GLOSSAIRE ET ABREVIATIONS A A.A.P.P.M.A. : Association Agréée de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique. AELB : Agence de l’Eau Loire Bretagne. Affluent : Se dit d’un cours d'eau qui se jette dans un autre. Altération (d'un milieu aquatique) : Modification de l'état d'un milieu aquatique ou d'un hydrosystème, allant dans le sens d'une dégradation. Les altérations se définissent par leur nature (physique, organique, toxique, bactériologique,...) et leur effet (eutrophisation, asphyxie, empoisonnement, modification des peuplements,...). Le plus souvent, ces altérations sont dues aux activités humaines, mais elles peuvent aussi être d'origine naturelle. Amphibiotique : Organisme dont le cycle de vie se déroule dans deux milieux différents, en partie en eau marine, en partie en eau douce. B Bassin versant : Un bassin versant est un territoire qui draine l’ensemble de ses eaux vers un exutoire commun, cours d’eau ou mer. Il est délimité par des frontières naturelles : les lignes de crêtes ou lignes de partage des eaux. Berge : Partie du bord plus ou moins abrupte d’un cours d'eau (synonyme de rive). Biocénose : Ensemble des organismes vivants (animaux et végétaux dont microorganismes) qui occupent un écosystème donné. Ce groupement d'êtres vivants est caractérisé par une composition spécifique déterminée et par l'existence de phénomènes d'interdépendance. Il occupe un espace que l'on appelle biotope et constitue avec lui l'écosystème. Biotope : Espace caractérisé par des facteurs climatiques, géographiques, physiques, morphologiques et géologiques,... en équilibre constant ou cyclique et occupé par des organismes qui vivent en association spécifique (biocénose). C C.T.M.A. : Contrat Territorial Milieux Aquatiques Le CTMA est un outil contractuel proposé par l'Agence de l'Eau auprès des maîtres d'ouvrages publics et privés qui engagent des projets de gestion des milieux aquatiques. Le CTMA est conclu pour une durée maximale de 5 ans sur un territoire d'intervention le plus cohérent possible. Il est constitué d'un programme d'actions et d'un plan de financement. Le bilan, établi la dernière année, permet d'en évaluer l'efficacité. Continuité écologique : La continuité écologique, dans une rivière, se définit par la possibilité de circulation des espèces animales et le bon déroulement du transport des sédiments. Cours d'eau : L'existence d'un cours d'eau est juridiquement caractérisée par : la permanence du lit, le caractère naturel du cours d'eau ou son affectation à l'écoulement normal des eaux (exemple : canal offrant à la rivière, dans un intérêt collectif, un débouché supplémentaire ou remplaçant le lit naturel) et une alimentation suffisante, ne se limitant pas à des rejets ou à des eaux de pluies (l'existence d'une source est nécessaire). Cours d’eau non domaniaux : Les cours d’eau non domaniaux sont les cours d’eau qui ne sont pas classés comme appartenant au domaine public. Crue : Phénomène caractérisé par une montée plus ou moins brutale du niveau d’un cours d’eau, liée à une croissance du débit jusqu’au niveau maximum. Ce phénomène peut se traduire par un débordement du lit mineur. Compléments au dossier d’enquête publique CTMA rivière Ellé et affluents 1 D D.C.E. : Directive Cadre sur l'Eau Cette directive (2000/60/CE) du 23 octobre 2000 définit un cadre pour la gestion et la protection des eaux par grand bassin hydrographique au plan européen avec une perspective de développement durable. Elle fixe des objectifs (2015, 2021 ou 2027) pour la préservation et la restauration de l’état des eaux superficielles (eaux douces et eaux côtières) et pour les eaux souterraines. Débit d’étiage d’un cours d’eau : Débit minimum d’un cours d’eau calculé sur un temps donné en période de basses eaux. Ainsi, pour une année donnée, on parlera de : débit d’étiage journalier, débit d’étiage de n jours consécutifs, débit d’étiage mensuel (moyenne des débits journaliers du mois d’étiage, QMNA). D.I.G. : Déclaration d'Intérêt Général Obligation administrative lorsqu’un maître d’ouvrage