les gisements de roches calcaires dans le centre - Infoterre

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COMITÉ DE GESTION DE LA TAXE PARAFISCALE SUR LES GRANULATS
LES GISEMENTS DE ROCHES CALCAIRES
DANS LE CENTRE DU DÉPARTEMENT
DU LOT
Réf. 10.46.3
par
J. GALHARAGUE - J. ROBERT - M. SAUVESTRE
sucLouest
CENTRE D'ÉTUDES TECHNIQUES
BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES
DE L'ÉQUIPEMENT DU SUD-OUEST
SERVICE GÉOLOGIQUE NATIONAL
Service géologique régional
Division Laboratoire de Toulouse
MIDI - PYRÉNÉES
1, avenue du Colonel-Roche
complexe Aérospatial
31400 Toulouse - Tél.: (61) 53.35.35
Avenue
Pierre-Georges-Latécoère,
31400 Toulouse -Tél.: (61) 52.12.14
Division Terrassements et Chaussées
472, avenue du Maréchal de Lattre-de-Tassigny
33019 Bordeaux-Caudéran - Tél. : (56)47.14.24
46 C 97 GP 17717
Mars 1979
79 SGN 118 MPY
R E S U M E
Cette étude, réalisée sous le contrôle du Service de l'Industrie
et des Mines de la région Midi-Pyrénées et de la Direction Départementale
de l'Equipement du Lot, a été financée par la Taxe Parafiscale sur les
Granulats.
Son but était de mettre en évidence des massifs de roches
calcaires susceptibles de constituer des gisements exploitables pour
le marché des Granulats du centre du département du Lot.
Les opérateurs ont été le C.E.T.E. de Bordeaux (Laboratoire
Régional de Toulouse et Division Terrassements et Chaussées) et le
B.R.G.M. Service Géologique Régional Midi-Pyrénées.
La zone d'étude est centrée autour de Cahors dans un rayon de
10 à 25 km.
Dix neuf panneaux, hors zones sensibles, ont été prospectés
un zonage par panneau, comportant des secteurs ou des sites susceptibles d'exploitation, a été établi. Les gisements à rechercher ont été
définis en taille et en qualité.
Les formations calcaires de l'Oxfordien moyen et supérieur
ont été jugées favorables pour une exploitation ; celles du Kimméridgien supérieur et celles du Portlandien sont proposées également mais
avec réserves.
L'examen économique effectué montre que la demande en granulats est de 300 à 400 000 tonnes par an dans le secteur ; elle se
concentre sur la vallée du Lot, en particulier à l'Ouest immédiat de
Cahors. Les gisements des panneaux 11, 19 et 1 sont les mieux placés,
mais on constate que les matériaux a priori les plus aptes se situent
assez loin à l'Est de Cahors dans les panneaux 6 - 7 - 9 .
oOo
TABLE
DES
MATIERES
1 - INTRODUCTION
2 - CADRE GEOGRAPHIQUE ET GEOLOGIQUE
3 - METHODOLOGIE
3.1
-
Délimitation du secteur d'étude et des panneaux
3.2
-
Méthode d'étude
3.3
-
Critères de sélection d'un gisement
3.3.1 - Critères quantitatifs
3.3.2 - Critères qualitatifs
3.4
-
Présentation des résultats
4 - LES FORMATIONS CALCAIRES EXPLOITABLES
4.1
-
Généralités
4.2
-
Le Tertiaire Continental
4.3
-
Le Portlandien
4.4
-
Le Kimméridgien supérieur
4.5
-
L'Oxfordien terminal et le Kimméridgien basai
4.6
-
L'Oxfordien moyen et supérieur
5 - DESCRIPTION DES PANNEAUX ETUDIES
5,1
-
5.2
-
Panneau 1
11
tt
2
5.3
-
5.4
-
ft
4
5.5
-
11
5
5.6
-
ft
6
5.7
-
tl
5.8
-
It
8
5.9
-
It
9
5. 10
-
I?
10
-
tl
11
5.11
3
7
Table des matières - 2 -
5.12
-
5.13
-
tr
13
-
M
14
-
tr
15
-
It
16
-
Tt
17
-
M
18
-
II
19
5.14
5.15
5.16
5.17
5.18
5.19
-
-
Panneau 12
EXAMEN ECONOMIQUE
6.1
-
Situation du problème
6.2
-
Satisfaction actuelle des besoins
6.3
-
Aspect qualitatif de la demande
6.4
-
Evolution prévisible de la demande
6.5
-
Synthèse
CONCLUSIONS GENERALES
A N N E X E
Carte de localisation à 1/50 000
oOo
- 1 -
1
-
INTRODUCTION
Cette étude, réalisée sous le contrôle du Service de l'industrie
et des Mines de la Région Midi-Pyrénées et de la Direction Départementale de
l'Equipement du Lot, a été financée par la Taxe Parafiscale sur les Granulats ;
il s'agit de l'opération référencée 10.46.3 par le Comité de Gestion de la
Taxe.
Elle a pour but de localiser et de sélectionner des massifs de
roches calcaires de quantité et de qualité suffisantes pour constituer des
gisements exploitables pour le marché des granulats du centre du département
du Lot ; ceci en évitant les zones sensibles (sites à préserver, monuments
historiques, contraintes d'urbanismes ...) et en tenant compte des axes de
circulation qui conditionnent l'acheminement des produits.
Il s'agit, bien entendu, d'un travail d'orientation, dans le
cadre d'une politique de reconversion des exploitants et de leurs méthodes,
qui n'exclue pas la nécessité d'études détaillées des gisements ni des études d'impact prévues par la réglementation sur les carrières.
Cette étude est notamment motivée par les difficultés actuelles
d'approvisionnement du marché bâtiment de Cahors et de ses environs à partir
des alluvions du Lot, en voie d'épuisement, et par le manque de ressources
pour le marché viabilité de toute la zone.
Les opérateurs responsables ont été :
- le C.E.T.E du Sud-Ouest : Laboratoire Régional de Toulouse et Division
Terrassements et Chaussées
- et le B.R.G.M. : Service Géologique Régional Midi-Pyrénées.
2
-
CADRE GEOGRAPHIQUE ET GEOLOGIQUE
La zone d'étude est centrée autour de Cahors dans un rayon de
10 à 25 km ; elle est coupée en deux parties nord et sud par la vallée du Lot
et en deux parties est et ouest par la R N 20. Elle intéresse principalement
les régions naturelles dites de la vallée du Lot et des Causses.
Du point de vue géologique (cf. carte à 1/200 000 jointe), les
terrains intéressés appartiennent essentiellement aux formations calcaires
du Jurassique et montrent successivement à l'affleurement, d'Est en Ouest,
l'Oxfordien, le Kimméridgien et le Portlandien. Des dépôts sidérolithiques
(argiles et sables) recouvrent par place le Jurassique ; la vallée du Lot
présente une plaine alluviale continue. Dans la partie sud du secteur, on
voit apparaitre le Tertiaire Continental de faciès calcaire et molassique.
