NOUVELLE-CALÉDONIE (Bureau) P.O. Box 1100 98845 Nouméa Cedex Tél.: (687) 27.70.02 Fax: (687) 28.87.07 E-mail: [email protected] SAMOA (Bureau) P.O. Box 3023 Apia Tél.: (685) 20.070 Fax: (685) 24.622 E-mail: [email protected] PAPOUASIE-NOUVELLE-GUINÉE (Délégation) P.O. Box 76 Port Moresby Tél.: (675) 321.3544/321 Fax: (675) 321.7850 E-mail: [email protected] Site web: http://[email protected] Autres accréditations: • Îles Salomon • Vanuatu VANUATU (Bureau) P.O. Box 422 Port-Vila Tél.: (678) 22.501 Fax: (678) 23.282 E-mail: [email protected] ÎLES SALOMON (Bureau) P.O. Box 844 Honiara Tél.: (677) 21.575 Fax: (677) 23.318 E-mail: [email protected] NH-45-02-183-FR-C FIDJI (Délégation) Private Mail Bag, G.P.O., Suva Tél.: (679) 331.36.33 Fax: (679) 330.03.70 E-mail: [email protected] Autres accréditations: • Îles Cook • Kiribati • Îles Marshall • États Fédérés de Micronésie • Nauru • Niue • Palau • Tonga • Tuvalu • Samoa Également responsable pour: • Nouvelle-Calédonie • Pitcairn • Polynésie française • Wallis et Futuna DÉVELOPPEMENT De plus amples informations peuvent être obtenues auprès des délégations ou des bureaux de la Commission européenne dans les pays suivants: Le Pacif ique et l’Union européenne Commission européenne Luxembourg: Office des publications officielles des Communautés européennes 2002 — 48 p. — 29,7 x 21cm ISBN 92-894-3972-6 Commission européenne Direction générale du Développement Adresse postale: rue de la Loi, 200 – B-1049 Bruxelles (Belgique) Adresse bureau: rue de Genève, 12 – B-1140 Bruxelles (Belgique) Fax: + 32 2 299 25 25 E-mail: [email protected] Internet: http://europa.eu.int/comm/development OFFICE DES PUBLICATIONS OFFICIELLES DES COMMUNAUTÉS EUROPÉENNES L-2985 Luxembourg COMMISSION EUROPÉENNE DE 114 AOÛT 2002 Publié par la Commission européenne. Les informations contenues dans cette brochure ne reflètent pas nécessairement les positions officielles de l’Union européenne. Ni la Commission européenne, ni aucune personne agissant pour le compte de celle-ci n’est responsable de l’utilisation qui pourrait être faite des informations qui suivent. L’utilisation du texte, en tout ou en partie, est autorisée moyennant mention de la source. Luxembourg: Office des publications officielles des Communautés européennes, 2002. ISBN 92-894-3972-6 © Commission européenne, 2002 Consultants: Strat&Com – Production: Mostra! Communication Remerciements à la SOPAC pour leur collaboration et à la SPTO pour les photos en pages 2, 3, 16, 20, 26, 31, 35, 38, 39, 40, 43 et sur la couverture. © Photos: EC Audiovisual Library, DG DEV, Caroline Yacoe, Father Bernie Miller, Christopher Reiner, Photo News (Luc Marescot / Nico Vereecken / Remi Benali / Du Boisberranger / Michael Mc Coy / Giboux). Imprimé en Belgique. PRÉFACE D’un point de vue historique et culturel, les îles du Pacifique et l'Europe entretiennent d’étroites relations depuis le 16e siècle. A l’heure actuelle, les îles du Pacifique et l'Union européenne partagent bon nombre de valeurs fondamentales. Pour les États nouvellement indépendants du Pacifique, cela s’est traduit par des programmes étendus et substantiels de coopération et par de l'aide humanitaire, dès 1975, quand les premiers pays ont adhéré à la convention de Lomé. Je pense que ces 27 dernières années d'efforts soutenus ont largement contribué à la préparation d’un terrain favorable qui va nous permettre de relever, ensemble, les défis politiques, économiques et sociaux du 21e siècle. Tout d'abord, au niveau politique, je suis ravi qu’après des années de dissensions, la paix soit revenue à Bougainville. Il est toutefois inquiétant que des conflits ethniques aient surgi dans les îles Salomon et qu'il y ait eu un autre coup d’État aux Fidji. Dans le contexte d’un dialogue politique accru UE-ACP prévu par l'accord de Cotonou, la Commission soutient les initiatives locales de restauration de la paix et de réconciliation, via notamment sa ligne budgétaire “Démocratie et Droits de l'homme”. Au niveau économique, l'Union européenne reste fortement engagée à contribuer au développement durable et équitable du Pacifique. Nous, membres de l'Union européenne, croyons que la croissance économique est la clé de l'éradication de pauvreté, et que le commerce et l'intégration économique sont un des vecteurs les plus efficaces de croissance économique. Nous sommes donc prêts à assister les îles du Pacifique dans leurs efforts d’intégration entre elles et, progressivement, dans l'économie mondiale. Au niveau social, l'accès à l'enseignement et aux services de santé pour tous, que ce soit pour les habitants des montagnes éloignées de Papouasie-Nouvelle-Guinée ou ceux des îles éparpillées de Kiribati, soutient l'objectif de croissance économique durable. Il n’est donc guère surprenant que le développement des ressources humaines soit un thème récurrent tant dans les documents de stratégie régionale que dans ceux de stratégie par pays, documents qui détermineront l'utilisation des programmes indicatifs du 9e Fonds européen de développement. Pour bénéficier de ces nouvelles opportunités, les îles du Pacifique doivent privilégier l'exploitation durable et respectueuse de l’environnement de leurs terres et de leurs ressources océaniques, que ce soit en matière d’agriculture, de minéraux, de sylviculture ou de pêche. Cette fois encore, le partenariat a un rôle à jouer. Prenons l’exemple de la pêche. L'Union européenne est engagée dans le secteur de la pêche dans le Pacifique, non seulement par son soutien, passé et en cours, à des projets de recherche et de développement menés par le Secrétariat général de la Communauté du Pacifique et par l’Organisme des pêches du Forum du Pacifique mais, plus récemment, par la présence dans la région de nombreux bateaux de pêche de l'UE. En mai 2001, l'UE a adopté un mandat permettant l’ouverture de négociations avec les pays ACP en vue de conclure des accords concernant la pêche au thon. Le premier accord de ce type a été passé avec Kiribati le 9 juillet 2002. L’UE a également exprimé un vif intérêt à devenir membre à part entière de la Convention relative à la conservation et la gestion des stocks de poissons grands migrateurs du Pacifique central et occidental. Je suis totalement convaincu que le partenariat de Cotonou nous permettra d'intensifier et d'enrichir notre dialogue. La participation active et responsable de tous les acteurs de la société du Pacifique, y compris le secteur privé et la société civile, devrait renforcer notre coopération et notre cohésion politiques, économiques et sociales. En ce moment crucial, où les négociations de partenariat économique sont sur le point de débuter et où les nouvelles enveloppes du 9e FED vont sous peu être allouées, j'attends avec impatience la multiplication des échanges et des contacts avec les habitants de cette si belle et chaleureuse partie du monde. | 1 Poul Nielson Commissaire européen responsable du Développement TABLE DES MATIÈRES 3 Introduction 19 L'Union européenne et le Pacifique – un partenariat régional fort 4 L'Union européenne 4 4 4 5 5 5 6 Unis dans la paix et la prospérité Les institutions La monnaie unique La politique étrangère et de sécurité commune de l’UE L’élargissement La Commission européenne Les trois piliers 19 19 22 Un passé de coopération productive L’UE soutient l'intégration et la coopération régionales L’élargissement de la coopération – les PTOM 23 Instruments de coopération 7 L'Union européenne sur la scène internationale 23 23 24 24 25 25 Relations commerciales Assistance financière et technique Une stratégie pour le développement du secteur privé Le rôle de la Banque européenne d'investissement CDE – un impact positif sur les PME Aide humanitaire et atténuation des catastrophes 7 Les relations extérieures de l'UE 27 Coopération avec les États ACP du Pacifique 8 L'accord de partenariat UE-ACP – Cotonou 8 8 8 8 8 9 9 Réduction et, à terme, éradication de la pauvreté Dialogue politique et participation renforcée Prévention des conflits et construction de la paix Dispositions pour les États insulaires Un nouvel esprit de coopération au développement Les instruments Coopération économique et commerciale 11 Une coopération basée sur une région diversifiée 11 11 12 12 13 13 13 14 17 17 18 La “tyrannie de la distance” Des États insulaires vulnérables Des niveaux de développement social et économique inégaux Questions cruciales en matière d’environnement Une première mondiale Forêts menacées De nouveaux membres renforcent la cohésion dans la région Une structure régionale jeune mais solide Dialogue permanent avec les autres régions Renforcement des relations commerciales Défis de politique intérieure 28 29 31 32 33 34 35 36 37 40 41 42 43 44 Les îles Cook Fidji Kiribati Les îles Marshall Les États fédérés de Micronésie Nauru Niue Palau Papouasie-Nouvelle-Guinée Samoa Les îles Salomon Tonga Tuvalu Vanuatu 45 Coopération avec les pays et les territoires d'outre-mer (PTOM) 45 Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Wallis et Futuna, Pitcairn 47 Abréviations 48 Sites utiles 2 | Le Pacifique et l’Union européenne INTRODUCTION L es empreintes historiques laissées par l’Europe dans le Pacifique sont des rappels constants de sa longue association avec la région. Des citoyens espagnols, français, allemands et britanniques ont marqué de manière indélébile les civilisations des peuples du Pacifique. Même si la fin de la Seconde Guerre mondiale a vu une diminution de l’influence européenne, l'émergence de la Communauté européenne au début des années 1960 a ouvert une nouvelle ère de partenariat et de coopération. La région du Pacifique couvre une vaste zone qui compte des pays très différents: des pays développés, tels que le Japon, l’Australie et la Nouvelle-Zélande; des pays de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE) comme les Philippines et l'Indonésie sur le pourtour du Pacifique; des pays insulaires indépendants du Pacifique dont certains entretiennent toujours des relations privilégiées avec les ÉtatsUnis ou la Nouvelle-Zélande, ainsi que certains pays et territoires d'outre-mer français et britanniques (PTOM). En 1975, la Communauté européenne a signé un accord de coopération, la convention de Lomé, avec un groupe de pays indépendants d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), parmi lesquels Fidji, Tonga et Samoa. Cinq ans plus tard, la PapouasieNouvelle-Guinée, les îles Salomon, Tuvalu, Kiribati et Vanuatu ont rejoint le groupe ACP au moment de leur accession à l’indépendance. La signature de l'accord de partenariat ACP-UE à Cotonou en juin 2000 (l'accord de Cotonou) a fait passer le nombre des pays ACP du Pacifique de huit à quatorze, y incluant quatre pays micronésiens du Pacifique central – la République des îles Marshall, les États fédérés de Micronésie, la République de Nauru et la République de Palau – et deux pays polynésiens du Pacifique Sud – les îles Cook et Niue. En tant que signataires de l'accord de Cotonou, ces quatorze États ACP du Pacifique ont droit à des aides et à un certain nombre d'avantages commerciaux dans leurs relations avec l'UE. Il en va de même pour les pays et les territoires d'outre-mer (PTOM) français (Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Wallis et Futuna) et britannique (Pitcairn). L'Union européenne États ACP du Pacifique Pays 15 14 Population 369.000.000 7.090.000 Région terrestre 3.243.000 km2 527.900 km2 Zone économique exclusive 5.000.000 km2 20.000.000 km2 PIB moyen par habitant 23.000 € 1.000 € Exportations principales Acier, véhicules, machines, Sucre, huile de palmier, café, or, substances chimiques, cuivre, bois, pétrole, poissons, denrées alimentaires coprah En ce qui concerne le commerce, l'Union européenne continue à offrir un accès préférentiel aux pays ACP du Pacifique dans le cadre de l’initiative “Tout sauf les armes” (EBA) et de l’accord de Cotonou, et représente un marché important pour les exportations. Dans l’ensemble, la balance commerciale est très largement en faveur des pays ACP du Pacifique. Les dispositions spéciales relatives au sucre (à travers le protocole sur le sucre) et les compensations pour les pertes sur les exportations d'autres marchandises (grâce à l’ancien système STABEX) ont sensiblement contribué au fil des années aux recettes commerciales des États du Pacifique. L'UE a mis en application un programme substantiel de coopération financière et technique: quelque 1.330 millions € ont déjà été transférés aux pays ACP du Pacifique et aux PTOM au cours de ces 20 dernières années, ce qui représente un quart de l'aide totale apportée par l’UE. 400 millions € supplémentaires sont prévus pour les cinq prochaines années. L'importance des relations UE-Pacifique est confirmée par la présence permanente à Bruxelles des ambassadeurs du Pacifique, représentant Fidji, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, Samoa, les îles Salomon, les îles Cook et Niue. Des représentants de Vanuatu, des îles Marshall et de Palau sont également basés à Bruxelles. L'UE a deux délégations dans les pays ACP du Pacifique, à Fidji et en Papouasie-Nouvelle-Guinée; trois bureaux, aux îles Salomon, à Vanuatu et à Samoa; et un bureau de représentation auprès des PTOM, en Nouvelle-Calédonie. | 3 L'UNION États membres de l’UE Belgique Danemark Allemagne Grèce Espagne France Irlande Italie Luxembourg Pays-Bas Autriche Portugal Finlande Suède Royaume-Uni Pays candidats Bulgarie Chypre Estonie Hongrie Lettonie Lituanie Malte Pologne Roumanie Slovaquie Slovénie République tchèque Turquie EUROPÉENNE Unis dans la paix et la prospérité Les institutions Le processus d'intégration européenne a été marqué par des progrès et des changements constants depuis que la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) fut fondée en 1952. La CECA a été conçue pour servir de base à une paix et une prospérité durables dans un continent divisé par sa diversité et ses différents systèmes politiques et économiques. L'UE est régie par cinq institutions qui renforcent les quatre libertés et se basent sur les principes fondateurs. Les institutions sont l'expression de la volonté de créer une union sans cesse plus étroite des peuples d'Europe basée sur des responsabilités politiques partagées. La Commission propose, le Parlement conseille, le Conseil des ministres décide, la Cour de Justice statue et la Cour des comptes garantit la transparence. Une base pour la paix Les fondateurs de l'Union européenne, Robert Schuman et Jean Monnet, étaient déterminés à construire une union régionale forte sur les cendres de deux guerres mondiales. “La paix mondiale ne saurait être sauvegardée sans des efforts créateurs… L’Europe n’a pas été faite, nous avons eu la guerre.” Déclaration Schuman, mai 1950. “Construire l'Europe, c’est construire la paix. Nos nations doivent aujourd'hui apprendre à vivre ensemble avec des règles communes et des institutions librement consenties.” Jean Monnet, août 1952. L'UE est le résultat d'un processus de coopération et d'intégration régionales profondes qui a commencé en 1951 entre le Benelux (Belgique, Pays-Bas et Luxembourg) et s’est élargi à l’Allemagne, la France et l'Italie. Après presque 50 ans de coopération politique, économique et sociale, l'UE s'est élargie à 15 États membres.Aujourd'hui, cette région continue son élargissement vers les pays de l'Est et de la Méditerranée. Douze pays négocient actuellement leur adhésion à l'UE. Les responsabilités de l'UE s’étant étendues, les institutions sont devenues plus grandes et plus nombreuses. Les institutions coopèrent étroitement et de façon constructive au profit de tous les citoyens et sont soutenues par: le Comité économique et social, le Comité des régions, la Banque centrale européenne, le Médiateur européen et la Banque européenne d'investissement (BEI). La monnaie unique L'euro est la monnaie officielle des États membres de l’UE, actuellement à l'exception du Royaume-Uni, du Danemark et de la Suède. Le 1er janvier 2002, les pièces et les billets libellés en euros sont entrés en circulation. L'euro est le point d'ancrage de l'union économique et achève la mise en place du Marché unique. En adoptant une monnaie unique, les États membres ont laissé de côté leurs préoccupations nationales pour contracter un pacte de stabilité, un engagement à respecter les conditions garantissant la stabilité des prix à travers la région et un terrain d'égalité pour les entreprises situées à l’intérieur comme à l’extérieur des frontières de l’UE. Ces conditions comprennent l’absence de déficits budgétaires excessifs. Le Marché unique européen se base sur quatre libertés: la libre circulation des personnes, des marchandises, des services et des capitaux. Elles sont le fondement de la construction d’une force économique, d’une cohérence politique et d’une cohésion sociale à travers la région. Aujourd'hui, le commerce extérieur, l’agriculture, la pêche, les transports ainsi que d'autres secteurs de l’économie sont régis par les politiques communes. Les objectifs principaux sont: Les avantages d'une monnaie unique sont notamment: • la promotion du progrès économique et social dans un contexte régional; • • l’affirmation de l'identité de l'UE sur la scène internationale (par le biais de l’aide humanitaire européenne aux pays non-membres de l'Union européenne, la politique étrangère et de sécurité commune, l’action dans les crises internationales, les positions communes au sein des organisations internationales); • • • • • • • l’instauration d’une citoyenneté européenne (qui ne remplace pas la citoyenneté nationale mais la complète par des droits civils et politiques pour les citoyens européens); • le développement d’un espace de liberté, de sécurité et de justice (lié au fonctionnement du marché intérieur et plus particulièrement à la libre circulation des personnes); • le maintien et le développement du droit de l'UE (toute la législation adoptée par les institutions européennes, ainsi que les traités fondateurs). 4 | Le Pacifique et l’Union européenne une transparence accrue; la suppression des coûteuses fluctuations des taux de change; des coûts de transaction plus faibles; des procédures comptables simplifiées; des comparaisons simplifiées des prix de revient et des prix de vente; une réduction des coûts de gestion liés aux opérations multidevises; une concurrence intra-UE accrue, qui crée un environnement commercial plus favorable… Ce marché, unifié par une monnaie unique, se traduit par une diminution des entraves aux échanges commerciaux, une réduction des risques et un environnement commercial plus concurrentiel. La politique étrangère et de sécurité commune de l’UE Les crises et les défis mondiaux et régionaux, combinés aux évolutions au sein de l'UE, ont suscité de nouvelles exigences vis-à-vis des activités extérieures de l’UE. En conséquence, en 1993, l'UE a jeté les bases d’une politique étrangère et de sécurité commune (PESC), continuant ainsi à renforcer la solidarité de l'Europe. Une politique de sécurité et de défense commune a été ajoutée au cadre de la PESC. Ses objectifs sont: le maintien de la paix et le renforcement de la sécurité internationale conformément aux principes de la charte des NU, la promotion de la coopération internationale et le développement de la démocratie et de l’état de droit ainsi que le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales. L’élargissement Le Traité de Nice (2000) a planté le décor des préparatifs de l'élargissement de l'UE aux pays d'Europe centrale et orientale, de la Méditerranée et de la Baltique. Le principe fondamental des négociations est que les pays candidats doivent accepter l'acquis communautaire et les principes démocratiques existants, y compris l’état de droit, une économie de marché, le respect des droits de l'homme et la bonne gestion des affaires publiques. Ces économies de marché émergentes sont caractérisées par une culture d'entreprise qui représente l'espoir, la prospérité et l'occasion de construire une société saine et instruite, l'UE continuant à capitaliser sur sa tradition de partenariat régional fort en introduisant ces nations dans la famille européenne. Les pays candidats sont la Bulgarie, Chypre, l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie, la République tchèque et la Turquie. La Commission européenne En tant qu’organe exécutif de l'UE, la Commission européenne travaille en étroite collaboration avec les autres institutions européennes et avec les gouvernements des États membres. Bien que la Commission dispose du droit d'initiative, toutes les décisions législatives importantes sont prises par les ministres des États membres, réunis au sein du Conseil de l'Union européenne, en codécision ou en consultation avec le Parlement européen élu démocratiquement. La tâche qui incombe à la Commission est d’assurer que l'UE réalise l'objectif qu'elle s'est fixé et qui vise à créer entre les États membres une union toujours plus étroite. La Commission doit également veiller à ce que les avantages de l'intégration soient répartis équitablement entre les pays et les régions, entre les entreprises et les consommateurs et entre les différentes catégories de citoyens. Elle travaille étroitement avec les deux organes consultatifs de l'Union, le Comité économique et social et le Comité des régions. Elle fait des propositions législatives, agit en tant que gardienne des traités de l’UE et, à ce titre, veille à l’application correcte de la législation et remplit la fonction d’organe exécutif, responsable de la mise en œuvre et de la gestion des différentes politiques. Elle gère également le budget annuel de l'Union, qui s’élevait à environ 96,2 milliards € en 2001 et alimente les fonds structurels et régionaux, qui visent principalement à réduire les disparités économiques entre les États membres (ou les régions) riches et les États membres (ou les régions) plus pauvres. Elle négocie et met en œuvre également les accords de commerce et de coopération avec les pays et groupes de pays tiers. La Commission européenne se compose d’un président, choisi par les chefs d'État de l'UE, et de 19 commissaires, désignés par les gouvernements des États membres de l'UE avec l'approbation du président de la Commission, sous réserve d'un vote collectif d'approbation par le Parlement européen. Les commissaires, qui ont des portefeuilles spécifiques, sont responsables des directions générales (DG) et des services spécialisés qui leur rendent compte de leurs actions. Il existe 36 directions générales et services spécialisés. Les compétences et les responsabilités de la Commission se sont élargies à des politiques d'accompagnement du marché unique, telles que l'environnement, l'éducation, la santé, la protection des consommateurs, les affaires extérieures, le développement des réseaux transeuropéens en matière de transport et de communications, la politique de recherche et de développement, la culture, sans omettre l'Union économique et monétaire. Elle a aussi des responsabilités importantes en ce qui concerne les programmes d'aide et de développement dans les pays tiers. | 5 Le plus grand bloc commercial au monde Le marché unique de l'UE, composé de 370 millions de consommateurs au pouvoir d'achat élevé, en fait le plus grand bloc commercial au monde. L'euro rend ce bloc commercial plus compétitif et plus fort à la fois économiquement et politiquement sur la scène internationale. L'UE détermine le cadre juridique du commerce international • Lois commerciales nationales et internationales • Droits de douane • Droit de la concurrence, acquisitions et fusions • Normalisation des produits • Réglementations environnementales • Droits de propriété intellectuelle – brevets, marques • Comptabilité, règles comptables, divulgation de renseignements financiers Les trois piliers L’UE se compose de "trois piliers": la Communauté européenne, la politique étrangère et de sécurité commune (PESC) et la justice et les affaires intérieures. Cette structure en trois piliers a été établie par le traité de Maastricht de 1992. Le deuxième pilier: Le premier pilier: Le troisième pilier: La Communauté européenne – englobe les trois traités de la Communauté européenne existants: la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) de 1951, la Communauté économique européenne (CEE) et la Communauté européenne de l'énergie atomique (EURATOM), toutes deux de 1957. Le document juridique établissant la CEE est connu sous le nom de traité de Rome et a été signé par les membres fondateurs de la Communauté: Belgique, France, Allemagne de l’Ouest, Italie, Luxembourg et Pays-Bas. La justice et les affaires intérieures – prévoit une coopération entre les États membres dans des domaines tels que la politique d'asile, l'immigration, la lutte contre la drogue et la coopération policière. La politique étrangère et de sécurité commune – représente une étape importante vers la réalisation d'une union politique. Le premier pilier comprend également l'Acte unique européen de 1986, achevant la mise en place du marché intérieur de la Communauté et consacrant le principe de libre circulation des personnes, des marchandises et des services. Il comprend les institutions (Commission, Parlement européen, Conseil) et les procédures législatives, la politique agricole, y compris la politique agricole commune, l'environnement, les droits des citoyens, l'Union économique et monétaire et la politique régionale. États membres de l’UE Superficie km2 Population 1999 Produit intérieur brut (PIB) 1999 Indice de développement humain(IDH) 1999 Indicateur du développement technologique (TAI) 1999 Total milliards USD PPA par habitant (..): données non disponibles Sources: Rapport HD 2002; Atlaseco 2000; N.O. Valeur Classement Allemagne Autriche 356.910 83.849 82.071.000 8.072.180 2.119,9 208,2 23.742 25.089 0,921 0,921 17 16 0,583 0,544 Belgique Danemark Espagne 30.520 43.090 504.782 10.190.000 5.284.000 39.323.000 248,4 174,3 595,9 25.443 25.869 18.079 0,935 0,921 0,908 5 15 21 0,553 .. 0,481 Finlande France 338.130 551.602 5.139.840 58.607.072 129,7 1.432,3 23.069 22.897 0,925 0,924 10 13 0,744 0,535 Grèce Italie Irlande 131.957 301.270 70.283 10.522.000 57.523.000 3.661.000 125,1 1.171,0 93,4 15.514 22.172 25.918 0,881 0,909 0,916 23 20 18 0,437 0,471 0,566 Luxembourg Pays-Bas 2.586 41.526 421.500 15.607.000 19,3 393,7 42.769 24.215 0,924 0,931 12 8 .. 