Sommaire Que désigne le terme «Troubles spécifiques du langage

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26 février 2010
Note relative à la création d’un pôle « Dys »
dans les écoles Sturm 1 et 2 de Strasbourg
La présente note a pour objet de porter à votre connaissance un certain nombre d’informations relatives à
l’implantation de trois Classes d’Inclusion Scolaire (CLIS), regroupées au sein d’un Pôle dans les écoles Sturm.
Notre intention est que les équipes, sous l’impulsion des directeurs, fassent de la scolarisation d’élèves
handicapés un projet spécifique des écoles Sturm 1 et 2.
Pour cela, nous souhaitons
- informer l’ensemble des enseignants des écoles ;
- aider les directeurs à mener les travaux nécessaires à la définition du projet ;
- former les acteurs afin d’assurer l’implication de tous pour la réussite du projet.
Sommaire
Que désigne le terme «Troubles spécifiques du langage et des apprentissages» ? ....................................... 1
Que désigne le terme «spécifique» dans l’expression «Troubles spécifiques du langage et des apprentissages» ? .......... 1
Qu’est ce qu’un trouble cognitif ? ....................................................................................................................................... 2
Quels troubles l’expression « Dys » recouvre-t-elle ? ......................................................................................................... 2
La question des troubles associés ou des constellations de «Dys» ..................................................................................... 2
Les élèves «Dys» relèvent-ils du champ du handicap ? ................................................................................. 2
Qu’est-ce qu’un élève handicapé ?...................................................................................................................................... 2
Qu’est-ce qu’une CLIS ?................................................................................................................................. 3
Comment un élève est-il admis en CLIS ? ............................................................................................................................ 3
Comment une CLIS fonctionne-t-elle ? ................................................................................................................................ 3
Création d’un Pôle «Dys-» dans les écoles Sturm .......................................................................................... 3
Descriptif du projet .............................................................................................................................................................. 3
Pourquoi implanter ce Pôle au sein des écoles Sturm ? ...................................................................................................... 3
Créer les conditions de la réussite du projet ....................................................................................................................... 3
Que désigne le terme «Troubles spécifiques du langage et des apprentissages» ?
Le texte en italique est extrait d’une plaquette d’information « 10 questions / réponses sur les DYS », éditée par la
Fédération française des troubles spécifiques du Langage et des Apprentissages (FLA).
« L’expression «Troubles spécifiques du langage et des apprentissages» regroupe les troubles en DYS :
dyslexie, dyspraxie, dysphasie, ainsi que certaines manifestations induites de ces troubles comme la dyscalculie,
la dysgraphie ou la dysorthographie. Les troubles de l’attention font aussi partie de cet ensemble.
Ces troubles en DYS sont durables et constituent une déficience, en particulier chez l’enfant, pour ses accès à
l’éducation. Pour certains adultes, des troubles persistants constituent un désavantage et nécessitent une prise
en charge adaptée. »
Que désigne le terme «spécifique» dans l’expression «Troubles spécifiques du
langage et des apprentissages» ?
« On parle de troubles spécifiques, parce que ce sont des troubles qui touchent un (ou plusieurs) secteur(s)
isolé(s) du fonctionnement mental, les autres étant intacts. On ne peut les expliquer, ni par une déficience
intellectuelle, ni par un problème psychopathologique, ni par un trouble sensoriel, ni par une désinsertion
socioculturelle. » Revue APAJH, décembre 2009.
Création du Pôle Dys Strasbourg
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Qu’est ce qu’un trouble cognitif ?
Les fonctions cognitives représentent tous les processus mentaux par lesquels l’être humain acquiert
l’information, la traite, la manipule, la communique, et s’en sert pour produire des actions. Les troubles cognitifs
englobent tous les dysfonctionnements des fonctions cognitives. Ils peuvent être globaux (déficience
intellectuelle) ou spécifiques à une fonction cognitive particulière, comme le langage, l’attention, le geste ou le
calcul.
Les troubles spécifiques du langage et des apprentissages sont des troubles cognitifs spécifiques, affectant le
développement de l’enfant. Il s’agit donc de dysfonctionnements isolés d’une fonction cognitive, sans déficience
intellectuelle globale. Ils existent chez l’enfant et affectent son développement ou peuvent être acquis pendant les
périodes d’apprentissage (DYS, par exemple).