CARTE
GEOLOGIQUE
1/200 000
Tertiaire continental
fdmméridgien et Oxford¡en termino/
Sidérolithique
Oxford/en moyen et supérieur
Portland/en
- 2 -
3
-
METHODOLOGIE
3.1
-
Délimitation du secteur d'étude et des panneaux
• Le secteur à étudier a été délimité par le Groupe de travail
départemental de la Taxe Parafiscale sur les Granulats. Il est centré
autour de Cahors, allongé le long des axes routiers, R N 20, R N 111
et R N 653 et est limité au rayon d'action raisonnable (25 - 30 km)
d'une carrière destinée à alimenter Cahors.
• Dans le secteur ainsi défini, les panneaux à prospecter au
nombre de 19 correspondent à des zones non sensibles délimitées par les
Services U.O.C. de l'Equipement du Lot.
3.2
-
Méthode d'étude
Le travail de terrain a été préparé par le dépouillement de la documentation existante et l'examen des photographies aériennes correspondant à la couverture la plus récente de l'I.G.N. sur le
secteur.
L'examen de terrain a consisté en une visite systématique de tous les panneaux, en empruntant la plupart des routes et chemins
à notre disposition. Toutes les observations utiles concernant la géologie (faciès, séquences, tectonique, altération, karstification . . . ) ,
la topographie et l'occupation du sol (bâti, cultures, captages ...) ont
été notées et reportées, pour les éléments cartographiques sur fond topographique à 1/25 000. Des prélèvements d'échantillons pour essais de
qualité ont été effectués dans les horizons prospectés les plus représentatifs .
Des carrières en activité et abandonnées du secteur
ont été visitées ; des carrières en activité hors du secteur, mais représentatives des matériaux recherchés ont également été examinées.
Des enquêtes auprès des exploitants et des Services
Administratifs intéressés (Equipement - Mines) ont ensuite été menées.
3.3
-
Critères de sélection d'un gisement
3.3.1
-
Çritères_quantitatifs
• Afin d'orienter et pour donner une application concrète à notre prospection, nous avons défini un modèle dit "gros gisement"
correspondant à une carrière produisant 200 000 t/an pendant 20 ans et
un. modèle dit "petit gisement" correspondant à une carrière de 100 000 t/a
pendant 10 ans. Ces deux modèles sont schématiquement dimensionnés pour
l'amortissement d'installations susceptibles de s'adapter au marché
local.
- 3 -
• Compte tenu de la topographie la plus courante rencontrée
dans les principaux niveaux exploitables, on sera en présence de deux
types d'exploitation :
-
soit en butte élevée, avec attaque en pied de butte, c'est le cas du
Kimméridgien supérieur,
soit en colline basse, impliquant une attaque en semi-fosse et même
en fosse, c'est le cas de l'Oxfordien moyen et supérieur.
Dans ces conditions,
]Dojjr_uiie_c£irr_ière_ e/^butjte^ avec une pente topographique initiale moyenne de 3/4, et en estimant le volume de stérile à 30 %
+ un "gros gisement" avec un front de taille supérieur ou égal à 75 mètres correspondra a
2 500 000 m et a 16 ha de superficie,
+ un "petit gisement" avec un front de taille de l'ordre de 50 mètres
correspondra à
700 000 m^ et 6 ha,
- pour une carrière en semi-fosse ou en fosse, avec une épaisseur
moyenne de couche exploitable de l'ordre de 15 m,
+ le "gros gisement" correspondra à
2 500 000 m , soit 20 ha
+ le "petit gisement" à 700 000 m , soit 8 ha
3.3.2
-
Critères_qualitatifs
Les gisements recherchés doivent être aptes à fournir
après élaboration dans des conditions acceptables des granuláis utilisables en couches de base et de fondation de chaussée et en béton pour
le bâtiment. Les critères choisis au niveau de cette prospection très
générale ont été :
Los Angeles inférieur à 30
Microdeval en présence d'eau inférieur à 25
Pourcentage de stériles inférieurs à 30 en ordre de
grandeur
Stériles non collants
3.4
-
Présentation des résultats
Le rapport comporte une carte à 1/50 000 sur laquelle
sont consignées toutes les informations graphiques concernant les gisements et un texte de présentation décrivant notamment chacun des panneaux
où sont localisés les gisements mis en évidence.
- 4 -
4
-
LES FORMATIONS CALCAIRES EXPLOITABLES
4.1
-
Généralités
Dans le secteur d'étude, cinq formations de roches massives sont représentées ; ce sont toutes des calcaires correspondant, de
la plus jeune à la plus ancienne, au
Tertiaire Continental, au Portlandien, au Kimméridgien supérieur, au Kimméridgien basai et à l'Oxfordien
terminal et à l'Oxfordien supérieur et moyen. Il est à préciser que la
dénomination moderne Oxfordien correspond sur les cartes géologiques à
1/80 000 Gourdon et Cahors à :
Oxfordien terminal
Lusitanien ou Sequanien
:
Oxfordien moyen et supérieur
:
Callovien-Oxfordien ou
Argovien - Rauracien
Ces formations, pour l'exploitation d'un gisement, présentent des intérêts divers, tant en quantité qu'en qualité.
4.2
-
Le Tertiaire continental
Les niveaux calcaires du Tertiaire Continental sont localisés dans la partie sud-ouest de la zone (panneaux 1 et 2 principalement)
II s'agit de bancs ou de lentilles calcaires intercalées dans les séries
marneuses et molassiques ; certains niveaux bien individualisés, comme
ceux de la carrière Marcouly à l'Est immédiat de Villesèque ont 10-12 m
de puissance et montrent localement un calcaire dur, cristallin, alternant avec un calcaire crayeux, plus tendre, sans doute gélif.
Les essais Los Angeles sur les granuláis élaborés à partir
de cette formation ont fourni les résultats suivants :
Gravillons
6/10
10/14
Los Angeles
"
31
33
Cette dureté trop faible exclut pratiquement l'emploi
pour la construction et pour une partie de techniques routières. L'hétégeneité connuedes bancs de cette formation est également un critère défavorable.
La difficulté d'envisager un gisement important en volume
et en homogénéité d'une part, la dureté modeste des granuláis obtenus
d'autre part, ont conduit à écarter cette formation de la prospection.
- 5 -
4.3
-
Le Portlandien
II est localisé dans le quart nord-ouest de la zone
d'étude (à l'Ouest de la N 20 et au Nord de la vallée du Lot) ; on le
rencontre dans les panneaux 1 2 - 1 3 - 1 4 - 1 5 - 1 6 - 1 7 - 1 8 - 1 9 .
