Couplage electromagnetique 2012_v1

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Couplage
électromagnétique
Alexandre Boyer
[email protected]
Septembre 2012
Introduction
Un exemple
Mesure des tensions à 3 extrémités de 2 lignes voisines de 20 cm de long. L’une d’elle
est connecté à un générateur de signal carré. L’autre n’est pas excitée.
Origine de ces 2 effets ?
2
Septembre 2012
Introduction
Phénomènes électromagnétiques à l’échelle d’un système électronique ?
Gestion de
l’alimentation
Alimentation
Carte électronique
(PCB)
Vdd
Composants
passifs
Boîtier de circuit
intégré
piste
Mémoire
Circuits
analogiques +
radiofréquences
Processeur
Signaux
numériques
Les systèmes électroniques sont conçus à partir des vues fonctionnelles des composants,
ignorant tous phénomènes électromagnétiques.
Les phénomènes électromagnétiques sont à l’origine de problèmes qui dégradent les
performances des systèmes électroniques.
3
Septembre 2012
Introduction
Phénomènes électromagnétiques à l’échelle d’un système électronique ?
Alimentation
bruitée
Gestion de
l’alimentation
Composants
passifs
Carte électronique
(PCB)
Vdd
Interférences
Boîtier de circuit
intégré
piste
Mémoire
Circuits
analogiques +
radiofréquences
Processeur
Rayonnement
Signaux
numériques
dégradés
But de ce cours :
Décrire l’origine physique des phénomènes électromagnétiques
Proposer des modèles les décrivant.
4
Septembre 2012
Couplage électromagnétique
Concepts de base
Propagation guidée dans les lignes de
transmission
Représentation quadripolaire des lignes de
transmission
Rayonnement électromagnétique et antennes
Introduction à la CEM
5
Septembre 2012
Concepts de
base
Concepts de base
Electrostatique
Electrostatique : les charges électriques exercent des forces entre elles. L’action à
distance se fait par l’intermédiaire d’un champ électrique E (V/m).
Les charges électriques au repos peuvent exercer des forces électriques entre elles, cette
action à distance se fait par l’intermédiaire d’un champ électrique. Toute charge
électrique Q immobile créé un champ électrique E dans l’espace environnant, qui
décroit inversement avec le carré de la distance.
r
E
Ligne de
champ
électrique
r
E (r ) =
Q r
r
4πεr 3
Charge Q
r
r ρ
r
1
E (r ) =
ρ
dV
r
⇔
div
E
=
4πε ∫∫∫V
ε
r
Potentiel électrostatique
E = − grad V
Loi de Gauss
7
Septembre 2012
Concepts de base
Magnétostatique
Magnétostatique : toute circulation de courant électrique continu est
à l’origine de la création d’un champ magnétique.
r r
r r
r r
H
d
l
=
J
d
S
⇔
rot
H
=J
∫
∫∫
C
Loi d’Ampère
S
r
B
J
Relation entre le champ magnétique H (A/m) et l’induction magnétique B (T).
r
r
B = µ.H
Les charges et les courants électriques sont les sources
élémentaires des champs électromagnétiques (champs
électriques et magnétiques).
8
Septembre 2012
Concepts de base
Capacité
Soit 2 conducteurs séparés par une différence de potentiel notée V. Chacun des conducteurs
porte une charge Q et de signe opposée.
La séparation des charges et le champ électrique associé correspond à un stockage d’énergie
électrique.
La capacité mesure la « quantité » d’énergie stockée par ces conducteurs. On la définit par :
Q
V
C=
Exemple : capacité d’un câble coaxial
Loi de Gauss :
E=
Q
r2
r1
si r1 < r < r2
2πεr
E = 0 sin on
Calcul du potentiel entre les 2 armatures :
Calcul de la capacité linéique (F/m) :
C=
r2
r2
r1
r1
V = ∫ Edr =
Q
Q
r2
∫ 2πεr dr = 2πε ln r
1
Q 2πε
=
V ln r2
r1
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Septembre 2012
Concepts de base
Inductance
Soit 1 circuit parcouru par un courant I qui génère un champ magnétique autour de
lui. On note Φ le flux du champ magnétique se couplant à travers la surface présente
entre les conducteurs du circuit
Le mouvement des charges associé au courant électrique et le champ magnétique
associé correspond à un stockage d’énergie magnétique
L’inductance mesure la « quantité » d’énergie magnétique. On la définit par :
Exemple : inductance d’un câble coaxial de longueur l
Loi d ’Ampère:
B=
r2
µI
si r1 < r < r2
2πr
r1
B = 0 sin on
µI
µI r2
dΦ
= Bdr = ∫
dr =
ln
dl r∫1
2
π
r
2
π r1
r1
r2
Calcul du flux du champ B entre les 2
armatures :
Calcul de l’inductance linéique (H/m) :
L=
r2
Φ µ
r
=
ln 2
I 2π r1
Remarque : la notion d’inductance suppose un circuit
fermé où une circulation de courant peut s’établir.
10
Septembre 2012
L=
Φ
I
Concepts de base
Induction électromagnétique
Un champ magnétique variable dans le temps induit un champ électrique
Loi de Faraday :
r
r
d
dH
H dS = ∫ E dl ⇔ rot E = − µ
∫∫
S
dt
dt
C
−µ
Conséquence pour un circuit électronique : induction électromagnétique ou Loi
de Lenz: le flux du champ magnétique variable se couplant à la surface d’un circuit est
responsable d’une force électromotrice, s’opposant à la cause lui ayant donné naissance (signe -)
couplage inductif ou magnétique entre 2 circuits distants.
H (augmente)
Courant
d’excitation
I induit
Fem +
induite e
Circuit 2
Circuit 1
H induit
11
dΦ
d
= − µ ∫∫ H dS
dt
dt S
e=−
Couplage magnétique
(ou inductif)
Septembre 2012
Concepts de base
Equations de Maxwell
La distribution des champs électriques et magnétiques dans l’espace peut être
déterminée à partir des équations de Maxwell.
Théorème de Gauss
ρ
div E =
ε
Équation de Maxwell-Faraday
rot E = − µ
dH
dt
Loi de conservation de la charge :
Conservation du flux
div B = 0
div J = −
Équation de Maxwell-Ampère
rot H = σ E + ε
dE
dt
dρ
dt
Loi d’Ohm :
r
J = σE
ρ : densité volumique de charge
ε : permittivité électrique (F/m). A noter ε0 : permittivité diélectrique dans le vide (=
8.85e-12) et εr : permittivité électrique relative telle que ε = ε0× εr
µ : perméabilité magnétique (H/m). A noter µ0 : permittivité diélectrique dans le
vide (= 4π.10-7) et µr : permittivité magnétique relative telle que µ = µ0× µr
Conséquences de la résolution des équations de Maxwell :
Propagation d’une onde électromagnétique
Rayonnement électromagnétique
12
Septembre 2012
Concepts de base
Onde électromagnétique – description qualitative
Soit un circuit parcouru par un courant variable i(t).
A partir des équations de Maxwell-Ampère et Maxwell Faraday :
d
∫ H dl = ∫∫ J dS + ε dt ∫∫ E dS
Si
Si
Ci
C2; S2
i(t)
d
∫ E dl = −µ dt ∫∫ H dS
Si
Ci
C4; S4
E(t2;r2)
C3; S3
E(t4;r4)
C1; S1
…
H(t1;r1)
H(t3;r3)
Génération mutuelle de proche en proche de champs électriques
et magnétiques champ et onde électromagnétique.
13
Septembre 2012
Concepts de base
Onde électromagnétique – résolution des équations de Maxwell
Considérons le cas d’un milieu de propagation en espace libre, sans pertes, caractérisé par des
constantes diélectriques et magnétiques réelles, où il n’y a donc aucune charge et courant.
En combinant alors les équations de Maxwell-Ampère et de Maxwell-Faraday, il est possible
d’écrire les 2 équations différentielles du 2e ordre, dites de propagation :
r
r
d 2H
∆H − εµ 2 = 0
dt
r
r
d 2H
∆H − γ 2 2 = 0
dt
d2E
∆ E − εµ 2 = 0
dt
∆E − γ 2
d2E
=0
dt 2
Ces 2 équations admettent comme solutions générales , où γ est appelé constante de propagation,
A,B,C,D des constantes qui vont dépendre de l’excitation et des conditions aux limites:
E = A. f (t − γz ) + B. f (t + γz )
H = C. f (t − γz ) + D. f (t + γz )
14
Septembre 2012
Concepts de base
Onde électromagnétique – résolution des équations de Maxwell
Interprétation :
Cette équation traduit l’apparition d’une fonction temporelle qui se déplace (par
convention le long de l’axe z, dans un sens (onde incidente) ou dans l’autre (onde
rétrograde).
La vitesse v de propagation dans l’espace de la fonction dépend des propriétés
électriques et magnétiques du milieu environnant :
v=
1
γ
=
1
ε ×µ
Il est possible de relier E et H par une constante η appelée impédance d’onde
Solutions :
r
r 
z r 
z
E ( x, y, z, t ) = E +  x, y, t −  + E −  x, y, t + 
v
v


