blueprint 79 Trimestriel - N°79 – Juin 2006 Port payé tarif postal préférentiel Ed. resp. : Association des médecins exerçant aux Cliniques Saint-Joseph DANS CE NUMÉRO Le point sur… Le virus de la grippe et ses variations pages 2-3 Comment je traite, comment j’explore La viscosupplémentation Editorial Chaque trimestre, blueprint vous apporte l’information sur ce qui se passe au CHC, sur ce qui bouge. Ouverture d’un nouveau service, mise en place d’une nouvelle technique de pointe ou d’un nouveau traitement, nous nous efforçons de répondre à vos attentes et d’apporter la réponse adéquate pour vos patients. Ce périodique est le vôtre, il doit constituer une réponse aux questions que vous vous posez sur le terrain. Mais, pour cela, nous avons besoin de vous. Je vous invite dès lors à contacter Marianne Lebrun (tél. 04.224.85.62 - [email protected]) pour lui faire part des thèmes que vous souhaitez voir développer dans nos pages. Dès que nous le pouvons, en commission de contacts ou par notre traditionnelle journée médicale notamment, nous sollicitons vos suggestions, mais n’hésitez pas à venir vers nous. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons rencontrer au mieux votre intérêt. En attendant d’autres contacts, je vous souhaite une agréable lecture et de bonnes vacances. | Dr Toàn Khúc Journée médicale 2006 L’édition 2006 de la Journée médicale des Cliniques Saint-Joseph aura lieu le samedi 7 octobre. Notez d’ores et déjà cette date dans votre agenda. - Gériatrie Au programme: 5 ateliers Un programme détaillé vous sera envoyé sous peu. - Guidelines et actualités thérapeutiques Modérateurs : Dr J. Benfante et Dr J. Tyberghein - Soins palliatifs et fin de vie Modérateur : Dr H. Triffaux Modérateur : Dr J.-P. Lambert - Les urgences pédiatriques Modérateur : Dr M. Smeekens - Variabilité de la libido et de l’activité sexuelle en fonction de l’âge Modérateurs : Dr M. Motquin et Dr A. Wuyard Renseignements: Marianne Lebrun, Service communication 04.224.85.62 [email protected] Clinique Saint-Joseph Clinique de l’Espérance Clinique Notre-Dame Clinique Notre-Dame Rue de Hesbaye 75 4000 Liège Rue Saint-Nicolas 447- 449 4420 Montegnée Rue Sélys-Longchamps 47 4300 Waremme Rue Basse Hermalle 4 4681 Hermalle /s Argenteau tél. 04.224.81.11 fax.04.224.87.70 tél. 04.224.91.11 fax.04.224.90.02 tél. 019.33.94.11 fax.019.33.96.55 tél. 04.374.70.00 fax.04.374.70.02 Nouvelle tête page 4 page 4 Clinique et thérapeutique La radiologie interventionnelle au service de vos patients page 5 Vie des cliniques Hôpitaux de jour gériatriques aux cliniques Saint-Joseph et Notre-Dame Waremme page 6 Un service de revalidation locomotrice et neurologique à la clinique Notre-Dame à Hermalle page 7 Une consultation d’acupuncture à l’Espérance page 7 Ouverture d’une école du dos à la clinique Notre-Dame à Waremme page 8 blueprint est le périodique de l’association des médecins exerçant aux Cliniques Saint-Joseph, membre du Centre Hospitalier Chrétien (CHC) Directeur de publication : Dr Toàn Khúc Comité de rédaction : Dr Boris Bastens, Dr Denis Brisbois Dr Toàn Khúc, Dr Jean-Pierre Lambert, Marianne Lebrun, Dr Christian Mossay, Dr Alain Nchimi, Dr Philippe Olivier, Dr Jean-Marie Sente, Dr Martine Smeekens Secrétariat : Anne-Marie Mandic 04.224.80.98 Contact rédaction : Marianne Lebrun tél. 04.224.85.62 - fax. 04.224.80.93 Rue de Hesbaye 75, 4000 Liège [email protected] Graphisme : visible.be lepointsur... Le virus de la grippe et ses variations Fiche signalétique du virus de la grippe Mécanismes de transmission La transmission de la grippe se fait essentiellement par des gouttelettes de salive émises par une personne contaminée, notamment lorsqu’elle éternue. Les sujets en contact s’infectent en inhalant l’aérosol produit par les personnes infectées. Plus rarement, la contamination peut aussi être indirecte par les mains ou les objets souillés. Au cours du passage dans les voies aériennes supérieures, les virus infectent les