Le Portlandien est réputé épais de 100 à 170 m dans la région ; il se
présente généralement sous forme de calcaire jaune ou gris, massif, en
bancs de 1 à 5 m, à grain fin ou gréseux, et parfois en petits bancs
et dalles de 1 à 10 cm (faciès de la pierre de Crayssac). Le faciès
Crayssac représente à peine 10 à 20 % de l'ensemble.
En règle générale, le Portlandien occupe le sommet
de collines et plateaux où apparaissent de multiples dépressions (dolines) en raison d'une importante karstification. Une argile rouge,
collante, se rencontre en abondance dans le réseau karstifié. Le Portlandien est généralement horizontal mais il est affecté par une tectonique
cassante (failles) assez importante.
Les multiples carrières de la région de Crayssac
exploitent un ou des niveaux bien particuliers (calcaires à "laminae")
destinés à la production de pierres plates pour dallage. Les déblais
sont très abondants et pour apprécier leur utilisation éventuelle comme
granuláis, nous avons effectué quelques prélèvements dans les carrières
en activité.
Des essais Los Angeles ont donné les résultats suivants :
ÎI
IT
Portlandien laminae
(gravillon
6/10
10/14
28)
30)
Portlandien massif
(gravillon
(
"
6/10
10/14
29)
29)
II s'agit d'un calcaire de dureté moyenne mais un
peu proche de la limite 30. Dans une exploitation, les parties tectonisées (zones faillées)ou altérées conduiraient à des duretés trop
faibles, ce qui augmenterait le pourcentage de stériles.
Le Portlandien au vu des résultats ci-dessus ne
peut être écarté a priori. Cependant, deux critères ont conduit à le
considérer comme ressource éventuelle mais non certaine (sauf études
locales et plus précises). Ce sont d'une part l'existence assez répandue
de fracturations et de pollutions des gisements éventuels (karstification très fréquente), d'autre part la valeur limite des duretés mesurées
par essai Los Angeles.
- 6 -
4.4
-
Le Kimméridgien supérieur
A l'exception du panneau 7, au centre est de la zone
d'étude, le Kimméridgien supérieur affleure plus ou moins dans les
différents panneaux. Il est donc très largement représenté dans le
secteur et son épaisseur est comprise entre 120 m et 300 m. Le Kimméridgien supérieur montre une alternance de calcaires gris, cristallins,
à grain fin, en bancs bien réglés décimétriques à métriques et de marnes
grises en bancs ou feuillets plus ou moins abondants suivant les lieux ;
le Kimméridgien est peu ou pas karstifié.
Il semble probable que le Kimméridgien supérieur des
abords immédiats de Cahors est essentiellement calcaire avec des interlits marneux peu abondants ; c'est le cas de la carrière Belmon,
au lieu-dit Le Garet, quelques kilomètres au Sud de Cahors où on
observe un front de taille de 50 m de haut essentiellement calcaire,
les marnes qui constituent l'essentiel des stériles représentent un
pourcentage modeste de la masse totale. Une autre confirmation de cette
observation est notée dans un sondage effectué pour le compte de la
D.D.E. du Lot dans le cadre de la reconnaissance de la déviation _ de
la RN 20 à Cahors ; le sondage profond de 48 m, à 1 km environ à 1' uest
de Cahors, traverse une série essentiellement calcaire avec des interlits marneux peu épais.
Par contre, au Nord du parallèle de Calamane - St.Pierre
la Feuille, le pourcentage de marnes dans la masse calcaire doit sensiblement augmenter et les sites qui apparemment seraient à exploiter devront être étudiés attentivement. Ainsi, dans des coupes diverses et
notamment dans la région de Nadillac - St. Martin de Vers (panneau 8)
et le long de la N 20 (aménagement entre Pont de Rodes et Peyrebrune),
on voit que le Kimméridgien supérieur est très marneux, seuls les vingt
mètres de la base seraient calcaires.
Une autre difficulté de la formation kimméridgienne
est liée à la tectonique. Bien souvent la structure du gisement est
horizontale, sans accidents notables (cas de la carrière Belmon) ;
mais parfois (cas de l'ancienne carrière Siorat de la Combe des Faxil1ères au Sud immédiat de Cahors) la structure est "agitée", avec de
petits plis serrés et de nombreuses fractures qui empêchent l'ouverture
d'un front de taille homogène et de bonne tenue.
Des essais de dureté effectués sur des gravillons 6/10
ont fourni les résultats suivants :
Los Angeles
Microdeval en présence d'eau
.
19 à 22
10 à 16
- 7 -
II s'agit d'un calcaire de dureté satisfaisante pour
la plupart des emplois pour le bâtiment et la viabilité (couches de
surface exclues). Le seul problème de qualité que pourraient présenter
les granulats issus de cette formation concernerait la propreté dans
les zones de gisement tectonisées (cf. carrière de la Combe des Faxil1ères) où la pollution argileuse autant que marneuse (donc "collante")
serait mal éliminée par un précriblage. Dans le cas favorable, où les
marnes sont non collantes et en pourcentage limité, les stériles constituent un sous produit utilisé.
En résumé, les indices et observations diverses (affleurements, carrières existantes, sondage ...) confirment que cette
formation peut contenir des gisements acceptables en qualité et en quantité. Néanmoins, il est apparu que certains sites ne seraient pas exploitables (marnes plus abondantes, pollution argileuse possible). La prospection effectuée a conduit à affecter d'un préjugé favorable le Kimméridgien au Sud du parallèle de Calamane, et à l'écarter au Nord ; mais
ceci ne constitue qu'une première approche imparfaite, car les conditions
d'observation à l'affleurement ne permettent généralement pas de se prononcer ni sur l'abondance des bancs marneux, ni sur la structure du
gisement. Dans tous les cas, une reconnaissance détaillée sera nécessaire avant de décider d'un gisement dans le Kimméridgien.
4.5
-
L'Oxfordien terminal et le Kimméridgien basai
II s'agit d'une formation mal définie en qualité et en
épaisseur comprise entre les calcaires et marnes du Kimméridgien supérieur et les calcaires massifs de l'Oxfordien moyen et supérieur.
Dans le secteur d'étude, la formation est rencontrée
à l'Est immédiat de la vallée du Vers (panneau 8) et plus au Sud, dans
les panneaux 5 et 6.
Les coupes observées le long du CD. 166 de la vallée
du Vers à Cours et le long .du CD. 7 du Moulin de Marquefave à Cras
(panneau 8) semblent indiquer une série calcaire continue (?) parfois
bréchique et localement tectonisée. L'épaisseur de l'ensemble serait
de 40 - 50 m (?)
Il n'existe pas d'exploitation pour granulat dans
cette formation, ceci sans doute en relation avec de mauvaises conditions d'affleurement. En l'absence d'information concernant le matériau
et de conditions normales d'observation et de prélèvement, compte tenu
par ailleurs de la faible épaisseur de ce niveau, ces calcaires sont
apparus d'un intérêt secondaire et n'ont pas fait l'objet d'un examen
particulier.
