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DÉVELOPPEMENT
De plus amples informations peuvent être obtenues
auprès des délégations ou des bureaux de la Commission européenne
dans les pays suivants:
Le Pacif ique
et l’Union européenne
Commission européenne
Luxembourg: Office des publications officielles des Communautés européennes
2002 — 48 p. — 29,7 x 21cm
ISBN 92-894-3972-6
Commission européenne
Direction générale du Développement
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OFFICE DES PUBLICATIONS OFFICIELLES
DES COMMUNAUTÉS EUROPÉENNES
L-2985 Luxembourg
COMMISSION
EUROPÉENNE
DE 114
AOÛT 2002
Publié par la Commission européenne.
Les informations contenues dans cette brochure ne reflètent pas nécessairement
les positions officielles de l’Union européenne.
Ni la Commission européenne, ni aucune personne agissant pour le compte de celle-ci
n’est responsable de l’utilisation qui pourrait être faite des informations qui suivent.
L’utilisation du texte, en tout ou en partie, est autorisée moyennant mention de la source.
Luxembourg: Office des publications officielles des Communautés européennes, 2002.
ISBN 92-894-3972-6
© Commission européenne, 2002
Consultants: Strat&Com – Production: Mostra! Communication
Remerciements à la SOPAC pour leur collaboration et à la SPTO pour les photos
en pages 2, 3, 16, 20, 26, 31, 35, 38, 39, 40, 43 et sur la couverture.
© Photos: EC Audiovisual Library, DG DEV, Caroline Yacoe, Father Bernie Miller, Christopher Reiner,
Photo News (Luc Marescot / Nico Vereecken / Remi Benali / Du Boisberranger / Michael Mc Coy / Giboux).
Imprimé en Belgique.
PRÉFACE
D’un point de vue historique et culturel, les îles du Pacifique et l'Europe entretiennent
d’étroites relations depuis le 16e siècle. A l’heure actuelle, les îles du Pacifique et l'Union
européenne partagent bon nombre de valeurs fondamentales. Pour les États nouvellement
indépendants du Pacifique, cela s’est traduit par des programmes étendus et substantiels
de coopération et par de l'aide humanitaire, dès 1975, quand les premiers pays ont adhéré
à la convention de Lomé. Je pense que ces 27 dernières années d'efforts soutenus ont
largement contribué à la préparation d’un terrain favorable qui va nous permettre de
relever, ensemble, les défis politiques, économiques et sociaux du 21e siècle.
Tout d'abord, au niveau politique, je suis ravi qu’après des années de dissensions, la paix
soit revenue à Bougainville. Il est toutefois inquiétant que des conflits ethniques aient surgi
dans les îles Salomon et qu'il y ait eu un autre coup d’État aux Fidji. Dans le contexte d’un
dialogue politique accru UE-ACP prévu par l'accord de Cotonou, la Commission soutient les
initiatives locales de restauration de la paix et de réconciliation, via notamment sa ligne
budgétaire “Démocratie et Droits de l'homme”.
Au niveau économique, l'Union européenne reste fortement engagée à contribuer au
développement durable et équitable du Pacifique. Nous, membres de l'Union européenne,
croyons que la croissance économique est la clé de l'éradication de pauvreté, et que le
commerce et l'intégration économique sont un des vecteurs les plus efficaces de croissance
économique. Nous sommes donc prêts à assister les îles du Pacifique dans leurs efforts
d’intégration entre elles et, progressivement, dans l'économie mondiale.
Au niveau social, l'accès à l'enseignement et aux services de santé pour tous, que ce soit
pour les habitants des montagnes éloignées de Papouasie-Nouvelle-Guinée ou ceux des îles
éparpillées de Kiribati, soutient l'objectif de croissance économique durable. Il n’est donc
guère surprenant que le développement des ressources humaines soit un thème récurrent
tant dans les documents de stratégie régionale que dans ceux de stratégie par pays,
documents qui détermineront l'utilisation des programmes indicatifs du 9e Fonds européen
de développement.
Pour bénéficier de ces nouvelles opportunités, les îles du Pacifique doivent privilégier
l'exploitation durable et respectueuse de l’environnement de leurs terres et de leurs
ressources océaniques, que ce soit en matière d’agriculture, de minéraux, de sylviculture
ou de pêche.
Cette fois encore, le partenariat a un rôle à jouer. Prenons l’exemple de la pêche. L'Union
européenne est engagée dans le secteur de la pêche dans le Pacifique, non seulement par
son soutien, passé et en cours, à des projets de recherche et de développement menés par
le Secrétariat général de la Communauté du Pacifique et par l’Organisme des pêches du
Forum du Pacifique mais, plus récemment, par la présence dans la région de nombreux
bateaux de pêche de l'UE. En mai 2001, l'UE a adopté un mandat permettant l’ouverture de
négociations avec les pays ACP en vue de conclure des accords concernant la pêche au
thon. Le premier accord de ce type a été passé avec Kiribati le 9 juillet 2002. L’UE a
également exprimé un vif intérêt à devenir membre à part entière de la Convention relative
à la conservation et la gestion des stocks de poissons grands migrateurs du Pacifique
central et occidental.
Je suis totalement convaincu que le partenariat de Cotonou nous permettra d'intensifier et
d'enrichir notre dialogue. La participation active et responsable de tous les acteurs de la
société du Pacifique, y compris le secteur privé et la société civile, devrait renforcer notre
coopération et notre cohésion politiques, économiques et sociales.
En ce moment crucial, où les négociations de partenariat économique sont sur le point de
débuter et où les nouvelles enveloppes du 9e FED vont sous peu être allouées, j'attends avec
impatience la multiplication des échanges et des contacts avec les habitants de cette
si belle et chaleureuse partie du monde.
| 1
Poul Nielson
Commissaire européen
responsable du Développement
TABLE
DES
MATIÈRES
3
Introduction
19
L'Union européenne et le Pacifique –
un partenariat régional fort
4
L'Union européenne
4
4
4
5
5
5
6
Unis dans la paix et la prospérité
Les institutions
La monnaie unique
La politique étrangère et de sécurité commune de l’UE
L’élargissement
La Commission européenne
Les trois piliers
19
19
22
Un passé de coopération productive
L’UE soutient l'intégration et la coopération régionales
L’élargissement de la coopération – les PTOM
23
Instruments de coopération
7
L'Union européenne sur la scène internationale
23
23
24
24
25
25
Relations commerciales
Assistance financière et technique
Une stratégie pour le développement du secteur privé
Le rôle de la Banque européenne d'investissement
CDE – un impact positif sur les PME
Aide humanitaire et atténuation des catastrophes
7
Les relations extérieures de l'UE
27
Coopération avec les États ACP du Pacifique
8
L'accord de partenariat UE-ACP – Cotonou
8
8
8
8
8
9
9
Réduction et, à terme, éradication de la pauvreté
Dialogue politique et participation renforcée
Prévention des conflits et construction de la paix
Dispositions pour les États insulaires
Un nouvel esprit de coopération au développement
Les instruments
Coopération économique et commerciale
11
Une coopération basée sur une région diversifiée
11
11
12
12
13
13
13
14
17
17
18
La “tyrannie de la distance”
Des États insulaires vulnérables
Des niveaux de développement social et économique inégaux
Questions cruciales en matière d’environnement
Une première mondiale
Forêts menacées
De nouveaux membres renforcent la cohésion dans la région
Une structure régionale jeune mais solide
Dialogue permanent avec les autres régions
Renforcement des relations commerciales
Défis de politique intérieure
28
29
31
32
33
34
35
36
37
40
41
42
43
44
Les îles Cook
Fidji
Kiribati
Les îles Marshall
Les États fédérés de Micronésie
Nauru
Niue
Palau
Papouasie-Nouvelle-Guinée
Samoa
Les îles Salomon
Tonga
Tuvalu
Vanuatu
45
Coopération avec les pays et les territoires
d'outre-mer (PTOM)
45
Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Wallis et Futuna,
Pitcairn
47
Abréviations
48
Sites utiles
2 | Le Pacifique et l’Union européenne
INTRODUCTION
L
es empreintes historiques laissées par l’Europe dans le Pacifique
sont des rappels constants de sa longue association avec la
région. Des citoyens espagnols, français, allemands et britanniques ont
marqué de manière indélébile les civilisations des peuples du Pacifique.
Même si la fin de la Seconde Guerre mondiale a vu une diminution de
l’influence européenne, l'émergence de la Communauté européenne
au début des années 1960 a ouvert une nouvelle ère de partenariat et
de coopération.
La région du Pacifique couvre une vaste zone qui compte des pays très
différents: des pays développés, tels que le Japon, l’Australie et la
Nouvelle-Zélande; des pays de l’Association des nations de l’Asie du
Sud-Est (ANASE) comme les Philippines et l'Indonésie sur le pourtour
du Pacifique; des pays insulaires indépendants du Pacifique dont
certains entretiennent toujours des relations privilégiées avec les ÉtatsUnis ou la Nouvelle-Zélande, ainsi que certains pays et territoires
d'outre-mer français et britanniques (PTOM).
En 1975, la Communauté européenne a signé un accord de
coopération, la convention de Lomé, avec un groupe de pays
indépendants d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), parmi
lesquels Fidji, Tonga et Samoa. Cinq ans plus tard, la PapouasieNouvelle-Guinée, les îles Salomon, Tuvalu, Kiribati et Vanuatu ont rejoint
le groupe ACP au moment de leur accession à l’indépendance.
La signature de l'accord de partenariat ACP-UE à Cotonou en juin 2000
(l'accord de Cotonou) a fait passer le nombre des pays ACP du
Pacifique de huit à quatorze, y incluant quatre pays micronésiens du
Pacifique central – la République des îles Marshall, les États fédérés
de Micronésie, la République de Nauru et la République de Palau – et
deux pays polynésiens du Pacifique Sud – les îles Cook et Niue.
En tant que signataires de l'accord de Cotonou, ces quatorze
États ACP du Pacifique ont droit à des aides et à un certain nombre
d'avantages commerciaux dans leurs relations avec l'UE. Il en va de
même pour les pays et les territoires d'outre-mer (PTOM) français
(Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Wallis et Futuna) et
britannique (Pitcairn).
L'Union européenne
États ACP du Pacifique
Pays
15
14
Population
369.000.000
7.090.000
Région terrestre
3.243.000 km2
527.900 km2
Zone économique exclusive
5.000.000 km2
20.000.000 km2
PIB moyen par habitant
23.000 €
1.000 €
Exportations principales
Acier, véhicules, machines,
Sucre, huile de palmier, café, or,
substances chimiques,
cuivre, bois, pétrole, poissons,
denrées alimentaires
coprah
En ce qui concerne le commerce, l'Union européenne continue à offrir
un accès préférentiel aux pays ACP du Pacifique dans le cadre de
l’initiative “Tout sauf les armes” (EBA) et de l’accord de Cotonou, et
représente un marché important pour les exportations. Dans
l’ensemble, la balance commerciale est très largement en faveur
des pays ACP du Pacifique. Les dispositions spéciales relatives au
sucre (à travers le protocole sur le sucre) et les compensations pour
les pertes sur les exportations d'autres marchandises (grâce à l’ancien
système STABEX) ont sensiblement contribué au fil des années aux
recettes commerciales des États du Pacifique.
L'UE a mis en application un programme substantiel de coopération
financière et technique: quelque 1.330 millions € ont déjà été
transférés aux pays ACP du Pacifique et aux PTOM au cours de ces
20 dernières années, ce qui représente un quart de l'aide totale
apportée par l’UE. 400 millions € supplémentaires sont prévus pour
les cinq prochaines années.
L'importance des relations UE-Pacifique est confirmée par la présence
permanente à Bruxelles des ambassadeurs du Pacifique, représentant
Fidji, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, Samoa, les îles Salomon, les îles
Cook et Niue. Des représentants de Vanuatu, des îles Marshall et de
Palau sont également basés à Bruxelles. L'UE a deux délégations dans
les pays ACP du Pacifique, à Fidji et en Papouasie-Nouvelle-Guinée;
trois bureaux, aux îles Salomon, à Vanuatu et à Samoa; et un bureau
de représentation auprès des PTOM, en Nouvelle-Calédonie.
| 3
L'UNION
États membres
de l’UE
Belgique
Danemark
Allemagne
Grèce
Espagne
France
Irlande
Italie
Luxembourg
Pays-Bas
Autriche
Portugal
Finlande
Suède
Royaume-Uni
Pays
candidats
Bulgarie
Chypre
Estonie
Hongrie
Lettonie
Lituanie
Malte
Pologne
Roumanie
Slovaquie
Slovénie
République tchèque
Turquie
EUROPÉENNE
Unis dans la paix et la prospérité
Les institutions
Le processus d'intégration européenne a été marqué par des progrès
et des changements constants depuis que la Communauté européenne
du charbon et de l'acier (CECA) fut fondée en 1952. La CECA a été
conçue pour servir de base à une paix et une prospérité durables dans
un continent divisé par sa diversité et ses différents systèmes politiques
et économiques.
L'UE est régie par cinq institutions qui renforcent les quatre libertés et
se basent sur les principes fondateurs. Les institutions sont l'expression
de la volonté de créer une union sans cesse plus étroite des peuples
d'Europe basée sur des responsabilités politiques partagées. La
Commission propose, le Parlement conseille, le Conseil des ministres
décide, la Cour de Justice statue et la Cour des comptes garantit la
transparence.
Une base pour la paix
Les fondateurs de l'Union européenne, Robert Schuman et Jean
Monnet, étaient déterminés à construire une union régionale forte sur
les cendres de deux guerres mondiales.
“La paix mondiale ne saurait être sauvegardée sans des efforts
créateurs… L’Europe n’a pas été faite, nous avons eu la guerre.”
Déclaration Schuman, mai 1950.
“Construire l'Europe, c’est construire la paix. Nos nations doivent
aujourd'hui apprendre à vivre ensemble avec des règles communes et
des institutions librement consenties.”
Jean Monnet, août 1952.
L'UE est le résultat d'un processus de coopération et d'intégration
régionales profondes qui a commencé en 1951 entre le Benelux
(Belgique, Pays-Bas et Luxembourg) et s’est élargi à l’Allemagne, la
France et l'Italie. Après presque 50 ans de coopération politique,
économique et sociale, l'UE s'est élargie à 15 États membres.Aujourd'hui,
cette région continue son élargissement vers les pays de l'Est et de la
Méditerranée. Douze pays négocient actuellement leur adhésion à l'UE.
Les responsabilités de l'UE s’étant étendues, les institutions sont
devenues plus grandes et plus nombreuses. Les institutions coopèrent
étroitement et de façon constructive au profit de tous les citoyens et
sont soutenues par: le Comité économique et social, le Comité des
régions, la Banque centrale européenne, le Médiateur européen et la
Banque européenne d'investissement (BEI).
La monnaie unique
L'euro est la monnaie officielle des États membres de l’UE,
actuellement à l'exception du Royaume-Uni, du Danemark et de la
Suède. Le 1er janvier 2002, les pièces et les billets libellés en euros sont
entrés en circulation. L'euro est le point d'ancrage de l'union
économique et achève la mise en place du Marché unique.
En adoptant une monnaie unique, les États membres ont laissé de côté
leurs préoccupations nationales pour contracter un pacte de stabilité,
un engagement à respecter les conditions garantissant la stabilité des
prix à travers la région et un terrain d'égalité pour les entreprises
situées à l’intérieur comme à l’extérieur des frontières de l’UE. Ces
conditions comprennent l’absence de déficits budgétaires excessifs.
Le Marché unique européen se base sur quatre libertés: la libre
circulation des personnes, des marchandises, des services et des
capitaux. Elles sont le fondement de la construction d’une force
économique, d’une cohérence politique et d’une cohésion sociale à
travers la région. Aujourd'hui, le commerce extérieur, l’agriculture, la
pêche, les transports ainsi que d'autres secteurs de l’économie sont
régis par les politiques communes. Les objectifs principaux sont:
Les avantages d'une monnaie unique sont notamment:
•
la promotion du progrès économique et social dans un contexte
régional;
•
•
l’affirmation de l'identité de l'UE sur la scène internationale (par
le biais de l’aide humanitaire européenne aux pays non-membres
de l'Union européenne, la politique étrangère et de sécurité
commune, l’action dans les crises internationales, les positions
communes au sein des organisations internationales);
•
•
•
•
•
•
•
l’instauration d’une citoyenneté européenne (qui ne remplace pas
la citoyenneté nationale mais la complète par des droits civils et
politiques pour les citoyens européens);
•
le développement d’un espace de liberté, de sécurité et de justice
(lié au fonctionnement du marché intérieur et plus particulièrement
à la libre circulation des personnes);
•
le maintien et le développement du droit de l'UE (toute la
législation adoptée par les institutions européennes, ainsi que les
traités fondateurs).
4 | Le Pacifique et l’Union européenne
une transparence accrue;
la suppression des coûteuses fluctuations des taux de change;
des coûts de transaction plus faibles;
des procédures comptables simplifiées;
des comparaisons simplifiées des prix de revient et des prix de
vente;
une réduction des coûts de gestion liés aux opérations
multidevises;
une concurrence intra-UE accrue, qui crée un environnement
commercial plus favorable…
Ce marché, unifié par une monnaie unique, se traduit par une
diminution des entraves aux échanges commerciaux, une réduction des
risques et un environnement commercial plus concurrentiel.
La politique étrangère et de sécurité
commune de l’UE
Les crises et les défis mondiaux et régionaux, combinés aux évolutions
au sein de l'UE, ont suscité de nouvelles exigences vis-à-vis des
activités extérieures de l’UE. En conséquence, en 1993, l'UE a jeté les
bases d’une politique étrangère et de sécurité commune (PESC),
continuant ainsi à renforcer la solidarité de l'Europe.
Une politique de sécurité et de défense commune a été ajoutée au
cadre de la PESC. Ses objectifs sont: le maintien de la paix et le
renforcement de la sécurité internationale conformément aux principes
de la charte des NU, la promotion de la coopération internationale et le
développement de la démocratie et de l’état de droit ainsi que le respect
des droits de l'homme et des libertés fondamentales.
L’élargissement
Le Traité de Nice (2000) a planté le décor des préparatifs de
l'élargissement de l'UE aux pays d'Europe centrale et orientale, de la
Méditerranée et de la Baltique. Le principe fondamental des
négociations est que les pays candidats doivent accepter l'acquis
communautaire et les principes démocratiques existants, y compris
l’état de droit, une économie de marché, le respect des droits de
l'homme et la bonne gestion des affaires publiques.
Ces économies de marché émergentes sont caractérisées par une
culture d'entreprise qui représente l'espoir, la prospérité et l'occasion
de construire une société saine et instruite, l'UE continuant à capitaliser
sur sa tradition de partenariat régional fort en introduisant ces nations
dans la famille européenne.
Les pays candidats sont la Bulgarie, Chypre, l'Estonie, la Hongrie, la
Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la Roumanie, la Slovaquie, la
Slovénie, la République tchèque et la Turquie.
La Commission européenne
En tant qu’organe exécutif de l'UE, la Commission européenne travaille
en étroite collaboration avec les autres institutions européennes et avec
les gouvernements des États membres. Bien que la Commission
dispose du droit d'initiative, toutes les décisions législatives importantes
sont prises par les ministres des États membres, réunis au sein du
Conseil de l'Union européenne, en codécision ou en consultation avec
le Parlement européen élu démocratiquement.
La tâche qui incombe à la Commission est d’assurer que l'UE réalise
l'objectif qu'elle s'est fixé et qui vise à créer entre les États membres
une union toujours plus étroite. La Commission doit également veiller
à ce que les avantages de l'intégration soient répartis équitablement
entre les pays et les régions, entre les entreprises et les
consommateurs et entre les différentes catégories de citoyens. Elle
travaille étroitement avec les deux organes consultatifs de l'Union, le
Comité économique et social et le Comité des régions.
Elle fait des propositions législatives, agit en tant que gardienne des
traités de l’UE et, à ce titre, veille à l’application correcte de la législation
et remplit la fonction d’organe exécutif, responsable de la mise en
œuvre et de la gestion des différentes politiques. Elle gère également
le budget annuel de l'Union, qui s’élevait à environ 96,2 milliards € en
2001 et alimente les fonds structurels et régionaux, qui visent
principalement à réduire les disparités économiques entre les États
membres (ou les régions) riches et les États membres (ou les régions)
plus pauvres. Elle négocie et met en œuvre également les accords de
commerce et de coopération avec les pays et groupes de pays tiers.
La Commission européenne se compose d’un président, choisi par les
chefs d'État de l'UE, et de 19 commissaires, désignés par les
gouvernements des États membres de l'UE avec l'approbation du
président de la Commission, sous réserve d'un vote collectif
d'approbation par le Parlement européen. Les commissaires, qui ont
des portefeuilles spécifiques, sont responsables des directions
générales (DG) et des services spécialisés qui leur rendent compte de
leurs actions. Il existe 36 directions générales et services spécialisés.
Les compétences et les responsabilités de la Commission se sont
élargies à des politiques d'accompagnement du marché unique, telles
que l'environnement, l'éducation, la santé, la protection des
consommateurs, les affaires extérieures, le développement des réseaux
transeuropéens en matière de transport et de communications, la
politique de recherche et de développement, la culture, sans omettre
l'Union économique et monétaire. Elle a aussi des responsabilités
importantes en ce qui concerne les programmes d'aide et de
développement dans les pays tiers.
| 5
Le plus grand bloc
commercial au monde
Le marché unique de l'UE,
composé de 370 millions de
consommateurs au pouvoir
d'achat élevé, en fait le plus grand
bloc commercial au monde.
L'euro rend ce bloc commercial
plus compétitif et plus fort à la fois
économiquement et politiquement
sur la scène internationale.
L'UE détermine le cadre
juridique du commerce
international
• Lois commerciales nationales
et internationales
• Droits de douane
• Droit de la concurrence,
acquisitions et fusions
• Normalisation des produits
• Réglementations
environnementales
• Droits de propriété
intellectuelle – brevets,
marques
• Comptabilité, règles
comptables, divulgation de
renseignements financiers
Les trois piliers
L’UE se compose de "trois piliers": la Communauté européenne, la
politique étrangère et de sécurité commune (PESC) et la justice et les
affaires intérieures. Cette structure en trois piliers a été établie par le
traité de Maastricht de 1992.
Le deuxième pilier:
Le premier pilier:
Le troisième pilier:
La Communauté européenne – englobe les trois traités de la
Communauté européenne existants: la Communauté européenne du
charbon et de l'acier (CECA) de 1951, la Communauté économique
européenne (CEE) et la Communauté européenne de l'énergie atomique
(EURATOM), toutes deux de 1957. Le document juridique établissant la
CEE est connu sous le nom de traité de Rome et a été signé par les
membres fondateurs de la Communauté: Belgique, France, Allemagne
de l’Ouest, Italie, Luxembourg et Pays-Bas.
La justice et les affaires intérieures – prévoit une coopération entre
les États membres dans des domaines tels que la politique d'asile,
l'immigration, la lutte contre la drogue et la coopération policière.
La politique étrangère et de sécurité commune – représente une
étape importante vers la réalisation d'une union politique.
Le premier pilier comprend également l'Acte unique européen de 1986,
achevant la mise en place du marché intérieur de la Communauté et
consacrant le principe de libre circulation des personnes, des
marchandises et des services. Il comprend les institutions (Commission,
Parlement européen, Conseil) et les procédures législatives, la politique
agricole, y compris la politique agricole commune, l'environnement, les
droits des citoyens, l'Union économique et monétaire et la politique
régionale.
États membres
de l’UE
Superficie
km2
Population
1999
Produit intérieur
brut (PIB) 1999
Indice de développement
humain(IDH) 1999
Indicateur du
développement
technologique (TAI) 1999
Total milliards USD PPA par habitant
(..): données non disponibles
Sources: Rapport HD 2002;
Atlaseco 2000; N.O.
Valeur
Classement
Allemagne
Autriche
356.910
83.849
82.071.000
8.072.180
2.119,9
208,2
23.742
25.089
0,921
0,921
17
16
0,583
0,544
Belgique
Danemark
Espagne
30.520
43.090
504.782
10.190.000
5.284.000
39.323.000
248,4
174,3
595,9
25.443
25.869
18.079
0,935
0,921
0,908
5
15
21
0,553
..
0,481
Finlande
France
338.130
551.602
5.139.840
58.607.072
129,7
1.432,3
23.069
22.897
0,925
0,924
10
13
0,744
0,535
Grèce
Italie
Irlande
131.957
301.270
70.283
10.522.000
57.523.000
3.661.000
125,1
1.171,0
93,4
15.514
22.172
25.918
0,881
0,909
0,916
23
20
18
0,437
0,471
0,566
Luxembourg
Pays-Bas
2.586
41.526
421.500
15.607.000
19,3
393,7
42.769
24.215
0,924
0,931
12
8
..
0,630
Portugal
Royaume-Uni
Suède
92.082
244.101
449.964
9.945.000
59.009.000
8.849.440
113,7
1.441,8
238,7
16.074
22.093
22.636
0,874
0,923
0,936
28
14
4
0,419
0,606
0,703
3.242.652
374.225.232
8.505,4
Total UE
6 | Le Pacifique et l’Union européenne
L’ U E
S U R L A S C È N E I N T E R N AT I O N A L E
Les relations extérieures de l'UE
L'UE a démontré que l'intégration régionale favorise la répartition
équitable des richesses et la stabilité régionale. Elle est peut-être
l’instrument le plus efficace que les pays peuvent utiliser pour relever les
défis économiques et sociaux de la mondialisation. Dans ses relations
avec les autres pays, l'UE cherche à encourager le commerce mondial
durable et le développement économique équitable des pays pauvres.
L'UE se concentre sur l'objectif de réduction et, à terme, d’éradication
de la pauvreté. Les aides au développement catalysent fortement le
changement et participent à la création des conditions permettant aux
plus pauvres d’augmenter leurs revenus, de vivre plus longtemps, en
meilleure santé et de manière plus productive. Au cœur de ce
processus, on trouve l'intégration positive des pays en développement
dans l'économie mondiale.
Dans de nombreux cas, l'UE est le principal partenaire commercial des
pays en développement. Elle représente le plus grand marché unique
pour les importations et les exportations, avec plus de deux fois le
volume des échanges entre les pays en développement et les ÉtatsUnis, le Japon et le Canada mis ensemble.
Dans l'architecture de la Commission en matière de relations
extérieures, la direction générale en charge du Développement coopère
étroitement avec d'autres services de la Commission, notamment la
direction générale des Relations extérieures, l’Office de coopération
(EuropeAid) et l'Office d'aide humanitaire (ECHO). Elle entretient
également des liens très étroits avec la direction générale du
Commerce. La coopération communautaire en matière de
développement est coordonnée avec les politiques des États membres
et, dans la mesure du possible, avec les principaux bailleurs de fonds
internationaux.
Les 50 dernières années ont été marquées par quelques réussites
remarquables ainsi que par des échecs en matière d’aide au
développement. L'UE est déterminée à s’appuyer sur ces réussites et
reconnaît que l'aide est beaucoup plus efficace quand les pays
bénéficiaires sont les acteurs de leur propre réforme et de leur propre
développement institutionnel.
Les conventions ACP-UE sont un modèle innovateur de coopération
internationale basé sur une collaboration d’égal à égal et une relation
contractuelle, l'aide et le commerce, des obligations mutuelles et des
institutions conjointes pour assurer un dialogue permanent.
Une voix commune et influante en faveur d’un
changement
Avec les politiques de développement, la coopération économique et la
politique commerciale constituent le pilier principal des relations de l'UE
avec le reste du monde, prévoyant une approche globale et intégrée
pour permettre aux pays en développement de s'intégrer dans
l'économie mondiale.
L'Europe a atteint un tournant dans ses relations avec le reste du
monde et est, par conséquent, déterminée à réaliser son potentiel de
force réelle pour un changement positif à l’échelle mondiale. À cette
fin, l'UE est également décidée à créer un environnement dans lequel
la société civile peut prospérer. Cela implique de collaborer avec la
société civile et les acteurs sociaux et économiques dans tous les
secteurs de la coopération externe afin de réaliser les objectifs en
matière de développement.
Appropriation, partenariat et responsabilité sont au cœur de son
programme de développement. Elle aide les gouvernements dans
l'élaboration des stratégies de réduction de la pauvreté et renforce la
voix des pays en développement dans les institutions internationales.
La Commission européenne joue un rôle-clé dans la mise en œuvre de
la politique étrangère de l'UE et de ses autres politiques, agissant par
le biais de ses 128 délégations et bureaux dans le monde entier. Ils sont
graduellement renforcés afin que l'aide extérieure de l'UE puisse être
prestée plus efficacement.
Les gouvernements nationaux de l'UE sont de puissants acteurs dans
le G8, l'Organisation mondiale du commerce (OMC), le Fonds monétaire
international (FMI), la Banque mondiale et l'Organisation des Nations
unies (ONU).
