Argumentaire

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Recommandations professionnelles
par consensus formalisé d’experts
Pilotes
Danièle Landriu, Anne-Marie Rogues
Chargés de projet
Aurélie Bertaut et Pierre Cassier
Méthodologie
Hervé Blanchard et Bruno Grandbastien
Groupe des experts rédacteurs
Odile Albert (AFITCH)
Serge Alfandari (SPILF)
Stéphane Bourez (SFAP)
Jacques Delarue (SFN)
Christian Dupont (SFM et VLM)
Jean-Pierre Gekière (SFC)
Muriel Grouselle (FNEHAD)
Irène Kriegel (FNLCC)
Béatrice Pottecher (FNLCC)
CCI - 2012
Groupes de cotation et de lecture
Définition d’une Chambre à Cathéter Implantable
Norme NFS 94-370
Dispositif stérile placé directement sous la peau, constitué
- d’un réservoir d’injection sous-cutané (la chambre) dont la partie
supérieure est recouverte d’une membrane souple
- et d’un cathéter long qui pénètre dans une veine de gros calibre.
L’injection se fait à travers la peau, l’aiguille traversant la membrane.
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Indications des Chambres à Cathéter Implantables
 Référentiel Anaes 2000
Traitement de longue durée avec nécessité d’accès veineux
répétés supérieure à 3 mois




Chimiothérapies anti-cancéreuses
Nutrition parentérale
Antibiothérapie
Transfusions répétées
 Augmentation croissante depuis 1982
• En France en 2000 : 45 000 poses
• Actuellement plus de 150 000 poses par an
• Utilisables dans divers contextes pathologiques
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Avantages des Chambres à Cathéter Implantables
 Avantages par rapport aux cathéters à émergence cutanée
• Meilleure qualité de vie du patient
- Moins visible, autorise une activité physique
- Respect du capital veineux périphérique
• Confort et sécurité pour le patient et le soignant
• Réduction du risque de thrombose
• Réduction du risque de complication infectieuse
Kurul et al. Lancet Oncology 2002
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Prévention des infections associées
aux chambres à cathéter implantables
pour accès veineux
Contexte
Méthodologie
CCI 2012
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Justification
Justification du
du travail
travail (1)
(1)
 Augmentation croissante de l’utilisation de ces dispositifs
• Indications élargies à de nombreux groupes de patients pour
traitement de longue durée avec accès vasculaires répétés
 Recommandations existantes au plan national
• Référentiel Anaes 2000 « Évaluation de la qualité de l’utilisation et de
la surveillance des chambres à cathéter implantables »
• CClin Paris-Nord 2001, CClin Sud-Ouest 2001
• Nombreux protocoles « locaux »
 Nécessité de recommandations consensuelles pluriprofessionnelles
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Justification du travail (2)

L’infection est une des complications les plus fréquentes
• Yildizeli et al. 2004
–
Infection : 2,2%, thrombose : 1,3%, extravasation : 1,3%, rupture du
cathéter : 1,8%
• Samaras et al. 2008
–

Infection locale : 6,5%, bactériémie : 0,5%, thrombose : 6%,
malposition du cathéter : 4,5%, hématome : 2,5%, pneumothorax : 2%
L’infection est la principale cause de retrait
• notamment en cas d’infection à Candida ou S. aureus
• 20 à 50 % des retraits
Barbut et al. 2004 ; Fisher et al. 2008,
Kassis-Chikhani N et al. Med Mal Infect 2008 ; Narducci et al. 2011
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Délimitation du thème
 A la prévention des infections associées aux systèmes
implantables placés sous la peau permettant un accès cutané
à un cathéter directement implanté dans une veine de gros
calibre = accès intraveineux
 Exclusion des autres accès
• Intra-artériel, intrapéritonéal, intrathécal et péridural
 Ne sont pas abordés les aspects portant sur
• les indications médicales
• la définition de l’infection
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Cibles
Cibles des
des recommandations
recommandations
 Population cible
• Patients porteurs d’une Chambre à Cathéter Implantable quelle
que soit la pathologie sous-jacente ou l’indication de la pose
• Enfants et adultes
 Utilisateurs cibles
• Domaines des soins hospitaliers et extrahospitaliers
– chirurgiens, radiologues, anesthésistes, autres médecins
spécialistes (infectiologues, cancérologues, hématologues,
pneumologues, pédiatres, …) et médecins généralistes,
médecins coordonateurs HAD, nutrition à domicile
– infirmières, puéricultrices, manipulateurs-radio
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Recherche documentaire
 Guide d’analyse de la littérature et de gradation des
recommandations Anaes 2000
 Interrogation des bases de données nationales et
internationales
Articles et thèses publiés depuis 2000
 données épidémiologiques essentiellement et peu
d’articles de haut niveau de preuve
 Analyse de la documentation des fabricants de CCI, de divers
protocoles « locaux » et résultats d’évaluation des pratiques
professionnelles
Objectif : repérer les hétérogénéités de recommandations ou de
pratiques et les soumettre à cotation
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Méthodologie retenue
 Recommandations Professionnelles par Consensus Formalisé
d’experts (HAS Janvier 2006 – Décembre 2010)