- 8 -
4.6
-
L'Oxfordien moyen et supérieur
II est localisé dans la partie Est de la zone d'étude
(panneaux 5 - 6 - 7 - 8 ) . Il est réputé épais de 150 m (?) et apparaît
généralement en falaise (vallée du Vers, vallée du Lot) de hauteur supérieure à 50 m. La formation est un calcaire dur, fin, de couleur
crème, en gros bancs. Il affleure également en sommet du plateau, dans
un paysage de petites buttes et de dépressions (dolines) liées à la
karstification très importante de cette formation.
Trois carrières en activité, mais situées hors de limites de la zone d'étude, nous ont permis d'observer dans le détail
l'Oxfordien moyen et supérieur. Il s'agit de la carrière du G.I.E. à Blar
(40 km au Nord-Est de Cahors), de la carrière Seguy à Vaylats (30 km au
Sud-Est de Cahors) et une carrière à Monteils (40 km au Sud de Cahors,
près de Caussade).
Ces trois carrières montrent des conditions de gisement
assez comparables : hauteur d'exploitation de 10 à 20 m, bancs subhorizontaux et réguliers, zones saines et zones faillées karstifiées.
Les essais de dureté suivants ont été obtenus à la carrière de Blars sur gravillon 10/14 :
Los Angeles
Microdeval en présence
d'eau
16
13
Ces résultats confirment qu'il s'agit de calcaires de
bonne dureté utilisables en bâtiment et en viabilité, à condition que
les zones polluées d'argile (en surface éventuellement, ou zones faillées) soient neutralisées (précriblage ou zones évitées).
Cette formation lorsqu'elle n'est pas karstifiée se
présente donc de façon favorable pour y rechercher des gisements.
- 9 -
5
-
DESCRIPTION DES PANNEAUX ETUDIES
5.1
-
Panneau 1
II est situé au Sud-Ouest immédiat de Cahors et approximativement centré autour du village de Trepoux-Rassiels. La
voie principale de desserte est le CD. 653 de Cahors à Villesèque ;
le CD. 27 principalement, le CD. 12 et le CD. 67 accessoirement,
traversent le panneau.
Le panneau est occupé par le Kimméridgien supérieur
sauf dans sa partie sud-ouest où affleure le Tertiaire Continental.
En raison de la proximité de Cahors, on note un
développement assez important des résidences secondaires dans le
secteur ce qui, combiné avec les nombreux hameaux et les espaces
consacrés à l'agriculture, limite très fortement les possibilités de
sites de carrières.
Dans la partie occidentale du panneau, on distingue
une série de sites possibles en versant est, dans un secteur boisé
sans valeur marchande particulière et où l'occupation du site par
l'homme reste quasiment inexistante. Par contre, l'accès aux voies
principales de desserte n'est pas très favorable.
Enfin, en partie nord du panneau, aux abords du
hameau de Lannac, on a individualisé un large secteur où des sites
de carrières sont possibles, mais sont sous le regard direct du village de Flottes, considéré comme une contrainte d'environnement à
analyser dans le détail.
5.2
-
Panneau 2
Le panneau 2 est situé au Sud-Est de Cahors ; il
est centré autour du village de Labastide-Marnhac et desservi par
le CD. 654 au Nord-Ouest et le CD. 659 au Sud-Est. Le CD 7 et le CD. 67
traversent en croix le panneau.
- 10 -
La moitié nord du panneau montre le Kimméridgien
supérieur, la moitié sud, le Tertiaire Continental.
Des sites, dans les calcaires du Kimméridgien supérieur, sont proposés sur le versant nord qui domine la vallée empruntée par le CD. 653 ; la desserte est convenable vers le CD. 653, la
topographie est favorable, l'occupation du sol réduite à des bois ou
des friches.
En outre, des secteurs à examiner dans le détail sont
envisagés à l'Est de Labastide-Marnhac, le long du CD. 7 et du CD. 67.
5.3
-
Panneau 3
Le panneau 3, situé au Sud de Cahors est réduit en
extension et ne présente pas d'intérêt particulier pour un site de
carrière.
5.4
-
Panneau 4
Au Sud de Cahors, il occupe une surface allongée entre la RN. 20 à l'Ouest et le CD. 6 à l'Est. A son extrémité sud, la
voie SNCF Cahors-Montauban le traverse par le tunnel de Pouzergues.
Au Nord et au centre du panneau, on rencontre le
Kimméridgien sous forme de collines culminant vers 260 - 280 NGF.
Au Sud le Tertiaire (calcaire de Cieurac) couvre une surface notable
autour du tunnel SNCF. Enfin le long du ruisseau de Tréboulou, le
Kimméridgien occupe toujours le haut du relief, tandis qu'à mi-versant
on trouve du Kimméridgien basai et au bas du versant l'Oxfordien terminal .
Au Nord les sommets sont dans l'ensemble peu ou pas
cultivés ; on note de rares boisements de versant intéressants. Par
contre au Sud du panneau les exploitations agricoles prennent de
l'importance, tandis que des résidences secondaires complètent de
façon irrégulière l'occupation du sol.
-li-
li s'ensuit que l'on trouvera des sites essentiellement au Nord du panneau ; ils sont les uns à coté des autres, dans
un contexte apparemment très favorable. On a éliminé l'extrême nord du
panneau trop proche de l'agglomération de Cahors.
Au centre du panneau un site est possible près du château et de l'exploitation agricole de Quercy.
Au Sud-Est du panneau, entre le ravin de Tréboulou
et les exploitations agricoles qui occupent le plateau, un secteur
a paru sans contrainte nette ; il correspond à l'ensemble Oxfordien
terminal, Kimméridgien basai et Kimméridgien supérieur. Son exploitation à partir de la petite vallée serait intéressante sous réserve
que le matériau soit convenable.
5.5
-
Panneau 5
Ce panneau est très étendu entre Cahors et Arcambal
au Nord et Laburgade-Cremps au Sud. Il englobe le village d'Aujols ;
la RN. 111 le limite à l'Est et au Nord, le CD. 22 le borde à l'Ouest,
tandis que le CD. 49 et le CD. 10 le traversent.
On rencontre une petite zone de calcaire tertiaire
au Sud autour de Laburgade. Pour le reste, les deux tiers de la superficie sont constitués par du Kimméridgien supérieur qui couvre
tout le Nord et l'Ouest du panneau tandis que dans le Sud-Est, on
trouve 1'Oxfordien. Entre ces deux formations on rencontre une bande étroite de Kimméridgien basai et d'Oxfordien terminal de direction
approximative nord-sud, passant par le méridien d'Aujols.