Relations commerciales
Aide humanitaire
L'Office d'aide humanitaire de l'UE (ECHO) a été créé en 1992 avec
pour mandat de fournir une aide et des secours d'urgence aux victimes
des catastrophes naturelles ou de conflits armés en dehors de l'UE. En
collaboration avec des partenaires nationaux et régionaux, la réaction
initiale consiste à fournir des secours essentiels tels qu’une aide
alimentaire, des colis non alimentaires d'urgence, des soins médicaux,
des abris temporaires, la remise en état des systèmes hydraulique et
sanitaire ainsi qu'une surveillance épidémiologique.
Sécurité alimentaire
La Commission européenne redouble ses efforts de lutte contre la faim
dans le cadre de sa politique globale de développement.
Précédemment, la politique se concentrait sur l'augmentation des
approvisionnements alimentaires par le biais d'une aide alimentaire et
d'un soutien à la production locale. Aujourd'hui, il est reconnu que
l'insécurité alimentaire est causée par l'indisponibilité des produits
alimentaires ainsi que par le manque d'accès économique et physique
à ces mêmes produits, en raison du pouvoir d'achat faible des ménages
pauvres et ruraux.
Tout sauf les armes –
une première mondiale
L’initiative “Tout sauf les armes”
(initiative EBA), lancée en février
2001, octroie aux 48 pays les plus
pauvres du monde un accès à l’UE
en totale franchise de droits et
sans restriction quantitative pour
tous les produits sauf les armes.
Cette initiative fait de l’UE la
première grande puissance
commerciale mondiale à
s’engager à ouvrir totalement son
marché aux pays les plus pauvres
et signifie au reste du monde que
l’Europe est sincère dans sa
volonté de partager les fruits de la
libéralisation des échanges avec
les plus défavorisés.
La suppression des droits de
douane et des contingents pour
pratiquement tous les produits est
entrée en vigueur en mars 2001.
Travail en partenariat
En additionnant les programmes multilatéraux gérés par la Commission
européenne et les programmes bilatéraux des États membres, on
constate que l’UE fournit 60% de l'aide mondiale. L'UE est le deuxième
bailleur de fonds multilatéral, consacrant annuellement 6,8 milliards €
au titre de l'aide. Elle est également la plus importante source d'aide
humanitaire dans le monde.
Les stratégies de lutte contre la pauvreté et l'insécurité alimentaire se
concentrent sur l'aide aux groupes pauvres et vulnérables. La CE a
révisé sa politique de sécurité alimentaire pour l'intégrer aux objectifs
de développement durable et de lutte contre la pauvreté. Un montant
de 500 millions € est alloué à la ligne budgétaire de sécurité alimentaire
de la CE.
| 7
E UROPE A ID
CO-OPERATION OFFICE
L'ACCORD
COTONOU
Le groupe ACP
Fondé en 1975 avec la signature
de l'accord de Georgetown,
le groupe ACP se compose de
77 pays d'Afrique, des Caraïbes
et du Pacifique.
Institutions
Le Conseil des ministres:
l'organe suprême disposant du
pouvoir de décision. Les États
membres sont représentés au
niveau ministériel. Le Conseil
définit les grandes orientations
politiques du groupe et suit la
coopération ACP-UE ainsi que les
questions intra-ACP.
Le Comité des ambassadeurs:
composé des ambassadeurs ACP
auprès de l'UE ou de leurs
représentants, il assiste le Conseil
des ministres et veille à
l’application de
l'accord de Cotonou.
Le Secrétariat général ACP:
coordonne les activités
des institutions ACP.
Situé à Bruxelles.
D E PA R T E N A R I AT
Après 25 ans et quatre conventions de Lomé successives (la quatrième
avec deux protocoles financiers), l'accord de Cotonou, signé en juin
2000 pour une durée de 20 ans, est un cadre innovateur pour un
partenariat plus étroit en vue de résoudre – ensemble – les problèmes
majeurs que représentent la pauvreté, les conflits et les guerres, les
menaces environnementales et les risques de marginalisation
économique et technologique.
L'accord marque un tournant dans les objectifs, les voies adoptées et les
moyens mis en œuvre pour les réaliser ainsi que dans la nature du
partenariat. Il établit un lien évident entre la dimension politique, le commerce
et le développement, et le partenariat, sur base de critères de performance
clairement définis. Dans ce cadre, via le Fonds européen de développement
(FED), l'UE fournit une aide à 77 pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique
(ACP) et aux pays et territoires d'outre-mer (PTOM).
UE-ACP –
Prévention des conflits
et construction de la paix
Une politique active, complète et intégrée en matière de construction
de la paix et de prévention des conflits reste la clé d’une stratégie de
développement durable.
L’UE a été le premier donateur principal à débattre du rôle de la
prévention des conflits dans une politique de développement. L’accord
de Cotonou constitue une démarche stratégique destinée à s’attaquer
aux causes mêmes des conflits. Les dispositions comportent des
mesures visant à équilibrer les opportunités politiques, économiques,
sociales et culturelles au sein de la société afin d’aider à prévenir les
conflits et à soutenir les efforts de paix.
Dispositions pour les États insulaires
La coopération au développement est poursuivie suivant des stratégies
intégrées qui combinent les composantes économiques, sociales,
culturelles, environnementales et institutionnelles du développement et qui
doivent être appropriées au niveau local. Elle fournit ainsi un cadre
cohérent d'appui aux stratégies de développement des pays ACP, assurant
la complémentarité et l'interaction entre les différentes composantes.
Le nouveau régime commercial envisagé par l'accord de Cotonou
constitue une perspective radicalement différente pour les partenaires
ACP. Afin de promouvoir le développement durable et l'éradication de
la pauvreté, les ACP et l'UE ont convenu de conclure des accords
commerciaux compatibles avec les règles de l’OMC qui supprimeront
progressivement les entraves aux échanges entre eux et amélioreront
la coopération dans tous les secteurs concernant le commerce. Cet
engagement prendra la forme de négociations sur des accords de
partenariat économique (APE). Entamées en septembre 2002, ces
négociations devront s’achever d'ici décembre 2007.
Réduction et, à terme,
éradication de la pauvreté
Le partenariat ACP-UE est centré sur l'objectif de réduction et, à terme,
d’éradication de la pauvreté, conformément aux objectifs de
développement durable et d’intégration progressive des pays ACP dans
l'économie mondiale.
Dialogue politique
et participation renforcée
Le dialogue joue un rôle-clé dans la réussite des activités de coopération
au développement et est au cœur des relations ACP-UE. Il est conduit, selon
les besoins, à l’intérieur et en dehors du cadre institutionnel, au niveau
national, régional ou du groupe ACP, en vue de favoriser la participation de
toutes les couches de la société, du secteur privé et des organisations de
la société civile à la vie politique, économique et sociale.
Le respect de tous les droits de l'homme et des libertés fondamentales, les
principes démocratiques, la bonne gestion des affaires publiques et l’État
de droit sont des éléments essentiels du partenariat et avec eux, la gestion
transparente et responsable des affaires publiques fait partie intégrante du
développement durable. Une approche participative, qui inclut la société
civile et les acteurs économiques et sociaux au partenariat ACP-UE, aidera
à définir des stratégies et des priorités qui relevaient précédemment de la
compétence exclusive des gouvernements.
8 | Le Pacifique et l’Union européenne
Des dispositions et des mesures spécifiques ont été prévues pour aider
les États ACP les moins avancés, enclavés et insulaires. En ce qui
concerne plus particulièrement les États ACP insulaires, ces
dispositions et mesures visent à les aider dans leurs efforts pour
surmonter les difficultés naturelles et géographiques entravant leur
développement.
Un nouvel esprit de
coopération au développement
L'accord de Cotonou définit un cadre stratégique général qui reflète les
engagements internationaux et tient compte simultanément des
composantes politiques, économiques, sociales, culturelles et
environnementales du développement. Les stratégies de coopération
refléteront les engagements internationaux. Les priorités sont établies
pour chaque pays et se concentrent sur la réduction de la pauvreté.
Les stratégies de développement reposent sur le principe de
l’appropriation locale des réformes économiques et sociales.
Dans les conventions de Lomé précédentes, la coopération
commerciale était basée sur des tarifs préférentiels généreux. Le nouvel
accord ACP-UE vise à soutenir les effets de renforcement mutuels de
la coopération économique et commerciale et de l'aide au
développement. L'objectif d'intégration des pays ACP dans l'économie
mondiale requiert l’augmentation des capacités commerciales,
d’approvisionnement et de production ainsi que l’accroissement de la
capacité des ACP à attirer les investissements, afin de pouvoir établir,
in fine, des politiques commerciales et d'investissement fortes, et de
pouvoir traiter toutes les questions relatives au commerce.
Les accords de partenariat économique (APE), intégrés à l'aide au
développement comprenant l'assistance technique liée au commerce,
supprimeront progressivement les entraves aux échanges entre les ACP
et l'UE et amélioreront la coopération dans un grand nombre de
domaines liés au commerce.
La coopération au développement de l'UE accorde une grande
importance à l'intégration et à la coopération régionales. Elle est basée
sur le principe selon lequel cette approche stimule le développement
économique et social, favorise et stabilise une meilleure gestion des
affaires publiques et encourage des relations stables et pacifiques entre
les nations. Elle permet également aux différents pays de résoudre plus
facilement les problèmes transfrontaliers, particulièrement dans le
domaine de l'environnement et de la gestion des ressources naturelles.
Le poids politique et financier de l'UE lui permet de participer à
l’amélioration du cadre macroéconomique des pays ACP partenaires.
Cela se fait par la mise en œuvre d’un cadre institutionnel et de
politiques appropriées destinés à garantir l’équilibre budgétaire, la
“soutenabilité” de la dette et l’équilibre économique et commercial
extérieur. L’objectif est également d’encourager le développement de la
concurrence et du secteur privé.
Des systèmes efficaces de transport sont essentiels au développement
économique et social et à l'accès aux services sociaux de base. Ces
efforts ne seront “durables” que si les pays partenaires y participent.
L'élimination de la famine et de la malnutrition est une pierre angulaire
du développement durable. La pauvreté demeure le défi principal qui
fait obstacle à une nutrition correcte et durable de la population
mondiale. La sécurité alimentaire et le développement rural durable
sont fondamentaux dans les stratégies de lutte contre la pauvreté mises
en œuvre par l'UE.
La coopération accorde une attention systématique aux aspects
institutionnels et appuiera les efforts des États ACP pour développer et
renforcer les structures, les institutions et les procédures. L'objectif est
de contribuer à promouvoir et à soutenir la démocratie, la dignité
humaine, la justice sociale et le pluralisme, le respect intégral des droits
de l'homme et des libertés fondamentales, à développer et à renforcer
l’État de droit et le professionnalisme et l'indépendance du judiciaire et
à assurer une gestion et une administration transparentes et
responsables dans toutes les institutions publiques.
Les instruments
L'accord de Cotonou a rationalisé le large éventail d'instruments qui
existait en vertu des conventions de Lomé précédentes. Les ressources
financières accordées pour soutenir le développement à long terme
sont canalisées par les programmes indicatifs nationaux et régionaux
(PIN et PIR). La facilité d'investissement est un crédit renouvelable qui
vise à stimuler l'investissement et à renforcer la capacité
d'établissements financiers locaux. C’est un crédit qui est géré par la
Banque européenne d'investissement.
La coopération pour le financement du développement est mise en
œuvre sur la base des objectifs, des stratégies et des priorités établis
par les partenaires ACP aux niveaux national et régional. Cette
coopération entend promouvoir l’appropriation locale et un partenariat
basé sur des droits et obligations réciproques. Elle reconnaît
l'importance de la prévisibilité et de la sécurité dans le financement et
fait preuve de flexibilité pour répondre aux situations de manière
individuelle.
Chaque pays et région ACP reçoit une indication de la Communauté
européenne quant au volume des ressources disponibles pour une
période de cinq ans afin de financer des activités reprises dans les
programmes indicatifs nationaux ou régionaux. L'accès des acteurs non
gouvernementaux à ces fonds s'est amélioré avec Cotonou. Les
ressources à la disposition des acteurs non gouvernementaux font
partie de l'attribution accordée à chaque région ou État ACP.
Une fois qu’un cadre de stratégie pays (ou région) a été accepté en
consultation avec les acteurs concernés, les États membres de l'UE et
les bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux, il est élaboré et mis
en œuvre par le biais d’un programme de travail. Ce programme sert
de modèle à toutes les activités de la CE en cours et en projet dans le
pays ou la région en question, suivant une ventilation par secteur et par
instrument et selon une chronologie définie.
Pour aider à alléger la charge de la dette des pays ACP et atténuer leurs
difficultés de balance des paiements, des ressources sont prévues pour
contribuer à des initiatives de réduction de la dette approuvées au
niveau international. Une aide est fournie aux réformes
macroéconomiques et sectorielles. Dans ce cadre, les parties veillent à
ce que l'ajustement soit économiquement viable ainsi que socialement
et politiquement possible.
L'accord sur le soutien additionnel en cas de fluctuations des recettes
d'exportation reconnaît la vulnérabilité d’un partenaire résultant d’une
grande dépendance vis-à-vis des recettes d'exportation provenant des
secteurs agricole et/ou minier. L'éligibilité est liée à la question de savoir
si la perte compromet la stabilité macroéconomique globale et servira
en principe de base pour financer le budget national.
La coopération se concentre sur:
• les politiques et réformes sectorielles, sociales et économiques;
• les mesures visant à améliorer l'activité du secteur productif et sa
compétitivité en matière d'exportation;
• les mesures visant à développer les services sociaux sectoriels;
• les questions thématiques ou à caractère transversal.
Le soutien est apporté au moyen de programmes sectoriels, d'appui
budgétaire, d'investissements, d'activités de réhabilitation, de mesures
de formation, d'assistance technique et d'appui institutionnel.
Un cadre politique redéfini sur la coopération décentralisée place les
acteurs au cœur de la coopération au développement et soutient les
programmes introduits par les acteurs non gouvernementaux. Cette
approche finance les programmes qui soutiennent la décentralisation
pour stimuler l'émergence de systèmes efficaces de gestion locale des
affaires publiques, d'initiatives locales de développement et d’un
dialogue politique et social.
Reconnaissant le rôle important des marchés et du secteur privé
comme moteurs de croissance économique, l'accord de Cotonou
prévoit une approche intégrée qui comprend la participation du secteur
privé dans la plupart des domaines de la coopération ACP-UE. L'accent
est mis sur développement de la capacité d'organisations
représentatives du secteur privé à s'engager dans ce dialogue. Les
investissements nationaux et étrangers sont favorisés par un paquet
d’aide contenant des formes liées d'investissement: promotion aux
niveaux national et régional, financement et appui, garanties et
protection.
La coopération technique aide les partenaires ACP à développer leurs
ressources humaines nationales et régionales et à développer
durablement les institutions indispensables à la réussite de leur
développement.
| 9
Préparation des APE
L'UE a affecté 20 millions € à un
programme dont l’objectif est d’aider
les pays ACP à négocier des accords
de partenariat économique avec l’UE.
Les activités de développement des
capacités comprennent:
• un travail d'étude spécifique visant
à développer des positions de
négociation;
• une formation aux techniques de
négociation pour les fonctionnaires
ACP conduisant les équipes de
négociation;
• une assistance technique aux
groupes économiques régionaux
dans le domaine de la politique
commerciale;
• une assistance technique ciblée
pour les groupements régionaux
afin de consolider des initiatives
d'intégration économique.
Traiter les questions
relatives à l’OMC
L’UE fournit une aide aux États ACP
pour régler les questions relatives à
l’OMC (10 millions €).
Une aide encore plus importante
va être accordée par le biais des
programmes d’aide nationaux et
régionaux.
Renforcer la présence
des ACP à l’OMC
Le financement (1,45 million €), en
janvier 2002, d’un bureau basé à
Genève pour aider les pays ACP à
renforcer leur présence à l’OMC
constitue un pas important vers
l’exécution de l’engagement de l’UE à
placer les questions relatives au
développement au cœur des
négociations commerciales
multilatérales.
Le Forum des îles du Pacifique aura
son propre bureau, et partagera les
locaux avec l’Organisation des États
des Caraïbes de l'Est (OECS), de
manière à plaider plus efficacement la
cause des petits États insulaires en
développement.
Dans le cadre du Fonds global
d’affectation spéciale du Plan d’action
de Doha pour le développement, l’UE
et ses États membres représentent
63% des fonds (environ 14 millions €)
récemment engagés par les membres
de l’OMC pour 2002 pour l’assistance
dans les négociations OMC.
Coopération économique
et commerciale
La coopération économique et commerciale se fonde sur les initiatives
régionales d'intégration des pays ACP et prend en considération leurs
différents besoins et niveaux de développement.
L'accord de Cotonou vise à intégrer sans à-coups les États ACP dans
l'économie mondiale en renforçant leurs capacités de production,
d'approvisionnement et de commerce. Cela nécessite une capacité
croissante à attirer l'investissement, à établir des politiques fortes en
matière de commerce et d'investissement et à traiter toutes les
questions relatives au commerce.
Accords de partenariat économique (APE)
Dans le cadre des efforts pour réaliser ces objectifs, les préférences
commerciales non réciproques seront remplacées par des accords
commerciaux compatibles avec les règles de l’OMC. Les accords de
partenariat économique se basent sur trois principes: libéralisation des
échanges (des deux côtés; les partenaires ACP ouvriront
progressivement leurs marchés aux produits européens d'une manière
flexible), intégration régionale (les accords de partenariat économique
se fonderont sur des initiatives régionales d'intégration ACP et les
approfondiront) et différenciation en fonction du niveau de
développement (en accordant une attention particulière aux pays les
moins avancés).
Les accords de partenariat économique ont incorporé des objectifs tels
que l'intégration de l'aide au développement (y compris l'assistance
Les principales innovations visent à:
Critères de performance:
•
•
•
•
• état d'avancement de la mise en
œuvre des réformes
institutionnelles;
• performances du pays et de la
région dans l'utilisation des
ressources;
• mise en œuvre effective des
opérations en cours;
• atténuation ou réduction de la
pauvreté;
• mesures de développement durable;
• performances des politiques
macroéconomique et sectorielle.
•
•
•
•
•
•
•
Coopération dans les enceintes internationales
L’UE aide les pays ACP dans leurs efforts pour devenir des membres
actifs des organisations internationales. Cela implique de coopérer
étroitement pour identifier et promouvoir leurs intérêts communs dans
la coopération internationale en matière économique et commerciale,
particulièrement à l'OMC, et de participer à l’établissement et à
l’exécution du calendrier des futures négociations commerciales
multilatérales.
Le commerce des services
L'UE et ses partenaires ACP reconnaissent l'importance croissante des
services dans le commerce international. Les deux parties observent
leurs engagements respectifs dans le cadre de l'accord général sur le
commerce des services (AGCS) et soulignent la nécessité d’un
traitement spécial et différencié en faveur des fournisseurs de services
des États ACP. Une attention particulière est accordée aux services liés
à la main-d'œuvre, aux entreprises, à la distribution, à la finance, au
tourisme, à la culture ainsi qu'aux services de construction et
d'ingénierie connexes, en vue d'en améliorer la compétitivité et
d'accroître ainsi la valeur et le volume des échanges de biens et de
services.
Financement de l’accord de partenariat ACP-EU
Points saillants du nouvel accord ACP-UE
renforcer la dimension politique;
s'attaquer explicitement à la corruption;
promouvoir les approches participatives;
assurer la consultation de la société civile sur les réformes
et les politiques qui feront l'objet d'un soutien de la CE;
recentrer les politiques de développement sur les
stratégies de réduction de la pauvreté;
baser l'allocation de ressources sur une évaluation non
seulement des besoins de chaque pays mais également
de sa performance politique;
créer une facilité d'investissement visant à soutenir le
développement du secteur privé;
rationaliser les instruments et introduire un nouveau
système de programmation glissante, permettant à la
Communauté et au pays bénéficiaire d'ajuster
régulièrement leur programme de coopération;
décentraliser les responsabilités administratives, et dans
certains cas les responsabilités financières, vers les
acteurs de terrain dans le but de rendre la coopération
plus efficace;
améliorer le cadre politique du développement des
échanges et des investissements;
améliorer la coopération dans tous les domaines
importants pour le commerce, y compris de nouveaux
thèmes tels que les normes de travail et les liens entre
l'environnement et le commerce.
technique liée au commerce) et l'accès au marché, mais prêtent
également l'attention aux questions globales importantes telles que les
services, la propriété intellectuelle, la normalisation, les mesures
sanitaires et phytosanitaires, les normes de travail et l'environnement.
10 | Le Pacifique et l’Union européenne
Le Fonds européen de développement (FED), auquel tous les États
membres de l'UE contribuent, finance des projets et des programmes
dans les États ACP et les pays et les territoires d'outre-mer (PTOM).
Il est géré par la Commission européenne, à l'exception des capitaux à
risques, gérés par la Banque européenne d'investissement (BEI).
Chaque FED est complété par des prêts de la BEI.
Via le 9e Fonds européen de développement (FED) de 13,5 milliards €
couvrant les cinq premières années de l'accord de Cotonou, l'UE
soutient les gouvernements ACP:
•
•
•
•
•
Enveloppe à long terme: 10 milliards €
Enveloppe régionale: 1,3 milliard €
Facilité d'investissement: 2,2 milliards €
Reliquats FED précédents: 9,9 milliards €
Ressources propres BEI: 1,7 milliard €
UNE
Le Pacif ique
C O O P É R AT I O N B A S É E
SUR UNE RÉGION DIVERSIFIÉE
La “tyrannie de la distance”
Des États insulaires vulnérables
Éparpillés sur une immense zone de l’océan, les pays et territoires du
Pacifique sont victimes de la “tyrannie de la distance”, atténuée en
partie ces vingt-cinq dernières années par l’augmentation de la
fréquence des liaisons aériennes et par l’amélioration considérable des
moyens de télécommunication. Les îles du Pacifique restent cependant
très éloignées les unes des autres ainsi que du reste du monde. La
Papouasie-Nouvelle-Guinée se situe à 4.500 km de Samoa et à 8.000 km
de la Polynésie française. La capitale des îles Fidji, Suva, se trouve à
3.200 km de Sydney, en Australie.
L’éloignement, la petite taille des marchés et les catastrophes naturelles
sont les principaux obstacles au développement économique de la
région. Ces obstacles entraînent des coûts de transport élevés qui
entravent le commerce entre les îles, augmentent le coût des services
administratifs et des infrastructures comme les écoles et les centres de
santé et freinent également l’expansion de l’industrie du tourisme.
De même, les distances à l’intérieur de chaque pays sont souvent
considérables. À l’exception de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, presque
aussi grande que l’Espagne, la superficie des pays est petite, voire
minuscule – la superficie des autres pays ACP du Pacifique réunis est
inférieure à celle de l’Irlande. Mais la superficie maritime, organisée en
“zones économiques exclusives” (ZEE), est supérieure à la superficie
des États-Unis.
La population totale de la région est d’environ sept millions d’habitants,
parmi lesquels environ deux tiers vivent en Papouasie-Nouvelle-Guinée,
et les taux de croissance de la population sont élevés (près de 3% par
an en Papouasie-Nouvelle-Guinée et dans les îles Salomon).
Le climat, la végétation et les produits de la région sont tropicaux.
L’agriculture et la pêche de subsistance sont les piliers de la majorité
des économies. Le sagou, le taro (une racine féculente comestible), la
noix de coco et le poisson constituent la nourriture de base et sont les
principales sources de revenus dans les zones rurales. Le cocotier –
l’ “Arbre de Vie” – est omniprésent. Presque tous les pays de la région
produisent et exportent du coprah (beaucoup moins aujourd’hui,
cependant), du cacao, du café, des bananes, du bois de construction,
du sucre, de l’huile de palme et du thon.
La Papouasie-Nouvelle-Guinée tire la majeure partie de ses revenus du
cuivre, de l’or et du pétrole brut. La Nouvelle-Calédonie exporte
également des minerais. Le tourisme est une autre source importante
de revenus, particulièrement pour des pays comme Fidji où il est le
principal pourvoyeur de devises étrangères.
La plupart des îles sont exposées aux catastrophes naturelles: Fidji,
Tonga, Samoa et Vanuatu se trouvent sur la trajectoire de puissants
cyclones. Des tsunamis et des éruptions volcaniques se produisent
régulièrement en Papouasie-Nouvelle-Guinée. D’autres pays, comme
les atolls de Kiribati, situés au niveau de la mer, les îles Marshall et
Tuvalu, sont menacés par l’élévation du niveau de la mer, due au
changement climatique.
En conséquence, l’amélioration des liaisons de transports et des
télécommunications est une priorité pour les autorités nationales et
régionales. Une autre contrainte, surtout dans les atolls, réside dans le faible
niveau de production de denrées alimentaires par rapport aux niveaux
modernes de consommation, ce qui entraîne un niveau relativement élevé
d’importations de ces denrées. Cette situation problématique s’explique par
le manque de terres fertiles, combiné à une agriculture de subsistance, à
des méthodes de pêche artisanales et à un accès difficile au marché.
La région souffre également d’une pénurie de main d’œuvre qualifiée
et d’une migration urbaine croissante, ce qui a conduit la majorité des
pays du Pacifique à mettre l’accent sur le développement des
ressources humaines dans leurs stratégies de développement.
La mondialisation
exige une coopération régionale plus forte
Le principal problème auquel la région doit faire face est la mondialisation.
Pour le régler, les pays ACP du Pacifique ont récemment conclu un accord
de commerce régional (le PICTA) qui établira progressivement entre eux
une zone de libre-échange. Il s’agit d’un premier pas vers une
libéralisation plus large qui consiste à s’adapter à la mondialisation et à
faciliter l’intégration dans l’économie mondiale. Cela pourrait également
servir de cadre pour la négociation d’autres accords commerciaux avec
des pays ou des régions développés, comme les APE avec l’UE.
Pour s’assurer que les bénéfices de ces étapes soient pleinement
réalisés, les pays ACP du Pacifique se sont également engagés à
s’occuper du développement des ressources humaines, soutenant ainsi
le développement du secteur privé et améliorant les bases d’une bonne
gestion des affaires publiques, du capital, des ressources naturelles et de
l’environnement. Le secteur supposé profiter le plus de ces avantages et
offrant le plus grand potentiel en matière de génération de revenus et de
croissance économique est sans aucun doute celui de la pêche, ce qui
explique pourquoi le développement durable de ce secteur est crucial.
L’intégration des économies du Pacifique entre elles et dans l’économie
mondiale, soit via des accords régionaux, soit via le processus
multilatéral, exige un soutien dans plusieurs domaines pour pouvoir:
•
•
•
mettre en œuvre les mesures de réforme devant nécessairement
accompagner l’intégration commerciale régionale, et spécialement
pour trouver des systèmes de taxation alternatifs qui permettent
de remédier à l’érosion des revenus résultant de l’intégration;
développer des capacités en matière d’offre à travers le
développement du secteur privé et le renforcement du dialogue
entre ce secteur et le gouvernement;
harmoniser les politiques et mesures qui favorisent les échanges
entre les pays ACP du Pacifique de manière à soutenir le
commerce dans le grand marché régional.
| 11
Les conflits –
un obstacle au développement durable
Questions cruciales
en matière d’environnement
Les pays ACP du Pacifique sont des démocraties qui présentent des
rapports sur la situation des droits de l’homme relativement bons. Les
classements en matière de droits politiques et de libertés civiles sont
en général assez hauts et les gouvernements, à quelques exceptions
près, sont plutôt stables. La liberté de la presse est une caractéristique
notable. Cependant, ces dernières années, les conflits sont devenus un
obstacle au développement durable dans certains pays.
La région se caractérise par une nature d’une grande beauté,
gravement menacée par le réchauffement de la planète, la pollution et
les conséquences des activités humaines. L’existence même de
certains atolls est menacée par l’élévation du niveau de l’océan.
L’augmentation de volume des déchets non biodégradables est un
problème majeur dans les pays aux ressources terrestres limitées. Tous
les projets importants exigent une étude minutieuse de leur impact sur
l’environnement. Un environnement pollué dans le Pacifique
représenterait une perte tant nationale que mondiale.
Il n’y a pas de développement sans paix, ni de paix sans
développement. Reconnaissant ce continuum, la politique de
développement et la coopération au développement ont récemment mis
l’accent sur la gestion des conflits et la prévention des crises. Elles
peuvent en effet contribuer de façon durable à améliorer la situation en
favorisant la gestion civile des conflits, les projets en matière de
démocratie et de droits de l’homme, l’éducation à la paix et la
réconciliation.
La restauration d’une paix durable est nécessaire sur l’île de Bougainville
(île de Papouasie-Nouvelle-Guinée) où, faisant suite aux conflits, un
cessez-le-feu est respecté depuis plusieurs années et où toutes les
parties ont fait part de leur intention d’arriver à un accord de paix. L’Union
européenne participe au processus de paix en aidant les communautés
locales à réhabiliter la culture du cacao et à améliorer les routes.