• Peu de travaux bibliographiques spécifiques au risque
infectieux
• Hétérogénéité des pratiques (protocoles existants)
• Nécessité d’une continuité de la prise en charge du patient
 Rédaction à partir de l’avis et de l’expérience pratique d’un
groupe de professionnels tout en utilisant les données de la
littérature scientifique
 Finalité
• Proposer des recommandations avec une gradation en
fonction du degré d’accord (ou de désaccord) entre
professionnels ayant une pratique régulière dans le domaine
– fort, relatif/modéré/simple ou absence de consensus
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Recommandations par
consensus formalisé d’experts
 Groupe de pilotage et de rédaction
• décline les questions posées, analyse critique des
données bibliographiques, rédige des propositions de
recommandations et un argumentaire
 Groupe de cotation
• donne son accord avec les propositions et y apporte
éventuellement des modifications
1 2 3 4 5 6 7
- deux tours de cotation
à écarter absolument
8
9
à garder absolument
 Groupe de lecture
• évalue le fond et la forme du document (lisibilité,
applicabilité et acceptabilité des recommandations)
Groupes pluridisciplinaires constitués à partir des membres
désignés par les sociétés partenaires et organismes sollicités
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Recommandations professionnelles
par consensus formalisé d’experts
Pilotes
Danièle Landriu, Anne-Marie Rogues
Chargés de projet
Aurélie Bertaut et Pierre Cassier
Méthodologie
Hervé Blanchard et Bruno Grandbastien
Groupe des experts rédacteurs
Odile Albert (AFITCH)
Serge Alfandari (SPILF)
Stéphane Bourez (SFAP)
Jacques Delarue (SFN)
Christian Dupont (SFM et VLM)
Jean-Pierre Gekière (SFC)
Muriel Grouselle (FNEHAD)
Irène Kriegel (FNLCC)
Béatrice Pottecher (FNLCC)
Groupes de cotation et de lecture
Sociétés et organismes partenaires
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
Société Française d’Accompagnement et de
soins palliatifs
Société Française d’Anesthésie Réanimation
Société Française du Cancer
Société Française de Chirurgie
Société Française de la Mucoviscidose
Société Française de Nutrition
Société Française de Radiologie
Société de Pathologie Infectieuse de Langue
Française
Association Française des Infirmier(e)s de
Thérapie Cellulaire et d’Hématologie
Afssaps
Fédération Nationale des centres de lutte
contre le cancer
Fédération Nationale des Etablissements
d’Hospitalisation A Domicile
Vaincre la Mucoviscidose
5 CClin
Plus de 80 professionnels de santé !
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Les questions posées
1.
Quel est l’intérêt des CCI en termes de risque infectieux
par rapport aux autres accès vasculaires centraux ?
2.
Quelles mesures de prévention du risque infectieux à la
pose et au retrait ?
3.
Quelles mesures de prévention du risque infectieux lors
de l’utilisation ?
4.
Quelles mesures de politique générale?
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Recommandations pour la prévention des infections
associées aux Chambres à Cathéter Implantables
281 propositions soumises à cotation
1
2
3
4
5
6
7
8
à écarter absolument
1° tour
2° tour
Au final
Regroupement
9
à garder absolument
146
Accord fort
135 à débattre
Dont 42 à reformuler
1 à supprimer
83
Accord fort
51
Accord simple
229
Accord fort
51
Accord simple
Cotation en 7,8,9
pour 90 % des experts
Médiane > 6 ou <4
98 Recommandations
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Sommaire
• Participants
• Contexte et méthodologie
Justification du travail, délimitation du
thème, cible des recommandations,
méthodologie, questions posées
• Synthèse des recommandations
• Introduction
• PARTIE 1 : Pose et retrait de la CCI
32 recommandations argumentées
• PARTIE 2 : Utilisation de la CCI
57 recommandations argumentées
• PARTIE 3 : Aspects de politique générale
9 recommandations argumentées
• Références bibliographiques
• Annexes
N.B. !!! Pour chaque chapitre
1- Revue de la littérature
A - Réglementation et recommandations existantes
B - Analyse de la littérature et argumentaire
2- Recommandations
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Prévention des infections associées
aux chambres à cathéter implantables
pour accès veineux
Physiopathologie
Epidémiologie
CCI 2012
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Tableaux cliniques et mécanismes

 Divers mécanismes
Divers tableaux cliniques
(locorégional ou général)
•
•
•
•
•
Infection superficielle du site opératoire
ou au point de ponction de l’aiguille
Abcès de la poche/loge sous-cutanée
Cellulite du trajet tunellisé du cathéter
Bactériémie
Infection du cathéter
•
•
•
•
•
Contamination au moment de la pose
Migration de microorganisme de la flore
cutanée sur la paroi externe du cathéter
Par voie endogène ou exogène à travers
la lumière du cathéter (rôle ++)
Infusions contaminées
Dissémination hématogène depuis un
foyer infectieux situé à distance de la CCI
Vescia et al. Ann Oncol 2008
Revue de la littérature
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Mécanismes des infections associées aux
Chambres à Cathéter Implantables
Endo-luminale
Manipulation pavillons, raccords..