cellules épithéliales de la muqueuse respiratoire. Cette étape représente la première phase de l’infection grippale. Le virus se multiplie alors silencieusement dans l’oropharynx pendant 24 à 48 heures pour atteindre un titre entre 104 et 108 virus par ml de sécrétion nasopharyngée. Le patient asymptomatique au début de la maladie est donc extrêmement contagieux. La période de contagiosité maximale est de 1 à 2 jours avant les premiers signes jusqu’à 3 jours après. Diagnostic virologique Il se fait soit par les techniques de diagnostic direct (détection d’antigènes par immunocapture ELISA, immunofluorescence ou culture de virus sur lignées cellulaires), soit par les techniques moléculaires telles que PCR ou par sérodiagnostic. •Famille: Orthomyxoviridae •Genres: Influenzavirus A, B, C •Sous-types de virus A: 15 hémagglutinines (H) 9 neuraminidases (N) •Acide nucléique: ARN monocaténaire linéaire segmenté (7-8 fragments) •Capside: hélicoïdale •Enveloppe: oui •Diamètre du virion: 100 nm en moyenne Les orthomyxovirus sont capables de provoquer chaque année des infections subites et rapides évoluant sous forme d’épidémies plus ou moins importantes dans tous les groupes d’âge et dans toutes les régions du globe. Le diagnostic direct par mise en évidence d’antigènes viraux sur un écouvillon nasopharyngé ou sur un liquide de lavage nasal par immunocapture ELISA est une technique rapide, sensible et bon marché, applicable aux prélèvements frais conservés jusqu’à 3 jours à température ambiante ou bien congelés. L’immunocapture ELISA permet l’identification A ou B avec un délai de 4 heures. L’amplification génique (PCR) a un délai de 1 à 2 jours, mais permet l’identification typique (A, B) et sous-typique (H1, H3, etc.) (réalisation dans des laboratoires spécialisés). Variations du virus grippal Elles ont été mises en évidence par la comparaison de virus grippaux isolés au cours d’épidémies successives de type A ou B. La variation de type ”dérive” ou ”glissement” antigénique permet au variant d’échapper partiellement à la protection obtenue vis-à-vis des souches précédentes. Cette dérive est due à l’accumulation de mutations ponctuelles portant sur les différents domaines antigéniques de l’hémagglutinine et de la neuraminidase des types A et B. La caractérisation précise de ces variations est indispensable pour connaître les souches circulant et mettre à jour la composition du vaccin. La comparaison de souches de pandémies a mis en évidence des variations majeures de type ”cassure” antigénique, seulement chez les types A. Ces cassures sont dues à un échange génétique entre souches animales et humaines, portant sur le gène de l’hémagglutinine seul ou associé au gène de la neuraminidase. Cette cassure entraîne un changement de soustype, donc de numéro. Comme, par exemple, la pandémie, en 1957, de grippe asiatique (H2N2) et, en 1968, de grippe de Hong-Kong (H3N2). Homme H2N2 1957 Canard Souches pandémiques d’influenza A : La transmission de l’animal vers l’homme est rare, il existe une barrière d’espèce assurée par le récepteur pour l’hémagglutinine. Le site de fixation de l’hémagglutinine diffère entre souches aviaires et souches de mammifères et il y a une spécificité d’espèce des gènes de nucléoprotéine et protéine non structurale. Mais l’introduction du virus influenza animale chez l’homme existe: 1889 1898 1918 1957 1968 1977 1976: porc H1N1 1994: porc H3N2 1997: poulet H5N1 1999: poulet H9N2 2003: poulet H7N7 Actuellement: poulet H5N1 Cochon Réassortiment Homme H3N2 1968 H2 H3 H1N1 H2N2 H3N2 + H1N1 Genèse d’un virus pandémique Homme Cochon Homme Poulet Oiseau aquatique Réassortiment Mutation Homme Homme Homme Poulet Réassortiment Poulet ou oiseau aquatique Homme Homme Mutation Vaccination La prévention des infections grippales repose essentiellement sur la vaccination. Elle doit être effectuée durant l’automne et renouvelée chaque année, afin de protéger efficacement contre les nouveaux variants émergeant