La gestion civile des conflits est vitale dans les îles Salomon mais très
difficile à mettre en œuvre car des groupes armés contrôlent toujours
certaines parties du pays. L’UE contribue à la restauration de la paix via
un programme de réhabilitation d’après-conflit, d’un montant de
10,5 millions €, signé en septembre 2001.
Aux îles Fidji, les conflits internes ont connu une escalade en 2000 pour
finir par un coup d’État. Aujourd’hui, la démocratie et l’État de droit sont
en voie de rétablissement avec pour objectifs la consolidation de la paix
et la prévention d’autres crises.
Des niveaux de développement
socio-économique inégaux
Les indicateurs sociaux varient énormément à l’intérieur de la région. Au
mieux, ils sont impressionnants, au pire, ils sont lamentables. Les taux
de fréquentation de l’école secondaire et d’alphabétisation des adultes
avoisinent les 100% dans certains pays alors qu’ils tombent à 15% dans
d’autres. L’espérance de vie est généralement élevée – 60 ans en
Papouasie-Nouvelle-Guinée et 72 ans aux îles Fidji. Les infrastructures
médicales des petits États insulaires plus dispersés sont cependant
pauvres et les taux de mortalité infantile y sont les plus élevés. Le secteur
public tend à être disproportionné par rapport aux populations réduites
qui recourent à ses services. En conséquence, les réformes et
l’amélioration des capacités sont une composante importante des
objectifs de développement de la plupart des pays du Pacifique.
Fidji, dont l’économie est la plus développée de la région, présente un
PNB par habitant de près de 2.000 €. Plusieurs autres pays (Tonga,
Samoa, Vanuatu) sont sortis ou en passe de sortir de la liste des pays
les moins développés des Nations unies. D’autres sont beaucoup plus
pauvres. Leur taille et leur situation désavantageuse classent nombre
d’entre eux parmi les pays les plus vulnérables dans un monde où la
mondialisation va croissante.
12 | Le Pacifique et l’Union européenne
Protéger l’océan –
une source de vie inestimable
La gestion efficace des ressources océaniques et la menace pesant sur
les zones côtières constituent d’importants défis. Les relever
demandera une plus grande collaboration régionale à tous les niveaux.
En relation avec ces défis, on trouve la gestion de l’industrie de la pêche
au thon et l’établissement d’un cadre réglementaire efficace pour
l’exploitation minière des fonds marins; la vaste étendue d’océan qui
entoure les îles du Pacifique étant en effet autant riche en poissons
qu’en minerais de fonds marins.
Les “zones économiques exclusives” (ZEE) déclarées des pays ACP du
Pacifique couvrent quelque 20 millions de km2 et renferment les zones
de pêche au thon les plus riches du monde. Un tiers du thon pêché au
niveau mondial est pris ici, pour une valeur de 2 milliards € en 2001.
La plupart des thons sont capturés par des flottes de pêche hauturière
payant des licences aux États côtiers pour avoir le droit de pêcher dans
les ZEE. Bien que représentant seulement 3 à 4 % de la valeur totale
de la prise, ces droits constituent une source de revenus considérable.
Les licences représentent une part importante des recettes publiques
pour Kiribati, Tuvalu, les États fédérés de Micronésie et les îles Marshall.
Dans les pays de Micronésie, elles génèrent 30 à 60% du revenu total;
à Kiribati, ce chiffre s’est élevé à 81% ces dernières années. Pour
bénéficier de la valeur ajoutée et créer des emplois, la PapouasieNouvelle-Guinée, les îles Fidji, Salomon et Samoa, la Polynésie française
et, dans une moindre mesure, Kiribati développent une industrie de
transformation locale et des flottes nationales.
Dans les ports locaux où les navires de pêche étrangers font
régulièrement escale, on observe des retombées pour les fournisseurs
locaux de biens et de services. Cependant, seul un cinquième du thon
pêché est transformé dans les États insulaires du Pacifique. Selon les
estimations, la pêche illégale atteindrait 40% de la prise annuelle totale
d’un million de tonnes métriques.
La gestion de la pêche au thon pose des défis particuliers. Ce secteur
est encore inexploité et offre d’importantes opportunités économiques
à long terme. Cependant, cette ressource peut seulement être
maintenue si elle est gérée efficacement de manière à éviter la
surpêche et l’effondrement des stocks. Sont inclus parmi les bénéfices
à court terme, la nourriture, les emplois et les activités génératrices de
revenus. Les emplois ayant un lien direct ou indirect avec le thon
touchent entre 21.000 à 31.000 personnes (6 à 8% de tous les emplois
salariés). La valeur actuelle de la capture de thon représente
annuellement environ 10% du PIB consolidé de tous les pays et un
tiers des exportations régionales totales.
Une première mondiale
Les thons étant de grands migrateurs, leur gestion demande une étroite
collaboration régionale. Les pays insulaires du Pacifique et les pays
pratiquant la pêche hauturière (PPPH) ont négocié ces dernières années
une nouvelle convention régionale afin de gérer et de conserver les
ressources de thon du Pacifique occidental et central.
La convention pour la conservation et la gestion des stocks de poissons
grands migrateurs dans le Pacifique Centre et Ouest a été signée en
septembre 2000. Il s’agit d’une première mondiale dans le domaine de
la gestion et de la conservation du thon. Elle a été conclue entre la
région et les pays pratiquant la pêche hauturière et porte sur la pêche
au thon en haute mer et dans les ZEE en vue d’assurer à long terme
une pêche durable. Fruit de négociations longues et difficiles qui ont
duré cinq ans, cette convention est cependant considérée comme un
compromis équilibré entre les intérêts de tous les acteurs concernés.
Forêts menacées
Les forêts tropicales de bois dur abondent dans l’île principale de
Papouasie-Nouvelle-Guinée et dans ses provinces insulaires. Des forêts
semblables d’un point de vue botanique existent dans les îles Salomon
et à Vanuatu à une plus petite échelle. Depuis l’indépendance, les
gouvernements de ces trois pays ont tenté de mettre en œuvre des
régimes efficaces de gestion des ressources, mais ces dernières
années, l’abattage du bois s’est effectué à une allure nettement
supérieure au rythme de régénération naturelle des forêts.
La déforestation et la dégradation dans certains pays sont des rappels
réalistes de ce qui arrive lorsque les coûts environnementaux et sociaux
de l’exploitation forestière sont ignorés. Les méthodes actuelles rendent
improbable la régénération d’une grande partie de la forêt en bois sur
pieds ayant une réelle valeur, tandis que la dégradation du sol réduit le
potentiel productif de la terre et des récifs avoisinants. Le capital naturel
est consommé et la majeure partie de sa valeur perdue au profit
d’intérêts étrangers.
L’abattage du bois pour l’exportation a commencé dans les années soixante
et s’est accéléré ces dernières années. Au rythme actuel, l’exploitation du
bois ne pourra plus continuer longtemps. Cependant, arrêter complètement
l’abattage engendrerait vraisemblablement une chute significative du
revenu national et de la production. Le reboisement ou la régénération des
forêts prendra 30 à 40 ans dans les zones où l’abattage a été fait dans les
règles. Dans les autres, largement endommagées, le reboisement ou la
régénération pourra prendre entre 45 à 200 ans.
De nouveaux membres
renforcent la cohésion dans la région
La signature de l’accord de Cotonou a fait passer le nombre de pays
ACP du Pacifique de huit à quatorze. Parmi les nouveaux membres se
trouvent trois pays micronésiens du Pacifique central, Palau, les États
fédérés de Micronésie et les îles Marshall, anciennes possessions
espagnoles, “vendues” ensuite à l’Allemagne. Sous domination
japonaise après la Première Guerre mondiale et américaine après la
Seconde, ces pays sont aujourd’hui indépendants et en “libre
association” avec les États-Unis.
Les trois autres nouveaux membres ont un passé commun avec les
États membres de l’Union européenne. Nauru, qui est également un
pays micronésien du Pacifique central, était une colonie allemande
avant la Première Guerre mondiale. Elle fut ensuite administrée par le
Royaume-Uni, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, période durant laquelle
les importants gisements de phosphate du pays furent exploités.
Pendant une courte période, les îles Cook et Niue, pays polynésiens du
Pacifique Sud, furent administrées comme colonie britannique. Elles
furent ensuite transférées à la Nouvelle-Zélande par un accord
d’association libre, leur permettant de disposer d’un gouvernement
autonome ainsi que d’une autonomie progressive dans les relations
internationales pouvant mener vers une éventuelle indépendance.
Leur adhésion a comblé une lacune dans la coopération économique
et politique de l’UE avec cette région. Les populations des îles du
Pacifique ont vu leur région divisée par les puissances métropolitaines.
L’intégration de ces six pays dans le groupe ACP aide la région à
retrouver sa cohésion. Leur participation à un futur accord de
partenariat économique du Pacifique élargit le champ des efforts de
coopération régionale de l’UE.
Nouveaux membres sous Cotonou
La République de Palau
Les États fédérés de Micronésie
La République des îles Marshall
La République de Nauru
Les îles Cook
Niue
Une déclaration des volumes et valeurs nettement inférieure à la réalité a
réduit les recettes découlant des redevances et des taxes à l’exportation.
Aucune analyse environnementale crédible n’est venue étayer les décisions
concernant l’abattage, bien qu’il existe dans d’autres parties du monde des
preuves que l’impact d’une telle opération peut être considérable.
Même si certains pays appliquent une gestion de plus en plus efficace de
leurs réserves sylvicoles, des zones préservées et/ou des parcs nationaux
pour protéger leurs forêts, peu d’entre eux disposent d’une législation ou
de programmes institutionnalisés interdisant l’abattage ou favorisant la
replantation à grande échelle des essences d’arbres en danger. Cette
situation menace la biodiversité, tant locale que régionale, qui est le pivot
économique et culturel de nombreux peuples du Pacifique.
| 13
Une structure régionale jeune
mais solide
Forum (FEMM) se tient chaque année depuis juillet 1997 et fait rapport
au Forum sous forme d’un plan d’action économique consolidé.
Les pays ACP du Pacifique sont relativement jeunes en tant qu’États –
la coopération et les liens régionaux ont été redynamisés en 1995,
quand les dirigeants du Forum des îles du Pacifique ont adopté pour
25 ans une déclaration sur l’avenir du Forum (Forum Vision Statement)
avec pour objectif d’améliorer la coopération régionale. Elle fut suivie
par la déclaration de Biketawa, qui jette les bases de la coopération
politique régionale et crée un mécanisme de prévention et de
résolution des conflits régionaux.
En 1997, après avoir reçu les résultats de la première réunion des
ministres de l’Économie du Forum, les dirigeants se sont accordés sur
le fait que la mise en œuvre du plan d’action nécessiterait un
engagement fort de la part de tous les membres pour créer un
environnement de mesures visant à encourager le développement du
secteur privé et à améliorer la compétitivité de leurs économies.
La déclaration sur l’avenir a également contribué à renforcer la capacité
de la région à s’adapter aux changements rapides de l’environnement
économique et social international et régional. Un certain nombre de
mesures nationales et d’activités régionales ont été adoptées, y compris
la préparation d’une stratégie régionale visant à améliorer la gestion de
l’aide et la coopération.
En 1996, les dirigeants se sont concentrés sur le thème de la “Solidarité
pacifique dans l’intérêt commun” et ont délégué aux ministres de
l’Économie du Forum la responsabilité d’élaborer et de mettre en œuvre
les objectifs de la région. La réunion des ministres de l’Économie du
Le plan d’action économique du Forum a également lancé ou soutenu
une série d’autres activités, notamment en matière de gouvernance
économique, d’égalité des sexes, d’environnement et d’économie, de
statistiques économiques et sociales, de développement d’un cadre
juridique et institutionnel intéressant pour les investisseurs et de
politiques d’accès au territoire destinées à favoriser le développement.
Aujourd’hui, la région dispose d’une structure solide composée de huit
organisations offrant une assistance technique et un encadrement
politique, et dirigée par le Forum des îles du Pacifique et par son
Secrétaire général, qui est également l’agent régional responsable.
Bonne gestion des affaires publiques – la déclaration de Biketawa
Dans le sillage de la déclaration des dirigeants du Forum des îles du Pacifique sur l’avenir du Forum de 1995 et de la déclaration d’Aitutaki de
1997, la déclaration de Biketawa a été adoptée le 28 octobre 2000 comme cadre permettant de traiter d’éventuelles situations d’instabilité
politique et socio-économique.
Dans le but de détailler les déclarations précédentes et dans l’intérêt de la coopération régionale, les dirigeants du Forum – tout en respectant
le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures d’un autre État membre – se sont engagés, avec leurs pays, à un certain nombre de
principes directeurs et de lignes de conduite:
• S’engager à une bonne gestion des affaires publiques, ce qui est l’exercice de l’autorité (leadership) et à un dialogue ouvert, transparent,
responsable, participatif, consultatif et décisif mais juste et équitable.
• Croire en la liberté de l’individu dans le cadre de la loi, en l’égalité des droits pour tous les citoyens sans distinction de sexe, de race, de
couleur, de croyance, ni d’opinion politique et au droit inaliénable de l’individu à participer, par le biais d’un processus politique libre et
démocratique, à la construction de la société dans laquelle il vit.
• Faire respecter les processus et les institutions démocratiques reflétant la situation nationale et locale, notamment le transfert pacifique du
pouvoir, l’État de droit et l’indépendance du pouvoir judiciaire, un gouvernement juste et honnête.
• Reconnaître l’importance et l’urgence du développement économique, social et culturel équitable pour répondre aux aspirations et aux
besoins fondamentaux des peuples du Forum.
• Reconnaître l’importance du respect et de la protection des droits et des valeurs culturelles indigènes, des traditions et des coutumes.
• Reconnaître la vulnérabilité des États membres face aux menaces à l’encontre de leur sécurité, définies dans les grandes lignes, et
l’importance de la coopération entre membres lorsqu’il s’agit de faire face à ces menaces.
• Reconnaître l’importance de prévenir les causes des conflits et de réduire, maîtriser et résoudre tous les conflits de manière pacifique,
y compris au moyen de pratiques relevant des coutumes locales.
14 | Le Pacifique et l’Union européenne
ACP Pacifique
Zones économiques
exclusives
© SOPAC
Le Conseil des organisations régionales
du Pacifique (CORP)
populaire de Chine, Corée, États-Unis, France, Japon, Malaisie, Philippines,
Royaume-Uni et Union européenne).
La région Pacifique se compose de huit organisations régionales dont les
activités principales sont financées par des quotes-parts des
gouvernements membres et gérées par des organismes reflétant la
diversité des membres. L’École de médecine de Fidji et le Bureau du
Pacifique Sud pour l’évaluation pédagogique (South Pacific Board for
Educational Assessment) agissent également au niveau régional.
Le Secrétariat du Forum
En 1988, pour faciliter l’utilisation rentable des ressources régionales, le
Forum des îles du Pacifique a créé le CORP, composé des chefs des
organisations régionales. Le Secrétaire général du Forum des îles du
Pacifique est le président permanent et est tenu de faire chaque année un
rapport à l’attention du Forum.
Le CORP a pour mandat d’harmoniser les activités de manière à en
optimiser les bénéfices au profit des membres. Il a assumé un rôle proactif,
se concentrant sur la gestion de l’encadrement politique, la coordination
des accords des réunions régionales, la représentation internationale et les
relations avec les donateurs.
Le Forum des îles du Pacifique (PIF)
Le Forum des îles du Pacifique est le premier organe régional institutionnel
des États autonomes du Pacifique. Les chefs de gouvernement se
réunissent tous les ans pour trouver et mettre en œuvre des solutions
collectives aux problématiques régionales, notamment au développement
économique. Connu, depuis sa création en 1971, sous le nom de Forum
du Pacifique Sud, jusqu’à ce qu’il change de nom en octobre 2000, il est
né de la volonté de s’attaquer à des problèmes communs dans une
perspective régionale et de renforcer le poids collectif régional de manière
à pouvoir exercer une plus grande influence au sein de la communauté
internationale.
Le nombre de membres du Forum n’a cessé d’augmenter depuis 1971,
les sept membres fondateurs (Australie, îles Cook, Fidji, Nauru, NouvelleZélande, Tonga et Samoa) ayant été rejoints par les États fédérés de
Micronésie, Kiribati, Niue, les îles Marshall, Palau, la Papouasie-NouvelleGuinée, les îles Salomon, Tuvalu et Vanuatu. La Nouvelle-Calédonie a été
admise au sein du Forum en 1999 en qualité d’observateur.
Le Forum ne dispose pas de règlement officiel pour gérer ses activités
ou conduire ses réunions. L’ordre du jour se base sur les rapports du
Secrétariat et des organisations et comités régionaux qui y sont liés, ainsi
que sur les questions que les membres désirent aborder. Les décisions
sont prises par consensus et exposées brièvement dans un Communiqué
du Forum présentant les politiques régionales à partir desquelles le
programme de travail du Secrétariat est établi. Les réunions annuelles
sont présidées par le chef de gouvernement du pays hôte, qui agit en tant
que Président du Forum jusqu’à la prochaine réunion du Forum.
Ces dernières années, l’importance du Forum en tant qu’instrument
principal permettant aux pays du Pacifique d’exprimer leurs opinions
collectives sur des questions internationales et de garder le contact avec
les pays et les organisations en dehors de la région a été de plus en plus
reconnue. En 1994, le Forum a obtenu le statut d’observateur auprès des
Nations unies. La reconnaissance croissante du rôle international du Forum
se reflète dans la création, en 1989, d’un dialogue annuel post-Forum
avec une sélection d’acteurs non régionaux. En 2001, avec l’adhésion de
la Malaisie, ceux-ci passaient au nombre de onze (Canada, République
Le bras administratif du Forum – le Secrétariat du Forum des îles du
Pacifique – a son siège à Suva, dans les îles Fidji. Le Secrétariat a été créé
en 1973 sous le nom de “Bureau du Pacifique Sud pour la Coopération
économique”, pour devenir le Secrétariat du Forum en 1988. Il fonctionne
comme secrétariat pour le Forum et est dirigé par le Secrétaire général,
qui est responsable envers le Forum et le Comité des représentants
officiels du Forum, l’organe directeur du Secrétariat du Forum.
Le Secrétariat est financé par les contributions des gouvernements
membres et des donateurs. Son objectif est d’offrir ses services à la
réunion annuelle des chefs de gouvernement, de stimuler et de
promouvoir la coopération régionale dans le Pacifique, particulièrement
dans les domaines politique, économique et commercial, comme l’en
a chargé le Forum, de mettre en pratique les décisions du Forum et de
répondre aux besoins de ses membres.
Les fonctions techniques (entre autres, dans les domaines de l’énergie,
des télécommunications et des questions maritimes) autrefois exercées
par les divisions des programmes du Secrétariat du Forum ont été
progressivement supprimées, tandis que les divisions actuelles des
services ont été renforcées pour répondre aux responsabilités
croissantes dans des domaines tels que l’économie, le commerce, les
relations internationales et le droit international.
Depuis 1990, le Secrétaire général représente les pays insulaires du
Forum aux réunions du processus de la Coopération économique AsiePacifique (APEC), pour lequel il s’est vu octroyer le statut d’observateur.
L’Agence des pêches du Forum (FFA)
L’Agence des pêches du Forum, créée en 1979, reflète la volonté
commune de ses membres de retirer un maximum d’avantages
économiques de leurs considérables ressources marines. L’agence a
notamment pour fonction de: fournir une assistance technique dans
l’élaboration de politiques de gestion des pêches et dans les
négociations sur les questions de licences, de perception des droits et
de surveillance des zones de pêche; rassembler et transmettre des
informations pertinentes sur les prix, le transport maritime, la
transformation et la vente du poisson et des produits dérivés; se
concentrer sur les procédures de gestion, la législation et les accords
adoptés par d’autres pays de la région et d’ailleurs.
L’Agence des pêches du Forum, qui a son siège à Honiara, dans les îles
Salomon, joue un rôle prépondérant dans les efforts de la région pour
développer des stratégies de gestion durable de ses stocks de thons,
dans le respect des décisions de la conférence des Nations unies.
L’Agence des pêches du Forum poursuit également d’autres objectifs:
• Permettre aux membres de jouer un rôle efficace dans les
préparatifs et la participation à la Commission pour la conservation
et la gestion des stocks de poissons grands migrateurs dans l’océan
Pacifique Centre et Ouest (la Commission thon) et d’acquitter leurs
obligations au titre de la Convention pour la conservation et la
gestion des stocks de poissons grands migrateurs dans l’océan
Pacifique Centre et Ouest (la Convention thon).
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PIF
FFA
PIDP
CPS
PROE
SPTO
USP
• Aider les membres à développer leur industrie du thon en fournissant
des conseils en matière politique, technique, financière et juridique,
en soutenant le développement des ressources humaines et en
sensibilisant le public aux besoins et aux finalités de cette industrie.
• Maintenir la qualité de l’information technique et des rapports de
l’Agence des pêches du Forum, en augmenter considérablement le
nombre, en améliorer l’accessibilité et en accroître l’utilisation.
• Renforcer la solidarité régionale en tant que base de la gestion
efficace des stocks de poissons grands migrateurs ainsi que la
participation à la Commission thon.
• Accroître la capacité des pays membres à gérer leurs ressources
nationales de thon, à développer leur propre industrie de thon et à
y participer, et à jouer un rôle efficace dans la gestion du thon à
l’échelle régionale.
Le Programme de développement
des îles du Pacifique (PIDP)
L’objectif du Programme de développement des îles du Pacifique est
de contribuer au développement durable à travers la recherche,
l’éducation et le dialogue ainsi que de favoriser la coopération et la
compréhension entre les îles du Pacifique et les nations côtières du
Pacifique. Il a son siège à Honolulu et compte 22 membres.
La Commission océanienne de recherches
géoscientifiques appliquées (SOPAC)
La Commission océanienne de recherches géoscientifiques appliquées,
dont le siège se trouve à Suva, aux îles Fidji, a été créée en 1972 en
tant que projet des Nations unies pour la prospection de minerais dans
les zones côtières du Pacifique Sud. Elle a pour objectif d’aider les pays
membres à identifier, évaluer et développer le potentiel en ressources
minérales et non biotiques dans les vastes juridictions marines
déclarées en vertu de la Convention des Nations unies de 1982 sur le
droit de la mer (UNCLOS).
Elle fournit une aide à ses membres dans plusieurs domaines-clés:
l’identification, la promotion et le développement des ressources
minérales et énergétiques; les sciences environnementales de la terre,
y compris la gestion des zones côtières et des ressources aquatiques;
le développement des ressources humaines dans le domaine
géoscientifique. La SOPAC dispose d’une unité de technologies de
l’information, assure un accès aux publications et à sa bibliothèque et
offre des services techniques ainsi qu’une assistance sur le terrain pour
des projets spécifiques.
En 1998, l’ancienne Commission du Pacifique Sud a été rebaptisée
Communauté du Pacifique pour souligner le fait que certains de ses
membres micronésiens ne se trouvent pas dans la région du Pacifique
Sud. Néanmoins, l’ancien acronyme CPS est toujours utilisé. Il s’agit
d’une organisation technique et apolitique qui fournit des conseils et
des services de consultance à ses membres et qui vise à faciliter la
coopération avec d’autres organisations régionales et internationales
dans le but d’améliorer les qualités économiques, sociales et
environnementales de la région, tout en mettant l’accent sur les
activités de base dans les zones rurales.
Le changement de nom a entraîné une certaine réorganisation. Le
programme de travail de la CPS comporte aujourd’hui trois grands
secteurs: les ressources terrestres (y compris l’agriculture et la
foresterie), les ressources marines (pêche côtière, pêche hauturière)
et les ressources socio-économiques (programme communautaire
en matière de santé, programme socio-économique, programme
d’éducation et de formation et programme d’information/
communication).
Le Programme régional océanien
de l’environnement (PROE)
Basé à Apia, dans les îles Samoa, le PROE a pris naissance au sein de
la Commission du Pacifique Sud en 1974 et a été lancé formellement
en 1980 par la déclaration du Forum de Port Moresby sur la gestion
de l’environnement. En 1991, la décision a été prise de donner au PROE
une pleine autonomie organisationnelle, distincte tant du Secrétariat de
la Communauté du Pacifique que du Forum. Ses membres sont les
14 pays ACP du Pacifique plus l’Australie, le Commonwealth des
Mariannes du Nord, les États-Unis, la France, Guam, la NouvelleCalédonie, la Nouvelle-Zélande, la Polynésie française, les îles Samoa
américaines, Tokelau et Wallis et Futuna.
Le PROE s’efforce de promouvoir la coopération dans la région du
Pacifique Sud et de fournir une assistance à ses pays membres en vue
de protéger et améliorer l’environnement et assurer un développement
durable pour les générations actuelles et futures.
L’Organisation du tourisme du Pacifique Sud (SPTO)
L’objectif de l’Organisation du tourisme du Pacifique Sud est de prêter
assistance à ses pays membres et de renforcer la coopération entre les
organisations régionales en matière de promotion du tourisme.
L’Université du Pacifique Sud (UPS)
Le Secrétariat de la Communauté du Pacifique (CPS)
La CPS, autrefois appelée Commission du Pacifique Sud, a été créée
en 1947 dans le cadre de l’accord de Canberra par les six puissances
coloniales présentes dans la région à cette époque: l’Australie, la
France, les États-Unis, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas (qui se sont
ensuite retirés) et le Royaume-Uni, en tant que contribution à la
reconstruction de la région après la Seconde Guerre mondiale. Les
membres sont au nombre de 27. La CPS est l’organisation la plus
ancienne et la plus grande de la région, et comprend des pays et des
territoires qui ne sont pas considérés comme des États indépendants.
16 | Le Pacifique et l’Union européenne
L’Université du Pacifique Sud a été fondée en 1968 pour fournir un
enseignement et une formation reflétant les aspirations sociales et
politiques de la région. Le principal campus de l’Université est situé près
de Suva, dans les îles Fidji. Les îles Samoa (Alafua) accueillent l’école
d’agriculture tropicale tandis que le campus de Vanuatu accueille le
département de droit du Pacifique et le département des langues du
Pacifique. L’Université dispose d’antennes dans la plupart de ses
12 États membres et dispense des cours à plein temps à plus de
8.000 étudiants. Environ 65% des membres du personnel titulaire sont
originaires de la région.
développement de leurs capacités s'ils souhaitent promouvoir et défendre
leurs intérêts dans ce cycle de négociations en cours actuellement.
Dialogue permanent
avec les autres régions
La structure du Forum comporte des éléments forts en matière de
coordination des politiques communes et de soutien mutuel avec l’Australie
et la Nouvelle-Zélande dans les enceintes internationales. En outre,
d’autres pays développés – notamment la France, le Royaume-Uni et les
États-Unis – sont membres de certaines de ces organisations régionales.
Les réunions annuelles du Forum sont suivies d’un dialogue post-Forum
avec des partenaires au développement et d’autres pays ayant des
intérêts communs: le Canada, la République populaire de Chine, la
République de Corée, les États-Unis, la France, l’Indonésie, le Japon, la
Malaisie, la République des Philippines, le Royaume-Uni et l’Union
européenne. Un Dialogue entre Taiwan et les pays insulaires du Forum
est tenu au même moment.
De nombreux pays ACP du Pacifique sont membres du Commonwealth et
des Nations unies. Les membres de l’ONU entretiennent des liens globaux
avec les Petits États insulaires en développement à travers l’Alliance des
petits États insulaires. En outre, le Secrétariat du Forum entretient des
relations étroites avec le CARICOM (Communauté et marché commun des
Caraïbes) et avec la Commission de l’Océan indien. Des réunions biennales
se tiennent entre les dirigeants de ces organisations, ainsi que des
discussions en marge de rencontres internationales, telles que les réunions
de l’OMC.
Le cycle de Doha pour le développement, lancé en novembre 2001,
impliquera les pays ACP du Pacifique membres ou observateurs de l’OMC
et aura des effets indirects sur les autres pays ACP du Pacifique, dans la
mesure où les membres de l’OMC doivent s’assurer que les engagements
qu’ils contractent sont compatibles avec leurs obligations. Les pays ACP du
Pacifique sont confrontés à des exigences élevées en ce qui concerne le
Le Forum a adopté l’accord du Pacifique pour des relations économiques
plus étroites (PACER) qui concerne les relations économiques entre les pays
insulaires du Forum et l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Les dispositions
prévoient la poursuite de l’accord régional de commerce et de coopération
économique pour le Pacifique Sud (SPARTECA).
Renforcement
des relations commerciales
Les statistiques montrent que les échanges intrarégionaux entre les
14 pays ACP du Pacifique représentent 2% du commerce total, bien
qu’ils aient augmenté très progressivement ces dernières années,
partant de seulement 1% en 1995. Ceci est dû principalement au fait
que la plupart des marchandises produites dans un pays ACP du
Pacifique ne font que dupliquer des marchandises produites dans
d’autres pays ACP du Pacifique. Par rapport à d’autres régions ACP,
cette situation est moins due aux barrières tarifaires et non tarifaires
qu’à la relative faiblesse des liens culturels et à l’isolement des États
au milieu de l’océan.