Extra-luminale
Pose de la CCI (ISO)
Extra-luminale
Pose de l’aiguille
Réfection du pansement
Voie hématogène
Foyer infectieux
Perfusat
contaminé
Rôle de chacun de ces mécanismes non étudié
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Moment de survenue des infections
 Infections précoces liées à la pose
 Infections tardives liées aux manipulations
 Délai variable selon les études
• toujours supérieur à celui observé avec d’autres CVC
 52 jours, 111 jours,164 jours,…, 32 mois
 Délai moyen 192 jours
Groeger et al. Ann Intern Med 1993
 Mais une période à risque élevé
• la moitié dans les 100 jours qui suivent la pose
Chang et al. Am J Infect Control 2003
• 100 ou 200 premiers jours d’utilisation
mais 9% d’infections à distance de toute utilisation (risque « résiduel »)
Crisinel et al. Med Mal Infect 2009
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Epidémiologie des infections associées aux
Chambres à Cathéter Implantables
Crnich et al. Clin Infect Dis 2002
CCI - 2012
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Epidémiologie des infections associées aux
Chambres à Cathéter Implantables
 Etudes épidémiologies descriptives
• Revue de la littérature
 Incidence moyenne des bactériémies associées aux CCI pour 14 études
 0,10 pour 1000 jours-cathéter
Maki et al. Mayo Clin Proc 2006
• Incidence pour 1000 jours-cathéter très variable
 chez l’adulte
 0,016 à 0,24 pour les bactériémies
 0,010 à 0,23 pour les infections locales
 chez l’enfant
 0,11 à 1,94 tous types d’infections
• Méthodologies des études souvent différentes
 Définition de l’infection, modalités de calcul de l’incidence, durée de suivi…
 Pathologies sous-jacentes avec facteurs de risque spécifiques
= cancérologie, infectiologie, hématologie, mucoviscidose…
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Epidémiologie des infections associées aux
Chambres à Cathéter Implantables
 Incidence variable selon la pathologie sous-jacente
• Patients d’onco-hématologie
 0,15 à 0,21 pour 1000 jours-cathéter
 Infections plus fréquentes en hématologie qu’en oncologie
• Patients en nutrition parentérale
 1 à 4 pour 1000 jours-cathéter
• Patients séropositifs pour le VIH
 1,5 à 3,8 pour 1000 jours-cathéter
Lebeaux et al. Rev Med Interne 2010
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Epidémiologie des Infections associées aux
Chambres à Cathéter Implantables
 Nombreux facteurs de risque
• Age<2 ans Ignatov et al. 2008 ; Penel et al. 2007 , Poids<10Kg Carausu et al. 2007
• Neutropénie au moment de la pose Howwell et al.1995
• Greffe de cellule souche hématopoïetique Adler et al 2006
• Thrombose partielle Barbut et al. 2004
• Nutrition parentérale Biffi et al.1998 ; Munck et al. 2004 ; Penel et al. 2007
• Prélèvements sanguins Munck et al. 2004
• Notion d’infection bactérienne récente Astagneau et al. 1999
• Réimplantation
Nam et al. 2010
• Difficulté de mise en place du cathéter Penel et al. 2007
• Corticothérapie, malnutrition, diabète, antibiothérapie préalable, insuffisance
respiratoire, indice de Karnofsky<80%, fréquence d’utilisation…
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Epidémiologie des Infections associées aux
Chambres à Cathéter Implantables
 Fréquence d’utilisation
• Patients infectés par le VIH
 3,04 infections pour 1000 jours-cathéter si 20-40% de jours de manipulations
 5,07 infections pour 1000 jours-cathéter si 80-100% de jours de manipulations
• Patients en oncologie
 0,17 infections pour 1000 jours-cathéter si 0-20% de jours de manipulations
 4,9 infections pour 1000 jours-cathéter si 60-80% de jours de manipulations
Astagneau et al. Infect Control Hosp Epidemiol, 1999
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Microorganismes en cause dans les infections
Munck et al. Eur Respir J 2004
- Candida sp. : 66%
- S. epidermidis : 22%
- S. aureus : 6%
- BG négatif : 6%
Crisinel et al. Med Mal Infect 2009
Etude rétrospective, 219 patients suivis pour
chimiothérapie entre 2003 et 2007 à Dijon
CCI - 2012
Etude rétrospective, 452 patients
suivi pour mucoviscidose sous
atb +/- nutrition parentérale
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Prévention des infections associées
aux chambres à cathéter implantables
pour accès veineux
Partie 1
Pose et retrait
CCI 2012
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Partie 1 : Prévention du risque
infectieux à la pose et au retrait
 Intérêt des CCI par rapport aux autres accès vasculaires centraux
 Choix du moment de la pose (++)
 Choix du dispositif
 Choix du site d’implantation (++)
 Technique de pose (++)
 Préparation cutanée et conditions de pose (R)
 Antibioprophylaxie chirurgicale (R)
 Retrait de fin de traitement
++ points particulièrement débattus
R = recommandations existantes
Un total de 80 propositions soumises au groupe de cotation :
- 38 « Accord Fort » au 1° tour de cotation
Partie 1 - CCI - 2012
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Partie 1 : Prévention du risque
infectieux à la pose et au retrait
Au total, 32 recommandations argumentées qui
• Précisent les contextes pathologiques pour lesquels une CCI
doit être privilégiée
• Insistent sur le moment idéal pour poser la CCI
• Discutent du choix du site d’implantation et de l’intérêt des
diverses techniques de pose
• Rappellent les conditions chirurgicales de pose et de retrait
• et absence d’intérêt d’une antibioprophylaxie systématique
• Proposent d’envisager un retrait consensuel de la CCI dès
suspension prévisible de plus de 6 mois du traitement
Recommandations reposant sur
- Existence de travaux scientifiques mais peu de haut niveau de preuve
- Recommandations existantes
Partie 1 - CCI - 2012
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Partie 1 : Prévention du risque
infectieux à la pose et au retrait
Quelques unes des 32 recommandations…
Partie 1 - CCI - 2012
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Intérêt des CCI par rapport aux
autres accès vasculaires centraux
Incidence des infections associées aux CCI
ou aux cathéters à émergence cutanée dans un même type de population
Référence
Contexte
Incidence des Infections
pour 1000 jours-cathéter
CCI
CVC
Adler A, 2006
Oncohématologie
Greffe moelle osseuse
1,45
4,56
Conter C, 2006
Enfants
Greffe moelle osseuse
1,38
2,69
Ng F, 2007
Adultes
Oncologie
0,86
2,54
Johansson E, 2004
Adultes leucémiques
Arrêt essai randomisé car
hématome de loge
 Etudes souvent en faveur des CCI mais
• non randomisées et pas d’ajustement sur la fréquence et les
modalités d’utilisation
• autres domaines : nutrition parentérale, mucoviscidose…??