0,630 Portugal Royaume-Uni Suède 92.082 244.101 449.964 9.945.000 59.009.000 8.849.440 113,7 1.441,8 238,7 16.074 22.093 22.636 0,874 0,923 0,936 28 14 4 0,419 0,606 0,703 3.242.652 374.225.232 8.505,4 Total UE 6 | Le Pacifique et l’Union européenne L’ U E S U R L A S C È N E I N T E R N AT I O N A L E Les relations extérieures de l'UE L'UE a démontré que l'intégration régionale favorise la répartition équitable des richesses et la stabilité régionale. Elle est peut-être l’instrument le plus efficace que les pays peuvent utiliser pour relever les défis économiques et sociaux de la mondialisation. Dans ses relations avec les autres pays, l'UE cherche à encourager le commerce mondial durable et le développement économique équitable des pays pauvres. L'UE se concentre sur l'objectif de réduction et, à terme, d’éradication de la pauvreté. Les aides au développement catalysent fortement le changement et participent à la création des conditions permettant aux plus pauvres d’augmenter leurs revenus, de vivre plus longtemps, en meilleure santé et de manière plus productive. Au cœur de ce processus, on trouve l'intégration positive des pays en développement dans l'économie mondiale. Dans de nombreux cas, l'UE est le principal partenaire commercial des pays en développement. Elle représente le plus grand marché unique pour les importations et les exportations, avec plus de deux fois le volume des échanges entre les pays en développement et les ÉtatsUnis, le Japon et le Canada mis ensemble. Dans l'architecture de la Commission en matière de relations extérieures, la direction générale en charge du Développement coopère étroitement avec d'autres services de la Commission, notamment la direction générale des Relations extérieures, l’Office de coopération (EuropeAid) et l'Office d'aide humanitaire (ECHO). Elle entretient également des liens très étroits avec la direction générale du Commerce. La coopération communautaire en matière de développement est coordonnée avec les politiques des États membres et, dans la mesure du possible, avec les principaux bailleurs de fonds internationaux. Les 50 dernières années ont été marquées par quelques réussites remarquables ainsi que par des échecs en matière d’aide au développement. L'UE est déterminée à s’appuyer sur ces réussites et reconnaît que l'aide est beaucoup plus efficace quand les pays bénéficiaires sont les acteurs de leur propre réforme et de leur propre développement institutionnel. Les conventions ACP-UE sont un modèle innovateur de coopération internationale basé sur une collaboration d’égal à égal et une relation contractuelle, l'aide et le commerce, des obligations mutuelles et des institutions conjointes pour assurer un dialogue permanent. Une voix commune et influante en faveur d’un changement Avec les politiques de développement, la coopération économique et la politique commerciale constituent le pilier principal des relations de l'UE avec le reste du monde, prévoyant une approche globale et intégrée pour permettre aux pays en développement de s'intégrer dans l'économie mondiale. L'Europe a atteint un tournant dans ses relations avec le reste du monde et est, par conséquent, déterminée à réaliser son potentiel de force réelle pour un changement positif à l’échelle mondiale. À cette fin, l'UE est également décidée à créer un environnement dans lequel la société civile peut prospérer. Cela implique de collaborer avec la société civile et les acteurs sociaux et économiques dans tous les secteurs de la coopération externe afin de réaliser les objectifs en matière de développement. Appropriation, partenariat et responsabilité sont au cœur de son programme de développement. Elle aide les gouvernements dans l'élaboration des stratégies de réduction de la pauvreté et renforce la voix des pays en développement dans les institutions internationales. La Commission européenne joue un rôle-clé dans la mise en œuvre de la politique étrangère de l'UE et de ses autres politiques, agissant par le biais de ses 128 délégations et bureaux dans le monde entier. Ils sont graduellement renforcés afin que l'aide extérieure de l'UE puisse être prestée plus efficacement. Les gouvernements nationaux de l'UE sont de puissants acteurs dans le G8, l'Organisation mondiale du commerce (OMC), le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale et l'Organisation des Nations unies (ONU). Relations commerciales Aide humanitaire L'Office d'aide humanitaire de l'UE (ECHO) a été créé en 1992 avec pour mandat de fournir une aide et des secours d'urgence aux victimes des catastrophes naturelles ou de conflits armés en dehors de l'UE. En collaboration avec des partenaires nationaux et régionaux, la réaction initiale consiste à fournir des secours essentiels tels qu’une aide alimentaire, des colis non alimentaires d'urgence, des soins médicaux, des abris temporaires, la remise en état des systèmes hydraulique et sanitaire ainsi qu'une surveillance épidémiologique. Sécurité alimentaire La Commission européenne redouble ses efforts de lutte contre la faim dans le cadre de sa politique globale de développement. Précédemment, la politique se concentrait sur l'augmentation des approvisionnements alimentaires par le biais d'une aide alimentaire et d'un soutien à la production locale. Aujourd'hui, il est reconnu que l'insécurité alimentaire est causée par l'indisponibilité des produits alimentaires ainsi que par le manque d'accès économique et physique à ces mêmes produits, en raison du pouvoir d'achat faible des ménages pauvres et ruraux. Tout sauf les armes – une première mondiale L’initiative “Tout sauf les armes” (initiative EBA), lancée en février 2001, octroie aux 48 pays les plus pauvres du monde un accès à l’UE en totale franchise de droits et sans restriction quantitative pour tous les produits sauf les armes. Cette initiative fait de l’UE la première grande puissance commerciale mondiale à s’engager à ouvrir totalement son marché aux pays les plus pauvres et signifie au reste du monde que l’Europe est sincère dans sa volonté de partager les fruits de la libéralisation des échanges avec les plus défavorisés. La suppression des droits de douane et des contingents pour pratiquement tous les produits est entrée en vigueur en mars 2001. Travail en partenariat En additionnant les programmes multilatéraux gérés par la Commission européenne et les programmes bilatéraux des États membres, on constate que l’UE fournit 60% de l'aide mondiale. L'UE est le deuxième bailleur de fonds multilatéral, consacrant annuellement 6,8 milliards € au titre de l'aide. Elle est également la plus importante source d'aide humanitaire dans le monde. Les stratégies de lutte contre la pauvreté et l'insécurité alimentaire se concentrent sur l'aide aux groupes pauvres et vulnérables. La CE a révisé sa politique de sécurité alimentaire pour l'intégrer aux objectifs de développement durable et de lutte contre la pauvreté. Un montant de 500 millions € est alloué à la ligne budgétaire de sécurité alimentaire de la CE. | 7 E UROPE A ID CO-OPERATION OFFICE L'ACCORD COTONOU Le groupe ACP Fondé en 1975 avec la signature de l'accord de Georgetown, le groupe ACP se compose de 77 pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique. Institutions Le Conseil des ministres: l'organe suprême disposant du pouvoir de décision. Les États membres sont représentés au niveau ministériel. Le Conseil définit les grandes orientations politiques du groupe et suit la coopération ACP-UE ainsi que les questions intra-ACP. Le Comité des ambassadeurs: composé des ambassadeurs ACP auprès de l'UE ou de leurs représentants, il assiste le Conseil des ministres et veille à l’application de l'accord de Cotonou. Le Secrétariat général ACP: coordonne les activités des institutions ACP. Situé à Bruxelles. D E PA R T E N A R I AT Après 25 ans et quatre conventions de Lomé successives (la quatrième avec deux protocoles financiers), l'accord de Cotonou, signé en juin 2000 pour une durée de 20 ans, est un cadre innovateur pour un partenariat plus étroit en vue de résoudre – ensemble – les problèmes majeurs que représentent la pauvreté, les conflits et les guerres, les menaces environnementales et les risques de marginalisation économique et technologique. L'accord marque un tournant dans les objectifs, les voies adoptées et les moyens mis en œuvre pour les réaliser ainsi que dans la nature du partenariat. Il établit un lien évident entre la dimension politique, le commerce et le développement, et le partenariat, sur base de critères de performance clairement définis. Dans ce cadre, via le Fonds européen de développement (FED), l'UE fournit une aide à 77 pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) et aux pays et territoires d'outre-mer (PTOM). UE-ACP – Prévention des conflits et construction de la paix Une politique active, complète et intégrée en matière de construction de la paix et de prévention des conflits reste la clé d’une stratégie de développement durable. L’UE a été le premier donateur principal à débattre du rôle de la prévention des conflits dans une politique de développement. L’accord de Cotonou constitue une démarche stratégique destinée à s’attaquer aux causes mêmes des conflits. Les dispositions comportent des mesures visant à équilibrer les opportunités politiques, économiques, sociales et culturelles au sein de la société afin d’aider à prévenir les conflits et à soutenir les efforts de paix. Dispositions pour les États insulaires La coopération au développement est poursuivie suivant des stratégies intégrées qui combinent les composantes économiques, sociales, culturelles, environnementales et institutionnelles du développement et qui doivent être appropriées au niveau local. Elle fournit ainsi un cadre cohérent d'appui aux stratégies de développement des pays ACP, assurant la complémentarité et l'interaction entre les différentes composantes. Le nouveau régime commercial envisagé par l'accord de Cotonou constitue une perspective radicalement différente pour les partenaires ACP. Afin de promouvoir le développement durable et l'éradication de la pauvreté, les ACP et l'UE ont convenu de conclure des accords commerciaux compatibles avec les règles de l’OMC qui supprimeront progressivement les entraves aux échanges entre eux et amélioreront la coopération dans tous les secteurs concernant le commerce. Cet engagement prendra la forme de négociations sur des accords de partenariat économique (APE). Entamées en septembre 2002, ces négociations devront s’achever d'ici décembre 2007. Réduction et, à terme, éradication de la pauvreté Le partenariat ACP-UE est centré sur l'objectif de réduction et, à terme, d’éradication de la pauvreté, conformément aux objectifs de développement durable et d’intégration progressive des pays ACP dans l'économie mondiale. Dialogue politique et participation renforcée Le dialogue joue un rôle-clé dans la réussite des activités de coopération au développement et est au cœur des relations ACP-UE. Il est conduit, selon les besoins, à l’intérieur et en dehors du cadre institutionnel, au niveau national, régional ou du groupe ACP, en vue de favoriser la participation de toutes les couches de la société, du secteur privé et des organisations de la société civile à la vie politique, économique et sociale. Le respect de tous les droits de l'homme et des libertés fondamentales, les principes démocratiques, la bonne gestion des affaires publiques et l’État de droit sont des éléments essentiels du partenariat et avec eux, la gestion transparente et responsable des affaires publiques fait partie intégrante du développement durable. Une approche participative, qui inclut la société civile et les acteurs économiques et sociaux au partenariat ACP-UE, aidera à définir des stratégies et des priorités qui relevaient précédemment de la compétence exclusive des gouvernements. 8 | Le Pacifique et l’Union européenne Des dispositions et des mesures spécifiques ont été prévues pour aider les États ACP les moins avancés, enclavés et insulaires. En ce qui concerne plus particulièrement les États ACP insulaires, ces dispositions et mesures visent à les aider dans leurs efforts pour surmonter les difficultés naturelles et géographiques entravant leur développement. Un nouvel esprit de coopération au développement L'accord de Cotonou définit un cadre stratégique général qui reflète les engagements internationaux et tient compte simultanément des composantes politiques, économiques, sociales, culturelles et environnementales du développement. Les stratégies de coopération refléteront les engagements internationaux. Les priorités sont établies pour chaque pays et se concentrent sur la réduction de la pauvreté. Les stratégies de développement reposent sur le principe de l’appropriation locale des réformes économiques et sociales. Dans les conventions de Lomé précédentes, la coopération commerciale était basée sur des tarifs préférentiels généreux. Le nouvel accord ACP-UE vise à soutenir les effets de renforcement mutuels de la coopération économique et commerciale et de l'aide au développement. L'objectif d'intégration des pays ACP dans l'économie mondiale requiert l’augmentation des capacités commerciales, d’approvisionnement et de production ainsi que l’accroissement de la capacité des ACP à attirer les investissements, afin de pouvoir établir, in fine, des politiques commerciales et d'investissement fortes, et de pouvoir traiter toutes les questions relatives au commerce. Les accords de partenariat économique (APE), intégrés à l'aide au développement comprenant l'assistance technique liée au commerce, supprimeront progressivement les entraves aux échanges entre les ACP et l'UE et amélioreront la coopération dans un grand nombre de domaines liés au commerce. La coopération au développement de l'UE accorde une grande importance à l'intégration et à la coopération régionales. Elle est basée sur le principe selon lequel cette approche stimule le développement économique et social, favorise et stabilise une meilleure gestion des affaires publiques et encourage des relations stables et pacifiques entre les nations. Elle permet également aux différents pays de résoudre plus facilement les problèmes transfrontaliers, particulièrement dans le domaine de l'environnement et de la gestion des ressources naturelles. Le poids politique et financier de l'UE lui permet de participer à l’amélioration du cadre macroéconomique des pays ACP partenaires. Cela se fait par la mise en œuvre d’un cadre institutionnel et de politiques appropriées destinés à garantir l’équilibre budgétaire, la “soutenabilité” de la dette et l’équilibre économique et commercial extérieur. L’objectif est également d’encourager le développement de la concurrence et du secteur privé. Des systèmes efficaces de transport sont essentiels au développement économique et social et à l'accès aux services sociaux de base. Ces efforts ne seront “durables” que si les pays partenaires y participent. L'élimination de la famine et de la malnutrition est une pierre angulaire du développement durable. La pauvreté demeure le défi principal qui fait obstacle à une nutrition correcte et durable de la population mondiale. La sécurité alimentaire et le développement rural durable sont fondamentaux dans les stratégies de lutte contre la pauvreté mises en œuvre par l'UE. La coopération accorde une attention systématique aux aspects institutionnels et appuiera les efforts des États ACP pour développer et renforcer les structures, les institutions et les procédures. L'objectif est de contribuer à promouvoir et à soutenir la démocratie, la dignité humaine, la justice sociale et le pluralisme, le respect intégral des droits de l'homme et des libertés fondamentales, à développer et à renforcer l’État de droit et le professionnalisme et l'indépendance du judiciaire et à assurer une gestion et une administration transparentes et responsables dans toutes les institutions publiques. Les instruments L'accord de Cotonou a rationalisé le large éventail d'instruments qui existait en vertu des conventions de Lomé précédentes. Les ressources financières accordées pour soutenir le développement à long terme sont canalisées par les programmes indicatifs nationaux et régionaux (PIN et PIR). La facilité d'investissement est un crédit renouvelable qui vise à stimuler l'investissement et à renforcer la capacité d'établissements financiers locaux. C’est un crédit qui est géré par la Banque européenne d'investissement. La coopération pour le financement du développement est mise en œuvre sur la base des objectifs, des stratégies et des priorités établis par les partenaires ACP aux niveaux national et régional. Cette coopération entend promouvoir l’appropriation locale et un partenariat basé sur des droits et obligations réciproques. Elle reconnaît l'importance de la prévisibilité et de la sécurité dans le financement et fait preuve de flexibilité pour répondre aux situations de manière individuelle. Chaque pays et région ACP reçoit une indication de la Communauté européenne quant au volume des ressources disponibles pour une période de cinq ans afin de financer des activités reprises dans les programmes indicatifs nationaux ou régionaux. L'accès des acteurs non gouvernementaux à ces fonds s'est amélioré avec Cotonou. Les ressources à la disposition des acteurs non gouvernementaux font partie de l'attribution accordée à chaque région ou État ACP. Une fois qu’un cadre de stratégie pays (ou région) a été accepté en consultation avec les acteurs concernés, les États membres de l'UE et les bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux, il est élaboré et mis en œuvre par le biais d’un programme de travail. Ce programme sert de modèle à toutes les activités de la CE en cours et en projet dans le pays ou la région en question, suivant une ventilation par secteur et par instrument et selon une chronologie définie. Pour aider à alléger la charge de la dette des pays ACP et atténuer leurs difficultés de balance des paiements, des ressources sont prévues pour contribuer à des initiatives de réduction de la dette approuvées au niveau international. Une aide est fournie aux réformes macroéconomiques et sectorielles. Dans ce cadre, les parties veillent à ce que l'ajustement soit économiquement viable ainsi que socialement et politiquement possible. L'accord sur le soutien additionnel en cas de fluctuations des recettes d'exportation reconnaît la vulnérabilité d’un partenaire résultant d’une grande dépendance vis-à-vis des recettes d'exportation provenant des secteurs agricole et/ou minier. L'éligibilité est liée à la question de savoir si la perte compromet la stabilité macroéconomique globale et servira en principe de base pour financer le budget national. La coopération se concentre sur: • les politiques et réformes sectorielles, sociales et économiques; • les mesures visant à améliorer l'activité du secteur productif et sa compétitivité en matière d'exportation; • les mesures visant à développer les services sociaux sectoriels; • les questions thématiques ou à caractère transversal. Le soutien est apporté au moyen de programmes sectoriels, d'appui budgétaire, d'investissements, d'activités de réhabilitation, de mesures de formation, d'assistance technique et d'appui institutionnel. Un cadre politique redéfini sur la coopération décentralisée place les acteurs au cœur de la coopération au développement et soutient les programmes introduits par les acteurs non gouvernementaux. Cette approche finance les programmes qui soutiennent la décentralisation pour stimuler l'émergence de systèmes efficaces de gestion locale des affaires publiques, d'initiatives locales de développement et d’un dialogue politique et social. Reconnaissant le rôle important des marchés et du secteur privé comme moteurs de croissance économique, l'accord de Cotonou prévoit une approche intégrée qui comprend la participation du secteur privé dans la plupart des domaines de la coopération ACP-UE. L'accent est mis sur développement de la capacité d'organisations représentatives du secteur privé à s'engager dans ce dialogue. Les investissements nationaux et étrangers sont favorisés par un paquet d’aide contenant des formes liées d'investissement: promotion aux niveaux national et régional, financement et appui, garanties et protection. La coopération technique aide les partenaires ACP à développer leurs ressources humaines nationales et régionales et à développer durablement les institutions indispensables à la réussite de leur développement. | 9 Préparation des APE L'UE a affecté 20 millions € à un programme dont l’objectif est d’aider les pays ACP à négocier des accords de partenariat économique avec l’UE. Les activités de développement des capacités comprennent: • un travail d'étude spécifique visant à développer des positions de négociation; • une formation aux techniques de négociation pour les fonctionnaires ACP conduisant les équipes de négociation; • une assistance technique aux groupes économiques régionaux dans le domaine de la politique commerciale; • une assistance technique ciblée pour les groupements régionaux afin de consolider des initiatives d'intégration économique. Traiter les questions relatives à l’OMC L’UE fournit une aide aux États ACP pour régler les questions relatives à l’OMC (10 millions €). Une aide encore plus importante va être accordée par le biais des programmes d’aide nationaux et régionaux. Renforcer la présence des ACP à l’OMC Le financement (1,45 million €), en janvier 2002, d’un bureau basé à Genève pour aider les pays ACP à renforcer leur présence à l’OMC constitue un pas important vers l’exécution de l’engagement de l’UE à placer les questions relatives au développement au cœur des négociations commerciales multilatérales. Le Forum des îles du Pacifique aura son propre bureau, et partagera les locaux avec l’Organisation des États des Caraïbes de l'Est (OECS), de manière à plaider plus efficacement la cause des petits États insulaires en développement. Dans le cadre du Fonds global d’affectation spéciale du Plan d’action de Doha pour le développement, l’UE et ses États membres représentent 63% des fonds (environ 14 millions €) récemment engagés par les membres de l’OMC pour 2002 pour l’assistance dans les négociations OMC. Coopération économique et commerciale La coopération économique et commerciale se fonde sur les initiatives régionales d'intégration des pays ACP et prend en considération leurs différents besoins et niveaux de développement. L'accord de Cotonou vise à intégrer sans à-coups les États ACP dans l'économie mondiale en renforçant leurs capacités de production, d'approvisionnement et de commerce. Cela nécessite une capacité croissante à attirer l'investissement, à établir des politiques fortes en matière de commerce et d'investissement et à traiter toutes les questions relatives au commerce. Accords de partenariat économique (APE) Dans le cadre des efforts pour réaliser ces objectifs, les préférences commerciales non réciproques seront remplacées par des accords commerciaux compatibles avec les règles de l’OMC. Les accords de partenariat économique se basent sur trois principes: libéralisation des échanges (des deux côtés; les partenaires ACP ouvriront progressivement leurs marchés aux produits européens d'une manière flexible), intégration régionale (les accords de partenariat économique se fonderont sur des initiatives régionales d'intégration ACP et les approfondiront) et différenciation en fonction du niveau de développement (en accordant une attention particulière aux pays les moins avancés). Les accords de partenariat économique ont incorporé des objectifs tels que l'intégration de l'aide au développement (y compris l'assistance Les principales innovations visent à: Critères de performance: • • • • • état d'avancement de la mise en œuvre des réformes institutionnelles; • performances du pays et de la région dans l'utilisation des ressources; • mise en œuvre effective des opérations en cours; • atténuation ou réduction de la pauvreté; • mesures de développement durable; • performances des politiques macroéconomique et sectorielle. • • • • • • • Coopération dans les enceintes internationales L’UE aide les pays ACP dans leurs efforts pour devenir des membres actifs des organisations internationales. Cela implique de coopérer étroitement pour identifier et promouvoir leurs intérêts communs dans la coopération internationale en matière économique et commerciale, particulièrement à l'OMC, et de participer à l’établissement et à l’exécution du calendrier des futures négociations commerciales multilatérales. Le commerce des services L'UE et ses partenaires ACP reconnaissent l'importance croissante des services dans le commerce international. Les deux parties observent leurs engagements respectifs dans le cadre de l'accord général sur le commerce des services (AGCS) et soulignent la nécessité d’un traitement spécial et différencié en faveur des fournisseurs de services des États ACP. Une attention particulière est accordée aux services liés à la main-d'œuvre, aux entreprises, à la distribution, à la finance, au tourisme, à la culture ainsi qu'aux services de construction et d'ingénierie connexes, en vue d'en améliorer la compétitivité et d'accroître ainsi la valeur et le volume des échanges de biens et de services. Financement de l’accord de partenariat ACP-EU Points saillants du nouvel accord ACP-UE renforcer la dimension politique; s'attaquer explicitement à la corruption; promouvoir les approches participatives; assurer la consultation de la société civile sur les réformes et les politiques qui feront l'objet d'un soutien de la CE; recentrer les politiques de développement sur les stratégies de réduction de la pauvreté; baser l'allocation de ressources sur une évaluation non seulement des besoins de chaque pays mais également de sa performance politique; créer une facilité d'investissement visant à soutenir le développement du secteur privé; rationaliser les instruments et introduire un nouveau système de programmation glissante, permettant à la Communauté et au pays bénéficiaire d'ajuster régulièrement leur programme de coopération; décentraliser les responsabilités administratives, et dans certains cas les responsabilités financières, vers les acteurs de terrain dans le but de rendre la coopération plus efficace; améliorer le cadre politique du développement des échanges et des investissements; améliorer la coopération dans tous les domaines importants pour le commerce, y compris de nouveaux thèmes tels que les normes de travail et les liens entre l'environnement et le commerce. technique liée au commerce) et l'accès au marché, mais prêtent également l'attention aux questions globales importantes telles que les services, la propriété intellectuelle, la normalisation, les mesures sanitaires et phytosanitaires, les normes de travail et l'environnement. 10 | Le Pacifique et l’Union européenne Le Fonds européen de développement (FED), auquel tous les États membres de l'UE contribuent, finance des projets et des programmes dans les États ACP et les pays et les territoires d'outre-mer (PTOM). Il est géré par la Commission européenne, à l'exception des capitaux à risques, gérés par la Banque européenne d'investissement (BEI). Chaque FED est complété par des prêts de la BEI. Via le 9e Fonds européen de développement (FED) de 13,5 milliards € couvrant les cinq premières années de l'accord de Cotonou, l'UE soutient les gouvernements ACP: • • • • • Enveloppe à long terme: 10 milliards € Enveloppe régionale: 1,3 milliard € Facilité d'investissement: 2,2 milliards € Reliquats FED précédents: 9,9 milliards € Ressources propres BEI: 1,7 milliard € UNE Le Pacif ique C O O P É R AT I O N B A S É E SUR UNE RÉGION DIVERSIFIÉE La “tyrannie de la distance” Des États insulaires vulnérables Éparpillés sur une immense zone de l’océan, les pays et territoires du Pacifique sont victimes de la “tyrannie de la distance”, atténuée en partie ces vingt-cinq dernières années par l’augmentation de la fréquence des liaisons aériennes et par l’amélioration considérable des moyens de télécommunication. Les îles du Pacifique restent cependant très éloignées les unes des autres ainsi que du reste du monde. La Papouasie-Nouvelle-Guinée se situe à 4.500 km de Samoa et à 8.000 km de la Polynésie française. La capitale des îles Fidji, Suva, se trouve à 3.200 km de Sydney, en Australie. L’éloignement, la petite taille des marchés et les catastrophes naturelles sont les principaux obstacles au développement économique de la région. Ces obstacles entraînent des coûts de transport élevés qui entravent le commerce entre les îles, augmentent le coût des services administratifs et des infrastructures comme les écoles et les centres de santé et freinent également l’expansion de l’industrie du tourisme. De même, les distances à l’intérieur de chaque pays sont souvent considérables. À l’exception de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, presque aussi grande que l’Espagne, la superficie des pays est petite, voire minuscule – la superficie des autres pays ACP du Pacifique réunis est inférieure à celle de l’Irlande. Mais la superficie maritime, organisée en “zones économiques exclusives” (ZEE), est supérieure à la superficie des États-Unis. La population totale de la région est d’environ sept millions d’habitants, parmi lesquels environ deux tiers vivent en Papouasie-Nouvelle-Guinée, et les taux de croissance de la population sont élevés (près de 3% par an en Papouasie-Nouvelle-Guinée et dans les îles Salomon). Le climat, la végétation et les produits de la région sont tropicaux. L’agriculture et la pêche de subsistance sont les piliers de la majorité des économies. Le sagou, le taro (une racine féculente comestible), la noix de coco et le poisson constituent la nourriture de base et sont les principales sources de revenus dans les zones rurales. Le cocotier – l’ “Arbre de Vie” – est omniprésent. Presque tous les pays de la région produisent et exportent du coprah (beaucoup moins aujourd’hui, cependant), du cacao, du café, des bananes, du bois de construction, du sucre, de l’huile de palme et du thon. La Papouasie-Nouvelle-Guinée tire la majeure partie de ses revenus du cuivre, de l’or et du pétrole brut. La Nouvelle-Calédonie exporte également des minerais. Le tourisme est une autre source importante de revenus, particulièrement pour des pays comme Fidji où il est le principal pourvoyeur de devises étrangères. La plupart des îles sont exposées aux catastrophes naturelles: Fidji, Tonga, Samoa et Vanuatu se trouvent sur la trajectoire de puissants cyclones. Des tsunamis et des éruptions volcaniques se produisent régulièrement en Papouasie-Nouvelle-Guinée. D’autres pays, comme les atolls de Kiribati, situés au niveau de la mer, les îles Marshall et Tuvalu, sont menacés par l’élévation du niveau de la mer, due au changement climatique. En conséquence, l’amélioration des liaisons de transports et des télécommunications est une priorité pour les autorités nationales et régionales. Une autre contrainte, surtout dans les atolls, réside dans le faible niveau de production de denrées alimentaires par rapport aux niveaux modernes de consommation, ce qui entraîne un niveau relativement élevé d’importations de ces denrées. Cette situation problématique s’explique par le manque de terres fertiles, combiné à une agriculture de subsistance, à des méthodes de pêche artisanales et à un accès difficile au marché. La région souffre également d’une pénurie de main d’œuvre qualifiée et d’une migration urbaine croissante, ce qui a conduit la majorité des pays du Pacifique à mettre l’accent sur le développement des ressources humaines dans leurs stratégies de développement. La mondialisation exige une coopération régionale plus forte Le principal problème auquel la région doit faire face est la mondialisation. Pour le régler, les pays ACP du Pacifique ont récemment conclu un accord de commerce régional (le PICTA) qui établira progressivement entre eux une zone de libre-échange. Il s’agit d’un premier pas vers une libéralisation plus large qui consiste à s’adapter à la mondialisation et à faciliter l’intégration dans l’économie mondiale. Cela pourrait également servir de cadre pour la négociation d’autres accords commerciaux avec des pays ou des régions développés, comme les APE avec l’UE. Pour s’assurer que les bénéfices de ces étapes soient pleinement réalisés, les pays ACP du Pacifique se sont également engagés à s’occuper du développement des ressources humaines, soutenant ainsi le développement du secteur privé et améliorant les bases