public souhaitent entreprendre des travaux qui nécessiteront des investissements publics sur des propriétés privées. Avec une D.I.G., les départements, les communes ou leurs groupements peuvent prescrire, exécuter ou prendre en charge des travaux sur des propriétés privées lorsqu’ils présentent un caractère d’intérêt général ou d’urgence. Diatomées : Algues brunes microscopiques pourvues d'un squelette siliceux très sensibles aux conditions environnementales. E Ecosystème : Ensemble structuré, formé par le milieu physique (biotope) et les organismes vivants (biocénose) qui lui sont liés. Effluent : Terme générique désignant les eaux usées. Embâcle : Accumulation hétérogène de bois mort façonnée par les écoulements, entravant plus ou moins le lit et contre lesquels peuvent venir s'accumuler du bois dérivant et des déchets divers. A la fin de chaque période de crue, apparaissent des embâcles. Les embâcles participent à la diversification des écoulements et des habitats. Source : d'après Onema. Erosion : Phénomène résultant de l'action mécanique de l'eau qui arrache des particules de terre aux berges, aux couches de sol… Espèce : Ensemble de tous les individus semblables ayant en commun des caractères morphologiques et physiologiques héréditaires et qui sont capables de se reproduire entre eux en engendrant des individus. Espèce envahissante : Une espèce est dite invasive ou envahissante lorsque, s’étant établie et se reproduisant naturellement dans un domaine géographique dont elle n’est pas originaire, elle devient un agent de perturbation et nuit à la diversité biologique. Etiage : Période de plus basses eaux des cours d’eau. F F.D.A.A.P.P.M.A. : Fédération Départementale pour la Pêche et de Protection du Milieu Aquatique. Fédère toutes les A.A.P.P.M.A. d'un département. Faciès : Unité morphodynamique d'un cours d'eau, présentant une homogénéité longitudinale de la pente de la surface de l'eau et des distributions des hauteurs d'eau, des vitesses du courant et de la granulométrie du substrat. Frayère : Zone de reproduction des poissons. Compléments au dossier d’enquête publique CTMA rivière Ellé et affluents 2 G Grands migrateurs : Poissons effectuant de très longs déplacements du cours d'eau vers la mer. On distingue les espèces anadromes qui vivent en mer et montent en rivière pour frayer (saumon, lamproies, truite de mer, aloses...), les espèces catadromes qui vivent en rivière et se reproduisent en mer (anguille). Granulométrie : Dimension des éléments minéraux qui composent le lit d'une rivière (vase, sables, cailloux, galets, blocs...). Ce facteur est déterminant pour l'implantation des végétaux et des animaux qui vivent dans le milieu. H Habitat : Somme des caractéristiques abiotiques (température, nature du substrat,...) et biotiques (liés aux êtres vivants) en un endroit précis. Halieutique : Qualifie toutes les activités relevant de la pêche sous toutes ses formes, professionnelles ou de loisirs, en eau douce ou marine. Hélophyte : Plante aérienne au système racinaire immergé. Holobiotique : Se dit d’un organisme migrateur effectuant son cycle de vie dans le même milieu (eau douce ou eau de mer). Hydrobiologique : Etymologiquement, connaissance de ce qui vit dans l'eau. L'hydrobiologie est la science de la vie et des processus vitaux de l'eau. Hydrographie : Etude des cours d'eau et des étendues d'eau qu'on peut observer à la surface de la terre. Le terme désigne aussi l'ensemble des cours d'eau d'une région donnée, organisés en bassins hydrographiques. Hydromorphologie : Etude de la morphologie et de la dynamique des cours d'eau. L'hydromorphologie correspond à la morphologie des cours d'eau : la largeur du lit, sa profondeur, sa pente, la nature des berges, leur pente, la forme des méandres ...L'hydromorphologie est directement liée à l'hydrologie : chaque rivière se façonne et creuse son lit de manière à pouvoir transporter le débit et les sédiments qu'elle reçoit de l'amont. L'hydromorphologie joue un rôle essentiel par rapport à la qualité biologique d'un cours