Partie 1 - CCI - 2012
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Intérêt des CCI par rapport aux
autres accès vasculaires centraux
Au regard du risque infectieux
R1 Au regard du risque infectieux, la CCI est l’abord veineux central
de longue durée (supérieur à 3 mois) à privilégier AS
R2 La CCI est l’abord veineux central de longue durée (supérieur à 3
mois) à privilégier en oncologie
• mais n’est pas recommandée en hématologie dans les situations
d’allogreffe de cellules souches hématopoïétiques ou d’induction de
leucémie aiguë AF
R3 La CCI peut être utilisée comme abord veineux central de longue
durée pour
 la prise en charge des patients atteints de mucoviscidose dans une
logique de répétition des cures
 les patients nécessitant une nutrition parentérale discontinue
 la prise en charge thérapeutique des tumeurs solides en pédiatrie AF
Partie 1 - CCI - 2012
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Choix du moment de la pose
 Loi 2002-303 du 4 mars
 Lien avec aplasie en oncohématologie
• Neutropénie profonde à la pose Ohno et al. Int J Clin Oncol 2010
• Thrombopénie, facteur indépendant d’infection (OR=4,2) Nam et al. Pediatr Blood
Cancer 2010
R6 En onco-hématologie la pose d’une CCI doit être envisagée et réalisée le plus
tôt possible et ceci en dehors d’une période de neutropénie induite AF
R5 …Au moment de la pose, le taux de plaquettes doit être supérieur à
50 000/mm3 et l’INR doit être inférieur à 1,5 AS
 Lien avec un épisode infectieux Astagneau et al. Infect Control Hosp Epidemiol 1999 ;
Sonobe et al. Int J Clin Oncol 2009
 Lien avec un traitement par bevacizumab
Partie 1 - CCI - 2012
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Choix du dispositif
 Supériorité des CCI avec valve ?
 Etude rétrospective avec 1348 CCI
• Cathéter sans valve distale : facteur de risque indépendant d’infection /type
Groshong (OR : 1,68 ; IC95% : 1,43 -1,98 ; p<0,001) Hsieh et al. World J Gastroenterol
2009
 Trois essais randomisés
Biffi et al. Cancer 2001 : 302 patients tumeurs solides
- 10,7% et 17,1% NS
• Lamont et al. Proc (Bayl Univ Med Cent)2003 : 54 patients atteints de cancer
(suivi à J80)
- 2 infections superficielles CCI sans valve proximale NS
• Carlo et al. Am J Surg 2004 : 73 patients atteints de cancer (suivi à J80)
- 3 infections parmi les 37 CCI sans valve proximale et 1 parmi les 36 CCI
avec valve NS
•
R10 Le dispositif doit répondre au marquage CE et à la norme ISO 13485
(Réglementaire)… Il n’existe pas de preuve formelle de l’intérêt d’une CCI à
valve pour réduire le risque infectieux AF
Partie 1 - CCI - 2012
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Choix du site d’implantation
 Système cave supérieur
• Jugulaire interne (risque d’hématome), sous-clavière (risque de
pneumothorax, de pinch off), axillaire, jugulaire externe,
céphalique (dénudation chirurgicale)
 Sous-clavière (gauche+) plus à risque de complications que la veine
jugulaire interne Ignatov et al. Eur J Surg Oncol 2008 ; Aurojo et al. Eur J Surg Oncol
2008
 Veine brachiale ou basilique plus accessible et plus discrète mais
taux de thrombose plus élevé Marcy et al. J Radiol 2009
 Système cave inférieur
• Fémorale plus à risque : 0,7 vs < 0,4 /1000 J
Wolosker et al. Eur J Surg Oncol 2004
mais biais de l’étude car patients plus graves
Hamilton et al. Cochrane Database Syst Rev 2007
Partie 1 - CCI - 2012
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Choix du site d’implantation
Trajet
intravasculaire
du cathéter
Trajet du
cathéter
souscutané
2ème espace intercostal antérieur
3
Extrémité
distale du
cathéter
4
Chambre
Dr E. DESRUENNES
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Choix du site d’implantation
R12 …L’implantation dans le système cave inférieur doit être de
deuxième intention car elle majore le risque infectieux et
thrombotique AF
R13 En cas de cancer du sein, poser la CCI du côté opposé à la
tumeur AF mais pas de contre-indications formelle à la pose du
côté homolatéral à la lésion AS …Le cancer du sein bilatéral
non synchrone n’est pas une indication à la pose d’une CCI en
système cave inférieur AF
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Technique de pose
Abord chirurgical par dénudation ou ponction percutanée ?
 Etudes observationnelles
• Pose en radiologie interventionnelle ou en chirurgie
Lorentz et al. Am J Roentgenol 2001 ; Gebauer et al. Eur J Radiol 2009
• Accès percutané ou dénudation chirurgicale de la veine
Di Carlo et al. Ann Surg Oncol 2005 ; Marcy et al. J Radiol 2009
R24 En termes de complications infectieuses, il n’y a pas de
différence entre la technique de pose par dénudation et celle
par ponction percutanée AS
 Etude randomisée
• Chez 403 patients atteints de tumeurs solides, trois bras



Accès percutané jugulaire interne : 1 infection
Abord chirurgical de la veine céphalique : 1 infection
Veine sous-clavière par échoguidage : 3 infections
• Echoguidage réduit le nombre d’échec à la pose mais pas celui des
infections Biffi et al. Ann Oncol 2009
R26 Quel que soit l’abord veineux, la pose de la CCI est
facilitée sous guidage échographique AF
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Technique de pose
Partie 1 - CCI - 2012
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Conditions de pose
 Référentiels existants
• Centre for healthcare related infection surveillance and prevention,
Queensland Health, Australie, 2009
• SFHH, Surveiller et prévenir les infections associées aux soins, 2010
• Centers for Disease Control, USA, 2011
•
•
•
•
•
•
Réalisée au bloc opératoire
Conditions d’asepsie chirurgicale
Opérateur entrainé en habillage chirurgical
Aide opératoire portant tenue propre, coiffe et masque
Large champ débordant largement la zone de cathétérisation
Préparation cutanée type champ opératoire : douche pré-op
et antisepsie en 4 temps avec un antiseptique alcoolique
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Conditions de pose
R18 La pose d’une CCI est un acte opératoire programmé exécuté
par un opérateur entrainé ou encadré.