d’une bonne gestion des affaires publiques, du capital, des ressources naturelles et de l’environnement. Le secteur supposé profiter le plus de ces avantages et offrant le plus grand potentiel en matière de génération de revenus et de croissance économique est sans aucun doute celui de la pêche, ce qui explique pourquoi le développement durable de ce secteur est crucial. L’intégration des économies du Pacifique entre elles et dans l’économie mondiale, soit via des accords régionaux, soit via le processus multilatéral, exige un soutien dans plusieurs domaines pour pouvoir: • • • mettre en œuvre les mesures de réforme devant nécessairement accompagner l’intégration commerciale régionale, et spécialement pour trouver des systèmes de taxation alternatifs qui permettent de remédier à l’érosion des revenus résultant de l’intégration; développer des capacités en matière d’offre à travers le développement du secteur privé et le renforcement du dialogue entre ce secteur et le gouvernement; harmoniser les politiques et mesures qui favorisent les échanges entre les pays ACP du Pacifique de manière à soutenir le commerce dans le grand marché régional. | 11 Les conflits – un obstacle au développement durable Questions cruciales en matière d’environnement Les pays ACP du Pacifique sont des démocraties qui présentent des rapports sur la situation des droits de l’homme relativement bons. Les classements en matière de droits politiques et de libertés civiles sont en général assez hauts et les gouvernements, à quelques exceptions près, sont plutôt stables. La liberté de la presse est une caractéristique notable. Cependant, ces dernières années, les conflits sont devenus un obstacle au développement durable dans certains pays. La région se caractérise par une nature d’une grande beauté, gravement menacée par le réchauffement de la planète, la pollution et les conséquences des activités humaines. L’existence même de certains atolls est menacée par l’élévation du niveau de l’océan. L’augmentation de volume des déchets non biodégradables est un problème majeur dans les pays aux ressources terrestres limitées. Tous les projets importants exigent une étude minutieuse de leur impact sur l’environnement. Un environnement pollué dans le Pacifique représenterait une perte tant nationale que mondiale. Il n’y a pas de développement sans paix, ni de paix sans développement. Reconnaissant ce continuum, la politique de développement et la coopération au développement ont récemment mis l’accent sur la gestion des conflits et la prévention des crises. Elles peuvent en effet contribuer de façon durable à améliorer la situation en favorisant la gestion civile des conflits, les projets en matière de démocratie et de droits de l’homme, l’éducation à la paix et la réconciliation. La restauration d’une paix durable est nécessaire sur l’île de Bougainville (île de Papouasie-Nouvelle-Guinée) où, faisant suite aux conflits, un cessez-le-feu est respecté depuis plusieurs années et où toutes les parties ont fait part de leur intention d’arriver à un accord de paix. L’Union européenne participe au processus de paix en aidant les communautés locales à réhabiliter la culture du cacao et à améliorer les routes. La gestion civile des conflits est vitale dans les îles Salomon mais très difficile à mettre en œuvre car des groupes armés contrôlent toujours certaines parties du pays. L’UE contribue à la restauration de la paix via un programme de réhabilitation d’après-conflit, d’un montant de 10,5 millions €, signé en septembre 2001. Aux îles Fidji, les conflits internes ont connu une escalade en 2000 pour finir par un coup d’État. Aujourd’hui, la démocratie et l’État de droit sont en voie de rétablissement avec pour objectifs la consolidation de la paix et la prévention d’autres crises. Des niveaux de développement socio-économique inégaux Les indicateurs sociaux varient énormément à l’intérieur de la région. Au mieux, ils sont impressionnants, au pire, ils sont lamentables. Les taux de fréquentation de l’école secondaire et d’alphabétisation des adultes avoisinent les 100% dans certains pays alors qu’ils tombent à 15% dans d’autres. L’espérance de vie est généralement élevée – 60 ans en Papouasie-Nouvelle-Guinée et 72 ans aux îles Fidji. Les infrastructures médicales des petits États insulaires plus dispersés sont cependant pauvres et les taux de mortalité infantile y sont les plus élevés. Le secteur public tend à être disproportionné par rapport aux populations réduites qui recourent à ses services. En conséquence, les réformes et l’amélioration des capacités sont une composante importante des objectifs de développement de la plupart des pays du Pacifique. Fidji, dont l’économie est la plus développée de la région, présente un PNB par habitant de près de 2.000 €. Plusieurs autres pays (Tonga, Samoa, Vanuatu) sont sortis ou en passe de sortir de la liste des pays les moins développés des Nations unies. D’autres sont beaucoup plus pauvres. Leur taille et leur situation désavantageuse classent nombre d’entre eux parmi les pays les plus vulnérables dans un monde où la mondialisation va croissante. 12 | Le Pacifique et l’Union européenne Protéger l’océan – une source de vie inestimable La gestion efficace des ressources océaniques et la menace pesant sur les zones côtières constituent d’importants défis. Les relever demandera une plus grande collaboration régionale à tous les niveaux. En relation avec ces défis, on trouve la gestion de l’industrie de la pêche au thon et l’établissement d’un cadre réglementaire efficace pour l’exploitation minière des fonds marins; la vaste étendue d’océan qui entoure les îles du Pacifique étant en effet autant riche en poissons qu’en minerais de fonds marins. Les “zones économiques exclusives” (ZEE) déclarées des pays ACP du Pacifique couvrent quelque 20 millions de km2 et renferment les zones de pêche au thon les plus riches du monde. Un tiers du thon pêché au niveau mondial est pris ici, pour une valeur de 2 milliards € en 2001. La plupart des thons sont capturés par des flottes de pêche hauturière payant des licences aux États côtiers pour avoir le droit de pêcher dans les ZEE. Bien que représentant seulement 3 à 4 % de la valeur totale de la prise, ces droits constituent une source de revenus considérable. Les licences représentent une part importante des recettes publiques pour Kiribati, Tuvalu, les États fédérés de Micronésie et les îles Marshall. Dans les pays de Micronésie, elles génèrent 30 à 60% du revenu total; à Kiribati, ce chiffre s’est élevé à 81% ces dernières années. Pour bénéficier de la valeur ajoutée et créer des emplois, la PapouasieNouvelle-Guinée, les îles Fidji, Salomon et Samoa, la Polynésie française et, dans une moindre mesure, Kiribati développent une industrie de transformation locale et des flottes nationales. Dans les ports locaux où les navires de pêche étrangers font régulièrement escale, on observe des retombées pour les fournisseurs locaux de biens et de services. Cependant, seul un cinquième du thon pêché est transformé dans les États insulaires du Pacifique. Selon les estimations, la pêche illégale atteindrait 40% de la prise annuelle totale d’un million de tonnes métriques. La gestion de la pêche au thon pose des défis particuliers. Ce secteur est encore inexploité et offre d’importantes opportunités économiques à long terme. Cependant, cette ressource peut seulement être maintenue si elle est gérée efficacement de manière à éviter la surpêche et l’effondrement des stocks. Sont inclus parmi les bénéfices à court terme, la nourriture, les emplois et les activités génératrices de revenus. Les emplois ayant un lien direct ou indirect avec le thon touchent entre 21.000 à 31.000 personnes (6 à 8% de tous les emplois salariés). La valeur actuelle de la capture de thon représente annuellement environ 10% du PIB consolidé de tous les pays et un tiers des exportations régionales totales. Une première mondiale Les thons étant de grands migrateurs, leur gestion demande une étroite collaboration régionale. Les pays insulaires du Pacifique et les pays pratiquant la pêche hauturière (PPPH) ont négocié ces dernières années une nouvelle convention régionale afin de gérer et de conserver les ressources de thon du Pacifique occidental et central. La convention pour la conservation et la gestion des stocks de poissons grands migrateurs dans le Pacifique Centre et Ouest a été signée en septembre 2000. Il s’agit d’une première mondiale dans le domaine de la gestion et de la conservation du thon. Elle a été conclue entre la région et les pays pratiquant la pêche hauturière et porte sur la pêche au thon en haute mer et dans les ZEE en vue d’assurer à long terme une pêche durable. Fruit de négociations longues et difficiles qui ont duré cinq ans, cette convention est cependant considérée comme un compromis équilibré entre les intérêts de tous les acteurs concernés. Forêts menacées Les forêts tropicales de bois dur abondent dans l’île principale de Papouasie-Nouvelle-Guinée et dans ses provinces insulaires. Des forêts semblables d’un point de vue botanique existent dans les îles Salomon et à Vanuatu à une plus petite échelle. Depuis l’indépendance, les gouvernements de ces trois pays ont tenté de mettre en œuvre des régimes efficaces de gestion des ressources, mais ces dernières années, l’abattage du bois s’est effectué à une allure nettement supérieure au rythme de régénération naturelle des forêts. La déforestation et la dégradation dans certains pays sont des rappels réalistes de ce qui arrive lorsque les coûts environnementaux et sociaux de l’exploitation forestière sont ignorés. Les méthodes actuelles rendent improbable la régénération d’une grande partie de la forêt en bois sur pieds ayant une réelle valeur, tandis que la dégradation du sol réduit le potentiel productif de la terre et des récifs avoisinants. Le capital naturel est consommé et la majeure partie de sa valeur perdue au profit d’intérêts étrangers. L’abattage du bois pour l’exportation a commencé dans les années soixante et s’est accéléré ces dernières années. Au rythme actuel, l’exploitation du bois ne pourra plus continuer longtemps. Cependant, arrêter complètement l’abattage engendrerait vraisemblablement une chute significative du revenu national et de la production. Le reboisement ou la régénération des forêts prendra 30 à 40 ans dans les zones où l’abattage a été fait dans les règles. Dans les autres, largement endommagées, le reboisement ou la régénération pourra prendre entre 45 à 200 ans. De nouveaux membres renforcent la cohésion dans la région La signature de l’accord de Cotonou a fait passer le nombre de pays ACP du Pacifique de huit à quatorze. Parmi les nouveaux membres se trouvent trois pays micronésiens du Pacifique central, Palau, les États fédérés de Micronésie et les îles Marshall, anciennes possessions espagnoles, “vendues” ensuite à l’Allemagne. Sous domination japonaise après la Première Guerre mondiale et américaine après la Seconde, ces pays sont aujourd’hui indépendants et en “libre association” avec les États-Unis. Les trois autres nouveaux membres ont un passé commun avec les États membres de l’Union européenne. Nauru, qui est également un pays micronésien du Pacifique central, était une colonie allemande avant la Première Guerre mondiale. Elle fut ensuite administrée par le Royaume-Uni, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, période durant laquelle les importants gisements de phosphate du pays furent exploités. Pendant une courte période, les îles Cook et Niue, pays polynésiens du Pacifique Sud, furent administrées comme colonie britannique. Elles furent ensuite transférées à la Nouvelle-Zélande par un accord d’association libre, leur permettant de disposer d’un gouvernement autonome ainsi que d’une autonomie progressive dans les relations internationales pouvant mener vers une éventuelle indépendance. Leur adhésion a comblé une lacune dans la coopération économique et politique de l’UE avec cette région. Les populations des îles du Pacifique ont vu leur région divisée par les puissances métropolitaines. L’intégration de ces six pays dans le groupe ACP aide la région à retrouver sa cohésion. Leur participation à un futur accord de partenariat économique du Pacifique élargit le champ des efforts de coopération régionale de l’UE. Nouveaux membres sous Cotonou La République de Palau Les États fédérés de Micronésie La République des îles Marshall La République de Nauru Les îles Cook Niue Une déclaration des volumes et valeurs nettement inférieure à la réalité a réduit les recettes découlant des redevances et des taxes à l’exportation. Aucune analyse environnementale crédible n’est venue étayer les décisions concernant l’abattage, bien qu’il existe dans d’autres parties du monde des preuves que l’impact d’une telle opération peut être considérable. Même si certains pays appliquent une gestion de plus en plus efficace de leurs réserves sylvicoles, des zones préservées et/ou des parcs nationaux pour protéger leurs forêts, peu d’entre eux disposent d’une législation ou de programmes institutionnalisés interdisant l’abattage ou favorisant la replantation à grande échelle des essences d’arbres en danger. Cette situation menace la biodiversité, tant locale que régionale, qui est le pivot économique et culturel de nombreux peuples du Pacifique. | 13 Une structure régionale jeune mais solide Forum (FEMM) se tient chaque année depuis juillet 1997 et fait rapport au Forum sous forme d’un plan d’action économique consolidé. Les pays ACP du Pacifique sont relativement jeunes en tant qu’États – la coopération et les liens régionaux ont été redynamisés en 1995, quand les dirigeants du Forum des îles du Pacifique ont adopté pour 25 ans une déclaration sur l’avenir du Forum (Forum Vision Statement) avec pour objectif d’améliorer la coopération régionale. Elle fut suivie par la déclaration de Biketawa, qui jette les bases de la coopération politique régionale et crée un mécanisme de prévention et de résolution des conflits régionaux. En 1997, après avoir reçu les résultats de la première réunion des ministres de l’Économie du Forum, les dirigeants se sont accordés sur le fait que la mise en œuvre du plan d’action nécessiterait un engagement fort de la part de tous les membres pour créer un environnement de mesures visant à encourager le développement du secteur privé et à améliorer la compétitivité de leurs économies. La déclaration sur l’avenir a également contribué à renforcer la capacité de la région à s’adapter aux changements rapides de l’environnement économique et social international et régional. Un certain nombre de mesures nationales et d’activités régionales ont été adoptées, y compris la préparation d’une stratégie régionale visant à améliorer la gestion de l’aide et la coopération. En 1996, les dirigeants se sont concentrés sur le thème de la “Solidarité pacifique dans l’intérêt commun” et ont délégué aux ministres de l’Économie du Forum la responsabilité d’élaborer et de mettre en œuvre les objectifs de la région. La réunion des ministres de l’Économie du Le plan d’action économique du Forum a également lancé ou soutenu une série d’autres activités, notamment en matière de gouvernance économique, d’égalité des sexes, d’environnement et d’économie, de statistiques économiques et sociales, de développement d’un cadre juridique et institutionnel intéressant pour les investisseurs et de politiques d’accès au territoire destinées à favoriser le développement. Aujourd’hui, la région dispose d’une structure solide composée de huit organisations offrant une assistance technique et un encadrement politique, et dirigée par le Forum des îles du Pacifique et par son Secrétaire général, qui est également l’agent régional responsable. Bonne gestion des affaires publiques – la déclaration de Biketawa Dans le sillage de la déclaration des dirigeants du Forum des îles du Pacifique sur l’avenir du Forum de 1995 et de la déclaration d’Aitutaki de 1997, la déclaration de Biketawa a été adoptée le 28 octobre 2000 comme cadre permettant de traiter d’éventuelles situations d’instabilité politique et socio-économique. Dans le but de détailler les déclarations précédentes et dans l’intérêt de la coopération régionale, les dirigeants du Forum – tout en respectant le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures d’un autre État membre – se sont engagés, avec leurs pays, à un certain nombre de principes directeurs et de lignes de conduite: • S’engager à une bonne gestion des affaires publiques, ce qui est l’exercice de l’autorité (leadership) et à un dialogue ouvert, transparent, responsable, participatif, consultatif et décisif mais juste et équitable. • Croire en la liberté de l’individu dans le cadre de la loi, en l’égalité des droits pour tous les citoyens sans distinction de sexe, de race, de couleur, de croyance, ni d’opinion politique et au droit inaliénable de l’individu à participer, par le biais d’un processus politique libre et démocratique, à la construction de la société dans laquelle il vit. • Faire respecter les processus et les institutions démocratiques reflétant la situation nationale et locale, notamment le transfert pacifique du pouvoir, l’État de droit et l’indépendance du pouvoir judiciaire, un gouvernement juste et honnête. • Reconnaître l’importance et l’urgence du développement économique, social et culturel équitable pour répondre aux aspirations et aux besoins fondamentaux des peuples du Forum. • Reconnaître l’importance du respect et de la protection des droits et des valeurs culturelles indigènes, des traditions et des coutumes. • Reconnaître la vulnérabilité des États membres face aux menaces à l’encontre de leur sécurité, définies dans les grandes lignes, et l’importance de la coopération entre membres lorsqu’il s’agit de faire face à ces menaces. • Reconnaître l’importance de prévenir les causes des conflits et de réduire, maîtriser et résoudre tous les conflits de manière pacifique, y compris au moyen de pratiques relevant des coutumes locales. 14 | Le Pacifique et l’Union européenne ACP Pacifique Zones économiques exclusives © SOPAC Le Conseil des organisations régionales du Pacifique (CORP) populaire de Chine, Corée, États-Unis, France, Japon, Malaisie, Philippines, Royaume-Uni et Union européenne). La région Pacifique se compose de huit organisations régionales dont les activités principales sont financées par des quotes-parts des gouvernements membres et gérées par des organismes reflétant la diversité des membres. L’École de médecine de Fidji et le Bureau du Pacifique Sud pour l’évaluation pédagogique (South Pacific Board for Educational Assessment) agissent également au niveau régional. Le Secrétariat du Forum En 1988, pour faciliter l’utilisation rentable des ressources régionales, le Forum des îles du Pacifique a créé le CORP, composé des chefs des organisations régionales. Le Secrétaire général du Forum des îles du Pacifique est le président permanent et est tenu de faire chaque année un rapport à l’attention du Forum. Le CORP a pour mandat d’harmoniser les activités de manière à en optimiser les bénéfices au profit des membres. Il a assumé un rôle proactif, se concentrant sur la gestion de l’encadrement politique, la coordination des accords des réunions régionales, la représentation internationale et les relations avec les donateurs. Le Forum des îles du Pacifique (PIF) Le Forum des îles du Pacifique est le premier organe régional institutionnel des États autonomes du Pacifique. Les chefs de gouvernement se réunissent tous les ans pour trouver et mettre en œuvre des solutions collectives aux problématiques régionales, notamment au développement économique. Connu, depuis sa création en 1971, sous le nom de Forum du Pacifique Sud, jusqu’à ce qu’il change de nom en octobre 2000, il est né de la volonté de s’attaquer à des problèmes communs dans une perspective régionale et de renforcer le poids collectif régional de manière à pouvoir exercer une plus grande influence au sein de la communauté internationale. Le nombre de membres du Forum n’a cessé d’augmenter depuis 1971, les sept membres fondateurs (Australie, îles Cook, Fidji, Nauru, NouvelleZélande, Tonga et Samoa) ayant été rejoints par les États fédérés de Micronésie, Kiribati, Niue, les îles Marshall, Palau, la Papouasie-NouvelleGuinée, les îles Salomon, Tuvalu et Vanuatu. La Nouvelle-Calédonie a été admise au sein du Forum en 1999 en qualité d’observateur. Le Forum ne dispose pas de règlement officiel pour gérer ses activités ou conduire ses réunions. L’ordre du jour se base sur les rapports du Secrétariat et des organisations et comités régionaux qui y sont liés, ainsi que sur les questions que les membres désirent aborder. Les décisions sont prises par consensus et exposées brièvement dans un Communiqué du Forum présentant les politiques régionales à partir desquelles le programme de travail du Secrétariat est établi. Les réunions annuelles sont présidées par le chef de gouvernement du pays hôte, qui agit en tant que Président du Forum jusqu’à la prochaine réunion du Forum. Ces dernières années, l’importance du Forum en tant qu’instrument principal permettant aux pays du Pacifique d’exprimer leurs opinions collectives sur des questions internationales et de garder le contact avec les pays et les organisations en dehors de la région a été de plus en plus reconnue. En 1994, le Forum a obtenu le statut d’observateur auprès des Nations unies. La reconnaissance croissante du rôle international du Forum se reflète dans la création, en 1989, d’un dialogue annuel post-Forum avec une sélection d’acteurs non régionaux. En 2001, avec l’adhésion de la Malaisie, ceux-ci passaient au nombre de onze (Canada, République Le bras administratif du Forum – le Secrétariat du Forum des îles du Pacifique – a son siège à Suva, dans les îles Fidji. Le Secrétariat a été créé en 1973 sous le nom de “Bureau du Pacifique Sud pour la Coopération économique”, pour devenir le Secrétariat du Forum en 1988. Il fonctionne comme secrétariat pour le Forum et est dirigé par le Secrétaire général, qui est responsable envers le Forum et le Comité des représentants officiels du Forum, l’organe directeur du Secrétariat du Forum. Le Secrétariat est financé par les contributions des gouvernements membres et des donateurs. Son objectif est d’offrir ses services à la réunion annuelle des chefs de gouvernement, de stimuler et de promouvoir la coopération régionale dans le Pacifique, particulièrement dans les domaines politique, économique et commercial, comme l’en a chargé le Forum, de mettre en pratique les décisions du Forum et de répondre aux besoins de ses membres. Les fonctions techniques (entre autres, dans les domaines de l’énergie, des télécommunications et des questions maritimes) autrefois exercées par les divisions des programmes du Secrétariat du Forum ont été progressivement supprimées, tandis que les divisions actuelles des services ont été renforcées pour répondre aux responsabilités croissantes dans des domaines tels que l’économie, le commerce, les relations internationales et le droit international. Depuis 1990, le Secrétaire général représente les pays insulaires du Forum aux réunions du processus de la Coopération économique AsiePacifique (APEC), pour lequel il s’est vu octroyer le statut d’observateur. L’Agence des pêches du Forum (FFA) L’Agence des pêches du Forum, créée en 1979, reflète la volonté commune de ses membres de retirer un maximum d’avantages économiques de leurs considérables ressources marines. L’agence a notamment pour fonction de: fournir une assistance technique dans l’élaboration de politiques de gestion des pêches et dans les négociations sur les questions de licences, de perception des droits et de surveillance des zones de pêche; rassembler et transmettre des informations pertinentes sur les prix, le transport maritime, la transformation et la vente du poisson et des produits dérivés; se concentrer sur les procédures de gestion, la législation et les accords adoptés par d’autres pays de la région et d’ailleurs. L’Agence des pêches du Forum, qui a son siège à Honiara, dans les îles Salomon, joue un rôle prépondérant dans les efforts de la région pour développer des stratégies de gestion durable de ses stocks de thons, dans le respect des décisions de la conférence des Nations unies. L’Agence des pêches du Forum poursuit également d’autres objectifs: • Permettre aux membres de jouer un rôle efficace dans les préparatifs et la participation à la Commission pour la conservation et la gestion des stocks de poissons grands migrateurs dans l’océan Pacifique Centre et Ouest (la Commission thon) et d’acquitter leurs obligations au titre de la Convention pour la conservation et la gestion des stocks de poissons grands migrateurs dans l’océan Pacifique Centre et Ouest (la Convention thon). | 15 PIF FFA PIDP CPS PROE SPTO USP • Aider les membres à développer leur industrie du thon en fournissant des conseils en matière politique, technique, financière et juridique, en soutenant le développement des ressources humaines et en sensibilisant le public aux besoins et aux finalités de cette industrie. • Maintenir la qualité de l’information technique et des rapports de l’Agence des pêches du Forum, en augmenter considérablement le nombre, en améliorer l’accessibilité et en accroître l’utilisation. • Renforcer la solidarité régionale en tant que base de la gestion efficace des stocks de poissons grands migrateurs ainsi que la participation à la Commission thon. • Accroître la capacité des pays membres à gérer leurs ressources nationales de thon, à développer leur propre industrie de thon et à y participer, et à jouer un rôle efficace dans la gestion du thon à l’échelle régionale. Le Programme de développement des îles du Pacifique (PIDP) L’objectif du Programme de développement des îles du Pacifique est de contribuer au développement durable à travers la recherche, l’éducation et le dialogue ainsi que de favoriser la coopération et la compréhension entre les îles du Pacifique et les nations côtières du Pacifique. Il a son siège à Honolulu et compte 22 membres. La Commission océanienne de recherches géoscientifiques appliquées (SOPAC) La Commission océanienne de recherches géoscientifiques appliquées, dont le siège se trouve à Suva, aux îles Fidji, a été créée en 1972 en tant que projet des Nations unies pour la prospection de minerais dans les zones côtières du Pacifique Sud. Elle a pour objectif d’aider les pays membres à identifier, évaluer et développer le potentiel en ressources minérales et non biotiques dans les vastes juridictions marines déclarées en vertu de la Convention des Nations unies de 1982 sur le droit de la mer (UNCLOS). Elle fournit une aide à ses membres dans plusieurs domaines-clés: l’identification, la promotion et le développement des ressources minérales et énergétiques; les sciences environnementales de la terre, y compris la gestion des zones côtières et des ressources aquatiques; le développement des ressources humaines dans le domaine géoscientifique. La SOPAC dispose d’une unité de technologies de l’information, assure un accès aux publications et à sa bibliothèque et offre des services techniques ainsi qu’une assistance sur le terrain pour des projets spécifiques. En 1998, l’ancienne Commission du Pacifique Sud a été rebaptisée Communauté du Pacifique pour souligner le fait que certains de ses membres micronésiens ne se trouvent pas dans la région du Pacifique Sud. Néanmoins, l’ancien acronyme CPS est toujours utilisé. Il s’agit d’une organisation technique et apolitique qui fournit des conseils et des services de consultance à ses membres et qui vise à faciliter la coopération avec d’autres organisations régionales et internationales dans le but d’améliorer les qualités économiques, sociales et environnementales de la région, tout en mettant l’accent sur les activités de base dans les zones rurales. Le changement de nom a entraîné une certaine réorganisation. Le programme de travail de la CPS comporte aujourd’hui trois grands secteurs: les ressources terrestres (y compris l’agriculture et la foresterie), les ressources marines (pêche côtière, pêche hauturière) et les ressources socio-économiques (programme communautaire en matière de santé, programme socio-économique, programme d’éducation et de formation et programme d’information/ communication). Le Programme régional océanien de l’environnement (PROE) Basé à Apia, dans les îles Samoa, le PROE a pris naissance au sein de la Commission du Pacifique Sud en 1974 et a été lancé formellement en 1980 par la déclaration du Forum de Port Moresby sur la gestion de l’environnement. En 1991, la décision a été prise de donner au PROE une pleine autonomie organisationnelle, distincte tant du Secrétariat de la Communauté du Pacifique que du Forum. Ses membres sont les 14 pays ACP du Pacifique plus l’Australie, le Commonwealth des Mariannes du Nord, les États-Unis, la France, Guam, la NouvelleCalédonie, la Nouvelle-Zélande, la Polynésie française, les îles Samoa américaines, Tokelau et Wallis et Futuna. Le PROE s’efforce de promouvoir la coopération dans la région du Pacifique Sud et de fournir une assistance à ses pays membres en vue de protéger et améliorer l’environnement et assurer un développement durable pour les générations actuelles et futures. L’Organisation du tourisme du Pacifique Sud (SPTO) L’objectif de l’Organisation du tourisme du Pacifique Sud est de prêter assistance à ses pays membres et de renforcer la coopération entre les organisations régionales en matière de promotion du tourisme. L’Université du Pacifique Sud (UPS) Le Secrétariat de la Communauté du Pacifique (CPS) La CPS, autrefois appelée Commission du Pacifique Sud, a été créée en 1947 dans le cadre de l’accord de Canberra par les six puissances coloniales présentes dans la région à cette époque: l’Australie, la France, les États-Unis, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas (qui se sont ensuite retirés) et le Royaume-Uni, en tant que contribution à la reconstruction de la région après la Seconde Guerre mondiale. Les membres sont au nombre de 27. La CPS est l’organisation la plus ancienne et la plus grande de la région, et comprend des pays et des territoires qui ne sont pas considérés comme des États indépendants. 