N°296 09
Lundi 27 juin 2016
09
DEVIENT
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Privilégier
les environnements premium
Quels sont les critères de mesure? Les normes
IAB et MRC de visibilité en VOD impliquent
que 50% des pixels d’une publicité soient vus
pendant deux secondes. Cela n’explique-t-il
pas en partie la progression des formats vidéo
in-read, qui gurent désormais dans beaucoup
d’articles? Ces nouveaux formats publicitaires
tendent à avoir une visibilité garantie, mais
si le lecteur fait déler la page ou s’il ferme la
fenêtre après deux secondes, les chires pour-
raient être faussés. Pour les campagnes de type
pré-roll, les annonceurs se familiarisent avec la
notion de visi bilité et exigent désormais des statis-
tiques plus poussées, qui prouvent que leurs cam-
pagnes ont bien été vues. Or cela coûte de plus
en plus cher, car les éditeurs sont tout aussi au
courant de la valeur des impressions visibles. Une
récente étude de Quantcast a par ailleurs révélé
que seulement 3% de l’inventaire publicitaire dis-
ponible en Europe permet d’atteindre un objectif
de visibilité de campagne de 80% minimum. Ce
chire passe à 6% si l’objectif est rabaissé à 70%.
Pour les campagnes de VOD, c’est une pression
supplémentaire sur un marché où l’ore est déjà
restreinte. De nouvelles initiatives ont récemment
été lancées et doivent permettre aux annonceurs
d’aspirer à une meilleure visibilité. L’idée est de
pouvoir planier, acheter et exécuter à un prix
garanti, pour un nombre garanti d’impressions
visibles mesuré par des tiers. C’est un bon début,
mais tous les acteurs du marché sont parfaitement
conscients que de très nombreuses impressions
sur le marché VOD échapperont à cette approche
puisqu’elles sont diusées au format VAST.
Que faire alors quand on est annonceur? Tout
d’abord, privilégier les éditeurs de qualité
premium et s’assurer que ce sont bien des humains
qui composent le trac. Limiter les lecteurs ro-
bots de fournisseurs tiers augmente les chances
que la publicité soit vue, ainsi que la renta bilité
des campagnes. Il faut éviter les inventaires bon
marché. Il est possible que ces impressions soient
placées tout en bas de page ou, pire, qu’elles ne
soient pas liées à du trac humain. C’est une perte
d’argent.
Le KPI doivent être adaptés
Les KPI (indicateurs de performance) sont très
importants. La visibilité n’est pas la seule mesure
qui compte, il faut l’associer à d’autres indica-
teurs. Les taux de lecture intégrale et d’exposition
(view-through) donnent également une bonne
indication de la performance de votre campagne.
Deux exemples: l’objectif est d’augmenter la visi-
bilité de la marque? Les mesures de visibilité et de
lecture intégrale doivent alors être les KPI de la
campagne, en évaluant la performance de visibi-
lité par quartile. Mieux encore, il faut acheter au
CPCV (lecture intégrale de la vidéo) et optimiser
en faveur de la visibilité. Vous voulez de l’engage-
ment? Le CTR (click-through rate) et la visibi-
lité doivent être les bons KPI avec un call-to-ac-
tion dans l’annonce publicitaire.
Nous devons tous collaborer en faveur de meil-
leurs standards universels pour les mesures de
visibilité. Il n’existe pas de solution miracle, mais il
est dans l’intérêt des éditeurs et des annonceurs de
convenir d’une dénition claire de cette métrique
et des règles à appliquer, sans préjudice, ni embel-
lissement de la valeur de l’inventaire de l’éditeur,
pas plus que de l’ecacité publicitaire. Le bon sens
devra l’emporter.
Jana Eisenstein,
Videology
n n n
Que faire quand
on est annonceur?
Tout d’abord,
privilégier les
éditeurs de qualité
premium et
s’assurer que ce
sont bien des
humains qui
composent le trac.”
RÉGIES & ADTECH
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