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viedescliniques
10 ans de service SUS aux urgences
de la clinique Saint-Joseph
Anesthésiste-réanimateur de formation, spécialisé en médecine
d’urgence, le Dr Bekir Tekatli est médecin responsable des urgences
à Saint-Joseph depuis 2008. Un service qui va fêter en juin prochain
le 10e anniversaire de sa reconnaissance comme service SUS. Un
anniversaire qui booste toute l’équipe.
Quelle perception aviez-vous du service quand vous
êtes arrivé ?
Premier constat, les lignes de gardes de l’équipe médicale étaient
déséquilibrées en termes de compétences. Deuxième élément: une
infrastructure difcile et des conditions de travail assez pénibles
pour tous: engorgé en permanence, le service ne permettait pas
un accueil optimal des patients. D’une manière générale, une image
des urgences peu encourageante au sein même de la clinique.
Quelles ont été vos premières actions en tant que chef
du service des urgences ?
D’abord, stabiliser l’équipe médicale, recentrer les compétences
notamment en engageant des urgentistes et des spécialistes et
en délisant les médecins à l’institution. Ensuite, créer un poste de
coordinatrice facturation et administration médicale pour optima-
liser la gestion de la facturation et la communication des urgences.
Enn, la nouvelle infrastructure a permis de scinder les entrées: les
patients valides, qui ne nécessitent pas une exploration, sont pris en
charge via une entrée séparée.
L’engorgement continu, c’est inévitable aux urgences ?
L’activité est en constante augmentation. En 2009, nous avons
eu 19.000 patients, soit 10% d’augmentation par rapport à 2008:
des cas lourds, toutes disciplines confondues, qui nécessitent une
exploration et un alitement. Dès 11h du matin, nos box d’exa-
mens sont occupés. Rappelons qu’un patient sur trois admis aux
urgences est hospitalisé à Saint-Joseph ou sur un site du CHC.
L’hospitalisation constitue une énorme difculté: très peu de lits sont
attribués aux urgences et aucune programmation n’est clairement
envisagée. Heureusement, une réexion avec la gestion des lits est
mise en place et devrait améliorer les choses.
L’image du service des urgences a-t-elle changé selon
vous ?
A mon arrivée, j’avais le sentiment que certains spécialistes considé-
raient les médecins des urgences comme peu compétents et donc
peu ables. Cet anniversaire est l’occasion de montrer que le service
a bien évolué, tant en ce qui concerne nos conditions de travail et de
prise en charge que nos relations avec les membres de la clinique.
Le niveau de compétence est plus haut. Nous allons poursuivre et
intensier la formation continue des médecins des urgences. Nous
envisageons aussi de nouvelles perspectives avec notamment la
réactualisation des guidelines de prise en charge. Par ailleurs, notre
équipement s’améliore. Nous allons intégrer l’utilisation de l’échogra-
phie dans notre pratique quotidienne. L’institution a donné son accord
pour l’achat d’un appareil et la formation annuelle de 10 médecins
urgentistes à l’utilisation des échographies appliquée aux urgences.
Autre nouveauté: deux nouveaux appareils ECG avec traçabi-
lité intégrée sur Omnipro sont installés dans l’unité. Last but not
least, nous allons naliser nos travaux: la deuxième phase vient de
commencer, elle consiste à réaménager nos locaux en veillant à une
ergonomie plus adaptée, à améliorer les conditions de travail et à
veiller à un confort plus adéquat pour les patients.
En quoi va consister ce 10e anniversaire ?
Cet anniversaire va être divisé en plusieurs parties. Une journée
médicale est prévue le 29 mai, à l’attention des médecins et des
inrmiers, avec des thèmes et des ateliers en lien direct avec les
urgences: prise en charge de l’AVC, urgence de la main, urgence
maxillo-faciale, management des voies aériennes, … Une soirée doit
réunir le service pour un moment festif. Il est question d’inaugurer le
service une fois que les travaux seront nalisés. Enn, une journée
portes ouvertes s’adressera au grand public en octobre. Elle propo-
sera une visite des urgences et des ateliers pratiques auxquels
les visiteurs pourront participer (atelier plâtre, suture, réanimation
cardio-pulmonaire, …).
| Propos recueillis par Laure Virzi
coordinatrice facturation et administration médicale,
urgences Saint-Joseph
En haut de gauche à droite:
H. Khelifa (assistant anesthésiologie),
H. Diagne (assistant SMU), C. Lebras (MG),
C. Defays (neurologue), C. Lupica (SMA),
P. Douandjou (SMA), S. Kalin (assistant
anesthésiologie), L. Virzi (coordination facturation et
administration médicale)
En bas de gauche à droite: G. Onga (cardiologue),
B. Tekatli (anesthésiste-urgentiste et chef de
service), V. Schoumaker (SMA),
J.-R. Doudou (BMA)
Médecins absents de la photo:
M. Yerna (cardiologue-urgentiste), A. Rahal
(chirurgien-urgentiste), B. Hansez (BMA),
A. Nogue (anesthésiste-urgentiste), J. Boossy
(SMA), O. Chojnacki (BMA), P. Kapinga
(assistant anesthésiologie), F. Wandji (assistant
anesthésiologie), A. Kravets (MG), K. Kalin (MG),
I. Malpas (MG), H. Ntula (assistant anesthésiologie)
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