16 | Le Pacifique et l’Union européenne L’Université du Pacifique Sud a été fondée en 1968 pour fournir un enseignement et une formation reflétant les aspirations sociales et politiques de la région. Le principal campus de l’Université est situé près de Suva, dans les îles Fidji. Les îles Samoa (Alafua) accueillent l’école d’agriculture tropicale tandis que le campus de Vanuatu accueille le département de droit du Pacifique et le département des langues du Pacifique. L’Université dispose d’antennes dans la plupart de ses 12 États membres et dispense des cours à plein temps à plus de 8.000 étudiants. Environ 65% des membres du personnel titulaire sont originaires de la région. développement de leurs capacités s'ils souhaitent promouvoir et défendre leurs intérêts dans ce cycle de négociations en cours actuellement. Dialogue permanent avec les autres régions La structure du Forum comporte des éléments forts en matière de coordination des politiques communes et de soutien mutuel avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande dans les enceintes internationales. En outre, d’autres pays développés – notamment la France, le Royaume-Uni et les États-Unis – sont membres de certaines de ces organisations régionales. Les réunions annuelles du Forum sont suivies d’un dialogue post-Forum avec des partenaires au développement et d’autres pays ayant des intérêts communs: le Canada, la République populaire de Chine, la République de Corée, les États-Unis, la France, l’Indonésie, le Japon, la Malaisie, la République des Philippines, le Royaume-Uni et l’Union européenne. Un Dialogue entre Taiwan et les pays insulaires du Forum est tenu au même moment. De nombreux pays ACP du Pacifique sont membres du Commonwealth et des Nations unies. Les membres de l’ONU entretiennent des liens globaux avec les Petits États insulaires en développement à travers l’Alliance des petits États insulaires. En outre, le Secrétariat du Forum entretient des relations étroites avec le CARICOM (Communauté et marché commun des Caraïbes) et avec la Commission de l’Océan indien. Des réunions biennales se tiennent entre les dirigeants de ces organisations, ainsi que des discussions en marge de rencontres internationales, telles que les réunions de l’OMC. Le cycle de Doha pour le développement, lancé en novembre 2001, impliquera les pays ACP du Pacifique membres ou observateurs de l’OMC et aura des effets indirects sur les autres pays ACP du Pacifique, dans la mesure où les membres de l’OMC doivent s’assurer que les engagements qu’ils contractent sont compatibles avec leurs obligations. Les pays ACP du Pacifique sont confrontés à des exigences élevées en ce qui concerne le Le Forum a adopté l’accord du Pacifique pour des relations économiques plus étroites (PACER) qui concerne les relations économiques entre les pays insulaires du Forum et l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Les dispositions prévoient la poursuite de l’accord régional de commerce et de coopération économique pour le Pacifique Sud (SPARTECA). Renforcement des relations commerciales Les statistiques montrent que les échanges intrarégionaux entre les 14 pays ACP du Pacifique représentent 2% du commerce total, bien qu’ils aient augmenté très progressivement ces dernières années, partant de seulement 1% en 1995. Ceci est dû principalement au fait que la plupart des marchandises produites dans un pays ACP du Pacifique ne font que dupliquer des marchandises produites dans d’autres pays ACP du Pacifique. Par rapport à d’autres régions ACP, cette situation est moins due aux barrières tarifaires et non tarifaires qu’à la relative faiblesse des liens culturels et à l’isolement des États au milieu de l’océan. On a assisté, au cours des dernières décennies, à des changements significatifs dans les schémas commerciaux, notamment la fourniture à une échelle globale d’une gamme plus vaste de produits d’exportations et l’augmentation des importations (directes ou sous forme de réexportations) en provenance d’économies plus importantes et plus diversifiées, comme Fidji. La valeur des échanges interrégionaux en plein développement a été reconnue ces dernières années et se reflète dans les relations commerciales sous-régionales créées en juillet 1993 entre quatre pays mélanésiens (Fidji, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Salomon, Vanuatu) Principales activités économiques des pays ACP du Pacifique Pays Îles Cook États fédérés de Micronésie Fidji Kiribati Îles Marshall Nauru Niue Palau Papouasie-Nouvelle-Guinée Îles Salomon Samoa Tonga Tuvalu Vanuatu Industries Transformation de fruits, tourisme, finance, coprah, agrumes, vêtements, café, poisson, perles et coquilles perlières, activités minières, artisanat Tourisme, construction, transformation de poisson, artisanat (coquillages, bois, perles), vêtements, bananes, poivre noir Sucre, tourisme, coprah, or, argent, vêtements, bois, transformation de poisson Pêche, artisanat, coprah Coprah, poisson, tourisme, artisanat (coquillages, bois, perles), huile de coco, coquillages trochus, services financiers offshore (à leurs débuts) Mines de phosphate, services financiers, produits de la noix de coco Tourisme, artisanat, industrie alimentaire, finance, crème de coco Tourisme, artisanat (coquillages, bois, perles), pêche commerciale, agriculture Broyage du coprah, transformation de l’huile de palme, production de contreplaqué, production de copeaux de bois, mines (or, argent et cuivre), production de pétrole brut, construction, tourisme, bois, café, cacao, fruits de mer Bois, poisson, huile de palme, cacao, coprah Bois, tourisme, industrie alimentaire, pêche, huile et crème de coco, coprah, bière Tourisme, pêche, courge, poisson, vanille, tubercules, huile de coco Pêche, tourisme, coprah, timbres et pièces de monnaies Pêche, tourisme, congélation du poisson et des aliments, transformation du bois, conserves de viande, coprah, cacao, café, services financiers offshore | 17 plus un PTOM (la Nouvelle-Calédonie) et connues sous le nom de Groupe de pays mélanésiens “Fer de lance” (MSG). Selon l’accord du Groupe de pays mélanésiens “Fer de lance”, la libéralisation des tarifs douaniers est prévue en 2003 pour Fidji et la Papouasie-NouvelleGuinée et en 2008 pour Salomon et Vanuatu. D’ici à 2008, le Groupe “Fer de lance” devrait être organisé en une zone de libre-échange. Par ailleurs, le Groupe a décidé, en 2000, d’entamer les démarches vers une union douanière. L’accord de commerce régional, le PICTA, devrait entrer en vigueur en 2002, quand les 10 pays signataires actuels commenceront à s’ouvrir au libre-échange. En outre, les îles Marshall, les États fédérés de Micronésie et Palau entretiennent des accords de libre association avec les États-Unis, accords couvrant le commerce, l’aide au développement, les relations économiques et les modalités en matière d’immigration. Quant aux relations avec l’UE, la mise en œuvre de l’initiative “Tout sauf les armes” (initiative EBA) accorde déjà un accès illimité au marché européen à tous les produits des cinq PMA (pays moins avancés) de la région (Kiribati, Salomon, Samoa, Tuvalu et Vanuatu), exception faite, provisoirement, des seuls bananes, riz et sucre. Fidji est actuellement un bénéficiaire important du protocole préférentiel de Cotonou sur le sucre (50 millions € par an en moyenne) mais devra restructurer le secteur pour rester compétitif suite aux éventuelles modifications de la Sources: Secrétariat de la Communauté du Pacifique Rapport mondial du PNUD sur le développement humain dans le Pacifique (1999) politique agricole commune, au protocole sur le sucre ainsi qu’à l’ouverture plus large des marchés en conséquence de l’initiative EBA. Défis de politique intérieure Les petits États insulaires en développement des pays ACP du Pacifique auront besoin d’une aide considérable pour poursuivre leurs objectifs prioritaires. Cependant, il sera également nécessaire de répondre aux problèmes structurels spécifiques aux petits États, tels que la volatilité des revenus, les difficultés à attirer les investisseurs et la faible capacité nationale, tant dans le secteur public que dans les activités commerciales. Pour faciliter la transition et attirer les investissements privés, certains domaines spécifiques de politique intérieure méritent attention: • • • • Les pays doivent faire savoir de manière non équivoque qu’ils vont apporter des changements à leurs politiques et réglementations commerciales et que ces modifications ne seront pas reportées. La chute des recettes douanières provenant d’une réduction des tarifs douaniers fait partie de la libéralisation des importations. La flexibilité des marchés nationaux devrait être encouragée pour faciliter la transformation de la structure de production; Le programme inachevé de la réforme structurelle est vaste et doit être abordé immédiatement. Superficie (km2) Nombre d’îles ZEE (km2) Population est. 2000 Densité (par km2) Indicateur du Indicateur de développement humain pauvreté humaine COOK 240 15 1.830.000 19.449 81,0 0,822 6,1 FIDJI 18.272 332 1.260.000 799.265 43,7 0,758 8,5 KIRIBATI 690 28 3.600.000 84.422 122,4 0,515 12,7 MARSHALL 170 34 2.131.000 51.665 303,9 0,563 18,7 EFM 700 607 2.978.000 117.644 168,1 0,569 26,7 NAURU 24 1 320.000 12.514 521,4 0,663 12,1 NIUE 259 1 390.000 1.800 6,9 0,774 4,8 PALAU 487 200 600.900 19.485 40,0 0,861 10,8 3.120.000 5.099.200 11,0 0,535 52,2 PNG 462.840 SALOMON 28.446 6 îles principales 1.630.000 416.195 14,6 0,622 49,1 SAMOA 2.857 2 120.000 169.889 59,5 0,715 8,6 TONGA 699 169 700.000 98.840 141,4 0,647 5,9 TUVALU 26 9 757.000 9.900 380,8 0,583 7,3 VANUATU 12.189 80 680.000 189.712 15,6 0,542 46,4 18 | Le Pacifique et l’Union européenne L’ U E ET LE PACIFIQUE – U N PA R T E N A R I AT R É G I O N A L FO R T La région du Pacifique présente un certain nombre de caractéristiques qui la distinguent de ses partenaires d’Afrique et des Caraïbes et entraînent une coopération spéciale avec l’UE. La plus évidente de ces caractéristiques est l’importante distance physique qui sépare les 14 pays ACP du Pacifique tant entre eux qu’avec l’Europe. Ce qui différencie leur éloignement de celui de certaines parties de l’Afrique ou des Caraïbes, c’est la vaste étendue d’océan séparant et isolant les îles. La mer des Caraïbes tout entière, par exemple, tiendrait dans la ZEE de Kiribati. L’océan Pacifique exerce une influence considérable sur l’activité économique et sociale des îles, notamment parce qu’il est l’océan le plus riche en thon du monde. La région a été le cadre des efforts les plus fructueux des pays insulaires en matière de coopération, efforts maintenant prolongés par de nouvelles négociations sur la gestion des ZEE et de la haute mer. La Papouasie-Nouvelle-Guinée constitue l’exception géographique. D’une superficie égale à la moitié de la seconde plus grande île du monde et représentant la moitié des pays ACP du Pacifique, elle partage une frontière avec l’Indonésie et se situe juste de l’autre côté du détroit de Torres par rapport à l’Australie. En même temps, elle souffre d’éloignement sur le plan intérieur en raison de sa topographie extrême. Une autre différence est le modèle très varié, mélangeant régime colonial et gouvernement autonome, qui a précédé l’indépendance. La grande majorité des pays ACP d’Afrique et des Caraïbes sont d’anciennes colonies françaises ou britanniques qui ont accédé à l’indépendance dans les années 1950 ou 1960. Les pays ACP du Pacifique (à l’exception de Samoa, qui a obtenu son indépendance en 1962), sont devenus totalement indépendants dans les années 1970 et 1980. Les anciennes puissances coloniales n’étaient ni exclusivement, ni essentiellement des nations européennes. La Papouasie-Nouvelle-Guinée et Nauru étaient administrés par l’Australie; Samoa, les îles Cook et Niue par la Nouvelle-Zélande, et les pays micronésiens par les États-Unis. D’autres, tels que le royaume de Tonga, sont autonomes depuis des décennies. Le passage à l’indépendance totale s’est déroulé sans difficulté et les gouvernements du Pacifique, à quelques exceptions près, restent stables. Ce contexte influence l’esprit de la coopération entre l’Europe et le Pacifique depuis la signature de la première convention de Lomé en 1975. Ce mélange des histoires a également eu des répercussions sur les mouvements migratoires et les échanges commerciaux. Les taux de croissance démographique de quelques pays ACP du Pacifique ont entraîné une émigration considérable, surtout des pays polynésiens et micronésiens vers les pays anglophones du pourtour du Pacifique, comme l’Australie, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis. La coopération UE-Pacifique se poursuit, cherchant à prévenir les conflits, à développer des capacités de gouvernements autonomes, à encourager les échanges, à améliorer les infrastructures de santé et d’enseignement ainsi qu’à développer durablement les ressources terrestres et maritimes. Les pays ACP du Pacifique visent à atteindre un objectif universel de développement: le plus haut degré possible d’indépendance. Un passé de coopération productive La coopération a débuté en 1975, date de la signature par les îles Fidji, Tonga et Samoa de la première convention de Lomé. Dans la période allant de 1975 à 2002, les ressources du FED allouées aux projets régionaux des pays ACP du Pacifique ont atteint un total de 165 millions €. Les instruments financiers régionaux étaient constitués de fonds de programmes indicatifs régionaux (PIR), de subventions au titre de Lomé IV pour la promotion des échanges et d’un prêt de la BEI en vertu de Lomé III s’élevant à 2,7 millions €. De 1975 à 1980, l’aide de l’UE a soutenu les initiatives régionales en matière de télécommunications et de développement des ressources humaines. Lomé II (de 1980 à 1985) s’est concentrée sur le développement des transports régionaux, des infrastructures et de la formation dans les secteurs de l’énergie et des télécommunications et sur le soutien aux domaines présentant un avantage comparatif, notamment le tourisme. Lomé III (de 1985 à 1990) a élargi l’aide en matière d’infrastructures dans les domaines des transports, de l’énergie et des télécommunications, augmenté l’aide au développement du tourisme et octroyé des fonds aux secteurs productifs de l’agriculture et de la pêche. En vertu du premier protocole financier de Lomé IV (de 1990 à 1995), la double stratégie d’allégement des contraintes des ressources naturelles et de soutien aux secteurs présentant un avantage comparatif s’est poursuivie, tandis que de nouveaux domaines d’intervention, principalement le développement des ressources humaines et l’environnement, recevaient également une aide. Lomé IVbis poursuit l’aide au développement des ressources humaines et au développement durable des ressources naturelles. Depuis 1975, le cadre régional s’est renforcé de manière significative, à un tel point que ce sont aujourd’hui les agences du CORP qui sont devenues, leurs capacités étant prouvées, les mécanismes préférés de distribution de l’assistance régionale de l’UE. L’UE soutien l’intégration et la coopération régionales D’un point de vue économique, les pays ACP du Pacifique sont fort différents les uns des autres en fonction de la richesse de leurs ressources et de leur degré de développement. Tandis que les propositions politiques doivent être adaptées aux circonstances nationales spécifiques, l’accent au niveau régional doit être mis sur les ressources partagées ou communes. L’objectif principal de la stratégie d’aide régionale de l’UE est, d’une part, de soutenir la création d’une zone régionale de libre-échange (le PICTA) en tant que tremplin vers une intégration plus large dans le commerce mondial, incluant la négociation d’un APE avec l’UE et, d’autre part, d’encourager l’intégration économique régionale et de développer les ressources humaines ainsi que les ressources de pêche dans la région. Ensemble, ces secteurs représentent 75% du financement consenti à cette fin, à savoir 29 millions €. Le reliquat est octroyé afin d’élargir aux nouveaux membres ACP du Pacifique des projets régionaux déjà approuvés sous Lomé IV. L’intégration économique régionale est le meilleur moyen de progresser vers une intégration réussie dans l’économie mondiale. En raison de son histoire propre, l’UE présente un avantage par rapport aux autres donateurs étant donné son expérience dans les questions d’intégration régionale au niveau politique, social et économique. La réussite de | 19 L’objectif à long terme de la région est de mettre au point des politiques de gestion régissant les différentes zones nationales et de haute mer, qui soient compatibles entre elles et respectueuses des accords des Nations unies. L’UE soutient cette approche et a octroyé 21 millions € depuis 1975 (12% de l’aide régionale totale) à l’Agence des pêches du Forum et à la CPS pour la poursuite de leurs objectifs. En 2001, la Commission européenne a financé le projet de surveillance et d’évaluation des pêches océaniques et des récifs (10,5 millions €), mis en œuvre par la CPS. L’objectif est de mener une vaste étude scientifique de tous les stocks de poissons côtiers et océaniques. La composante océanique élargira le travail entamé dans le cadre du Programme régional du Pacifique Sud pour l’évaluation et la surveillance du thon. l’intégration se traduira par l’augmentation des échanges commerciaux et des investissements intrarégionaux et par une accélération de la croissance; 9 millions € dans le cadre du programme régional du 9e FED ont été réservés dans ce but. Le développement des ressources humaines a été sélectionné en sa qualité d’élément-clé dans tous les secteurs et parce qu’il complète le choix de l’éducation et de la formation par de nombreux pays comme domaine principal dans leurs documents de stratégie. L’amélioration des résultats des jeunes diplômés, de meilleurs indices de développement des ressources humaines et une croissance économique plus élevée constitueront les principaux indicateurs de réussite; 8 millions € dans le cadre du 9e FED ont été réservés pour ce secteur. La pêche artisanale La pêche côtière est un moyen de subsistance et une source de sécurité d’approvisionnement alimentaire pour un grand nombre de petites îles, ainsi que la principale source de revenus pour de nombreuses communautés rurales. La pêche dans les récifs coralliens exerce également une forte influence sur le quotidien des insulaires. Il subsiste pourtant un manque notable d’informations précises quant aux ressources, et les communautés ont de plus en plus de difficultés à maintenir la pêche dans les récifs et les lagons à un niveau stable et durable. Richesses minérales des fonds marins Le secteur de la pêche a également été sélectionné car, géré de façon durable, il constitue la plus importante ressource naturelle partagée permettant de générer des revenus à long terme. L’UE a l’intention de contribuer aux mesures arrêtées par la région pour garantir la conservation, l’exploitation et la gestion durable de cette ressource: 5 millions € du programme régional du 9e FED ont été réservés à ce titre. Ressources marines Le poisson et les ressources minérales représentent le principal atout physique de la région pour son développement économique. Tous les pays du Forum du Pacifique ont déclaré des ZEE de 200 miles: un environnement marin qui joue un rôle fondamental dans les économies de ces États insulaires. La gestion durable des ressources marines est par conséquent prioritaire dans l’agenda politique de la région. La pêche océanique La géographie, la nature migratoire du thon et la nécessité de former un groupe nombreux pour se faire entendre lors des négociations avec les pays pratiquant la pêche hauturière (PPPH) ont été les principaux moteurs d’une approche régionale de la recherche et de la gestion des ressources marines. Les pays insulaires du Pacifique sont responsables de la gestion des ressources de pêche au sein de leur zone de 200 miles. Cependant, des espèces de poissons grands migrateurs comme le thon se déplacent fréquemment entre ces zones et la haute mer, au-delà des zones de 200 miles. La pêche incontrôlée dans ces poches de haute mer sapent les mesures nationales de gestion. 20 | Le Pacifique et l’Union européenne La région est riche en ressources minérales des fonds marins, tant près des côtes que plus au large. L’UE a fourni une assistance technique et des équipements à la SOPAC. Les recherches ont obtenu des résultats intéressants pour les secteurs de la pêche et des minerais via un programme de cartographie des fonds marins couvrant les zones sélectionnées du fond de l’océan dans les ZEE de Fidji, Salomon, Tuvalu et Vanuatu. Progrès en matière d’agriculture et de développement rural Un programme de développement d’une agriculture durable dans le Pacifique (DSAP) a été lancé en 2002 afin d’accroître la production agricole durable des familles travaillant dans l’agriculture. Cela se fera par le biais d’une approche participative avec les agriculteurs et les communautés rurales pour l’identification et l’adoption ou l’adaptation de technologies afin de résoudre les problèmes agricoles des familles d’exploitants. Le projet coopérera avec les services nationaux de recherche et d’extension agricoles (NARES), des organisations non gouvernementales, des groupements d’agriculteurs et le secteur privé dans l’utilisation de méthodes participatives pour l’identification et l’adoption de technologies d’agriculture durable. Éducation et développement des ressources humaines Plusieurs étudiants se sont vu refuser l’inscription dans des établissements de troisième cycle en raison de leurs faibles connaissances de base, et la région offre peu de possibilités dans les domaines de l’enseignement et de la formation techniques et professionnels (EFTP), formels ou non formels. Les échecs à ces niveaux entraînent souvent les jeunes vers la désillusion et le décrochage et ils n’ont alors pas les qualifications nécessaires pour contribuer efficacement à la vie et au développement de leurs sociétés. Un grand nombre de jeunes sortant du système scolaire comprennent que leurs qualifications sont inadéquates ou inappropriées pour les rares emplois salariés qui existent. La plupart n’ont pas l’occasion d’améliorer leurs qualifications en raison du nombre insuffisant de programmes de formation non formelle. augmentation du nombre de cours et leur pertinence dans le contexte socio-économique actuel sur le plan de l’accès à un emploi ou à un travail d’indépendant. La réunion des ministres de l’Éducation du Forum à Auckland, en mai 2001, a élaboré un plan d’action du Forum pour l’éducation de base, que l’UE est en passe de soutenir dans la stratégie d’aide régionale au titre du 9e FED. En enseignant la santé, la culture, la gestion des affaires publiques et d’autres matières, on s’attend à ce que l’éducation de base engendre des compétences plus larges pour la vie courante menant à la bonne gestion des affaires publiques et à la cohésion sociale et qui, lorsqu’elles sont combinées à des possibilités d’emploi, créent un degré de sécurité personnelle et sociétale plus élevé. La “tyrannie de la distance” entraîne des coûts de transport prohibitifs et constitue un obstacle au commerce mondial. Le tourisme, le commerce, la sécurité aérienne et maritime ainsi que le flux de toutes sortes d’informations dépendent de mesures permettant de surmonter ou d’atténuer l’impact des distances. Le transport et les télécommunications sont par conséquent des préoccupations particulières de la coopération régionale. Le consensus entre les îles du Pacifique et l’UE prévoit que la stratégie régionale s’articule sur deux fronts, impliquant à la fois les opérateurs d’éducation de base et d’EFTP formels ou non formels. Des initiatives EFTP accompagneront les améliorations apportées à l’éducation de base et commenceront là où l’éducation de base s’arrête, assurant une Le transport et les communications Dans ce domaine, les télécommunications ont constitué l’élément principal de la coopération avec l’UE, notamment la prestation de services de téléphone/télex/télégraphe, des stations de satellites terrestres et des services de radio à haute fréquence ainsi qu’une amélioration des aéroports internationaux aux Fidji, à Tonga, Kiribati, Tuvalu et Vanuatu. 