r
r +
r
z
z

H ( x, y, z, t ) = H  x, y, t −  + H −  x, y, t + 
v
v


r
1 r 
z 1 r 
z
µ
H ( x, y, z, t ) = E +  x, y, t −  − E −  x, y, t + , η =
v η 
v
ε
η 
15
Septembre 2012
Concepts de base
Onde électromagnétique – régime sinusoïdal
En régime sinusoïdal (i.e. en régime établi), en considérant un milieu sans pertes et la propagation
le long de l’axe z.
r
r
r
E ( z , t ) = E. exp( jωt ± γz ) = E ( z ). exp j (ωt ). exp j (± βz )
r
r
r
H ( z , t ) = H . exp( jωt ± γz ) = H ( z ). exp j (ωt ). exp j (± βz )
β=
Constante de phase :
ω
v
= ω ε .µ
La longueur d’onde représente la
période spatiale de l’onde. Elle est
reliée à la fréquence de l’excitation et
aux caractéristiques du milieu
Représentation graphique:
E ou H
T0
T1
λ=
2π
β
=
2π .v
z
ω
16
Septembre 2012
Concepts de base
Onde électromagnétique – régime sinusoïdal
Une onde électromagnétique (EM) correspond à la représentation d’un rayonnement
électromagnétique.
La propagation d’une onde électromagnétique en espace libre se fait dans un mode appelé
Transverse Electromagnétique (TEM), où les champs E et H sont perpendiculaires entre eux et à
la direction de propagation.
Dans le cas d’un milieu de propagation sans pertes, les champs E et H sont en phase et sont reliés
entre eux par l’impédance d’onde.
E
=
H
µ
=η
ε
Dans le vide, ηo =
Longueur d’onde λ
Dans le vide, vitesse de propagation v =
Plan H
H
Onde localement
plane
Direction de
propagation
Plan E
17
3
Septembre 2012
Concepts de base
Longueur d’onde – approximation quasi-statique
Approximation quasi-statique : Si on considère une onde électromagnétique sur une
distance d << λ, alors on peut négliger le phénomène de propagation. On considère que les
champs E et H sont identiques sur toute la longueur d, la propagation se fait instantanément.
(ε r = 1)
100 m
λ / 10 10 m
10 m
1m
1m
10 cm
1 cm
1 mm
10 cm
1 cm
1 mm
100 µm
Longueur d’onde dans un milieu matériel :
18
λ=
2π .v
ω
=
2π .c
ω ε r µr
Septembre 2012
=
c
f ε r µr
Concepts de base
Rayonnement électromagnétique
Localement, l’onde électromagnétique possède une énergie potentielle électrique et une
énergie potentielle magnétique.
L’onde EM transporte une puissance se propageant dans la direction de propagation de
l’onde électromagnétique.
Le transfert de puissance est caractérisé par le vecteur de Poynting P , qui donne la densité
d’énergie de l’onde électromagnétique (W:m²),
r
r r
Pwave = E ∧ H
P=
dont la valeur moyenne est donnée par :
1
Re(E × H )
2
Cas d’une onde TEM (E et H en phase et reliée par l’impédance d’onde):
P=
1 E
2 η
2
Exercice TD n°1
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Septembre 2012
Propagation guidée
le long de lignes de
transmission
Ligne de transmission
Ligne de transmission
La transmission d’un signal électrique le long d’une interconnexion correspond en fait à la
propagation guidée d’une onde électromagnétique.
La propagation s’effectue le long d’une ligne de transmission formée d’au moins 2 conducteurs :
un conducteur aller et un conducteur retour (ou de référence) mode différentiel.
Modèle équivalent :
ZG
0
L
z
I(z,t)
++++++
Interconnexion
ZL
VG
------Générateur de
Thévenin
I(z,t)
Ligne de
transmission
Tension et courant en tout point de la ligne ?
Puissance transmise à la charge ?
21
Septembre 2012
Ligne de transmission
Longueur
Lignes de transmission dans les systèmes électroniques
22
Septembre 2012
Charge
Ligne de transmission
Approximation quasi-TEM – analyse EM qualitative
Soit une ligne composée de 2 conducteurs de section uniforme orientée selon l’axe Z. La
séparation entre les conducteurs est très petite devant la longueur d’onde. Ceux-ci sont plongés
dans un milieu homogène
Les charges et les courants créent des champs électriques et magnétiques transversaux.
Si les conducteurs ont des pertes, un champ électrique longitudinal peut apparaître. On se placera
dans un cas où les pertes restent faibles.
x
0
y
L
I(z,t)
C1
++++++
z
Ht
Et
Approximation quasi-TEM
-------
C0
I(z,t)
23
Septembre 2012
Ligne de transmission
Approximation quasi-TEM – concepts tension et courant