La rigueur dans l’exécution de la pose doit être du même niveau
d’exigence que pour toute autre intervention chirurgicale….
Salle à empoussièrement maîtrisé, utilisation d’une check-list,
habillage chirurgical… AF
R20 En chirurgie ambulatoire, l’organisation doit permettre de
respecter les recommandations en matière de préparation du site
opératoire AF
R21 Il n’est pas recommandé de réaliser systématiquement un
dépistage nasal à la recherche de Staphylococcus aureus avant la
pose d’une CCI en vue d’une décontamination individuelle AS
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Conditions de pose
 Corrélation entre la colonisation cutanée à la pose et la survenue
d’une infection durant les premiers jours d’utilisation
Laurenzi et al. Support Care Cancer 2003
R19 La préparation du site opératoire avant la pose d’une CCI doit
suivre les recommandations en vigueur pour toute intervention
chirurgicale… AF
• hygiène corporelle (douche ou toilette avec un savon
antiseptique)
• dépilation uniquement si nécessaire (tondeuse)
• au bloc opératoire : désinfection cutanée respectant les
différents temps au plus près de l’incision
– détersion, rinçage, séchage, application d’un
antiseptique en solution alcoolique
Partie 1 - CCI - 2012
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Intérêt d’une antibioprophylaxie chirurgicale
– Plusieurs auteurs disent utiliser une atbp
Di carlo et al. Surg Oncol 2011;
Yeste Sanchez et al. Clin Transl Oncol 2006
 Recommandations SFAR 2010
• Antibioprophylaxie chirurgicale non proposée
 Un essai randomisé monocentrique : 1 g céfazoline versus placebo
• 432 patients pas de différence à J30 Karanlik et al. Am J Surg 2011
R22 Il est recommandé de ne pas utiliser une antibioprophylaxie
chirurgicale lors de la pose
• même en cas d’antécédent d’infection sur CCI ou de portage connu de
Staphylococcus aureus résistant à la méticilline AF
• quel que soit le statut immunitaire du patient, adulte AS et enfant AF
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Pose d’une nouvelle CCI après infection

Réimplantation : facteur de risque indépendant de survenue d’une
infection (OR : 4,5 ; p=0,03) dans une étude rétrospective portant
sur 225 CCI en onco-hématologie Nam et al. Pediatr Blood Cancer 2010
Partie 1 - CCI - 2012
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Retrait de la CCI

« Retrait des CCI dans même conditions
que la pose, au bloc opératoire ou
équivalent »
British Committe for Standard in
haematology, 2007
Centre for healthcare related infection
surveillance and prevention, Queensland
Health, 2009

« Tout DIV est retiré dès qu’il n’est plus
indispensable »
SFHH, Surveiller et prévenir, 2010

Risque infectieux résiduel : 9% des
infections à distance de toute utilisation
Cohorte française de 219 CCI
Crisinel et al. Med Mal Infect 2009
Partie 1 - CCI - 2012
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Prévention des infections associées
aux chambres à cathéter implantables
pour accès veineux
Partie 2
Utilisation de la CCI
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Partie 2 : Prévention du risque
infectieux lors de l’utilisation







Choix du matériel de perfusion et aspects techniques (++)
Pose de l’aiguille et première utilisation (++)
Pansement : choix, indications et techniques
Préparation et gestion des produits administrés
Manipulations et gestion des connexions
Retrait et rythme de changement de l’aiguille (++)
Entretien périodique (++)
++ points particulièrement débattus
Peu de travaux scientifiques
Un total de 170 propositions soumises au groupe de cotation :
- 87 « Accord Fort » au 1° tour de cotation
Partie 2 - CCI - 2012
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Partie 2 : Prévention du risque
infectieux lors de l’utilisation
Au total, 57 recommandations argumentées qui
• Précisent le moment idéal de première utilisation
• Insistent sur
- les indications et la technique du rinçage pulsé
- la qualité de la préparation cutanée avant la pose d’une aiguille de Huber
• Précisent le rythme de retrait de l’aiguille de Huber
• Recommandent une tenue de l’opérateur pour chaque soin
• Soulignent l’absence d’intérêt démontré d’un entretien périodique en
routine pour la prévention du risque infectieux
• Rappellent les règles de préparation et de gestion des perfusions
Recommandations reposant sur
- Peu de travaux scientifiques spécifiques aux CCI
- Avis des experts ++
Partie 2 - CCI - 2012
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Partie 2 : Prévention du risque
infectieux lors de l’utilisation
Quelques unes des 57 recommandations…
Partie 2 - CCI - 2012
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Choix de l’aiguille de Huber
•
Aiguille à biseau tangentiel
• Lettre circulaire DH/EM No. 96-6225
du 28 octobre 1996
R35 Rg
•
Aiguille de Huber de type 2
• R36 Il est préférable d’utiliser une
aiguille de Huber de type 2, c’est-àdire munie d’un prolongateur afin de
limiter les manipulation de l’embase
de l’aiguille AF
Partie 2 - CCI - 2012
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Choix de l’aiguille de Huber
Aiguille sécurisée
Circulaire 248 du 20/04/98
Directive 2010/32 UE du 10/05/10
Risque AES +++
22,3 AES pour 105 aiguilles commandées
Réseau RAISIN.AES 2009
R34 Rg
R34 Il est fortement recommandé d’utiliser
du matériel sécurisé répondant aux
critères du GERES…
Circulaire 248 du 20/04/98
Bon diamètre
un calibre trop gros endommage la
membrane du septum : adapter le
diamètre de l’aiguille au soluté perfusé
R34 Rg
R35 Si l’emploi d’une aiguille de 19 Gauge s’avère nécessaire, il est
préférable de la retirer dès la fin de la perfusion AS
