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Enfin, et c’est une partie qui va nous intéresser en particulier, la question de savoir
comment nous percevons les sons, et comment nous les interprétons, bien qu’en principe
réductible à la neurophysiologie (ce qui est totalement inenvisageable à l’heure qu’il est), fait
appel au domaine de la psychophysique, ici la psycho-acoustique, qui tente de corréler des
excitations physiques à nos sensations psychologiques. Dans ce domaine, le sujet percevant
est évidemment un personnage clé (ce que n’aiment pas les physiciens !) et les expériences
doivent être répétées de façon à obtenir des résultats statistiquement valables.
Dans ce dernier domaine, la grande question est :
« peut on relier ce que l’on mesure physiquement (fréquence, puissance, composantes
de Fourier, sonagramme…) à ce que l’on perçoit, (sont aigu, intense, agréable…) ? »
qui va en grande partie nous intéresser ici. Notez que la réponse à cette question dépend
beaucoup de la profession de la personne à qui elle est posée :
- pour un musicien, c’est impossible, et de fait, la subtilité des phénomènes
acoustiques musicaux, et des sensations qui y sont reliées sont telles que l’on ne sait
pas les relier par des lois simples.
- Cependant pour un physicien ou un spécialiste d’acoustique industrielle, il semble
par exemple y avoir une corrélation très claire entre l’exposition à un bruit intense
et de façon prolongée (chose que l’on peut mesurer), et l’apparition de surdité à
telle ou telle fréquence. La correspondance n’est pas très subtile, mais elle est
néanmoins très utile. C’est ce point de vue que nous adopterons dans ce cours.
2) Les caractéristiques de la vibration sonore.
a) Observation du signal sonore brut.
Un microphone permet de capter la surpression (on la vitesse) de l’air en un point, et
l’enregistrement, maintenant numérique, permet de visualiser très facilement le signal :