chaque hiver. La production d’anticorps protecteurs nécessite 7 à 10 jours après l’injection. Les anticorps persistent à un titre protecteur 6 mois à 2 ans (selon l’âge). Influenza A H1N1 Influenza B La protection conférée par la vaccination n’est pas de 100% mais plusieurs études ont démontré qu’elle entraîne une diminution significative de la mortalité et de la morbidité liées à l’infection grippale, tant chez les personnes âgées et les personnes à risques que chez les adultes en bonne santé. Chez ces derniers, la protection est de 90%. Chez les personnes âgées, la réduction de la mortalité liée à la grippe dans une population âgée vaccinée est de 67%, bien que la protection ne soit que de 30%. Clinique des humains infectés par H5N1 Incubation: 2 à 5 jours Fièvre, état grippal , signes respiratoires profonds, diarrhée (17 à 70%), pas de conjonctivite. Evolution vers pneumonie et dyspnée, ARDS, mort (risque de 50% et 90% avant 15 ans) Grippe aviaire chez le poulet: est un problème vétérinaire, type A H5N1, non contrôlé en Asie, extension européenne. Infections sporadiques chez l’homme par A H5N1, 186 cas avec 105 morts en 3 ans. Les formes cliniques de la grippe chez les populations vaccinées sont atténuées par comparaison aux populations non vaccinées. Dans les unités de soins, il a aussi été démontré que la vaccination du personnel médical et paramédical diminuait la morbidité grippale chez les sujets âgés et/ou à risques. Particularités de H5N1 en 2005 Changements antigéniques par rapport à 1997 Extension du nombre d’hôtes aviaires Infections de mammifères (chat, tigre) Pathogénicité accrue pour le furet et la souris Plus grande stabilité environnementale Traitement Conclusions Bloqueurs du canal ionique (M2): actifs sur influenza A, apparition rapide de résistances • Amantadine • Rimantadine • La grippe aviaire est pour l’instant un problème vétérinaire et il est urgent de contrôler le foyer dans les élevages de poulets. • La Belgique n’est pas (encore) touchée par la grippe aviaire. • Personne ne sait quand et d’où viendra la prochaine pandémie. • La Belgique travaille depuis plusieurs années à un plan pandémie. • Les efforts immédiats doivent être axés sur l’épidémie annuelle. Inhibiteurs de la neuraminidase: actifs sur influenza A et B • Relenza (Zanamivir®): par inhalation • Oseltamivir (Tamiflu®) Ces antiviraux permettent de diminuer significativement la durée de la maladie et réduisent l’intensité des symptômes de l’infection grippale lorsqu’ils sont administrés dans les 36 heures qui suivent l’apparition des symptômes. Influenza, problèmes actuels Epidémie annuelle: 1000 à 2000 morts/an en Belgique Les types rencontrés: Influenza A H3N2 | Dr Victoria Diaz, Hygiène hospitalière Contacts Clinique Saint-Joseph Tél. 04.224.86.68 Fax 04.224.86.10 comment jetraite comment j’explore La viscosupplémentation La viscosupplémentation est une nouvelle approche dans le traitement de l’arthrose. Elle se base sur des injections intra-articulaires d’acide hyaluronique. Il s’agit d’un polysaccharide, dont le monomère résulte de l’association du N-acétylglucosamine et d’acide glucuronique. La polymérisation peut varier à l’infini. L’acide hyaluronique que l’on retrouve dans l’articulation du genou a un poids moléculaire de l’ordre de 4 à 5 millions de Dalton et remplit plusieurs fonctions: lubrifier l’articulation, garantir la viscoélasticité et assurer un rôle global de filtre. Au cours de l’arthrose, les caractéristiques du liquide articulaire changent et plus précisément celles de l’acide hyaluronique; en effet, on constate une diminution du poids moléculaire, une diminution de la concentration, une destruction progressive du réseau tridimensionnel, une production accrue d’un acide hyaluronique de très bas poids moléculaire. Le but de la viscosupplémentation est de rendre au liquide articulaire ses propriétés par apport exogène d’acide hyaluronique. En pratique, on prescrit de 3 à 5 injections, au rythme