On a assisté, au cours des dernières décennies, à des changements
significatifs dans les schémas commerciaux, notamment la fourniture
à une échelle globale d’une gamme plus vaste de produits
d’exportations et l’augmentation des importations (directes ou sous
forme de réexportations) en provenance d’économies plus importantes
et plus diversifiées, comme Fidji.
La valeur des échanges interrégionaux en plein développement a été
reconnue ces dernières années et se reflète dans les relations
commerciales sous-régionales créées en juillet 1993 entre quatre pays
mélanésiens (Fidji, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Salomon, Vanuatu)
Principales activités économiques des pays ACP du Pacifique
Pays
Îles Cook
États fédérés de Micronésie
Fidji
Kiribati
Îles Marshall
Nauru
Niue
Palau
Papouasie-Nouvelle-Guinée
Îles Salomon
Samoa
Tonga
Tuvalu
Vanuatu
Industries
Transformation de fruits, tourisme, finance, coprah, agrumes, vêtements, café, poisson,
perles et coquilles perlières, activités minières, artisanat
Tourisme, construction, transformation de poisson, artisanat (coquillages, bois, perles),
vêtements, bananes, poivre noir
Sucre, tourisme, coprah, or, argent, vêtements, bois, transformation de poisson
Pêche, artisanat, coprah
Coprah, poisson, tourisme, artisanat (coquillages, bois, perles), huile de coco,
coquillages trochus, services financiers offshore (à leurs débuts)
Mines de phosphate, services financiers, produits de la noix de coco
Tourisme, artisanat, industrie alimentaire, finance, crème de coco
Tourisme, artisanat (coquillages, bois, perles), pêche commerciale, agriculture
Broyage du coprah, transformation de l’huile de palme, production de contreplaqué,
production de copeaux de bois, mines (or, argent et cuivre), production de pétrole brut,
construction, tourisme, bois, café, cacao, fruits de mer
Bois, poisson, huile de palme, cacao, coprah
Bois, tourisme, industrie alimentaire, pêche, huile et crème de coco, coprah, bière
Tourisme, pêche, courge, poisson, vanille, tubercules, huile de coco
Pêche, tourisme, coprah, timbres et pièces de monnaies
Pêche, tourisme, congélation du poisson et des aliments, transformation du bois,
conserves de viande, coprah, cacao, café, services financiers offshore
| 17
plus un PTOM (la Nouvelle-Calédonie) et connues sous le nom de
Groupe de pays mélanésiens “Fer de lance” (MSG). Selon l’accord du
Groupe de pays mélanésiens “Fer de lance”, la libéralisation des tarifs
douaniers est prévue en 2003 pour Fidji et la Papouasie-NouvelleGuinée et en 2008 pour Salomon et Vanuatu. D’ici à 2008, le Groupe
“Fer de lance” devrait être organisé en une zone de libre-échange. Par
ailleurs, le Groupe a décidé, en 2000, d’entamer les démarches vers
une union douanière.
L’accord de commerce régional, le PICTA, devrait entrer en vigueur en
2002, quand les 10 pays signataires actuels commenceront à s’ouvrir
au libre-échange. En outre, les îles Marshall, les États fédérés de
Micronésie et Palau entretiennent des accords de libre association
avec les États-Unis, accords couvrant le commerce, l’aide au
développement, les relations économiques et les modalités en matière
d’immigration.
Quant aux relations avec l’UE, la mise en œuvre de l’initiative “Tout sauf
les armes” (initiative EBA) accorde déjà un accès illimité au marché
européen à tous les produits des cinq PMA (pays moins avancés) de la
région (Kiribati, Salomon, Samoa, Tuvalu et Vanuatu), exception faite,
provisoirement, des seuls bananes, riz et sucre. Fidji est actuellement
un bénéficiaire important du protocole préférentiel de Cotonou sur le
sucre (50 millions € par an en moyenne) mais devra restructurer le
secteur pour rester compétitif suite aux éventuelles modifications de la
Sources:
Secrétariat de la Communauté du Pacifique
Rapport mondial du PNUD
sur le développement humain dans le
Pacifique (1999)
politique agricole commune, au protocole sur le sucre ainsi qu’à
l’ouverture plus large des marchés en conséquence de l’initiative EBA.
Défis de politique intérieure
Les petits États insulaires en développement des pays ACP du Pacifique
auront besoin d’une aide considérable pour poursuivre leurs objectifs
prioritaires. Cependant, il sera également nécessaire de répondre aux
problèmes structurels spécifiques aux petits États, tels que la volatilité
des revenus, les difficultés à attirer les investisseurs et la faible capacité
nationale, tant dans le secteur public que dans les activités
commerciales. Pour faciliter la transition et attirer les investissements
privés, certains domaines spécifiques de politique intérieure méritent
attention:
•
•
•
•
Les pays doivent faire savoir de manière non équivoque qu’ils vont
apporter des changements à leurs politiques et réglementations
commerciales et que ces modifications ne seront pas reportées.
La chute des recettes douanières provenant d’une réduction des
tarifs douaniers fait partie de la libéralisation des importations.
La flexibilité des marchés nationaux devrait être encouragée pour
faciliter la transformation de la structure de production;
Le programme inachevé de la réforme structurelle est vaste et doit
être abordé immédiatement.
Superficie
(km2)
Nombre
d’îles
ZEE
(km2)
Population
est. 2000
Densité
(par km2)
Indicateur du
Indicateur de
développement humain pauvreté humaine
COOK
240
15
1.830.000
19.449
81,0
0,822
6,1
FIDJI
18.272
332
1.260.000
799.265
43,7
0,758
8,5
KIRIBATI
690
28
3.600.000
84.422
122,4
0,515
12,7
MARSHALL
170
34
2.131.000
51.665
303,9
0,563
18,7
EFM
700
607
2.978.000
117.644
168,1
0,569
26,7
NAURU
24
1
320.000
12.514
521,4
0,663
12,1
NIUE
259
1
390.000
1.800
6,9
0,774
4,8
PALAU
487
200
600.900
19.485
40,0
0,861
10,8
3.120.000
5.099.200
11,0
0,535
52,2
PNG
462.840
SALOMON
28.446
6
îles principales
1.630.000
416.195
14,6
0,622
49,1
SAMOA
2.857
2
120.000
169.889
59,5
0,715
8,6
TONGA
699
169
700.000
98.840
141,4
0,647
5,9
TUVALU
26
9
757.000
9.900
380,8
0,583
7,3
VANUATU
12.189
80
680.000
189.712
15,6
0,542
46,4
18 | Le Pacifique et l’Union européenne
L’ U E
ET LE
PACIFIQUE –
U N PA R T E N A R I AT R É G I O N A L FO R T
La région du Pacifique présente un certain nombre de caractéristiques
qui la distinguent de ses partenaires d’Afrique et des Caraïbes et
entraînent une coopération spéciale avec l’UE. La plus évidente de ces
caractéristiques est l’importante distance physique qui sépare les
14 pays ACP du Pacifique tant entre eux qu’avec l’Europe.
Ce qui différencie leur éloignement de celui de certaines parties de
l’Afrique ou des Caraïbes, c’est la vaste étendue d’océan séparant et
isolant les îles. La mer des Caraïbes tout entière, par exemple, tiendrait
dans la ZEE de Kiribati. L’océan Pacifique exerce une influence
considérable sur l’activité économique et sociale des îles, notamment
parce qu’il est l’océan le plus riche en thon du monde. La région a été
le cadre des efforts les plus fructueux des pays insulaires en matière de
coopération, efforts maintenant prolongés par de nouvelles négociations
sur la gestion des ZEE et de la haute mer.
La Papouasie-Nouvelle-Guinée constitue l’exception géographique. D’une
superficie égale à la moitié de la seconde plus grande île du monde et
représentant la moitié des pays ACP du Pacifique, elle partage une
frontière avec l’Indonésie et se situe juste de l’autre côté du détroit de
Torres par rapport à l’Australie. En même temps, elle souffre
d’éloignement sur le plan intérieur en raison de sa topographie extrême.
Une autre différence est le modèle très varié, mélangeant régime colonial
et gouvernement autonome, qui a précédé l’indépendance. La grande
majorité des pays ACP d’Afrique et des Caraïbes sont d’anciennes
colonies françaises ou britanniques qui ont accédé à l’indépendance dans
les années 1950 ou 1960. Les pays ACP du Pacifique (à l’exception de
Samoa, qui a obtenu son indépendance en 1962), sont devenus
totalement indépendants dans les années 1970 et 1980. Les anciennes
puissances coloniales n’étaient ni exclusivement, ni essentiellement des
nations européennes.
La Papouasie-Nouvelle-Guinée et Nauru étaient administrés par
l’Australie; Samoa, les îles Cook et Niue par la Nouvelle-Zélande, et les
pays micronésiens par les États-Unis. D’autres, tels que le royaume de
Tonga, sont autonomes depuis des décennies. Le passage à
l’indépendance totale s’est déroulé sans difficulté et les gouvernements
du Pacifique, à quelques exceptions près, restent stables.
Ce contexte influence l’esprit de la coopération entre l’Europe et le
Pacifique depuis la signature de la première convention de Lomé en
1975. Ce mélange des histoires a également eu des répercussions sur
les mouvements migratoires et les échanges commerciaux. Les taux de
croissance démographique de quelques pays ACP du Pacifique ont
entraîné une émigration considérable, surtout des pays polynésiens et
micronésiens vers les pays anglophones du pourtour du Pacifique,
comme l’Australie, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis.
La coopération UE-Pacifique se poursuit, cherchant à prévenir les conflits,
à développer des capacités de gouvernements autonomes, à encourager
les échanges, à améliorer les infrastructures de santé et d’enseignement
ainsi qu’à développer durablement les ressources terrestres et maritimes.
Les pays ACP du Pacifique visent à atteindre un objectif universel de
développement: le plus haut degré possible d’indépendance.
Un passé de coopération productive
La coopération a débuté en 1975, date de la signature par les îles Fidji,
Tonga et Samoa de la première convention de Lomé. Dans la période
allant de 1975 à 2002, les ressources du FED allouées aux projets
régionaux des pays ACP du Pacifique ont atteint un total de 165 millions €.
Les instruments financiers régionaux étaient constitués de fonds de
programmes indicatifs régionaux (PIR), de subventions au titre de
Lomé IV pour la promotion des échanges et d’un prêt de la BEI en vertu
de Lomé III s’élevant à 2,7 millions €.
De 1975 à 1980, l’aide de l’UE a soutenu les initiatives régionales en
matière de télécommunications et de développement des ressources
humaines. Lomé II (de 1980 à 1985) s’est concentrée sur le
développement des transports régionaux, des infrastructures et de la
formation dans les secteurs de l’énergie et des télécommunications et sur
le soutien aux domaines présentant un avantage comparatif, notamment
le tourisme. Lomé III (de 1985 à 1990) a élargi l’aide en matière
d’infrastructures dans les domaines des transports, de l’énergie et des
télécommunications, augmenté l’aide au développement du tourisme et
octroyé des fonds aux secteurs productifs de l’agriculture et de la pêche.
En vertu du premier protocole financier de Lomé IV (de 1990 à 1995), la
double stratégie d’allégement des contraintes des ressources naturelles
et de soutien aux secteurs présentant un avantage comparatif s’est
poursuivie, tandis que de nouveaux domaines d’intervention,
principalement le développement des ressources humaines et
l’environnement, recevaient également une aide. Lomé IVbis poursuit
l’aide au développement des ressources humaines et au développement
durable des ressources naturelles.
Depuis 1975, le cadre régional s’est renforcé de manière significative, à
un tel point que ce sont aujourd’hui les agences du CORP qui sont
devenues, leurs capacités étant prouvées, les mécanismes préférés de
distribution de l’assistance régionale de l’UE.
L’UE soutien l’intégration
et la coopération régionales
D’un point de vue économique, les pays ACP du Pacifique sont fort
différents les uns des autres en fonction de la richesse de leurs
ressources et de leur degré de développement. Tandis que les
propositions politiques doivent être adaptées aux circonstances
nationales spécifiques, l’accent au niveau régional doit être mis sur les
ressources partagées ou communes. L’objectif principal de la stratégie
d’aide régionale de l’UE est, d’une part, de soutenir la création d’une zone
régionale de libre-échange (le PICTA) en tant que tremplin vers une
intégration plus large dans le commerce mondial, incluant la négociation
d’un APE avec l’UE et, d’autre part, d’encourager l’intégration
économique régionale et de développer les ressources humaines ainsi
que les ressources de pêche dans la région. Ensemble, ces secteurs
représentent 75% du financement consenti à cette fin, à savoir 29
millions €. Le reliquat est octroyé afin d’élargir aux nouveaux membres
ACP du Pacifique des projets régionaux déjà approuvés sous Lomé IV.
L’intégration économique régionale est le meilleur moyen de progresser
vers une intégration réussie dans l’économie mondiale. En raison de son
histoire propre, l’UE présente un avantage par rapport aux autres
donateurs étant donné son expérience dans les questions d’intégration
régionale au niveau politique, social et économique. La réussite de
| 19
L’objectif à long terme de la région est de mettre au point des politiques
de gestion régissant les différentes zones nationales et de haute mer,
qui soient compatibles entre elles et respectueuses des accords des
Nations unies. L’UE soutient cette approche et a octroyé 21 millions €
depuis 1975 (12% de l’aide régionale totale) à l’Agence des pêches du
Forum et à la CPS pour la poursuite de leurs objectifs.
En 2001, la Commission européenne a financé le projet de surveillance
et d’évaluation des pêches océaniques et des récifs (10,5 millions €), mis
en œuvre par la CPS. L’objectif est de mener une vaste étude scientifique
de tous les stocks de poissons côtiers et océaniques. La composante
océanique élargira le travail entamé dans le cadre du Programme
régional du Pacifique Sud pour l’évaluation et la surveillance du thon.
l’intégration se traduira par l’augmentation des échanges commerciaux
et des investissements intrarégionaux et par une accélération de la
croissance; 9 millions € dans le cadre du programme régional du
9e FED ont été réservés dans ce but.
Le développement des ressources humaines a été sélectionné en sa
qualité d’élément-clé dans tous les secteurs et parce qu’il complète le
choix de l’éducation et de la formation par de nombreux pays comme
domaine principal dans leurs documents de stratégie. L’amélioration des
résultats des jeunes diplômés, de meilleurs indices de développement
des ressources humaines et une croissance économique plus élevée
constitueront les principaux indicateurs de réussite; 8 millions € dans le
cadre du 9e FED ont été réservés pour ce secteur.
La pêche artisanale
La pêche côtière est un moyen de subsistance et une source de
sécurité d’approvisionnement alimentaire pour un grand nombre de
petites îles, ainsi que la principale source de revenus pour de
nombreuses communautés rurales. La pêche dans les récifs coralliens
exerce également une forte influence sur le quotidien des insulaires. Il
subsiste pourtant un manque notable d’informations précises quant aux
ressources, et les communautés ont de plus en plus de difficultés à
maintenir la pêche dans les récifs et les lagons à un niveau stable et
durable.
Richesses minérales des fonds marins
Le secteur de la pêche a également été sélectionné car, géré de façon
durable, il constitue la plus importante ressource naturelle partagée
permettant de générer des revenus à long terme. L’UE a l’intention de
contribuer aux mesures arrêtées par la région pour garantir la
conservation, l’exploitation et la gestion durable de cette ressource:
5 millions € du programme régional du 9e FED ont été réservés à ce titre.
Ressources marines
Le poisson et les ressources minérales représentent le principal atout
physique de la région pour son développement économique. Tous les
pays du Forum du Pacifique ont déclaré des ZEE de 200 miles: un
environnement marin qui joue un rôle fondamental dans les économies
de ces États insulaires. La gestion durable des ressources marines est
par conséquent prioritaire dans l’agenda politique de la région.
La pêche océanique
La géographie, la nature migratoire du thon et la nécessité de former
un groupe nombreux pour se faire entendre lors des négociations avec
les pays pratiquant la pêche hauturière (PPPH) ont été les principaux
moteurs d’une approche régionale de la recherche et de la gestion des
ressources marines. Les pays insulaires du Pacifique sont responsables
de la gestion des ressources de pêche au sein de leur zone de
200 miles. Cependant, des espèces de poissons grands migrateurs
comme le thon se déplacent fréquemment entre ces zones et la haute
mer, au-delà des zones de 200 miles. La pêche incontrôlée dans ces
poches de haute mer sapent les mesures nationales de gestion.
20 | Le Pacifique et l’Union européenne
La région est riche en ressources minérales des fonds marins, tant près
des côtes que plus au large. L’UE a fourni une assistance technique et
des équipements à la SOPAC. Les recherches ont obtenu des résultats
intéressants pour les secteurs de la pêche et des minerais via un
programme de cartographie des fonds marins couvrant les zones
sélectionnées du fond de l’océan dans les ZEE de Fidji, Salomon, Tuvalu
et Vanuatu.
Progrès en matière d’agriculture et de développement rural
Un programme de développement d’une agriculture durable dans le
Pacifique (DSAP) a été lancé en 2002 afin d’accroître la production
agricole durable des familles travaillant dans l’agriculture. Cela se fera
par le biais d’une approche participative avec les agriculteurs et les
communautés rurales pour l’identification et l’adoption ou l’adaptation
de technologies afin de résoudre les problèmes agricoles des familles
d’exploitants. Le projet coopérera avec les services nationaux de
recherche et d’extension agricoles (NARES), des organisations non
gouvernementales, des groupements d’agriculteurs et le secteur privé
dans l’utilisation de méthodes participatives pour l’identification et
l’adoption de technologies d’agriculture durable.
Éducation et développement des ressources humaines
Plusieurs étudiants se sont vu refuser l’inscription dans des
établissements de troisième cycle en raison de leurs faibles
connaissances de base, et la région offre peu de possibilités dans les
domaines de l’enseignement et de la formation techniques et
professionnels (EFTP), formels ou non formels. Les échecs à ces
niveaux entraînent souvent les jeunes vers la désillusion et le
décrochage et ils n’ont alors pas les qualifications nécessaires pour
contribuer efficacement à la vie et au développement de leurs sociétés.
Un grand nombre de jeunes sortant du système scolaire comprennent
que leurs qualifications sont inadéquates ou inappropriées pour les
rares emplois salariés qui existent. La plupart n’ont pas l’occasion
d’améliorer leurs qualifications en raison du nombre insuffisant de
programmes de formation non formelle.
augmentation du nombre de cours et leur pertinence dans le contexte
socio-économique actuel sur le plan de l’accès à un emploi ou à un
travail d’indépendant.
La réunion des ministres de l’Éducation du Forum à Auckland, en mai
2001, a élaboré un plan d’action du Forum pour l’éducation de base,
que l’UE est en passe de soutenir dans la stratégie d’aide régionale au
titre du 9e FED. En enseignant la santé, la culture, la gestion des affaires
publiques et d’autres matières, on s’attend à ce que l’éducation de base
engendre des compétences plus larges pour la vie courante menant à
la bonne gestion des affaires publiques et à la cohésion sociale et qui,
lorsqu’elles sont combinées à des possibilités d’emploi, créent un degré
de sécurité personnelle et sociétale plus élevé.
La “tyrannie de la distance” entraîne des coûts de transport prohibitifs
et constitue un obstacle au commerce mondial. Le tourisme, le
commerce, la sécurité aérienne et maritime ainsi que le flux de toutes
sortes d’informations dépendent de mesures permettant de surmonter
ou d’atténuer l’impact des distances. Le transport et les télécommunications sont par conséquent des préoccupations particulières
de la coopération régionale.
Le consensus entre les îles du Pacifique et l’UE prévoit que la stratégie
régionale s’articule sur deux fronts, impliquant à la fois les opérateurs
d’éducation de base et d’EFTP formels ou non formels. Des initiatives
EFTP accompagneront les améliorations apportées à l’éducation de
base et commenceront là où l’éducation de base s’arrête, assurant une
Le transport et les communications
Dans ce domaine, les télécommunications ont constitué l’élément
principal de la coopération avec l’UE, notamment la prestation de
services de téléphone/télex/télégraphe, des stations de satellites
terrestres et des services de radio à haute fréquence ainsi qu’une
amélioration des aéroports internationaux aux Fidji, à Tonga, Kiribati,
Tuvalu et Vanuatu.
4%
21%
Environnement
Distribution
des ressources
régionales du FED,
par secteur,
entre 1975 et 2002
Ress. terrestres
3%
Divers
11%
12%
Dév. ress. humaines
Ress. marines
3%
Commerce
3%
15%
Ress. minérales
Tourisme
12%
Télécoms
Allocation
des ressources
régionales du FED
aux pays ACP du
Pacifique
de 1975 à 2002
Les ressources réservées pour les
programmes indicatifs régionaux du
Pacifique (PIRP) ci-dessus
comprennent les allocations des fonds
distincts pour l’aide au commerce
régional et au tourisme.
En millions €
10%
6%
Transports
Energie
Lomé I
Lomé II
Lomé III
Lomé IV
Lomé IVbis
Total
Cotonou
1975-80
1980-85
1985-90
1990-95
1995-2000
1975-2000
2000-2005
Ressources marines
0,36
0,44
5,90
5,3
8,1
20,08
Ressources terrestres
0,00
3,50
10,56
10,8
8,9
33,80
1
Ressources minérales
0,00
0,00
5,00
0,0
0,0
5,00
1
Énergie
0,00
6,30
4,40
0,0
0,0
10,70
Environnement
0,00
0,00
0,05
1,8
4,1
5,97
Transports (Mer)
0,40
4,18
0,07
0,0
0,0
4,65
Transports (Air)
0,69
4,80
5,38
1,2
0,0
12,04
Télécommunications
5,81
8,15
5,83
0,0
0,0
19,79
24,42
5
1
Tourisme
0,00
3,52
7,42
12,9
0,6
Commerce
0,00
0,36
1,67
1,5
0,8
4,30
9
Dévelop. des ress. humaines
3,25
1,16
0,00
2,1
12,5
18,99
8
Divers
0,00
1,90
0,92
2,8
0,0
5,62
Total
10,50
34,30
47,20
38,4
35,0
165,36
| 21
4
29 (=194,36)
Le tourisme
Le tourisme est un moteur potentiel de l’activité économique, de l’emploi
et du commerce extérieur dans la région. Un nombre croissant de
touristes du monde entier sont séduits par l’attrait particulier du climat
des mers du Sud, des magnifiques paysages et de la riche diversité
culturelle. Cependant, étant donné que la préservation de l’identité
culturelle et la protection de l’environnement sont considérées comme
fondamentales dans les sociétés du Pacifique, les îles ont adopté une
approche relativement prudente quant à l’expansion de cette industrie.
Depuis 1980, l’UE soutient le secteur du tourisme dans la région via un
programme intégré qui a inclus l’établissement de l’Organisation du
tourisme du Pacifique Sud (SPTO), autrefois appelée Conseil du
tourisme du Pacifique Sud.
L’élargissement de la coopération –
les PTOM
L’accord de Cotonou prévoit que la coopération et l’intégration
régionales intègrent également les pays et territoires d’outre-mer
(PTOM) et les régions les plus reculées. On trouve ainsi dans le
Pacifique trois PTOM administrés par la France (la Nouvelle-Calédonie,
la Polynésie française, Wallis et Futuna) et un PTOM administré par
la Grande-Bretagne (Pitcairn – moins de 100 habitants).
Les trois territoires français sont peu peuplés et leurs économies
dépendent fortement des transferts de la France métropolitaine.
Wallis et Futuna connaît toujours une économie essentiellement de
subsistance et dépendante du financement français en ce qui concerne
les infrastructures et les dépenses ordinaires. L’activité économique
moderne y est très limitée.
Pendant plus de 30 ans, l’économie de la Polynésie française a été
transformée par des transferts liés aux activités nucléaires et militaires
de la France sur le territoire. L’arrêt de ces activités et des transferts
qui y étaient associés, combiné à un énorme déséquilibre commercial,
ont eu pour conséquence une restructuration du territoire qui développe
aujourd’hui son potentiel économique.
Tout comme les pays ACP, les PTOM reçoivent des subventions
individuelles et régionales du Fonds européen de développement et ont
également droit à l’aide non programmable.
La Décision d’association outre-mer – un partenariat UE-PTOM renouvelé
La quatrième partie du Traité instituant la Communauté économique européenne (CEE) a créé “l’association des pays et territoires d’outre-mer”.
Son but est de “promouvoir le développement économique et social des pays et territoires et d’établir des relations économiques étroites entre
eux et la Communauté dans son ensemble”.
Cette association est régie par les décisions du Conseil, adoptées périodiquement et parallèlement aux accords ACP/UE. Elle couvre de
nombreux secteurs, dont l’environnement et la santé, l’industrie, l’agriculture et la sécurité alimentaire, la pêche et le commerce, le transport et
les communications, les produits miniers, l’énergie, le tourisme et l’intégration régionale.
Innovations institutionnelles: la procédure de partenariat introduite en 1991 a été élargie, clarifiée et renforcée pour répondre à la demande
des PTOM d’améliorer le dialogue avec la Communauté. Un forum annuel réunira les acteurs principaux de la coopération, y compris, si
nécessaire, les États membres qui ne sont pas responsables d’un PTOM. Des réunions de partenariat ad hoc peuvent également être tenues
sur des questions spécifiques.
FED et autres aides financières: les fonds du 9e FED ont été octroyés aux PTOM éligibles en fonction de critères uniformes, transparents,
objectifs et pleinement cohérents avec les lignes directrices récemment adoptées et portant sur la politique de développement de l’UE. Ces
lignes directrices favorisent les pays les moins avancés et aux revenus les plus faibles et se concentrent, entre autres, sur la bonne gestion des
affaires publiques, l’environnement et les secteurs sociaux. À l’avenir, les procédures seront fortement décentralisées, d’après le modèle des
fonds structurels européens.
Les PTOM deviennent également éligibles à un financement additionnel d’autres lignes budgétaires communautaires couvrant une vaste
gamme de secteurs, ainsi qu’à une aide de la BEI, via une nouvelle facilité d’investissement pour le secteur privé, tel que prévu dans l’accord
de Cotonou.
Le régime commercial: le nouvel accord d’association contient des règles d’origine et fixe de nouveaux contingents, qui sont censés assurer
un équilibre entre les intérêts légitimes des PTOM et ceux des opérateurs communautaires, tout en étant dans l’intérêt du développement
économique réel des PTOM.
22 | Le Pacifique et l’Union européenne
INSTRUMENTS
D E C O O P É R AT I O N
Relations commerciales
En conformité avec l’accord de Cotonou, les pays ACP bénéficient d’un
accès préférentiel au marché, privilège déjà accordé et mis en œuvre
sous les précédentes conventions de Lomé. Ces préférences
permettent l'accès au marché libre pour tous les produits industriels
ainsi que pour certains produits agricoles et prévoient une série de
conditions préférentielles pour les produits agricoles dont l'accès n'a
pas été entièrement libéralisé. Par ailleurs, les pays les moins avancés
bénéficient de l’initiative “Tout sauf les armes” (voir page 7). En ce qui
concerne les accords de partenariat économique découlant de l'accord
de Cotonou, voir page 9.
Les volumes des échanges entre l'UE et les ACP du Pacifique ne sont
pas très élevés, en général de l’ordre de moins de 5% du total des
importations dans le Pacifique. Les exportations de produits vers l'UE
sont faibles pour la plupart des pays et sont quasiment nulles pour les
Etats insulaires de très faible superficie. Néanmoins, Fidji constitue une
exception particulièrement significative, étant donné les avantages
importants dont bénéficie ce pays grâce au protocole sur le sucre. En
vertu de ce protocole, l'UE accepte d'acheter chaque année une
quantité fixe de sucre à certains pays ACP producteurs de sucre à un
prix élevé et garanti. En conséquence, Fidji peut en vendre plus de
165.000 tonnes par an et assurer l’écoulement d’environ 35 à 40% de
sa récolte à un prix qui, depuis de nombreuses années déjà, est deux
à trois fois supérieur au prix du marché mondial.
La région du Pacifique exporte des produits agricoles, des minéraux et
du poisson, et importe des produits manufacturés (notamment des
véhicules et des machines), du combustible et des denrées
alimentaires. Le prix du coprah ayant été faible tout au long des années
1990, peu de pays du Pacifique exportent encore de grandes quantités
de produits à base de noix de coco (coprah ou huile de coprah), qui,
pendant longtemps pourtant, ont constitué le fondement de l’économie
des îles.
Parmi les autres produits agricoles qui continuent à être exportés, on
trouve l'huile de palme, le café et le cacao (Papouasie-Nouvelle-Guinée,
îles Salomon), les rondins de bois exotique (Papouasie-Nouvelle-Guinée,
Vanuatu, îles Salomon), la courge et la vanille. Le thon en conserve est
un produit d'exportation précieux, particulièrement pour la
Papouasie-Nouvelle-Guinée, les îles Salomon et Fidji. La PapouasieNouvelle-Guinée est un exportateur important de cuivre et d'or, tandis
que la Nouvelle-Calédonie est le principal producteur de nickel.
