Résumé prédication du 120217 Gembloux 1
Titre : « Quand on a que l’amour… »
« Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres » (Jean 13/ 34-35)
Pourquoi Jésus appelle-t-il « nouveau » le commandement d’aimer ?
Il n’est pas nouveau, déjà dans l’Ancien Testament, l’amour préside à la création, à l’action de Dieu
qui libère l’être humain de tous les carcans. Toutes ces actions capitales de Dieu sont produites par
son amour.
Les plus belles pages sur l’amour de Dieu sont dans l’Ancien Testament. Citons entre autre :
- « Une femme oublie-t-elle l'enfant qu'elle allaite? N'a-t-elle pas pitié du fruit de ses entrailles?
Quand elle l'oublierait, moi je ne t'oublierai point. Voici, je t'ai gravée sur mes mains. » (Esaïe
49/15 et 16)
- «Quand les montagnes s'éloigneraient, quand les collines chancelleraient, mon amour ne
s'éloignera point de toi, et mon alliance de paix ne chancellera point, dit l'Eternel, qui a
compassion de toi. (Esaïe 54/10)
Dieu pour nous faire comprendre la grandeur, la profondeur, l’éternité de son amour prend l’image de
la maternité.
Jésus parle d’un commandement nouveau pour nous dire que cet amour de Dieu est aussi en nous et
donc non seulement nous en sommes les dépositaires mais encore les transmetteurs de cet amour
les uns envers les autres.
L’examen du contexte des évangiles, met en exergue le fait que les juifs pieux essayaient de suivre la
loi de Moïse qu’ils avaient scindée en 613 commandements. Jésus annonce un 614 éme
commandement qui les résume tous. Aimer !
D’ailleurs quand un scribe vient lui poser la question : « Quel est le premier de tous les
commandements ? Jésus répondra : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute
ton âme et de toute ton intelligence. C'est là le grand commandement, le premier. Un second
cependant lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux
commandements dépendent toute la Loi et les Prophètes. » (Matthieu 22/34 à 40)
Dans l’évangile selon Marc la réponse de Jésus reprend davantage le texte de l’Ancien testament:
« Écoute Israël l’éternel ton Dieu est un, et tu aimeras... » (Marc 12/28)
Deux verbes sont au centre de cette réponse : écouter et aimer
Écoute la Parole, écoute l’Évangile, médite ces paroles et tu verras (tu verras en tendant l’oreille à la
parole d’amour de ton Dieu, tu verras comment aimer à travers Dieu et son envoyé : Jésus le
nazaréen !
Regarde avec tes oreilles et tu verras combien tu es aimé et appelé à aimer ton prochain et toi-même.
Résumé prédication du 120217 Gembloux 2
Il y a l’indispensable équivalence entre aimer Dieu, aimer le prochain et aussi s’aimer soi-même.
« Si quelqu'un dit: J'aime Dieu, et qu'il haïsse son frère, c'est un menteur; car celui qui n'aime pas son
frère qu'il voit, comment peut-il aimer Dieu qu'il ne voit pas? Et nous avons de lui ce commandement:
que celui qui aime Dieu aime aussi son frère. » (1 Jean 4/ 20 et 21)
Le commandement d’amour du Christ n’est pas un sentiment mais une action !
L’amour que Jésus nous commande d’avoir n’a rien à voir avec les sentiments. Il ne nous commande
pas d’éprouver des sentiments les uns envers les autres, car ce ne serait pas un commandement
alors, les sentiments ne peuvent pas être commandés.
Il nous commande de nous aimer c’est-à-dire d’agir, de faire du bien par des actions, des pensées et
des paroles à nos prochains et ce quels que soient nos sentiments à leur égard et quels qu’ils soient :
ce sont des êtres humains, des frères en Christ ou en humanité, quelle que soient leur vie, les
ressemblances que nous avons avec eux ou les différences.
C’est ici qu’il nous faut parler de la place de la Grâce dans nos vies :
La grâce a pour effet d'orienter notre cœur à recevoir cet amour de Dieu, à discerner cet amour
(écoute) et à le renvoyer le mieux possible, avec autant de pureté qu'il est possible, vers le frère et la
sœur qui nous sont donnés, c’est-à-dire le prochain, celui que tu rencontres connu ou pas. Le
prochain deviendra ton prochain !.