4% 21% Environnement Distribution des ressources régionales du FED, par secteur, entre 1975 et 2002 Ress. terrestres 3% Divers 11% 12% Dév. ress. humaines Ress. marines 3% Commerce 3% 15% Ress. minérales Tourisme 12% Télécoms Allocation des ressources régionales du FED aux pays ACP du Pacifique de 1975 à 2002 Les ressources réservées pour les programmes indicatifs régionaux du Pacifique (PIRP) ci-dessus comprennent les allocations des fonds distincts pour l’aide au commerce régional et au tourisme. En millions € 10% 6% Transports Energie Lomé I Lomé II Lomé III Lomé IV Lomé IVbis Total Cotonou 1975-80 1980-85 1985-90 1990-95 1995-2000 1975-2000 2000-2005 Ressources marines 0,36 0,44 5,90 5,3 8,1 20,08 Ressources terrestres 0,00 3,50 10,56 10,8 8,9 33,80 1 Ressources minérales 0,00 0,00 5,00 0,0 0,0 5,00 1 Énergie 0,00 6,30 4,40 0,0 0,0 10,70 Environnement 0,00 0,00 0,05 1,8 4,1 5,97 Transports (Mer) 0,40 4,18 0,07 0,0 0,0 4,65 Transports (Air) 0,69 4,80 5,38 1,2 0,0 12,04 Télécommunications 5,81 8,15 5,83 0,0 0,0 19,79 24,42 5 1 Tourisme 0,00 3,52 7,42 12,9 0,6 Commerce 0,00 0,36 1,67 1,5 0,8 4,30 9 Dévelop. des ress. humaines 3,25 1,16 0,00 2,1 12,5 18,99 8 Divers 0,00 1,90 0,92 2,8 0,0 5,62 Total 10,50 34,30 47,20 38,4 35,0 165,36 | 21 4 29 (=194,36) Le tourisme Le tourisme est un moteur potentiel de l’activité économique, de l’emploi et du commerce extérieur dans la région. Un nombre croissant de touristes du monde entier sont séduits par l’attrait particulier du climat des mers du Sud, des magnifiques paysages et de la riche diversité culturelle. Cependant, étant donné que la préservation de l’identité culturelle et la protection de l’environnement sont considérées comme fondamentales dans les sociétés du Pacifique, les îles ont adopté une approche relativement prudente quant à l’expansion de cette industrie. Depuis 1980, l’UE soutient le secteur du tourisme dans la région via un programme intégré qui a inclus l’établissement de l’Organisation du tourisme du Pacifique Sud (SPTO), autrefois appelée Conseil du tourisme du Pacifique Sud. L’élargissement de la coopération – les PTOM L’accord de Cotonou prévoit que la coopération et l’intégration régionales intègrent également les pays et territoires d’outre-mer (PTOM) et les régions les plus reculées. On trouve ainsi dans le Pacifique trois PTOM administrés par la France (la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française, Wallis et Futuna) et un PTOM administré par la Grande-Bretagne (Pitcairn – moins de 100 habitants). Les trois territoires français sont peu peuplés et leurs économies dépendent fortement des transferts de la France métropolitaine. Wallis et Futuna connaît toujours une économie essentiellement de subsistance et dépendante du financement français en ce qui concerne les infrastructures et les dépenses ordinaires. L’activité économique moderne y est très limitée. Pendant plus de 30 ans, l’économie de la Polynésie française a été transformée par des transferts liés aux activités nucléaires et militaires de la France sur le territoire. L’arrêt de ces activités et des transferts qui y étaient associés, combiné à un énorme déséquilibre commercial, ont eu pour conséquence une restructuration du territoire qui développe aujourd’hui son potentiel économique. Tout comme les pays ACP, les PTOM reçoivent des subventions individuelles et régionales du Fonds européen de développement et ont également droit à l’aide non programmable. La Décision d’association outre-mer – un partenariat UE-PTOM renouvelé La quatrième partie du Traité instituant la Communauté économique européenne (CEE) a créé “l’association des pays et territoires d’outre-mer”. Son but est de “promouvoir le développement économique et social des pays et territoires et d’établir des relations économiques étroites entre eux et la Communauté dans son ensemble”. Cette association est régie par les décisions du Conseil, adoptées périodiquement et parallèlement aux accords ACP/UE. Elle couvre de nombreux secteurs, dont l’environnement et la santé, l’industrie, l’agriculture et la sécurité alimentaire, la pêche et le commerce, le transport et les communications, les produits miniers, l’énergie, le tourisme et l’intégration régionale. Innovations institutionnelles: la procédure de partenariat introduite en 1991 a été élargie, clarifiée et renforcée pour répondre à la demande des PTOM d’améliorer le dialogue avec la Communauté. Un forum annuel réunira les acteurs principaux de la coopération, y compris, si nécessaire, les États membres qui ne sont pas responsables d’un PTOM. Des réunions de partenariat ad hoc peuvent également être tenues sur des questions spécifiques. FED et autres aides financières: les fonds du 9e FED ont été octroyés aux PTOM éligibles en fonction de critères uniformes, transparents, objectifs et pleinement cohérents avec les lignes directrices récemment adoptées et portant sur la politique de développement de l’UE. Ces lignes directrices favorisent les pays les moins avancés et aux revenus les plus faibles et se concentrent, entre autres, sur la bonne gestion des affaires publiques, l’environnement et les secteurs sociaux. À l’avenir, les procédures seront fortement décentralisées, d’après le modèle des fonds structurels européens. Les PTOM deviennent également éligibles à un financement additionnel d’autres lignes budgétaires communautaires couvrant une vaste gamme de secteurs, ainsi qu’à une aide de la BEI, via une nouvelle facilité d’investissement pour le secteur privé, tel que prévu dans l’accord de Cotonou. Le régime commercial: le nouvel accord d’association contient des règles d’origine et fixe de nouveaux contingents, qui sont censés assurer un équilibre entre les intérêts légitimes des PTOM et ceux des opérateurs communautaires, tout en étant dans l’intérêt du développement économique réel des PTOM. 22 | Le Pacifique et l’Union européenne INSTRUMENTS D E C O O P É R AT I O N Relations commerciales En conformité avec l’accord de Cotonou, les pays ACP bénéficient d’un accès préférentiel au marché, privilège déjà accordé et mis en œuvre sous les précédentes conventions de Lomé. Ces préférences permettent l'accès au marché libre pour tous les produits industriels ainsi que pour certains produits agricoles et prévoient une série de conditions préférentielles pour les produits agricoles dont l'accès n'a pas été entièrement libéralisé. Par ailleurs, les pays les moins avancés bénéficient de l’initiative “Tout sauf les armes” (voir page 7). En ce qui concerne les accords de partenariat économique découlant de l'accord de Cotonou, voir page 9. Les volumes des échanges entre l'UE et les ACP du Pacifique ne sont pas très élevés, en général de l’ordre de moins de 5% du total des importations dans le Pacifique. Les exportations de produits vers l'UE sont faibles pour la plupart des pays et sont quasiment nulles pour les Etats insulaires de très faible superficie. Néanmoins, Fidji constitue une exception particulièrement significative, étant donné les avantages importants dont bénéficie ce pays grâce au protocole sur le sucre. En vertu de ce protocole, l'UE accepte d'acheter chaque année une quantité fixe de sucre à certains pays ACP producteurs de sucre à un prix élevé et garanti. En conséquence, Fidji peut en vendre plus de 165.000 tonnes par an et assurer l’écoulement d’environ 35 à 40% de sa récolte à un prix qui, depuis de nombreuses années déjà, est deux à trois fois supérieur au prix du marché mondial. La région du Pacifique exporte des produits agricoles, des minéraux et du poisson, et importe des produits manufacturés (notamment des véhicules et des machines), du combustible et des denrées alimentaires. Le prix du coprah ayant été faible tout au long des années 1990, peu de pays du Pacifique exportent encore de grandes quantités de produits à base de noix de coco (coprah ou huile de coprah), qui, pendant longtemps pourtant, ont constitué le fondement de l’économie des îles. Parmi les autres produits agricoles qui continuent à être exportés, on trouve l'huile de palme, le café et le cacao (Papouasie-Nouvelle-Guinée, îles Salomon), les rondins de bois exotique (Papouasie-Nouvelle-Guinée, Vanuatu, îles Salomon), la courge et la vanille. Le thon en conserve est un produit d'exportation précieux, particulièrement pour la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les îles Salomon et Fidji. La PapouasieNouvelle-Guinée est un exportateur important de cuivre et d'or, tandis que la Nouvelle-Calédonie est le principal producteur de nickel. Part des exportations % COOK FIDJI KIRIBATI MARSHALL EFM NAURU NIUE PALAU PNG SALOMON SAMOA TONGA TUVALU VANUATU Autres PVD d’Asie et du Pacifique 1985 1999 --22,5 10,9 7,1 13,4 ----------9,9 15,0 11,1 43,4 0,3 2,2 5,9 2,0 63,7 5,9 1,4 5,5 JAPON 1985 -3,0 4,3 -----22,1 52,1 0,9 0,2 -6,7 En outre, Fidji et la Papouasie-Nouvelle-Guinée ont bénéficié d’une dérogation aux règles d’origine concernant le thon en conserve, et Fidji a également obtenu une dérogation pour les textiles. Pour ces produits, entre autres, les ACP du Pacifique jouissent de marges préférentielles sur le marché de l'UE par rapport à d’autres exportateurs non ACP. Jusqu'en 1990, l'UE était le plus grand marché d'exportation pour les produits ACP du Pacifique. Depuis lors, les pays qui bordent le Pacifique (notamment l’Australie et le Japon) accueillent une plus grande part des produits en provenance des pays ACP du Pacifique, même si l'excédent commercial traditionnel entre ces pays et l’UE subsiste. Les partenaires commerciaux ACP du Pacifique exportent régulièrement trois à quatre fois plus vers l'UE qu'ils n’importent de l'UE, les marchés britannique, allemand et néerlandais restant les principaux débouchés. Assistance financière et technique L'accord de Cotonou, subventionné, d’une part, par le FED pour une durée de cinq ans et, d’autre part, par la BEI, apporte son soutien aux États PACP par le biais de nombreux instruments. L'UE a investi ou engagé quelque 1.800 millions € dans la région et a élaboré des programmes significatifs d'aide au développement, en particulier en matière de coopération régionale. La majeure partie de l’assistance FED est consacrée à des projets de développement choisis par les pays ACP et approuvés par l’UE. Ce financement peut concerner des travaux, des fournitures et une coopération technique (études, assistance technique, formation). Chaque pays reçoit une dotation financière (enveloppe) destinée à soutenir le développement à long terme dans le cadre d’un PIN (programme indicatif national), comme prévu dans l’accord de Cotonou. Les fonds PIR (programme indicatif régional) sont prévus pour des projets qui bénéficient à deux ou plusieurs pays et qui sont souvent mis en œuvre par des organisations régionales. La BEI n'alloue pas des montants par pays. Les pays les plus susceptibles de bénéficier d’un financement de la BEI sont ceux qui présentent un climat d’investissement favorable et la capacité de générer des investissements bancables. Depuis Lomé IV, presque toute l'aide apportée par le FED s’effectue sous forme de subventions. La composante capital risque, gérée par la BEI, est disponible pour des projets bancables sous forme de prêts, de fonds propres ou de prêts subordonnés. États-Unis 1999 -4,5 40,0 -----11,7 35,4 0,9 59,0 -11,2 1985 -4,9 ------4,0 2,4 59,4 3,2 -0,0 1999 -14,8 15,0 -----4,6 0,8 12,0 19,0 -25,3 Union européenne 1985 -31,0 ------46,5 26,3 5,8 0,5 -25,4 1999 --------------- Australie Nouvelle-Zélande 1985 1999 --18,2 37,5 0,4 2,3 ----------12,0 26,5 3,2 2,0 29,7 69,4 83,1 11,5 8,1 2,0 1,6 1,2 Autres 1985 -20,4 88,2 -----5,6 5,0 3,9 7,1 28,21 65,0 | 23 1999 -32,3 29,3 ----42,2 18,4 15,5 8,5 92,1 56.8 Profils commerciaux Source: Banque asiatique de Développement -- = (..): donnée non disponible Depuis 1975, les montants octroyés au titre du FED dans le cadre des PIN et PIR s’élèvent à un total de 810 millions €. Quelque 990 millions € supplémentaires ont été ajoutés par d'autres instruments d'aide de la CE. La BEI a financé, sous forme de prêts, des projets dans tous les secteursclés des économies du Pacifique, notamment l'exploitation minière et la distribution d’énergie en Papouasie-Nouvelle-Guinée ainsi que l'hydroélectricité, la foresterie et les télécommunications aux Fidji. La Banque a octroyé quelque 34 millions € sous forme de prêts. Depuis 1975, la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française et Wallis et Futuna se sont vus attribuer 130 millions € d’aide destinée à des projets territoriaux et régionaux ainsi que 47 millions € de prêts provenant de la BEI. Les dispositions de l’UE en matière d’assistance et de commerce avec les PTOM du Pacifique (Polynésie française, Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna, et Pitcairn) sont semblables à celles qui découlent de la convention de Lomé et de l'accord de Cotonou. PRO€INVEST – Promotion des investissements étrangers directs Ce programme, ouvert à tous les pays ACP, entend promouvoir à l’échelle régionale des investissements et des accords de coopération interentreprises durables et favorables à l'environnement dans des secteurs-clés, afin d'augmenter la compétitivité des économies ACP. Cela passe par le renforcement du rôle des agences de promotion des investissements, des organisations privées intermédiaires et des prestataires de services aux entreprises en matière d'investissements (INTER€POWER). Le programme se concentre sur ces secteurs-clés ainsi que sur les investissements et les partenariats UE-ACP qui contribueront à atteindre les objectifs sociaux plus vastes des pays ACP (INVEST€TECH). Opérationnel depuis le début de l’année 2001, il dispose d'un budget de 110 millions € pour une période de sept ans. La facilité d'investissement Une stratégie pour le développement du secteur privé Dans les ACP du Pacifique, les entreprises du secteur privé sont en général de petite taille; les marchés intérieurs, également de peu d’importance ainsi que le faible potentiel en ressources matérielles limitent la marge de manœuvre des entreprises. Cela défavorise le secteur privé, dans la mesure où il lui est impossible de réaliser des économies d'échelle ou d’attirer des partenaires commerciaux. Le secteur privé ne peut pas non plus se permettre d’investir des sommes considérables dans la promotion de ses produits, l’information commerciale ou encore la recherche et le développement. La faiblesse du secteur privé tend également à limiter la capacité d'absorption de l'aide et des investissements. En effet, bien souvent, les bénéficiaires potentiels n’ont pas les compétences nécessaires pour élaborer des propositions de projets novateurs ni pour en démontrer l’intérêt. Sans une assistance transitoire, un secteur privé faible peut également se révéler incapable de s'adapter à une protection tarifaire moins élevée qui l’obligerait à faire face à une plus grande concurrence. La CE soutient le secteur privé, partant du principe qu’il est un des moteurs-clés du développement. Elle se concentre sur la coopération avec les gouvernements des pays en voie de développement de manière à les aider à améliorer leur environnement commercial au profit des grandes sociétés et des PME. Parmi les autres objectifs, citons l’aide apportée aux entreprises du secteur privé en vue d’améliorer leur efficacité, stimuler leur productivité et renforcer leur compétitivité au niveau international. Programme communautaire d'assistance technique aux entreprises des pays ACP (EBAS) Cette facilité vise à augmenter la compétitivité des entreprises des pays ACP et à renforcer les capacités des intermédiaires privés, financiers ou non. Elle utilise un système de montants compensatoires (matching grants) qui encourage les entreprises et les intermédiaires à avoir recours à des services de consultance à court terme pour améliorer leur compétitivité. Des subventions allant jusqu'à 70.000 € sont à la disposition des entreprises et aucune limite n’est appliquée au montant des subventions aux intermédiaires. Le budget total d’EBAS s’élève à 20 millions €. Un million € a été investi au cours de la première année d’application du programme. 24 | Le Pacifique et l’Union européenne La facilité d'investissement, gérée par la Banque européenne d’investissement, aura pour objectif de stimuler l'investissement régional et international, de renforcer la capacité d'institutions financières locales, de consolider les marchés locaux, financiers et de capitaux, d’encourager les investissements étrangers et de faciliter le développement du secteur privé en finançant des projets ainsi que des entreprises et sociétés commercialement viables. Elle réalisera ces objectifs en fournissant des capitaux à risques sous forme de prêts conditionnels et subordonnés, de participations au capital, de concours en quasi-fonds propres ou de garanties et autres rehaussements de crédit, au bénéfice des investisseurs et bailleurs de fonds tant étrangers que locaux. Les bénéficiaires seront des petites entreprises, des institutions financières locales et des entreprises en cours de privatisation. La facilité d'investissement recevra une dotation initiale de 2.200 millions € du 9e FED. Il s’agira d’un fonds renouvelable qui visera à être financièrement viable. Ce nouvel instrument offre aux pays ACP une sécurité concernant la quantité du financement disponible pour le développement du secteur privé à court, moyen et long termes. Le rôle de la Banque européenne d'investissement La BEI œuvre dans plus de 120 pays et s’est révélée être un partenaire au développement pour la plupart des pays ACP pendant 25 ans. Elle gère une partie des fonds du FED, destinés principalement au secteur privé dans les États ACP et les PTOM, via l’octroi de prêts à moyen et à long terme ou par la prise de participation directe ou indirecte dans les sociétés ou institutions financières locales. La banque utilise également des fonds provenant des marchés de capitaux internationaux pour financer des projets de plus grande envergure, à la fois dans les secteurs privé et public. Une réputation de solvabilité internationale de première classe (AAA) lui permet d’obtenir à tout moment des fonds à long terme aux meilleures conditions du marché. Le bénéfice réalisé est transmis aux emprunteurs, la banque ne poursuivant aucun but lucratif. Dans les deux cas, les conditions de prêt ou de financement qui s’appliquent au secteur public ou privé sont définies sur une base extrêmement compétitive. L’accord de Cotonou adopte une approche innovatrice en matière de financement des investissements gérés par la BEI. L'une des caractéristiques principales de l'accord est la reconnaissance par l'UE et les États ACP du rôle complémentaire joué par le secteur privé et par la société civile sous toutes ses formes, ainsi que de la contribution apportée par les principes d'économie de marché à la réalisation des objectifs de développement. La Banque jouera un rôle déterminant dans la réalisation de ces objectifs et elle disposera de ressources considérablement plus importantes et d’instruments financiers plus variés, parmi lesquels la facilité d’investissement. La BEI pourra également accorder des prêts financés par ses ressources propres pour un montant allant jusqu’à 1,7 milliard € au cours des cinq premières années de l'accord de Cotonou, ce qui signifie qu'elle gèrera des ressources pour un montant total de 3,9 milliards €. CDE – un impact positif sur les PME Le Centre pour le développement de l’entreprise (CDE), autrefois connu sous le sigle CDI (Centre pour le développement de l’industrie) a été créé en 1977 dans le but de fournir une assistance au secteur privé dans les pays ACP. Au cours de ces dernières années, le centre a aidé le secteur privé des pays ACP du Pacifique à suivre le même rythme que le reste du monde. Jusqu'à fin de l’année 2001, le CDE a assisté plus de 90 sociétés dans la région. Fin 1999, la croissance des activités du CDI dans les huit pays qui furent les premiers à adhérer au groupe ACP du Pacifique atteignait une pointe d’environ 12% de l’ensemble des activités du centre dans toutes les régions ACP. Ce chiffre a augmenté de manière régulière depuis les 6% atteints en 1994. Au cours des années 2000-2001, les activités du centre dans la région ont été réduites à environ 8% de moyenne, principalement en raison des événements politiques qui agitaient les îles Fidji et Salomon à cette époque. Une évaluation des projets subventionnés montre que la majorité d’entre eux se sont caractérisés par une augmentation des activités et des revenus de 20 à 40%. Cela se traduit par une augmentation d’emplois correspondante d'un minimum de 10% pour la plupart des Subventions en millions € Programmes indicatifs projets subventionnés, par l’accès à de nouveaux marchés et particulièrement à celui de l'UE, par des compétences et un savoir-faire nouveaux, et par des recettes en devises supplémentaires. Le type d'aide fournie comprend des études préliminaires par pays ou par secteur visant à évaluer la viabilité du secteur en question, l’identification des partenaires techniques potentiels ou des partenaires à une joint venture, l'assistance lors du premier contact, des diagnostics, des études de faisabilité, des études de marché, l’assistance au niveau du montage financier et juridique approprié, la recherche de financement, la contribution à l'établissement du projet, l'assistance technique et l’assistance au démarrage, le soutien en matière de formation, de gestion et de commercialisation. La majorité des projets est liée au traitement du bois, à l'agroalimentaire, à la pêche et au traitement des denrées alimentaires, en vue de créer des produits à valeur ajoutée. Dans le cas de Fidji, l'industrie vestimentaire fait également figure de bénéficiaire important. Dans le cadre de la nouvelle approche sectorielle du CDE, des programmes pluriannuels en matière d'aide aux ressources sylvicoles et marines (comprenant les algues et les perles noires), aux produits organiques et aux secteurs touristiques sont en cours. Le CDE contribue à ouvrir tous les marchés, y compris ceux de l’UE, des ACP, ainsi que les marchés régionaux. En ce qui concerne le marché de l'UE, il aide également des sociétés commerciales à harmoniser les normes sanitaires et de santé. Aide humanitaire et atténuation des catastrophes Une partie du FED est réservée aux opérations d'aide d'urgence consécutives aux catastrophes naturelles. Les pays du Pacifique sujets aux cyclones ont dû y faire appel à plusieurs reprises. Depuis 1999, l'Office humanitaire de la Communauté européenne (ECHO) a financé des activités d’aide d'urgence dans le cadre de deux projets à Vanuatu avec Médecins du Monde: lors du séisme sur l'île de Pentecôte (150.000 €) et lors de l’éruption volcanique sur l’île de Paama (160.000 €). Ces opérations visaient essentiellement à remettre en état le réseau de distribution d’eau dans les villages et à prodiguer des soins de santé de base aux victimes. Lomé I Lomé II Lomé III Lomé IV Lomé IVbis Cotonou FED 4 FED 5 FED 6 FED 7 FED 8 FED 9* 45,0 67,8 102,2 109,8 133,0 nationaux (PIN) Ajustement structurel Programmes régionaux 20,5 - 35,0 35,0 Total* 172,6 630,4 + 115 + 115 29,0 178,9 30,4 3,9 8,2 3,4 31,0 75,9 57,5 67,7 7,0 239,1 Capitaux à risques 2,0 29,3 11,3 42,2 10,5 95,3 Bonifications d'intérêts 5,0 6,6 9,4 5,6 6,8 33,4 12,2 79,2 178,9 98,4 124,0 492,7 30,0 - 50,0 3,8 6,4 1,7 1,4 Prêts de la BEI STABEX SYSMIN Aide d’urgence 15,5 80,0 13,3 Aide aux réfugiés 0,7 0,7 Aide alimentaire 0,2 0,2 SIDA 1,0 Aide via ONG Total ACP du Pacifique Aide totale de l'UE de 1975 à 2005 20,5 10,5 Tourisme & commerce régionaux 39,0 BEI 1,0 0,4 0,7 2,0 0,9 109,9 300,2 442,1 384,9 4,0 366,3 201,6 1.805,0 + 115 + 115 *) Les montants indiqués réfèrent aux enveloppes A et B. | 25 26 | Le Pacifique et l’Union européenne P A C I F I E A N C ANTIC OCEAN ATL Sea of Japan O C Mid Pacific Mo untains Philippine South China Sea Caribbean Sea Sea Coral Sea T a s m a n P A C I F I E A N C S e a S o u t h e r O c e a n O n C O C É A N P A C I F I Q U E N O R D ÎLES MARSHALL DELAP-ULIGA-DJARRIT KOROR PALIKIR PALAU ÉTATS FÉDÉRÉS DE MICRONÉSIE BAIRIKI PAPOUASIE-NOUVELLE-GUINÉE YAREN NAURU K I R I B A T I VAIAKU PORT HONIARA TUVALU MORESBY ÎLES SALOMON WALLIS ET FUTUNA SAMOA APIA VANUATU PORT VILA NOUVELLE CALÉDONIE SUVA FIDJI TONGA ÎLES COOK NIUE NUKU'ALOTA PAPEETE POLYNÉSIE FRANCAISE AVARUA NOUMEA PITCAIRN O C É A N P A C I F I Q U E États ACP du Pacifique S U D Pays et territoires d'outre-mer (PTOM) – Région du Pacifique Coopération avec les États ACP du Pacifique Îles Cook | Fidji | Kiribati | Îles Marshall États fédérés de Micronésie | Nauru | Niue | Palau Papouasie-Nouvelle-Guinée | Samoa | Îles Salomon | Tonga Tuvalu | Vanuatu Coopération avec les pays et les territoires d'outre-mer (PTOM) – Région du Pacifique Nouvelle-Calédonie | Polynésie française | Wallis et Futuna | Pitcairn | 27 Penrhyn Rakahanga Marihiki Pukapuka Nassau Suwarrow N Î LES C OOK t or South Palmerston Pue Date d'indépendance 4 août 1965 he Avarua Rarotonga rn o Co ern Coo Aitutaki I n d k I sla Arutanga Manuae Takutea Matavera Atiu Arorangi Superficie totale émergée 240 km2 k a sl s nd s Mitiaro Mauke Igatangiia Aroa Muri Avarua Rarotonga Superficie totale ZEE 1.830.000 km2 Mangaia Titikaveka Capitale Avarua, Rarotonga Population 19.449 (est. 2000) Langues dialectes maoris, anglais Exportations principales perles noires PIB par habitant 3.282 € (1999) Devise dollar néo-zélandais (NZD) Taux de change 1 € = 2,13 NZD (janvier 2002) Contexte Les îles Cook, membre du groupe ACP du Pacifique depuis peu, sont situées à 3.500 km au nord-est de la Nouvelle-Zélande. Le pays se compose de deux groupes d’îles – 13 habitées et deux inhabitées – s'étendant sur 2 millions de km2 d'océan. Les îles Cook du Nord sont des atolls, tandis que les îles Cook du Sud sont volcaniques et relativement fertiles. Plus de 1.400 km séparent les deux îles les plus éloignées l’une de l’autre. Les îles Cook ont un gouvernement autonome en association libre avec la Nouvelle-Zélande, comme c’est le cas pour Niue. En vertu de cette association, les habitants des îles Cook conservent la citoyenneté néo-zélandaise. Plus de la moitié de la population vit sur l'île principale de Rarotonga, qui se trouve dans la partie Sud. Au fil des ans, un grand nombre d'habitants ont migré en Nouvelle-Zélande et en Australie. Les personnes originaires des îles Cook vivant en Nouvelle-Zélande sont plus nombreuses que celles restées au pays. Comme pour bon nombre d’autres îles du Pacifique, le développement économique des îles Cook est entravé par plusieurs facteurs: l’isolement par rapport aux marchés extérieurs, la dispersion des petits centres de population sur de nombreuses îles, le manque de ressources naturelles, l’insuffisance d’infrastructures et les dévastations périodiques causées par des catastrophes naturelles. Des réformes importantes ont été introduites afin d’assurer une gestion saine et transparente des affaires et des dépenses publiques, dans le but de favoriser la reprise économique. L'industrie du tourisme est le principal vecteur de croissance économique et représente presque la moitié du PIB. Les principales ressources exploitables des îles Cook sont directement liées à l’océan et aux récifs qui entourent le pays. La production de perles noires est l’activité qui a connu la plus rapide expansion dans le secteur des ressources marines. Aujourd'hui, les exportations de perles représentent plus de 90% des exportations totales, et le Japon, l'Australie et l'Europe en sont les principaux marchés. La Nouvelle-Zélande est le principal donateur et le principal partenaire commercial des îles Cook, elle achète 96% des exportations et pourvoit à environ 75% des importations. L'émigration de travailleurs qualifiés vers la Nouvelle-Zélande et l’Australie ainsi que les déficits publics sont les défis auxquels le pays doit faire face en permanence. Le revenu relativement élevé par habitant reflète l'impact que peuvent avoir les résidents étrangers et l'économie touristique de Rarotonga, mais jette un voile sur le mode de vie de subsistance des populations insulaires plus reculées. Bien que les îles principales soient relativement prospères, le développement des îles plus éloignées accuse ainsi un retard certain. Coopération au développement En application de l'accord de Cotonou, les îles Cook se sont vues attribuer, pour la période 2002-2007 (le 9e FED), un montant de 2 millions €, sous l'enveloppe A, destinés à promouvoir la coopération financière et technique ainsi que 0,6 million € sous l'enveloppe B pour couvrir des imprévus tels que l’aide d’urgence. Le programme vise à améliorer la prestation des services sociaux sur les îles plus éloignées et à soutenir les activités des acteurs non étatiques au niveau du village. 28 | Le Pacifique et l’Union européenne Cikobia Ahau Rotuma Nubu Rabi Buca Votua Somosomo Savusavu G ro up Bua Ya sa w a NORTHERN DIVISION Labasa Naduri Waiyevu Qamea Vanua Levu Nabouwalu Taveuni N WESTERN DIVISION Rakiraki Ba Lautoka Vanua Balavu or Koro th Namacu Tavua Vatukoula Makogai Mavana er n Mago Lomaloma La u G ro Wakaya Korovou Nadi CENTRAL DIVISION Nausori Viti Levu Navua Sigatoka Navua up Tuvuca Levuka Batiki Cicia Tarakua Nairai F IDJI EASTERN DIVISION Nayau Sawaleke Gau SUVA Lakeba Tubou Beqa Vatulele Date d'indépendance 10 octobre 1970 Naro Moala S u o Totoya Ono-i-Lau Tavuki Kadavu Matuku Vatoa Tovu th e rn Superficie totale émergée 18.272 km2 332 îles (100 habitées) Kabara La u G Superficie totale ZEE 1.260.000 km2 ro up Capitale Suva Population 799.265 (est. 2000) Contexte Coopération au développement La République des îles Fidji est un archipel de plus de 300 îles de dimensions variables, dont 100 sont habitées de façon permanente. Les deux plus grandes îles, Viti Levu (10.389 km2) et Vanua Levu (5.534 km2) représentent plus de 80% de la superficie émergée. 