d’une infiltration par semaine, avec un maximum de 10 jours d’écart. L’indication principale est la gonarthrose douloureuse bien que d’autres articulations arthrosiques puissent aussi être traitées. Différentes préparations d’acide hyaluronique sont disponibles. Elles diffèrent sur base du poids moléculaire, du mode de production et du prix, qui varie de 100 à +/- 300€ pour 3 injections, sans remboursement. Selon les études publiées, il ressort que la diminution de la douleur et de la limitation fonctionnelle apparaît de manière progressive dès la deuxième injection, un plateau d’efficacité maximale est atteint la 4e semaine après la dernière injection. Les bénéfices que les patients retirent du traitement se prolongent entre 6 mois et 1 an, voire jusqu’à 2 ans pour certains patients. Contacts Clinique Saint-Joseph 04.224.88.91 Les effets secondaires sont rares et essentiellement locaux: gonflement de l’articulation, inflammation, allergie. | Docteur Marie-Anne Fontaine Rhumatologie nouvelletête Dr Xavier Nelissen Chirurgie plastique, esthétique et réparatrice Diplômé de la Faculté de médecine de l’Université de Liège en 2005 (chirurgie plastique, esthétique et reconstructrice), le docteur Xavier Nelissen a rejoint le service de chirurgie plastique, esthétique et réparatrice du CHC, où il opère aux cliniques Saint-Joseph, Notre-Dame Hermalle et Rocourt. Ses centres d’intérêt se partagent entre la chirurgie de reconstruction et la chirurgie esthétique. Grâce à la microchirurgie et aux techniques de lambeaux libres, il réalise des reconstructions tant cervico-faciales, que mammaires et orthopédiques. La chirurgie de la silhouette représente son deuxième pôle d’intérêt avec l’introduction au CHC des torsoplasties (abdominoplastie circulaire) et des abdominoplasties à tension supérieure. Toutes ces techHoraire niques sont souvent complétées par liposuccion. Xavier Nelissen est également consultant au CHU de Liège pour la reconstruction cervico-faciale. Clinique Saint-Joseph Les mardi, jeudi et vendredi toute la journée 1 semaine sur 2: le mercredi toute la journée 04.224.89.27 Clinique Notre-Dame Hermalle Le vendredi après-midi 04.374.70.70 cliniqueet thérapeutique La radiologie interventionnelle au service de vos patients Le jeudi 23 février 2006, le comité scientifique des cliniques Saint-Joseph a organisé une réunion exceptionnelle sur le thème ”La radiologie interventionnelle au service de votre patient”. Devant une salle noire de monde se sont succédés deux orateurs de renom, le Pr Marc Sapoval, responsable de la radiologie vasculaire et interventionnelle à l’hôpital européen Georges Pompidou à Paris et le Dr Tarik Bouziane de la clinique Notre-Dame à Tournai. Cette soirée était divisée en 3 parties: - Angioplastie sous le genou et ischémie critique - Embolisation et hémostase - La radiologie interventionnelle non vasculaire (sous scanner) • Les possibilités de l’angioplastie dans l’ischémie critique des membres inférieurs, lors de laquelle le Pr Marc Sapoval a présenté les possibilités de l’angioplastie simple, du stenting et de la recanalisation, y compris sous-intimale dans le contexte difficile du sauvetage de membre. Chez le patient âgé, plus fréquemment chez le diabétique, on peut être confronté à des situations difficiles où des plaies restent quiescentes pendant de longues périodes, voire lorsque le spectre de l’amputation d’orteil ou de membre se profile. Le Pr Sapoval a bien détaillé dans ce type de circonstances les possibilités de recanalisation, dont le but n’est clairement pas la perméabilité à long terme, mais bien le rétablissement d’un flux distal (même pour quelques semaines seulement dans certains cas) qui permet une guérison des plaies de ces patients âgés, ceci ayant pour effet une nette amélioration de leur qualité de vie. C’est en effet la guérison des plaies qui demande un apport sanguin important, la stabilisation cutanée est nettement moins consommatrice et se contente