Dans le cadre de l’approximation quasi-TEM, on peut définir en tout point de la ligne une tension
et un courant.
x
0
y
C1
L
I(z,t)
++++++
z
C
C1
Ht
Et
C0
C1
Ht
Et
-------
I(z,t)
C0
C0
On peut définir en tout point de la ligne la
tension entre les 2 conducteurs et le courant par :
C1
V ( z , t ) = − ∫ Et dl
C0
24
Septembre 2012
I ( z , t ) = ∫ H t dl
C
Ligne de transmission
Lignes de transmission usuelles
Paire bifilaire
(torsadée)
E
H
I
I
Câble coaxial
Blindage (tresse)
externe
Ame
centrale
E
H
Gaine (Isolant
externe)
Isolant
interne
25
Septembre 2012
Ligne de transmission
Lignes de transmission usuelles
Ligne micro-ruban
(microstrip line)
Piste
conductrice
Plaque
diélectrique
H
I
E
Plan de
masse idéal
Ligne image
26
Septembre 2012
Ligne de transmission
Equations des lignes de transmission
r
r
d
Loi de Faraday :
∫C E dl = −µ dt ∫∫SH dS
r
Br
B' r
A' r
A r
∫ E dl = ∫ El dl + ∫ Et dl + ∫ El dl + ∫ Et dl
A
C
r
∫ E dl =
I ( z )dz
C
B'
B
σC
+ V ( z + dz, t ) +
x
Conductivité métal = σc
0
y
dz
El
A
z
B
a'
I (z )dz
σC
Et
− V (z, t )
Contour C
Ht
A’
r
µ ∫∫ H dS = Φ = LI ( z, t )
S
V ( z + dz, t ) − V ( z, t ) + 2
I ( z, t )dz
σC
= −L
dV ( z , t ) 2 I (z , t )
L dI ( z, t )
+
=−
dz
σC
dz dt
B’
dI ( z , t )
dt
dV ( z , t )
dI ( z , t )
+ rI ( z , t ) = −l
dz
dt
r et l sont les résistances et
inductances linéiques
27
Septembre 2012
Ligne de transmission
x
Equations des lignes de transmission
Equation de conservation de la charge :
div J = −
Conductivité milieu= σd
0
y
dρ
d
⇔ ∫∫ J dS = − ∫∫∫ ρdV
dt
dt V
S
St
∫∫ J dS = ∫∫ J dS + ∫∫ J dS
St
Conductance G :
∫∫ J dS = I (z + dz, t ) − I ( z, t ) + σ d ∫∫ Et dS
S
St
G=
∫∫ J dS = I (z + dz, t ) − I ( z, t ) + GV (z, t )
S
Sl
Jd
-Q
V
Sl
z
V
∫∫∫ ρdV = Q = CV (z, t )
S
dz
I(z,t) +Q
I ( z + dz, t ) − I ( z , t ) + GV ( z , t ) = −C
St
J d dS
V (z, t )
=
∫∫ σ
St
d
Et dS
V (z, t )
dV ( z , t )
dt
dI ( z , t )
dV ( z , t )
= −c
− gV (z , t )
dz
dt
28
∫∫
g et c sont les conductances
et capacités linéiques
Septembre 2012
Ligne de transmission
Modèle électrique équivalent et paramètres linéiques
Soit une ligne de longueur dz très courte devant la longueur d’onde (dz << λ), parcourue par
un courant.
dI ( z , t )
dV ( z , t )
= −c
− gV (z , t )
dz
dt
dV ( z , t )
dI ( z , t )
= −rI ( z , t ) − l
dz
dt
Conducteur
Inductance
(stockage énergie
magnétique)
Résistance (pertes
ohmiques)
I (z,t)
V (z,t)
dz
Conductance
(pertes
diélectriques)
Capacité
(stockage énergie
électrique)
Relations physiques avec les paramètres linéiques :
li =
Ψi
Ii
ri =
Qi = ciVi
29
1 d
σ C Sl
Septembre 2012
Ligne de transmission
Paramètres linéiques - Liens
A partir de l’équation de Maxwell-Ampère :
A'
dH t r
dE
d Et
rot H = −
= J +ε
= σ d Et + ε
dz
dt
dt
−
A ' dz
Définition de l’inductance :
A'
A'
µ ∫∫ H t dS =µ ∫ ∫ H t dS =µdz ∫ H t dl = LI ( z, t )
S
A 0
l dI (z , t )
dV ( z, t )
= −ε
− σ dV (z , t )
dz
dt
µ
A
dI ( z , t )
dV ( z , t )
= −c
− gV (z , t )
dz
dt
lc = µε
gl = µσ d
g=
σd
c
ε
30
A'
d
d
H t dl x = σ d ∫ Et dl x + ε ∫ Et dl x
dz ∫A
dt A
A
Septembre 2012
Ligne de transmission
Paramètres linéiques pour les lignes usuelles – Paire bifilaire
Soit 2 fils circulaires de rayon a, séparé de d, parcourus par un courant I.
l
I
I
2a
Inductance :
d
Φ=
µI  1
1 
B(r ) =
 +

2π  r d − r 
L (H / m ) =
Capacité :
E (r ) =
µI × l  d − a 
ln

2π
 a 
µ d 
ln − 1
2π  a 
Q 1
1 
 +

2πε  r d − r 
V=
C (F / m ) =
31
πε
d 
ln − 1
a 
d −a
ln

πε  a 
Q
Septembre 2012
Ligne de transmission
Paramètres linéiques pour les lignes usuelles – Câble coaxial
Soit une âme intérieure de rayon r1 et un blindage externe r2, séparé par un
isolant diélectrique de permittivité relative εr.
Inductance linéique (H/m):
Capacité linéique (F/m) :
L=
µ 0 µ r r2
ln
2π
r1
C=
2πε 0ε r
r
ln 2
r1
32
Septembre 2012
r2
r1
Ligne de transmission
Paramètres linéiques pour les lignes usuelles – Fil au dessus d’un
plan de masse
Soit 1 fil circulaire de rayon a parcouru par un courant I au dessus d’un plan de masse
idéal
l
I
h
2a
h
Plan de
masse idéal
I
C (F / m ) =
µ  2h 
L (H / m ) =
ln − 1
2π  a

