Bien des insectes pourraient inspirer les créateurs de bijoux :
- l'oedémère (Oedemera nobilis) avec ses élytres vert-mordoré.
- la lepture ne passe pas inaperçue avec le décor jaune et noir de ses élytres.
Quelques-uns sont de très bons pollinisateurs :
- la cétoine dorée, il est bien dommage que sa larve ressemble de trop à celle du hanne-
ton, de ce fait est souvent détruite.
- l’abeille charpentière, grande mais pas dangereuse, va d’une fleur à l’autre les pelotes de
pollen accrochées à ses cuisses.
Insectes cachés dans l’eau.
Certains insectes volant passent plus de temps dans l’eau que dans l’air, à l’instar des
larves de libellules qui vivent entre un et trois ans dans l’eau et seulement quelques se-
maines à quelques mois dans l’air.
Insectes cachés sur les herbes et plantes basses.
C’est un peu le royaume de différentes libellules, chez la Demoiselle, après l’accouple-
ment en forme de cœur, la femelle pond en utilisant diverses techniques pour déposer ses
œufs. La libellule à 4 taches, capable de voler sur place, a inspiré les concepteurs d’héli-
coptères.
C’est aussi le domaine
- des chenilles avec leurs 3 paires de pattes placées à l’avant, les griffes thoraciques, futu-
res pattes des papillons et leurs fausses pattes.
La chenille de Machaon est près de sa dernière mue, puis elle grandit et se colore.
- des phasmes avec leurs antennes en épis. Ils changent de couleur en grandissant et en
fonction du milieu.
- de toutes sortes de coccinelles, à 2 points, à damiers, à 22 points, asiatiques. Nous sui-
vons leur évolution depuis l’œuf, la larve, la pupe, jusqu’à l’émergence. La nouvelle
coccinelle a une coquille molle, jaune. Peu à peu elle durcit et prend sa coloration défini-
tive.
- des mantes religieuses dont la tête tourne pratiquement sur 360°, et prenant grand soin
de leurs pattes appelées « ravisseuses », qui servent à attraper les proies.
- des vers luisants ou lampyres dont la larve est une grande consommatrice d’escargots,
elle les anesthésie par petites piqûres successives puis les déguste…
Beaucoup d’autres surprises nous attendent :
- la cicadelle petite et verte, dont la larve forme un amas de salive appelé «bave de cou-
cou»
- un charançon avec sa trompe et son balancier.
- le criquet aux antennes courtes, il diffère aussi de la sauterelle par son régime alimen-
taire (il est végétarien alors que la sauterelle est omnivore).
- des araignées, l’une avec son sac d’œufs, une autre, la Saitis barbipes avec ses grands
yeux verts, permettant la vision en profondeur.
- la sauterelle dont l’oviscapte creuse la terre et dépose les œufs.
- le grillon avec sa longue tarière
- la tipule ou cousin, fait partie de la chaîne alimentaire.
On ne peut que s’extasier devant tant de merveilles cachées à portée de notre vue… Tou-
tes ont leur utilité, chacune participant à l’équilibre de l’ensemble.
A nous de savoir les découvrir, les apprécier et les protéger.
Pour en savoir plus sur l'entomologie : http://www.e-fabre.com
Un jardin naturel, c’est à-dire sans insecticide ou pesticide, abrite une multitude de petits
animaux que tout jardinier attentif peut découvrir pour peu qu’il se donne la peine de le
regarder de plus près, de retourner les feuilles… François Diemert, avec son regard averti
et ses talents de photographe nous a emmenés pour un fabuleux voyage.
Insectes cachés sur les arbres, arbustes, buissons.
Le hanneton de la Saint Jean est doté de 7 antennes chez le mâle pour seulement 6 chez la
femelle.
Un défilé digne des grands couturiers et stylistes de mode présente différentes punaises,
l’une porte un cœur sur le thorax, une autre se promène en pyjama rayé rouge et noir.
Sur un rameau quelques fourmis, en tête à tête, échangent des informations par leurs
antennes.
Les papillons de nuit ont de longues antennes avec de nombreuses lames. En ressentant
les vibrations elles leur permettent une « vision » nocturne.
Des photos extraordinaires nous font tantôt pénétrer au sein d’une alvéole de papier mâ-
ché pour assister à la naissance d’un frelon, tantôt admirer la patte rouge en sabot d’un
faux frelon totalement inoffensif, tantôt surgir un gros plan sur la tête d’un frelon asiati-
que, ses yeux composés et ses ocelles, son dard, de quoi nous impressionner même si on
sait qu’il n’est pas dangereux, sauf si on s’approche à moins d’un mètre de son nid.
Insectes cachés sur les fleurs.
Les papillons y trouvent nourriture, en particulier du
nectar qu’ils vont chercher au cœur de la fleur avec leur
trompe. Ils se différencient les uns des autres par la
couleur de leurs écailles, leur nervation, leurs ocelles
(dessins censés déstabiliser les prédateurs) : Machaon,
Robert le diable. Certains ont des caractères particu-
liers :
- le moro sphinx, tel un avion ravitailleur, est capable
de plonger sa très longue trompe dans le cœur de fleurs que
lui seul peut atteindre.
- l’écaille martre, nocturne, quant à lui, est l’as du camouflage
en position de repos et le champion de la dissuasion lorsqu’il
ouvre ses ailes, la couleur rouge des ailes postérieures avertit
les prédateurs de sa toxicité.
Très pédagogue, François Diemert nous donne les clés pour
différencier les espèces, photos à l’appui :
- les sauterelles se différencient des criquets et des grillons par
la grandeur de leurs antennes. Chez les sauterelles elles sont
toujours très grandes.
- les abeilles ont deux paires d’ailes, les mouches qu’une.
- l’araignée crabe, immobile dans des fleurs, est l’occasion de
nous informer sur la morphologie de ces petites bêtes mal aimées.
« FLORIMATINALES » DU 12 OCTOBRE 2014
La vie cachée du jardin naturel avec François DIEMERT