Pourquoi une définition propre à Cross-the –Bridge ?
Premier constat : diminution des moyens publics et augmentation des besoins.
En Europe occidentale, l’Etat voit diminuer les impôts qu’il récolte du fait de la baisse ou de la stagnation de
l’activité économique. Le « social » reçoit donc de moins en moins d’argent des pouvoirs publics.
Par contre, les défis du « social » sont eux en revanche à la hausse : la situation économique fait augmenter la
précarité financière et le doute dans l’esprit d’un nombre grandissant de concitoyens sur le sens de leur action
dans leur entreprise.
Deuxième constat : l’économie sociale n’est plus réservée au secteur public
Des pans entiers de l’action sociale qui étaient historiquement gérés par le public sont massivement investis
par le privé. L’Etat ne peut plus tout assumer, même en sous-traitant des activités à des asbl qu’il financerait,
ou via une banque publique, et doit donc abandonner du terrain.
Ces domaines sont dès lors investis par d’autres acteurs et souvent par des entrepreneurs qui y voient un
moyen d’exercer leur activité tout en poursuivant un objectif de nature sociale ou sociétale, sans renoncer
pour autant à générer les bénéfices qui permettront à l’entité de s’auto financer et de devenir donc durable.
Le meilleur exemple est celui de l’accompagnement des demandeurs d’emploi vers la création de leur activité,
une des fonctions que l’Etat ou ses émanations, CPAS et autres, affirme assurer. Or on constate un
développement important de l’activité d’entreprises qui accordent du micro crédit entrepreneurial et de
l’accompagnement. Et ce pour faire face tant à la carence des services de l’Etat que de la frilosité des banques
à investir dans des primo entrepreneurs.
Sur base de ces constats, nous proposons une définition qui met en avant l’impact sociétal d’une initiative.
Ces évolutions récentes nous incitent à mettre l’accent sur la finalité de l’organisation plus que sur sa forme
juridique. Nous proposons ainsi une définition de l’ESS qui met en exergue l’impact sociétal, plus que toute
considération idéologique : « Toute initiative, publique, privée, collective ou individuelle, quelle que soit la
forme juridique (asbl, scrl,scrl FS, sprl ou autre) qui répond à une problématique sociétale. » Demandons-nous
donc si l’initiative, publique, privée, collective ou individuelle, en asbl, en scrl ou en sprl répond à un besoin
sociétal. La réponse n’est certes pas toujours facile mais il nous semble que c’est sur ce point que doit porter
la réflexion collective, par le biais d’analyses d’impact sociétal.
Liens utiles :
1. http://www.observatoire-es.be/
2. http://www.uclouvain.be/283101.html
3. http://www.econosoc.be/
4. http://www.saw-b.be
5. http://www.concertes.be/
6. http://www.socialeeconomie.be/
7. http://www.belgium.be/nl/economie/sociale_economie/
8. http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_sociale
9. http://en.wikipedia.org/wiki/Social_economy
10. http://ec.europa.eu/social/main.jsp?catId=760&langId=fr
11. http://www.saw-b.be/spip/IMG/pdf/a1406evaluation_impact_social_web.pdf
12. http://ec.europa.eu/internal_market/social_business/docs/expert-group/social_impact/presentation-
hehenberger_en.pdf
13. http://evpa.eu.com/?publication-cat=best-practices
14. http://belgium.ashoka.org/programme-impact