Une karstification nette se manifeste en surface par
des "Igues", gouffre, "cloups" et trous variés que l'on trouve surtout près de la vallée qu'emprunte la N. 111 (Igues d'Aujols et d'Arcambal, Trou de Sembes...), Les circulations souterraines sont réputées s'orienter vers Cahors. Une exploitation éventuelle dans ce
panneau devra tenir compte de la pollution éventuelle de la nappe
(infiltration d'hydrocarbures par exemple).
L'occupation des sols est parfois importante avec
des agglomérations ou hameaux et des zones de plateau avec exploitation agricole. Il subsiste néanmoins des sites et secteurs abondants dans le Kimméridgien supérieur principalement.
- 12 -
Ont été délimités 20 sites dans le Kimméridgien supérieur et 2 sites dans l'Oxfordien moyen et supérieur. Un secteur (Pech
Redon) d'Oxfordien terminal et Kimméridgien basai serait envisageable
sous réserve que le matériau soit convenable (Cf. chapitre 4.5).
5.6
- Panneau 6
II est limité par la vallée
111 à l'Ouest et au Sud. Allongé d'Arcambal
couru ou longé par le CD. 8 et traversé par
térieur les hameaux de Les Mazuts, le Mazet
du Lot au Nord et la RN.
vers Conçois, il est parle CD. 10. On note à l'inet Nègremont.
Le Kimméridgien supérieur forme le relief à l'extrémité nord-ouest du panneau tandis que l'Oxfordien moyen et supérieur
est représenté avec l'Oxfordien terminal à coté des Mazuts, puis seul
ensuite vers le Sud-Est.
Les habitations, les voies de circulation et les
exploitations agricoles neutralisent pratiquement les zones nordouest et sud-est du panneau tandis qu'au centre de nombreux sites
assez étendus sont envisageables dans l'Oxfordien essentiellement
(avec parfois de l'Oxfordien terminal et peut-être du Kimméridgien basai en haut de site), sites très groupés entre les Mazuts et le Mazet,
De petits secteurs de Kimméridgien supérieur au NordOuest et d'Oxfordien au Sud-Est ont été conservés, bien qu'ils aient
paru "douteux" lors d'un examen rapide pour des raisons d'environnement pour le premier, de puissance et de qualité pour les seconds.
5.7
-
Panneau 7
Le panneau 7 est au Nord-Est de Cahors
et à l'Est immédiat de la vallée de Vers. Il est desservi par la
RN. 653, et recoupé par cette dernière et le CD. 10.
L'Oxfordien moyen et supérieur et l'Oxfordien terminal-Kimnéridgien basai constituent l'essentiel du panneau. On note
en outre quelques lambeaux d'argile et sables du Sidérolithique.
- 13 -
Le panneau présente un habitat très dispersé et un
espace à petit boisement occupant une grande partie du territoire.
C'est un paysage typique de Causse.
Dans l'Oxfordien moyen et supérieur, on a mis en
évidence quelques buttes, principalement en bordure du CD. 10,
qui pourraient être considérées comme des sites intéressants. La
desserte par le CD. 10 se fera vers la N. 653, et la topographie
en butte exclue a priori les problèmes majeurs de karstification du
calcaire (argiles collantes du karst) qui sont très préjudiciables à
une exploitation.
5.8
-
Panneau 8
Le panneau 8, le plus vaste du secteur étudié, est à
l'Est Nord-Est de Cahors. Il est desservi et encadré à l'Ouest par
la N. 20, au Sud et à l'Est par la RN. 653 puis par le CD. 32, au
Nord par la RN. 20 et le CD. 32. Les CD. 7, CD 49, CD.22, CD 13 recoupent le panneau.
L'Oxfordien moyen et supérieur, l'Oxfordien terminalKimmeridgien basai, le Kimméridgien supérieur et à un degré moindre
le Portlandien et le Sidérolithique affleurent dans le panneau.
Les lignes de crête et les plateaux montrent une occupation du sol importante (villages, hameaux, fermes isolées, cultures diverses), par contre les versants et les fonds de thalwegs des
ruisseaux principaux : ruisseau de Nouaillac, de St-Michel au Lot,
ruisseau de la Rauze, de Francoules au Vers, sont peu ou pas utilisés
par l'homme.
Dans la partie sud-ouest du panneau, on a mis en
évidence des sites intéressants dans les calcaires du Kimméridgien
supérieur. De part et d'autre des ruisseaux de Nouaillac et de la
Rauze on a limité des secteurs intéressants (topographie - occupation, faible de site) mais qui posent des problèmes pour implanter
une carrière, car le matériau n'est pas bien connu sur tout le front
de taille, en raison de la superposition stratigraphique de l'Oxfordien moyen et supérieur et de l'Oxfordien terminal Kimméridgien basai
Enfin, au Nord du ruisseau de la Rauze, quelques secteurs intéressant
le Kimméridgien supérieur ont été délimités, mais le matériau est supposé contenir une importante fraction marneuse, et donc demande une
prospection détaillée avant de se prononcer.
- 14 -
5.9
- Panneau 9
Le panneau 9 est situé au Nord-Est de Cahors, à
l'Est du ruisseau de Vers. Il est desservi et recoupé par la RN.
653 et traversé par le CD. 10, le village principal est St-Cernin.
A l'Ouest du CD. 10 (St-Cernin) affleure le Kimméridgien supérieur, à l'Est on observe l'Oxfordien moyen et supérieur,
l'Oxfordien terminal - Kimméridgien basai et de larges placages de
Sidérolithique.
A l'Est de St-Cernin, en raison de l'occupation du
sol, de la géologie et de la topographie, on a noté un seul site
intéressant, mais de petite dimension, dans l'Oxfordien moyen et supérieur. Il s'agit du lieu-dit Traverso-u, au Nord-Ouest de SabadelLauzes. A l'Ouest de St-Cernin, trois secteurs sont indiqués dans le
Kimméridgien supérieur. La prudence s'impose en ce qui concerne la
qualité du matériau qui comporte peut être une fraction marneuse importante.
5.10 -
Panneau 10
II se situe au Nord de la zone d'étude entre Frayssinet,
Beaumat, Murât et les Moulins de Lamothe. La RN. 20 le longe à l'Ouest,
la RN. 667 au Sud et à l'Est ; l| CD. 2,2 le limite à l'Est sur 2 km,
puis le traversed'Est en Ouest.
Le Kimméridgien supérieur, seul la plupart du temps,
ou surmonté par le Portlandien dans une petite zone au Sud-Est du panneau, constitue les reliefs.
L'occupation agricole est forte pour les deux tiers
du panneau, le coin sud serait seul relativement disponible.
Quelques secteurs intéressants dans le Kimméridgien
supérieur sont relevés, mais ce dernier est soupçonné, dans cette
zone, d'être plus marneux que calcaire (ïeliefs entre Le Roussel
et Murât surtout). Sous réserve de vérifications, des petites carrières n'intéressant que le bas des versants de ces sites peuvent être
une solution pour obtenir un front à dominante calcaire.