Quels troubles l’expression « Dys » recouvre-t-elle ?
Dyslexie : il s’agit d’un trouble d’apprentissage spécifique, durable, du langage écrit.
Le symptôme principal est un déficit de la conscience phonologique, qui se manifeste par une difficulté à
manipuler les sons qui composent les mots. La dyslexie se caractérise par des difficultés pour lire de façon
correcte et fluide, pour décoder un texte et pour orthographier.
Elle peut être à l’origine d’une mauvaise compréhension en lecture (avec retentissement sur l’acquisition du
vocabulaire et des savoirs académiques). La sévérité, l’intensité et l’expression du trouble varient selon les
individus dont l’intelligence est préservée.
Dysphasie : la dysphasie est un trouble structurel, inné et durable de l'apprentissage et du développement du
langage oral. La dysphasie peut être plus ou moins sévère et se présenter sous des formes diverses : paroles
indistinctes, troubles de la syntaxe, expressions par mots isolés, discours plus ou moins construit, manque du
mot, compréhension partielle du langage oral...
Les difficultés observées dans les dysphasies portent soit sur la réception (c’est-à-dire la compréhension du
langage), soit sur la programmation des sons de la langue et donc de leur production. Ces deux domaines du
langage peuvent être déficitaires ou préservés indépendamment l’un de l’autre.
Dyspraxie : une praxie, c’est un geste qui a été appris, c’est-à-dire le résultat d’une coordination motrice
volontaire, non spontanée, par exemple l’écriture.
Une fois le processus acquis, ce geste et cette tâche semblent définitivement spontanés : ils sont en fait devenus
automatiques. La dyspraxie, c’est le trouble qui entrave la coordination et la planification des gestes. Le
dyspraxique n’acquiert que difficilement ces automatismes, c’est comme s’il devait les réapprendre sans cesse.
Ecrire, par exemple (puisque la tâche n’est pas automatisée), induit pour la personne dyspraxique un effort
exorbitant et pourtant insoupçonné, qui ne lui permet pas de dégager suffisamment de ressources intellectuelles
pour les autres aspects du langage écrit : concevoir, prêter attention au sens et à l’orthographe, synthétiser,
organiser et développer. Il en résulte une grande fatigabilité et, à long terme, un découragement de l’enfant
dyspraxique dans son parcours scolaire.
La question des troubles associés ou des constellations de «Dys»
Les troubles «DYS» sont rarement isolés, et il n’est pas rare que plusieurs d’entre eux cohabitent chez la même
personne. C’est ainsi, par exemple, que les personnes dysphasiques sont souvent dyslexiques, que les
dyslexiques ont une part de dyspraxie, etc.
Les élèves «Dys» relèvent-ils du champ du handicap ?
Qu’est-ce qu’un élève handicapé ?
La loi du 11 février 2005 « pour l’égalité des droits et des chances, pour la participation et pour la citoyenneté des
personnes handicapées » donne une définition du handicap dans son article 2.
« Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de
participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne, en raison d’une
altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles,
mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou trouble de santé invalidant ».
Tous les enfants atteints de troubles « dys » ne sont pas handicapés au sens de la loi. Ceux dont la sévérité des
troubles limite leur activité scolaire, obère leur développement, peuvent être considérés comme handicapés.
La Commission des Droits et de l'Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH) oriente des élèves
handicapés vers des Classes d’Inclusion scolaire (CLIS), après une évaluation pluridisciplinaire de leur situation.
La scolarisation en CLIS fait alors partie du Projet Personnalisé de Scolarisation pour cet enfant.
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« Outre les modalités du déroulement de la scolarité, le P.P.S. précise, le cas échéant, les actions pédagogiques,
psychologiques, éducatives, sociales, médicales et paramédicales répondant aux besoins particuliers de l'élève,
et qui complètent sa formation scolaire.(...) » Circulaire n° 2009-087 du 17-7-2009
Qu’est-ce qu’une CLIS ?