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Choix de l’aiguille de Huber
Bonne longueur
R36 La longueur de l’aiguille est adaptée à la profondeur de la
chambre et à la corpulence du patient AF
– Aiguille trop courte : risque d’extravasation
– Aiguille trop longue : effet de bascule, instabilité, extravasation
R36 AF
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Pose de l’aiguille de Huber
R44 Première ponction = acte médical en per opératoire (Réglementaire)
L’absence de signes cutanés locaux (rougeur, douleur, gonflement
œdème) est vérifiée avant la pose de l’aiguille AF
Eviter la pose sur un site non cicatrisé AS
MC. Douard
Partie 2 - CCI - 2012
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Pose de l’aiguille de Huber
• Tenue professionnelle propre, à défaut
blouse à UU
• Masque type chirurgical
• Friction PHA
• Gants stériles
R47 AF
Masque de type chirurgical
pour le patient
R45 AF
Partie 2 - CCI - 2012
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Pose de l’aiguille de Huber
 Préparation cutanée juste avant de ponctionner la chambre
• Dépilation déconseillée
Si nécessaire par tonte
R46 AS
• Quatre temps obligatoires
1.
2.
3.
4.
Détersion
Rinçage à l’eau stérile
Séchage avec des compresses stériles
Antisepsie avec un antiseptique alcoolique majeur
R46 La pose de l’aiguille est réalisée après séchage spontané de
l’antiseptique AF
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Pose de l’aiguille de Huber
 Poser l’aiguille de Huber en maintenant la CCI et
piquer perpendiculairement en douceur jusqu’à
buter le socle de la chambre sans écraser
l’aiguille
R48 L’intégrité de la peau et l’étanchéité du septum
sont préservées en variant les points de ponction
dans la chambre
R49 Le bon fonctionnement du dispositif est vérifié
par les indicateurs suivants : présence de reflux
veineux, absence de douleurs spontané ou à
l’injection, bon débit de perfusion (débit observé =
débit attendu), injection à la seringue aisée AF
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Pansement
 Principe général
• Le pansement ne doit pas être mouillé
R50 AF
• le protéger +++ si douche
• NB : douche non autorisée en présence d’une aiguille
R50 AS
 Choix du pansement
• Stérile avec compresse si exsudation, saignement (post opératoire)
• Stérile semi-perméable transparent, préférable dès cicatrisation
• permet la surveillance du site
R51 AF
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Technique de réfection du pansement
R55 Lors de la réfection du pansement, la tenue de l’opérateur et du
patient seront les mêmes que lors de la pose de l’aiguille AF
Technique :
– antisepsie en 4 temps avec séchage complet de l’antiseptique
avant pose du pansement
Pansement souillé ou décollé refait sans délai
R59 Si un pansement adhésif stérile avec compresse est utilisé, il est
changé toutes les 96h. Si le pansement transparent est semiperméable stérile, il peut rester en place jusqu’au changement de
l’aiguille (c’est-à-dire 8 jours maximum) AF
R54-55-5658-59 AF
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Préparation et gestion des produits administrés
 Recommandations identiques à tout accès central
Surveiller et prévenir les IAS, SFHH, 2010
• Désinfection des mains avant toute manipulation
• Rampes de perfusion fixées en dehors du lit (pas de protection par des
boîtes spécifiques imprégnées par des antiseptiques)
• Manipulation avec compresses stérile et un ATS alcoolique
• Limiter le nombre de connexions et robinets
• Remplacer la ligne principale /96 H
• Changement tubulure toutes les 24h
• Soluté lipidique (nutrition parentérale )
• Tubulure de seringue électrique
• et systématiquement après
• Produit sanguin ou dérivé de sang
• Perfusion de produit passé en discontinu
Partie 2 - CCI - 2012
Brancher les lipides et
le sang en proximal
pour faciliter le rinçage
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Rinçage de la CCI
 Le rinçage doit être pulsé par poussées successives sur le piston
de la seringue
• le rinçage pulsé est plus efficace car il permet
90% de décrochage de particules par rapport à 49% pour
le rinçage continu à la seringue et 18% avec un garde
de veine sur 6 heures
Merckx et al. Sang Thrombose Vaisseaux 2010
R42 Le rinçage se fait avec une seringue de 10 ml de NaCl 0,9 % AF
R43 L’utilisation de seringues de rinçage pré-remplies de NaCl à 0,9%
facilite le respect des bonnes pratiques AS
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Rinçage de la CCI
 Pour éviter la précipitation de produits incompatibles dans la CCI, un
rinçage efficace de la CCI est systématiquement réalisé :
• avant le retrait de l’aiguille
• après chaque administration de médicament
• après vérification du reflux
• après un prélèvement sanguin AF
 L’efficacité du rinçage est vérifiée par l’absence de résidus visibles
Seringues >10 ml
• Utiliser uniquement des seringues >10 ml
R42 AS
Lettre Circulaire du 24 mai 1996
NB : Seringue <10 ml engendre une
surpression pouvant être à l’origine de rupture
du cathéter Ronchi et al. Ann Fr Anesth Reanim 2005
Partie 2 - CCI - 2012
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Rinçage : technique
X
x
A : Rinçage laminaire
Dépôt reste sur les parois
B : Rinçage pulsé
Merckx et al. Sang Thrombose Vaisseaux 2010
Partie 2 - CCI - 2012
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Gestion des manipulations
 Manipulations limitées et regroupées
R71 AF
 Manipulations avec des compresses stériles et imprégnées
d’antiseptique
 En proximal
• Masque de type chirurgical
• Gants stériles
R73 AF
R73 AS
Partie 2 - CCI - 2012
