F. L'écho
En IRM, on travaille avec des signaux qui sont à la base très faibles. Pour pouvoir obtenir un signal capable
d’être suffisamment bien perçu, on va utiliser une stratégie permettant d’amplifier ce dernier : c’est le principe
de l’écho (on répète un signal faible pour mieux le percevoir).
Le signal T2 (signal de déphasage) recueilli par l'antenne est appelé FID (Free Induction Decay). Il est difficile
à enregistrer du fait de contraintes physiques dues à sa position par rapport à l’axe du champ magnétique.
Par ailleurs, en pratique il ne s’agit pas d’un signal T2 mais plutôt d’un
signal T2* encore plus faible que le premier, car il résulte de la relaxation
des protons situés dans un champ magnétique comportant des
hétérogénéités locales difficilement évitables (créées par le métal de
prothèses de hanche, le fer dans le sang...etc).
Ces inhomogénéités du champ magnétique initial font que l’excitation est
de moins bonne qualité et donc que le temps de relaxation est plus court
(les protons se déphasent plus rapidement), ce qui affaiblit le signal T2.
On retiendra que T2* = T2 + les inhomogénéités de champ.
Du coup, pour améliorer le signal on réalise un ou plusieurs écho(s) (cela dépend des séquences utilisées) du
premier signal qui va tout d’abord remettre les spins en phase pour de nouveau enregistrer un signal suite à un
deuxième déphasage. On répètera ce phénomène à des intervalles de temps particuliers.
Le choix du temps d'écho (TE) influence l'image parce car chaque tissu a un T2 différent, ce qui permet
d’obtenir un contraste (qui est à la base de l’imagerie par résonnance magnétique).
Ainsi un TE long favorise un contraste entre deux tissus voisins l’un de l’autre (il permet de mieux les
différencier en fonction de leur T2).
Par conséquent : si on a deux tissus qui ont des T2 différents mais que le TE utilisé est court, on ne verra pas
ces différences.
Il existe deux grandes familles de séquences utilisées pour faire l’écho d’un signal en IRM (c’est-à-dire deux
réglages appliqués pour recueillir un signal IRM) :
Écho de spin
Écho de gradient
G. Formation de l'image
La dimension du volume que l'on veut explorer est appelée champ de vue ou FOV.
Exemple : Si l’on veut explorer un bassin ou un abdomen en totalité, on n’aura pas le même champ de vue.
Ce volume à observer est arbitrairement divisé en unités de volume élémentaire que l’on appelle : voxels.
Encore une fois : le voxel est un volume !
Ils correspondent à la notion d’épaisseur de coupe et de champ de vue : une coupe d’épaisseur fine implique
un nombre important de voxels.
Le nombre de voxels par volume définit la matrice : plus il y a de voxels, plus la matrice est élevée.
En somme : Plus le voxel est petit, plus l'image est fine mais moins il y a de signal (car si on étudie un petit
volume, il y a peu de protons, donc peu de signal).
Et inversement : Plus le voxel est large et plus il y aura de signal (car il y a plus de protons) mais moins il y
aura de définition.