Part des exportations
%
COOK
FIDJI
KIRIBATI
MARSHALL
EFM
NAURU
NIUE
PALAU
PNG
SALOMON
SAMOA
TONGA
TUVALU
VANUATU
Autres PVD d’Asie
et du Pacifique
1985
1999
--22,5
10,9
7,1
13,4
----------9,9
15,0
11,1
43,4
0,3
2,2
5,9
2,0
63,7
5,9
1,4
5,5
JAPON
1985
-3,0
4,3
-----22,1
52,1
0,9
0,2
-6,7
En outre, Fidji et la Papouasie-Nouvelle-Guinée ont bénéficié d’une
dérogation aux règles d’origine concernant le thon en conserve, et Fidji
a également obtenu une dérogation pour les textiles. Pour ces produits,
entre autres, les ACP du Pacifique jouissent de marges préférentielles
sur le marché de l'UE par rapport à d’autres exportateurs non ACP.
Jusqu'en 1990, l'UE était le plus grand marché d'exportation pour les
produits ACP du Pacifique. Depuis lors, les pays qui bordent le Pacifique
(notamment l’Australie et le Japon) accueillent une plus grande part des
produits en provenance des pays ACP du Pacifique, même si l'excédent
commercial traditionnel entre ces pays et l’UE subsiste. Les partenaires
commerciaux ACP du Pacifique exportent régulièrement trois à quatre
fois plus vers l'UE qu'ils n’importent de l'UE, les marchés britannique,
allemand et néerlandais restant les principaux débouchés.
Assistance financière et technique
L'accord de Cotonou, subventionné, d’une part, par le FED pour une
durée de cinq ans et, d’autre part, par la BEI, apporte son soutien aux
États PACP par le biais de nombreux instruments. L'UE a investi ou
engagé quelque 1.800 millions € dans la région et a élaboré des
programmes significatifs d'aide au développement, en particulier en
matière de coopération régionale.
La majeure partie de l’assistance FED est consacrée à des projets de
développement choisis par les pays ACP et approuvés par l’UE. Ce
financement peut concerner des travaux, des fournitures et une
coopération technique (études, assistance technique, formation).
Chaque pays reçoit une dotation financière (enveloppe) destinée à
soutenir le développement à long terme dans le cadre d’un PIN
(programme indicatif national), comme prévu dans l’accord de Cotonou.
Les fonds PIR (programme indicatif régional) sont prévus pour des
projets qui bénéficient à deux ou plusieurs pays et qui sont souvent mis
en œuvre par des organisations régionales.
La BEI n'alloue pas des montants par pays. Les pays les plus
susceptibles de bénéficier d’un financement de la BEI sont ceux qui
présentent un climat d’investissement favorable et la capacité de
générer des investissements bancables. Depuis Lomé IV, presque toute
l'aide apportée par le FED s’effectue sous forme de subventions. La
composante capital risque, gérée par la BEI, est disponible pour des
projets bancables sous forme de prêts, de fonds propres ou de prêts
subordonnés.
États-Unis
1999
-4,5
40,0
-----11,7
35,4
0,9
59,0
-11,2
1985
-4,9
------4,0
2,4
59,4
3,2
-0,0
1999
-14,8
15,0
-----4,6
0,8
12,0
19,0
-25,3
Union européenne
1985
-31,0
------46,5
26,3
5,8
0,5
-25,4
1999
---------------
Australie
Nouvelle-Zélande
1985
1999
--18,2
37,5
0,4
2,3
----------12,0
26,5
3,2
2,0
29,7
69,4
83,1
11,5
8,1
2,0
1,6
1,2
Autres
1985
-20,4
88,2
-----5,6
5,0
3,9
7,1
28,21
65,0
| 23
1999
-32,3
29,3
----42,2
18,4
15,5
8,5
92,1
56.8
Profils
commerciaux
Source: Banque asiatique de
Développement
-- = (..): donnée non disponible
Depuis 1975, les montants octroyés au titre du FED dans le cadre des PIN
et PIR s’élèvent à un total de 810 millions €. Quelque 990 millions €
supplémentaires ont été ajoutés par d'autres instruments d'aide de la CE.
La BEI a financé, sous forme de prêts, des projets dans tous les secteursclés des économies du Pacifique, notamment l'exploitation minière et la
distribution d’énergie en Papouasie-Nouvelle-Guinée ainsi que l'hydroélectricité, la foresterie et les télécommunications aux Fidji. La Banque a
octroyé quelque 34 millions € sous forme de prêts. Depuis 1975, la
Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française et Wallis et Futuna se sont vus
attribuer 130 millions € d’aide destinée à des projets territoriaux et
régionaux ainsi que 47 millions € de prêts provenant de la BEI.
Les dispositions de l’UE en matière d’assistance et de commerce avec
les PTOM du Pacifique (Polynésie française, Nouvelle-Calédonie, Wallis
et Futuna, et Pitcairn) sont semblables à celles qui découlent de la
convention de Lomé et de l'accord de Cotonou.
PRO€INVEST – Promotion des investissements
étrangers directs
Ce programme, ouvert à tous les pays ACP, entend promouvoir à
l’échelle régionale des investissements et des accords de coopération
interentreprises durables et favorables à l'environnement dans des
secteurs-clés, afin d'augmenter la compétitivité des économies ACP.
Cela passe par le renforcement du rôle des agences de promotion des
investissements, des organisations privées intermédiaires et des
prestataires de services aux entreprises en matière d'investissements
(INTER€POWER). Le programme se concentre sur ces secteurs-clés
ainsi que sur les investissements et les partenariats UE-ACP qui
contribueront à atteindre les objectifs sociaux plus vastes des pays ACP
(INVEST€TECH). Opérationnel depuis le début de l’année 2001, il
dispose d'un budget de 110 millions € pour une période de sept ans.
La facilité d'investissement
Une stratégie pour le développement
du secteur privé
Dans les ACP du Pacifique, les entreprises du secteur privé sont en
général de petite taille; les marchés intérieurs, également de peu
d’importance ainsi que le faible potentiel en ressources matérielles
limitent la marge de manœuvre des entreprises. Cela défavorise le
secteur privé, dans la mesure où il lui est impossible de réaliser des
économies d'échelle ou d’attirer des partenaires commerciaux. Le
secteur privé ne peut pas non plus se permettre d’investir des sommes
considérables dans la promotion de ses produits, l’information
commerciale ou encore la recherche et le développement.
La faiblesse du secteur privé tend également à limiter la capacité
d'absorption de l'aide et des investissements. En effet, bien souvent,
les bénéficiaires potentiels n’ont pas les compétences nécessaires pour
élaborer des propositions de projets novateurs ni pour en démontrer
l’intérêt. Sans une assistance transitoire, un secteur privé faible peut
également se révéler incapable de s'adapter à une protection tarifaire
moins élevée qui l’obligerait à faire face à une plus grande concurrence.
La CE soutient le secteur privé, partant du principe qu’il est un des
moteurs-clés du développement. Elle se concentre sur la coopération
avec les gouvernements des pays en voie de développement de
manière à les aider à améliorer leur environnement commercial au
profit des grandes sociétés et des PME. Parmi les autres objectifs,
citons l’aide apportée aux entreprises du secteur privé en vue
d’améliorer leur efficacité, stimuler leur productivité et renforcer leur
compétitivité au niveau international.
Programme communautaire d'assistance technique
aux entreprises des pays ACP (EBAS)
Cette facilité vise à augmenter la compétitivité des entreprises des pays
ACP et à renforcer les capacités des intermédiaires privés, financiers
ou non. Elle utilise un système de montants compensatoires (matching
grants) qui encourage les entreprises et les intermédiaires à avoir
recours à des services de consultance à court terme pour améliorer leur
compétitivité. Des subventions allant jusqu'à 70.000 € sont à la
disposition des entreprises et aucune limite n’est appliquée au montant
des subventions aux intermédiaires. Le budget total d’EBAS s’élève à
20 millions €. Un million € a été investi au cours de la première année
d’application du programme.
24 | Le Pacifique et l’Union européenne
La facilité d'investissement, gérée par la Banque européenne
d’investissement, aura pour objectif de stimuler l'investissement
régional et international, de renforcer la capacité d'institutions
financières locales, de consolider les marchés locaux, financiers et de
capitaux, d’encourager les investissements étrangers et de faciliter le
développement du secteur privé en finançant des projets ainsi que des
entreprises et sociétés commercialement viables.
Elle réalisera ces objectifs en fournissant des capitaux à risques sous
forme de prêts conditionnels et subordonnés, de participations au
capital, de concours en quasi-fonds propres ou de garanties et autres
rehaussements de crédit, au bénéfice des investisseurs et bailleurs de
fonds tant étrangers que locaux. Les bénéficiaires seront des petites
entreprises, des institutions financières locales et des entreprises en
cours de privatisation.
La facilité d'investissement recevra une dotation initiale de
2.200 millions € du 9e FED. Il s’agira d’un fonds renouvelable qui visera
à être financièrement viable. Ce nouvel instrument offre aux pays ACP
une sécurité concernant la quantité du financement disponible pour le
développement du secteur privé à court, moyen et long termes.
Le rôle de la Banque européenne
d'investissement
La BEI œuvre dans plus de 120 pays et s’est révélée être un partenaire
au développement pour la plupart des pays ACP pendant 25 ans. Elle
gère une partie des fonds du FED, destinés principalement au secteur
privé dans les États ACP et les PTOM, via l’octroi de prêts à moyen et
à long terme ou par la prise de participation directe ou indirecte dans
les sociétés ou institutions financières locales.
La banque utilise également des fonds provenant des marchés de
capitaux internationaux pour financer des projets de plus grande
envergure, à la fois dans les secteurs privé et public. Une réputation de
solvabilité internationale de première classe (AAA) lui permet d’obtenir
à tout moment des fonds à long terme aux meilleures conditions du
marché. Le bénéfice réalisé est transmis aux emprunteurs, la banque
ne poursuivant aucun but lucratif. Dans les deux cas, les conditions de
prêt ou de financement qui s’appliquent au secteur public ou privé sont
définies sur une base extrêmement compétitive.
L’accord de Cotonou adopte une approche innovatrice en matière de
financement des investissements gérés par la BEI. L'une des
caractéristiques principales de l'accord est la reconnaissance par l'UE
et les États ACP du rôle complémentaire joué par le secteur privé et par
la société civile sous toutes ses formes, ainsi que de la contribution
apportée par les principes d'économie de marché à la réalisation des
objectifs de développement.
La Banque jouera un rôle déterminant dans la réalisation de ces
objectifs et elle disposera de ressources considérablement plus
importantes et d’instruments financiers plus variés, parmi lesquels la
facilité d’investissement. La BEI pourra également accorder des prêts
financés par ses ressources propres pour un montant allant jusqu’à
1,7 milliard € au cours des cinq premières années de l'accord de
Cotonou, ce qui signifie qu'elle gèrera des ressources pour un montant
total de 3,9 milliards €.
CDE – un impact positif sur les PME
Le Centre pour le développement de l’entreprise (CDE), autrefois connu
sous le sigle CDI (Centre pour le développement de l’industrie) a été
créé en 1977 dans le but de fournir une assistance au secteur privé
dans les pays ACP. Au cours de ces dernières années, le centre a aidé
le secteur privé des pays ACP du Pacifique à suivre le même rythme
que le reste du monde.
Jusqu'à fin de l’année 2001, le CDE a assisté plus de 90 sociétés dans
la région. Fin 1999, la croissance des activités du CDI dans les huit pays
qui furent les premiers à adhérer au groupe ACP du Pacifique atteignait
une pointe d’environ 12% de l’ensemble des activités du centre dans
toutes les régions ACP. Ce chiffre a augmenté de manière régulière
depuis les 6% atteints en 1994. Au cours des années 2000-2001, les
activités du centre dans la région ont été réduites à environ 8% de
moyenne, principalement en raison des événements politiques qui
agitaient les îles Fidji et Salomon à cette époque.
Une évaluation des projets subventionnés montre que la majorité
d’entre eux se sont caractérisés par une augmentation des activités et
des revenus de 20 à 40%. Cela se traduit par une augmentation
d’emplois correspondante d'un minimum de 10% pour la plupart des
Subventions en millions €
Programmes indicatifs
projets subventionnés, par l’accès à de nouveaux marchés et
particulièrement à celui de l'UE, par des compétences et un savoir-faire
nouveaux, et par des recettes en devises supplémentaires.
Le type d'aide fournie comprend des études préliminaires par pays ou
par secteur visant à évaluer la viabilité du secteur en question,
l’identification des partenaires techniques potentiels ou des partenaires
à une joint venture, l'assistance lors du premier contact, des
diagnostics, des études de faisabilité, des études de marché,
l’assistance au niveau du montage financier et juridique approprié, la
recherche de financement, la contribution à l'établissement du projet,
l'assistance technique et l’assistance au démarrage, le soutien en
matière de formation, de gestion et de commercialisation.
La majorité des projets est liée au traitement du bois, à
l'agroalimentaire, à la pêche et au traitement des denrées alimentaires,
en vue de créer des produits à valeur ajoutée. Dans le cas de Fidji,
l'industrie vestimentaire fait également figure de bénéficiaire important.
Dans le cadre de la nouvelle approche sectorielle du CDE, des
programmes pluriannuels en matière d'aide aux ressources sylvicoles
et marines (comprenant les algues et les perles noires), aux produits
organiques et aux secteurs touristiques sont en cours.
Le CDE contribue à ouvrir tous les marchés, y compris ceux de l’UE,
des ACP, ainsi que les marchés régionaux. En ce qui concerne le
marché de l'UE, il aide également des sociétés commerciales à
harmoniser les normes sanitaires et de santé.
Aide humanitaire et atténuation des
catastrophes
Une partie du FED est réservée aux opérations d'aide d'urgence
consécutives aux catastrophes naturelles. Les pays du Pacifique sujets
aux cyclones ont dû y faire appel à plusieurs reprises. Depuis 1999,
l'Office humanitaire de la Communauté européenne (ECHO) a financé
des activités d’aide d'urgence dans le cadre de deux projets à Vanuatu
avec Médecins du Monde: lors du séisme sur l'île de Pentecôte
(150.000 €) et lors de l’éruption volcanique sur l’île de Paama
(160.000 €). Ces opérations visaient essentiellement à remettre en état
le réseau de distribution d’eau dans les villages et à prodiguer des soins
de santé de base aux victimes.
Lomé I
Lomé II
Lomé III
Lomé IV
Lomé IVbis
Cotonou
FED 4
FED 5
FED 6
FED 7
FED 8
FED 9*
45,0
67,8
102,2
109,8
133,0
nationaux (PIN)
Ajustement structurel
Programmes régionaux
20,5
-
35,0
35,0
Total*
172,6
630,4
+ 115
+ 115
29,0
178,9
30,4
3,9
8,2
3,4
31,0
75,9
57,5
67,7
7,0
239,1
Capitaux à risques
2,0
29,3
11,3
42,2
10,5
95,3
Bonifications d'intérêts
5,0
6,6
9,4
5,6
6,8
33,4
12,2
79,2
178,9
98,4
124,0
492,7
30,0
-
50,0
3,8
6,4
1,7
1,4
Prêts de la BEI
STABEX
SYSMIN
Aide d’urgence
15,5
80,0
13,3
Aide aux réfugiés
0,7
0,7
Aide alimentaire
0,2
0,2
SIDA
1,0
Aide via ONG
Total ACP du Pacifique
Aide totale de l'UE
de 1975 à 2005
20,5
10,5
Tourisme & commerce régionaux
39,0
BEI
1,0
0,4
0,7
2,0
0,9
109,9
300,2
442,1
384,9
4,0
366,3
201,6
1.805,0
+ 115
+ 115
*) Les montants indiqués réfèrent aux
enveloppes A et B.
| 25
26 | Le Pacifique et l’Union européenne
P
A
C
I
F
I
E
A
N
C
ANTIC OCEAN
ATL
Sea of
Japan
O
C
Mid Pacific Mo
untains
Philippine
South
China Sea
Caribbean
Sea
Sea
Coral
Sea
T a s m a n
P
A
C
I
F
I
E
A
N
C
S e a
S
o
u
t
h
e
r
O
c
e
a
n
O
n
C
O C É A N
P A C I F I Q U E
N O R D
ÎLES MARSHALL
DELAP-ULIGA-DJARRIT
KOROR
PALIKIR
PALAU
ÉTATS FÉDÉRÉS DE MICRONÉSIE
BAIRIKI
PAPOUASIE-NOUVELLE-GUINÉE
YAREN
NAURU
K
I
R
I
B
A
T
I
VAIAKU
PORT
HONIARA
TUVALU
MORESBY
ÎLES SALOMON
WALLIS ET
FUTUNA
SAMOA
APIA
VANUATU
PORT VILA
NOUVELLE
CALÉDONIE
SUVA
FIDJI
TONGA
ÎLES COOK
NIUE
NUKU'ALOTA
PAPEETE
POLYNÉSIE FRANCAISE
AVARUA
NOUMEA
PITCAIRN
O C É A N
P A C I F I Q U E
États ACP du Pacifique
S U D
Pays et territoires d'outre-mer (PTOM) –
Région du Pacifique
Coopération avec les États ACP du Pacifique
Îles Cook | Fidji | Kiribati | Îles Marshall
États fédérés de Micronésie | Nauru | Niue | Palau
Papouasie-Nouvelle-Guinée | Samoa | Îles Salomon | Tonga
Tuvalu | Vanuatu
Coopération avec les pays et les territoires d'outre-mer (PTOM) –
Région du Pacifique
Nouvelle-Calédonie | Polynésie française | Wallis et Futuna | Pitcairn
| 27
Penrhyn
Rakahanga
Marihiki
Pukapuka
Nassau
Suwarrow
N
Î LES C OOK
t
or
South
Palmerston
Pue
Date d'indépendance 4 août 1965
he
Avarua
Rarotonga
rn
o
Co
ern
Coo
Aitutaki
I
n
d
k I
sla
Arutanga
Manuae
Takutea
Matavera
Atiu
Arorangi
Superficie totale émergée 240 km2
k
a
sl
s
nd
s
Mitiaro
Mauke
Igatangiia
Aroa
Muri
Avarua
Rarotonga
Superficie totale ZEE 1.830.000 km2
Mangaia
Titikaveka
Capitale Avarua, Rarotonga
Population 19.449 (est. 2000)
Langues dialectes maoris, anglais
Exportations principales perles noires
PIB par habitant 3.282 € (1999)
Devise dollar néo-zélandais (NZD)
Taux de change 1 € = 2,13 NZD
(janvier 2002)
Contexte
Les îles Cook, membre du groupe ACP du Pacifique depuis peu, sont
situées à 3.500 km au nord-est de la Nouvelle-Zélande. Le pays se
compose de deux groupes d’îles – 13 habitées et deux inhabitées –
s'étendant sur 2 millions de km2 d'océan. Les îles Cook du Nord sont
des atolls, tandis que les îles Cook du Sud sont volcaniques et
relativement fertiles. Plus de 1.400 km séparent les deux îles les plus
éloignées l’une de l’autre. Les îles Cook ont un gouvernement
autonome en association libre avec la Nouvelle-Zélande, comme c’est
le cas pour Niue. En vertu de cette association, les habitants des îles
Cook conservent la citoyenneté néo-zélandaise.
Plus de la moitié de la population vit sur l'île principale de Rarotonga,
qui se trouve dans la partie Sud. Au fil des ans, un grand nombre
d'habitants ont migré en Nouvelle-Zélande et en Australie. Les
personnes originaires des îles Cook vivant en Nouvelle-Zélande sont
plus nombreuses que celles restées au pays.
Comme pour bon nombre d’autres îles du Pacifique, le développement
économique des îles Cook est entravé par plusieurs facteurs:
l’isolement par rapport aux marchés extérieurs, la dispersion des petits
centres de population sur de nombreuses îles, le manque de ressources
naturelles, l’insuffisance d’infrastructures et les dévastations
périodiques causées par des catastrophes naturelles.
Des réformes importantes ont été introduites afin d’assurer une gestion
saine et transparente des affaires et des dépenses publiques, dans le
but de favoriser la reprise économique. L'industrie du tourisme est le
principal vecteur de croissance économique et représente presque la
moitié du PIB. Les principales ressources exploitables des îles Cook
sont directement liées à l’océan et aux récifs qui entourent le pays.
La production de perles noires est l’activité qui a connu la plus rapide
expansion dans le secteur des ressources marines. Aujourd'hui, les
exportations de perles représentent plus de 90% des exportations
totales, et le Japon, l'Australie et l'Europe en sont les principaux
marchés. La Nouvelle-Zélande est le principal donateur et le principal
partenaire commercial des îles Cook, elle achète 96% des exportations
et pourvoit à environ 75% des importations.
L'émigration de travailleurs qualifiés vers la Nouvelle-Zélande et
l’Australie ainsi que les déficits publics sont les défis auxquels le pays
doit faire face en permanence. Le revenu relativement élevé par
habitant reflète l'impact que peuvent avoir les résidents étrangers et
l'économie touristique de Rarotonga, mais jette un voile sur le mode de
vie de subsistance des populations insulaires plus reculées. Bien que
les îles principales soient relativement prospères, le développement des
îles plus éloignées accuse ainsi un retard certain.
Coopération au développement
En application de l'accord de Cotonou, les îles Cook se sont vues
attribuer, pour la période 2002-2007 (le 9e FED), un montant de
2 millions €, sous l'enveloppe A, destinés à promouvoir la coopération
financière et technique ainsi que 0,6 million € sous l'enveloppe B pour
couvrir des imprévus tels que l’aide d’urgence. Le programme vise à
améliorer la prestation des services sociaux sur les îles plus éloignées
et à soutenir les activités des acteurs non étatiques au niveau du village.
28 | Le Pacifique et l’Union européenne
Cikobia
Ahau
Rotuma
Nubu
Rabi
Buca
Votua
Somosomo
Savusavu
G
ro
up
Bua
Ya
sa
w
a
NORTHERN DIVISION
Labasa
Naduri
Waiyevu
Qamea
Vanua
Levu
Nabouwalu
Taveuni
N
WESTERN DIVISION
Rakiraki
Ba
Lautoka
Vanua Balavu
or
Koro
th
Namacu
Tavua
Vatukoula
Makogai
Mavana
er
n
Mago
Lomaloma
La
u
G
ro
Wakaya
Korovou
Nadi
CENTRAL DIVISION
Nausori
Viti
Levu
Navua
Sigatoka
Navua
up
Tuvuca
Levuka
Batiki
Cicia
Tarakua
Nairai
F IDJI
EASTERN DIVISION
Nayau
Sawaleke
Gau
SUVA
Lakeba
Tubou
Beqa
Vatulele
Date d'indépendance 10 octobre 1970
Naro
Moala
S
u
o
Totoya
Ono-i-Lau
Tavuki
Kadavu
Matuku
Vatoa
Tovu
th
e
rn
Superficie totale émergée 18.272 km2
332 îles (100 habitées)
Kabara
La
u
G
Superficie totale ZEE 1.260.000 km2
ro
up
Capitale Suva
Population 799.265 (est. 2000)
Contexte
Coopération au développement
La République des îles Fidji est un archipel de plus de 300 îles de
dimensions variables, dont 100 sont habitées de façon permanente.
Les deux plus grandes îles, Viti Levu (10.389 km2) et Vanua Levu
(5.534 km2) représentent plus de 80% de la superficie émergée.
44% de la population totale est d’origine indienne et 51% d’origine
mélanésienne, le reste étant constitué d’Européens, de Chinois et de
ressortissants des autres îles du Pacifique.
De la première convention de Lomé en 1975 jusqu'à nos jours (Cotonou
compris), Fidji s’est vu attribuer de la CE 230 millions € sous forme de
fonds de coopération au développement, incluant différents FED, des
fonds budgétaires et des contributions de la BEI. Sous Lomé I, une
première subvention de 9,9 millions € au titre du 4e FED a été
principalement dépensée pour le développement d’activités rurales et
pour des infrastructures de transport. Sous Lomé II, la contribution
prévue dans le programme indicatif national au titre du 5e FED a
augmenté pour atteindre 13 millions €, essentiellement concentrés sur
l'agriculture, le développement rural et la promotion du commerce.
Avec un PIB par habitant de 1.769 € (2000), Fidji fait partie des pays
ACP du Pacifique les plus développés et est classé comme pays en voie
de développement à revenu intermédiaire – tranche inférieure. Ses
secteurs économiques performants reposent traditionnellement sur
l'industrie du sucre et le tourisme. La production de sucre brut intervient
pour environ 10% du PIB, emploie environ un cinquième de la maind'œuvre totale et entraîne des effets multiplicateurs significatifs.
Le tourisme est devenu l’industrie la plus importante de Fidji et le plus
grand pourvoyeur de devises étrangères, créant des emplois –
directement ou indirectement – pour environ 40.000 Fidjiens (15% de
la main-d'œuvre). Au cours des dix dernières années, la fabrication,
destinée à l'exportation, de vêtements, de produits en bois et de
conserves de thon est devenue une activité significative, représentant
16% du PIB (2000) et 25% de la main-d’œuvre. Les exportations
principales sont le sucre, les vêtements, les chaussures, l'or et les
produits à base de poissons, qui profitent sensiblement des préférences
commerciales sur les marchés d'exportation.
Fidji est traditionnellement déficitaire en ce qui concerne le commerce
de marchandises, déficit toutefois compensé par les recettes nettes du
tourisme et l’entrée de capitaux. Sa dette extérieure est relativement
faible comparée à d'autres pays ACP et a généralement été liée aux
besoins de financement de projets importants dans le secteur public.
La dette extérieure équivaut à 10,4% du PIB, mais la dette intérieure
est élevée.
Les événements politiques, notamment les coups d’État de 1987 et mai
2000, ont considérablement entravé une dynamique de développement
économique jusque-là très prometteuse, provoquant des pertes
importantes au niveau de la croissance du PIB, de l'emploi, des
investissements et des exportations, sans compter les impacts négatifs
sur la coopération internationale au développement.
Langues anglais (langue officielle),
fidjien, hindi
L'aide au développement rural et au développement du commerce a été
élargie sous Lomé III (le 6e FED, 20 millions €, desquels 5 millions €
en prêts spéciaux) et sous le premier protocole financier de Lomé IV
(le 7e FED, 22 millions € sous forme de subventions). L'aide était
destinée aux infrastructures sociales mais le financement a dû être
redirigé vers la reconstruction des ponts, sévèrement endommagés ou
complètement détruits par le cyclone Kina qui a dévasté le pays en
janvier 1993.
En mai 1997, le programme indicatif pour le deuxième protocole
financier de Lomé IV fut signé (le 8e FED, 25,5 millions € sous forme
de subventions), mettant l’accent sur le développement des ressources
humaines et l'environnement. En raison des événements politiques de
mai 2000, la mise en œuvre du PIN a été retardée et la contribution au
titre du 8e FED a été réduite à 17,85 millions €. Aujourd’hui, la situation
politique s’est normalisée et les projets sont sur le point de commencer.
La contribution au titre du 9e FED s’élève à un montant total de
21 millions € pour l’enveloppe A et 2,1 millions € pour l’enveloppe B.
La programmation se concentre sur l'enseignement en milieu rural
impliquant la société civile ainsi que d'autres acteurs non étatiques.
L’aide non programmable destinée aux îles Fidji a été considérable au
fil des ans, y compris les transferts au titre du STABEX, l'aide d'urgence
et le financement budgétaire. Une autre composante significative de la
coopération UE-Fidji s’est effectuée par le biais des activités de la
Banque européenne d'investissement, qui a consenti des prêts financés
sur ses ressources propres pour un montant total de 89,5 millions € et
6,4 millions € sous forme de capitaux à risque.
Si l’on prend en considération le FED, les fonds budgétaires et le
protocole sur le sucre, plus la coopération bilatérale des États membres
de l'UE avec Fidji (Royaume-Uni, France, Allemagne), l'UE est le
principal partenaire au développement de Fidji.
| 29
Export. principales sucre, vêtements,
or, poisson et bois de construction
PIB par habitant 1.769 € (2000)
Devise dollar fidjien (FJD)
Taux de change 1 € = 2,06 FJD
(janvier 2002)
F IDJI
Coopération commerciale
Fidji bénéficie de dispositions commerciales préférentielles sur le
marché européen. L’archipel détient le deuxième plus haut quota en
vertu du protocole sur le sucre (165.348 tonnes par an), ce qui couvre
environ 45% des exportations nationales de sucre. Fidji exporte
également du sucre sous le système de préférences spéciales mais les
quantités sont relativement peu importantes et varient annuellement.
Le bénéfice annuel total est estimé à un minimum de 55 millions €, la
majeure partie au bénéficie des petits agriculteurs et de leurs familles.
(Basé sur les prix garantis, le protocole à lui seul vaut approximativement 62 millions €.)
