Traitement non médicamenteux de la douleur
LA CRYOTHERAPIE
SOIN-PRT009-V0X
Création le : 02/04/2012
Version n° 1 :
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Fonction Nom et Qualité Date Signature
Rédacteurs Laetitia Petras – IDE CLUD ../….../….
Thomas Rulleau - Kinésithérapeute ../….../….
Vérificateurs Dr Jean Denis Blanchon – pharmacien ../….../….
Approbateurs Dr Sophie Potel – EMSP ../….../….
Dr Wahl Klaus – urgentiste – Président du CLUD ../….../….
1-Objet et Domaine d'application :
Ce protocole a pour objet de soulager les douleurs articulaires et rhumatismales.
En physiothérapie, les principaux problèmes traités par cryothérapie comprennent notamment la douleur,
l'inflammation, les spasmes musculaires et l'œdème.
La cryothérapie peut également être utilisée en prévention des douleurs induites par certains soins (Cf : contre-
indications).
Ce mode opératoire décrit un des moyens à disposition des soignants pour intervenir sans prescription médicale,
afin de soulager la douleur du patient/résident. Il a pour but d’en développer l’usage dans de bonne condition de
sécurité et d’harmoniser les pratiques dans les différentes unités du CH-LVO.
2-Responsabilités : Ce protocole concerne tous les secteurs d’activités et s’applique à tout soignant.
Nécessite un avis médical.
3- Principe :
Les principes physiques de la conduction, de la convection et de l'évaporation causent un refroidissement
tissulaire, qui entraîne les réactions physiologiques suivantes : vasoconstriction, (ralentissement du métabolisme
cellulaire), vasodilatation réflexe, inhibition des terminaisons nerveuses sensorielles (et augmentation de la
viscosité sanguine).
4- Mécanisme :
Froid Æ Brûlant Æ Douloureux ÆEngourdissement
La thérapie à froid doit être arrêtée dès que la peau est engourdie
5- Les Indications :
Traumatismes récents : hématomes, oedèmes post-traumatiques.
Syndrome inflammatoires : oedèmes, rougeur, chaleur, douleur majorée au repos
Algodystrophie post chirurgicales (diagnostic médical préalable)
6- Contre-Indications
La cryothérapie utilisée de manière continue et prolongée risque de retarder l'homéostasie et augmenter le
saignement. Il est donc préférable d'utiliser la cryothérapie de manière intermittente (15 minutes toutes les 2
heures).
Troubles sensitifs, zones d’anesthésies et d’hypoesthésies : (risque de « brûlure »)
Syndrome de Raynaud: Risque de vasospasme et donc de formation de thrombus, avec ischémie et
nécrose des tissus.
Zones ischémiques : escarre, artériopathie, thrombophlébite.
Tumeurs malignes
Vasoconstriction puis vasodilatation => effet anti-inflammatoire
Diminution de la conduction nerveuse => effet anesthésique local
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Troubles cognitifs entrainant une incapacité de la personne à prendre la décision de stopper l’application,
ou ne pouvant pas alerter.
Hémoglobinurie : Risque d'hématurie suite à la cryothérapie.
Plaie chronique : Retarde le processus de guérison, diminue la perfusion tissulaire et augmente les risques
d'infection.
7- Effets secondaires :
Risque de développer une réaction locale anormale avec érythème et oedème. (Dans les cas plus sévères, et dans
le cas d’une application sur une large surface il peut y avoir une réaction histaminergique généralisée ou même
une perte de conscience).
Risque de détachement du caillot et donc risque de causer une embolie, risque de thrombose
Risque d'augmenter la pression artérielle davantage, surtout si la modalité est appliquée sur une grande surface, à
cause de la vasoconstriction. Il faut surveiller la TA chez le sujet hypertendu, et cesser l'application si la TA
augmente.
L'hypothermie diminue la défense contre les infections. Éviter d'appliquer la cryothérapie sur une grande surface.
8- Précautions
Hypertension Risque d'augmenter la pression artérielle davantage, surtout si la modalité est appliquée sur
une grande surface, à cause de la vasoconstriction. Il faut surveiller la TA chez le sujet
hypertendu, et cesser l'application si la TA augmente.
Infection L'hypothermie diminue la défense contre les infections. Éviter d'appliquer la cryothérapie sur
une grande surface.
Trouble
sensoriel L'intégrité à la discrimination chaud-froid n'est pas un pré-requis à la cryothérapie. En effet,
même chez le sujet sain, la cryothérapie ralentit la conduction nerveuse et bloque toute
sensation. Il faut s'assurer de vérifier l'état de la peau à plusieurs reprises.
Yeux La littérature n'aide pas à guider la pratique pour cette région. Cependant, la peau dans la
région faciale est très sensible donc un patient ressentira rapidement un inconfort. Il pourra
alors rapidement demander à ce qu'on retire la modalité.
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9- Modalités de réalisation :
Cette technique consiste à l’application d’un pack contenant un gel spécifique, maintenu dans le compartiment
« glace » d’un réfrigérateur à usage non alimentaire.
Le CHLVO met à disposition des soignants des cold-hotpack® de différentes dimensions.
Il existe aussi des vessies de glace.
Appliqué au niveau de la zone douloureuse, sans contact direct avec la peau.
Il peut être enveloppé d’un linge fin et mouillé assurant une meilleure conduction ou d’un linge sec, plus
confortable pour le patient et mieux toléré.
Le dispositif ainsi appliqué peut être maintenu par un bandage.
Le temps d’application maximal : 15 minutes
Temps d’application efficace du pack : 15 minutes (au delà, efficacité discutée voire délétaire).
Informer et éduquer le patient s’il ressent une gêne, il devra ôter le pack et prévenir les soignants sans
délai.
Les soignants ont pour mission de surveiller régulièrement le patient au cours de la première application.
Cet acte de soin doit être tracé et ciblé dans le dossier de soin du patient.
10- Entretien :
Pulvériser sans frotter de Surfanios ou Hexanios sur toutes les surfaces du cold-hotpack®.
Laisser sécher complètement avant de le remettre dans son lieu de stockage et/ou dans le compartiment « glace » du
réfrigérateur.
11- Documents de référence :
- Cryothérapie, Université de Montréal
- Prise en charge du patient douloureux : alternatives non médicamenteuses. CHU Nantes.
- Revue physiotherapy – Canada - VOLUME 62 NUMBER 5
12- Modalités d'évaluation :
Audit clinique à l’initiative du CLUD et/ou du service.
Diffusion le : Destinataires : tous services cliniques
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