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CHAPITRE 1 • Les grandes questions des économistes
4. Plusieurs explications peuvent être évoquées. Manger bio est
considéré comme meilleur pour la santé. Cela permet de pré-
server l’environnement. C’est bien souvent également un acte
militant. Le texte explique ainsi que certains consommateurs
sont attirés par le bio dans un «souci éthique et écologique».
Enn manger bio peut être un signe de distinction sociale; les
produits bio peuvent être considérés comme «un luxe réservé
aux “bobos”».
Doc. 2 • Qu’est-ce que l’utilité en économie?
1. Pour les économistes, est utile ce qui est capable de satisfaire
un besoin.
2. Vous pouvez considérer qu’un scooter serait très utile pour
vos déplacements, contrairement à vos parents qui le jugent
inutile, onéreux, voire dangereux.
3. Les économistes ne distinguent pas les diérents types de
besoins. Il existe donc des limites à la notion d’utilité, puisque
même les produits néfastes à la santé de l’homme peuvent ainsi
être considérés comme «utiles» par les économistes, s’il s’agit
de satisfaire un besoin. Par exemple, l’alcool, la drogue et les
cigarettes.
Doc. 3 • Qu’est-ce que la rareté?
1. Le maïs est une denrée alimentaire de base pour de nom-
breuses personnes, mais il est également le composant essen-
tiel d’une nouvelle forme de carburant, l’éthanol. Le maïs est
une ressource rare, ce qui fait dire au conducteur (cynique) de
la voiture que des arbitrages sont désormais nécessaires entre
«nourrir la population» (en particulier les plus pauvres, dont
les céréales constituent la nourriture de base) et «faire rouler les
voitures» (essentiellement dans les pays riches).
2. Les ressources, comme les produits céréaliers, ne sont pas
illimitées. Leur consommation par les uns peut en diminuer la
consommation pour les autres.
3. Les risques sont que désormais les céréales ne soient pro-
duites que dans le but de produire des énergies renouvelables,
principalement utilisées dans les pays riches, au détriment de la
survie des populations des pays en développement. Par ailleurs,
la forte demande de produits céréaliers par les pays riches, asso-
ciée à des phénomènes de spéculation, entraîne une hausse
considérable des cours empêchant les plus pauvres de se nourrir.
4. Il existe d’autres ressources rares, telles que l’eau (pour les
consommateurs et les producteurs), le pétrole (la production de
produits plastiques), l’étain et l’or (la production de téléphones
portables)…
Doc. 4 • Une satisfaction inépuisable?
1. L’utilité marginale est la satisfaction individuelle procurée par
la dernière unité consommée d’un bien ou d’un service. En eet,
la satisfaction n’est pas la même selon les quantités de biens
consommées. Il peut exister une forme de «lassitude», voire
d’insatisfaction lorsque les quantités consommées augmentent.
2. Le premier verre d’eau permet d’étancher en grande partie la
soif et procure une satisfaction directe très importante. Le deu-
xième verre procurera certainement un supplément de satisfac-
tion, si la soif est très importante. Mais rapidement la soif dis-
paraît, et un troisième ou un quatrième verre n’apporteront pas
de satisfaction supplémentaire. Le quatrième verre aura donc
moins de valeur que le premier. On dit alors que l’utilité margi-
nale est décroissante avec la quantité consommée.
3. La paradoxe de l’eau et du diamant peut s’énoncer de la façon
suivante. Le diamant n’est pas très utile en soi (voire inutile)
mais il est très rare, ce qui lui donne une grande valeur. Son uti-
lité marginale est très élevée. À l’inverse, l’eau est très utile pour
la survie des individus, mais sa relative abondance fait que son
utilité marginale est quasi nulle. Un verre d’eau supplémentaire
n’apporte pas de satisfaction supplémentaire; il ne vaut donc
rien alors que le diamant lui coûte très cher.
4. C’est l’utilité marginale qui détermine les valeurs mar-
chandes; ainsi le diamant est très cher et l’eau peu chère.
Faire le point
1. 6 bouteilles de lait à 1,25€ coûtent 7,5€. Il reste donc 42,5€
pour acheter d’autres biens.
Le prix du lait augmente de 0,6€, c’est-à-dire qu’une bouteille
coûte 1,85€. Les 6bouteilles utiles pour la consommation heb-
domadaire coûtent désormais 11,1€; il reste donc 38,9€ pour
acheter d’autres biens.
Si on souhaite maintenir constante la consommation des autres
biens, c’est-à-dire acheter des biens pour un montant équiva-
lent à 42,5€, il faut diminuer la consommation de lait et n’ache-
ter que 4,05 bouteilles (7,5€ divisés par le prix d’une bouteille
1,85€).
Le consommateur dispose d’un budget limité pour sa consom-
mation; il est donc contraint de faire des choix. Un des éléments
déterminants à prendre en compte est le prix des biens. Lorsque
le prix d’un bien augmente, le consommateur doit faire des arbi-
trages. Soit il maintient constante la consommation du bien
dont le prix augmente et diminue la consommation des autres
biens, soit il baisse la consommation du bien qui vient de voir
son prix augmenter pour maintenir constante la consommation
des autres biens.
2. L’intérêt de mesurer l’utilité marginale est de donner une
valeur marchande, c’est-à-dire un prix, aux biens et services. En
eet, certains biens ont une très faible utilité, comme le dia-
mant, mais leur rareté leur donne une grande valeur. L’utilité
marginale correspond à l’utilité de la dernière unité consommée,
celle du diamant est alors très élevée. À l’inverse, l’eau, qui est
d’une grande utilité, a peu de valeur quand elle existe en abon-
dance. Les besoins en eau sont vite satisfaits et une unité d’eau
supplémentaire n’apporte pas de satisfaction supplémentaire.
B. Comment le consommateur arme-t-il
ses préférences fait-il ses choix? (p. 16-17)
Doc. 1 • Évolution annuelle de l’indice des prix
à la consommation et du salaire mensuel
de base (en %)
1. En 2009, le salaire mensuel de base a augmenté de 3%, alors
que l’indice des prix à la consommation a augmenté de 0,75%.
2. Le salaire mensuel n’a pas baissé entre décembre 2007 et
décembre 2010. Il s’agit ici d’une variation en pourcentage
(mesurée avec un taux de variation). La hausse du salaire men-
suel a été de moins en moins forte, mais elle reste positive sur
l’ensemble de la période (taux de variation toujours positif).
3. Le pouvoir d’achat, qui mesure la quantité de biens et services
qu’un revenu permet d’acquérir, a progressé entre début 2008
et n 2010. Cela s’explique par une progression plus rapide du
salaire mensuel de base que celle des prix à la consommation.
Les prix ont même connu une légère baisse pendant quelques
mois (taux de variation négatif) en 2009.
Doc. 2 • Consommation et prix relatif du tabac
1. En 2009, la consommation de tabac en France s’élevait à
3grammes par jour et par adulte de 15ans ou plus. L’indice de
prix relatif du tabac était quant à lui égal à 225, base 100 en
1970, soit une augmentation du prix relatif du tabac de 115%
depuis 1970.
2. Depuis 1971, la consommation de tabac (en grammes par
adulte de 15ans ou plus) a été divisée par 2,23, alors que dans le
même temps son prix relatif a été multiplié par 2,44.
3. Ce graphique met en évidence une corrélation de sens inverse
entre la consommation de tabac et son prix relatif. En eet,
on constate que plus le prix relatif du tabac augmente, plus sa