Dans le secteur des services, et plus particulièrement le tourisme, l'UE
soutient l’Organisation du tourisme du Pacifique Sud (SPTO), qui a
sensiblement contribué à promouvoir le Pacifique comme destination
touristique attrayante pour les Européens. En conséquence, un touriste
sur six qui se rend aux îles Fidji vient d'un État membre de l'UE. Les
touristes européens à eux seuls apportent 30 millions € de recettes en
devises étrangères par an.
Le développement industriel et le commerce extérieur ont bénéficié de
la dérogation aux règles d'origine pour les exportations de thon en
conserve et de textiles vers l'UE. Néanmoins, cette dernière disposition
n’est que partiellement utilisée dans la mesure où Fidji exporte la plus
grande partie de sa production de vêtements vers l’Australie et les
États-Unis.
Fidji
L'aide de la CE (1975-2002)
(subventions en millions €)
Lomé I
Lomé II
Lomé III
Lomé IV
Lomé IVbis
Cotonou
Total
Programme indicatif national
9,90
13,00
20,00
22,00
17,85
21,00 (A)
105,85
STABEX
2,12
3,00
0,26
0,00
0,00
5,38
9,46
+ 2,10 (B)
Aide d’urgence
3,59
4,57
0,30
1,00
0,00
Aide via ONG
0,30
0,13
0,41
0,75
0,00
1,59
24,00
28,00
22,50
13,00
2,00
89,50
0,12
4,95
1,23
0,06
0,00
6,36
Prêts de la BEI (ressources propres)
Capitaux à risque
Bonifications d'intérêts
TOTAL
3,86
5,27
1,97
1,20
0,00
43,89
58,92
46,67
38,01
19,85
30 | Le Pacifique et l’Union européenne
12,30
23,10
230,44
Washington
N
th
G
sl
tI
er
ilb
Butaritari
BAIRIKI
Abemama
Nonouti
Tabiteuea
K
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Fanning
lin
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Tarawa
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Kiritimati
Christmas Island
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la
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Nikunau
Winslow
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R
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Phoenix Is.
I
B
A
Carondelet
al
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Ce
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nd
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I
ine
T
I
Malden
Starbuck
Caroline
Vostok
Flint
Southern line Islands
K IRIBATI
Cape Manning
Naa
Buariki
Tearinibai
London
Nuatabu
Tarawa
Notoue
Banana
Bridges Point
Cook Island
Benson Point Normans
Lagoon
Abaokoro
Poland
Kainaba
Namakaina
Abatao
Bikeman
Betio
South West Point
North East Point
Date d'indépendance 2 juillet 1979
Bay
of
Wrecks
Superficie totale émergée 690 km2
28 îles (17 habitées)
Vaskess
Bay
Bonriki
Aeon Point
Temaiku
Bairiki
BAIRIKI
Bikenibeu
Teaoraereke
Superficie totale ZEE 3.600.000 km2
Kiritimati
Christmas Island
South East Point
Capitale Tarawa
Population 84.442 (est. 2000)
Contexte
La République de Kiribati occupe un territoire plus vaste que celui de
l'Union européenne. Bien que sa superficie totale émergée totale ne
recouvre que 690 km2, sa zone économique exclusive représente environ
3,6 millions de km2. Le pays comporte 28 atolls disséminés de part et
d’autre de l’équateur sur une distance d'environ 3.000 km et répartis en
trois groupes principaux: le groupe Gilbert, où vit la majeure partie de la
population, le groupe des Phoenix et le groupe de la Ligne. Jusqu'à son
indépendance, Kiribati était connu sous le nom des “îles Gilbert”.
Le sol de Kiribati ne recèle que très peu de ressources naturelles. Les
cultures vivrières locales étant peu abondantes et peu diversifiées, la
plupart des denrées alimentaires et de consommation sont importées,
tout comme le combustible et les biens de première nécessité. Le
coprah constitue l’essentiel des exportations, mais en raison de la
faiblesse actuelle des prix, la contribution aux exportations de ce
secteur pourrait se marginaliser. Cela est partiellement compensé par
le développement de l’exploitation des algues qui, bien que se
pratiquant à une échelle encore relativement faible, présente un
potentiel certain. Le pays compte fortement sur les transferts de ses
citoyens vivant à l'étranger, sur les ventes de permis de pêche et le
soutien de donateurs.
Le secteur de la pêche présente un potentiel inexploité considérable.
Les prises rapportées par les navires étrangers sont estimées à
500 millions € par an, soit plus de dix fois le PIB du pays. Afin de tirer
profit de cette pêche, Kiribati développe une industrie de transformation
de poisson locale.
Il y a une différence marquée entre Tarawa au sud, qui présente un
caractère urbain et qui a bénéficié de la plupart des projets de
modernisation et les autres îles, où la plupart des habitants ont
conservé un mode de vie de subsistance. A Tarawa, fortement peuplée,
l’augmentation constante du nombre de jeunes sans emploi pose des
problèmes sociaux et écologiques qui doivent être pris en considération.
Sous Lomé III (1985-1990), le financement de projets de
télécommunications a permis la remise en état de la centrale
téléphonique de Tarawa au sud et l'achat d'équipements pour contrôler
les vastes espaces aérien et maritime du pays. Parmi les microprojets:
la construction de hangars de stockage pour le coprah, l’amélioration
de l'approvisionnement en eau et des systèmes sanitaires, la culture
des algues et l’aménagement de bassins pour la pisciculture.
Langues gilbertais et anglais
Export. principales coprah, poisson
PIB par habitant 515 € (1999)
Devise dollar australien (AUD)
De 1990 à 1995, la majeure partie des 6 millions € a été consacrée à
un programme de développement des algues (1,3 million €), à un
programme national de formation (1,5 million €) et à un programme de
développement de l’aéroport visant à l’adapter aux normes
internationales (1,4 million €).
Taux de change 1 € = 1,74 AUD
(janvier 2002)
De 1995 à 2000, Kiribati a perçu 12 millions €. Un programme de
4 millions € pour l’électrification rurale des îles éloignées faisant appel
à l'énergie solaire a permis de fournir de l'énergie aux ménages et aux
centres communautaires. Le projet vise à soutenir la Solar Energy
Company Ltd, une entreprise rurale de service public qui possède les
installations. De faibles droits d’utilisation sont perçus afin de maintenir
la viabilité financière de la société et de pourvoir à l’entretien. Une
seconde phase ambitieuse prévoit d’étendre l’accès aux systèmes
d’énergie solaire à plus de 1.500 ménages supplémentaires et à
quelque 133 centres communautaires.
Les décisions de financement de 1,5 million € et de 6,4 millions €
assureront le succès de la suite du programme d’exploitation des
algues et de la deuxième phase du programme de formation. La BEI a
soutenu la Banque de développement de Kiribati, tandis que le CDE a
financé plusieurs initiatives dans le secteur privé.
Le 9e FED prévoit une allocation de 8,8 millions € (enveloppe A) et une
allocation de 2,2 millions € (enveloppe B), principalement destinées au
développement social des îles les plus reculées, et impliquant des Kiribati
acteurs non étatiques dans le développement des capacités.
L'aide de la CE (1975 à 2002)
(subventions en millions €)
Coopération au développement
Depuis 1975, Kiribati a bénéficié de 32 millions € affectés sous forme de
ressources programmables au titre des conventions de Lomé successives.
Des projets auxquels il fut donné suite entre 1975 et 1980 (Lomé I) ont
permis le financement d’infrastructures, de microprojets et d’activités dans
le secteur de la pêche et de la formation. Une aide financière significative
pour la période allant de 1980 à 1985 (Lomé II) a été investie dans la
construction de deux bateaux de pêche.
Lomé I
Lomé II
Lomé III
Lomé IV
Lomé IVbis
Cotonou
Total
2002-2007
PIN:
- Subventions
- Capitaux à risque
3,50
4,00
0,20
6,50
6,00
12,00
2,00
STABEX
2,30
1,60
2,40
0,06
0,0
TOTAL
5,80
5,80
8,90
6,06
14,00
| 31
11,00
(env. A + B)
43,00
2,20
11,00
51,56
6,36
R
Bikini
Enewetak
Rongelap
a
a
Taka
t
Utrik
Rongrik
Ailinginae
Bikar
a
Likiep
l
Wotje
k
Î LES M ARSHALL
Date d'indépendance 21 octobre 1986
Superficie totale émergée 170 km
2
West
Landing
Majuro
Aneju
Eroj
Calalin
Lobikaere
Erikub
Kwajalein
Ebeye
C
Maloelap
Lib
Aur
Namu
h
Jabwot
a
Ailinglaplap
i
Majuro
DELAP-ULIGA-DJARRIT
Arno
n
Jaluit
Enigu
Anemwanot
Djarrit
Uliga
i n
h a
i
Ujae
Lae
Jaloklab
Ajokwola
Mejit
Jemo
C
Ujelang
k
R
Ailuk
Woto
Namorik
Mili
Kili
DELAP-ULIGA-DJARRIT
Woje Majuro
Rairik
Superficie totale ZEE 2.131.000 km2
Delap
Ebon
Capitale atoll Majuro
Population 51.665 (est. 2000)
Langues marshallais, anglais,
dialectes divers
Contexte
Export. principales coprah, poisson surgelé
PIB par habitant 2.010 € (2000)
Devise dollar américain (USD)
Taux de change 1 € = 0,88 USD
(janvier 2002)
La République des îles Marshall (RIM), nouveau membre du groupe ACP
du Pacifique, est composée de cinq îles coralliennes et de 29 atolls
importants, alignés en deux groupes parallèles, la chaîne de Ratak
(“du soleil levant”) et la chaîne de Ralik (“du soleil couchant”). Le pays
compte également quelque 1.200 îlots de type atoll, la plupart
inhabités, qui s’étendent sur des centaines de kilomètres dans le
Pacifique central, environ à mi-distance entre Hawaï et la PapouasieNouvelle-Guinée.
La population (près de 52.000 habitants) est concentrée dans les deux
principaux centres urbains: Majuro, la capitale et centre des affaires et
Ebeye. Plus de la moitié de la population est âgée de moins de 15 ans.
Le chômage est important et le nombre de jeunes adultes sans
qualification est en augmentation. La croissance démographique crée
une pression sur les infrastructures existantes.
En 1986, la République a conclu un accord de libre association avec
les États-Unis, lui accordant l’indépendance et le droit de prendre ses
propres décisions en matière de politique étrangère mais réservant aux
États-Unis la responsabilité d’assurer sa défense. Une disposition
importante de l’accord permet aux États-Unis de continuer à utiliser
l’atoll de Kwajalein pour procéder aux essais de ses missiles. Il prévoit
également les modalités de traitement de toutes les réclamations
résultant des essais nucléaires américains effectués sur quelques-unes
des îles de 1946 à 1958.
32 | Le Pacifique et l’Union européenne
L'aide américaine fournie en vertu de l'accord de libre association
représente la base même de l'économie. Des négociations sont en
cours en vue d’élargir cet accord.
Les îles Marshall conservent une économie de subsistance
principalement basée sur coprah. La production agricole se concentre
sur les petites exploitations. Le coprah et la noix de coco représentent
90% des exportations. La ZEE nationale de 200 miles nautiques couvre
une superficie supérieure à 2 millions de km2. Elle abonde en poissons
et autres ressources marines de haute valeur. Les îles Marshall ont
conclu un traité multilatéral de pêche avec les États-Unis et des accords
de pêche bilatéraux avec le Japon, la Corée et Taïwan. Les îles
présentent un déséquilibre commercial chronique en faveur des ÉtatsUnis et du Japon.
Coopération au développement
En application de l'accord de Cotonou, la République des îles Marshall
s’est vue attribuer, au titre du 9e FED pour la période 2002-2007, une
allocation de 3,5 millions € (enveloppe A) destinée à promouvoir
la coopération financière et technique ainsi qu’une allocation de
1 million € (enveloppe B). Le programme vise à contribuer au
développement économique et social du pays.
Sopweru
M
Ruo
Yap Is.
Etten
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Hall Is.
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Oroluk Ponape
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Gaqnaqun
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ch
Kanif
Baleabaat'
Wanyaan
Maaq Gagil-Tamil
Colonia
Ngoof
Magachgil
Palikir Passage
Kolonia
PALIKIR
Dehpehk
Tafunsak
Alohkapw
Tauak
Passage
Sekeren Iap
Tamworohi
Temwen
Pwok
Foko Finaunpes
Malem
Utwa Ma
Foko Malsu
a
tw
nU
Superficie totale émergée 700 km2
Foko Fukunsral
ro
ols
Date d'indépendance 3 novembre 1986
Lelu
Tofol
Kosrae
Pwel Weitel
Ponape
Molsron Okat
Superficie totale ZEE 2.978.000 km2
M
Meseong
Feneppi
N
eo
Capitale Palikir, Pohnpei
ch
Fanaik
Ipis
Population 117.644 (est. 2000)
Contexte
Les États Fédérés de Micronésie (EFM), qui comptent parmi les
nouveaux membres du groupe ACP du Pacifique, ont été formés en
1979 avec la fusion de quatre groupes îles, alors sous tutelle
américaine. C’est en 1986 que les EFM deviennent indépendants en
vertu de l’accord de libre association conclu avec les États-Unis, accord
qui détermine la nature des liens économiques et politiques entre les
deux pays. En signant l’accord de Cotonou, les EFM se sont joints aux
pays ACP du Pacifique.
Les EFM sont composés d’environ 607 îles volcaniques montagneuses
et d’atolls coralliens de très faible altitude, éparpillés dans le Pacifique
central occidental sur près de 3 millions de km2. Plus ou moins 40 îles
sont de dimensions appréciables mais plusieurs d’entre elles sont
inhabitées.
Les quatre États qui forment les EFM – Yap, Chuuk, Pohnpei et Kosrae –
sont séparés par de vastes étendues d’océan. Avant l’établissement de
contacts avec l’Occident, leur isolement a entraîné le développement
de traditions, de coutumes et de langues uniques sur les différentes
îles, chacune d’elles conservant un degré élevé d’autonomie et une
constitution propre. Les EFM se caractérisent par un système
gouvernemental vaste et complexe, organisé en trois niveaux, avec les
branches législative, exécutive et judiciaire reproduites au niveau
fédéral et au niveau de chacun des États.
La majeure partie de la population vit grâce à l’agriculture et à la pêche
de subsistance. L'urbanisation croissante et le déclin de la production
de subsistance ont entraîné une augmentation de la densité de
population dans les quatre capitales, où une économie monétaire s’est
mise en place et où les moyens de communication modernes, les
transports et les services d’utilité publique se sont développés.
L'émigration vers les États-Unis est relativement importante et 16% de
la population vit à l'étranger.
L'économie, dominée par le secteur public, dépend fortement de l'aide
extérieure, principalement des États-Unis. Avec la réduction progressive
de l'aide américaine prévue dans l'accord de libre association, le
gouvernement a mis en œuvre un programme complet de réforme
orienté vers la réduction des dépenses publiques et l’introduction de
mesures structurelles destinées à développer et à diversifier la capacité
de production de l'économie ainsi qu’à promouvoir des activités du
secteur privé créatrices d’emplois.
Le pays dispose de ressources terrestres limitées mais il est doté de
ressources marines abondantes et variées. Sa zone économique
exclusive qui s’étend sur près de 3 millions de km2 abonde en espèces
de thon à haute valeur commerciale; le thon étant la ressource naturelle
la plus importante du pays. Les exportations de poissons,
principalement vers le Japon, représentent environ 80% des
exportations totales. L’agriculture et le tourisme sont également des
secteurs-clés pour le développement économique.
Coopération au développement
En application de l'accord de Cotonou, les États Fédérés de Micronésie
se sont vus attribuer, au titre du 9e FED pour la période 2002-2007,
une allocation de 4,8 millions € (enveloppe A) destinée à promouvoir la
coopération financière et technique ainsi qu'une allocation de 1,4 million €
(enveloppe B). Le programme vise, d’une part, à contribuer au
développement des îles les plus reculées par l'identification et
l'utilisation de nouvelles sources d'énergie renouvelables et, d’autre
part, à soutenir le travail des acteurs non étatiques dans les zones de
conservation et de protection de l'environnement.
| 33
Langues anglais (langue officielle)
et huit langues indigènes dominantes
(entre autres: chuukois, pohnpéien,
yapois, kosraien)
Export. principales poisson, tourisme,
coprah
PIB par habitant 2.079 € (2000)
Devise dollar américain (USD)
Taux de change 1 € = 0,88 USD
(janvier 2002)
a
Anna Point
Anabar
Uaboe
Ijuw
Denig
Buada
Lagoon
Aiwo
YAREN
Anibare
Bay
Menang Point
Menang
N AURU
Date d’indépendance 31 janvier 1968
Superficie totale émergée 24 km2
Superficie totale ZEE 320.000 km2
Capitale Yaren
Population 12.514 (est. 2000)
Contexte
La République de Nauru, qui fait partie des nouveaux États membres
des ACP du Pacifique, est une île corallienne surélevée de 24 km2
située dans le Pacifique central, à environ 1.200 miles nautiques au
nord-est de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. La population totale compte
approximativement 12.500 personnes, dont 80% sont des Nauruans
indigènes d’origine micronésienne. Le reste de la population se
compose de travailleurs migrants employés par la société de
phosphates de Nauru ou par le gouvernement.
Langues nauruan, anglais, yaren
Exportations principales phosphates,
noix de coco
PIB par habitant 3.910 € (1998)
Devise dollar australien (AUD)
Taux de change 1€ = 1,74 AUD
(janvier 2002)
De 1919 à 1968, Nauru était l'une des nations les plus riches du
monde grâce à l’abondance de ses ressources en phosphate. Les
réserves sont aujourd’hui pratiquement épuisées et le pays éprouve
d’énormes difficultés à assurer son développement économique.
Presque 50 ans d’activités minières intensives ont dévasté la partie
centrale de l'île et transformé l’intérieur du pays en un immense terrain
vague. Réaménager les terres minières et trouver de nouveaux revenus
pour remplacer ceux du phosphate sont des problèmes sérieux et de
long terme.
Le défi auquel est confronté le gouvernement s’il veut assurer le
développement du pays consiste à diversifier le tissu économique, en
prêtant une attention toute particulière au développement du secteur
privé. Le problème est d’autant plus complexe que les précipitations
sont imprévisibles et le sol pauvre, ce qui restreint la production
principale à une agriculture de subsistance sur de petites parcelles de
fruits et de légumes. La seule zone fertile est l’étroite bande côtière. La
plupart des biens de consommation doivent être importés. Avant la
récente construction d'une station de dessalement, l’eau potable était
également importée.
34 | Le Pacifique et l’Union européenne
Les eaux entourant Nauru, dont la zone économique exclusive
représente 320.000 km2, recèlent des ressources halieutiques
substantielles. Le pays doit donc s’efforcer d'augmenter ses recettes
issues de la vente des licences de pêche aux bateaux de pêche
hauturière et de développer sa propre industrie de transformation du
poisson.
Coopération au développement
Dans le cadre de l'accord de Cotonou, Nauru a perçu, au titre du 9e FED
pour la période 2002-2007, une allocation de 1,8 million € (enveloppe A)
destinée à promouvoir la coopération financière et technique ainsi
qu’une allocation de 0,5 million € (enveloppe B). Le programme vise à
rendre le pays moins dépendant de l’importation de combustibles
producteurs d’énergie par le recours à des sources d’énergie nouvelles
et renouvelables. Le programme entend également soutenir les
activités des acteurs non étatiques.
Mutalau
Hikutavake
Namakulu
Tuapa
Makefu
Toi
Liha Pt
Lakepa
Makapu Pt
Alofi
Liku
Halagigie Pt
Tamakautoga
Avatele
Hakapu
Tepa Pt
Mata Pt
Limufuafua Pt
N IUE
Date d'indépendance 19 octobre 1974
Superficie totale émergée 259 km2
Superficie totale ZEE 390.000 km2
Capitale Alofi
Population 1.800 (est. 2000)
Contexte
Niue, qui compte parmi les nouveaux États membres des ACP du
Pacifique, est constitué d’un seul atoll corallien surélevé, présentant des
falaises de chaux abruptes et un plateau central. Le pays est situé à
2.400 km au nord-est de la Nouvelle-Zélande et sa zone économique
exclusive s'étend sur 390.000 km2.
Niue est une société restreinte, insulaire et isolée avec une population
d'environ 1.800 habitants. L’île compte 14 villages et, aujourd’hui
encore, l'organisation culturelle et politique s’articule autour de la vie
du village. Son centre administratif est Alofi. Niue est dirigé par un
gouvernement autonome, en libre association avec la NouvelleZélande, comme c’est le cas pour les îles Cook. En vertu de cette
association, les habitants de Niue conservent la citoyenneté néozélandaise. Dans l’ensemble, le niveau de vie est meilleur que celui de
nombreux autres pays en voie de développement, avec une espérance
de vie relativement élevée et une mortalité infantile faible. Néanmoins,
Niue voit son développement considérablement entravé par son
isolement, ses ressources naturelles limitées, ses moyens de
communication peu développés et son climat imprévisible: tantôt la
sécheresse, tantôt les ouragans.
Cette situation est aggravée par une pénurie de main-d’œuvre qualifiée
et par la migration, principalement vers la Nouvelle-Zélande. En raison
des perspectives d'emploi limitées dans le pays même, les habitants
de Niue préfèrent migrer. Environ 15.000 d’entre eux vivent et
travaillent actuellement en Nouvelle-Zélande. En conséquence, le
nombre d’habitants a fortement diminué et les quelque 6.000 habitants
recensés dans les années 1960 ne sont plus que 1.800 aujourd’hui.
Le gouvernement tente d’arrêter le flux de jeunes travailleurs qualifiés
qui quittent le pays et encourage le retour des Niueans qui ont migré.
L'économie de Niue dépend fortement de l'aide extérieure,
principalement celle de la Nouvelle-Zélande. Le gouvernement tente
toutefois de s’affranchir de la dépendance financière et économique
que connaît le pays et de réduire les effectifs du secteur public. Bien
que le nombre de fonctionnaires ait diminué au début des années
1990, le gouvernement reste le principal employeur et les postes dans
les services publics représentent des attraits importants pour retenir la
population au pays.
La différence entre la production intérieure et la demande de biens et
services reste très grande. L'agriculture se situe au niveau de
subsistance et la production de biens manufacturés est limitée. Le
tourisme offre les meilleures perspectives de développement
économique mais dépend de l’amélioration des transports aériens.
Coopération au développement
En application de l'accord de Cotonou, Niue a perçu, au titre du 9e FED
pour la période 2002-2007, une allocation de 2 millions € (enveloppe A)
destinée à promouvoir la coopération financière et technique ainsi
qu’une allocation de 0,6 million € (enveloppe B). Le programme vise à
rendre le pays moins dépendant de l’importation de combustibles
producteurs d’énergie par le recours à des sources d’énergie nouvelles
et renouvelables. Le programme entend également soutenir les
activités des acteurs non étatiques au niveau des villages.
| 35
Langues niuean, anglais
Export. principales légumes, fruits,
coprah, artisanat
PIB par habitant 4.650 € (2000)
Devise dollar néo-zélandais (NZD)
Taux de change 1 € = 2,13 NZD
(janvier 2002)
Ngeruangel Reef
Kayangel Atoll
Babelthuap
KOROR
Kossol
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Peleliu
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Kossol Reef
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Sonsorol Islands
PALAU
Ngaregur
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Ngardmau
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Arekalong
Peninsula
Galap
Ulimang
Keklau
Date d'indépendance 1er octobre 1994
Namai Bay
Kameset
Melekeiok
Kamiyangaur
Medorom
Babelthuap
Namelakl
Passage
Komebail
Lagoon
Mukeru
Arai
Goikul
Garusuun
Korak
Euakor
Malakal
KOROR
Helen Reef
Koror
Auluptagel
Aulong
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Tobi
Superficie totale émergée 487 km2
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Arakabesan
Urukthapel
Orukuizu
Eil Malk
Ngemelis
2
Superficie totale ZEE 600.900 km
Ngeregong
Ngergoi
Ngesebus
Koulklubed
Ngardolok
Ngarmoked
Capitale Koror
Saipan
Peleliu
Angaur
Population 19.485 (est. 2000)
Langues paluan, anglais
Contexte
Export. principales produits à base de
poisson, tourisme, coprah
Nouveau membre du groupe ACP du Pacifique, la République de Palau
est un archipel compact d’environ 200 îles d'origine tantôt corallienne,
tantôt volcanique, qui s’étendent sur plus de 650 km dans le Pacifique
occidental, au sud-est des Philippines. Huit de ses îles sont habitées
en permanence, dont la plus grande, Babeldaob.
PIB par habitant 8.110 € (2000)
Devise dollar américain (USD)
Taux de change 1 € = 0,88 USD
(janvier 2002)
Palau présente une superficie émergée de 487 km2 et une zone
économique exclusive de plus de 600.000 km2. La plus grande zone
urbaine est l'île de Koror, qui est à la fois la capitale, le siège du
gouvernement national et le centre civique et commercial. Une nouvelle
capitale est en cours de construction sur l'île de Babeldaob. La
population totale était estimée à 19.485 personnes en 2000, la majorité
étant d’origine micronésienne.
En 1994, Palau a accédé à l’indépendance en signant un accord de
libre association avec les États-Unis. L’accord prévoit pour Palau une
aide américaine allant jusqu’à 700 millions de dollars échelonnés sur
15 ans, en échange d’installations militaires sur le territoire. D’un point
de vue économique, cette assistance a joué en faveur de Palau, le pays
présentant en effet un des niveaux de vie les plus élevés du Pacifique.
En marge d’un secteur public important, l'économie a une base de
production étroite qui repose essentiellement sur une agriculture et une
pêche de subsistance. La richesse en ressources marines du pays tout
comme la beauté intacte de ses paysages offrent de nombreuses
opportunités de développement. C’est le secteur du tourisme, la
principale activité du secteur privé, qui présente le plus grand potentiel
de croissance. Une industrie de pêche professionnelle naissante semble
également pouvoir contribuer à la croissance du pays. L'agriculture est
limitée en raison de la petite taille du marché et il est donc impossible
de profiter des économies d'échelle qui assurent la réussite financière
des projets commerciaux.
36 | Le Pacifique et l’Union européenne
L'élimination imminente des subventions américaines incite le
gouvernement à stimuler la croissance du secteur privé et à développer
les bases de l’économie. Son principal défi est de développer la
capacité productive de l'économie et de réussir la transition d’une
économie de subsistance à une économie de marché. Le gouvernement
s’est ainsi déjà engagé à prendre les mesures nécessaires, notamment
un assainissement budgétaire et une réforme structurelle, pour
développer une économie indépendante et durable.
Coopération au développement
En application de l'accord de Cotonou, Palau a perçu, au titre du 9e FED
pour la période 2002-2007, une allocation de 2 millions € (enveloppe A)
destinée à promouvoir la coopération financière et technique ainsi
qu’une allocation de 0,6 million € (enveloppe B). Le programme vise à
rendre le pays moins dépendant de l’importation de combustibles
producteurs d’énergie par le recours à des sources d’énergie nouvelles
et renouvelables. Le programme entend également soutenir les
activités des acteurs non étatiques.
Wewak
Djaul
Ne
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Marienberg
Angoram
Bogia
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A r c h i p e l a g o
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EASTERN SEPIK
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SOUTHERN HIGHLANDS
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Date d'indépendance 15 sept. 1975
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PAPOUASIENOUVELLEGUINÉE
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Superficie totale émergée 462.840 km2
d'Entrecasteaux Is.
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Superficie totale ZEE 3.120.000 km2
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Capitale Port Moresby
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838
Population 5.099.200 (est. 2000)
Contexte
Coopération au développement
Langues pidgin, anglais et plus de
850 autres dialectes
L’État indépendant de Papouasie-Nouvelle-Guinée, qui est le plus
important pays des ACP du Pacifique, tant par la taille de son territoire
que par son nombre d’habitants, est l’un des pays les plus variés du
monde. Situé dans une zone d’activités sismiques et volcaniques, son
relief est inégal et traversé en son centre par une chaîne de montagnes,
elle-même entrecoupée par des vallées étendues et des rivières. Sa
population, d'environ 5,1 millions d’habitants, est composée de
groupes ethniques qui parlent plus de 850 langues différentes. La
Papouasie-Nouvelle-Guinée, avec ses forêts riches en biodiversité et
ses dépôts de minerais variés, est également un des pays du monde
les plus généreusement dotés par la nature.
L'UE - un des plus importants partenaires au développement
Export. principales or, cuivre, pétrole,
café et bois
La Papouasie-Nouvelle-Guinée est liée à l'UE depuis mai 1977, quand
les dispositions commerciales de Lomé I ont été mises en application
dans le cadre d’un régime spécial. Elle est devenue un partenaire à part
entière dans le processus de coopération après son adhésion à Lomé I
en novembre 1978.
