santé Dr Hervé Monpeyssen On connaît mieux la thyroïde Thyroïdologue à l’Hôpital Américain de Paris. Responsable de l’Unité Thyroïde Praticien attaché consultant des hôpitaux de Paris Membre de l’European Thyroid Association et de l’European Society of Radiology. La fréquence des pathologies thyroïdiennes a peu évolué depuis un demi-siècle. Les pathologies auto-immunes progressent mais l’endémie goitreuse a totalement disparu. » «O n parle beaucoup de thyroïde car on connait beaucoup mieux cette petite glande de 15 grammes dont les explorations ont considérablement évolué depuis 30 ans et dont les prises en charge thérapeutiques et non médicamenteuses sont en profonde restructuration. » Tel est le constat du Dr Monpeyssen. Docteur Monpeyssen, vous êtes spécialisé en pathologie thyroïdienne ou parathyroïdienne… ? Après 25 années d’exercice de l’endocrinologie générale, j’ai opté en 2004 pour la pratique exclusive de la thyroïdologie, suivant en cela l’exemple de collègues Nord-Américains. Mais on ne peut, au plan des explorations, considérer la thyroïde sans s’intéresser aux parathyroïdes qui y sont accolées. Pourquoi vient-on vous consulter ? On vient me voir en tant qu’échographiste, consultant, ou pour une prise en charge globale. Les patients sont majoritairement adressés par leur médecin traitant ou par leur endocrinologue. Dans mon esprit, le thyroïdologue est un clinicien endocrinologue ayant acquis une expertise en échographie diagnostique et éventuellement interventionnelle. Ces deux disciplines ont un « effet-levier » réciproque, ce qui potentialise leur contributivité. Le thyroïdologue œuvre, bien sûr, en étroite connexion avec les autres disciplines impliquées : imagerie, médecine nucléaire, biologie, cytologie / histologie et chirurgie. Dans ces conditions, la prise en charge des thyropathies est plus fluide, assurément plus logique et sans doute plus efficace. « Les thyropathies regroupent les anomalies de volume, nodules, dysfonctions, maladies auto-immunes... » En quoi l’infrastructure de l’Hôpital Américain de Paris (AHP) où vous exercez, répond en termes de qualité, compétence et modernité à la prise en charge des thyropathies ? Nous disposons au sein de l’Unité Thyroïde de l’intégralité des compétences que j’évoquais précédemment, ce qui nous permet de prendre en charge une très grande partie des thyropathies. Nous instaurons un système de Hôpital Américain de Paris type « one-day Thyroid » qui va permettre à une frange de patientèle « hyperactive », de bénéficier en une journée des explorations nécessaires à leur pathologie spécifique. L’hôpital Américain garde une tradition de structure innovante, offrant aux patients une large palette de possibilités diagnostiques et thérapeutiques. Quelles sont les nouveautés dans les diagnostics et les traitements actuels ou à venir ? Le service de Médecine Nucléaire dispose d’une caméra couplée à un scanner (SPEC-CT), très utile dans la pathologie parathyroïdienne. Depuis trois ans, le Docteur Patrick AIDAN développe la chirurgie robotique thyroïdienne qui permet de déporter la cicatrice au niveau axillaire (sous le bras). Dans ce domaine, L’AHP a la plus grosse activité Européenne. En 2013, j’ai réalisé les premières thermo-ablations Laser sur des gros nodules bénins devenus gênants. L’AHP est là aussi promoteur de la technique en France. Elle permet de réduire de façon très importante le volume de ces nodules sans toucher à la thyroïde saine et sans intervention. Cela veut dire : pas de cicatrice, pas de traitement de remplacement ultérieur et une courte prise en charge hospitalière (5 heures). Cette démarche va vraiment dans le sens des directives des tutelles qui souhaitent réserver la chirurgie 177