- 15 -
5.11
-
Panneau 11
Situé au Nord de Cahors, entre Mercues, Calamane et
Maxou, il est entouré par la RN. 20 à l'Est, le CD. 47 au Nord, le
CD. 12 à l'Ouest et la RN. 660 au Sud. La voie SNCF le longe également, au Sud et à l'Est.
Deux chemins vicinaux de bonne qualité le traversent
d'Est en Ouest.
Le Kimméridgien supérieur est la seule formation rocheuse représentée dans ce panneau. Il est parfois recouvert, lorsqu'il
forme des plateaux, par des sables et argiles du Sidérolithique
(zone du Grand Causse surtout).
L'occupation des sols est agricole sur les plateaux
à recouvrement sidérolithique (le Grand Causse, Mas Dellou, Bouydou,
Les Lattes) et on note une urbanisation sur une crête entre St-Henri
et Les Arquiès (Les Sarruts, Le Causse, la Castagnal.,.).
Des sites intéressants de carrière apparaissent soit
au Nord soit au Sud du panneau, plus un site à l'Ouest près de la
gare de Mercues.
Quelques secteurs, comme le Bois des carrières ou le
Pech de Miramont, ont semblé dans des conditions d'exploitabilité
moins évidentes (forêt, bâti proche).
5.12
-
Panneau 12
Le panneau se situe au Nord de Cahors, entre Calamane,
St-Denis Catus, Mechmont et St-Pierre Lafeuille. Il est limité par
la RN. 20 à l'Est, le CD. 47 au Sud, le CD 12 à l'Ouest et le CD. 13
au Nord. Le CD. 9 le traverse entre Boissières et la Baraque, tandis
que de nombreuses voies vicinales le parcourent.
Les reliefs sont tous constitués par du Kimméridgien
supérieur à la base et parfois du Portlandien au-dessus. Les sommets
et plateaux sont abondamment recouverts de Sidérolithique (argiles
et sables).
- 16 -
Par suite du recouvrement du sol par le Sidérolithique,
les sommets et les plateaux sont très occupés par l'agriculture. Les
secteurs non occupés sont relativement rares et se limitent à quelques buttes là où des ruisseaux ont accusé le relief (alentours des
ruisseaux de Calamane, de Brovelles et de Maxcu).
Cependant ces secteurs concernent un Kimméridgien probablement marneux et ils n'ont pour cette raison pas été présentés
comme des sites intéressants.
5.13
-
Panneau 13
Situé au Nord de la zone d'étude, le panneau s'allonge,
du Sud-Ouest au Nord-Est, entre St-Denis-Catus et Frayssinet. Il est
limité à l'Est par la RN. 20, au Sud par le CD. 13 et le CD. 127, à
l'Ouest par le CD. 12 et au Nord-Ouest par le CD. 23.
Comprenant l'agglomération de Montamel, il est traversé longuement par le CD. 5 et par le CD. 23 ; s'ajoutent de courts
trajets des CD. 25 et CD. 50.
Comme dans le panneau précédent on rencontre de bas
en haut le Kimméridgien supérieur, le Portlandien et des sols sidé-^
rolithiques. L'occupation agricole des plateaux est importante. On
note en outre le Chateau de Septfonds.
On note trois secteurs à contraintes faibles et notamment l'un au Nord du Chateau de Septfonds, l'autre le long du
ruisseau de la Jonquière. Mais le Kimméridgien supérieur qui constitue l'essentiel des gisements a paru a priori trop marneux dans le
panneau pour constituer un site vraiment intéressant.
5.14
-
Panneau 14
Le panneau 14 se place au Nord-Ouest de Cahors ; il
est desservi par le CD. 911 au Sud, et recoupé par les CD. 9, CD. 109,
CD. 144.
- 17 -
II est en grande partie occupé par les dépôts argileux et sabio-graveleux du Sidérolithique. Les calcaires du Portlandien et surtout ceux du Kimméridgien supérieur apparaissent sur
le versant rive droite du ruisseau de Rouby (vallée de Nuzéjouls à
Espère) .
On a individualisé deux secteurs susceptibles de fournir des gisements, l'un au Nord d'Espère comprend le Kimméridgien supérieur et le Portlandien au-dessus, l'autre au Nord de Nuzéjouls,
lieu-dit Combe Nègre, intéresse le Kimméridgien supérieur seulement.
Dans les deux cas, la proximité et le passage près des villages est une
contrainte d'environnement à bien étudier.
5.15
-
Panneau 15
II est situé au Nord Nord-Est de Cahors et au Nord de
la vallée du Vert
. Les accès et la desserte peuvent se faire par
le CD. 13 au Sud , le CD. 12 à l'Est, le CD. 5 à l'Ouest et au Nord.
Le Sidérolithique argileux et sablo-graveleux occupe
une grande partie du panneau. Les calcaires du Portlandien et du
Kimméridgien supérieur apparaissent dans le fond des talwegs et jusqu'à mi-pente.
On propose trois secteurs intéressant les calcaires
du Kimméridgien supérieur, mais la fraction marneuse du matériau peut
être importante.
5.16
-
Panneau 16
II est localisé au Nord-Est de Cahors, près de C'atus,
Son extension est faible et aucun site n'a été retenu.
5.17
- Panneau 17
Le panneau 17 est situé à l'Ouest Nord-Ouest de Cahors.
L'accès s'effectue par le CD. 911 et le CD. 660 ; le CD. 50, le CD.5
et le CD.172 recoupent plus ou moins le panneau.
- 18 -
La formation principale est le calcaire portlandien
avec quelques placages de Sidérolithique argileux et sablo-graveleux
le Kimméridgien supérieur affleure sur le versant rive droite de la
vallée du Vert.
Un site intéressant, dit l'Eglise de Lagard, au NordEst de St-Médard correspond à une butte importante et de large extension de calcaire portlandien. L'accès routier au site n'est pas
cependant très commode.
Des secteurs de calcaire kimméridgien supérieur et de
calcaire portlandien, ou de Kimméridgien supérieur uniquement sont
proposés dans la moitié sud du panneau.
5.18
-
Panneau 18
II est situé à l'Ouest Nord-Ouest de Cahors, on y
accède par le CD. 911 (Labastide du Vert). Le panneau est recoupé
par de multiples chemins vicinaux.
Le Portlandien très karstifié et le Sidérolithique occupent le plateau et les buttes, le Kimméridgien supérieur apparait sur
les bordures (vallée du Vert).
Un petit secteur de calcaire du Kimméridgien supérieur
est indiqué au Sud immédiat de Labastide du Vert, mais l'accès par le
village de Labastide parait peu aisé.
5.19
-
Panneau 19
Ce panneau est placé au Nord-Ouest immédiat de Cahors
et à l'Ouest de Mercuès. Il est desservi par le CD. 911, recoupé à
son extrémité est par le CD. 145 et le CD, 142 et à son extrémité
ouest par le CD. 23.