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Gestion des accès aux lignes
 Les dispositifs : robinets, rampes, valves ou connecteurs de sécurité
positionnés en distal ne restent pas en place plus de 96 h
R78 AF
 Si un connecteur est placé en proximal, il est changé au changement
d’aiguille tous les 8 jours
R81 AS
Partie 2 - CCI - 2012
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Gestion des accès aux lignes
R80 Les sites d’injection doivent toujours être désinfectés
avant utilisation AF
• Si robinet : obstruction
immédiate avec bouchon
stérile
• Si connecteur : désinfection
efficace (antiseptique
alcoolique) et rinçage de la
lumière interne
Partie 2 - CCI - 2012
R80 AF
R81 AF
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Exemple de montage
Partie 2 - CCI - 2012
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Prélèvements sanguins
Partie 2 - CCI - 2012
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Retrait de l’aiguille de Huber
R87 L’aiguille ne peut pas être maintenue plus de huit jours AF
• retirée dès que inutilisée
R87 En cas d’utilisation en discontinu il est possible de laisser
l’aiguille en place sous réserve d’avoir évalué le bénéfice risque
pour le patient AS
• dans les autres situations, l’aiguille est retirée après utilisation AF
• l’existence de signes inflammatoires locaux imposent le retrait de
l’aiguille AF
Partie 2 - CCI - 2012
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Retrait de l’aiguille de Huber
Retirer obligatoirement l’aiguille
en pression positive pour éviter un
reflux veineux dans l’extrémité
distale du cathéter
Rincer avant le retrait
R85-86 AF
•
•
Retraits sans pression positive :
reflux observé dans 99 % des
cas (n=435)
Retraits avec pression positive :
absence de reflux dans 80 %
des cas (n=435) Lapalu et al. J Vasc
Access 2010
• Opérateur et patient port de masque
• Opérateur port de gants non stériles (AES)
• Formation à la technique indispensable
• Accessoire de protection en l’absence
d’aiguille sécurisée
Partie 2 - CCI - 2012
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Tenue de l’opérateur et du patient selon le soin
Soin
Pose de l’aiguille de Huber
Réfection du pansement
Manipulations proximales
Retrait de l’aiguille de Huber
Opérateur
Patient
Tenue propre*
professionnelle
Masque
chirurgical
Gants
Coiffe
Masque
chirurgical
AF
AF
Stériles
AS
AF
AF
Stériles
AS
Non
stériles
A défaut,
blouse à usage unique
AF
A défaut, blouse à usage
unique en milieu hospitalier
AF
en milieu extrahospitalier AS
AF
AS
AS
AS
AS
* NB : Le port d’une casaque stérile n’est demandé que si le patient est placé en isolement
protecteur dans un environnement à empoussièrement maîtrisé AS
Partie 2 - CCI - 2012
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Entretien périodique
 Flush ou verrou préventif
• forte concentration d’un produit antithrombotique ou antimicrobien
• en fin d’utilisation et/ou à rythme régulier
 Pas de protocole de référence et rares travaux
• Flush de vancomycine : essai randomisé en oncopédiatrie
 64 enfants pas de différence sur bactériémie Daghistani et al. Med
Pediatr Oncol 1996
• Verrou minocycline-EDTA chez 14 patients versus cohorte
historique 2,2/1000 jours-cathéter Chatzinikolaou et al. Infect control Hosp
Epidemiol 2003
 Expose aux effets secondaires liés aux produits utilisés et aux
manipulations
• Série de 561 patients avec flush mensuel d’héparine : Incidence
0,15 pour 1000 jours-cathéter Dal Molin et al. Eur J Oncol Nurse 2011
Partie 2 - CCI - 2012
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Entretien périodique
R88 L’utilisation en routine de flush ou de verrou (héparine ou
antibactérien) n’a pas d’intérêt pour prévenir les infections AF
R89 L’utilisation d’un verrou antibactérien préventif peut être
proposée
• - si capital veineux central est limité chez un patient ayant eu
plusieurs bactériémies sur CCI
• - ou si risque accru de complications infectieuses en cas de
bactériémie sur cathéter AS
 Ne pas mélanger les produits et nécessité d’un protocole
institutionnel détaillé AF
Partie 2 - CCI - 2012
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Prévention des infections associées aux
chambres à cathéter implantables pour
accès veineux
Partie 3
Aspects de politique générale
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Partie 3 : Prévention du risque
infectieux et politique générale
 Information et éducation du patient et/ou de son entourage
 Formation des professionnels et évaluation des pratiques
professionnelles
• Décrets et arrêtés relatifs aux actes professionnels
 Surveillance épidémiologique
Un total de 29 propositions soumises au groupe de cotation :
- 13 « Accord Fort » au 1° tour de cotation
Partie 3 - CCI - 2012
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Partie 3 : Prévention du risque
infectieux et politique générale
Au total, 9 recommandations argumentées qui
• Rappellent la nécessité d’informer et d’éduquer le patient
• Insistent sur la formation des professionnels et l’intérêt d’une
équipe spécialisée « référente »
• Soulignent l’importance des pratiques et matériels communs
dans un même réseau de soin
• Proposent des règles pour une surveillance épidémiologique des
infections
• Recommandent fortement d’utiliser le carnet de surveillance
Recommandations reposant sur
- Pas de travaux scientifiques spécifiques aux CCI
- Avis des experts ++
Partie 3 - CCI - 2012
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Partie 3 : Prévention du risque
infectieux et politique générale
Quelques unes des 9 recommandations…
Partie 3 - CCI - 2012
