chirurgie colorectale laparoscopique

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Dr Jean Luc CARDIN
Polyclinique du Maine, B.P. 1027, 53 010 LAVAL Cédex
02 43 66 36 90
[email protected]
CHIRURGIE COLORECTALE LAPAROSCOPIQUE
Le colon (ou gros intestin) et le rectum sont parfois le siège de pathologies relevant d'une intervention
chirurgicale. Souvent mais non toujours, cette intervention peut être effectuée par voie lapararoscopique. Les types
de dissection et de montage réalisés sont exactement les mêmes qu'en chirurgie conventionnelle à ventre ouvert
mais l'agressivité pour le patient est moindre.
La sigmoïdite diverticulaire est l'infection du segment situé au dessus du rectum. De fréquence
croissante chez des patients de plus en plus jeunes, elle fait courir les risques de récidive, d'abcès et de péritonite.
La chirurgie est parfois indiquée à froid, en dehors des crises.
Les polypes sont bien connus pour évoluer volontiers en cancer. L'exérèse du polype seul est effectuée
par les voies naturelles par votre Gastro-Entérologue. Lorsqu'elle est impossible ainsi, l'intervention chirurgicale
s'impose.
La chirurgie du cancer colorectal par voie laparoscopique est indiquée pour les polypes dégénérés. Elle
est maintenant validée dans certains cas de cancer déclaré sous réserve que l'équipe ait une bonne expérience de
la chirurgie laparoscopique.
Les autres indications de chirurgie colorectale sont plus rares.
BILAN DE VOTRE PATHOLOGIE COLORECTALE.
L'évaluation de votre état colorectal a été en général effectuée par votre Gastro-Entérologue qui vous a
ensuite conseillé l'intervention. Elle comporte une coloscopie (pour voir en dedans du colon) et des biopsies
(prélèvements pour analyses), parfois un TDM ou scanner (qui voit autour du colon).
AVANT LA CHIRURGIE
Vous allez d'abord bénéficier d'une consultation de préanesthésie, elle est absolument indispensable et
d'ailleurs obligatoire.
A votre domicile il vous a été demandé d'effectuer une première préparation cutanée par une douche à la
Bétadine* (ou au Cytéal* si vous présentez une allergie cutanée prouvée à l'iode).
Vous serez hospitalisé(e) la veille ou le jour même de votre intervention, prévoyez vos effets personnels
pour un séjour post opératoire de 4 à 8 jours. Il peut être nécessaire de préparer votre colon ; ceci est alors fait par
un petit lavement (Microlax*) et par une purge en cas de chirurgie rectale.
Lors de votre admission votre paroi abdominale sera nettoyée de nouveau avec un antiseptique ;
l'épilation n'est plus systématique.
L'INTERVENTION CHIRURGICALE
L'intervention est effectuée sous anesthésie générale. Elle dure couramment 2 à 3 heures, nettement plus
longue donc par voie laparoscopique qu'à ventre ouvert.
Une sonde urinaire est généralement mise en place pour 24 à 48 heures. La cavité péritonéale est gonflée
au gaz carbonique puis 4 petites incisions permettent d'introduire la caméra et les instruments nécessaires. En fin
d'intervention, une incision plus conséquente (5 à 8 cm) est nécessaire pour récupérer la pièce opératoire.
L'intervention réalisée est exactement la même qu'à ventre ouvert. Elle est plus difficile en général pour les
sigmoïdites que pour les polypes; plus difficile aussi chez les personnes corpulentes d'où l'intérêt pour elles de
maigrir avant l'intervention.
L'anastomose (la suture) entre le colon laissé en place et le rectum est effectuée par les voies naturelles
avec une agrafeuse.
Comme dans toute chirurgie laparoscopique, si l'intervention ne peut être menée à terme de façon
satisfaisante, il devient alors nécessaire d'ouvrir largement la cavité abdominale comme pour une intervention
classique.
LES SUITES IMMEDIATES
Au réveil, vous disposerez d'une perfusion intraveineuse et d'une sonde urinaire. Un drain est parfois
extériorisé au dessus du pubis.
Les premiers jours postopératoires se passent en surveillance intensive. Vous êtes en règle invité(e) à
boire dès le réveil puis à manger dès le lendemain. Lors du premier lever où vous serez aidé(e), asseyez vous au
bord de votre lit, attendez 5 mn puis mettez vous debout.
Si tout se passe bien, votre perfusion est retirée vers le troisième jour, vous pourrez alors prendre une
douche.
Lorsque vous vous sentez autonome, vous pouvez quitter la Polyclinique. Ne cherchez pas à regagner
votre domicile en conduisant vous même votre véhicule.
Menez votre convalescence sans crainte et sans violence. Les douleurs post opératoires sont en régle
très modestes et nécessitent des antalgiques simples. Prévoyez un arrêt de travail de 30 jours environ.
Sauf cas très spécifique (chirurgie rectale surtout), il n'y a pas de régime alimentaire à observer. Vous êtes
au contraire, vivement invité(e) à consommer fruits, légumes et fibres alimentaires. En effet, des selles normales
sont une prévention efficace de la sténose anastomotique (rétrécissement de la suture entre le colon et le rectum).
COMPLICATIONS
Les risques de la chirurgie laparoscopique sont détaillés dans un document que vous trouverez à l'adresse
: http://jeanluc-cardin.docvadis.fr, intitulé : Incidents et accidents peropératoires : suites de 4000 laparoscopies.
Le principal risque spécifique grave est celui de fistule anastomotique (fuite au niveau de la suture), voire
de péritonite post opératoire. Il faut alors réopérer en urgence, démonter ce qui a été fait et réaliser une stomie
(anus artificiel ou "poche") pour une période de trois mois au moins.
RESULTATS
Après chirurgie pour maladie diverticulaire sigmoïdienne, aucun suivi à long terme n'est justifié.
En revanche, si vous avez été opéré(e) d'un polype ou d'un cancer, vous savez que vous êtes
exposé(e) à la récidive. Vous devrez donc bénéficier d'une surveillance (notamment) coloscopique au long cours.
Pour ce faire, vous devrez recontacter votre Gastro-Entérologue.
LE SUIVI POST OPERATOIRE
A la sortie, vous trouverez une convocation en consultation externe à trois mois.
Si une question quelconque se posait au cours de votre convalescence (voire après la consultation post
opératoire), vous devez vous manifester :
02 43 66 36 90
[email protected]
vous serez alors pris(e) en charge ou recontacté(e) en priorité. Ne venez pas aux urgences sans prévenir car vous
risquez fort d'attendre ; ne vous tournez pas vers votre médecin traitant qui renverra à juste titre vers le chirurgien
qui vous a opéré.
V. 8, novembre 2011
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