44% de la population totale est d’origine indienne et 51% d’origine mélanésienne, le reste étant constitué d’Européens, de Chinois et de ressortissants des autres îles du Pacifique. De la première convention de Lomé en 1975 jusqu'à nos jours (Cotonou compris), Fidji s’est vu attribuer de la CE 230 millions € sous forme de fonds de coopération au développement, incluant différents FED, des fonds budgétaires et des contributions de la BEI. Sous Lomé I, une première subvention de 9,9 millions € au titre du 4e FED a été principalement dépensée pour le développement d’activités rurales et pour des infrastructures de transport. Sous Lomé II, la contribution prévue dans le programme indicatif national au titre du 5e FED a augmenté pour atteindre 13 millions €, essentiellement concentrés sur l'agriculture, le développement rural et la promotion du commerce. Avec un PIB par habitant de 1.769 € (2000), Fidji fait partie des pays ACP du Pacifique les plus développés et est classé comme pays en voie de développement à revenu intermédiaire – tranche inférieure. Ses secteurs économiques performants reposent traditionnellement sur l'industrie du sucre et le tourisme. La production de sucre brut intervient pour environ 10% du PIB, emploie environ un cinquième de la maind'œuvre totale et entraîne des effets multiplicateurs significatifs. Le tourisme est devenu l’industrie la plus importante de Fidji et le plus grand pourvoyeur de devises étrangères, créant des emplois – directement ou indirectement – pour environ 40.000 Fidjiens (15% de la main-d'œuvre). Au cours des dix dernières années, la fabrication, destinée à l'exportation, de vêtements, de produits en bois et de conserves de thon est devenue une activité significative, représentant 16% du PIB (2000) et 25% de la main-d’œuvre. Les exportations principales sont le sucre, les vêtements, les chaussures, l'or et les produits à base de poissons, qui profitent sensiblement des préférences commerciales sur les marchés d'exportation. Fidji est traditionnellement déficitaire en ce qui concerne le commerce de marchandises, déficit toutefois compensé par les recettes nettes du tourisme et l’entrée de capitaux. Sa dette extérieure est relativement faible comparée à d'autres pays ACP et a généralement été liée aux besoins de financement de projets importants dans le secteur public. La dette extérieure équivaut à 10,4% du PIB, mais la dette intérieure est élevée. Les événements politiques, notamment les coups d’État de 1987 et mai 2000, ont considérablement entravé une dynamique de développement économique jusque-là très prometteuse, provoquant des pertes importantes au niveau de la croissance du PIB, de l'emploi, des investissements et des exportations, sans compter les impacts négatifs sur la coopération internationale au développement. Langues anglais (langue officielle), fidjien, hindi L'aide au développement rural et au développement du commerce a été élargie sous Lomé III (le 6e FED, 20 millions €, desquels 5 millions € en prêts spéciaux) et sous le premier protocole financier de Lomé IV (le 7e FED, 22 millions € sous forme de subventions). L'aide était destinée aux infrastructures sociales mais le financement a dû être redirigé vers la reconstruction des ponts, sévèrement endommagés ou complètement détruits par le cyclone Kina qui a dévasté le pays en janvier 1993. En mai 1997, le programme indicatif pour le deuxième protocole financier de Lomé IV fut signé (le 8e FED, 25,5 millions € sous forme de subventions), mettant l’accent sur le développement des ressources humaines et l'environnement. En raison des événements politiques de mai 2000, la mise en œuvre du PIN a été retardée et la contribution au titre du 8e FED a été réduite à 17,85 millions €. Aujourd’hui, la situation politique s’est normalisée et les projets sont sur le point de commencer. La contribution au titre du 9e FED s’élève à un montant total de 21 millions € pour l’enveloppe A et 2,1 millions € pour l’enveloppe B. La programmation se concentre sur l'enseignement en milieu rural impliquant la société civile ainsi que d'autres acteurs non étatiques. L’aide non programmable destinée aux îles Fidji a été considérable au fil des ans, y compris les transferts au titre du STABEX, l'aide d'urgence et le financement budgétaire. Une autre composante significative de la coopération UE-Fidji s’est effectuée par le biais des activités de la Banque européenne d'investissement, qui a consenti des prêts financés sur ses ressources propres pour un montant total de 89,5 millions € et 6,4 millions € sous forme de capitaux à risque. Si l’on prend en considération le FED, les fonds budgétaires et le protocole sur le sucre, plus la coopération bilatérale des États membres de l'UE avec Fidji (Royaume-Uni, France, Allemagne), l'UE est le principal partenaire au développement de Fidji. | 29 Export. principales sucre, vêtements, or, poisson et bois de construction PIB par habitant 1.769 € (2000) Devise dollar fidjien (FJD) Taux de change 1 € = 2,06 FJD (janvier 2002) F IDJI Coopération commerciale Fidji bénéficie de dispositions commerciales préférentielles sur le marché européen. L’archipel détient le deuxième plus haut quota en vertu du protocole sur le sucre (165.348 tonnes par an), ce qui couvre environ 45% des exportations nationales de sucre. Fidji exporte également du sucre sous le système de préférences spéciales mais les quantités sont relativement peu importantes et varient annuellement. Le bénéfice annuel total est estimé à un minimum de 55 millions €, la majeure partie au bénéficie des petits agriculteurs et de leurs familles. (Basé sur les prix garantis, le protocole à lui seul vaut approximativement 62 millions €.) Dans le secteur des services, et plus particulièrement le tourisme, l'UE soutient l’Organisation du tourisme du Pacifique Sud (SPTO), qui a sensiblement contribué à promouvoir le Pacifique comme destination touristique attrayante pour les Européens. En conséquence, un touriste sur six qui se rend aux îles Fidji vient d'un État membre de l'UE. Les touristes européens à eux seuls apportent 30 millions € de recettes en devises étrangères par an. Le développement industriel et le commerce extérieur ont bénéficié de la dérogation aux règles d'origine pour les exportations de thon en conserve et de textiles vers l'UE. Néanmoins, cette dernière disposition n’est que partiellement utilisée dans la mesure où Fidji exporte la plus grande partie de sa production de vêtements vers l’Australie et les États-Unis. Fidji L'aide de la CE (1975-2002) (subventions en millions €) Lomé I Lomé II Lomé III Lomé IV Lomé IVbis Cotonou Total Programme indicatif national 9,90 13,00 20,00 22,00 17,85 21,00 (A) 105,85 STABEX 2,12 3,00 0,26 0,00 0,00 5,38 9,46 + 2,10 (B) Aide d’urgence 3,59 4,57 0,30 1,00 0,00 Aide via ONG 0,30 0,13 0,41 0,75 0,00 1,59 24,00 28,00 22,50 13,00 2,00 89,50 0,12 4,95 1,23 0,06 0,00 6,36 Prêts de la BEI (ressources propres) Capitaux à risque Bonifications d'intérêts TOTAL 3,86 5,27 1,97 1,20 0,00 43,89 58,92 46,67 38,01 19,85 30 | Le Pacifique et l’Union européenne 12,30 23,10 230,44 Washington N th G sl tI er ilb Butaritari BAIRIKI Abemama Nonouti Tabiteuea K er n Fanning lin e ds an Tarawa or Kiritimati Christmas Island Is la nd s Nikunau Winslow Arorae I R Gardner Phoenix Is. I B A Carondelet al ntr Ce l s nd sla I ine T I Malden Starbuck Caroline Vostok Flint Southern line Islands K IRIBATI Cape Manning Naa Buariki Tearinibai London Nuatabu Tarawa Notoue Banana Bridges Point Cook Island Benson Point Normans Lagoon Abaokoro Poland Kainaba Namakaina Abatao Bikeman Betio South West Point North East Point Date d'indépendance 2 juillet 1979 Bay of Wrecks Superficie totale émergée 690 km2 28 îles (17 habitées) Vaskess Bay Bonriki Aeon Point Temaiku Bairiki BAIRIKI Bikenibeu Teaoraereke Superficie totale ZEE 3.600.000 km2 Kiritimati Christmas Island South East Point Capitale Tarawa Population 84.442 (est. 2000) Contexte La République de Kiribati occupe un territoire plus vaste que celui de l'Union européenne. Bien que sa superficie totale émergée totale ne recouvre que 690 km2, sa zone économique exclusive représente environ 3,6 millions de km2. Le pays comporte 28 atolls disséminés de part et d’autre de l’équateur sur une distance d'environ 3.000 km et répartis en trois groupes principaux: le groupe Gilbert, où vit la majeure partie de la population, le groupe des Phoenix et le groupe de la Ligne. Jusqu'à son indépendance, Kiribati était connu sous le nom des “îles Gilbert”. Le sol de Kiribati ne recèle que très peu de ressources naturelles. Les cultures vivrières locales étant peu abondantes et peu diversifiées, la plupart des denrées alimentaires et de consommation sont importées, tout comme le combustible et les biens de première nécessité. Le coprah constitue l’essentiel des exportations, mais en raison de la faiblesse actuelle des prix, la contribution aux exportations de ce secteur pourrait se marginaliser. Cela est partiellement compensé par le développement de l’exploitation des algues qui, bien que se pratiquant à une échelle encore relativement faible, présente un potentiel certain. Le pays compte fortement sur les transferts de ses citoyens vivant à l'étranger, sur les ventes de permis de pêche et le soutien de donateurs. Le secteur de la pêche présente un potentiel inexploité considérable. Les prises rapportées par les navires étrangers sont estimées à 500 millions € par an, soit plus de dix fois le PIB du pays. Afin de tirer profit de cette pêche, Kiribati développe une industrie de transformation de poisson locale. Il y a une différence marquée entre Tarawa au sud, qui présente un caractère urbain et qui a bénéficié de la plupart des projets de modernisation et les autres îles, où la plupart des habitants ont conservé un mode de vie de subsistance. A Tarawa, fortement peuplée, l’augmentation constante du nombre de jeunes sans emploi pose des problèmes sociaux et écologiques qui doivent être pris en considération. Sous Lomé III (1985-1990), le financement de projets de télécommunications a permis la remise en état de la centrale téléphonique de Tarawa au sud et l'achat d'équipements pour contrôler les vastes espaces aérien et maritime du pays. Parmi les microprojets: la construction de hangars de stockage pour le coprah, l’amélioration de l'approvisionnement en eau et des systèmes sanitaires, la culture des algues et l’aménagement de bassins pour la pisciculture. Langues gilbertais et anglais Export. principales coprah, poisson PIB par habitant 515 € (1999) Devise dollar australien (AUD) De 1990 à 1995, la majeure partie des 6 millions € a été consacrée à un programme de développement des algues (1,3 million €), à un programme national de formation (1,5 million €) et à un programme de développement de l’aéroport visant à l’adapter aux normes internationales (1,4 million €). Taux de change 1 € = 1,74 AUD (janvier 2002) De 1995 à 2000, Kiribati a perçu 12 millions €. Un programme de 4 millions € pour l’électrification rurale des îles éloignées faisant appel à l'énergie solaire a permis de fournir de l'énergie aux ménages et aux centres communautaires. Le projet vise à soutenir la Solar Energy Company Ltd, une entreprise rurale de service public qui possède les installations. De faibles droits d’utilisation sont perçus afin de maintenir la viabilité financière de la société et de pourvoir à l’entretien. Une seconde phase ambitieuse prévoit d’étendre l’accès aux systèmes d’énergie solaire à plus de 1.500 ménages supplémentaires et à quelque 133 centres communautaires. Les décisions de financement de 1,5 million € et de 6,4 millions € assureront le succès de la suite du programme d’exploitation des algues et de la deuxième phase du programme de formation. La BEI a soutenu la Banque de développement de Kiribati, tandis que le CDE a financé plusieurs initiatives dans le secteur privé. Le 9e FED prévoit une allocation de 8,8 millions € (enveloppe A) et une allocation de 2,2 millions € (enveloppe B), principalement destinées au développement social des îles les plus reculées, et impliquant des Kiribati acteurs non étatiques dans le développement des capacités. L'aide de la CE (1975 à 2002) (subventions en millions €) Coopération au développement Depuis 1975, Kiribati a bénéficié de 32 millions € affectés sous forme de ressources programmables au titre des conventions de Lomé successives. Des projets auxquels il fut donné suite entre 1975 et 1980 (Lomé I) ont permis le financement d’infrastructures, de microprojets et d’activités dans le secteur de la pêche et de la formation. Une aide financière significative pour la période allant de 1980 à 1985 (Lomé II) a été investie dans la construction de deux bateaux de pêche. Lomé I Lomé II Lomé III Lomé IV Lomé IVbis Cotonou Total 2002-2007 PIN: - Subventions - Capitaux à risque 3,50 4,00 0,20 6,50 6,00 12,00 2,00 STABEX 2,30 1,60 2,40 0,06 0,0 TOTAL 5,80 5,80 8,90 6,06 14,00 | 31 11,00 (env. A + B) 43,00 2,20 11,00 51,56 6,36 R Bikini Enewetak Rongelap a a Taka t Utrik Rongrik Ailinginae Bikar a Likiep l Wotje k Î LES M ARSHALL Date d'indépendance 21 octobre 1986 Superficie totale émergée 170 km 2 West Landing Majuro Aneju Eroj Calalin Lobikaere Erikub Kwajalein Ebeye C Maloelap Lib Aur Namu h Jabwot a Ailinglaplap i Majuro DELAP-ULIGA-DJARRIT Arno n Jaluit Enigu Anemwanot Djarrit Uliga i n h a i Ujae Lae Jaloklab Ajokwola Mejit Jemo C Ujelang k R Ailuk Woto Namorik Mili Kili DELAP-ULIGA-DJARRIT Woje Majuro Rairik Superficie totale ZEE 2.131.000 km2 Delap Ebon Capitale atoll Majuro Population 51.665 (est. 2000) Langues marshallais, anglais, dialectes divers Contexte Export. principales coprah, poisson surgelé PIB par habitant 2.010 € (2000) Devise dollar américain (USD) Taux de change 1 € = 0,88 USD (janvier 2002) La République des îles Marshall (RIM), nouveau membre du groupe ACP du Pacifique, est composée de cinq îles coralliennes et de 29 atolls importants, alignés en deux groupes parallèles, la chaîne de Ratak (“du soleil levant”) et la chaîne de Ralik (“du soleil couchant”). Le pays compte également quelque 1.200 îlots de type atoll, la plupart inhabités, qui s’étendent sur des centaines de kilomètres dans le Pacifique central, environ à mi-distance entre Hawaï et la PapouasieNouvelle-Guinée. La population (près de 52.000 habitants) est concentrée dans les deux principaux centres urbains: Majuro, la capitale et centre des affaires et Ebeye. Plus de la moitié de la population est âgée de moins de 15 ans. Le chômage est important et le nombre de jeunes adultes sans qualification est en augmentation. La croissance démographique crée une pression sur les infrastructures existantes. En 1986, la République a conclu un accord de libre association avec les États-Unis, lui accordant l’indépendance et le droit de prendre ses propres décisions en matière de politique étrangère mais réservant aux États-Unis la responsabilité d’assurer sa défense. Une disposition importante de l’accord permet aux États-Unis de continuer à utiliser l’atoll de Kwajalein pour procéder aux essais de ses missiles. Il prévoit également les modalités de traitement de toutes les réclamations résultant des essais nucléaires américains effectués sur quelques-unes des îles de 1946 à 1958. 32 | Le Pacifique et l’Union européenne L'aide américaine fournie en vertu de l'accord de libre association représente la base même de l'économie. Des négociations sont en cours en vue d’élargir cet accord. Les îles Marshall conservent une économie de subsistance principalement basée sur coprah. La production agricole se concentre sur les petites exploitations. Le coprah et la noix de coco représentent 90% des exportations. La ZEE nationale de 200 miles nautiques couvre une superficie supérieure à 2 millions de km2. Elle abonde en poissons et autres ressources marines de haute valeur. Les îles Marshall ont conclu un traité multilatéral de pêche avec les États-Unis et des accords de pêche bilatéraux avec le Japon, la Corée et Taïwan. Les îles présentent un déséquilibre commercial chronique en faveur des ÉtatsUnis et du Japon. Coopération au développement En application de l'accord de Cotonou, la République des îles Marshall s’est vue attribuer, au titre du 9e FED pour la période 2002-2007, une allocation de 3,5 millions € (enveloppe A) destinée à promouvoir la coopération financière et technique ainsi qu’une allocation de 1 million € (enveloppe B). Le programme vise à contribuer au développement économique et social du pays. Sopweru M Ruo Yap Is. Etten henap Moc Ngulu Weno r Hall Is. o Satawal Truk Is. Pulap Eauripik Pisar a r o l i n e I s l a n e Oroluk Ponape PALIKIR Mortlock Is. C n Minto Elato Tonoas Uman Namonuito Faraulep Sorol Nomoneas n i c Ulithi Fais d s s Mokil Ngatik i Pingelap Kosrae Sanat M o c h u n W i nio n Pones Kapingamarangi Fanan Wisas Meseong Mo ch on a nS hu oc p Piis-Panewu Pisininin opw N É TATS eo FÉDÉRÉS DE Fanaik Ipis e ru M Sopweru Pisamwe Parempei Ruo Deke Sokehs Rumung Etten henap Moc o M na Fa c na hun ne i Paata Tol Nomoneas Udot Tonoas Parem Totiv n Fa c hu Mo Pisar Uman Sanat ne w Faichuk Truk Is. Yap Is. Fefan Siis M o c h u n W i nio n Pones Fanan Wisas a Och n Mochu Ocha Gaqnaqun Wanead Maap Ruun'uw Weno Weno Onamue M ICRONÉSIE ch Kanif Baleabaat' Wanyaan Maaq Gagil-Tamil Colonia Ngoof Magachgil Palikir Passage Kolonia PALIKIR Dehpehk Tafunsak Alohkapw Tauak Passage Sekeren Iap Tamworohi Temwen Pwok Foko Finaunpes Malem Utwa Ma Foko Malsu a tw nU Superficie totale émergée 700 km2 Foko Fukunsral ro ols Date d'indépendance 3 novembre 1986 Lelu Tofol Kosrae Pwel Weitel Ponape Molsron Okat Superficie totale ZEE 2.978.000 km2 M Meseong Feneppi N eo Capitale Palikir, Pohnpei ch Fanaik Ipis Population 117.644 (est. 2000) Contexte Les États Fédérés de Micronésie (EFM), qui comptent parmi les nouveaux membres du groupe ACP du Pacifique, ont été formés en 1979 avec la fusion de quatre groupes îles, alors sous tutelle américaine. C’est en 1986 que les EFM deviennent indépendants en vertu de l’accord de libre association conclu avec les États-Unis, accord qui détermine la nature des liens économiques et politiques entre les deux pays. En signant l’accord de Cotonou, les EFM se sont joints aux pays ACP du Pacifique. Les EFM sont composés d’environ 607 îles volcaniques montagneuses et d’atolls coralliens de très faible altitude, éparpillés dans le Pacifique central occidental sur près de 3 millions de km2. Plus ou moins 40 îles sont de dimensions appréciables mais plusieurs d’entre elles sont inhabitées. Les quatre États qui forment les EFM – Yap, Chuuk, Pohnpei et Kosrae – sont séparés par de vastes étendues d’océan. Avant l’établissement de contacts avec l’Occident, leur isolement a entraîné le développement de traditions, de coutumes et de langues uniques sur les différentes îles, chacune d’elles conservant un degré élevé d’autonomie et une constitution propre. Les EFM se caractérisent par un système gouvernemental vaste et complexe, organisé en trois niveaux, avec les branches législative, exécutive et judiciaire reproduites au niveau fédéral et au niveau de chacun des États. La majeure partie de la population vit grâce à l’agriculture et à la pêche de subsistance. L'urbanisation croissante et le déclin de la production de subsistance ont entraîné une augmentation de la densité de population dans les quatre capitales, où une économie monétaire s’est mise en place et où les moyens de communication modernes, les transports et les services d’utilité publique se sont développés. L'émigration vers les États-Unis est relativement importante et 16% de la population vit à l'étranger. L'économie, dominée par le secteur public, dépend fortement de l'aide extérieure, principalement des États-Unis. Avec la réduction progressive de l'aide américaine prévue dans l'accord de libre association, le gouvernement a mis en œuvre un programme complet de réforme orienté vers la réduction des dépenses publiques et l’introduction de mesures structurelles destinées à développer et à diversifier la capacité de production de l'économie ainsi qu’à promouvoir des activités du secteur privé créatrices d’emplois. Le pays dispose de ressources terrestres limitées mais il est doté de ressources marines abondantes et variées. Sa zone économique exclusive qui s’étend sur près de 3 millions de km2 abonde en espèces de thon à haute valeur commerciale; le thon étant la ressource naturelle la plus importante du pays. Les exportations de poissons, principalement vers le Japon, représentent environ 80% des exportations totales. L’agriculture et le tourisme sont également des secteurs-clés pour le développement économique. Coopération au développement En application de l'accord de Cotonou, les États Fédérés de Micronésie se sont vus attribuer, au titre du 9e FED pour la période 2002-2007, une allocation de 4,8 millions € (enveloppe A) destinée à promouvoir la coopération financière et technique ainsi qu'une allocation de 1,4 million € (enveloppe B). Le programme vise, d’une part, à contribuer au développement des îles les plus reculées par l'identification et l'utilisation de nouvelles sources d'énergie renouvelables et, d’autre part, à soutenir le travail des acteurs non étatiques dans les zones de conservation et de protection de l'environnement. | 33 Langues anglais (langue officielle) et huit langues indigènes dominantes (entre autres: chuukois, pohnpéien, yapois, kosraien) Export. principales poisson, tourisme, coprah PIB par habitant 2.079 € (2000) Devise dollar américain (USD) Taux de change 1 € = 0,88 USD (janvier 2002) a Anna Point Anabar Uaboe Ijuw Denig Buada Lagoon Aiwo YAREN Anibare Bay Menang Point Menang N AURU Date d’indépendance 31 janvier 1968 Superficie totale émergée 24 km2 Superficie totale ZEE 320.000 km2 Capitale Yaren Population 12.514 (est. 2000) Contexte La République de Nauru, qui fait partie des nouveaux États membres des ACP du Pacifique, est une île corallienne surélevée de 24 km2 située dans le Pacifique central, à environ 1.200 miles nautiques au nord-est de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. La population totale compte approximativement 12.500 personnes, dont 80% sont des Nauruans indigènes d’origine micronésienne. Le reste de la population se compose de travailleurs migrants employés par la société de phosphates de Nauru ou par le gouvernement. Langues nauruan, anglais, yaren Exportations principales phosphates, noix de coco PIB par habitant 3.910 € (1998) Devise dollar australien (AUD) Taux de change 1€ = 1,74 AUD (janvier 2002) De 1919 à 1968, Nauru était l'une des nations les plus riches du monde grâce à l’abondance de ses ressources en phosphate. Les réserves sont aujourd’hui pratiquement épuisées et le pays éprouve d’énormes difficultés à assurer son développement économique. Presque 50 ans d’activités minières intensives ont dévasté la partie centrale de l'île et transformé l’intérieur du pays en un immense terrain vague. Réaménager les terres minières et trouver de nouveaux revenus pour remplacer ceux du phosphate sont des problèmes sérieux et de long terme. Le défi auquel est confronté le gouvernement s’il veut assurer le développement du pays consiste à diversifier le tissu économique, en prêtant une attention toute particulière au développement du secteur privé. Le problème est d’autant plus complexe que les précipitations sont imprévisibles et le sol pauvre, ce qui restreint la production principale à une agriculture de subsistance sur de petites parcelles de fruits et de légumes. La seule zone fertile est l’étroite bande côtière. La plupart des biens de consommation doivent être importés. Avant la récente construction d'une station de dessalement, l’eau potable était également importée. 34 | Le Pacifique et l’Union européenne Les eaux entourant Nauru, dont la zone économique exclusive représente 320.000 km2, recèlent des ressources halieutiques substantielles. Le pays doit donc s’efforcer d'augmenter ses recettes issues de la vente des licences de pêche aux bateaux de pêche hauturière et de développer sa propre industrie de transformation du poisson. Coopération au développement Dans le cadre de l'accord de Cotonou, Nauru a perçu, au titre du 9e FED pour la période 2002-2007, une allocation de 1,8 million € (enveloppe A) destinée à promouvoir la coopération financière et technique ainsi qu’une allocation de 0,5 million € (enveloppe B). Le programme vise à rendre le pays moins dépendant de l’importation de combustibles producteurs d’énergie par le recours à des sources d’énergie nouvelles et renouvelables. Le programme entend également soutenir les activités des acteurs non étatiques. Mutalau Hikutavake Namakulu Tuapa Makefu Toi Liha Pt Lakepa Makapu Pt Alofi Liku Halagigie Pt Tamakautoga Avatele Hakapu Tepa Pt Mata Pt Limufuafua Pt N IUE Date d'indépendance 19 octobre 1974 Superficie totale émergée 259 km2 Superficie totale ZEE 390.000 km2 Capitale Alofi Population 1.800 (est. 2000) Contexte Niue, qui compte parmi les nouveaux États membres des ACP du Pacifique, est constitué d’un seul atoll corallien surélevé, présentant des falaises de chaux abruptes et un plateau central. Le pays est situé à 2.400 km au nord-est de la Nouvelle-Zélande et sa zone économique exclusive s'étend sur 390.000 km2. Niue est une société restreinte, insulaire et isolée avec une population d'environ 1.800 habitants. L’île compte 14 villages et, aujourd’hui encore, l'organisation culturelle et politique s’articule autour de la vie du village. Son centre administratif est Alofi. Niue est dirigé par un gouvernement autonome, en libre association avec la NouvelleZélande, comme c’est le cas pour les îles Cook. En vertu de cette association, les habitants de Niue conservent la citoyenneté néozélandaise. Dans l’ensemble, le niveau de vie est meilleur que celui de nombreux autres pays en voie de développement, avec une espérance de vie relativement élevée et une mortalité infantile faible. Néanmoins, Niue voit son développement considérablement entravé par son isolement, ses ressources naturelles limitées, ses moyens de communication peu développés et son climat imprévisible: tantôt la sécheresse, tantôt les ouragans. Cette situation est aggravée par une pénurie de main-d’œuvre qualifiée et par la migration, principalement vers la Nouvelle-Zélande. En raison des perspectives d'emploi limitées dans le pays même, les habitants de Niue préfèrent migrer. Environ 15.000 d’entre eux vivent et travaillent actuellement en Nouvelle-Zélande. En conséquence, le nombre d’habitants a fortement diminué et les quelque 6.000 habitants recensés dans les années 1960 ne sont plus que 1.800 aujourd’hui. Le gouvernement tente d’arrêter le flux de jeunes travailleurs qualifiés qui quittent le pays et encourage le retour des Niueans qui ont migré. L'économie de Niue dépend fortement de l'aide extérieure, principalement celle de la Nouvelle-Zélande. Le gouvernement tente toutefois de s’affranchir de la dépendance financière et économique que connaît le pays et de réduire les effectifs du secteur public. Bien que le nombre de fonctionnaires ait diminué au début des années 1990, le gouvernement reste le principal employeur et les postes dans les services publics représentent des attraits importants pour retenir la population au pays. La différence entre la production intérieure et la demande de biens et services reste très grande. L'agriculture se situe au niveau de subsistance et la production de biens manufacturés est limitée. Le tourisme offre les meilleures perspectives de développement économique mais dépend de l’amélioration des transports aériens. Coopération au développement En application de l'accord de Cotonou, Niue a perçu, au titre du 9e FED pour la période 2002-2007, une allocation de 2 millions € (enveloppe A) destinée à promouvoir la coopération financière et technique ainsi qu’une allocation de 0,6 million € (enveloppe B). Le programme vise à rendre le pays moins dépendant de l’importation de combustibles producteurs d’énergie par le recours à des sources d’énergie nouvelles et renouvelables. Le programme entend également soutenir les activités des acteurs non étatiques au niveau des villages. | 35 Langues niuean, anglais Export. principales légumes, fruits, coprah, artisanat PIB par habitant 4.650 € (2000) Devise dollar néo-zélandais (NZD) Taux de change 1 € = 2,13 NZD (janvier 2002) Ngeruangel Reef Kayangel Atoll Babelthuap KOROR Kossol P En tr a e nc N or th Peleliu Angaur Kossol Reef assa ge Sonsorol Islands PALAU Ngaregur Konrei Pulo Anna Ngardmau Bay Ngardmau I s l a n d s Merir Arekalong Peninsula Galap Ulimang Keklau Date d'indépendance 1er octobre 1994 Namai Bay Kameset Melekeiok Kamiyangaur Medorom Babelthuap Namelakl Passage Komebail Lagoon Mukeru Arai Goikul Garusuun Korak Euakor Malakal KOROR Helen Reef Koror Auluptagel Aulong P a Tobi Superficie totale émergée 487 km2 l a u Arakabesan Urukthapel Orukuizu Eil Malk Ngemelis 2 Superficie totale ZEE 600.900 km Ngeregong Ngergoi Ngesebus Koulklubed Ngardolok Ngarmoked Capitale Koror Saipan Peleliu Angaur Population 19.485 (est. 2000) Langues paluan, anglais Contexte Export. principales produits à base de poisson, tourisme, coprah Nouveau membre du groupe ACP du Pacifique, la République de Palau est un archipel compact d’environ 200 îles d'origine tantôt corallienne, tantôt volcanique, qui s’étendent sur plus de 650 km dans le Pacifique occidental, au sud-est des Philippines. Huit de ses îles sont habitées en permanence, dont la plus grande, Babeldaob. PIB par habitant 8.110 € (2000) Devise dollar américain (USD) Taux de change 1 € = 0,88 USD (janvier 2002) Palau présente une superficie émergée de 487 km2 et une zone économique exclusive de plus de 600.000 km2. La plus grande zone urbaine est l'île de Koror, qui est à la fois la capitale, le siège du gouvernement national et le centre civique et commercial. Une nouvelle capitale est en cours de construction sur l'île de Babeldaob. La population totale était estimée à 19.485 personnes en 2000, la majorité étant d’origine micronésienne. En 1994, Palau a accédé à l’indépendance en signant un accord de libre association avec les États-Unis. L’accord prévoit pour Palau une aide américaine allant jusqu’à 700 millions de dollars échelonnés sur 15 ans, en échange d’installations militaires sur le territoire. D’un point de vue économique, cette assistance a joué en faveur de Palau, le pays présentant en effet un des niveaux de vie les plus élevés du Pacifique. En marge d’un secteur public important, l'économie a une base de production étroite qui repose essentiellement sur une agriculture et une pêche de subsistance. La richesse en ressources marines du pays tout comme la beauté intacte de ses paysages offrent de nombreuses opportunités de développement. C’est le secteur du tourisme, la principale activité du secteur privé, qui présente le plus grand potentiel de croissance. Une industrie de pêche professionnelle naissante semble également pouvoir contribuer à la croissance du pays. L'agriculture est limitée en raison de la petite taille du marché et il est donc impossible de profiter des économies d'échelle qui assurent la réussite financière des projets commerciaux. 