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La chirurgie thyroïdienne prend une place privilégiée dans le traitement de
multiples pathologies thyroïdiennes. C’est un acte nécessitant l'association de
compétences multidisciplinaires ; endocrinologue, chirurgien, radiologue,
oncologue, réanimateur anesthésiste et parfois chirurgien plasticien pour aboutir à
une meilleure prise en charge du patient (1,2).
Ses indications s’élargissent de plus en plus et intéressent aussi la pathologie
maligne que bénigne. Cependant la région thyroïdienne est riche en organes nobles
ce qui grève l’acte chirurgical de risques de complications vitales et fonctionnelles
non négligeables et impose une connaissance parfaite de la pathologie laryngée et
une bonne maîtrise de l’anatomie cervicale (2). De même dans le cadre de la
pathologie maligne les modalités d’extension carcinologique imposent une bonne
connaissance des variétés anatomopathologiques. Enfin l’assimilation de la
physiopathologie permet d’expliquer les symptômes et de bien indiquer le
traitement médical.
Les moyens dont disposent nos médecins pour cerner la pathologie
thyroïdienne présentée par leurs malades sont limités par rapport à ceux de la
littérature ce qui nous confère un contexte propre pour parer à ces insuffisances.
Pour cela nous avons établi une étude rétrospective concernant 215 malades ayant
bénéficié une thyroïdectomie représentant 5 ans d’activité entre janvier 2002 et
décembre 2006 au sein du service d’Oto-rhino-laryngologie, CHU HASSAN II à Fès.
Et ce en analysant les données épidémiologiques, cliniques, para cliniques, les
attitudes thérapeutiques et les suites évolutives en particulier les complications
rencontrées au court et au long terme, afin d’approcher nos propres attitudes
thérapeutiques, nos moyens permettant de prévenir la morbidité liée à cette
intervention et d’évaluer nos résultats comparés à celle de la littérature.