d'eau, nécessaire à l'atteinte du bon état issue de la Directive Cadre sur l'Eau. I I.B.G.N. : Indice biologique global normalisé Permet d'évaluer la qualité générale d'un cours d'eau. La méthode utilise la détermination des macroinvertébrés d'eau douce. I.B.D : Indice diatomées Indice qui mesure la présence et le nombre de diatomées (algues microscopiques unicellulaires très sensibles aux conditions environnementales). IPR : Indice Poissons en rivières L’indice Poisson Rivière sert à mesurer l’état écologique d’une rivière. Sa mise en œuvre consiste globalement à mesurer l’écart entre la composition du peuplement sur une station donnée et la composition du peuplement attendue en situation de référence, c’est-à-dire dans des conditions pas ou très peu modifiées par l’homme. Le peuplement est déterminé à partir d’un échantillonnage par pêche électrique. Invertébrés : Animaux dépourvus de colonne vertébrale (insectes, crustacés, mollusques, vers, etc.). L Lentique : Qualifie une eau stagnante ou caractérisée par des faibles vitesses de courant. Compléments au dossier d’enquête publique CTMA rivière Ellé et affluents 3 Limon : Dépôt formé par des particules très fines laissées sur les terrains exondés par l'eau en décrue. Lit d’un cours d’eau : Partie généralement située en fond de vallée dans laquelle s'écoule un courant d'eau sous l'effet de la gravité. Lit majeur : Lit maximum qu'occupe un cours d'eau dans lequel l'écoulement ne s'effectue que temporairement lors du débordement des eaux hors du lit mineur en période de très hautes eaux. Lit mineur : Partie du lit comprise entre des berges franches ou bien marquées dans laquelle l'intégralité de l'écoulement s'effectue la quasi totalité du temps en dehors des périodes de très hautes eaux et de crues débordantes. Le lit mineur englobe le lit d'étiage. Sa limite est le lit de plein bord. Lotique : Qualifie une eau courante. M Macroinvertébrés : Petits invertébrés vivant au fond de la rivière (sur et dans le substrat) : larves d'insectes, mollusques, crustacés, etc. Ils vivent dans des habitats très variés (sous les pierres ; dans le sable, les graviers ; dans les racines des arbres de la ripisylve...) et s’installent dans les différentes sections du cours d’eau en fonction de la vitesse du courant. Ils sont à l’origine de divers indices biologiques et permettent d'évaluer la qualité biologique des cours d'eau. Masse d'eau : Il s'agit d'un découpage élémentaire des milieux aquatiques destiné à être l'unité d'évaluation de la directive cadre sur l'eau 2000/60/CE. Une masse d'eau de surface est une partie distincte et significative des eaux de surface, telles qu'un lac, un réservoir, une rivière, un fleuve ou un canal, une partie de rivière, de fleuve ou de canal, une eau de transition ou une portion d'eaux côtières. Pour les cours d'eau, la délimitation des masses d'eau est basée principalement sur la taille du cours d'eau et la notion d'hydro-écorégion. Les masses d'eau sont regroupées en types homogènes qui servent de base à la définition de la notion de bon état. O O.N.E.M.A : Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques. Ouvrage hydraulique : Un ouvrage hydraulique est un ouvrage permettant la gestion d'un écoulement. P P.D.P.G. : Plan Départemental pour la Protection du milieu aquatique et la Gestion des ressources piscicoles. Il propose des orientations de gestion et de mise en valeur des ressources piscicoles à l’échelle du département. Pédologie : Science qui étudie la formation, les modifications et les propriétés du sol. Peuplement : Ensemble des espèces animales et/ou végétales qui vivent dans un espace géographique donné. Population : Au sens halieutique, groupe des individus qui réellement se reproduisent (ou ont la possibilité physique de) entre eux et transmettent ainsi leurs caractères héréditaires à leur descendance. R R.E.H : Réseau d’Evaluation des Habitats. Méthode d’évaluation des cours d’eau utilisée dans cette étude et basée sur l’expertise de 7 « compartiments »: débit, ligne d’eau, lit, berges, continuité