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Aspects de politique générale
 Information et éducation du patient et/ou de son entourage
• Loi du 4 Mars 2002
• Utilisation du carnet de surveillance (Lettre-circulaire DH/EM n°96-6225)
 Formation des professionnels
• Circulaire de mars 1990 relative à la formation continue des infirmiers
participants aux chimiothérapies anticancéreuses stipulant une
attestation de formation
• Intérêt d’une équipe spécialisée Santarpia et al. Clin Nutr 2002
Réduction de l’incidence des infections avec programme de formation de 6,8 à
3,2 pour 1000 jours-cathéter
 Evaluation des pratiques et surveillance épidémiologique
• Intérêt de la surveillance et signalement
Partie 3 - CCI - 2012
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Carnet de surveillance
 Il doit comporter
•
•
•
•
le nom du patient
l'hôpital ayant implanté le dispositif
le modèle et le numéro de lot du dispositif implanté
les précautions essentielles à respecter lors de l'utilisation du
dispositif implanté
• les dates des perfusions ou injections réalisées
 Il doit être remis au patient
• Celui-ci doit le présenter systématiquement aux équipes
médicales intervenant sur la chambre, ce qui permet ainsi
d'améliorer l'information entre les équipes médicales
Lettre-circulaire DH/EM n°96-6225 du 28 octobre 1996
Partie 3 - CCI - 2012
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Information et éducation du patient
R90 Il est fortement recommandé qu’un carnet de surveillance
comportant tous les éléments prévus dans la lettre circulaires
n°96-6225 soit remis au patient (Réglementaire)
R91 Il est fortement recommandé d’informer le patient du risque
infectieux associé à la pose ainsi qu’à l’utilisation de la CCI ainsi
que des incidents survenus sur la CCI (Réglementaire)
Le patient ou ses proches sont associés à la prévention des
infections associées aux CCI et à la détection des infections
associées aux CCI. Ils sont informés de la conduite à tenir en cas
de problème et des numéros de téléphone à contacter.
L’information donnée au patient ou à ses proches est évaluée et,
si besoin, réajustée de façon régulière au cours de sa prise en
charge AF
Partie 3 - CCI - 2012
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Formation des professionnels
et évaluations des pratiques
R92 Les structures de soins prenant en charge des patients porteurs
d’une CCI identifient une équipe spécialisée ou des personnes
référentes dans l’utilisation de ces dispositifs. Elles sont susceptibles
de venir en aide aux professionnels de santé qui souhaitent un
conseil.
 Seul le personnel ayant reçu une formation spécifique est autorisé à
utiliser une CCI. Tout changement de modalités de prise en charge ou
de matériels utilisés fait l’objet d’une information ou d’une formation de
l’ensemble des professionnels du réseau de soins AF
R93 Les opérateurs doivent disposer de protocoles de bonnes
pratiques en matière de prévention du risque infectieux, protocoles
écrits et actualisés concernant la pose, l’utilisation et la surveillance de
la CCI. Ces protocoles sont communs dans un même réseau de
soins AF
Partie 3 - CCI - 2012
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Formation des professionnels
et évaluations des pratiques
R94 Une surveillance clinique régulière à la recherche d’une
complication locale ou générale inhérente à la pose ou à
l‘utilisation est indispensable AF
R95 Les connaissances et les pratiques des professionnels
chargés de la pose des CCI et ceux chargés de l’utilisation des
CCI sont régulièrement évaluées.
L’ensemble des professionnels amenés à prendre en charge le
patient doit être sensibilisé à l’importance du remplissage
consciencieux du carnet de surveillance.
La traçabilité des gestes s’appuie sur le carnet de surveillance
avec sa mutualisation (avec tous les intervenants hospitaliers et
extrahospitaliers) AS
Partie 3 - CCI - 2012
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Surveillance épidémiologique
R96 En établissement de santé, un programme de surveillance
épidémiologique du risque infectieux associé aux CCI est établi.
La définition de l’infection associée à une CCI utilisée est celle
préconisée par le CTINILS en 2007. Taux d’infections exprimés en
nombre d’infections pour 1000 jours de présence d’une CCI AF
Dans ce cadre, les données recueillies dans le carnet de
surveillance peuvent être utilisées pour calculer le dénominateur.
Une surveillance épidémiologique est réalisée lors des
changements de modalités de prise en charge ou de matériels
utilisés dans un réseau de soins AS
R98 La survenue d’une infection grave associée à une CCI
(bactériémie, décès, infection justifiant un retrait) fait l’objet d’un
signalement à l’équipe opérationnelle en hygiène hospitalière AF et
d’une analyse des causes AS
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Recommandations pour la prévention des infections
associées aux Chambres à Cathéter Implantables
Sociétés et organismes partenaires
– Société Française d’Accompagnement et de
soins palliatifs
– Société Française d’Anesthésie Réanimation
– Société Française du Cancer
– Société Française de Chirurgie
– Société Française de la Mucoviscidose
– Société Française de Nutrition
– Société Française de Radiologie
– Société de Pathologie Infectieuse de Langue
Française
– Association Française des Infirmier(e)s de
Thérapie Cellulaire et d’Hématologie
– Afssaps
– Fédération Nationale des centres de lutte
contre le cancer
– Fédération Nationale des Etablissements
d’Hospitalisation A Domicile
– Vaincre la Mucoviscidose
– 5 CCLINs
CCI - 2012
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