Les Entreprises du Médicament – 23 février 2006 1/57
LES AVANCEES THERAPEUTIQUES
DANS LE MEDICAMENT
EN 2005
Cancérologie
Mésothéliome pleural
ALIMTA, Laboratoire Lilly – ASMR III
Qu'est-ce qu'un mésothéliome pleural ?
Le mésothéliome pleural est un cancer primitif de la plèvre. Il survient presque
exclusivement après exposition à l'amiante. Cette exposition peut être très
ancienne et dater de plusieurs dizaines d'années au moment du diagnostic. Le
tabac, facteur de risque connu des cancers broncho-pulmonaires n'est pas mis en
cause dans la survenue du mésothéliome pleural.
Le diagnostic est le plus souvent fait devant un malade se plaignant d'une toux,
d'un essoufflement et de douleurs thoraciques intenses.
C'est un cancer de mauvais pronostic dans l'ensemble, pour lequel la durée de
survie dépend notamment du stade d'évolution au moment du diagnostic et du
type histologique identifié.
Quelles sont les personnes atteintes ?
L'incidence du mésothéliome pleural en France est de l'ordre du 871 cas par an.
La maladie est diagnostiquée en moyenne autour de l'âge de 70 ans. Les hommes
sont beaucoup plus souvent atteints que les femmes.
La population à risque est constituée par les personnes ayant eu une exposition
antérieure à l'amiante, même sporadique et de faible niveau. La maladie se
déclare après un délai variable après l'exposition, ce délai pouvant atteindre une
quarantaine d'années dans certains cas.
C'est une maladie reconnue au titre des maladies professionnelles.
Quels sont les traitements actuels ?
Le traitement est chirurgical lorsque le type histologique du cancer, son
extension et l'état du malade le permettent. Une radiothérapie complémentaire
peut également être envisagée.
Pour les cancers non opérables, une chimiothérapie à base de cisplatine peut être
proposée. D'autres traitements à visée antalgique ou symptomatique seront
éventuellement associés.
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Qu'apporte le nouveau traitement ?
ALIMTA, pemetrexed, est un nouvel agent anti-cancéreux qui agit en
interrompant le processus de réplication cellulaire, inhibant ainsi la croissance de
lignées cellulaires anormales.
Cette nouvelle molécule, lorsqu'elle est administrée en association avec le
cisplatine, améliore la survie des malades inopérables ; elle constitue donc une
avancée dans le traitement du mésothéliome pleural malin non accessible à la
chirurgie.
Réf : EMEA (www.emea.eu.int),
HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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Cancer colorectal
Qu'est-ce que le cancer colorectal ?
Toutes les tumeurs malignes localisées au niveau du colon et du rectum sont
regroupées sous l'appellation "cancer colorectal". Ce sont des cancers fréquents
et graves. Leur manifestation clinique est tardive et peu spécifique ; les
symptômes dont se plaignent les malades sont variables, allant du simple
ballonnement à une franche détérioration de l'état général. La présence de
métastases, notamment dans le foie, n'est pas inhabituelle. Dans la mesure où ce
cancer reste longtemps asymptomatique, le dépistage précoce par recherche de
sang dans les selles ou examen endoscopique digestif, revêt une importance
majeure en terme de pronostic.
Quelles sont les personnes atteintes ?
L'incidence du cancer colorectal en France est estimée à environ 36 000 cas par
an. C'est un cancer qui touche les hommes et les femmes, avec toutefois une
légère prédominance masculine. Sa fréquence est très faible avant 50 ans.
Certaines personnes ont un risque particulièrement élevé du fait de leur
patrimoine génétique.
AVASTIN, Laboratoire Roche – ASMR II
Quels sont les traitements actuels ?
La prise en charge dépend du stade d'évolution du cancer et reposera sur la
chirurgie, la radiothérapie et les traitements médicamenteux.
En cas de métastases, on propose habituellement des polychimiothérapies
associant le 5 fluoro-uracile, l'acide folinique et éventuellement d'autres
produits anti-cancéreux tels que l'irinotécan.
Qu'apporte le nouveau traitement ?
AVASTIN, bevacizumab, est un anticorps monoclonal qui agit en réduisant la
vascularisation des tumeurs et en bloquant ainsi la croissance tumorale.
Administré en association avec le traitement conventionnel (5 fluoro-uracile /
acide folinique +/- irinotécan), ce nouveau médicament augmente la survie des
malades atteints d'un cancer colorectal avec métastases.
Réf : EMEA (www.emea.eu.int),
HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
Les Entreprises du Médicament – 23 février 2006 4/57
ELOXATINE, Laboratoire Sanofi-Aventis – ASMR III
Quels sont les traitements actuels ?
La prise en charge dépend du stade d'évolution du cancer et repose sur la
chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie.
Ainsi, dans les formes les plus évoluées, avec atteinte ganglionnaire ou
métastases, la chirurgie sera suivie d'une chimiothérapie destinée à prévenir la
survenue de récidives.
Qu'apporte le nouveau traitement ?
ELOXATINE, oxaliplatine, est un médicament cytotoxique utilisé dans le
traitement du cancer colorectal.
Il vient de démontrer qu'il augmentait la survie sans récidive de la maladie chez
les patients souffrant d'un cancer colorectal avec atteinte ganglionnaire,
lorsqu'il était administré en association avec le 5-fluoro-uracile et l'acide
folinique.
Réf :
HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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Cancer du sein
Qu'est-ce que le cancer du sein ?
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme en France. Il est
responsable de 20 % des décès par cancer chez la femme. La fréquence de la
maladie a augmenté dans les dernières années, la mortalité liée restant quant à
elle relativement stable.
La gravité et le pronostic de la maladie sont liés à la taille de la tumeur, à son
type histologique, au stade d'atteinte ganglionnaire et d'envahissement
métastatique.
Les cancers sont ainsi classés par stade de gravité croissante du stade 0 (cancer
"in situ", aux stades III (cancer localement avancé) et IV (cancer métastatique).
Quelles sont les personnes atteintes ?
En 2000, on comptait environ 42 000 nouveaux cas de cancer du sein en France,
plus de 75 % d'entre eux étant diagnostiqués après la ménopause. Les cancers de
stade III représentent 15 à 20 % des cas et les cancers de stade IV
métastatiques au moment du diagnostic, représentent 5 à 10 % des cas.
Les facteurs de risque connus pour le cancer du sein sont notamment l'âge, la
durée globale de la vie génitale, la nulliparité ou une première grossesse tardive.
Il existe également des facteurs de risque génétiques.
L'incidence du cancer du sein augmente de plus de 2 % par an.
Quels sont les traitements actuels ?
Le traitement du cancer du sein repose sur une approche pluridisciplinaire et
dépend du stade de gravité observé.
Il peut comprendre une chirurgie, une radiothérapie, une chimiothérapie et une
hormonothérapie pour les cancers hormonodépendants.
Qu'apportent les nouveaux traitements ?
FEMARA, Laboratoire Novartis Pharma – ASMR III
FEMARA, létrozole, est un inhibiteur sélectif de l'aromatase qui agit en
supprimant la production d'estrogènes.
Il vient de démontrer un bénéfice en termes de survie chez les malades
souffrant d'un cancer du sein hormonodépendant de stade avancé, lorsqu'il est
administré en premier traitement. Il a également démontré un gain en efficacité
lorsqu'il est administré en prolongation d'un traitement adjuvant pour les
femmes ménopausées porteuses d'un cancer du sein dépisté à un stade précoce.
Réf :
HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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