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PAGE 2 L’AVANT-GARDE VOL. 14 NO 2 - PRINTEMPS 2014
Le rôle des infirmières de liaison ne serait pas possible
sans un lien étroit avec l’équipe de soins intégrés du Service
de médecine et de psychiatrie des toxicomanies et sans
une solide collaboration interprofessionnelle avec tous les
membres de l’équipe : médecins et psychiatres experts en
toxicomanie, infirmières, infirmières auxiliaires, travailleurs
sociaux, ergothérapeutes, préposés aux bénéficiaires et
agents administratifs. L’ensemble de l’équipe adhère aux
approches motivationnelles et de réduction des méfaits.
L’équipe de soins intégrés offre l’évaluation et le traitement
des dépendances aux opioïdes, souvent à risque de
complications, le dépistage des ITSS, la vaccination, le
traitement de l’hépatite C, ainsi que l’évaluation et le suivi
psychiatrique des patients aux prises avec une comorbidité.
Il est également possible de diriger les personnes qui font
face à des sevrages complexes, celles qui ont une maladie
associée à leur consommation ou encore celles dont la
consommation a déstabilisé la condition psychiatrique
dans l’unité hospitalière spécialisée.
Depuis trois ans, les infirmières de liaison offrent des soins
à des milliers de patients, ce qui permet de résorber des
situations de crise et d’éviter de multiples consultations à
l’urgence. Plus précisément, durant l’année 2012, dans les
différents points de service où elles sont appelées à inter-
venir, les infirmières de liaison en comorbidité ont répondu
à 1856 consultations qui ont été demandées pour des nou-
veaux patients ou des patients à revoir, lors d’un séjour à
l’urgence ou dans les unités hospitalières. Elles ont répondu
à 777 consultations en médecine des toxicomanies qui ont
donné lieu à 174 hospitalisations dans l’unité de désintoxi-
cation, à 372 consultations en psychiatrie des toxicoma-
nies, desquelles ont découlé 68 hospitalisations dans les lits
de comorbidité psychiatrie/toxicomanie et à 707 consulta-
tions en psychiatrie générale. Par ailleurs, 127 personnes
ont été dirigées en consultation externe pour la psychiatrie
des toxicomanies et 179 en médecine des toxicomanies. De
plus, 309 consultations ont été faites auprès de personnes
utilisatrices de drogues injectables (UDI) et 257 auprès
de personnes toxicomanes infectées par le virus de
l’hépatite C. Par ailleurs, 70 références ont été faites
dans différents guichets d’accès en santé mentale-adulte
(GASM-adulte) à Montréal et en région.
Sans prendre tout le mérite d’un accès facilité aux services
intégrés de la médecine et de la psychiatrie des toxicoma-
nies, l’équipe des infirmières de liaison en comorbidité
constitue sans contredit un maillon essentiel de
l’articulation d’une trajectoire de services simplifiée pour
les patients aux prises avec des comorbidités toxicomanie/
psychiatrie/ITSS. Il s’agit là d’une première au Québec
dans l’offre de service!
Cette année, le printemps fait suite aux jeux
olympiques, aux athlètes de Sotchi, à la compétition, à
la performance, à la discipline, en fait, à ceux qui se sont
employés à donner le meilleur d’eux-mêmes! Dans le
cadre de notre environnement en changement, jumelé
aux efforts déployés à ce jour pour
se préparer à notre nouvel hôpital,
nous pouvons nous comparer à
ces athlètes où, dans notre cas, la
cible est le patient et sa famille.
Avec toute la capacité et le savoir
existant au CHUM, nous avons le
beau rôle, soit celui de nous perfec-
tionner, de faire preuve de créativité
et de faire mieux. Et comme les
athlètes, nous avons le désir et la
capacité d’y arriver.
Comme vous le savez sans doute, plusieurs travaux sont
en cours, tant pour combler les besoins de soins actuels
que ceux à venir. À cet effet, la Direction des soins
infirmiers est heureuse de partager avec vous le projet
de trois infirmières portant sur l’amélioration de leur
rôle dans le secteur de la toxicomanie et de la psychia-
trie, projet qui a remporté le prix Innovation clinique
de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec
l’automne dernier. Nous avons toutes les raisons d’être
fières de ces infirmières qui se dévouent pour cette
clientèle présentant des problèmes complexes de santé,
clientèle qui est à risque d’être oubliée ou rejetée par
une société souvent guidée par les préjugés.
Dans le souci de s’arrimer aux infirmières soignantes
du Comité de la pratique infirmière, ce numéro de
l’Avant-Garde vous informe tant sur les travaux en cours
concernant la documentation clinique, notamment
la note d’évolution infirmière, que sur la plateforme
Hospitalis qui facilite la consultation et la mise à jour
de documents cliniques. L’avancement des travaux est
intéressant et sera bientôt diffusé. Dans l’optique de la
continuité des pratiques collaboratives et considérant
le travail d’équipe réalisé à ce jour avec les autres direc-
tions, je vous invite à prendre connaissance de l’article
Hôpitaux promoteurs de santé qui place le CHUM au
rang mondial. Une information intéressante.
Un numéro en format électronique à lire et à partager!
Bonne lecture!
Sylvie Dubois
Références
Gouvernement du Québec. (2006). Plan d’action interministériel
en toxicomanie 2006-2011. Québec : ministère de la Santé et
des Services sociaux.
ÉDITORIAL
Rush, B., Urbanoski, K., Bassani, D., Castel, S., Wild, T.C., Strike, C., Kimberley, D. et
Somers, J. (2008). Prevalence of co-occurring substance use and other mental disorders
in the Canadian population. Canadian Journal of Psychiatry, 53(12), p. 800-809.