les études spatiales de la NASA. En 1957, Wheeler avait déjà, comme conséquence de la relativité
générale, émis l’hypothèse de la présence de tunnels dans l’espace-temps ou « trous de ver ».
En1955, il a émis le concept de mousse quantique, une conséquence de la mécanique
quantique, pour décrire qualitativement les turbulences subatomiques de l’espace-temps [3]. La
théorie prédit que le tissu de l'espace-temps est une mousse grouillante de trous de ver et de
minuscules trous noirs virtuels à l'échelle de Planck qui sont la source de la production de particules
virtuelles. Selon les propres mots de M. Wheeler: «La vision de la gravité quantique est une vision de
turbulence : espace turbulent, temps turbulent, espace-temps turbulent ... l'espace-temps dans des
régions suffisamment petites ne devrait pas être simplement granuleux, mais aussi irrégulier dans sa
courbure ; Il faudrait le fractionner en un changement perpétuel de géométries multi-connectées.
Pour les très petites et très rapides, les trous de ver devraient être une partie du paysage comme
des particules virtuelles dansantes qui donnent à l'électron son énergie légèrement modifiée et son
magnétisme [Observé par le décalage de Lamb] ». [4]
A l'échelle cosmologique, on a d'abord imaginé les singularités des trous noirs comme des entités
n’ayant pas de signification physique, ni même d’existence probable dans la nature. Dans la relativité
générale élaborée à la fin du 20ème siècle, on a constaté que de telles singularités sont une
caractéristique générique de la théorie. Les évidences de trous noirs en astrophysique ont augmenté
de telle manière qu'on a fini par accepter leur existence physique et qu’ils sont une composante
intrinsèque de la cosmologie moderne. La solution de Schwarzschild aux équations de champ
d'Einstein qui résulte de l'extrême courbure à l'origine et à l'horizon d'un trou noir, est largement
utilisée pour donner des résultats appropriés à de nombreuses applications allant de la cosmologie à
la physique planétaire. Par exemple, l'accélération gravitationnelle de Newton aux abords d'un
corps massif presque sphérique qui tourne lentement, peut être obtenue par g= rs c2/ 2r2 où g est
l'accélération gravitationnelle à la coordonnée radiale r, rs est le rayon de Schwarzschild d'un corps
central gravitationnel, et c la vitesse de la lumière. De même, la vitesse orbitale Képlérienne peut
être obtenue pour une forme circulaire par
(2)
Où r est le rayon orbital. Ceci peut être généralisé aux orbites elliptiques et le rayon de
Schwarzschild est évidemment utilisé pour décrire des orbites circulaires relativistes, ou encore des
photons sphériques, pour des objets tournant rapidement tels que les trous noirs. Il ya bien plus
d'exemples de l'omniprésence de la solution de Schwarzschild et de ses applications dans la
mécanique céleste ainsi qu’en cosmologie.
Dans les développements de ces dernières années, l’horizon des événements est démontré comme
une région dynamique, fluctuante, à l'échelle où les effets de la mécanique quantique occupent un
rôle central. Les recherches les plus récentes sur les fluctuations de l'espace-temps au niveau
quantique ont prédit que le vide, à ces échelles, subit des oscillations extrêmes telles que formulées
dans le modèle de Wheeler. En effet, dans la théorie du champ quantique, la densité d'énergie du
vide est calculée en considérant que tous les modes vibratoires ont des énergies de ħω/2. Lorsque
l’on additionne tous les modes du champ, il en résulte une valeur infinie, à moins qu’on la
renormalise en utilisant les unités de Planck [5] comme valeurs limites. Pourtant, malgré la forte