donc d’un apport plus modeste en cas de perte de perméabilité secondaire des axes jambiers recanalisés. • L’hémostase en condition d’urgence est une situation classique en traumatologie et en post-partum (hémorragie irréductible du post-partum). Fort de sa grande expérience dans ce domaine, dans le cadre de l’Assistance Publique de la Ville de Paris, le Pr Marc Sapoval a montré avec force exemples concrets les possibilités offertes à l’heure actuelle par la radiologie interventionnelle: embolisation lors d’une rupture traumatique d’organes pleins (foie, rate,…), fracture de bassin, complications postopératoires ou après accouchement, pour citer les plus fréquentes. • Le Dr Tarik Bouzian a, quant à lui, fait un brillant exposé sur les différentes manoeuvres d’infiltration, alcoolisation et autres techniques réalisables en radiologie interventionnelle non vasculaire sous contrôle scanner, grâce aux développements récents de cette technique. Il nous a démontré avec de nombreux exemples concrets à quel point et avec quelle facilité il est possible de soulager nombre de pathologies douloureuses invalidantes, de la cervicalgie ou lombalgie à la douleur périnéale en passant par les douleurs splanchniques. Il a clairement démontré comment le radiologue interventionnel peut améliorer la qualité de vie des patients en luttant efficacement contre des douleurs chroniques ou invalidantes. Les orateurs de renommée internationale ont apparemment captivé l’auditoire qui n’a pas manqué de poser des questions. Cet auditoire a ensuite été rassuré par les orateurs: la majorité de ces techniques sont déjà disponibles dans notre institution. Pour le comité scientifique, | Dr Denis Brisbois, Président Contacts Clinique Saint-Joseph Radiologie interventionnelle vasculaire: Dr D. Brisbois, Dr P. Magotteaux Radiologie interventionnelle nonvasculaire et antalgique: Dr B. Daenen, Dr G. Houben 04.224.88.00 viedescliniques Hôpitaux de jour gériatriques aux cliniques Saint-Joseph et Notre-Dame Waremme Le vieillissement de la population influence considérablement la demande et les besoins en soins, notamment pour la tranche des 80 ans et plus. Une adaptation de la nature et de la qualité des structures de soins devenait nécessaire. En 2005, le ministère de la santé publique lançait un appel aux hôpitaux volontaires pour un projet pilote visant la création d’hôpitaux de jour gériatriques. Le ministère a reçu 82 projets: 45 pour la Flandre, 11 pour Bruxelles et 26 pour la Wallonie, dont 2 pour le CHC. La sélection s’est appuyée sur différents critères, comme la qualité du projet médical, la répartition géographique en fonction de la démographie (tant au niveau régional que provincial), l’existence d’un hôpital de jour gériatrique déjà fonctionnel, le nombre annuel d’admissions dans les lits d’indice G, le nombre de patients G et les infrastructures proposées. La nouvelle est tombée fin décembre: après sélection, 45 projets ont été retenus, dont celui de la clinique Saint-Joseph. Le dossier rentré par la clinique Notre-Dame à Waremme n’a pas été retenu par le ministère, mais le projet sera néanmoins développé. L’objectif de ce type de structure consiste à proposer une approche préventive, diagnostique et curative des pathologies entraînées par le vieillissement en vue de l’amélioration de la qualité de vie des patients, sans éloigner ceux-ci trop longtemps de leur environnement habituel. Le patient bénéficie d’une prise en charge pluridisciplinaire (médicale et paramédicale) ainsi que des moyens techniques de l’hôpital programmés sur un minimum de temps. A Saint-Joseph Le projet est mis en chantier rapidement, le démarrage de l’activité a eu lieu le 15 mai. L’hôpital de jour gériatrique est provisoirement installé dans une aile de l’hôpital de jour chirurgical: il fonctionne en semaine de 9h à 17h et sait accueillir 6 patients. La proximité avec l’unité de gériatrie garantit aussi la meilleure collaboration et le meilleur accueil du