patients au stade sida qui recevaient soit une chimiothérapie
intraveineuse soit des transfusions de sang. Plus précisément,
cette femme est venue à 5 reprises le même jour qu'un patient,
(patient 2), recevant du foscarnet en IV, et dont la charge virale
est passée de 527 000 et de 160 000 au moment de la
contamination possible.
Les sérums de ces 14 patients étaient congelés, et une étude
génotypique des virus a été réalisée sur les sérums correspondant
à la date suspectée de l'infection. Des RT-PCR (transcription
inverse puis amplification génique) ont été réalisées, et un travail
identique effectué sur les prélèvements de 20 patients locaux
VIH positifs. Pour la patiente 1, des analyses similaires ont été
pratiquées sur les cellules mononucléées du sang périphérique et
sur du plasma.
Enfin, les séquences de référence de divers sous-types (de A à
H) ont été inclues dans les analyses phylogénétiques.
Dans le gène env, la région C2-V2-C3 a été amplifiée, dans le
gène gag la région codant pour la p17 et une partie du gène
codant pour la transcriptase inverse.
L'arbre phylogénétique dérivé des séquences de la région de env
et comparant les différents sous-types montre qu'il s'agit d'un
sous-type D pour deux patients (EM et HP), et de sous-types B
pour les autres. Plus précisément, les analyses statistiques des
séquences de la patiente 1 et du patient 2 montrent une
reproductibilité de 99,9%.
Cette parenté entre la patiente 1 et le patient 2 est confirmée lors
de la comparaison avec les 20 isolats représentant la diversité
locale des souches VIH.
De même, lorsque l'on considère la région p17 de gag, la
reproductibilité est de 100% entre la patiente 1 et le patient 2.
Enfin, il est intéressant de noter que les IgG ont augmenté chez
cette femme de façon transitoire après l'infection par le VIH, ce
qui avait conduit à une diminution dans le dosage de la thérapie
de substitution. Le taux d'IgG plasmatique présente ensuite un
pic lors de la mise en place d'une thérapie antirétrovirale,
provoquant une négativation de la charge virale. Un changement
identique est observé avec les IgM, alors qu'aucune modification
n'est détectée pour les IgA.
Un examen attentif des pratiques de routine pour les traitements
intraveineux des patients n’a pas montré d'erreur de procédure.
Cependant, dans le stress et lors d’un surcroît de travail, on peut
suspecter des entorses possibles. Le mode de contamination le
plus probable de cette femme par le patient 2 (traité par le
foscarnet par voie IV) est lié à une bouteille d'eau physiologique.
http://publications.crips.asso.fr/transcriptase/79_1128.htm (2 sur 3) [11/04/2003 17:32:03]