LA CHRONIQUE Par Brigitte TROQUIER Economiste 25 octobre 2016 DE La synthèse L’ÉCONOMIE Le graphique Dans un contexte économique sans surprise, les investisseurs attendent, après 5 trimestres de baisse un rebond des résultats aux Etats Unis. Même modeste, il mettrait fin à cette longue érosion et libérerait un peu de potentiel dans un marché qui s’essouffle. La conjoncture USA: lassitude France : déception sur l’investissement L’environnement économique de la France est devenu moins attractif depuis l’été. La baisse du prix du pétrole, Le marché immobilier est plus hésitant. L’enquête de l’euro et des taux d’intérêt est probablement du auprès des constructeurs a perdu 2 points à 63 en oct, domaine du passé et les indicateurs récents nous niveau qui reste encore au dessus de la moyenne LT. ramènent à une dynamique plus poussive qui ne devrait Les ventes de maisons neuves refluent ainsi que les pas être porteuse pour l’investissement. mises en chantier. En revanche, les ventes de maisons En début d’année il avait pourtant retrouvé une anciennes restent fermes et les taux de financement se • allure plus favorable même si les mesures fiscales stabilisent autour de 3,43% sur 30 ans. de sur- amortissement l’y avaient aidé. L’activité industrielle et manufacturière stagne sur un En effet, les taux d’utilisation des capacités de an et depuis la fin 2015. Les enquêtes régionales laissent • production se redressaient percevoir peu de changement . • La demande de crédit tirée par les Zone Euro: le ton va changer investissements s’accélérait. • Les industriels interrogés en juillet sur leurs Confirmation de la hausse de 0,4% de l’inflation en dépenses d’investissement anticipaient encore septembre, soit 0,8% en g.a hors produits volatils. une hausse de 6% pour 2016. S’éloignant du niveau de risque désinflationniste, la • Les résultats d’exploitation des sociétés non politique monétaire de la BCE pourrait sortir financières se sont largement améliorés, CICE, progressivement du QE, sortie évoquée par Mr Draghi pacte de responsabilité aidant, renforçant les sans calendrier précis. marges de 1,8 pts à 31,7%. Si dans l’industrie le mouvement reste solide, le secteur ne représente plus aujourd’hui que 17,2% de Royaume Uni : sans surprise l’investissement total. Dans les services, les opinions divergent plus et l’investissement productif Les prix ont bondi à 1% en sept après 0,6% en Août. Ils s’accompagne souvent d’une hausse des importations ont été soutenus par le secteur de l’habillement, de biens et services qui ont accéléré sur la période. l’hôtellerie et les carburants. La hausse du prix des produits importés a probablement accentué la pression haussière tant sur les prix à la consommation que sur les Car, la faiblesse de l’euro n’a pas longtemps contribué à prix à la production. compenser cet afflux par des exportations pourtant Le taux de chômage est resté stable à 4,9% alors que la meilleure marché…..un signe qui renforce le déficit hausse des salaires s’est poursuivie, 2,3% en sept. persistant de la compétitivité de l’économie française. Les marchés Les principaux indices Les marchés de taux L’inflation de septembre est partout en territoire positif, sauf au Japon. Ce mouvement devrait animer un peu plus les marchés de taux. Les actions Les résultats du troisième trimestre sont le catalyseur des mouvements sur les marchés, menés par les publications des entreprises américaines. Elles mettent un terme à 5 trimestres de baisse des résultats mais manquent néanmoins d’une dynamique solide sur les chiffres d’affaires. Marchés S&P 500 Nasdaq DJEurostoxx CAC 40 Nikkei MSCI Emerging 2138,58 5237,86 3053,19 4511,12 17056,55 49036,24 21/10/2016 $/€ Brent $ OAT 10 ans US 10 ans Or Once $ Variation semaine (%) 21/10/2016 -0,1 -0,2 1,3 1,2 1,1 0,5 14/10/2016 1,08 51,78 0,16 1,75 1266,12 1,11 51,95 0,19 1,73 1251,43 Depuis 31/12/2015 (%) 4,6 4,6 -6,6 -2,7 -10,4 10,2 31/12/2015 1,09 42 0,99 3,02 1093,2 L’évolution des classes d’actifs Le zoom …et si la surprise venait des prix Au 5 octobre 2016 Plusieurs éléments convergent vers un environnement prix qui, au cours des prochains mois, serait moins sous la pression de forces déflationnistes. En septembre, partout sauf au Japon, l’inflation est repassée au dessus de zéro : 0,4% en zone euro et en France, 0,2% en Espagne, 1,5% aux Etats Unis, 1% au R.U. Le prix des matières premières, à commencer par celui du pétrole, en a été le déclencheur. Ce dernier est revenu sur la barre de 50 $ le baril depuis les premiers échanges des pays de l’OPEP pour une meilleure régulation de la production. Les prix des services progressent plus modérément mais sont aussi sur une trajectoire haussière particulièrement aux Etats Unis où logement et santé expliquent la plus grande part de la hausse de l’inflation sous jacente. Le mouvement sur cet indice est plus marqué aux Etats Unis, du fait de la progression des salaires. Au Royaume Uni, le prix des produits industriels importés subi la baisse de la livre, pesant sur l’indice de base. Et si la moindre contribution déflationniste de l’énergie est à l’origine de ce changement global, on ne peut ignorer que cette tendance va s’affirmer au cours des prochains mois. Elle devrait libérer une marge de manœuvre pour les banquiers centraux, leur offrant, la Fed en premier lieu, l’occasion de récupérer la main sur un outil précieux de leur politique monétaire. 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