Résumé prédication du 120217 Gembloux 2
Il y a l’indispensable équivalence entre aimer Dieu, aimer le prochain et aussi s’aimer soi-même.
« Si quelqu'un dit: J'aime Dieu, et qu'il haïsse son frère, c'est un menteur; car celui qui n'aime pas son
frère qu'il voit, comment peut-il aimer Dieu qu'il ne voit pas? Et nous avons de lui ce commandement:
que celui qui aime Dieu aime aussi son frère. » (1 Jean 4/ 20 et 21)
Le commandement d’amour du Christ n’est pas un sentiment mais une action !
L’amour que Jésus nous commande d’avoir n’a rien à voir avec les sentiments. Il ne nous commande
pas d’éprouver des sentiments les uns envers les autres, car ce ne serait pas un commandement
alors, les sentiments ne peuvent pas être commandés.
Il nous commande de nous aimer c’est-à-dire d’agir, de faire du bien par des actions, des pensées et
des paroles à nos prochains et ce quels que soient nos sentiments à leur égard et quels qu’ils soient :
ce sont des êtres humains, des frères en Christ ou en humanité, quelle que soient leur vie, les
ressemblances que nous avons avec eux ou les différences.
C’est ici qu’il nous faut parler de la place de la Grâce dans nos vies :
La grâce a pour effet d'orienter notre cœur à recevoir cet amour de Dieu, à discerner cet amour
(écoute) et à le renvoyer le mieux possible, avec autant de pureté qu'il est possible, vers le frère et la
sœur qui nous sont donnés, c’est-à-dire le prochain, celui que tu rencontres connu ou pas. Le
prochain deviendra ton prochain !.
Aimer c’est « Aidez-vous les uns les autres à porter vos fardeaux » (Galates 6)
Le fardeau est d’abord ici une faute, une faiblesse, un péché :
« Mes frères, si quelqu'un vient à être surpris en une faute, quelle qu'elle soit, vous, les
spirituels, aidez-le à se rétablir avec un esprit de douceur. Prends garde à toi-même, de peur
que, toi aussi, tu ne sois mis à l'épreuve. Portez les fardeaux les uns des autres… » (Galates
6/ 1 et suivants)
La première lecture de ce texte souligne que le fardeau du frère et de la sœur est intérieur, spirituel
ou psychique ; il désigne une difficulté, une blessure, une faiblesse, une adduction peut-être.
Ce que l’auteur nous dit par le fait de porter ce fardeau avec cette personne, c’est d’abord ne pas
juger, ne pas rejeter, mais bien plutôt user de bienveillance. En nous rappelant que son problème
peut heurter le nôtre, donc que nous-mêmes nous ne sommes pas sans fardeau de ce type, puisqu’il
nous avertit : « Prends garde à toi-même, de peur que, toi aussi, tu ne sois mis à l'épreuve. »
Cette action ne se limite pas dans le temps, elle est à vivre avec persévérance : « Faisons le bien,
sans nous lasser, c'est-à-dire sans cesser de l’opérer, parce que nous ne cesserons jamais de
moissonner. Car si nous ne perdons pas courage nous en recueillerons le fruit en son temps. C’est
aussi ce qui fait dire à saint Augustin : « si l’homme ne met pas de terme à son travail, Dieu n’en
mettra pas à la récompense »
Parfois une blessure, un rejet, une trahison nous arrête dans notre action d’amour envers les autres.