préopératoire. L'anastomose se fait au mieux entre la lumière du déférent et une anse du canal épididymaire
dilaté facilement reconnu. Le siège de l'anastomose est fait au mieux dans une zone où le liquide
épididymaire contenant des spermatozoïdes est le plus clair possible là où sont les spermatozoïdes mobiles.
Ces interventions comme les vaso-vasostomies sont faites dans le cadre de la chirurgie ambulatoire. Là
encore le délai de récupération de spermatozoïdes fécondants dans l'éjaculât peut demander plusieurs mois.
L'examen biochimique préopératoire permet de prévoir la perméabilité des canaux éjaculateurs sur
l'existence de fructose normal et de marqueurs prostatiques normaux dans le sperme alors que les
marqueurs épididymaires sont absents. Dans le cas où la biochimie laisse un doute au diagnostic, la
déférentographie permet de visualiser la voie séminale profonde et la perméabilité du canal éjaculateur.
Azoospermie plus obstacle profond.
Un obstacle profond peut être suspecté sur la présence dans les antécédents d'infection prostato-séminale à
répétition mais ce fait est rare. Un éjaculât de petit volume doit faire évoquer un tel diagnostic. La biochimie
séminale est très contributive montrant un abaissement de tous les marqueurs de la voie séminale.
L'imagerie y est particulièrement contributive, échographie transrectale de la prostate et de la voie séminale
profonde, IRM. Enfin si un geste est décidé, la déférentographie peut être utile. Qu'il s'agisse d'ouvrir un
canal éjaculateur obstrué, d'aller extirper un calcul obstruant un canal éjaculateur. Le résultat de ces gestes
chirurgicaux sont cependant médiocres et il est dans ces cas particulièrement utile d'avoir prélevé des
spermatozoïdes en amont afin de les conserver. L'obstacle profond des canaux éjaculateurs peut être réalisé
par un utricule prostatique sous tension, la résection du veru montanum ou la ponction de ce kyste ont
permis d'obtenir, dans de rares cas, et après massages prostatiques répétés, quelques bons résultats.
Azoospermie plus antécédents de cure de hernie bilatérale.
Il s'agit d'une cause non exceptionnelle d'azoospermie, les résultats dans notre expérience de réparation de
la voie séminale ont presque toujours été des échecs mais Matsuda tout récemment a montré l'existence de
spermatozoïdes dans l'éjaculât après réparation de la voie séminale dans 39 %, il a montré aussi que si
l'azoospermie persistait après réparation, il considérait qu'il y avait un obstacle épididymaire associé et en
faisant une anastomose épididymo-déférentielle, obtenait des spermatozoïdes dans tous les cas de sa courte
série. Il obtenait enfin 43 % de grossesses naturelles. Il s'agit d'un tel exemple de persévérances payantes
dans la chirurgie de la voie séminale.
Azoospermie plus agénésie déférentielle.
L'agénésie déférentielle est loin d'être exceptionnelle et représente dans notre expérience plus de 5 % des
azoospermies qui consultent. La plupart du temps il s'agit d'une découverte lors de l'examen à la première
consultation d'un homme ayant une azoospermie qui malheureusement n'a jamais eu de palpation de son
contenu scrotal dans les différents examens médicaux qu'il a pu subir jusque là. Un petit éjaculât associé à
l'azoospermie doit bien sûr d'emblée faire évoquer un tel diagnostic. Le petit éjaculât n'est cependant pas
constant puisque l'agénésie des vésicules séminales associée est variable d'un individu à l'autre.
Dès la première consultation il est important de reconnaître s'il s'agit d'une agénésie qui s'intègre dans le
cadre de la mucoviscidose ou non. Le premier examen à faire est donc de rechercher une anomalie de
l'appareil urinaire associée, rein unique congénital, anomalie importante d'une voie excrétrice. L'agénésie
déférentielle s'inscrit alors dans le cadre d'une anomalie du développement pendant la vie fœtale et conduit
alors à une PMA le plus souvent ICSI à partir de spermatozoïdes prélevés de façon synchrone à la ponction
d'ovocytes dans la mesure où il n'y a aucune possibilité de réparation de la voie séminale. Le plus souvent, il
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