33
πε
 2h 
ln − 1
 a

Septembre 2012
Ligne de transmission
Paramètres linéiques pour les lignes usuelles – Ligne microruban
Soit une piste de largeur W parcouru par un courant I au dessus d’un plan de masse
idéal. On suppose l’épaisseur t faible devant h.
W
Milieu non homogène :
Plan de
masse idéal
εr
I
ε eff =
h
L (H / m ) =
ε r + 1 ε r −1 
2
+
h
1 + 10 
2 
W
µ  8h W 
ln + 
2π  W 4h 
Valable si w < h
2πε eff ε 0
C (F / m ) =
 8h W 
ln + 
 W 4h 
34
Septembre 2012
−1 / 2
Ligne de transmission
Modèle électrique – Modèle à constante localisée
Si la longueur d d’une ligne de transmission << longueur d’onde, l’approximation quasistatique s’applique.
Une interconnexion courte devant la longueur d’onde peut être modélisée par le modèle
électrique suivant :
Approximation
quasi statique
R(Ω ) = Rlin (Ω / m ) × d
L(H ) = Llin (H / m )× d
35
C (F ) = Clin (F / m )× d
G (S ) = Glin (S / m ) × d
Septembre 2012
Ligne de transmission
Modèle électrique – Modèle distribué
Le modèle à constante localisé n’est plus valable si d n’est pas négligeable devant λ, car on ne peut
plus localisé en un point unique les effets de stockage d’énergie électrique et magnétique associés
à la capacité et à l’inductance
… Mais il est toujours possible de les distribuer à l’aide d’un modèle RLCG distribué.
La ligne est représentée par une suite de N cellules RLC, une cellule représente un tronçon de la
ligne de longueur :
lcellule ≤
z-dz
λ
10
=
c
10 ε r f max
z+dz
z
36
Septembre 2012
Ligne de transmission
Modèle électrique – Exemple
Soit 2 circuits intégrés sont reliés par une ligne micro ruban de 100 mm de long, 0.25 mm de large et
à 1.6 mm au dessus d’un plan de masse. Le substrat est de type FR4 (εr = 4.5). Le circuit d’émission
est considéré comme une source de tension avec une résistance série de 50 Ω. Le circuit de réception
est considéré comme une capacité de 5 pF. Le circuit émetteur transmet un signal sinusoïdal de
période 100 ns.
Modèle quasi statique valable si :
l≤
λ
10
=
c
10 ε r f
⇔ f ≤
c
10 ε r l
= 140 MHz
La fréquence du signal est de 10 MHz.
A partir des formules analytiques d’une ligne microruban, on peut construire le
modèle électrique équivalent suivant :
Calculer G,
préparer les
calculs
analytiques.
Emetteur
Récepteur
Ligne micro
ruban
37
Septembre 2012
Ligne de transmission
Modèle électrique – Exemple
Même exercice, mais en considérant le circuit émetteur comme une source carrée de période 100 ns,
de temps de montée/descente = 10 ns.
Que se passe t-il si le temps de montée est de 1 ns ?
Modèle valable pour une source carré de temps de montée = 1 ns (7 cellules RLCG
nécessaires)
Ligne micro ruban
Une cellule
RLC
38
Septembre 2012
Ligne de transmission
Modèle électrique – Exemple
Simulation SPICE (tension aux bornes du récepteur)
Temps de montée = 1ns
Temps de montée = 10 ns
39
Septembre 2012
Ligne de transmission
Solution des équations de ligne dans le domaine temporel
On considère une ligne de transmission sans pertes (r=0 et g=0).
dV ( z , t )
dI ( z , t )
= −l
dz
dt
d 2V ( z , t )
d 2V ( z , t )
d 2V ( z , t )
= −lc
= −γ 2
2
2
dz
dt
dt 2
dI ( z , t )
dV ( z , t )
= −c
dz
dt
Solutions
générales
2
d 2 I ( z, t )
d 2 I (z, t )
2 d I (z, t )
=
−
lc
=
−
γ
dz 2
dt 2
dt 2
 z
 z
V (z, t ) = V +  t −  + V −  t − 
 v
 v
z


 z
I (z, t ) = I +  t −  + I −  t − 
 v
 v
La tension et le courant en tout point de la ligne correspond à la superposition
d’ondes électromagnétiques progressives (forward) et rétrogrades (backward).
La vitesse de propagation des ondes le long de la ligne est donnée par :
v=
1
=
lc
40
1
µε
Septembre 2012
Ligne de transmission
Solution des équations de ligne dans le domaine temporel
On peut relier en tout point de la ligne tension et courant par l’impédance caractéristique
de la ligne Zc :
 z
 z
V (z , t ) = V + . f  t −  + V − . f  t − 
v

 v
dV z , t
dI z , t
et
= −l
z
z



dz
dt
I (z, t ) = I + . f  t −  + I − . f  t − 
v
v




dV
V+  z V−  z
1
c
1 +
. f 't −  +
. f ' t − 
=−
I+ = V+ =
V
.V + =
dz
v
 v v
 v
l .v
l
ZC
dI
 z
 z
1
c
1 −
−l
= −l.I + . f '  t −  − l.I − . f '  t − 
I − = − V − = − .V − = −
V
dt
v


 v
l.v
l
Z
( )
( )
C
Impédance caractéristique d’une ligne sans pertes :
 z
 z
V (z, t ) = V +  t −  + V −  t − 
 v
 v
1 + z  1 − z 
I (z, t ) =
V t −  −
V t − 
ZC
 v  ZC
 v
l
c
ZC =
41
Septembre 2012
Ligne de transmission
Solution des équations de ligne dans le domaine temporel
ZG
0
L
ZC
V+
Transmission
V-
V(z,t)
VG
Générateur de
Thévenin
Réflexion
-------
Ligne de
transmission
Coefficient de réflexion au niveau de la charge (z = L) :
ZL
Charge
 L
V −t + 
v  Z L − ZC
ΓL = 
=
L  Z L + ZC
+
V t − 
 v
Tension aux bornes de la charge (z = L) :
 L
 L
V ( z = L, t ) = V +  t +  + V −  t −  = V + × (1 + ΓL )
 v
 v
42
Septembre 2012
Ligne de transmission
Solution des équations de ligne dans le domaine
temporel
ZC
Z
G
Analyse temporelle de la
propagation le long de la ligne.
Considérons une excitation de
V0
type échelon.
V+
V-
VG
V(0)
V(L)
ZL
0
t
Entre 0 < t < L/v : l’onde incidente se propage, pas d’onde réfléchie.
ZC
 0
V (0, t ) = V +  t −  =
V0
v
Z


G + ZC
1 + 0 
I (0, t ) =
V t − 
ZC
 v
Entre L/v < t < 2L/v : création d’une onde réfléchie qui se propage vers la source
A t = 2L/v : L’onde réfléchie arrive sur la source et va être réfléchie à
nouveau. Coefficient de réflexion au niveau de la source :
ΓG =
ZG − ZC
ZG + ZC
Comportement transitoire des tensions
aux extrémités de la ligne
43
Septembre 2012
Ligne de transmission
Solution dans le domaine temporel – Bounce diagram
Exemple : Reprenons le cas de la ligne microruban de 10 cm de long, de 0.25 µm de large et 1.6
mm au dessus d’un plan de masse. L’impédance de source ZG = 50 Ω et l’impédance de charge
ZL = 300 Ω. Le signal d’entrée est un échelon de 5 V d’amplitude. Déterminer le profil temporel
de la tension aux bornes de la charge au cours du temps.
1. Calcul de l’impédance caractéristique de la ligne
(à partir des valeurs de l et de c).
3. Coefficient de réflexion source
5. Délai de propagation et
temps d’aller retour
6. Onde incidente initiale
v=
TP =
L
76nH
=
= 130Ω
C
4.4 pF
Z L − Z C 300 − 130
=
= 0.4
Z L + Z C 300 + 130
Z − Z C 50 − 130
ΓG = G
=
= −0.44
Z G + Z C 50 + 130
ΓL =
2. Coefficient de réflexion charge
4. Vitesse de propagation
ZC =
1
1
=
= 1.73 ×108 m / s
lc
760nH / m × 44 pF / m
L
= 0.58ns
v
TAR = 2TP = 1.16ns
ZC
 0
V (0, t ) = V  t −  =
V0 = 3.6V
v
Z