PIB par habitant 830 € (2000)
La topographie du pays constitue une véritable entrave au
développement. Le relief extrêmement accidenté rend les transports et
les communications à la fois peu aisés et coûteux. Il existe peu de
réseaux routiers le long de la côte et pratiquement aucun à l’intérieur
des terres. Les 20 provinces ne sont pas accessibles par la terre. Le
moyen de transport le plus commun est la voie aérienne. Ces
fragmentations physiques et sociales ont donné lieu à des économies
enclavées et isolées et à des prestations inefficaces des services
gouvernementaux.
L'ensemble des contributions financières aux efforts de développement
apportées par l’UE jusqu'à la fin de l’année 2001 s’élèvent à
655 millions €. Les allocations programmables pour le financement
de projets ont considérablement augmenté entre Lomé I (10 millions €)
et Lomé II (23 millions €), puis Lomé III (34 millions €), Lomé IV
(44,2 millions €) et Lomé IVbis (50 millions €).
Le potentiel économique de la Papouasie-Nouvelle-Guinée est
cependant énorme. Ses principales recettes d’exportation ne
proviennent pas de l'agriculture (85% de la population active travaille
dans l'agriculture de subsistance) mais bien des minéraux (l'or et le
cuivre) et du pétrole, qui représentent à eux seuls les deux tiers des
exportations totales. Les grandes nappes de gaz naturel offrent
également d’énormes possibilités commerciales.
Bien que les possibilités d'expansion de l’agriculture soient limitées par
le régime de propriété communal, la Papouasie-Nouvelle-Guinée
produit et exporte des quantités relativement importantes de café, de
cacao, d’huile de palme et de noix de coco ainsi que de bois.
Le développement du pays peut également compter sur le potentiel
considérable que représente le secteur de la pêche. La vaste zone
économique exclusive du pays s’avère être l’un des endroits les plus
abondants en poissons de tout l’océan Pacifique, avec des prises de
bonites et de thons de surface estimées à quelque 300.000 tonnes par
an. Ce chiffre représente 10% de la prise mondiale actuelle de thon et
environ 25% de la prise totale effectuée dans le Pacifique occidental.
A l’occasion des conventions de Lomé successives, les relations se sont
sensiblement consolidées, à tel point que l'UE est aujourd’hui l’un de
ses plus importants partenaires au développement.
Dans le cadre de l'accord de Cotonou, la Papouasie-Nouvelle-Guinée
s’est vue attribuer, pour la période 2002-2007 (le 9e FED), un montant
de 81 millions € au titre de l’enveloppe A et un autre de 35 millions € au
titre de l’enveloppe B, auxquels s’ajoutent 50 millions € d’allocations
SYSMIN au titre du 8e FED pour la restructuration du secteur minier.
Coopération pour surmonter les obstacles au développement
Sous Lomé I, le programme indicatif national (PIN) visait essentiellement
le développement rural, en particulier les infrastructures routières, les
installations de stockage, l’électrification rurale, l’assistance technique,
des microprojets et également l’éducation et la formation. Le projet
principal concernait la reconstruction d'une section de la route nationale
de Hiritano à l’ouest de la capitale, Port Moresby. L’un des autres projets
prévoyait la construction de deux navires de pêche.
L’aide accordée en vertu de Lomé II était centrée sur l’infrastructure
économique, notamment sur la reconstruction ou modernisation de
routes ou de ponts, ou encore sur des microprojets d'aménagement
hydraulique. Lomé III se concentrait principalement sur le développement rural, tandis que Lomé IV et IVbis portaient essentiellement sur
les secteurs des ressources humaines et du développement rural.
| 37
Devise kina (PGK)
Taux de change 1 € = 3,46 PGK
(janvier 2002)
PAPOUASIENOUVELLEGUINÉE
La Papouasie-Nouvelle-Guinée s’est vue attribuer 50 millions €
supplémentaires d’allocations SYSMIN sous forme d'enveloppe B au
titre du 9e FED. Ce montant, auquel elle avait droit au titre du 8e FED
sous Lomé IV, sera consacré à la mise en œuvre d’un programme visant
à renforcer le secteur minier.
Dans le cadre de l'accord de Cotonou, les domaines-clés identifiés dans
le document de stratégie pour la PNG, pour la période 2002-2007, sont
l'enseignement, la formation et le développement des ressources
humaines, ainsi que l’approvisionnement en eau et installations
sanitaires dans les milieux ruraux. Sont également mentionnés des
domaines moins prioritaires tels que le développement des capacités
des institutions et l’amélioration de la gestion des affaires publiques.
L'UE a également apporté une contribution dans le cadre de ses
programmes d'ajustement structurel, qui avaient été mis au point avec
les institutions de Bretton Woods – 5,8 millions € ont été versés pour
financer des programmes d'importation, les fonds générés en
contrepartie étant destinés à soutenir le budget de l’éducation. L'UE a
aussi apporté un soutien de 10,5 millions € au programme de réforme
lancé par la Banque mondiale et le FMI en 1999. Ce montant a été
investi dans la réduction de la dette intérieure du pays et dans la
promotion des secteurs de l'enseignement et de la santé.
Autres instruments favorisant le développement
Un certain nombre d'autres instruments d'aide ont considérablement
contribué à la coopération entre l’UE et la PNG, dont le plus important,
le STABEX. Cet instrument-clé dans le soutien de la balance des
paiements représente approximativement la moitié de l'aide distribuée
par l'UE. La Papouasie-Nouvelle-Guinée est l'un des principaux
bénéficiaires de ce programme. Plus de 245 millions € ont été versés
sous forme de transferts STABEX depuis Lomé I, afin de compenser des
pertes de recettes en devises étrangères relatives au café, au cacao, à
l'huile de palme et aux produits à base de noix de coco.
Par ailleurs, la Banque européenne d'investissement a également
apporté une contribution importante à la coopération. Dans la mesure
où le pays ne dispose d’aucune banque de développement nationale,
la banque de Papouasie-Nouvelle-Guinée (BPNG) a servi
d’intermédiaire pour organiser une facilité à deux niveaux avec des
institutions financières choisies pour rétrocéder les subventions aux
PME dans les secteurs de l'agro-industrie, de la manufacture et du
tourisme.
Ces transferts ont été utilisés pour l'amélioration des cultures via la
recherche, l’extension, la diversification agricole et pour soutenir les prix
à la production des quatre principales cultures.
Papouasie-Nouvelle-Guinée
L'aide de la CE (1975 à 2002)
(subventions en millions €)
En outre, le pays a bénéficié dans une large mesure de l’ancien
SYSMIN, un mécanisme financier spécial appliqué aux pays où
l'exploitation minière représente une activité importante. Sous Lomé III,
30 millions € ont ainsi été accordés pour compenser les effets négatifs
de la fermeture de la mine de cuivre de Bougainville. Ces fonds ont été
investis dans un programme de réhabilitation et de modernisation des
routes destiné à faciliter la diversification économique et dans la
construction de la grande route du Ramu.
Lomé I
PIN
10,0
Lomé II
Lomé III
23,0
34,5
50,6
110,0
Ajustement structurel
STABEX
SYSMIN
Banque européenne d’investissement
8,9
61,7
Autres (3)
TOTAL
18,9
135,3
Lomé IV
Lomé IVbis
En 1995, un important projet a soutenu la mine d’or de Lihir. Sous
Lomé III, un capital risque de la BEI a servi au projet hydroélectrique de
Yonki, à la construction d'un barrage de retenue et à l'installation de
deux nouvelles unités de production d’électricité de 15 MW à la centrale
de Ramu, dans la province orientale.
Cotonou
Total
(1)
(2)
44,2
50,0
116
20,5
10,0
--
30,5
84,6
-
--
245,2
2002-2007
277,7
30,0
-
-
50
80,0
36,5
64,0
35,0
--
206,1
0,8
6,0
0,6
--
7,4
211,8
219,3
95,6
166
846,9
38 | Le Pacifique et l’Union européenne
(1) Premier protocole financier, Lomé IV
(2) Second protocole financier, Lomé IV
(3) Aide d’urgence, reconstruction, foresterie,
ONG et lignes budgétaires.
Un programme pilote de protection de l’environnement et de
développement collectif, destiné aux îles de la PNG, a été financé sur
la ligne budgétaire “Forêt tropicale” de l'UE. Le programme a aidé les
collectivités locales à utiliser leurs ressources forestières comme
sources de revenus durables, en particulier par le développement d’une
sylviculture écologique. Le succès du programme a donné le coup
d’envoi d’un autre programme, financé par le 8e FED, en mars 2001.
Sur la voie de la réconciliation à Bougainville
L'île de Bougainville est située à quelque 1.000 km de la capitale, Port
Moresby, et est géographiquement plus proche des îles Salomon.
Quand le cessez-le-feu permanent est entré en vigueur en avril 1998,
il a marqué la fin d'un violent conflit qui faisait rage depuis 1990.
Les origines du conflit remontent à l’insatisfaction des habitants quant
aux compensations qui leur étaient versées pour l’exploitation de la
mine de cuivre de Panguna, propriété d’une société australienne. C’est
en 1960 que d’importants dépôts de cuivre furent découverts à
Panguna, dans le centre de la province. La majeure partie des bénéfices
étaient partagés entre le gouvernement central de Papouasie-NouvelleGuinée et les actionnaires étrangers.
Certains habitants de l’île étaient persuadés qu’ils ne tiraient pour euxmêmes et leur familles aucun bénéfice de ces dépôts abondants mais
qu’ils devaient néanmoins faire face aux graves problèmes écologiques
causés par les activités minières. Ces griefs ont donné naissance à un
mouvement séparatiste qui revendiquait l'indépendance. Pendant près
de neuf ans, la guerre a fait rage entre le gouvernement central de
Papouasie-Nouvelle-Guinée et l'armée révolutionnaire de Bougainville.
des armes, l'autonomie de la province et un référendum organisé dans
dix à quinze ans, avec l'indépendance comme option. En mars 2002,
le parlement a voté le projet de loi qui avalisait l'accord.
Le travail de reconstruction de l’île est énorme. Neuf ans de guerre et
de blocus économique, imposé par les autorités de Port Moresby, ont
abouti à l'effondrement de l'économie. Les infrastructures de transports
et de communications ont subi des dommages considérables et les
services sont inexistants. Les soins de santé de base et l’enseignement
doivent être réassurés. Il n'y a plus d’industrie minière sur l'île et le
secteur agricole fonctionne bien au-dessous de sa capacité de
production.
L'UE met en oeuvre un programme complet d'aide. Les fonds du
STABEX ont été utilisés au profit du secteur agricole et les projets au
titre du 7e FED ont été étendus à Bougainville, notamment un projet écoforestier et un projet d’approvisionnement en eau destiné au milieu
rural. Dans le cadre du programme d’éco-foresterie, on compte cinq
projets d’exploitation visant à la reconstruction des logements des
collectivités locales, à l’apport de revenus et à la création d’emplois
pour les jeunes, améliorant ainsi leurs compétences.
Une allocation supplémentaire de 5.087.000 € sert à la reconstruction
de l'île, en particulier dans les secteurs de l’agriculture, des
infrastructures et de l'enseignement. Les projets incluent l’amélioration
des voies de raccordement, la réhabilitation de l’agriculture et la
création d’écoles techniques et professionnelles. Le document de
stratégie concernant la Papouasie-Nouvelle-Guinée (2002-2007)
prévoit qu’une partie équitable du 9e FED sera utilisée pour des projets
dans la province, préparant le terrain pour la consolidation de la paix.
Une trêve a été signée en octobre 1997 et, en avril 1998, presque
toutes les parties concernées ont signé un accord de cessez-le-feu
permanent et irrévocable. En août 2001, un accord de règlement
pacifique complet était signé entre le gouvernement de PNG et les
leaders de Bougainville. L'accord prévoit, entre autres, la suppression
| 39
VAISIGANO
GAGA'EMAUGA
Sasina
Asau
Savai'i
GAGAIFOMAUGA
FA'ASALELEAGA
Tuasivi
PALAULI
A
Salelologa
SATUPA'ITEA
l
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St
Apolima
APIA
Mulifanua
Manono
Upolu
A'ANA
AIGA-I-LE-TAI
VA'A-OFONOTI
TUAMASAGA
Falelatai
ATUA
S AMOA
Date d’indépendance 1er juin 1962
Superficie totale émergée 2.857 km2
Superficie totale ZEE 120.000 km2
Capitale Apia, Upolu
Population 169.889 (est. 2000)
Langues samoan, anglais
Export. principales poisson frais, coprah,
bière, kava
PIB par habitant 1.582 € (2000)
Devise tala (WST)
Taux de change 1 € = 3,19 WST
(janvier 2002)
Namu'a
Nu'utele
Nu'ulua
Contexte
L'État indépendant des Samoa (appelé Samoa occidentales jusqu'en 1996)
se compose de deux îles principales, Upolu et Savai'i, et de sept petites îles.
La superficie totale du pays représente 2.857 km2, tandis que la zone
économique exclusive couvre 120.000 km2. La population est estimée à
environ 170.000 habitants, auxquels s’ajoutent quelque 100.000 Samoans
supplémentaires vivant à l'étranger, en Nouvelle-Zélande, en Australie et
aux États-Unis. Comme souvent dans les pays insulaires du Pacifique, les
envois de fonds provenant des émigrés constituent une importante source
de revenus et l'émigration actuelle permet de maintenir le taux naturel de
croissance démographique dans des limites raisonnables.
Bien que sa ZEE soit relativement limitée et qu’il ne possède d’aucune
ressource minérale connue, le pays est relativement riche en terres fertiles,
convenant à l’agriculture et à l’élevage. L'agriculture représente le secteur
dominant de l’économie et se caractérise par une base vivrière importante
qui fournit des moyens de subsistance à plus des deux tiers de la
population. Le tourisme présente un potentiel d’expansion considérable,
compte tenu de la beauté naturelle du pays, de sa culture polynésienne
fascinante et de la quantité d’activités de loisirs possibles.
Coopération au développement
L’un des premiers archipels du Pacifique à obtenir son indépendance,
en 1962, Samoa a commencé à coopérer avec la Communauté
européenne en 1975, au moment de son adhésion à la convention de
Lomé. La coopération financière et technique totale dont a bénéficié
Samoa au cours des 25 dernières années s'élève à plus de 85 millions €,
incluant des contributions attribuées au titre du FED, du STABEX, de
l'aide d'urgence et des programmes d’aide de la BEI, sans tenir compte
toutefois des enveloppes de Cotonou.
Dès le début, le secteur de l'énergie a bénéficié de la majorité des fonds
programmables (4,6 millions € sous Lomé I et 6 millions € sous Lomé II),
notamment pour le programme hydroélectrique de Samasoni à la fin
des années 1970 et pour le programme d’énergie hydraulique de
Sauniatu au début des années 1980.
Samoa
L'aide de la CE (1975 à 2002)
(subventions en millions €)
Programme indicatif national
Un programme de 260 microprojets a été financé en parallèle. Il
concernait le développement d’élevages de volaille et de porcs ainsi que
celui de la pêche, et couvrait 96 villages dans les îles principales, Upolu
et Savai'i. Un montant supplémentaire de 890.000 € a été attribué à
la Banque de développement des Samoa occidentales, sous forme
d’une ligne de crédit destinée à augmenter la capacité de prêt de la
Lomé I
Lomé II
Lomé III
Lomé IV
Lomé IVbis
4,60
6,20
9,00
9,00
14,20
STABEX
Aide d’urgence
TOTAL
Sous Lomé III, le développement du potentiel hydroélectrique s’est
poursuivi. Alors qu’en 1980 près de 78% de l'électricité était produite
par des centrales diesel, ce chiffre est tombé à 26% en 1986. Le
volume des importations de pétrole destinées à la production
d'électricité a considérablement chuté au cours de la période allant de
1982 à 1986. Grâce à la construction de la centrale hydroélectrique
d’Afulilo (Lomé III et Lomé IV), ce volume a encore diminué, ce qui a
permis de réaliser des économies de devises étrangères très positives.
Dans le cadre du 7e FED, la BEI a prêté 1,5 million € à la Banque de
développement des Samoa occidentales, qui les a elle-même prêté aux
PME pour financer des projets dans les secteurs de l’agro-industrie, de la
pêche, du tourisme et du transport. La banque a octroyé un autre prêt de
2 millions € au titre du 8e FED. Sous Lomé IV, un important programme
d'approvisionnement rural en eau (15,6 millions €) a été financé. Un
programme de microprojets pour un montant d’un million € est en cours
impliquant la rénovation de l'infrastructure et l'achat d'équipement pour les
communautés rurales, dans les domaines de l'approvisionnement en eau,
de la santé, de l'éducation, du tourisme, de l'agriculture et de la pêche.
Les versements au titre du STABEX se sont élevés à 11,12 millions €
sous Lomé III (de 1985 à 1989) et à 5,77 millions € sous Lomé IV (de
1990 à 1994). Ils ont servi à compenser les pertes dans les recettes
d'exportation d’huile de noix de coco et de coprah, de graines de cacao
et de bois brut. Un autre montant de 660.896 € a été affecté à l'aide
d'urgence en 1983, à la suite d’un violent incendie dans l’île de Savai'i,
et, en 1990 et 1991, après les terribles ravages des cyclones Ofa et Val.
Dans le cadre de Cotonou, le document de stratégie concernant Samoa
suggère d'utiliser les fonds de l'enveloppe A (20 millions €) pour améliorer
la santé publique via des projets d'approvisionnement en eau et
d’installations sanitaires, ainsi que pour financer des microprojets au
niveau des villages. Le montant de l'enveloppe B s’élève à 7,1 millions €.
Cotonou
Total
20,00
+7,10
Prêts de la BEI + capital risque
banque. En plus de l'aide programmable, de 1975 à 1984, Samoa a
reçu 12 transferts STABEX pour un montant total de 9,3 millions € afin
de compenser les pertes d'exportation relatives au coprah, au bois, aux
bananes et au cacao.
70,10
-
3,32
4,20
6,50
2,00
16,02
2,84
6,49
11,12
5,77
-
26,22
-
0,14
0,22
0,30
-
7,44
16,15
24,54
21,57
16,20
40 | Le Pacifique et l’Union européenne
0,66
27,10
113,00
Kilinailau Is.
Nukumanu
Islands
Takuu Is.
Bo
Ontong Java Atoll
ug
a
in
v
e
ill
Fauro
ll e l a
S tr n d s
a it
Shortland
CHOISEUL
MALAITA
Is
M
S h ortl a n d i Choiseul
an
n in
in v
Ne
gS
ga
u
w
tr .
o
B
Ge
Vella Lavella
or
Kolombangara g
Tresury Is.
ia
Ramongga
N
ew
eo
rg
Rendova
ia
Isl
an
Santa Isabel
S
Stewart Islands
Vangunu
Nggatokae
ds
Dai Island
Buala
New o u
Georgia n d
Gizo
G
ISABEL
San Jorge
CENTRAL ISLANDS
Florida Is.
Russell Islands
Auki
Tulaghi
WESTERN
Malaita
HONIARA
Guadalcanal
Î LES S ALOMON
Duff
Islands
Ulawa Island
GUADALCANAL
Makira
Pocklington
Reef
Maramasike
RENNELL AND
BELLONA
Bellona
Rennell
Three Sisters
Islands
Uki I.
Kirakira
Swallow Islands
TEMOTU
Lata
Santa Ana
Santa Catalina
MAKIRA
AND ULAWA
Date d'indépendance 7 juillet 1978
Ndeni
Utupua
Superficie totale émergée 28.446 km2
Vanikoro Is.
Superficie totale ZEE 1.630.000 km 2
Capitale Honiara, Guadalcanal
Contexte
Les îles Salomon, autrefois appelées “îles heureuses” ou “îles perdues
dans le temps”, se composent de six grandes îles, de 20 petites îles et de
centaines d’îlots et de récifs coralliens. Le pays est célèbre en raison de
la bataille de Guadalcanal de 1942, l'une des plus sanglantes de la
Deuxième Guerre mondiale, dans laquelle des dizaines de milliers de
soldats japonais et américains ont péri.
Malaita et Guadalcanal sont les îles les plus peuplées. Le principal centre
urbain, Honiara, dans le nord-ouest de Guadalcanal, compte environ
45.000 habitants et est devenu la capitale des îles Salomon après la
Deuxième Guerre mondiale. Les îles principales présentent un relief très
accidenté et montagneux et sont couvertes de forêts tropicales humides.
Même si la superficie des terres arables est limitée, l'agriculture reste
l'activité principale pour environ 85% de la population. Le taux de
croissance démographique est l'un des plus élevés du monde (2,8%). La
population est composée pour 94% de Mélanésiens, le reste étant des
Polynésiens et des Micronésiens.
Le pays est riche en ressources naturelles, particulièrement en forêts,
lesquelles sont constamment menacées par la surexploitation. Les
ressources marines considérables, exploitées jusqu’à présent de façon
durable, doivent être soigneusement préservées. Elles sont essentielles,
non seulement pour la pêche industrielle qui en découle, mais également
comme sources de protéines alimentaires.
Après leur indépendance, les îles Salomon sont restées membre du
Commonwealth en tant que monarchie constitutionnelle représentée par
un Gouverneur général. Le gouvernement est dirigé par un premier
ministre. Le pouvoir législatif est exercé par un parlement national
monocaméral qui compte 50 sièges. Ses membres, qui proviennent de
partis différents, sont élus au suffrage universel pour quatre ans.
Les conflits ethniques entre les habitants de Malaita et de Guadalcanal en
1999 et en 2000 ont eu un impact très négatif sur le développement social
et économique du pays. Le gouvernement élu en décembre 2001 tente
de restaurer la paix et de donner une impulsion à la croissance
économique, avec l'aide de la communauté internationale.
Les programmes indicatifs nationaux de Lomé III et IV ont mis l’accent sur
le développement rural en renforçant le secteur des petites exploitations
agricoles, directement en termes de capacité de production et de
bénéfices sur les exportations (cacao, coprah, piments, pêche, palourdes)
et indirectement en rendant l’accès aux marchés plus aisé par le biais
d’investissements dans l'infrastructure rurale.
Population 416.195 (est. de 2000)
En même temps, des efforts ont été accomplis pour améliorer la qualité
des services de santé ruraux et pour former des jeunes afin qu’ils
acquièrent des compétences pouvant servir la vie du village. Le plus
important projet rural est le projet d’infrastructure rurale de Malaita
(7,2 millions €), qui permet d’ouvrir des zones agricoles isolées.
PIB par habitant 440 € (2001)
Langues anglais et pidgin (officielles)
et environ
90 langues autochtones
Export. principales bois, poissons,
huile de palme, graines de cacao, coprah
Devise dollar salomon (SBD)
Taux de change 1 € = 4,91 SBD
(janvier 2002)
Une attention toute particulière est accordée à la jeunesse rurale qui n'a
pas accès à l'enseignement secondaire ou qui ne remplit pas les critères
de sélection. Concrètement, ce projet concerne la fourniture d’une
assistance à un réseau de 42 centres de formation rurale fréquentés par
quelque 3.000 étudiants.
La vie insulaire est toujours liée à la pêche qui fournit des protéines et des
revenus en espèces à une partie de plus en plus importante de la
population rurale. Des projets concernant des entreprises de pêche rurales
visent à créer ou à revitaliser les coopératives de pêche dans les villages
par la fourniture d'équipement de base, l'enseignement de techniques de
pêche plus efficaces et par la création d’un circuit commercial à Honiara.
Les montants substantiels des transferts STABEX dans le cadre du 8e FED
(71 millions € au total) sont principalement attribués à l'éducation (37%)
et aux transports entre les îles (35%).
Les subventions au titre du 9e FED en application de l'accord de Cotonou
vont permettre aux îles Salomon de recevoir 14,5 millions €. Les fonds de
l'enveloppe A (6,7 millions €) financeront pour 85% la poursuite du
programme de microprojets. Le montant de l'enveloppe B s'élève à
7,8 millions €.
Îles Salomon
L'aide de la CE (1975 à 2002)
(subventions en millions €)
Lomé I
Lomé II
Lomé III
Lomé IV
Lomé IVbis
9,90
12,00
15,00
20,90
19,00
2,00
2,00
31,30
6,80
0,43
0,02
Cotonou
Total
Coopération au développement
Sous les première et deuxième conventions de Lomé, l’aide était
essentiellement destinée aux transports, aux communications, à la
préservation des ressources naturelles et au développement rural. La
qualité des communications téléphoniques a été considérablement
améliorée et six pistes d'atterrissage ont été équipées d’instruments d'aide
à la navigation. Les projets de reboisement ont beaucoup progressé tandis
que des microprojets contribuaient au développement rural.
PIN:
-Subvention
-Capital risque
STABEX
2,20
4,20
Aide d’urgence
Appui à l’ajust. structurel
TOTAL
71,00
12,10
16,20
48,73
0,45
0,90
30,17
95,20
| 41
-
4,30
Lignes budgétaires
14,50
(A+B-env.)
91,30
4,00
115,50
0,45
-
4,30
14,50
216,90
1,35
up
Vava'u
Gro
Hunga
V
av
Hakau Fusi
a'
u
Late Island
Ofolanga
Mo'unga'one
Luahoko
Ha'ano
Kao
Tofua Island
Nomuka Group
Hunga Ha'apai
'Atata
'Onevao
Motutapu
Kolonga
NUKU'ALOTA
2
Superficie totale émergée 699 km
(quelque 169 îles, dont 45 sont habitées)
'Atata
Kanatea
Houma
Pea
Mu'a
Kalau
Fua'amotu
Population 98.840 (est. 2000)
Contexte
Langues tongan et anglais
Les habitants du Royaume polynésien de Tonga, juste à l'ouest de la
ligne internationale de changement de jour, sont les premiers au monde
à voir se lever le soleil. Le royaume couvre presque mille fois plus de
mer que de terres. Il se compose de 169 îles dont 45 seulement sont
habitées, et sa superficie totale de terre émergée est légèrement
inférieure à 700 km2. Tonga est formé de quatre principaux groupes
d'îles: Tongatapu, Ha'apai, Vava'u et Niuas.
Export. principales cucurbitacées,
poisson, vanille
PIB par habitant 1.720 € (2000)
Devise pa’anga (dollar tongan – TOP)
Taux de change 1 € = 1,95 TOP
L'agriculture constitue le principal secteur de l’économie. Elle fournit
des moyens d’existence à près des deux tiers de la population et
représente environ un tiers du PIB. Le coprah et les bananes qui
dominaient les exportations dans les années 1970 et 1980, ont cédés
la place aux exportations de courges potirons à destination du Japon,
ainsi qu’aux exportations de vanille et de divers tubercules alimentaires
(manioc, taro et ignames). Une forte dépendance de la courge potiron
dont les performances à l’exportation sont relativement instables, a
conduit à un équilibre précaire de l’économie et à des tentatives de
diversification des cultures d’exportation.
Le potentiel de la pêche est important mais ne représente à l’heure
actuelle que 5% du PIB. Il existe également un secteur industriel limité,
principalement regroupé dans un centre pour petites industries situé
aux alentours de Nuku'alofa.
La beauté naturelle de Tonga et sa société fortement traditionnelle
en font une destination touristique recherchée qui attire chaque année
des dizaines de milliers de visiteurs. Le tourisme emploie environ
1.500 personnes à temps plein et rapporte quelque 10 millions € par an.
Coopération au développement
Tonga
L'aide de la CE (1975 à 2002)
Depuis 1975, les subventions et les prêts s’élèvent à plus de 50 millions €
(Lomé I - Lomé IV). Les fonds du PIN représentent 26,8 millions € et ceux
du STABEX 12 millions €, le solde incluant les bonifications d’intérêts, le
capital risque, les prêts de la BEI et l'aide d'urgence.
(subventions en millions €)
Lomé I
Lomé II
3,20
4,10
Lomé III
Lomé IV
Lomé IVbis
6,50
6,00
7,00
Cotonou
Total
3,70 (A)
32,50
+2,00 (B)
STABEX
Tau
'Ata
'Eua Iki
'Eua Island
Tongatapu
Capitale Nuku'alofa, Tongatapu
Prêts de la BEI + capital risque
Kolonga
Vaini
Superficie totale ZEE 700.000 km2
PIN
NUKU'ALOTA
Tongatapu
g a t a p u G roup
'Onevai
Kolovai
Date d'indépendance 4 juin 1970
Tonumeia
Kelefesia
Hunga Tonga
Ton
Niu 'Aunofo Pt
Fonoifua
Telekivavu'u
'Otu Tolu Group
Teleki Tonga
Mango
i G
ro
Nomuka
Nomuka Iki
Fonuafo'ou
'Uiha
Uanukuhahaki
pa
T ONGA
Ha'afeva
Tungua
'O'ua
'a
Tokulu
Ha
Kotu
Kotu Group
up
Foa
Miniva
Meama
Fotuha'a
Lifuka
Lofanga
Uoleva
-
2,30
3,80
3,70
1,50
11,30
1,20
4,00
4,33
2,02
0,45
12,00
Autres (aide d’urgence, projets ONG
lutte contre le sida, environnement)
0,10
1,40
-
-
0,14
TOTAL
4,50
11,80
14,63
11,72
9,09
42 | Le Pacifique et l’Union européenne
1,64
5,70
57,44
Sous Lomé I, les fonds ont principalement servi à la construction du
quai de Neiafu à Vava'u et au financement du ministère des Travaux
publics pour la fourniture d’équipements d’entretien des routes, la
construction d’écoles, de centres médico-sociaux en région rurale et de
deux petits quais à Ha'apai et à Vava'u. Le reste des fonds a été utilisé
pour financer des études concernant le dragage, le développement du
commerce et des plans pour les ports de pêche de Vava'u et Faua.