36 | Le Pacifique et l’Union européenne L'élimination imminente des subventions américaines incite le gouvernement à stimuler la croissance du secteur privé et à développer les bases de l’économie. Son principal défi est de développer la capacité productive de l'économie et de réussir la transition d’une économie de subsistance à une économie de marché. Le gouvernement s’est ainsi déjà engagé à prendre les mesures nécessaires, notamment un assainissement budgétaire et une réforme structurelle, pour développer une économie indépendante et durable. Coopération au développement En application de l'accord de Cotonou, Palau a perçu, au titre du 9e FED pour la période 2002-2007, une allocation de 2 millions € (enveloppe A) destinée à promouvoir la coopération financière et technique ainsi qu’une allocation de 0,6 million € (enveloppe B). Le programme vise à rendre le pays moins dépendant de l’importation de combustibles producteurs d’énergie par le recours à des sources d’énergie nouvelles et renouvelables. Le programme entend également soutenir les activités des acteurs non étatiques. Wewak Djaul Ne w Is . Marienberg Angoram Bogia Ambunti Manam A r c h i p e l a g o Ulingan EASTERN SEPIK MADANG Telefomin SOUTHERN HIGHLANDS CHIMBU WEST Bulolo N e w Morobe Garaina Lusancay I. Ioma Tapini Kiwai I. e n Goodenough I. St n Date d'indépendance 15 sept. 1975 l w eat Kwikila tl a Kiriwina an Tufi O Gr PORT MORESBY Sogeri or Is Kokoda Daru Buin d Popondetta PAPOUASIENOUVELLEGUINÉE Choiseul le Sh ia n NORTH Kieta Arawa il WESTERN NEW BRITAIN MOROBE Bereina Pomio i n EASTERN t a NEW BRITAIN i B r T r o br Wabuda I. Gulf of Papua Finschhafen Wau Kerema Itu Kiwai I. Moreahead Kandrian Lae Buka Talasea Hoskins Kimbe Sakar Umboi Mumeng Baimuru Balimo Lolobau v GULF Kikori Green Is. Kilinailau Is. Unea Tolokiwa Wasum Kainantu Nadzab EASTERN HIGHLANDS Feni Is. Kokopo in Lake Murray Long Island Saidor Goroka Kerawat Tanga Is. ga Kiunga la nd u Bo Baiyer Wabag River Laiagam WESTERN Mount Hagen HIGHLANDS Tari Mendi Lihir Group Namatanai Garove Bagabag Madang ENGA Ire Rabaul Witu Is. Karkar Tabar Is. Konos Is Green River SEPIK B i s m a r c k ds Maprik Kavieng New Hanover Alim NEW IRELAND North Cape Rambutyo Lou Purdy Is. Vokeo Walis Sch Kairiru ou Dagua ten Mushu Emira Lorengau d Lumi Amanab Eloaua Tong Manus Western I. Vanimo ds an Wuvulu I. Gu in ea Sissano Aitape Mussau Admiralty Islands Hermit Is. Ne w WESTERN Mu ssa uI sl MANUS la n Ninigo Group Aua I. anl Bar rier CENTRE ey Ra Abau Woodlark ds Fergusson I. e Superficie totale émergée 462.840 km2 d'Entrecasteaux Is. Normanby I. ng Laughlan Is. Alotau MILNE BAY Lou isia de Superficie totale ZEE 3.120.000 km2 Misima Conflict Group Re Pana Wina Ar Pana Tinai Pocklington Reef Capitale Port Moresby o ef Tagula ch ipe la g 838 Population 5.099.200 (est. 2000) Contexte Coopération au développement Langues pidgin, anglais et plus de 850 autres dialectes L’État indépendant de Papouasie-Nouvelle-Guinée, qui est le plus important pays des ACP du Pacifique, tant par la taille de son territoire que par son nombre d’habitants, est l’un des pays les plus variés du monde. Situé dans une zone d’activités sismiques et volcaniques, son relief est inégal et traversé en son centre par une chaîne de montagnes, elle-même entrecoupée par des vallées étendues et des rivières. Sa population, d'environ 5,1 millions d’habitants, est composée de groupes ethniques qui parlent plus de 850 langues différentes. La Papouasie-Nouvelle-Guinée, avec ses forêts riches en biodiversité et ses dépôts de minerais variés, est également un des pays du monde les plus généreusement dotés par la nature. L'UE - un des plus importants partenaires au développement Export. principales or, cuivre, pétrole, café et bois La Papouasie-Nouvelle-Guinée est liée à l'UE depuis mai 1977, quand les dispositions commerciales de Lomé I ont été mises en application dans le cadre d’un régime spécial. Elle est devenue un partenaire à part entière dans le processus de coopération après son adhésion à Lomé I en novembre 1978. PIB par habitant 830 € (2000) La topographie du pays constitue une véritable entrave au développement. Le relief extrêmement accidenté rend les transports et les communications à la fois peu aisés et coûteux. Il existe peu de réseaux routiers le long de la côte et pratiquement aucun à l’intérieur des terres. Les 20 provinces ne sont pas accessibles par la terre. Le moyen de transport le plus commun est la voie aérienne. Ces fragmentations physiques et sociales ont donné lieu à des économies enclavées et isolées et à des prestations inefficaces des services gouvernementaux. L'ensemble des contributions financières aux efforts de développement apportées par l’UE jusqu'à la fin de l’année 2001 s’élèvent à 655 millions €. Les allocations programmables pour le financement de projets ont considérablement augmenté entre Lomé I (10 millions €) et Lomé II (23 millions €), puis Lomé III (34 millions €), Lomé IV (44,2 millions €) et Lomé IVbis (50 millions €). Le potentiel économique de la Papouasie-Nouvelle-Guinée est cependant énorme. Ses principales recettes d’exportation ne proviennent pas de l'agriculture (85% de la population active travaille dans l'agriculture de subsistance) mais bien des minéraux (l'or et le cuivre) et du pétrole, qui représentent à eux seuls les deux tiers des exportations totales. Les grandes nappes de gaz naturel offrent également d’énormes possibilités commerciales. Bien que les possibilités d'expansion de l’agriculture soient limitées par le régime de propriété communal, la Papouasie-Nouvelle-Guinée produit et exporte des quantités relativement importantes de café, de cacao, d’huile de palme et de noix de coco ainsi que de bois. Le développement du pays peut également compter sur le potentiel considérable que représente le secteur de la pêche. La vaste zone économique exclusive du pays s’avère être l’un des endroits les plus abondants en poissons de tout l’océan Pacifique, avec des prises de bonites et de thons de surface estimées à quelque 300.000 tonnes par an. Ce chiffre représente 10% de la prise mondiale actuelle de thon et environ 25% de la prise totale effectuée dans le Pacifique occidental. A l’occasion des conventions de Lomé successives, les relations se sont sensiblement consolidées, à tel point que l'UE est aujourd’hui l’un de ses plus importants partenaires au développement. Dans le cadre de l'accord de Cotonou, la Papouasie-Nouvelle-Guinée s’est vue attribuer, pour la période 2002-2007 (le 9e FED), un montant de 81 millions € au titre de l’enveloppe A et un autre de 35 millions € au titre de l’enveloppe B, auxquels s’ajoutent 50 millions € d’allocations SYSMIN au titre du 8e FED pour la restructuration du secteur minier. Coopération pour surmonter les obstacles au développement Sous Lomé I, le programme indicatif national (PIN) visait essentiellement le développement rural, en particulier les infrastructures routières, les installations de stockage, l’électrification rurale, l’assistance technique, des microprojets et également l’éducation et la formation. Le projet principal concernait la reconstruction d'une section de la route nationale de Hiritano à l’ouest de la capitale, Port Moresby. L’un des autres projets prévoyait la construction de deux navires de pêche. L’aide accordée en vertu de Lomé II était centrée sur l’infrastructure économique, notamment sur la reconstruction ou modernisation de routes ou de ponts, ou encore sur des microprojets d'aménagement hydraulique. Lomé III se concentrait principalement sur le développement rural, tandis que Lomé IV et IVbis portaient essentiellement sur les secteurs des ressources humaines et du développement rural. | 37 Devise kina (PGK) Taux de change 1 € = 3,46 PGK (janvier 2002) PAPOUASIENOUVELLEGUINÉE La Papouasie-Nouvelle-Guinée s’est vue attribuer 50 millions € supplémentaires d’allocations SYSMIN sous forme d'enveloppe B au titre du 9e FED. Ce montant, auquel elle avait droit au titre du 8e FED sous Lomé IV, sera consacré à la mise en œuvre d’un programme visant à renforcer le secteur minier. Dans le cadre de l'accord de Cotonou, les domaines-clés identifiés dans le document de stratégie pour la PNG, pour la période 2002-2007, sont l'enseignement, la formation et le développement des ressources humaines, ainsi que l’approvisionnement en eau et installations sanitaires dans les milieux ruraux. Sont également mentionnés des domaines moins prioritaires tels que le développement des capacités des institutions et l’amélioration de la gestion des affaires publiques. L'UE a également apporté une contribution dans le cadre de ses programmes d'ajustement structurel, qui avaient été mis au point avec les institutions de Bretton Woods – 5,8 millions € ont été versés pour financer des programmes d'importation, les fonds générés en contrepartie étant destinés à soutenir le budget de l’éducation. L'UE a aussi apporté un soutien de 10,5 millions € au programme de réforme lancé par la Banque mondiale et le FMI en 1999. Ce montant a été investi dans la réduction de la dette intérieure du pays et dans la promotion des secteurs de l'enseignement et de la santé. Autres instruments favorisant le développement Un certain nombre d'autres instruments d'aide ont considérablement contribué à la coopération entre l’UE et la PNG, dont le plus important, le STABEX. Cet instrument-clé dans le soutien de la balance des paiements représente approximativement la moitié de l'aide distribuée par l'UE. La Papouasie-Nouvelle-Guinée est l'un des principaux bénéficiaires de ce programme. Plus de 245 millions € ont été versés sous forme de transferts STABEX depuis Lomé I, afin de compenser des pertes de recettes en devises étrangères relatives au café, au cacao, à l'huile de palme et aux produits à base de noix de coco. Par ailleurs, la Banque européenne d'investissement a également apporté une contribution importante à la coopération. Dans la mesure où le pays ne dispose d’aucune banque de développement nationale, la banque de Papouasie-Nouvelle-Guinée (BPNG) a servi d’intermédiaire pour organiser une facilité à deux niveaux avec des institutions financières choisies pour rétrocéder les subventions aux PME dans les secteurs de l'agro-industrie, de la manufacture et du tourisme. Ces transferts ont été utilisés pour l'amélioration des cultures via la recherche, l’extension, la diversification agricole et pour soutenir les prix à la production des quatre principales cultures. Papouasie-Nouvelle-Guinée L'aide de la CE (1975 à 2002) (subventions en millions €) En outre, le pays a bénéficié dans une large mesure de l’ancien SYSMIN, un mécanisme financier spécial appliqué aux pays où l'exploitation minière représente une activité importante. Sous Lomé III, 30 millions € ont ainsi été accordés pour compenser les effets négatifs de la fermeture de la mine de cuivre de Bougainville. Ces fonds ont été investis dans un programme de réhabilitation et de modernisation des routes destiné à faciliter la diversification économique et dans la construction de la grande route du Ramu. Lomé I PIN 10,0 Lomé II Lomé III 23,0 34,5 50,6 110,0 Ajustement structurel STABEX SYSMIN Banque européenne d’investissement 8,9 61,7 Autres (3) TOTAL 18,9 135,3 Lomé IV Lomé IVbis En 1995, un important projet a soutenu la mine d’or de Lihir. Sous Lomé III, un capital risque de la BEI a servi au projet hydroélectrique de Yonki, à la construction d'un barrage de retenue et à l'installation de deux nouvelles unités de production d’électricité de 15 MW à la centrale de Ramu, dans la province orientale. Cotonou Total (1) (2) 44,2 50,0 116 20,5 10,0 -- 30,5 84,6 - -- 245,2 2002-2007 277,7 30,0 - - 50 80,0 36,5 64,0 35,0 -- 206,1 0,8 6,0 0,6 -- 7,4 211,8 219,3 95,6 166 846,9 38 | Le Pacifique et l’Union européenne (1) Premier protocole financier, Lomé IV (2) Second protocole financier, Lomé IV (3) Aide d’urgence, reconstruction, foresterie, ONG et lignes budgétaires. Un programme pilote de protection de l’environnement et de développement collectif, destiné aux îles de la PNG, a été financé sur la ligne budgétaire “Forêt tropicale” de l'UE. Le programme a aidé les collectivités locales à utiliser leurs ressources forestières comme sources de revenus durables, en particulier par le développement d’une sylviculture écologique. Le succès du programme a donné le coup d’envoi d’un autre programme, financé par le 8e FED, en mars 2001. Sur la voie de la réconciliation à Bougainville L'île de Bougainville est située à quelque 1.000 km de la capitale, Port Moresby, et est géographiquement plus proche des îles Salomon. Quand le cessez-le-feu permanent est entré en vigueur en avril 1998, il a marqué la fin d'un violent conflit qui faisait rage depuis 1990. Les origines du conflit remontent à l’insatisfaction des habitants quant aux compensations qui leur étaient versées pour l’exploitation de la mine de cuivre de Panguna, propriété d’une société australienne. C’est en 1960 que d’importants dépôts de cuivre furent découverts à Panguna, dans le centre de la province. La majeure partie des bénéfices étaient partagés entre le gouvernement central de Papouasie-NouvelleGuinée et les actionnaires étrangers. Certains habitants de l’île étaient persuadés qu’ils ne tiraient pour euxmêmes et leur familles aucun bénéfice de ces dépôts abondants mais qu’ils devaient néanmoins faire face aux graves problèmes écologiques causés par les activités minières. Ces griefs ont donné naissance à un mouvement séparatiste qui revendiquait l'indépendance. Pendant près de neuf ans, la guerre a fait rage entre le gouvernement central de Papouasie-Nouvelle-Guinée et l'armée révolutionnaire de Bougainville. des armes, l'autonomie de la province et un référendum organisé dans dix à quinze ans, avec l'indépendance comme option. En mars 2002, le parlement a voté le projet de loi qui avalisait l'accord. Le travail de reconstruction de l’île est énorme. Neuf ans de guerre et de blocus économique, imposé par les autorités de Port Moresby, ont abouti à l'effondrement de l'économie. Les infrastructures de transports et de communications ont subi des dommages considérables et les services sont inexistants. Les soins de santé de base et l’enseignement doivent être réassurés. Il n'y a plus d’industrie minière sur l'île et le secteur agricole fonctionne bien au-dessous de sa capacité de production. L'UE met en oeuvre un programme complet d'aide. Les fonds du STABEX ont été utilisés au profit du secteur agricole et les projets au titre du 7e FED ont été étendus à Bougainville, notamment un projet écoforestier et un projet d’approvisionnement en eau destiné au milieu rural. Dans le cadre du programme d’éco-foresterie, on compte cinq projets d’exploitation visant à la reconstruction des logements des collectivités locales, à l’apport de revenus et à la création d’emplois pour les jeunes, améliorant ainsi leurs compétences. Une allocation supplémentaire de 5.087.000 € sert à la reconstruction de l'île, en particulier dans les secteurs de l’agriculture, des infrastructures et de l'enseignement. Les projets incluent l’amélioration des voies de raccordement, la réhabilitation de l’agriculture et la création d’écoles techniques et professionnelles. Le document de stratégie concernant la Papouasie-Nouvelle-Guinée (2002-2007) prévoit qu’une partie équitable du 9e FED sera utilisée pour des projets dans la province, préparant le terrain pour la consolidation de la paix. Une trêve a été signée en octobre 1997 et, en avril 1998, presque toutes les parties concernées ont signé un accord de cessez-le-feu permanent et irrévocable. En août 2001, un accord de règlement pacifique complet était signé entre le gouvernement de PNG et les leaders de Bougainville. L'accord prévoit, entre autres, la suppression | 39 VAISIGANO GAGA'EMAUGA Sasina Asau Savai'i GAGAIFOMAUGA FA'ASALELEAGA Tuasivi PALAULI A Salelologa SATUPA'ITEA l po im a it ra St Apolima APIA Mulifanua Manono Upolu A'ANA AIGA-I-LE-TAI VA'A-OFONOTI TUAMASAGA Falelatai ATUA S AMOA Date d’indépendance 1er juin 1962 Superficie totale émergée 2.857 km2 Superficie totale ZEE 120.000 km2 Capitale Apia, Upolu Population 169.889 (est. 2000) Langues samoan, anglais Export. principales poisson frais, coprah, bière, kava PIB par habitant 1.582 € (2000) Devise tala (WST) Taux de change 1 € = 3,19 WST (janvier 2002) Namu'a Nu'utele Nu'ulua Contexte L'État indépendant des Samoa (appelé Samoa occidentales jusqu'en 1996) se compose de deux îles principales, Upolu et Savai'i, et de sept petites îles. La superficie totale du pays représente 2.857 km2, tandis que la zone économique exclusive couvre 120.000 km2. La population est estimée à environ 170.000 habitants, auxquels s’ajoutent quelque 100.000 Samoans supplémentaires vivant à l'étranger, en Nouvelle-Zélande, en Australie et aux États-Unis. Comme souvent dans les pays insulaires du Pacifique, les envois de fonds provenant des émigrés constituent une importante source de revenus et l'émigration actuelle permet de maintenir le taux naturel de croissance démographique dans des limites raisonnables. Bien que sa ZEE soit relativement limitée et qu’il ne possède d’aucune ressource minérale connue, le pays est relativement riche en terres fertiles, convenant à l’agriculture et à l’élevage. L'agriculture représente le secteur dominant de l’économie et se caractérise par une base vivrière importante qui fournit des moyens de subsistance à plus des deux tiers de la population. Le tourisme présente un potentiel d’expansion considérable, compte tenu de la beauté naturelle du pays, de sa culture polynésienne fascinante et de la quantité d’activités de loisirs possibles. Coopération au développement L’un des premiers archipels du Pacifique à obtenir son indépendance, en 1962, Samoa a commencé à coopérer avec la Communauté européenne en 1975, au moment de son adhésion à la convention de Lomé. La coopération financière et technique totale dont a bénéficié Samoa au cours des 25 dernières années s'élève à plus de 85 millions €, incluant des contributions attribuées au titre du FED, du STABEX, de l'aide d'urgence et des programmes d’aide de la BEI, sans tenir compte toutefois des enveloppes de Cotonou. Dès le début, le secteur de l'énergie a bénéficié de la majorité des fonds programmables (4,6 millions € sous Lomé I et 6 millions € sous Lomé II), notamment pour le programme hydroélectrique de Samasoni à la fin des années 1970 et pour le programme d’énergie hydraulique de Sauniatu au début des années 1980. Samoa L'aide de la CE (1975 à 2002) (subventions en millions €) Programme indicatif national Un programme de 260 microprojets a été financé en parallèle. Il concernait le développement d’élevages de volaille et de porcs ainsi que celui de la pêche, et couvrait 96 villages dans les îles principales, Upolu et Savai'i. Un montant supplémentaire de 890.000 € a été attribué à la Banque de développement des Samoa occidentales, sous forme d’une ligne de crédit destinée à augmenter la capacité de prêt de la Lomé I Lomé II Lomé III Lomé IV Lomé IVbis 4,60 6,20 9,00 9,00 14,20 STABEX Aide d’urgence TOTAL Sous Lomé III, le développement du potentiel hydroélectrique s’est poursuivi. Alors qu’en 1980 près de 78% de l'électricité était produite par des centrales diesel, ce chiffre est tombé à 26% en 1986. Le volume des importations de pétrole destinées à la production d'électricité a considérablement chuté au cours de la période allant de 1982 à 1986. Grâce à la construction de la centrale hydroélectrique d’Afulilo (Lomé III et Lomé IV), ce volume a encore diminué, ce qui a permis de réaliser des économies de devises étrangères très positives. Dans le cadre du 7e FED, la BEI a prêté 1,5 million € à la Banque de développement des Samoa occidentales, qui les a elle-même prêté aux PME pour financer des projets dans les secteurs de l’agro-industrie, de la pêche, du tourisme et du transport. La banque a octroyé un autre prêt de 2 millions € au titre du 8e FED. Sous Lomé IV, un important programme d'approvisionnement rural en eau (15,6 millions €) a été financé. Un programme de microprojets pour un montant d’un million € est en cours impliquant la rénovation de l'infrastructure et l'achat d'équipement pour les communautés rurales, dans les domaines de l'approvisionnement en eau, de la santé, de l'éducation, du tourisme, de l'agriculture et de la pêche. Les versements au titre du STABEX se sont élevés à 11,12 millions € sous Lomé III (de 1985 à 1989) et à 5,77 millions € sous Lomé IV (de 1990 à 1994). Ils ont servi à compenser les pertes dans les recettes d'exportation d’huile de noix de coco et de coprah, de graines de cacao et de bois brut. Un autre montant de 660.896 € a été affecté à l'aide d'urgence en 1983, à la suite d’un violent incendie dans l’île de Savai'i, et, en 1990 et 1991, après les terribles ravages des cyclones Ofa et Val. Dans le cadre de Cotonou, le document de stratégie concernant Samoa suggère d'utiliser les fonds de l'enveloppe A (20 millions €) pour améliorer la santé publique via des projets d'approvisionnement en eau et d’installations sanitaires, ainsi que pour financer des microprojets au niveau des villages. Le montant de l'enveloppe B s’élève à 7,1 millions €. Cotonou Total 20,00 +7,10 Prêts de la BEI + capital risque banque. En plus de l'aide programmable, de 1975 à 1984, Samoa a reçu 12 transferts STABEX pour un montant total de 9,3 millions € afin de compenser les pertes d'exportation relatives au coprah, au bois, aux bananes et au cacao. 70,10 - 3,32 4,20 6,50 2,00 16,02 2,84 6,49 11,12 5,77 - 26,22 - 0,14 0,22 0,30 - 7,44 16,15 24,54 21,57 16,20 40 | Le Pacifique et l’Union européenne 0,66 27,10 113,00 Kilinailau Is. Nukumanu Islands Takuu Is. Bo Ontong Java Atoll ug a in v e ill Fauro ll e l a S tr n d s a it Shortland CHOISEUL MALAITA Is M S h ortl a n d i Choiseul an n in in v Ne gS ga u w tr . o B Ge Vella Lavella or Kolombangara g Tresury Is. ia Ramongga N ew eo rg Rendova ia Isl an Santa Isabel S Stewart Islands Vangunu Nggatokae ds Dai Island Buala New o u Georgia n d Gizo G ISABEL San Jorge CENTRAL ISLANDS Florida Is. Russell Islands Auki Tulaghi WESTERN Malaita HONIARA Guadalcanal Î LES S ALOMON Duff Islands Ulawa Island GUADALCANAL Makira Pocklington Reef Maramasike RENNELL AND BELLONA Bellona Rennell Three Sisters Islands Uki I. Kirakira Swallow Islands TEMOTU Lata Santa Ana Santa Catalina MAKIRA AND ULAWA Date d'indépendance 7 juillet 1978 Ndeni Utupua Superficie totale émergée 28.446 km2 Vanikoro Is. Superficie totale ZEE 1.630.000 km 2 Capitale Honiara, Guadalcanal Contexte Les îles Salomon, autrefois appelées “îles heureuses” ou “îles perdues dans le temps”, se composent de six grandes îles, de 20 petites îles et de centaines d’îlots et de récifs coralliens. Le pays est célèbre en raison de la bataille de Guadalcanal de 1942, l'une des plus sanglantes de la Deuxième Guerre mondiale, dans laquelle des dizaines de milliers de soldats japonais et américains ont péri. Malaita et Guadalcanal sont les îles les plus peuplées. Le principal centre urbain, Honiara, dans le nord-ouest de Guadalcanal, compte environ 45.000 habitants et est devenu la capitale des îles Salomon après la Deuxième Guerre mondiale. Les îles principales présentent un relief très accidenté et montagneux et sont couvertes de forêts tropicales humides. Même si la superficie des terres arables est limitée, l'agriculture reste l'activité principale pour environ 85% de la population. Le taux de croissance démographique est l'un des plus élevés du monde (2,8%). La population est composée pour 94% de Mélanésiens, le reste étant des Polynésiens et des Micronésiens. Le pays est riche en ressources naturelles, particulièrement en forêts, lesquelles sont constamment menacées par la surexploitation. Les ressources marines considérables, exploitées jusqu’à présent de façon durable, doivent être soigneusement préservées. Elles sont essentielles, non seulement pour la pêche industrielle qui en découle, mais également comme sources de protéines alimentaires. Après leur indépendance, les îles Salomon sont restées membre du Commonwealth en tant que monarchie constitutionnelle représentée par un Gouverneur général. Le gouvernement est dirigé par un premier ministre. Le pouvoir législatif est exercé par un parlement national monocaméral qui compte 50 sièges. Ses membres, qui proviennent de partis différents, sont élus au suffrage universel pour quatre ans. Les conflits ethniques entre les habitants de Malaita et de Guadalcanal en 1999 et en 2000 ont eu un impact très négatif sur le développement social et économique du pays. Le gouvernement élu en décembre 2001 tente de restaurer la paix et de donner une impulsion à la croissance économique, avec l'aide de la communauté internationale. Les programmes indicatifs nationaux de Lomé III et IV ont mis l’accent sur le développement rural en renforçant le secteur des petites exploitations agricoles, directement en termes de capacité de production et de bénéfices sur les exportations (cacao, coprah, piments, pêche, palourdes) et indirectement en rendant l’accès aux marchés plus aisé par le biais d’investissements dans l'infrastructure rurale. Population 416.195 (est. de 2000) En même temps, des efforts ont été accomplis pour améliorer la qualité des services de santé ruraux et pour former des jeunes afin qu’ils acquièrent des compétences pouvant servir la vie du village. Le plus important projet rural est le projet d’infrastructure rurale de Malaita (7,2 millions €), qui permet d’ouvrir des zones agricoles isolées. PIB par habitant 440 € (2001) Langues anglais et pidgin (officielles) et environ 90 langues autochtones Export. principales bois, poissons, huile de palme, graines de cacao, coprah Devise dollar salomon (SBD) Taux de change 1 € = 4,91 SBD (janvier 2002) Une attention toute particulière est accordée à la jeunesse rurale qui n'a pas accès à l'enseignement secondaire ou qui ne remplit pas les critères de sélection. Concrètement, ce projet concerne la fourniture d’une assistance à un réseau de 42 centres de formation rurale fréquentés par quelque 3.000 étudiants. La vie insulaire est toujours liée à la pêche qui fournit des protéines et des revenus en espèces à une partie de plus en plus importante de la population rurale. Des projets concernant des entreprises de pêche rurales visent à créer ou à revitaliser les coopératives de pêche dans les villages par la fourniture d'équipement de base, l'enseignement de techniques de pêche plus efficaces et par la création d’un circuit commercial à Honiara. Les montants substantiels des transferts STABEX dans le cadre du 8e FED (71 millions € au total) sont principalement attribués à l'éducation (37%) et aux transports entre les îles (35%). Les subventions au titre du 9e FED en application de l'accord de Cotonou vont permettre aux îles Salomon de recevoir 14,5 millions €. Les fonds de l'enveloppe A (6,7 millions €) financeront pour 85% la poursuite du programme de microprojets. Le montant de l'enveloppe B s'élève à 7,8 millions €. Îles Salomon L'aide de la CE (1975 à 2002) (subventions en millions €) Lomé I Lomé II Lomé III Lomé IV Lomé IVbis 9,90 12,00 15,00 20,90 19,00 2,00 2,00 31,30 6,80 0,43 0,02 Cotonou Total Coopération au développement Sous les première et deuxième conventions de Lomé, l’aide était essentiellement destinée aux transports, aux communications, à la préservation des ressources naturelles et au développement rural. La qualité des communications téléphoniques a été considérablement améliorée et six pistes d'atterrissage ont été équipées d’instruments d'aide à la navigation. Les projets de reboisement ont beaucoup progressé tandis que des microprojets contribuaient au développement rural. PIN: -Subvention -Capital risque STABEX 2,20 4,20 Aide d’urgence Appui à l’ajust. structurel TOTAL 71,00 12,10 16,20 48,73 0,45 0,90 30,17 95,20 | 41 - 4,30 Lignes budgétaires 14,50 (A+B-env.) 91,30 4,00 115,50 0,45 - 4,30 14,50 216,90 1,35 up Vava'u Gro Hunga V av Hakau Fusi a' u Late Island Ofolanga Mo'unga'one Luahoko Ha'ano Kao Tofua Island Nomuka Group Hunga Ha'apai 'Atata 'Onevao Motutapu Kolonga NUKU'ALOTA 2 Superficie totale émergée 699 km (quelque 169 îles, dont 45 sont habitées) 'Atata Kanatea Houma Pea Mu'a Kalau Fua'amotu Population 98.840 (est. 2000) Contexte Langues tongan et anglais Les habitants du Royaume polynésien de Tonga, juste à l'ouest de la ligne internationale de changement de jour, sont les premiers au monde à voir se lever le soleil. Le royaume couvre presque mille fois plus de mer que de terres. Il se compose de 169 îles dont 45 seulement sont habitées, et sa superficie totale de terre émergée est légèrement inférieure à 700 km2. Tonga est formé de quatre principaux groupes d'îles: Tongatapu, Ha'apai, Vava'u et Niuas. Export. principales cucurbitacées, poisson, vanille PIB par habitant 1.720 € (2000) Devise pa’anga (dollar tongan – TOP) Taux de change 1 € = 1,95 TOP L'agriculture constitue le principal secteur de l’économie. Elle fournit des moyens d’existence à près des deux tiers de la population et représente environ un tiers du PIB. Le coprah et les bananes qui dominaient les exportations dans les années 1970 et 1980, ont cédés la place aux exportations de courges potirons à destination du Japon, ainsi qu’aux exportations de vanille et de divers tubercules alimentaires (manioc, taro et ignames). Une forte dépendance de la courge potiron dont les performances à l’exportation sont relativement instables, a conduit à un équilibre précaire de l’économie et à des tentatives de diversification des cultures d’exportation. Le potentiel de la pêche est important mais ne représente à l’heure actuelle que 5% du PIB. Il existe également un secteur industriel limité, principalement regroupé dans un centre pour petites industries situé aux alentours de Nuku'alofa. La beauté naturelle de Tonga et sa société fortement traditionnelle en font une destination touristique recherchée qui attire chaque année des dizaines de milliers de visiteurs. Le tourisme emploie environ 1.500 personnes à temps plein et rapporte quelque 10 millions € par an. Coopération au développement Tonga L'aide de la CE (1975 à 2002) Depuis 1975, les subventions et les prêts s’élèvent à plus de 50 millions € (Lomé I - Lomé IV). Les fonds du PIN représentent 26,8 millions € et ceux du STABEX 12 millions €, le solde incluant les bonifications d’intérêts, le capital risque, les prêts de la BEI et l'aide d'urgence. (subventions en millions €) Lomé I Lomé II 3,20 4,10 Lomé III Lomé IV Lomé IVbis 6,50 6,00 7,00 Cotonou Total 3,70 (A) 32,50 +2,00 (B) STABEX Tau 'Ata 'Eua Iki 'Eua Island Tongatapu Capitale Nuku'alofa, Tongatapu Prêts de la BEI + capital risque Kolonga Vaini Superficie totale ZEE 700.000 km2 PIN NUKU'ALOTA Tongatapu g a t a p u G roup 'Onevai Kolovai Date d'indépendance 4 juin 1970 Tonumeia Kelefesia Hunga Tonga Ton Niu 'Aunofo Pt Fonoifua Telekivavu'u 'Otu Tolu Group Teleki Tonga Mango i G ro Nomuka Nomuka Iki Fonuafo'ou 'Uiha Uanukuhahaki pa T ONGA Ha'afeva Tungua 'O'ua 'a Tokulu Ha Kotu Kotu Group up Foa Miniva Meama Fotuha'a Lifuka Lofanga Uoleva - 2,30 3,80 3,70 1,50 11,30 1,20 4,00 4,33 2,02 0,45 12,00 Autres (aide d’urgence, projets ONG lutte contre le sida, environnement) 0,10 1,40 - - 0,14 TOTAL 4,50 11,80 14,63 11,72 9,09 42 | Le Pacifique et l’Union européenne 1,64 5,70 57,44 Sous Lomé I, les fonds ont principalement servi à la construction du quai de Neiafu à Vava'u et au financement du ministère des Travaux publics pour la fourniture d’équipements d’entretien des routes, la construction d’écoles, de centres médico-sociaux en région rurale et de