G + ZC
+
44
Septembre 2012
Ligne de transmission
Solution dans le domaine temporel – Bounce diagram
Temps (ns)
Source
Charge
ΓG = −0.44
ΓL = 0.4
0
0.58
V0+ = V0 = 3.6V
VG(0)=V0 = 3.6 V
1.16
VG = V0 + V1− (1 + ΓG ) = 4.41V
VL(0)=0V
V1− = V0+ ΓL = 1.44V
+
2
+
0
−
1 G
V = V + V Γ = 2.97V
1.74
VL = V0+ (1 + ΓL ) = 5.04V
V3− = V2+ ΓL = 1.18V
2.32
VG = V0 + V3− (1 + ΓG ) = 4.26V
+
4
+
0
−
3 G
V = V + V Γ = 3.08V
VL = V2+ (1 + ΓL ) = 4.15V
2.9
VL = V4+ (1 + ΓL ) = 4.31V
V5− = V4+ ΓL = 1.23V
3.48
45
Septembre 2012
Ligne de transmission
Solution dans le domaine temporel – Bounce diagram
Vérification par une simulation SPICE
Overshoot
Oscillations
amorties
V∞ = VG
Régime
permanent
Régime
transitoire
46
Septembre 2012
ZL
= 4.28V
Z L + ZG
Ligne de transmission
Intégrité du signal
Zc ; Tp
VL
VL
Critère pour l’intégrité du signal
Overshoot
Vdd
VIH
Niveau
indéterminé
Undershoot
Soit Tr le temps de montée (ou
descente) d’un signal. Les
problèmes liés à la propagation
du signal sont à prendre en
compte si :
VIL
Tr < TP
Ringing
0
t
Temps
d’établissement
47
Septembre 2012
Ligne de transmission
Intégrité du signal - Conditions d’adaptation
Quelles sont les conditions permettant d’éviter une dégradation de l’intégrité du signal ?
Annuler les coefficients de réflexion à chaque extrémité
de la ligne de transmission
ΓL = 0 ⇒ Z L = Z C
Conditions d’adaptation
d’impédance de la ligne
de transmission
ΓG = 0 ⇒ Z G = Z C
Vcc
Mise en œuvre dans le cadre d’une liaison numérique :
Rs
Zc
Zc
Rpd
Rpd
Ct
Rs : résistance série = Rdriver - Zc
Rpd : résistance pull down = Zc
48
Septembre 2012
Ligne de transmission
Application - réflectométrie
Exercices TD n°4 et 5
49
Septembre 2012
Ligne de transmission
Modèle fréquentiel de ligne de transmission
Considérons une excitation sinusoïdale pour une ligne sans pertes.
phaseur
Régime
ˆ
V ( z , t ) = Re V ( z )e jωt
permanent
jωt
(
VG (t ) = VG 0 cos ωt = Re VG 0 e
(
)
I ( z , t ) = Re(Iˆ( z )e )
)
jωt
d 2V ( z , t )
d 2V ( z , t )
=
−
lc
dz 2
dt 2
d 2Vˆ ( z )
= −lcω 2Vˆ ( z ) = γ 2Vˆ ( z )
dz 2
d 2 I ( z, t )
d 2 I (z , t )
=
−
lc
dz 2
dt 2
d 2 Iˆ( z )
= −lcω 2 Iˆ( z ) = γ 2 Iˆ( z )
dz 2
Vˆ ( z ) = Vˆ + e −γz + Vˆ − e + γz = Vˆ + e − jβz + Vˆ − e + jβz
Constante de phase :
1 ˆ + −γz 1 ˆ − +γz
1 ˆ + − jβ z 1 ˆ − + jβ z
Iˆ( z ) =
V e −
V e =
V e
−
V e
ZC
ZC
ZC
ZC
50
β = ω lc =
Septembre 2012
ω
v
=
2π
λ
Ligne de transmission
Modèle fréquentiel de ligne de transmission
Extension pour une ligne avec pertes (r ≠ 0 et g ≠ 0).
dV ( z , t )
dI ( z , t )
= −rI ( z , t ) − l
dz
dt
dI ( z, t )
dV (z, t )
= −c
− gV (z , t )
dz
dt
Régime
permanent
dVˆ ( z )
= −r.Iˆ( z ) − jlω.Iˆ(z ) = − Z .Iˆ( z )
dz
dIˆ( z )
= − jcω.Vˆ ( z ) − g.Vˆ ( z ) = Y .Iˆ( z )
dz
d 2Vˆ ( z )
= Z .Y .Vˆ ( z ) = γ 2Vˆ ( z )
dz 2
Vˆ (z ) = Vˆ + e −γz + Vˆ − e + γz
1 ˆ + −γz 1 ˆ − +γz
Iˆ( z ) =
V e −
V e
ZC
ZC
d 2 Iˆ( z )
= Y .Z .Iˆ( z ) = γ 2 Iˆ( z )
dz 2
Constante de propagation :
γ=
Impédance caractéristique:
(r + jlω )(g + jcω ) = α + jβ
Coef. d’atténuation
r + jlω
g + jcω
ZC =
Constante de phase
51
Septembre 2012
Ligne de transmission
Modèle fréquentiel de ligne de transmission
Coefficient de réflexion :
Vˆ − e + γz Z (z ) − Z C
Γˆ (z ) = + −γz =
Z (z ) + Z C
Vˆ e
VG
ZC
ZG
Γ(z)
Z(z)
ˆ (z = L ) =
Coefficient de réflexion à la charge : ΓL = Γ
Coefficient de réflexion vue depuis l’entrée de la ligne:
Coefficient de réflexion vu en tout point
de la ligne :
I(z)
V(z)
Z L − ZC
Z L + ZC
Vˆ − Zˆ − Z C
Γˆ (0 ) = + = in
Vˆ
Zˆ in + Z C
Γˆ (z ) = ΓL e 2γ ( z − L )
Pourquoi un facteur 2 ?
52
Septembre 2012
ZL
Ligne de transmission
Modèle fréquentiel de ligne de transmission
Impédance ramenée:
VG
1 + Γˆ ( z )
Zˆ (z ) = Z C
1 − Γˆ (z )
ZG
ZC
Γ(z)
Z(z)
I(z)
V(z)
ZL
1 + Γˆ (0)
Zˆ in = Zˆ (0 ) = Z C
1 − Γˆ (0 )
Impédance d’entrée en fonction de Γ:
Impédance d’entrée en fonction de l’impédance de
charge :
Impédance d’entrée pour une ligne sans pertes :
Z + Z C tanh (γL )
Zˆ in = Z C L
Z C + Z L tanh (γL )
Z + jZ C tan (βL )
Zˆ in = Z C L
Z C + jZ L tan (βL )
Transformation de l’impédance d’une charge par le
déphasage introduit par la ligne
53
Septembre 2012
Ligne de transmission
Modèle fréquentiel de ligne de transmission
Exemple : soit une ligne microruban de longueur L = 10 cm, de 0.25 µm de large et 1.6
mm au dessus d’un plan de masse. L’impédance de source ZG = 50 Ω. La vitesse de
propagation = 173e6 m/s.
Evolution de l’impédance d’entrée en fonction de la fréquence et de l’impédance de la
charge.
Condition ?
54
Septembre 2012
Ligne de transmission
Transformateur d’impédance – Ligne en λ/4
Exercice TD n°6
55
Septembre 2012
Ligne de transmission
Modèle fréquentiel de ligne de transmission
Expression du courant et de la tension en tout point de la ligne en
fonction de l’onde incidente et du coef de réflexion :
Calcul de l’amplitude de l’onde incidente :
Vˆ (0 )
1
Zˆ in
Vˆ + =
=
VˆG
1 + Γˆ (0 ) 1 + Γˆ (0 ) Zˆ in + Zˆ G
Ou en fonction de l’impédance d’entrée :
En fonction du coef. de réflexion en entrée :
Vˆ
Vˆ + = G
2
ZC
1
Vˆ + = VˆG
Z C + Z G 1 − ΓG Γ(0 )
Expression du courant et de la
tension en tout point de la ligne en
fonction des paramètres de la ligne,
de charge et de la fréquence
(constante de propag.) :
(
(
Zˆ in + Z C
Zˆ in + Z G
1 + Γˆ L e −2γL e 2γz Z C
Vˆ ( z ) =
Vˆ Ge −γz
− 2γL
ˆ
ˆ
ZC + ZG
1 − ΓG ΓL e
−
2
L
2
z
γ
γ
1 − Γˆ L e e
1
Iˆ(z ) =
Vˆ Ge −γz
γ
−
2
L
ZC + ZG
1 − Γˆ G Γˆ L e
56
)
)
Vˆ ( z ) = Vˆ + e −γz 1 + Γˆ (z )
Vˆ + −γz
Iˆ( z ) =
e 1 − Γˆ ( z )
ZC
Septembre 2012
Ligne de transmission
Modèle fréquentiel de ligne de transmission – adaptation d’impédance
Si adaptation en entrée : ZG = ZC et ΓG = 0
(
)
Vˆ
Vˆ ( z ) = 1 + Γˆ L e 2γ ( z − L ) G e −γz
2
Vˆ
Vˆ + = G
2
Si adaptation en entrée et en sortie : ZG = ZL = ZC et ΓG = ΓL = 0
ˆ
Vˆ (z ) = V2G e −γz
Iˆ( z ) =
Vˆ G
2ZC
e −γ z
L’amplitude de la tension et du courant est constante en tout
point de la ligne en condition d’adaptation d’impédance.
57
Septembre 2012
Ligne de transmission
Modèle fréquentiel de ligne de transmission – Onde stationnaire
