Traitement non médicamenteux de la douleur-LA CRYOTHERAPIE
Assises Vendéennes de la Douleur 2016- Mme Petras- IDE ressource CH-LVO
En physiothérapie, les principaux problèmes traités par cryothérapie comprennent notamment
la douleur, l'inflammation, les spasmes musculaires et l'oedème.
La cryothérapie peut également être utilisée en prévention des douleurs induites par certains
soins (Cf : contre-indications).Nécessité d’ un avis médical.
Principe :
Les principes physiques de la conduction, de la convection et de l'évaporation causent un
refroidissement tissulaire, qui entraîne les réactions physiologiques suivantes :
vasoconstriction, (ralentissement du métabolisme cellulaire), vasodilatation réflexe, inhibition
des terminaisons nerveuses sensorielles (et augmentation de la viscosité sanguine).
Vasoconstriction puis vasodilatation => effet anti-inflammatoire
Diminution de la conduction nerveuse => effet anesthésique local
Mécanisme : Froid > Brûlant > Douloureux >Engourdissement
La thérapie à froid doit être arrêtée dès que la peau est engourdie
Indications :
- Traumatismes récents : hématomes, oedèmes post-traumatiques.
- Syndrome inflammatoires : oedèmes, rougeur, chaleur, douleur majorée au repos
- Algodystrophie post chirurgicales (diagnostic médical préalable)
Contre-Indications : La cryothérapie utilisée de manière continue et prolongée risque de
retarder l'homéostasie et d’augmenter le saignement. Il est donc préférable d'utiliser la
cryothérapie de manière intermittente (15 minutes toutes les 2 heures).
-Troubles sensitifs, zones d’anesthésies et d’hypoesthésies : risque de « brûlure »
-Syndrome de Raynaud: Risque de vaso-spasme et donc de formation de thrombus, avec
ischémie et nécrose des tissus.
-Zones ischémiques : escarre, artériopathie, thrombophlébite.
-Tumeurs malignes
-Troubles cognitifs entrainant une incapacité de la personne à prendre la décision de stopper
l’application, ou ne pouvant pas alerter.
-Hémoglobinurie : Risque d'hématurie suite à la cryothérapie.
- Plaie chronique : Retarde le processus de guérison, diminue la perfusion tissulaire et
augmente les risques d'infection.
Effets secondaires :
- Risque de développer une réaction locale anormale avec érythème et oedème. (Dans
les cas plus sévères, et dans le cas d’une application sur une large surface il peut y
avoir une réaction histaminergique généralisée ou même une perte de conscience).
- Risque de détachement du caillot et donc risque de causer une embolie, risque de
thrombose