« Dans un certain nombre de cas, l'élève handicapé qui fréquente une école ne peut pas tirer pleinement profit
d'une scolarisation complète en classe ordinaire, parce que les conditions d'organisation et de fonctionnement de
ces classes sont objectivement incompatibles avec les contraintes qui résultent de sa situation de handicap ou
avec les aménagements dont il a besoin. Il peut également avoir besoin, de façon récurrente voire continue, pour
réaliser les apprentissages prévus dans son projet personnalisé de scolarisation, d'adaptations pédagogiques
spécifiques liées à sa situation de handicap, qui lui permettent de construire peu à peu les compétences visées. »
Comment un élève est-il admis en CLIS ?
« La C.D.A.P.H. peut proposer à un élève dans cette situation une orientation vers une CLIS, dispositif collectif de
scolarisation, installé dans une école élémentaire ou maternelle. Cette orientation est prononcée pour faciliter la
mise en œuvre du projet personnalisé de scolarisation ; il ne peut s'agir d'un simple sas entre la scolarisation en
milieu ordinaire et une scolarisation en unité d'enseignement. » Circulaire n° 2009-087 du 17-7-2009
Comment une CLIS fonctionne-t-elle ?
« Le projet d'organisation et de fonctionnement de la CLIS implique tous les enseignants de l'école, dans la
mesure où chacun d'entre eux peut être amené à scolariser partiellement dans sa propre classe un ou des élèves
de la CLIS, pour une durée, selon des modalités et des objectifs qui peuvent varier sensiblement d'un élève à
l'autre. Les élèves de la CLIS sont partie prenante des activités organisées pour tous les élèves, dans le cadre du
projet d'école. » Circulaire n° 2009-087 du 17-7-2009
Les élèves de la CLIS bénéficient de soins ou d’activités éducatives qui sont dispensés par des thérapeutes ou
éducateurs extérieurs à l’école, dont l’intervention est généralement coordonnée au sein d’un SESSAD (Service
d’Education Spécialisée et de Soins A Domicile).
Ces interventions doivent être coordonnées : elles font l’objet de réunions régulières entre les acteurs.
Un enseignant référent handicap réunit l’Equipe de Suivi de la Scolarisation (ESS) pour chacun des élèves
handicapés qui sont admis en CLIS. Il favorise la continuité et la cohérence de la mise en œuvre du Projet
Personnalisé de Scolarisation (Décret 2005-1752 relatif au parcours de formation d’un élève présentant un
handicap - Art 9).
Création d’un Pôle «Dys-» dans les écoles Sturm
Descriptif du projet
-
implanter une CLIS - Troubles spécifiques du langage oral - et d’une CLIS 4 - Dyspraxie - à Sturm 2
implanter une CLIS - Troubles spécifiques du langage écrit - à Sturm 1
L’adhésion préalable de tous les acteurs de la communauté éducative est nécessaire à la réussite d’un projet
visant la scolarisation d’enfants «dys-» en CLIS avec intégration en classe ordinaire.
Pourquoi implanter ce Pôle au sein des écoles Sturm ?
-
pour répondre à un besoin de scolarisation émergeant, dans des écoles facilement accessibles ;
pour profiter de l’expérience de la CLIS « Dysphasie » et de l’expertise de son enseignante ;
pour créer une dynamique inclusive dans une école d’application ;
pour former les futurs enseignants à la scolarisation d’élèves handicapés ;
pour faciliter le travail d’équipe entre enseignants spécialisés, entre les enseignants spécialisés et les
services de soins ou thérapeutes.
Créer les conditions de la réussite du projet
Former tous les enseignants de classe ordinaire des deux écoles élémentaires Sturm :
- connaître le dispositif et la nature des troubles concernés ;
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-
disposer d’un répertoire d’outils pour inclure les élèves « Dys » ;
amorcer un travail d’équipe avec les enseignants spécialisés, au service de l’ensemble des élèves, et
notamment des élèves à Besoins Educatifs Particuliers.
Connaître et adhérer aux préconisations de l’Agence européenne pour le développement de l’éducation des
personnes à besoins particuliers.
Définir des indicateurs de base de l’inclusion pour suivre, évaluer et réguler la mise en œuvre du projet.
La scolarisation inclusive est un projet d’éducation
- impliquant tous les enseignants ;
- concernant toutes les classes ;
- bénéficiant du soutien des parents d’élèves.
Préparer les actions d’information et de communication en direction des élèves et des familles.
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