Evolution de l’amplitude de la tension le long de la ligne à F = 2 GHz.
Vmax
λ
Vmin
Taux d’onde stationnaire :
VSWR =
58
Vmax 1 + ΓL
=
Vmin 1 − ΓL
Septembre 2012
Ligne de transmission
Modèle fréquentiel de ligne de transmission – Transfert de puissance
Quelle est la puissance électrique fournie par la source à la charge ? On suppose un cas
général avec des charges complexes.
ZG=RG+jXG
ZC=ZL
VG
ZL=RL+jXL
1
P = PA + jPR = V × I *
2
Puissance complexe moyenne (régime sinus):
1
*
P ( L ) = V ( L ) × I (L )
2
Puissance complexe délivrée à la charge :
Vˆ (L ) =
*
Iˆ(L ) =
ZL
Vˆ Ge −γL
Z L + ZG
1
ZL
1
P(L ) = VG2
*
2
Z L + ZG Z L + ZG*
1
Vˆ e −γL
*
* G
ZC + ZG
59
Septembre 2012
Ligne de transmission
Modèle fréquentiel de ligne de transmission – Transfert de puissance
Puissance complexe délivrée à la charge :
P (L ) =
VG2
RL + jX L
= PA + jPR
2 (RL + RG )2 + ( X L + X G )2
Comment optimiser la puissance active fournie à la charge ?
RL = RG
Par l’adaptation d’impédance conjuguée :
X L = −XG
La puissance active moyenne fournie à la charge est alors de :
60
Septembre 2012
PA max =
VG2 1
2 4 RL
Ligne de transmission
Modèle fréquentiel de ligne de transmission – Transfert de puissance
(2e démo)
Quelle est la puissance électrique fournie par la source à la charge ? On suppose un cas
général avec des charges complexes.
ZC=ZG
ZG=RG+jXG
VG
ZL=RL+jXL
1
P = PA + jPR = V × I *
2
Puissance complexe moyenne (régime sinus):
(
(
)
)
Vˆ ( z ) = Vˆ + e −γz 1 + Γˆ (z )
Vˆ + −γz
Iˆ( z ) =
e 1 − Γˆ ( z )
ZC
(
(
Vˆ (L ) = Vˆ + e − jβz 1 + Γˆ L
Vˆ + − jβz
Iˆ(L ) =
e
1 − Γˆ L
Z
C
Z − ZC
Γ̂L = L
= ΓR + jΓi
Z L + ZC
en z = L et ligne
sans pertes
61
)
)
Septembre 2012
Ligne de transmission
Modèle fréquentiel de ligne de transmission – Transfert de puissance
(2e démo)
+2
Puissance complexe délivrée à la charge :
P (L ) =
1V
(1 + ΓL )(1 − ΓL )* = PA + jPR
2 ZC
P (L ) =
1 VG
1 − ΓR2 − Γi2 + 2 jΓi = PA + jPR
2 4ZC
(
2
)
Puissance active moyenne délivrée à la charge :
2
PA =
(
)
2
(
1 VG
1 VG
1 − ΓR2 − Γi2 =
1 − ΓL
2 4Z C
2 4ZC
2
)
La puissance active délivrée à la charge est optimisée
lorsque le coefficient de réflexion s’annule (condition
d’adaptation d’impédance).
62
Septembre 2012
Représentation
quadripolaire des
lignes de
transmission
Représentation quadripolaire des lignes
Une approche de modélisation « boîte noire » …
Dans la pratique, les lignes de transmission ont rarement des géométries constantes, des
milieux homogènes, présentent des discontinuités, des pertes ...
Difficulté à les modéliser par des équations analytiques comme celles que nous avons
établi.
Une approche de modélisation est de faire abstraction du modèle physique et de
représenter la ligne par un modèle mathématique « boîte noire ».
Nous représenterons une ligne de transmission à 2 conducteurs par des quadripôles.
64
Septembre 2012
Représentation quadripolaire des lignes
Quadripôle
Modèle de ligne chargée
I(0)
ZC, γ, L
Quadripôle
I(L)
Port 1
ZG
VG
V(L)
V(0)
I1
V1
ZL
Port 2
P2
P1
réf
I2
V2
réf
Un quadripôle est un « circuit » à 2 voies d’accès (appelés pôles) qui va
modéliser les transferts « d’énergie » (ondes incidentes/réfléchies, tension,
courant) entre l’entrée et la sortie de ce « circuit ».
Le quadripôle se modélise sous la forme d’une matrice 2×2.
65
Septembre 2012
Représentation quadripolaire des lignes
Matrice d’impédance
Dans le cas où les notions de tension et de courant ont un sens (approximation
quasi-TEM pour les lignes), on peut représenter un quadripôle par la matrice
d’impédance.
Il permet d’étudier les rapports entre les tensions (V1;V2) et les courants (I1;I2)
en entrée et en sortie.
Port 1
V1
Port 2
P1
I1
réf
Z11 =
V1
I1
P2
I2
V1   Z11
V  =  Z
 2   21
V2
réf
Z 22 =
: Impédance d’entrée du port 1
I 2 =0
Z12   I1 
Z 22   I 2 
V2
: Impédance d’entrée du port 2
I 2 I =0
1
V
Z12 = 1 : Impédance de transfert inverse
I 2 I =0
V
Z 21 = 2 : Impédance de transfert direct
I1 I = 0
1
2
66
Septembre 2012
Représentation quadripolaire des lignes
Matrice d’impédance
Exemple : Déterminez la matrice d’impédance du circuit ci-dessous
Z2
Z1
Port 1
Port 2
Z3
67
Septembre 2012
Représentation quadripolaire des lignes
Matrice d’admittance
Dans le cas où les notions de tension et de courant ont un sens (approximation
quasi-TEM pour les lignes), on peut représenter un quadripôle par la matrice
d’admittance, qui est la matrice inverse de la matrice d’impédance
Il permet d’étudier les rapports entre les courants (I1;I2) et les tensions (V1;V2)
en entrée et en sortie.
Port 1
V1
Port 2
I1
P1
réf
Y11 =
P2
I2
 I1  Y11 Y12  V1 
 I  = Y Y  V 
 2   21 22   2 
V2
réf
I
I1
: Admittance d’entrée du port 1 Y22 = 2
V2
V1 V =0
2
: Admittance d’entrée du port 2
V1 = 0
I
I
Y21 = 2 : Admittance de transfert direct Y12 = 1 : Admittance de transfert inverse
V2 V =0
V1 V =0
1
2
68
Septembre 2012
Représentation quadripolaire des lignes
Matrice de chaine des tensions et courants ou (ABCD)
La matrice ABCD est une matrice « hybride » reliant les conditions en tension
et en courant de l’entrée avec celles en sortie.
Ce type de matrice permet de déterminer facilement le quadripôle équivalent de
plusieurs quadripôles chainés.
Port 1
V1
Port 2
P1
I1
réf
A=
V1
V2
B=−
P2
I2
V1   A B   V2 
 I  = C D  − I 
 2 
 1 
V2
réf
C=
: Rapport de tension inverse
I 2 =0
V1 : Impédance de transfert inverse
I 2 V =0
I1
V2
D=−
: Admittance de transfert inverse
I 2 =0
I1 : Rapport de courant inverse
I 2 V =0
2
2
69
Septembre 2012
Représentation quadripolaire des lignes
Matrice de chaine des tensions et courants ou (ABCD)
Propriété de chainage de 2 matrices ABCD : soit 2 matrices (A’B’C’D’) et
(A’’B’’C’’D’’). La matrice équivalente (ABCD) à la mise en série de ces 2
quadripôles est égal au produit des 2 matrices.
Port 1
V1
I1
(A’B’C’D’)
P1
réf
P2
Port A
IA ’
IA’’
VA
réf
(A’’B’’C’’D’’)
P2
P1
réf
réf
VA   A" B"  V2 
 I  = C" D" − I 
 2 
 A 
V1   A' B'   VA 
 I  = C ' D' − I 
 A 
 1 
V1   A B   V2 
 I  = C D  − I 
 1 
 2 
 A B   A' B'   A' ' B ' ' 
C D  = C ' D' × C ' ' D ' '