deux petits quais à Ha'apai et à Vava'u. Le reste des fonds a été utilisé pour financer des études concernant le dragage, le développement du commerce et des plans pour les ports de pêche de Vava'u et Faua. Les fonds de Lomé II ont été principalement consacrés au secteur de la pêche et au lancement de travaux liés à la modernisation de l'aéroport de Vava'u. Dans le secteur de la pêche, les projets visaient à encourager les pêcheurs à entreprendre des activités de pêche commerciale pour répondre à la demande locale. C’est dans cette optique qu’a été construit le port de pêche de Faua pour les petits bateaux et que des équipements d'entreposage réfrigéré et de commercialisation ont été fournis. Situé dans le nord du royaume, Vava'u est le deuxième groupe d'îles du pays, tant du point de vue de la population (16.000) que de la superficie de terres émergées. Grâce à l’abondance de ses ressources naturelles, Vava’u était considéré comme ayant un meilleur potentiel agricole et touristique que les autres groupes d'îles. Ce potentiel était cependant largement inexploité au début de Lomé III. Sous Lomé III et IV, l'aéroport a été rénové (24 millions €), et les 5 millions € du “programme de développement de Vava'u” ont permis la fourniture d’équipements photovoltaïques pour répondre aux besoins en électricité des ménages, la fourniture d’équipements pour les centres de formation professionnelle, la construction de centres médico-sociaux, d’un nouveau marché et d’un bâtiment de mise en quarantaine agricole. Des projets par la suite ont permis de moderniser la zone urbaine de Neiafu, en particulier le centre de la ville, d’améliorer les routes et les installations portuaires ainsi que l’approvisionnement en eau. L'agriculture, la pêche et le tourisme ont bénéficié des fonds accordés au titre du 8e FED (Lomé IVbis). Tonga a reçu 12 millions € sous forme de transferts STABEX pour compenser les pertes de recettes d'exportation relatives aux bananes, à la vanille et aux produits de transformation de la noix de coco. Tonga a également reçu une aide d'urgence en 1977, à la suite d’un tremblement de terre, puis en 1982, après le passage de l’ouragan Isaac. Le financement accordé par la BEI a augmenté la capacité de prêt de la Banque centrale de Tonga auprès des petites et moyennes entreprises. La programmation des subventions au titre du 9e FED (3,7 millions € sous forme d’enveloppe A) se concentre sur un programme de soutien du secteur de l'éducation, principalement pour le groupe d'îles de Vava’u. Le montant de l’enveloppe B s’élève à 2 millions €. Nanumea Lolua Kulia Niutao Nanumanga Nui Vaitupu Asau Nukufetau VAIAKU Funafuti T UVALU Te A Te Av a Te aV Fuafatu a Fuag va i te Lap Amatuku e Tepuka puk Fualopa v Te A Nukulaelae Fualifeke i li V ili Funafuti VAIAKU ea Te Tefala Falaoingo Teafuafou Superficie totale émergée 26 km2 (un groupe d’atolls, huit îles habitées) Fatato Vasafua Fuagea Date d'indépendance 1 octobre 1978 Fongafale Lagoon Av a Pu Funangongo Funamanu a Pua Superficie totale ZEE 757.000 km2 Falefatu Mateika Funafara Capitale Funafuti Telele Contexte Tuvalu est l'un des plus petits et des plus éloignés des pays ACP du Pacifique. Ses neuf atolls coralliens s'étendent sur 560 km et nulle part l’altitude ne dépasse les cinq mètres au-dessus du niveau de l’océan. En raison de la nature du terrain des atolls, il n'y a aucune rivière et le sol n’est pas fertile. Bien qu’il existe quelques produits locaux tels que la noix de coco, la banane et le fruit de l’arbre à pain, le pays dépend très fortement des importations pour couvrir ses besoins de base. Ses exportations sont extrêmement limitées: le coprah et les timbres. Tuvalu perçoit cependant un revenu important provenant de la vente de son nom de domaine internet “.tv”. Avec son immense zone économique exclusive – presque 30.000 fois la taille de sa superficie de terres émergées – le pays possède un potentiel considérable dans le secteur de la pêche. Même si Tuvalu ne dispose actuellement ni de ressources financières ni de ressources humaines suffisantes pour développer ce secteur de manière indépendante, il obtient des recettes par l’octroi de licences aux navires étrangers qui pêchent dans ses eaux territoriales. Ses autres sources de revenus incluent les mandats envoyés par les nombreux Tuvaluans qui travaillent à l'étranger. Les habitants de Tuvalu sont des Polynésiens mais jusqu’à leur accession à l'indépendance en 1978, leurs îles étaient regroupées au nord avec celles de leurs voisins micronésiens, pour former les îles Gilbert et Ellice. Sur les 9.900 habitants que compte la population de Tuvalu, près de 4.000 vivent dans ou autour de la capitale, Funafuti. Coopération au développement Depuis son indépendance en 1978, Tuvalu s’est vu attribuer – de Lomé I à Lomé IV – des subventions pour un montant de 6,8 millions € ainsi qu’une assistance de 4,4 millions € de la Banque européenne d'investissement. Sous Lomé I, les fonds alloués (600.000 €) ont été utilisés pour fournir des équipements dans le secteur de l'énergie et pour des programmes de microprojets visant à améliorer les installations d’entreposage du coprah et l'accès à l'eau potable. Population 9.900 (est. 2000) Sous Lomé II, ces deux projets (la centrale électrique de Funafuti et les programmes aux microprojets) se sont poursuivis, de pair avec deux nouveaux projets: la rénovation du système électrique et un programme de protection du littoral destiné à prévenir l'érosion en construisant des défenses côtières sur toutes les îles. Les digues à base de corail s’étaient en fait avérées insuffisantes par le passé. Une protection était essentielle dans la mesure où la population se trouve concentrée dans les régions rurales du littoral et produit ses principales cultures de base (taro et pulaka) sur des terres qui sont inondables par la mer. Langues tuvaluan et anglais Export. principales timbres, coprah PIB par habitant 920 € (2000) Devise dollar australien (AUD) Taux de change 1 € = 1,74 AUD (janvier 2002) Les projets sous Lomé III mettaient l’accent sur l'infrastructure économique. 70% des ressources ont ainsi été affectées à la poursuite du programme de protection du littoral, et 30% à la production d'électricité. Dans le secteur de l'énergie, les fonds ont été utilisés pour fournir de l'énergie solaire nécessaire à l'éclairage domestique des îles plus reculées et pour améliorer le réseau d'approvisionnement en électricité de l'île principale. La majeure partie des subventions octroyées sous Lomé IV a été consacrée à un programme d'importation de combustibles visant à soutenir la balance des paiements et la réalisation d’objectifs budgétaires du gouvernement, principalement dans les secteurs de la santé et de l’éducation. Les écoles primaires de deux îles éloignées ont également été rénovées. Les subventions octroyées sous Lomé IVbis étaient destinées à des projets dans les secteurs de l'environnement et de l’éducation. Tuvalu a reçu des transferts STABEX pour un montant total de 485.256 € afin de compenser les pertes de revenus sur le coprah. Dans le cadre du 9e FED, Tuvalu a perçu 4 millions € dont 3,3 millions € sous forme d'enveloppe A (destinés au développement du secteur social) et 0,3 million € sous forme d'enveloppe B. Tuvalu L'aide de la CE (1975 à 2002) (subventions en millions €) Lomé I Lomé II Lomé III Lomé IV Lomé IVbis Cotonou Total PIN 0,60 1,00 2,00 1,30 1,90 4,00 10,80 STABEX 0,17 0,14 0,14 0,03 0,00 0,48 0,02 0,00 0,02 1,35 1,90 Aide d’urgence TOTAL 0,77 1,14 2,14 | 43 4,00 11,30 Hiu Torres Islands Vot Tandé Tégua Loh Toga BANKS/TORRES Uréparapara Mota Lava Vanua Lava Banks Islands Sola Santa María Island Mere Lava Cabo Nahoi AOBA/MAÉWO SANTO/MALO Maéwo Espíritu Santo Longana Luganville Pass. Lolvavana Aoba Loltong Malo Pentecost Island PENTECOST Lakatoro Ambrym MALAKULA AMBRYM Eas Malakula Liro PAAMA Ringdove ÉPI Épi Morua VANUATU Shepherd Islands SHEPHERD Éfaté ÉFATÉ C. Nahoi Wunpuko PO R T- V IL Espíritu Santo C. Enangiang A C. Quiros Date d’indépendance 30 juillet 1980 Tanna Sakao Big Bay Erromango TAFEA Superficie totale émergée 12.189 km2 (12 grandes îles et plus de 70 petites) Waisisi Port-Olry Hog Harbour Malao O 19 30S TAFEA Ireupuow Lenakel Yewao Pt Lataro Isangel Tanna SANTO/MALO Wusi Isangel Maeva Tanafo Aese Superficie totale ZEE 680.000 km2 Luganville Yanuwao Pt Narango Tasiriki C. Lisburn Aore Tasmalum Anatom Capitale Port-Vila Tsinoitariv Pt Tutuba Araki Malo Population 197.000 (est. 2000) Contexte Coopération au développement Langues anglais, français, bichlamar ainsi qu’environ 100 langues indigènes La République de Vanuatu, un archipel d’environ 80 îles, couvre une superficie de terres émergées à peine supérieure à 12.000 km2 et une zone économique exclusive de quelque 680.000 km2. Sa population est en grande majorité mélanésienne. 25% des habitants sont concentrés dans les deux plus grandes villes: Port-Vila, la capitale, dans l’île Vaté (Efate) et Luganville dans l’île Espiritu Santo. En raison de la migration vers la capitale, l’île Vaté possède le taux de croissance démographique le plus rapide du pays. Vanuatu s’est vu attribuer 2,8 millions € sous Lomé I et 4,5 millions € sous Lomé II. L’aide programmable était principalement destinée à financer des projets de développement dans les zones rurales. Un projet de développement de la noix de coco (2,1 millions €) a été mis au point pour encourager les petits producteurs à rajeunir leurs plantations, en cultivant de nouvelles variétés et en remplaçant les arbres non productifs. Dans le secteur de la pêche, de nombreux petits projets ont été lancés à l’échelle des villages. Un soutien supplémentaire a été affecté au secteur de l’élevage ainsi qu’à des programmes de microprojets. Exportations principales coprah, bœuf, rondins de bois PIB par habitant 1.100 € (2000) Devise vatu (VUV) Taux de change 1 € = 129,67 VUV Bien que plus de 100 langues soient parlées dans les îles, le bichlamar est la langue véhiculaire et le français et l’anglais sont les langues officielles, utilisées dans les écoles, l’administration et l’économie dans son ensemble. Vanuatu a accédé à l’indépendance en 1980, après avoir été administré, depuis 1906, comme un condominium anglo-français, les Nouvelles-Hébrides. L'agriculture représente de loin le premier secteur de l’économie. Comme dans d'autres pays insulaires du Pacifique, la culture commerciale traditionnelle, le coprah, a souffert de l'effondrement des prix du marché mondial ces dernières années. Le secteur de l’élevage est également important, tant pour le marché intérieur et que pour celui des exportations. Le pays exporte aussi du cacao, des rondins de bois et de la vanille. La pêche génère des revenus sous forme d’octroi de licences ajoutés aux revenus provenant des petites entreprises de pêche. Une grande partie de la surface de Vanuatu est, en outre, recouverte de forêts naturelles qui fournissent des avantages potentiels au pays lorsque leur exploitation est réalisée sur des bases durables. Vanuatu L'économie officielle est dominée par les services, incluant les services publics, le tourisme (un secteur en croissance) et un centre financier offshore. Le pays possède également une petite industrie manufacturière (principalement orientée vers la transformation des produits importés). L'aide de la CE (1975 à 2002) (subventions en millions €) Lomé I PIN 2,80 Prêts BEI – capital risque STABEX Lomé II 4,50 Lomé III 6,70 Lomé IV 7,60 2,00 0,70 8,90 19,30 2,60 Ajustement structurel Aide d’urgence 0,10 0,60 Cofinancement avec les OGN Lomé IVbis 10,50 Cotonou Total 11,00 43,10 5,00 7,00 0,65 32,15 1,60 1,60 0,14 0,84 0,29 0,29 Ligne budgétaire pour: - foresterie tropicale 0,27 - droits de l’homme 0,55 TOTAL 3,50 15,50 26,60 10,49 18,71 44 | Le Pacifique et l’Union européenne 0,27 0,55 11,00 85,80 Le développement rural constituait la priorité sous Lomé III. Dans le domaine de la coopération culturelle, un projet a financé l’exécution d’un recensement des sites culturels et historiques, destiné à inventorier le riche patrimoine culturel et archéologique du Vanuatu. Sous Lomé IV, l’accent s’est déplacé vers l'infrastructure. Les projets principaux visaient, pour l’un, à construire ou améliorer des routes principales dans six îles et, pour l’autre, à rénover 46 écoles primaires. Un projet financé par le 8e FED contribue à augmenter le nombre et la qualité des écoles secondaires de premier cycle dans les zones rurales et à construire une bibliothèque destinée au corps professoral. La BEI a fourni des fonds d’une valeur de 2 millions € à la Banque de développement de Vanuatu, sous forme de capital risque et pour lui permettre de consentir des prêts aux petits producteurs. Les paiements STABEX s’élèvent à un total de 32,15 millions €, principalement pour compenser les pertes de revenus d’exportation sur le coprah. Une aide d'urgence, pour un montant total de 834.000 €, a été accordée à la suite des six cyclones survenus entre 1985 et 1993 et de l'éruption volcanique en 2001. Un financement a été octroyé en 1998-1999 pour l'assistance technique au bureau du “médiateur” de Vanuatu. Le secteur forestier a bénéficié de projets visant à encourager une industrie forestière durable à petite échelle (scieries) et d’une étude identifiant les possibilités d’investissement du secteur privé dans le développement forestier. Un projet de sensibilisation des propriétaires fonciers et de reboisement a été lancé en mars 2001 pour une durée de trois ans. Dans le cadre du 9e FED, Vanuatu a perçu 15,3 millions €, dont 12 millions € sous forme d'enveloppe A et 3,3 millions € sous forme d'enveloppe B. Les projets se concentreront sur le développement des ressources humaines. Ile Ile s e sB Nuku Hiva M rq Ma lep Récifs de l'Astroballe Pouébo s u Nord es d iad Plé éi ad Hienghène es du Su d y a u t al nib R or Rapa e Ré Gr ci f Ku e an d R Mururoa o An Ab a e g de if Tu p u c if Ré éc I s l a n d s Mont-Dore Nouméa i a le s Au u strale s t s r a l Yaté Dumbea s h l A Païta c ot Iles du Duc Gloucester I Bouloupari r m La Foa o o Tadine Thio de ise ça i a an e s Fr l y n Maré Canala Bourail el t u A P lag Poya ip o Hiva Oa es Is. e la Soc iété Arch ipe h Houaïlou Tahiti c Society m s uis si Archipel d e Pouembout ch a é Bora-B. Ponérihouen T u F r ly e n n Papeete é Wé Moindou Ar Po Lifou Poindimié Koné o Fayaoué Touho Voh L Ouvéa Pl Koumac Kaala Gomen sa e I l e Poum rq a u Récif de la Gazelle Iles Gambier Ilots de Bass Ile des Pins éc if Su Vao d Polynésie française Nouvelle-Calédonie PAYS ET TERRITOIRES D ' OUTRE - MER (PTOM) – R ÉGION DU PACIFIQUE Depuis sa création, l'UE a fourni une assistance à ses “Pays et territoires d'outre-mer” (PTOM). Dans le Pacifique, trois de ces territoires relèvent de l’administration française: la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française et Wallis et Futuna, tandis qu’un territoire est sous administration britannique: Pitcairn. Les trois territoires français sont faiblement peuplés – la NouvelleCalédonie compte 205.000 habitants, Wallis et Futuna 14.000 et la Polynésie française 225.000. Leurs économies dépendent fortement des transferts en provenance de France métropolitaine. Wallis et Futuna est encore essentiellement une économie de subsistance et dépend du financement français pour son infrastructure et ses dépenses ordinaires. L’économie de la Polynésie française s’est trouvée transformée par plus de 30 années de transferts en provenance de la France, liés aux activités militaires et nucléaires françaises dans le territoire. Etant donné la fin de ces activités et des transferts associés, et un énorme déséquilibre de sa balance commerciale, le territoire est aujourd’hui, avec l’aide de la France, en phase de restructuration de son économie et de développement de son potentiel économique. La population de Pitcairn, seul PTOM britannique du Pacifique, compte environ 50 habitants. Les PTOM reçoivent des subventions individuelles et régionales du Fonds européen de développement, incluant l'aide non programmable, telle que l'aide d’urgence en cas de cyclone. Nouvelle-Calédonie Dans le passé, le programme de coopération de l'UE a fourni une contribution à des secteurs tels que l'agriculture, les transports, l'énergie et la formation. Avec un total de subventions de 12,5 millions € pour la période 1990-1995, l'aide a été allouée au développement de l'infrastructure économique et sociale, au développement des ressources humaines et à la diversification économique. Un certain nombre d’activités sont en outre prévues pour favoriser le développement des ressources humaines: un soutien est accordé en particulier à une école de commerce, gérée par la Chambre de commerce, ainsi qu’à la formation professionnelle. La NouvelleCalédonie a également profité du SYSMIN, un mécanisme spécial prévu pour les PTOM (et pour les pays ACP) dont le secteur minier occupe une place importante dans l’économie. Les subventions octroyées à la Nouvelle-Calédonie pour la période 1995-2000 s’élevaient à 15,8 millions €, utilisés pour le développement de l'infrastructure, la rénovation partielle de l'environnement urbain, la construction d’équipements de pêche, une chaîne du froid pour les produits alimentaires à Nouméa. Les autorités ont présenté une requête pour une intervention SYSMIN au titre du 8e FED, qui a été considérée comme éligible lors de l'étude de faisabilité. Le montant de 2,5 millions € peut être alloué au secteur minier au profit des activités de formation ainsi que dans le cadre d’activités environnementales et de prospection. Polynésie française L'aide sous forme d’un montant de 13,1 millions €, pour la période 1990-1995, ciblait essentiellement les ressources biologiques marines, avec un soutien continu à l'industrie de la perle noire, principale source d’exportations du pays. L’assistance s’est également concentrée sur le développement d'une flotte de thoniers et sur l'environnement, dont la préservation est indispensable pour le maintien et le développement du tourisme, lequel rapporte également au pays d’importantes recettes. Dans ce domaine, un grand projet de réseau d'égouts en milieu urbain a été mis en œuvre sur l'île de Tahiti. Le montant des subventions octroyées à la Polynésie française, pour la période 1995-2000, s’est élevé à 14,1 millions €, qui ont permis de soutenir un programme d'amélioration de l’environnement à Bora-Bora, le développement du secteur de la perle et un fonds général d'études. | 45 Iles Wallis Vailala Ile Uvea Mata Utu Mala'efo'ou Young's Rock y y Ba unt Bo Adam's Rock Adamstown Point Christian St Paul's The Rope Tautama Il e s Ile Futuna Sigave or Alo n Ile Alofi Wallis et Futuna Pitcairn Nukuloa Nukuteatea Vailala Nukutapu Alele Ile Futuna Lano Ile Uvea Nuku Il e s Poi Sigave Taoa Alo Kolia Alofitai de Ho Mata Utu Tepa Ile Alofi Halalo Mala'efo'ou Nukuatea or Ile Faioa Iles W allis de Ho n Wallis et Futuna Les projets d'infrastructure ont absorbé la majeure partie de l'aide fournie. Des projets antérieurs ont porté sur l’extension des quais de Wallis, l'électrification de Futuna ainsi que certains travaux routiers. Les 4,6 millions € octroyés pour la période de 1990-1995 ont été principalement investis dans le développement de l'infrastructure économique, notamment l’amélioration et la construction de routes. Le montant des subventions accordées à Wallis et Futuna pour la période 1995-2000 atteint 6,4 millions destinés à couvrir le développement de l'infrastructure maritime et la préservation de l’environnement. Pitcairn Les premières subventions octroyées à Pitcairn, pour la période 19952000, s’élèvent à 0,35 million € et servent à financer la construction de routes. PTOM – Région du Pacifique L'aide de la CE (1975 à 2002) (subventions en millions €) 4e FED 5e FED 6e FED 7e FED 8e FED Total Nouvelle-Calédonie 3,30 7,30 7,85 12,50 15,80 46,75 Polynésie française 3,10 6,40 8,25 13,10 14,10 44,95 Wallis et Futuna 2,40 2,50 3,75 4,6 6,40 19,65 - 1,10 4,10 5,40 10,60 Pitcairn Programmes régionaux 0,35 0,35 STABEX (Polynésie française) 3,917 0,933 4,85 SYSMIN (Nouvelle-Calédonie) 0,80 0,023 0,82 0,25 0,335 0,10 0,10 Aide d’urgence - Nouvelle-Calédonie 0,085 - Wallis et Futuna Prêts de la BEI Nouvelle-Calédonie 2,00 - Capital risque - Ressources propres 1,00 3,00 7,00 6,00 4,00 10,00 5,00 13,00 Polynésie française - Capital risque 1,50 3,00 5,00 - Ressources propres 0,85 4,00 7,00 5,00 5,00 15,35 21,00 Bonifications d’intérêts (total 2,02 0,87 2,18 0,57 5,64 25,82 42,62 59,08 49,22 193,39 PTOM français du Pacifique) TOTAL 46 | Le Pacifique et l’Union européenne 16,65 Abréviations ACP Pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique FFA Agence des pêches du Forum AGCS Accord général sur le commerce des services FMI Fonds monétaire international APE Accord de partenariat économique INTERREG Programme de coopération interrégionale de l’UE APEC Organisation de coopération économique Asie-Pacifique MSG Groupe de pays mélanésiens “Fer de lance” APEID Alliance des petits États insulaires en développement BEI Banque européenne d’investissement CDE Centre pour le développement de l'entreprise CE Commission européenne CECA Communauté européenne du charbon et de l'acier CORP Conseil des organisations régionales du Pacifique CPS Secrétariat de la Communauté du Pacifique DOM Départements d’outre-mer associés à l’UE DRH Développement des ressources humaines DSAP Programme de développement d’une agriculture durable dans le Pacifique EBA Initiative commerciale “Tout sauf les armes” EBAS Programme communautaire d'assistance technique aux entreprises des pays ACP ECHO Office d’aide humanitaire de l’Union européenne EFM États fédérés de Micronésie EM États membres (UE) FED Fonds européen de développement FEMM Réunion des ministres de l’Économie du Forum des îles du Pacifique NU Nations unies OECS Organisation des États Caraïbes de l’Est OMC Organisation mondiale du commerce PTOM Pays et les territoires d'outre-mer associés à l’UE RIM République des îles Marshall SOPAC Commission océanienne de recherches géoscientifiques appliquées SP Protocole sur le sucre SPARTECA Accord régional de commerce et de coopération économique pour le Pacifique Sud SPTO Organisation du tourisme du Pacifique Sud ONG Organisation non gouvernementale STABEX Système de stabilisation des recettes d’exportation des produits agricoles de base PACER Accord du Pacifique pour des relations économiques plus étroites SYSMIN Facilité financière spéciale pour les produits miniers PEID Petits États insulaires en développement UE Union européenne PESC Politique étrangère et de sécurité commune UNCLOS Conférence des Nations unies sur le droit de la mer PICTA Accord commercial des pays insulaires du Pacifique PIDP Programme de développement des îles du Pacifique UPS Université du Pacifique Sud ZEE Zone économique exclusive PIN Programme indicatif national PIR Programme indicatif régional PMDEI Pays les moins développés, enclavés et insulaires PME Petites et moyennes entreprises PNG Papouasie-Nouvelle-Guinée PPPH Pays pratiquant la pêche hauturière PROE Programme régional océanien de l’environnement PRO€INVEST Promotion des investissements étrangers directs | 47 Sites utiles Agence des pêches du Forum (FFA): http://www.ffa.int Banque européenne d’investissement: http://www.eib.org Alliance des petits États insulaires en développement (APEID): http://www.sidsnet.org/aosis Centre pour le développement de l'entreprise (CDE): http://www.cde.int Commission océanienne de recherches géoscientifiques appliquées (SOPAC): http://www.sopac.org.fj Communauté et Marché commun des Caraïbes (CARICOM): http://www.caricom.org École de médecine de Fidji: http://www.fsm.ac.fj Commission européenne: http://europa.eu.int/comm DG Commerce: http://europa.eu.int/comm/trade DG Développement: http://europa.eu.int/comm/development DG Pêche: http://europa.eu.int/comm/fisheries DG Presse et Communication: http://europa.eu.int/comm/press_room DG Relations extérieures: http://europa.eu.int/comm/external_relations ECHO: http://www.europa.eu.int/comm/echo Organisation du tourisme du Pacifique Sud (SPTO): http://www.tcsp.com Programme communautaire d'assistance technique aux entreprises des pays ACP (EBAS): http://www.ebas.org Programme de développement des îles du Pacifique (PIDP): http://www.eastwestcenter.org/pidp-ab.asp Programme régional océanien de l’environnement (PROE): http://www.sprep.org.ws Secrétariat de la Communauté du Pacifique (CPS): http://www.spc.org.nc Secrétariat du Forum des îles du Pacifique: http://www.forumsec.org.fj Secrétariat général du Groupe des États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP): http://www.acpsec.org Université du Pacifique Sud (UPS): http://www.usp.ac.fj EuropeAid: http://www.europa.eu.int/comm/europeaid Office des publications: http://publications.eu.int/general Société de l’information (INFSO): http://europa.eu.int/information_society -------------Agences de développement dans les États membres Allemagne: Bundesministerium für wirtshaftliche Zusammenarbeit und Entwicklung http://www.bmz.de Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit (GTZ) http://www.gtz.de Autriche: Austrian Development Co-operation (ADC) http://www.bmaa.gv.at Belgique: Direction générale de la Coopération internationale (DGIC) http://www.dgic.be --------------Banque mondiale: http://www.banquemondiale.org Fonds monétaire international (FMI): http://www.imf.org Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE): http://www.oecd.org Organisation des Nations unies (ONU): http://www.un.org Organisation mondiale du commerce (OMC): http://www.wto.org Danemark: Danish International Development Assistance (DANIDA) http://www.um.dk/danida Espagne: Agencia Española de Cooperación Internacional (AECI) http://www.aeci.es Finlande: Finnish Department of International Development Co-operation (FINNIDA) http://global.finland.fi 48 | Le Pacifique et l’Union européenne France: Agence française de développement (AFD) http://www.afd.fr Haut Conseil de la Coopération internationale (HCCI) http://www.hcci.gouv.fr Grèce: Ministère des affaires étrangères http://www.mfa.gr/english/index.html Irlande: Irish Aid – Department of foreign affairs http://www.irlgov.ie/iveagh/irishaid Italie: Ministère des affaires étrangères http://www.esteri.it Luxembourg: Agence luxembourgeoise pour la Coopération au Développement (Lux-Development) http://www.lux-development.lu Pays-Bas: Ministerie van Buitenlandse Zaken http://www.minbuza.nl Portugal: Instituto da Cooperação Portuguesa (ICP) http://min-nestrangeiros.pt/mne/portugal/icoop/ Royaume-Uni: Department for International Development (DFID) http://www.dfid.gov.uk Suède: Swedish International Development Co-operation Agency (SIDA) http://www.sida.se Publié par la Commission européenne. Les informations contenues dans cette brochure ne reflètent pas nécessairement les positions officielles de l’Union européenne. Ni la Commission européenne, ni aucune personne agissant pour le compte de celle-ci n’est responsable de l’utilisation qui pourrait être faite des informations qui suivent. L’utilisation du texte, en tout ou en partie, est autorisée moyennant mention de la source. Luxembourg: Office des publications officielles des Communautés européennes, 2002. ISBN 92-894-3972-6 © Commission européenne, 2002 Consultants: Strat&Com – Production: Mostra! Communication Remerciements à la SOPAC pour leur collaboration et à la SPTO pour les photos en pages 2, 3, 16, 20, 26, 31, 35, 38, 39, 40, 43 et sur la couverture. © photo: EC Audiovisual Library, DG DEV, Caroline Yacoe, Father Bernie Miller, Christopher Reiner, Photo News (Luc Marescot / Nico Vereecken / Remi Benali / Du Boisberranger / Michael Mc Coy / Giboux). Imprimé en Belgique. NOUVELLE-CALÉDONIE (Bureau) P.O. Box 1100 98845 Nouméa Cedex Tél.: (687) 27.70.02 Fax: (687) 28.87.07 E-mail: [email protected] SAMOA (Bureau) P.O. Box 3023 Apia Tél.: (685) 20.070 Fax: (685) 24.622 E-mail: [email protected] PAPOUASIE-NOUVELLE-GUINÉE (Délégation) P.O. Box 76 Port Moresby Tél.: (675) 321.3544/321 Fax: (675) 321.7850 E-mail: [email protected] Site web: http://[email protected] Autres accréditations: • Îles Salomon • Vanuatu VANUATU (Bureau) P.O. Box 422 Port-Vila Tél.: (678) 22.501 Fax: (678) 23.282 E-mail: [email protected] ÎLES SALOMON (Bureau) P.O. Box 844 Honiara Tél.: (677) 21.575 Fax: (677) 23.318 E-mail: [email protected] NH-45-02-183-FR-C FIDJI (Délégation) Private Mail Bag, G.P.O., Suva Tél.: (679) 331.36.33 Fax: (679) 330.03.70 E-mail: [email protected] Autres accréditations: • Îles Cook • Kiribati • Îles Marshall • États Fédérés de Micronésie • Nauru • Niue • Palau • Tonga • Tuvalu • Samoa Également responsable pour: • Nouvelle-Calédonie • Pitcairn • Polynésie française • Wallis et Futuna DÉVELOPPEMENT De plus amples informations peuvent être obtenues auprès des délégations ou des bureaux de la Commission européenne dans les pays suivants: Le Pacif ique et l’Union européenne Commission européenne Luxembourg: Office des publications officielles des Communautés européennes 2002 — 48 p. — 29,7 x 21cm ISBN 92-894-3972-6 Commission européenne Direction générale du Développement Adresse postale: rue de la Loi, 200 – B-1049 Bruxelles (Belgique) Adresse bureau: rue de Genève, 12 – B-1140 Bruxelles (Belgique) Fax: + 32 2 299 25 25 E-mail: [email protected] Internet: http://europa.eu.int/comm/development OFFICE DES PUBLICATIONS OFFICIELLES DES COMMUNAUTÉS EUROPÉENNES L-2985 Luxembourg COMMISSION EUROPÉENNE DE 114 AOÛT 2002