Aimer c’est « Aidez-vous les uns les autres à porter vos fardeaux » (Galates 6)
Le fardeau est d’abord ici une faute, une faiblesse, un péché :
« Mes frères, si quelqu'un vient à être surpris en une faute, quelle qu'elle soit, vous, les
spirituels, aidez-le à se rétablir avec un esprit de douceur. Prends garde à toi-même, de peur
que, toi aussi, tu ne sois mis à l'épreuve. Portez les fardeaux les uns des autres… » (Galates
6/ 1 et suivants)
La première lecture de ce texte souligne que le fardeau du frère et de la sœur est intérieur, spirituel
ou psychique ; il désigne une difficulté, une blessure, une faiblesse, une adduction peut-être.
Ce que l’auteur nous dit par le fait de porter ce fardeau avec cette personne, c’est d’abord ne pas
juger, ne pas rejeter, mais bien plutôt user de bienveillance. En nous rappelant que son problème
peut heurter le nôtre, donc que nous-mêmes nous ne sommes pas sans fardeau de ce type, puisqu’il
nous avertit : « Prends garde à toi-même, de peur que, toi aussi, tu ne sois mis à l'épreuve. »
Cette action ne se limite pas dans le temps, elle est à vivre avec persévérance : « Faisons le bien,
sans nous lasser, c'est-à-dire sans cesser de l’opérer, parce que nous ne cesserons jamais de
moissonner. Car si nous ne perdons pas courage nous en recueillerons le fruit en son temps. C’est
aussi ce qui fait dire à saint Augustin : « si l’homme ne met pas de terme à son travail, Dieu n’en
mettra pas à la récompense »
Parfois une blessure, un rejet, une trahison nous arrête dans notre action d’amour envers les autres.
Résumé prédication du 120217 Gembloux 3
Les textes de ce jour, nous demande au contraire de persévérer, plus le mal est à l’œuvre plus
déterminant devrions-nous être à aimer et faire du bien autour de nous !
« Mais si ton ennemi a faim, donne-lui à manger, s'il a soif, donne-lui à boire, car en agissant
ainsi, tu amasseras des charbons ardents sur sa tête. Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais
sois vainqueur du mal par le bien. » (Romains 12/ 20 et 21)
C’est au contact avec les autres, en communauté, que nous apprenons à aimer le prochain. A Agir
positivement envers lui. Voilà l'attitude de cœur par laquelle nous pouvons bâtir une communauté
vivante, une communauté où la porte est toujours ouverte pour accueillir. Une communauté qui
continue la mission de Jésus de consoler les affligés, de faire marcher ceux qui sont écrasés par la
vie, de donner un peu de lumière aux cœurs dans les ténèbres.
« Alors sans avoir rien que la force d’aimer, nous aurons dans nos mains, ami, le monde entier » (Brel
dans « Quand on a que l’amour »)
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Texte lu hier lors du culte :
CONFESSION DE FOI
« L’amour est patient. »
Je crois donc que le Seigneur Jésus-Christ qui est fidèle dans son amour pour nous
Vient habiter notre cœur pour que nous puissions user de patience envers tous.
« L’amour est serviable. »
Je crois donc que le Seigneur Jésus-Christ qui est venu parmi nous comme celui qui sert
Vient habiter notre cœur pour que nous renoncions à nous-mêmes.
« L’amour n’est pas envieux, il ne s’enfle pas d’orgueil. »
Je crois donc que le Seigneur Jésus-Christ qui n’a pas retenu jalousement le rang qui l’égalait à Dieu vient
habiter notre cœur pour que nous considérions les autres comme supérieurs à nous-mêmes.
« L’amour ne fait rien de malhonnête, il ne cherche pas son intérêt. »
Je crois donc que le Seigneur Jésus-Christ qui nous purifie de toute injustice vient habiter notre cœur pour
que nous ne nous lassions pas de faire le bien.
« L’amour ne s’irrite pas, il ne médite pas le mal. »
Je crois donc que le Seigneur Jésus-Christ qui donne la paix vient habiter notre cœur pour que nous
chassions loin de nous tout sentiment amer, toute irritation, toute colère.
« L’amour ne se réjouit pas de l’injustice mais de la vérité. »
Je crois donc que le Seigneur Jésus-Christ qui est venu pour rendre témoignage à la vérité vient habiter notre
cœur pour que nous aimions en action et en vérité.
« L’amour pardonne tout, croît tout, espère tout, supporte tout. »
Je crois donc que le Seigneur Jésus-Christ qui nous a aimés et a donné sa vie pour nous, vient habiter notre
cœur afin que notre façon de vivre soit inspirée par l’amour.
« L’amour ne périt jamais. »
Je crois donc Seigneur que tu nous accompagne aujourd’hui et toujours !
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