 
 

70
Septembre 2012
Port 2
I2
V2
Représentation quadripolaire des lignes
Matrice de chaine des tensions et courants ou (ABCD)
Matrices ABCD de quelques quadripôles fondamentaux :
Impédance série
Impédance
parallèle
 A B  1 Z 
C D  = 0 1 

 

Z
 A B  1
C D  = Y

 
Y = 1/Z
Ligne avec pertes
de longueur L
(Zc, L, γ)
Ligne sans pertes
de longueur L
(Zc, L, β)
0
1 
Z C shγL 
 chγL
A B 

1
=
C D  
shγL chγL 


 ZC

 cos βL
A B 
=
C D   j 1 sin β L


 ZC
71
jZ C sin β L 

cos β L 

Septembre 2012
Représentation quadripolaire des lignes
Matrice de chaine des tensions et courants ou (ABCD)
Exemple : soit une ligne sans pertes de longueur L et d’impédance
caractéristique Zc. Celle-ci est terminée par une charge ZL. Déterminez
l’impédance vue depuis l’entrée de la ligne à partir de la matrice ABCD de la
ligne chargée.
jZ C sin β L 
 cos β L
A B 
 ×  1 0
1
=
Matrice ABCD de la ligne chargée :
C D   j
β
β
sin
cos
L
L
 YL 1 


