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Nouvelles-CATIE
Des bulletins de nouvelles concis en matière de VIH et d’hépatite C de CATIE.
Le vieillissement des yeux et la dégénérescence maculaire
25 mars 2015
Au Canada et dans les autres pays à revenu élevé, la grande accessibilité des combinaisons de médicaments antiVIH puissants (couramment appelées thérapies antirétrovirales ou TAR) a réduit très considérablement la mortalité
due aux infections liées au sida. En outre, les chercheurs s’attendent de plus en plus à ce que certaines personnes
suivant une TAR vivent jusqu’à l’âge de 80 ans ou plus. Ainsi, en ce qui concerne les patients dont le système
immunitaire s’est amélioré et stabilisé grâce à la TAR, il est probable que l’on mettra davantage l’accent des soins sur
la prévention et le traitement des affections liées au vieillissement à l’avenir. Une telle complication qui touche l’œil
s’appelle la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA ou DMA). Avant d’en parler davantage, nous offrons
quelques renseignements de base sur les yeux.
À propos des yeux
La lumière entre dans l’œil et est focalisée par le cristallin de sorte qu’elle se concentre sur la rétine. Cette dernière
est la portion de l’œil qui est sensible à la lumière. La rétine convertit la lumière en signaux électriques qui sont
envoyés au cerveau.
Près du centre de la rétine se trouvent des cellules regroupées sous le nom de macula. Celle-ci est la portion la plus
sensible de la rétine. On a besoin de la macula pour voir clairement les objets qui se trouvent directement devant soi
(vision centrale).
À propos de la DMLA
La DMLA est une maladie relativement courante qui peut toucher les personnes de 50 ans et plus (bien qu’elle se
produise le plus souvent après l’âge de 65 ans). Lorsque la DMLA est présente, la macula se détériore, donnant lieu
à des changements de vision. Il existe deux sortes de dégénérescence maculaire :
DMLA sèche : Les cellules de la macula se dégradent lentement, causant une vision floue.
DMLA humide : Des vaisseaux sanguins supplémentaires se mettent à croître sous la rétine; ces vaisseaux ont
tendance à être faibles et à laisser fuir des liquides qui finissent par endommager la macula.
La DMLA évolue en trois phases, comme suit :
DMLA précoce : Quelques dépôts jaunâtres de petite ou de moyenne taille (appelés drusens) apparaissent sous
la rétine; les pertes visuelles sont peu courantes lors de cette phase précoce.
DMLA intermédiaire : De grands drusens sont présents, et il est possible qu’une certaine perte visuelle ait eu
lieu.
DMLA avancée : De grands drusens sont présents, et il est certain qu’une perte visuelle s’est produite.
La DMLA précoce n’atteint pas nécessairement la phase avancée de la maladie chez tout le monde. Toutefois,
comme les changements de vision se produisent soudainement dans certains cas, il est important de passer
régulièrement un examen des yeux, surtout si l’on a plus de 50 ans.
Bien qu’aucune thérapie ne permette de renverser le cours de la DMLA humide, un professionnel des soins oculaires
peut proposer des moyens de dépister la DMLA, ainsi que des options de traitement pour ralentir sa progression.
Dans les cas de DMLA sèche, votre médecin pourrait recommander certains suppléments spécifiques qui se sont
révélés efficaces dans des essais cliniques pour ralentir la progression de la DMLA.
Certains facteurs de risque de DMLA ne sont pas modifiables, tels les suivants :
âge
génétique : les personnes dont un membre de la famille immédiate (parents, frères et sœurs) souffre de DMLA
sont plus à risque
race : les personnes de race blanche sont plus à risque
Grâce au soutien et aux conseils d’un professionnel, il est possible de modifier les facteurs de risque suivants :
tabagisme
obésité
cholestérol supérieur à la normale
maladie cardiovasculaire
tension artérielle élevée
inflammation chronique
régime alimentaire pauvre en fruits et légumes
Dans le prochain article de Nouvelles CATIE , nous parlerons de la découverte de la DMLA chez des personnes vivant
avec le VIH.
—Sean R. Hosein
RÉFÉRENCES :
1. Holz FG, Schmitz-Valckenberg S, Fleckenstein M. Recent developments in the treatment of age-related macular
degeneration. Journal of Clinical Investigation . 2014 Apr;124(4):1430-8.
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questions. Current Opinion in Ophthalmology . 2014 May;25(3):186-90.
5. Adamus G, Chew EY, Ferris FL, et al. Prevalence of anti-retinal autoantibodies in different stages of age-related
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eye disease study: AREDS report no. 36. JAMA Ophthalmology . 2014 Mar;132(3):272-7.
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