vivant à côté dans un taudis ». Ou encore, lever les yeux pour admirer les arbres ‘intellectuels’
au lieu de fouiller entre les racines2 . La situation étant telle jusqu’il y a peu, depuis lors les
choses ont changé. Actuellement, l’on observe un regain d’intérêt pour la philosophie, qui
tient à des besoins quotidiens à la fois individuels et sociaux3. La société contemporaine, en
effet, nous incite à assumer notre autonomie intellectuelle vis-à-vis du sens de la vie, des
missions, des valeurs, du bien et du mal, de la vie et de la mort, du droit et du tort. Naguère,
l’Église et les autorités fournissaient des réponses toutes faites à ces questions –si déjà elles se
posaient- ; à l’heure actuelle, c’est l’individu même qui a à ré-pondre de ses actes. Comment
rendre compte de cette évolution4 ? Pour l’instant, le constat suffit.
La conjoncture actuelle a des répercussions sur la position de nombreux professionnels,
notamment les fonctionnaires, les professionnels du secteur médical et ceux du secteur privé
avec une fonction plus ou moins publique : ni la pratique ni la déontologie ne sont plus
évidentes5.
Sous cet angle, la méthode socratique peut avoir une certaine utilité. Non pas en tant que
méthodologie d’intervision, mais bien comme un instrument susceptible d’activer une
réflexion professionnelle. Car souvent les dentistes doivent faire face à
2 Van Rossem (2000), p. 56.
3 Voir Verbij (200) , pp. 7-33.
4 Pour une description détaillée, voir Van Luijk (1997), pp. 3-32. Pour une analyse sociologique et philosophique
approfondie, voir Kunneman (1996), pp. 25-113.
5 Karssing (2000), pp. 6-23.