Les fonds de Lomé II ont été principalement consacrés au secteur de
la pêche et au lancement de travaux liés à la modernisation de
l'aéroport de Vava'u. Dans le secteur de la pêche, les projets visaient
à encourager les pêcheurs à entreprendre des activités de pêche
commerciale pour répondre à la demande locale. C’est dans cette
optique qu’a été construit le port de pêche de Faua pour les petits
bateaux et que des équipements d'entreposage réfrigéré et de
commercialisation ont été fournis.
Situé dans le nord du royaume, Vava'u est le deuxième groupe d'îles
du pays, tant du point de vue de la population (16.000) que de la
superficie de terres émergées. Grâce à l’abondance de ses ressources
naturelles, Vava’u était considéré comme ayant un meilleur potentiel
agricole et touristique que les autres groupes d'îles. Ce potentiel était
cependant largement inexploité au début de Lomé III. Sous Lomé III et IV,
l'aéroport a été rénové (24 millions €), et les 5 millions € du “programme
de développement de Vava'u” ont permis la fourniture d’équipements
photovoltaïques pour répondre aux besoins en électricité des ménages,
la fourniture d’équipements pour les centres de formation professionnelle,
la construction de centres médico-sociaux, d’un nouveau marché et d’un
bâtiment de mise en quarantaine agricole.
Des projets par la suite ont permis de moderniser la zone urbaine de
Neiafu, en particulier le centre de la ville, d’améliorer les routes et les
installations portuaires ainsi que l’approvisionnement en eau.
L'agriculture, la pêche et le tourisme ont bénéficié des fonds accordés
au titre du 8e FED (Lomé IVbis).
Tonga a reçu 12 millions € sous forme de transferts STABEX pour
compenser les pertes de recettes d'exportation relatives aux bananes, à
la vanille et aux produits de transformation de la noix de coco. Tonga a
également reçu une aide d'urgence en 1977, à la suite d’un tremblement
de terre, puis en 1982, après le passage de l’ouragan Isaac.
Le financement accordé par la BEI a augmenté la capacité de prêt de la
Banque centrale de Tonga auprès des petites et moyennes entreprises.
La programmation des subventions au titre du 9e FED (3,7 millions €
sous forme d’enveloppe A) se concentre sur un programme de soutien
du secteur de l'éducation, principalement pour le groupe d'îles de
Vava’u. Le montant de l’enveloppe B s’élève à 2 millions €.
Nanumea
Lolua
Kulia
Niutao
Nanumanga
Nui
Vaitupu
Asau
Nukufetau
VAIAKU
Funafuti
T UVALU
Te
A
Te Av
a Te
aV
Fuafatu
a Fuag
va
i te
Lap
Amatuku
e
Tepuka
puk
Fualopa
v
Te A
Nukulaelae
Fualifeke
i li V
ili
Funafuti
VAIAKU
ea
Te
Tefala
Falaoingo
Teafuafou
Superficie totale émergée 26 km2
(un groupe d’atolls, huit îles habitées)
Fatato
Vasafua
Fuagea
Date d'indépendance 1 octobre 1978
Fongafale
Lagoon
Av
a Pu
Funangongo
Funamanu
a Pua
Superficie totale ZEE 757.000 km2
Falefatu
Mateika
Funafara
Capitale Funafuti
Telele
Contexte
Tuvalu est l'un des plus petits et des plus éloignés des pays ACP du
Pacifique. Ses neuf atolls coralliens s'étendent sur 560 km et nulle part
l’altitude ne dépasse les cinq mètres au-dessus du niveau de l’océan.
En raison de la nature du terrain des atolls, il n'y a aucune rivière et le
sol n’est pas fertile. Bien qu’il existe quelques produits locaux tels que
la noix de coco, la banane et le fruit de l’arbre à pain, le pays dépend
très fortement des importations pour couvrir ses besoins de base. Ses
exportations sont extrêmement limitées: le coprah et les timbres. Tuvalu
perçoit cependant un revenu important provenant de la vente de son
nom de domaine internet “.tv”.
Avec son immense zone économique exclusive – presque 30.000 fois
la taille de sa superficie de terres émergées – le pays possède un
potentiel considérable dans le secteur de la pêche. Même si Tuvalu ne
dispose actuellement ni de ressources financières ni de ressources
humaines suffisantes pour développer ce secteur de manière
indépendante, il obtient des recettes par l’octroi de licences aux navires
étrangers qui pêchent dans ses eaux territoriales. Ses autres sources
de revenus incluent les mandats envoyés par les nombreux Tuvaluans
qui travaillent à l'étranger.
Les habitants de Tuvalu sont des Polynésiens mais jusqu’à leur
accession à l'indépendance en 1978, leurs îles étaient regroupées au
nord avec celles de leurs voisins micronésiens, pour former les îles
Gilbert et Ellice. Sur les 9.900 habitants que compte la population de
Tuvalu, près de 4.000 vivent dans ou autour de la capitale, Funafuti.
Coopération au développement
Depuis son indépendance en 1978, Tuvalu s’est vu attribuer – de Lomé I
à Lomé IV – des subventions pour un montant de 6,8 millions € ainsi
qu’une assistance de 4,4 millions € de la Banque européenne
d'investissement. Sous Lomé I, les fonds alloués (600.000 €) ont été
utilisés pour fournir des équipements dans le secteur de l'énergie et
pour des programmes de microprojets visant à améliorer les
installations d’entreposage du coprah et l'accès à l'eau potable.
Population 9.900 (est. 2000)
Sous Lomé II, ces deux projets (la centrale électrique de Funafuti et les
programmes aux microprojets) se sont poursuivis, de pair avec deux
nouveaux projets: la rénovation du système électrique et un programme
de protection du littoral destiné à prévenir l'érosion en construisant des
défenses côtières sur toutes les îles. Les digues à base de corail
s’étaient en fait avérées insuffisantes par le passé. Une protection était
essentielle dans la mesure où la population se trouve concentrée dans
les régions rurales du littoral et produit ses principales cultures de base
(taro et pulaka) sur des terres qui sont inondables par la mer.
Langues tuvaluan et anglais
Export. principales timbres, coprah
PIB par habitant 920 € (2000)
Devise dollar australien (AUD)
Taux de change 1 € = 1,74 AUD
(janvier 2002)
Les projets sous Lomé III mettaient l’accent sur l'infrastructure
économique. 70% des ressources ont ainsi été affectées à la poursuite
du programme de protection du littoral, et 30% à la production
d'électricité. Dans le secteur de l'énergie, les fonds ont été utilisés pour
fournir de l'énergie solaire nécessaire à l'éclairage domestique des îles
plus reculées et pour améliorer le réseau d'approvisionnement en
électricité de l'île principale.
La majeure partie des subventions octroyées sous Lomé IV a été
consacrée à un programme d'importation de combustibles visant à
soutenir la balance des paiements et la réalisation d’objectifs
budgétaires du gouvernement, principalement dans les secteurs de la
santé et de l’éducation. Les écoles primaires de deux îles éloignées ont
également été rénovées. Les subventions octroyées sous Lomé IVbis
étaient destinées à des projets dans les secteurs de l'environnement et
de l’éducation.
Tuvalu a reçu des transferts STABEX pour un montant total de 485.256 €
afin de compenser les pertes de revenus sur le coprah. Dans le cadre
du 9e FED, Tuvalu a perçu 4 millions € dont 3,3 millions € sous forme
d'enveloppe A (destinés au développement du secteur social) et
0,3 million € sous forme d'enveloppe B.
Tuvalu
L'aide de la CE (1975 à 2002)
(subventions en millions €)
Lomé I
Lomé II
Lomé III
Lomé IV
Lomé IVbis
Cotonou
Total
PIN
0,60
1,00
2,00
1,30
1,90
4,00
10,80
STABEX
0,17
0,14
0,14
0,03
0,00
0,48
0,02
0,00
0,02
1,35
1,90
Aide d’urgence
TOTAL
0,77
1,14
2,14
| 43
4,00
11,30
Hiu
Torres
Islands
Vot Tandé
Tégua
Loh
Toga
BANKS/TORRES
Uréparapara
Mota Lava
Vanua
Lava
Banks
Islands
Sola
Santa María Island
Mere Lava
Cabo Nahoi
AOBA/MAÉWO
SANTO/MALO
Maéwo
Espíritu Santo
Longana
Luganville
Pass. Lolvavana
Aoba
Loltong
Malo
Pentecost Island
PENTECOST
Lakatoro
Ambrym
MALAKULA
AMBRYM
Eas
Malakula
Liro
PAAMA
Ringdove
ÉPI
Épi
Morua
VANUATU
Shepherd
Islands
SHEPHERD
Éfaté
ÉFATÉ
C. Nahoi
Wunpuko
PO
R
T-
V IL
Espíritu Santo
C. Enangiang
A
C. Quiros
Date d’indépendance 30 juillet 1980
Tanna
Sakao
Big
Bay
Erromango
TAFEA
Superficie totale émergée 12.189 km2
(12 grandes îles et plus de 70 petites)
Waisisi
Port-Olry
Hog Harbour
Malao
O
19 30S
TAFEA
Ireupuow
Lenakel
Yewao Pt
Lataro
Isangel
Tanna
SANTO/MALO
Wusi
Isangel
Maeva
Tanafo
Aese
Superficie totale ZEE 680.000 km2
Luganville
Yanuwao Pt
Narango
Tasiriki
C. Lisburn
Aore
Tasmalum
Anatom
Capitale Port-Vila
Tsinoitariv Pt
Tutuba
Araki
Malo
Population 197.000 (est. 2000)
Contexte
Coopération au développement
Langues anglais, français, bichlamar
ainsi qu’environ 100 langues indigènes
La République de Vanuatu, un archipel d’environ 80 îles, couvre une superficie
de terres émergées à peine supérieure à 12.000 km2 et une zone
économique exclusive de quelque 680.000 km2. Sa population est en grande
majorité mélanésienne. 25% des habitants sont concentrés dans les deux
plus grandes villes: Port-Vila, la capitale, dans l’île Vaté (Efate) et Luganville
dans l’île Espiritu Santo. En raison de la migration vers la capitale, l’île Vaté
possède le taux de croissance démographique le plus rapide du pays.
Vanuatu s’est vu attribuer 2,8 millions € sous Lomé I et 4,5 millions € sous
Lomé II. L’aide programmable était principalement destinée à financer des
projets de développement dans les zones rurales. Un projet de
développement de la noix de coco (2,1 millions €) a été mis au point pour
encourager les petits producteurs à rajeunir leurs plantations, en cultivant
de nouvelles variétés et en remplaçant les arbres non productifs. Dans le
secteur de la pêche, de nombreux petits projets ont été lancés à l’échelle
des villages. Un soutien supplémentaire a été affecté au secteur de
l’élevage ainsi qu’à des programmes de microprojets.
Exportations principales coprah, bœuf,
rondins de bois
PIB par habitant 1.100 € (2000)
Devise vatu (VUV)
Taux de change 1 € = 129,67 VUV
Bien que plus de 100 langues soient parlées dans les îles, le bichlamar est la
langue véhiculaire et le français et l’anglais sont les langues officielles, utilisées
dans les écoles, l’administration et l’économie dans son ensemble. Vanuatu a
accédé à l’indépendance en 1980, après avoir été administré, depuis 1906,
comme un condominium anglo-français, les Nouvelles-Hébrides.
L'agriculture représente de loin le premier secteur de l’économie. Comme
dans d'autres pays insulaires du Pacifique, la culture commerciale
traditionnelle, le coprah, a souffert de l'effondrement des prix du marché
mondial ces dernières années. Le secteur de l’élevage est également
important, tant pour le marché intérieur et que pour celui des exportations.
Le pays exporte aussi du cacao, des rondins de bois et de la vanille. La
pêche génère des revenus sous forme d’octroi de licences ajoutés aux
revenus provenant des petites entreprises de pêche. Une grande partie de
la surface de Vanuatu est, en outre, recouverte de forêts naturelles qui
fournissent des avantages potentiels au pays lorsque leur exploitation est
réalisée sur des bases durables.
Vanuatu
L'économie officielle est dominée par les services, incluant les services
publics, le tourisme (un secteur en croissance) et un centre financier
offshore. Le pays possède également une petite industrie manufacturière
(principalement orientée vers la transformation des produits importés).
L'aide de la CE (1975 à 2002)
(subventions en millions €)
Lomé I
PIN
2,80
Prêts BEI – capital risque
STABEX
Lomé II
4,50
Lomé III
6,70
Lomé IV
7,60
2,00
0,70
8,90
19,30
2,60
Ajustement structurel
Aide d’urgence
0,10
0,60
Cofinancement avec les OGN
Lomé IVbis
10,50
Cotonou
Total
11,00
43,10
5,00
7,00
0,65
32,15
1,60
1,60
0,14
0,84
0,29
0,29
Ligne budgétaire pour:
- foresterie tropicale
0,27
- droits de l’homme
0,55
TOTAL
3,50
15,50
26,60
10,49
18,71
44 | Le Pacifique et l’Union européenne
0,27
0,55
11,00
85,80
Le développement rural constituait la priorité sous Lomé III. Dans le
domaine de la coopération culturelle, un projet a financé l’exécution d’un
recensement des sites culturels et historiques, destiné à inventorier le
riche patrimoine culturel et archéologique du Vanuatu. Sous Lomé IV,
l’accent s’est déplacé vers l'infrastructure. Les projets principaux visaient,
pour l’un, à construire ou améliorer des routes principales dans six îles et,
pour l’autre, à rénover 46 écoles primaires. Un projet financé par le 8e FED
contribue à augmenter le nombre et la qualité des écoles secondaires de
premier cycle dans les zones rurales et à construire une bibliothèque
destinée au corps professoral.
La BEI a fourni des fonds d’une valeur de 2 millions € à la Banque de
développement de Vanuatu, sous forme de capital risque et pour lui permettre
de consentir des prêts aux petits producteurs. Les paiements STABEX
s’élèvent à un total de 32,15 millions €, principalement pour compenser les
pertes de revenus d’exportation sur le coprah. Une aide d'urgence, pour un
montant total de 834.000 €, a été accordée à la suite des six cyclones
survenus entre 1985 et 1993 et de l'éruption volcanique en 2001.
Un financement a été octroyé en 1998-1999 pour l'assistance technique
au bureau du “médiateur” de Vanuatu. Le secteur forestier a bénéficié de
projets visant à encourager une industrie forestière durable à petite échelle
(scieries) et d’une étude identifiant les possibilités d’investissement du
secteur privé dans le développement forestier. Un projet de sensibilisation
des propriétaires fonciers et de reboisement a été lancé en mars 2001
pour une durée de trois ans.
Dans le cadre du 9e FED, Vanuatu a perçu 15,3 millions €, dont 12 millions €
sous forme d'enveloppe A et 3,3 millions € sous forme d'enveloppe B. Les
projets se concentreront sur le développement des ressources humaines.
Ile
Ile s
e
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M
rq
Ma
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Récifs de
l'Astroballe
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Iles
Gambier
Ilots de Bass
Ile des Pins
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Polynésie française
Nouvelle-Calédonie
PAYS ET TERRITOIRES D ' OUTRE - MER (PTOM) –
R ÉGION DU PACIFIQUE
Depuis sa création, l'UE a fourni une assistance à ses “Pays et
territoires d'outre-mer” (PTOM). Dans le Pacifique, trois de ces
territoires relèvent de l’administration française: la Nouvelle-Calédonie,
la Polynésie française et Wallis et Futuna, tandis qu’un territoire est
sous administration britannique: Pitcairn.
Les trois territoires français sont faiblement peuplés – la NouvelleCalédonie compte 205.000 habitants, Wallis et Futuna 14.000 et la
Polynésie française 225.000. Leurs économies dépendent fortement
des transferts en provenance de France métropolitaine. Wallis et Futuna
est encore essentiellement une économie de subsistance et dépend du
financement français pour son infrastructure et ses dépenses
ordinaires.
L’économie de la Polynésie française s’est trouvée transformée par plus
de 30 années de transferts en provenance de la France, liés aux
activités militaires et nucléaires françaises dans le territoire. Etant
donné la fin de ces activités et des transferts associés, et un énorme
déséquilibre de sa balance commerciale, le territoire est aujourd’hui,
avec l’aide de la France, en phase de restructuration de son économie
et de développement de son potentiel économique.
La population de Pitcairn, seul PTOM britannique du Pacifique, compte
environ 50 habitants. Les PTOM reçoivent des subventions individuelles
et régionales du Fonds européen de développement, incluant l'aide non
programmable, telle que l'aide d’urgence en cas de cyclone.
Nouvelle-Calédonie
Dans le passé, le programme de coopération de l'UE a fourni une
contribution à des secteurs tels que l'agriculture, les transports, l'énergie
et la formation. Avec un total de subventions de 12,5 millions € pour la
période 1990-1995, l'aide a été allouée au développement de
l'infrastructure économique et sociale, au développement des
ressources humaines et à la diversification économique.
Un certain nombre d’activités sont en outre prévues pour favoriser le
développement des ressources humaines: un soutien est accordé en
particulier à une école de commerce, gérée par la Chambre de
commerce, ainsi qu’à la formation professionnelle. La NouvelleCalédonie a également profité du SYSMIN, un mécanisme spécial prévu
pour les PTOM (et pour les pays ACP) dont le secteur minier occupe
une place importante dans l’économie.
Les subventions octroyées à la Nouvelle-Calédonie pour la période
1995-2000 s’élevaient à 15,8 millions €, utilisés pour le développement
de l'infrastructure, la rénovation partielle de l'environnement urbain, la
construction d’équipements de pêche, une chaîne du froid pour les
produits alimentaires à Nouméa. Les autorités ont présenté une requête
pour une intervention SYSMIN au titre du 8e FED, qui a été considérée
comme éligible lors de l'étude de faisabilité. Le montant de 2,5 millions €
peut être alloué au secteur minier au profit des activités de formation
ainsi que dans le cadre d’activités environnementales et de prospection.
Polynésie française
L'aide sous forme d’un montant de 13,1 millions €, pour la période
1990-1995, ciblait essentiellement les ressources biologiques marines,
avec un soutien continu à l'industrie de la perle noire, principale source
d’exportations du pays. L’assistance s’est également concentrée sur le
développement d'une flotte de thoniers et sur l'environnement, dont la
préservation est indispensable pour le maintien et le développement du
tourisme, lequel rapporte également au pays d’importantes recettes.
Dans ce domaine, un grand projet de réseau d'égouts en milieu urbain
a été mis en œuvre sur l'île de Tahiti.
Le montant des subventions octroyées à la Polynésie française, pour la
période 1995-2000, s’est élevé à 14,1 millions €, qui ont permis de
soutenir un programme d'amélioration de l’environnement à Bora-Bora,
le développement du secteur de la perle et un fonds général d'études.
| 45
Iles Wallis
Vailala
Ile Uvea
Mata Utu
Mala'efo'ou
Young's Rock
y
y Ba
unt
Bo Adam's Rock
Adamstown
Point Christian
St Paul's
The Rope
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Il e
s
Ile Futuna
Sigave
or
Alo
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Ile Alofi
Wallis
et Futuna
Pitcairn
Nukuloa
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Vailala
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Ile Futuna
Lano
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Nuku
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Poi
Sigave
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Ho
Mata Utu
Tepa
Ile Alofi
Halalo
Mala'efo'ou
Nukuatea
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Ile Faioa
Iles W
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Ho
n
Wallis et Futuna
Les projets d'infrastructure ont absorbé la majeure partie de l'aide fournie.
Des projets antérieurs ont porté sur l’extension des quais de Wallis,
l'électrification de Futuna ainsi que certains travaux routiers. Les
4,6 millions € octroyés pour la période de 1990-1995 ont été
principalement investis dans le développement de l'infrastructure
économique, notamment l’amélioration et la construction de routes.
Le montant des subventions accordées à Wallis et Futuna pour la période
1995-2000 atteint 6,4 millions destinés à couvrir le développement de
l'infrastructure maritime et la préservation de l’environnement.
Pitcairn
Les premières subventions octroyées à Pitcairn, pour la période 19952000, s’élèvent à 0,35 million € et servent à financer la construction
de routes.
PTOM – Région du Pacifique
L'aide de la CE (1975 à 2002)
(subventions en millions €)
4e FED
5e FED
6e FED
7e FED
8e FED
Total
Nouvelle-Calédonie
3,30
7,30
7,85
12,50
15,80
46,75
Polynésie française
3,10
6,40
8,25
13,10
14,10
44,95
Wallis et Futuna
2,40
2,50
3,75
4,6
6,40
19,65
-
1,10
4,10
5,40
10,60
Pitcairn
Programmes régionaux
0,35
0,35
STABEX (Polynésie française)
3,917
0,933
4,85
SYSMIN (Nouvelle-Calédonie)
0,80
0,023
0,82
0,25
0,335
0,10
0,10
Aide d’urgence
- Nouvelle-Calédonie
0,085
- Wallis et Futuna
Prêts de la BEI
Nouvelle-Calédonie
2,00
- Capital risque
- Ressources propres
1,00
3,00
7,00
6,00
4,00
10,00
5,00
13,00
Polynésie française
- Capital risque
1,50
3,00
5,00
- Ressources propres
0,85
4,00
7,00
5,00
5,00
15,35
21,00
Bonifications d’intérêts (total
2,02
0,87
2,18
0,57
5,64
25,82
42,62
59,08
49,22
193,39
PTOM français du Pacifique)
TOTAL
46 | Le Pacifique et l’Union européenne
16,65
Abréviations
ACP
Pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique
FFA
Agence des pêches du Forum
AGCS
Accord général sur le commerce des services
FMI
Fonds monétaire international
APE
Accord de partenariat économique
INTERREG
Programme de coopération interrégionale
de l’UE
APEC
Organisation de coopération économique
Asie-Pacifique
MSG
Groupe de pays mélanésiens “Fer de lance”
APEID
Alliance des petits États insulaires en
développement
BEI
Banque européenne d’investissement
CDE
Centre pour le développement de l'entreprise
CE
Commission européenne
CECA
Communauté européenne du charbon et de
l'acier
CORP
Conseil des organisations régionales du
Pacifique
CPS
Secrétariat de la Communauté du Pacifique
DOM
Départements d’outre-mer associés à l’UE
DRH
Développement des ressources humaines
DSAP
Programme de développement d’une agriculture
durable dans le Pacifique
EBA
Initiative commerciale “Tout sauf les armes”
EBAS
Programme communautaire d'assistance
technique aux entreprises des pays ACP
ECHO
Office d’aide humanitaire de l’Union européenne
EFM
États fédérés de Micronésie
EM
États membres (UE)
FED
Fonds européen de développement
FEMM
Réunion des ministres de l’Économie du Forum
des îles du Pacifique
NU
Nations unies
OECS
Organisation des États Caraïbes de l’Est
OMC
Organisation mondiale du commerce
PTOM
Pays et les territoires d'outre-mer associés
à l’UE
RIM
République des îles Marshall
SOPAC
Commission océanienne de recherches
géoscientifiques appliquées
SP
Protocole sur le sucre
SPARTECA
Accord régional de commerce et de coopération
économique pour le Pacifique Sud
SPTO
Organisation du tourisme du Pacifique Sud
ONG
Organisation non gouvernementale
STABEX
Système de stabilisation des recettes
d’exportation des produits agricoles de base
PACER
Accord du Pacifique pour des relations
économiques plus étroites
SYSMIN
Facilité financière spéciale pour les produits
miniers
PEID
Petits États insulaires en développement
UE
Union européenne
PESC
Politique étrangère et de sécurité commune
UNCLOS
Conférence des Nations unies sur le droit
de la mer
PICTA
Accord commercial des pays insulaires
du Pacifique
PIDP
Programme de développement des îles
du Pacifique
UPS
Université du Pacifique Sud
ZEE
Zone économique exclusive
PIN
Programme indicatif national
PIR
Programme indicatif régional
PMDEI
Pays les moins développés, enclavés
et insulaires
PME
Petites et moyennes entreprises
PNG
Papouasie-Nouvelle-Guinée
PPPH
Pays pratiquant la pêche hauturière
PROE
Programme régional océanien de
l’environnement
PRO€INVEST
Promotion des investissements étrangers directs
| 47
Sites utiles
Agence des pêches du Forum
(FFA):
http://www.ffa.int
Banque européenne d’investissement:
http://www.eib.org
Alliance des petits États insulaires
en développement (APEID):
http://www.sidsnet.org/aosis
Centre pour le développement de l'entreprise
(CDE):
http://www.cde.int
Commission océanienne de recherches
géoscientifiques appliquées (SOPAC):
http://www.sopac.org.fj
Communauté et Marché commun des Caraïbes
(CARICOM):
http://www.caricom.org
École de médecine de Fidji:
http://www.fsm.ac.fj
Commission européenne:
http://europa.eu.int/comm
DG Commerce:
http://europa.eu.int/comm/trade
DG Développement:
http://europa.eu.int/comm/development
DG Pêche:
http://europa.eu.int/comm/fisheries
DG Presse et Communication:
http://europa.eu.int/comm/press_room
DG Relations extérieures:
http://europa.eu.int/comm/external_relations
ECHO:
http://www.europa.eu.int/comm/echo
Organisation du tourisme du Pacifique Sud
(SPTO):
http://www.tcsp.com
Programme communautaire d'assistance technique
aux entreprises des pays ACP (EBAS):
http://www.ebas.org
Programme de développement des îles
du Pacifique (PIDP):
http://www.eastwestcenter.org/pidp-ab.asp
Programme régional océanien de l’environnement
(PROE):
http://www.sprep.org.ws
Secrétariat de la Communauté du Pacifique
(CPS):
http://www.spc.org.nc
Secrétariat du Forum des îles du Pacifique:
http://www.forumsec.org.fj
Secrétariat général du Groupe des États d'Afrique,
des Caraïbes et du Pacifique (ACP):
http://www.acpsec.org
Université du Pacifique Sud (UPS):
http://www.usp.ac.fj
EuropeAid:
http://www.europa.eu.int/comm/europeaid
Office des publications:
http://publications.eu.int/general
Société de l’information (INFSO):
http://europa.eu.int/information_society
-------------Agences de développement
dans les États membres
Allemagne:
Bundesministerium für wirtshaftliche
Zusammenarbeit und Entwicklung
http://www.bmz.de
Deutsche Gesellschaft für Technische
Zusammenarbeit (GTZ)
http://www.gtz.de
Autriche:
Austrian Development Co-operation
(ADC)
http://www.bmaa.gv.at
Belgique:
Direction générale de la Coopération
internationale (DGIC)
http://www.dgic.be
--------------Banque mondiale:
http://www.banquemondiale.org
Fonds monétaire international (FMI):
http://www.imf.org
Organisation de coopération et de développement
économiques (OCDE):
http://www.oecd.org
Organisation des Nations unies (ONU):
http://www.un.org
Organisation mondiale du commerce (OMC):
http://www.wto.org
Danemark:
Danish International Development Assistance
(DANIDA)
http://www.um.dk/danida
Espagne:
Agencia Española de Cooperación Internacional
(AECI)
http://www.aeci.es
Finlande:
Finnish Department of International Development
Co-operation (FINNIDA)
http://global.finland.fi
48 | Le Pacifique et l’Union européenne
France:
Agence française de développement
(AFD)
http://www.afd.fr
Haut Conseil de la Coopération internationale
(HCCI)
http://www.hcci.gouv.fr
Grèce:
Ministère des affaires étrangères
http://www.mfa.gr/english/index.html
Irlande:
Irish Aid – Department of foreign affairs
http://www.irlgov.ie/iveagh/irishaid
Italie:
Ministère des affaires étrangères
http://www.esteri.it
Luxembourg:
Agence luxembourgeoise pour la Coopération
au Développement (Lux-Development)
http://www.lux-development.lu
Pays-Bas:
Ministerie van Buitenlandse Zaken
http://www.minbuza.nl
Portugal:
Instituto da Cooperação Portuguesa
(ICP)
http://min-nestrangeiros.pt/mne/portugal/icoop/
Royaume-Uni:
Department for International Development
(DFID)
http://www.dfid.gov.uk
Suède:
Swedish International Development
Co-operation Agency (SIDA)
http://www.sida.se
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• Vanuatu
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• Kiribati
• Îles Marshall
• États Fédérés de Micronésie
• Nauru
• Niue
• Palau
• Tonga
• Tuvalu
• Samoa
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• Nouvelle-Calédonie
• Pitcairn
• Polynésie française
• Wallis et Futuna
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