Les calcaires du Kimméridgien supérieur constituent
l'essentiel du panneau. Le Portlandien calcaire apparait dans la
partie nord-est.
- 19 -
On a individualisé un site intéressant dans le
Kimméridgien supérieur près du "Champ de tir" et un large secteur
toujours dans cette formation dans la partie centrale et méridionale du panneau où des possibilités de carrière existent mais seront
sans doute soumises à des contraintes d'environnement (village et
hameaux à proximité).
- 20 -
6 - EXAMEN ECONOMIQUE
6.1
-
Situation du problème
Le département du Lot a produit en 1977 environ 1 565 000 T
de granulats provenant pour :
et
575 000 T de la Dordogne
330 000 T du Lot
660 000 T de carrières de calcaire et roches dures.
Sur ces tonnages, la production concernant la région de CAHORS
représente environ le cinquième soit 300 000 T provenant pour
et
J75 000 T du Lot
120 000 T de carrières de calcaire.
Les gisements en rivière "Lot" sont en voie d'épuisement. On
pourrait penser à les remplacer par des matériaux alluvionnaires de la
Dordogne au Nord (région de SOUILLAC) ou du Tarn et de la Garonne au Sud
(région de MONTAUBAN-MONTECH), mais les autres rivières connaissent les
mêmes problèmes d'épuisement de ressources que le Lot, et cela conduirait
à des transports importants - 60 à 70 Km -.
Or la région de CAHORS est riche en matériaux calcaires déjà
utilisés de longue date pour la construction (murs et dallages en pierres)
et pour la viabilité : la prospection géotechnique a permis de préciser la
connaissance générale des ressources en localisant les zones exploitables
et en indiquant la qualité des divers gisements.
Dès lors, la démarche de la présente étude est de rechercher
les gisements les mieux placés pour assurer la satisfaction des besoins
futurs, en essayant de localiser et de chiffrer ces besoins. Compte tenu
du caractère sommaire de l'étude économique et du peu de moyens qui
avaient été prévus pour la réaliser, nous nous sommes bornés à dégager
les grandes lignes du marché d'après les renseignements statistiques
détenus par les administrations concernées.
6.2
-
Satisfaction actuelle des besoins
D'après les renseignements d'ordre général recueillis, (mais
ceux-ci n'ont pas été vérifiés auprès des entreprises) les calcaires seraient
utilisés uniquement en viabilité, les alluvionnaires du Lot étant pour
la plupart utilisés en construction et pour quelques applications de viabilité nécessitant des granulats de très bonne qualité - gravillons pour
enduits superficiels par exemple -.
- 21 -
La réduction de la consommation de granulats alluvionnaires
nécessitera une modification des pratiques actuelles : pour la viabilité
il n'y a aucun obstacle technique à remplacer les alluvionnaires par des
granulats de carrières de roches dures pour les applications le nécessitant ; seul le prix des travaux en subira la conséquence directe, les granulats intervenant pour une part importante (1).
Pour la construction le problème ne se pose pas de la même
manière. L'incidence du prix des granulats sur le coût de la construction
est bien moins élevé qu'en viabilité (2) mais les problèmes techniques liés
à l'utilisation des calcaires locaux dans les bétons et mortiers restent
entiers, et des études préalables sur les résistances, les qualités et défauts, les domaines d'emploi privilégiés etc... des bétons de calcaires locaux seront nécessaires pour que la mutation s'opère dans de bonnes conditions techniques.
6.3 - Aspects qualitatifs de la demande
6.3.1
Viabilité
a) Entretien : les opérations d'entretien des chaussées étant
en grande partie des réfections de couches de surface pour lesquelles il
n'est pas possible d'utiliser les calcaires, ce marché, qui représente une
régularité, leur est fermé. Seul l'entretien et surtout l'amélioration des
dépendances (accotements, aires diverses) peuvent faire appel à ces granulats.
b) Renforcement des chaussées : les graves calcaires peuvent être
utilisés dans cette technique à condition que beaucoup de soins soit apporté
à leur élaboration.
c) Voiries neuves : deux types de voiries sont à distinguer :
- La voirie "de liaison" routes nationales et départementales principalement, où les travaux neufs (déviations d'agglomérations par exemple) sont
par principe "itinérants" et pour lesquels le marché est donc à la fois
très irrégulier dans l'espace et dans le temps.
- La voirie "de desserte" (voies de lotissements, accès à des groupes de
constructions ...) dont le développement est directement lié à la construction, et qui constitue un marché beaucoup plus régulier que celui de la
voirie de liaison.
6.3.2 - Construction
Bien que pour l'instant la construction ne fasse pas (ou peu)
appel directement aux calcaires, nous avons analysé ci-après (paragraphe
6.4.3) l'activité de la construction des logements, ainsi que l'évolution de
la démographie.
(1) Ordre de grandeur : 30 % du coût des travaux
(2) Ordre de grandeur pour un logement individuel : 60 m3 de granulats par logement, soit 40 F/m3 = 2 400 F pour un prix de construction de 150 à
2 00 000 F soit 1,5 % du coût des travaux.
- 22 -
Bien qu'il ne soit pas possible de déterminer un tonnage à
fournir à partir des éléments de construction de logements et de démographie,
leur examen est cependant révélateur de la répartition géographique des activités de construction et essentiel pour guider utilement le choix des sites les plus favorables sur le plan économique.
6.4 - Evolution prévisible de la demande
6.4.1 - yoi
a) Routes nationales : les projets les plus importants sont :
- déviation de Cahors (RN 2 0 ) , qui représente un tonnage modeste
(50 000 T ) , dans un délai de l'ordre de 5 ans
- projet de mise à deux fois deux voies de la RN 20 sur une longueur
de 6 km environ, au Sud du département
- la situation des autres réalisations prévues dans le département ne
permet pas d'espérer pouvoir réaliser les approvisionnements à partir des calcaires de la région de Cahors compte tenu des autres sources de production
existantes dans de département et des gisements potentiels mieux situés par
rapport aux travaux.
b) Chemins départementaux et autres projet du ressort de l'Equipement : la masse des travaux à réaliser est plus stable. L'examen des prévisions 1979 et 1980 ne révèle pas de réalisation exceptionnelle. Les ordres
de grandeurs des tonnages prévisibles pour ces travaux sont de 15 à 20 000 T/an
pour le canton de Cahors par exemple, avec, pour les autres cantons, des prévisions variables de O à 20 000 T selon les années.
6.4.2 - Y^iries et desserte
Aucune approche directe des besoins prévisibles n'est possible
au niveau de la présente étude. Pour situer les besoins, on se référera à l'activité de la construction.
6.4.3 - Construction
Nous avons découpé la zone d'étude et ses abords en douze secteurs, de façon à rechercher où se situait le gros de la demande en matière
de construction.
