PESUVE
Ce rapport a été réalisé dans le cadre de? travaux d'F.P.H.
(Kvaluation des Ressources hydrauliques) à la demande de Monsieur l1Ingénieur
en Chef de 1'arrondissement tninêralogique de Pennes.
La présence
dfeau
dans les formations du socle armoricain,
ignorée sinon contestée par divers auteurs, est cependant attestée par de
nombreux indices (sources, débits de certains cours
d'eau
en été, forages
miniers» exhaure dfanciennes mines de fer, etc
...).
Plus difficiles à
capter mais souvent moins coûteuses que les eaux superficielles, les eaux
souterraines leur sont toutefois supérieures tant pour les caractéristiques
organoleptiques
s
la qualité chimique et bactériologique que par leur sou-
plesse d'utilisation. Leur exploitation rationnelle en fait une ressource
complémentaire des eaux de surface, insuffisante vis à vis des besoins très
importants,
mais qui peut par contre être très compétitive pour l1alimen-
tation en eau de bonne qualité d'agglomérations de petite ou moyenne impor-
tance,
d'industries (industries alimentaires,
notamment),
ou pour apporter
un appoint non négligeable aux réseaux déficitaires lors des pointes
esti-
vales.
Les formations les plus aptes à contenir et à fournir de
l'eau
sont les arènes provenant de l'altération des roches plutoniques gre-
nues (granites, gneiss ...) et les grès des épaisses formations sédimeo-
taires infracarabriennes et primaires. L'application ä ces formations des
techniques modernes d'exploitation peut permettre d'obtenir par point de
captage des débits tres supérieurs à ceux fournis par les émergences na-
turelles.
Localement, les arenes sont susceptibles d'emmagasiner et
de restituer annuellement des volumes de I 500 à 2 000 ra^
d'eau
par hectnre.
L'exploitation de
l'eau
contenue dans les grès nécessite la réalisation de
forages,
parfois profonds, dont la productivité peut dans certains cas
atteindre 100 m^ par heure.
Ces deux types de formations sont très différents par
leur nature, leur texture, leurs modes de gîsement. Formations de surface
souvent peu épaisses et très hétérogènes, les arènes conservent néanmoins
une certaine constance de leurs caractéristiques hydrogéologiques essen-
tielles.
La définition des zones favorables à l'établissement de captages
et celle des genres d'ouvrages â réaliser demandent une étude allant du
plus général (recherche, à l'échelle de la région, des secteurs oü l'aré-
nisation est la plus favorable) au particulier (implantation, construction
et mise en exploitation d'un ouvrage de
captage).
L'utilisation de
l'eau
des grès au moyen de forages profonds procède de méthodes de recherches et
de techniques d'exploitation différentes. En raison notamment de la tecto~
nique complexe du Massif Armoricain, chaque captage aux grès est un cas par-
ticulier dont seule une étude géologique préliminaire très détaillée peut
diminuer ou supprimer le caractère aléatoire.
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