I. Présentation du phénomène
1) Mécanisme
Comme dit en introduction, il s'agit d'un flux d'air chaud et sec assez rapide qui souffle
en aval d'une chaîne de montagne. L'effet de Fœhn est donc provoqué par un relief
(Pyrénées, Jura, Massif Central, Alpes) qui fait obstacle à des vents qui viennent la frapper
perpendiculairement. La masse d’air est alors contrainte de s’élever. C’est le phénomène
d’ascendance. Il se forme alors une masse nuageuse au dessus du versant au vent.
Après le passage de l’obstacle la masse d’air descend le long du versant sous le vent et
se réchauffe. Ceci est le phénomène de subsidence. Le réchauffement provoque la
dissipation des nuages.
Plus précisément, lors de la rencontre de l’obstacle, l’air atteint des zones de moindre
pression et il s’opère un refroidissement adiabatique d’environ 1°C par 100m.
Cependant, la formation des nuages par ascendance provoque fréquemment des
précipitations et pendant ce temps la vitesse de refroidissement adiabatique est plus lente,
0,5°C par 100m.
L’air se trouve alors asséché au niveau de la crête. Après le passage de l’obstacle, l’air
sec redescend le long du versant sous le vent et se réchauffe de même d’1°C par 100m.
Ainsi le nuage s’évapore et il se forme une zone de « beau temps ». Par conséquent le
refroidissement s’effectue plus lentement que le réchauffement. Il semble donc normal
qu’à altitude égale, de part et d’autre du relief, des températures différentes soient
observables.
P. Bertrand, D. Couturier, B. Vogelsinger L'effet de Foehn année 2010 4