patient, au cas où la mise au point nécessite une journée entière. Une infirmière gériatrique, un ergothérapeute et un kinésithérapeute aident le gériatre à réaliser l’évaluation globale du patient. Quelles sont les spécificités de cet hôpital de jour ? Exploration de chutes, évaluation fonctionnelle de l’aptitude aux actes de la vie journalière, bilans neuropsychologiques et exploration des troubles cognitifs, nutritionnels, urinaires, dépistage et suivi de l’ostéoporose, troubles hématologiques, exploration d’anémie, transfusions, soins de plaies compliquées ou toute autre approche gériatrique. Le recrutement des patients, de minimum 65 ans, se fera soit à la demande du médecin généraliste, soit via la consultation de gériatrie ou de toute autre spécialité, soit à partir du service des urgences. La prise en charge est assurée ”à la carte”, sur rendez-vous ou pré-accord avec le gériatre responsable, le Dr Thierry Guillaume. Cette première phase transitoire permet une ouverture et un fonctionnement rapide sans devoir recourir à des travaux. Il faudra évaluer l’activité et le développement du concept avant l’élaboration de la phase 2 et l’installation de l’hôpital de jour gériatrique dans une infrastructure qui lui sera propre. A Notre-Dame Waremme Le projet sera développé dans le courant de l’année. En raison du contexte rural, il doit s’inscrire dans un tissu social différent. Les unités de soins et les urgences évaluent plus précisément les patients à profil gériatrique, notamment à l’aide de l’échelle d’évaluation SEGA. La clinique va également interpeller les médecins généralistes afin d’envisager avec eux la meilleure collaboration et la meilleure complémentarité. | Marianne Lebrun Contacts Hôpital de jour gériatrique Clinique Saint-Joseph Dr Thierry Guillaume 04.224.87.21 Un service de revalidation locomotrice et neurologique à la clinique Notre-Dame à Hermalle Fin 2004, la clinique Notre-Dame à Hermalle annonçait le début des travaux pour un lifting complet de ses bâtiments. A cette occasion, un nouveau projet médical était présenté. Depuis lors, les travaux vont bon train et les chantiers se succèdent. Ce nouveau projet médical faisait notamment état de la création d’un service de revalidation locomotrice et neurologique. C’est aujourd’hui chose faite puisque depuis le 2 janvier 2006, une équipe multidisciplinaire composée de médecins, infirmièr(e)s, kinésithérapeutes, psychologue, logopède, ergothérapeute, assistantes sociales, esthéticienne sociale,… prend en charge les patients dans le nouveau service de revalidation pour des traitements parfois longs et lourds. Ce service accueille diverses pathologies, des polytraumatisés accidentés de la route aux accidents vasculaires cérébraux (AVC), en passant par les prothèses totales de hanche et de genou, pour une revalidation qui se veut axée sur la prise en charge multidisciplinaire. Situé au niveau +2 de l’aile côté Meuse, ce nouveau service de revalidation compte 20 lits, répartis en 4 chambres à 2 lits et 12 chambres à 1 lit. Les chambres et locaux destinés aux patients ont été conçus pour permettre un déplacement aisé des personnes à mobilité réduite. Son inauguration officielle a eu lieu le vendredi 19 mai. Renforçant encore le rôle d’hôpital de proximité de la clinique Notre-Dame à Hermalle, ce service de revalidation représente un véritable atout pour les familles des patients de la région, appelées à se rendre au chevet des leurs durant des périodes parfois très longues. Ce service offre également l’opportunité aux chirurgiens et médecins du CHC de continuer à suivre l’évolution de leurs patients sans la contrainte de l’éloignement géographique. Parallèlement à l’évolution du projet médical, la clinique Notre-Dame va poursuivre la rénovation complète de ses bâtiments. Les constructions datent de 1954 et 1974. Les nouveaux projets, ajoutés aux créations de service plus récentes, nécessitent un lifting complet des infrastructures. Les