Cryothérapie par canon à neige carbonique ou bombe au fréon

Cryothérapie par canon à neige carbonique ou bombe au fréon
Vérifier avant de traiter
Le dossier : s’assurer de la prescription de cette modalité, qui n’est pas sans risques.
Le patient : s’assurer que la sensibilité est normale.
Tissu/structure/système : pas de lésion ni abrasion dans la zone (très réduite) que l’on se propose de
traiter.
Matériel mis en œuvre
Canon à neige carbonique ou anhydride carbonique (CO_) liquéfié sous pression.
Bombe portable au gaz fréon (surtout en usage sportif sur le terrain).
Objectif recherché
En urgence chez le sportif il est double : antalgie et arrêt de formation de l’œdème.
En mode chronique il est surtout antalgique.
Atténuation de l’inflammation par arrêt local de circulation sanguine et interruption des mécanismes
cellulaires.
Les actions dans l’ordre
Réchauffer le malade, ou conserver sa température corporelle générale (couverture).
Appliquer le jet réfrigérant sur une zone réduite, en restant à distance.
Questionner sur l’effet obtenu (il doit être double : antalgie et arrêt de l’œdème).
Appliquer un bandage légèrement compressif lorsque cesse l’application de froid.
Intégration dans le protocole de traitement
En urgence sur le terrain de sport, afin de permettre une évacuation pas trop inconfortable.
Selon prescription en rééducation : post-chirurgical, antalgique.
Les trucs du métier
Rester à 10 cm au moins de la zone de peau.
Protéger le patient du vent et/ou des courants d’air, car le vent accélère la vitesse de refroidissement en
balayant l’enveloppe isolante d’air stagnant autour de la peau.
Les pièges à éviter
Prolonger l’application, ou s’approcher trop près de la peau du patient (la température en sortie de
buse peut avoisiner les –80 degrés.
Ne pas appliquer sur les mains et doigts du sportif sans s’assurer d’une température suffisante. A
l’extrémité des doigts, la température du sang peut descendre à 20 degrés et le flux ralentit.
Les risques
Enlever une pastille de peau - application trop proche de la peau, ou de durée trop longue (le patient ne
ressent qu’une légère sensation de brûlure, mais les tissus sont détruits).
Le choc thermique provoqué par la cryothérapie gazeuse favorise la vasodilatation.
Urticaire du froid.
Hémoglobinurie paroxystique afrigorée.
Pour prévenir les risques
Connaître les dangers d’une application non conforme.
Procéder par petites touches si l’on ne connaît pas le patient.
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