amphibiotique, continuité holobiotique, annexes. Radier : Partie d'un cours d'eau peu profonde à écoulement rapide et à substrat grossier. Recalibrage : Intervention sur une rivière consistant à reprendre en totalité le lit et les berges du cours d'eau dans l'objectif prioritaire d'augmenter la capacité hydraulique du tronçon. Cela implique l'accélération des flux et donc l'augmentation des risques de crues en aval. Il s'agit d'une intervention lourde modifiant profondément le profil en travers et le plus souvent le profil en long du cours d'eau. Compléments au dossier d’enquête publique CTMA rivière Ellé et affluents 4 Régime : Ensemble des variations de l'état et des caractéristiques d'une formation aquatique qui se répètent régulièrement dans le temps et dans l'espace et passent par des variations cycliques, par exemple saisonnières. Rejets : Action de jeter, déverser ou laisser s'écouler dans les eaux superficielles, souterraines ou les eaux de mer une ou des substances quelconques. Ces rejets peuvent être d'origine industrielle, domestique (particuliers et collectivités), agricole. Ils peuvent être ponctuels ou diffus. Réseau hydrographique : Ensemble des milieux aquatiques présents sur un territoire donné. Richesse : Nombre de taxons présents dans un relevé (synonyme : variété). Ripisylve : (du latin « ripa » : rive et « sylva » : forêt). La ripisylve est une formation végétale naturelle et riveraine d’un milieu aquatique. Elle forme un liseré étroit ou un corridor très large. Elle est constituée de peuplements particuliers du fait de la présence d’eau pendant des périodes plus ou moins longues. Risberme : Petit talus de protection ou un banc alluvial artificiel. Rive : (voir berge) Rivière : Masse d'eau naturelle qui s'écoule de façon continue ou intermittente selon un tracé bien défini vers un océan, une mer, un lac, une dépression, un marais ou un autre cours d'eau. S S.A.G.E. : Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux. Document de planification fixant, pour un périmètre hydrographique cohérent, des objectifs généraux d'utilisation, de mise en valeur, de protection quantitative et qualitative de la ressource en eau. Le SAGE est établi par une Commission Locale de l'Eau (C.L.E.) et est approuvé par le préfet. Il est doté d'une portée juridique car les décisions dans le domaine de l'eau doivent être compatibles avec ses dispositions. Les S.A.G.E. doivent eux-mêmes être compatible avec le S.D.A.G.E. Salmonidés : Famille de poissons comprenant par exemple le saumon atlantique ou la truite fario. Sédiment : Dépôt de diverses fractions particulaires sur le fond d'un cours d'eau. Seuil : Haut-fond, naturel ou artificiel, entre deux zones plus profondes. Strahler : Le rang de Strahler définit la position d’un cours d’eau dans l’arborescence d’un réseau hydrographique. Substrat : Tout matériau servant de support physique à des organismes. Alternance et mosaïque de granulométries différenciées des matériaux du fond du lit. T Taux d’étagement : Somme des hauteurs de chute des ouvrages rapportée au dénivelé total du cours d’eau. C’est un indicateur de la modification du profil en long du cours d’eau causée par la présence des ouvrages. Tête de bassin : Partie amont d'un bassin versant et, par extension, tronçons amont des rivières. Z Z.N.I.E.F.F. Zone Naturelle d'Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique Zone humide : La loi sur l'eau 92-3 définit les zones humides comme des " terrains exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire; la végétation quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l'année ". Ces zones sont des espaces de transition entre la terre et l'eau (ce sont des écotones). La végétation présente a un caractère hygrophile (qui absorbe l'eau) marqué. Comme tous ces types d'espaces particuliers, il présente une forte potentialité biologique (faune et flore spécifique) et ont un rôle de régulation de l'écoulement et d'amélioration de la qualité des eaux. Compléments au dossier d’enquête publique CTMA rivière Ellé et affluents 5