travaux planiContacts fiés visent à faire la part égale entre la qualité des soins, Infirmière responsable: le confort des patients et l’ergonomie de travail pour le Christelle Leroy personnel et les médecins. Prise de rendez-vous et réservation de lits au 04.374.72.30 | Marianne Lebrun Une consultation d’acupuncture à l’Espérance L’équipe du centre de la douleur chronique a ouvert le 7 juin, dans ses locaux de la clinique de l’Espérance, une consultation d’acupuncture, assurée par le Dr Pascal Leclercq. Les rendez-vous sont pris auprès du secrétariat du centre de la douleur au numéro 04.224.93.30 en matinée. viedescliniques Ouverture d’une école du dos à la clinique Notre-Dame à Waremme Contacts Clinique Notre-Dame Waremme Ecole du dos Dr Muriel Burnel 019.33.94.52 Kinésithérapeutes 019.33.94.53 Une école du dos a ouvert ses portes à la clinique Notre-Dame Waremme au début du mois de mai. Les indications sont les dorsolombalgies évoluant depuis plus de 6 semaines et les rachis opérés depuis moins de 3 mois. Avant de débuter tout traitement, le patient doit être vu en consultation afin de vérifier la bonne indication et de réaliser un bilan fonctionnel. La rééducation pluridisciplinaire pour les lombalgiques chroniques, ou école du dos, est un programme de 36 séances de 2 heures réalisé sur une période de maximum 6 mois et ce une fois dans sa vie, sauf dérogation du médecin conseil. Cette prise en charge est composée de renforcement musculaire, travail de l’endurance (aérobie), apprentissage de l’épargne vertébrale et de l’ergonomie (générale et professionnelle), information au patient ainsi que des évaluations fonctionnelle et psychosociale pré- et post-traitement. Le patient est donc pris en charge par une équipe pluridisciplinaire (kinésithérapeutes, ergothérapeute, ergonome, psychologue et médecin) pendant toute la durée du traitement. | Dr Muriel Burnel Création d’un espace enfants-adolescents à la clinique Notre-Dame à Hermalle Le 3e étage de la clinique Notre-Dame à Hermalle offre, depuis le 2 novembre 2005, un nouveau service aux enfants de ses patients. Chaque mercredi après-midi, de 13h à 17h, un espace enfants accueille tous les enfants et adolescents en visite auprès d’un proche hospitalisé. L’annonce d’une maladie grave est un moment violent pour tous les membres de la famille. Les parents, pris par les traitements et leurs propres émotions, n’ont pas souvent le temps ou la capacité de gérer le ressenti de leur enfant. Le jeu et le dessin sont des moyens de communication et d’expression privilégiés chez l’enfant. A l’espace, nous invitons l’enfant à dessiner, jouer, mettre en forme ou en scène ce qu’il vit. Sa créativité est utilisée comme support pour l’expression des émotions, l’intégration de la maladie ou la confection d’un cadeau qui permet d’instaurer un lien avec le parent hospitalisé. Il ne s’agit ni d’une garderie, ni d’un espace thérapeutique, mais d’un lieu d’accueil, d’écoute et de soutien. C’est également un lieu d’expression, d’échange et de partage. Enfin, l’espace peut aussi devenir lieu de soulagement ou d’évasion. L’enfant choisit de parler ou pas de la maladie de son parent. Contacts Les animatrices de l’espace-enfants sont joignables le mercredi après-midi au 04.374.73.46 Asbl Cancer et psychologie 04.221.10.99 Les espaces enfants-adolescents se situent dans une optique d’humanisation de l’hôpital, de maintien du lien familial et de prévention d’éventuelles conséquences traumatiques de la maladie. Tenir les enfants éloignés de la maladie en leur interdisant les visites à l’hôpital ou en imposant le silence autour de la maladie revient à ignorer leurs ressources et à inhiber l’élaboration au sujet de la maladie. Cette initiative est rendue possible grâce à une collaboration entre l’hôpital, qui a mis un local équipé à disposition, et l’asbl Cancer et psychologie pour le reste du financement. | Corinne Huque et Amélie Javaux Psychologues de l’espace enfants-adolescents