Pour chacun de ces secteurs, nous avons analysé l'évolution
de la population entre les deux derniers recensements (1968 et 1975) et
nous avons noté le nombre de logements commencés (moyenne 1976-1977-1978).
Les résultats figurent dans le tableau ci-après ; le découpage pris en compte étant reporté sur la carte ci-jointe.
ANALYSE DEMOGRAPHIE ET CONSTRUCTION DANS LE CENTRE ET
- 23 LE SUD-OUEST DU DEPARTEMENT DU LOT
N° MAILLEO )
(voir carte
ci-dessous)
POPULATION
1975
Nb. habit.
SURFACE
EN Ha
TAUX DE CROISSANCE DE LA POPULATION ENTRE
1968 ET 1975
1
3 090
16 080
- 8,090
Z
2
4 128
23 308
- 6,985
3
3 567
26 391
4
756
5
NOMBRE DE LOGEMENTS CONSTRUITS PAR AN
MOYENNE 1976-77-
NOMBRE DE LOGEMENTS CONSTRUITS
PAR AN POUR
100 HABITANTS
%
15
18
0,485
0,436
-11,070
%
18
0,504
11 505
- 5,144
%
4
0,529
9 679
22 299
- 0,616
%
63
0,650
6
6 322
13 443
22,662
%
131
2,072
7
22 564
17 667
6,084
%
164
0,726
8
996
10 357
- 6,479
%
3
0,301
9
3 625
19 594
- 7,784
%
12
0,331
10
4 518
29 752
- 2,922
%
32
0,708
1J
3 738
24 122
4,530
%
30
0,802
12
1 020
11 226
0,052
%
6
0,588
64 009
225 744
TOTAUX
ECHELLE ; 1/550 000e
LEGENDE :
(1) N° de maille!
du tableau
ci-dessus
496
CARTE DU MAILLAGE DE L'ETUDE
- 24 -
La principale conclusion à observer est que sur les 496 logements construits annuellement sur toute la zone, près des trois quarts (358)
sont construits dans les mailles 5, 6 et 7, c'est à dire la vallée du
Lot, de LAMAGDELAINE à PUY L'EVEQUE, sur une surface qui représente le
quart de la superficie totale examinée.
L'examen de l'évolution de la démographie confirme les observations sur la construction :
- la maille 6 (notamment PRADINES, ESPERE, MERCUES) est celle
qui de loin se développe le plus
- puis viennent la maille 7 (notamment CAHORS, LAMAGDELAINE),
la maille 5 (notamment PUY L'EVEQUE, PRAYSSAC, DURAVEL), la maille 10 (notamment CASTELNAU-MONTRATIER, LABASTIDE-MARNHAC, TRESPOUX-RASSIELS) et la maille
11 (notamment LALBENQUE, LE MONTAT, FLAUJAC-POUJOLS).
6.5 - Synthèse
L'examen des programmes de viabilité ne permet pas de déterminer un emplacement privilégié de gisement.
Par contre, l'examen de la démographie et de l'activité de
la construction sont particulièrement significatifs :
- les trois quarts de la construction des logements du secteur
examiné (voir carte) se situent dans la vallée du Lot, de LAMAGDELAINE à
PUY L'EVEQUE, avec une forte demande aux abords immédiats de CAHORS,
coté Ouest.
- on note également une activité importante au Sud et Sud
Ouest de CAHORS (1J % des logements construits dans les mailles 10 et 11).
Les sites les mieux placés sur le plan économique sont donc
situés à l'Ouest immédiat de CAHORS. Les possibilités du marché sont
donc pour une grande part liées à un développement de l'utilisation pour
la construction, les tonnages produits à l'heure actuelle (175 000 T d'alluvions du Lot et ]20 000 T de calcaire) donnant une idée de la taille du
marché envisageable, que l'on peut recouper globalement, la consommation
moyenne par habitant et par an étant de l'ordre de 6 à 7 Tonnes, et la
population de cette zone étant de l'ordre de 50 à 60 000 habitants, ce
qui donne bien un besoin global de l'ordre de 300 à 400 000 Tonnes par an.
- 25 -
7
-
CONCLUSIONS GENERALES
• II a été recherché par démarches géologiques et
géotechniques une solution aux difficultés d'approvisionnement du
marché des granulats du centre du département du Lot, autour de
Cahors. La taille et le type des gisements à chercher ont été définis
(gros gisement ou petit gisement, carrières en butte ou en fosse),
ainsi que les qualités nécessaires (duretés, propretés).
• Dix neuf panneaux, hors zones sensibles, ont été
prospectés, pour définir les possibilités de gisement en tenant compte
de l'occupation du sol et des problèmes d'environnement. Un zonage
par panneau a été établi comportant principalement des secteurs où
une carrière n'est pas envisageable, des secteurs où une carrière
est possible sous réserves, des sites où une carrière est possible
en première approche. Il faut noter que, s'agissant d'un travail
d'orientation les sites proposés ne pourront être confirmés comme
de véritables gisements que moyennant des vérifications et des
analyses particulières qui ne pouvaient entrer dans le cadre général de notre étude.
• Les bancs calcaires contenus dans les formations
du Portlandien, du Kimméridgien supérieur et de l'Oxfordien moyen
et supérieur répondent, dans l'absolu, aux critères qualitatifs et
quantitatifs tels que nous les avons définis : cependant seul l'Oxfordien moyen et supérieur présenterait dans ses bonnes zones des
assurances de fournir des matériaux de qualité sans difficulté importante ; à l'inverse le Portlandien ne satisfait aux critères
de qualité que dans des conditions limites de sorte que cette formation a semblé dans le contexte local devoir être écartée ; pour le
Kimméridgien des problèmes de propreté ou de quantité de stériles
sont la difficulté principale qui peut être résolue par un bon choix
des gisements et par des modalités de fabrication adaptées.
• L'examen économique effectué fait apparaitre
que la demande se concentre sur la vallée du Lot, en particulier
à l'Ouest immédiat de Cahors ; cette demande serait de l'ordre de
- 26 -
300 à 400 000 tonnes par an. Il s'ensuit que les panneaux 11, 19
et 1 paraissent les mieux placés ; on remarquera qu'ils ne proposent que le Kimméridgien tandis que les gisements a priori les
plus intéressants, qui se situeraient dans l'Oxfordien moyen et
supérieur, se trouvent tout à fait à l'Est de la zone dans les panneaux 6, 7 et 9.
C.E.T.E.
DE BORDEAUX
Laboratoire Régional de Toulouse
Division Terrassements - Chaussées
Eaux - Nuisances
J. ROBERT
Ingénieur géologue
M. SAUVESTRE
Ingénieur économiste
B.R.G.M.
Service Géologique Régional
Midi-Pyrénées
J. GALHARAGUE
Ingénieur géologue
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