 ZC

 cos βL + jZ CYL sin β L jZ C sin β L 
A B 

1
=


cos β L 
Exercice TD n°8
C D   j Z sin β L + YL cos β L
 C

Impédance d’entrée de la ligne chargée :
Z in = Z11 =
V1
I1
=
I 2 =0
A × V2 A
=
C × V2 C
ZC
tan β L
cos β L + jZ C YL sin β L
Z + jZ C tan β L
ZL
Z in =
=
= ZC L
1
ZL
Z C + jZ L tan β L
j
sin β L + YL cos β L 1 + j
tan β L
ZC
ZC
1+ j
72
Septembre 2012
Rayonnement
électromagnétique
et antennes
Antennes
Notion d’antenne
Le rôle d’une antenne est de convertir l’énergie électrique d’un
signal en énergie électromagnétique transportée par une onde
électromagnétique (ou inversement).
« Une antenne d’émission est un dispositif qui assure la
transmission de l’énergie entre un émetteur et l’espace libre
où cette énergie va se propager. Réciproquement, une
antenne de réception est un dispositif qui assure la
transmission de l’énergie d’une onde se propageant dans
l’espace à un appareil récepteur » [Combes]
74
Septembre 2012
Antennes
Notion d’antenne – transducteur d’énergie
Espace libre – propagation d’une
onde électromagnétique
Puissance PRay
Puissance PS
Puissance PAe
Puissance PAr
Guide d’ondes
Guide d’ondes
Source
Champ
Antenne proche
d’émission
Puissance PR
Champ lointain
(onde plane)
Antenne de
réception
Récepteur
Ps : puissance électrique disponible au niveau de la source
PAe : puissance électrique fournie à l’antenne d’émission
PRay : puissance rayonnée (transportée par l’onde EM)
PAr : puissance électrique induite par l’antenne de réception
PR : puissance électrique reçue par le récepteur
75
Septembre 2012
Antennes
Une antenne basique – dipôle élémentaire (de Hertz)
Fil électriquement court (h << λ/10). Courant d’excitation sinusoïdal d’amplitude quasi
constant le long de l’antenne.
Expression des champs E et H (en coordonnées sphériques) :
Eθ
Z
Er
θ
h
Io
O
φ
X
R
Hφ
Y
r
 1
ηβ 2 I o h
j 
Er = 2
cos θ  2 2 − 3 3 e− jβr
4π
β r 
β r
r
 1
ηβ 2 I o h
j
j 
Eθ =
sin θ  2 2 +
− 3 3 e − jβr
4π
r
β
β r 
β r
r β 2 I oh
1
1
Hϕ =
sin θ (
+ j )e − jβr
4π
β ²r ²
βr
r
r
r
r
Eϕ = H r = H θ = 0
Onde électromagnétique en mode TEM ?
Transport d’une puissance active par l’onde EM ?
76
Septembre 2012
Antennes
Une antenne basique – dipôle élémentaire (de Hertz)
A proximité de l’antenne, si βR << 1 :
β R << 1 ⇒ R <<
λ
2π
r
j
ηβ 2 I o h
E r ≈ −2
cos θ 3 3 e − jβr
4π
β r
r
ηβ 2 I o h
j
Eθ ≈ −
sin θ 3 3 e − jβr
4π
β r
r
β 2Ioh
1 − jβr
Hϕ ≈
sin θ
e
4π
β ²r ²
E et H sont en quadrature de phase pas de transport de puissance active, conservation d’une
puissance dite réactive.
E, H et la direction de propagation ne forment pas un trièdre direct avec la direction de
propagation. le mode de propagation n’est pas TEM.
Décroissance rapide en 1/r³ du champ.
Zone réactive ou de champ proche
77
Septembre 2012
Antennes
Une antenne basique – dipôle élémentaire (de Hertz)
A grande distance de l’antenne, si βR >> 1 : β R >> 1 ⇒ R >>
λ
2π
r
r
1
ηβ 2 I o h
Er ≈ 2
cos θ 2 2 e − jβr << Eθ
4π
β r
r ηβ 2 I o h
j − jβr
Eθ ≈
sin θ
e
βr
4π
r
β 2Ioh 1
Hϕ ≈
j sin θe − jβr
4π
βr
E et H sont en phase transport de puissance active, partie réactive négligeable.
Le rapport E / H = η, l’impédance d’onde dans le milieu de propagation
E, H et la direction de propagation forment un trièdre direct avec la direction de propagation. le mode de propagation est TEM.
Décroissance du champ en 1/r.
Zone radiative ou de champ lointain
78
Septembre 2012
Antennes
Limite champ proche / champ lointain
L’environnement d’une antenne peut être séparé en 2 zones :
Champ proche
Zone
intermédiaire
r
Antenne
I exp(iωt)
Champ lointain
Point
d’observation
E (r ) = η 0 H (r ) = K .
D
Rlim =
Couplage en
champ proche
exp(− iβr )
r
Rlim
λ
2π
ou
Rlim =
D2
2λ
Rayonnement EM
79
Septembre 2012
Antennes
Caractéristiques d’une antenne
Comment une antenne rayonne t-elle la puissance incidente dans l’espace ?
Dans quelle direction ?
Avec quelle efficacité se fait le transfert d’énergie entre la puissance de l’émetteur
et la puissance rayonnée ?
Sur quelle bande de fréquence l’antenne rayonne de manière optimale ?
Quelles sont les propriétés données par l’antenne à l’onde électromagnétique
émise ?
Les caractéristiques fondamentales d’une antenne
vont permettre de répondre à ces questions.
80
Septembre 2012
Antennes
Caractéristiques d’une antenne – Diagramme de rayonnement
Puissance rayonnée par une antenne :
angle solide Ω
Z
R
θ
Puissance
antenne PA
O
Y
φ
X
• Puissance rayonnée dans une direction (θ,φ) :
P(θ , ϕ ) =
• Puissance rayonnée par une unité de surface dans une
direction (θ,φ) et à une distance R :
p ( R, θ , ϕ ) =
PA
Ω
PA
ΩR 2
Ptot = ∫ ∫ P (θ , ϕ ) dϕ dθ
• Puissance rayonnée totale :
θ
81
ϕ
Septembre 2012
Antennes
Caractéristiques d’une antenne – Diagramme de rayonnement
Exemple : antenne isotrope ou omnidirectionnelle : antenne idéale qui rayonne de
manière constante dans toutes les directions de l’espace (on suppose une antenne
sans pertes) :
P(θ , ϕ ) =
PA
4π
p (R, θ , ϕ ) =
PA
4πR 2
Densité de puissance
rayonnée à une distance R
de l’antenne
Relation puissance rayonnée et champ électrique pour une antenne isotrope :
p=
1
1 E2
P
E.H =
= A2
2
2 η
4πR
⇒ E=
ηPA
60 P
=
2πR 2
R
(espace libre et champ lo int ain )
82
Septembre 2012
Antennes
Caractéristiques d’une antenne – Diagramme de rayonnement
Les antennes sont rarement omnidirectionnelles et émettent ou reçoivent dans des directions
privilégiées.
Le diagramme de rayonnement représente les variations de la puissance rayonnée par l’antenne dans les
différentes directions de l’espace. Il indique les directions de l’espace (θ0,φ0) dans lesquelles la
Puissance rayonnée dans
puissance rayonnée est maximale.
P(θ , ϕ )
une direction quelconque
Fonction caractéristique de rayonnement r(θ,φ) : r (θ , ϕ ) =
P0 (θ 0 , ϕ 0 )
Puissance rayonnée
max.
Différentes manières de représenter le diagramme de rayonnement :
Puissance rayonnée
dans l’espace – Vue 3D
Repère polaire
Z
Repère cartésien
φ0
r(θ,φ)
1
φ
θ
O
0
1
Y
φ
0
83
θ0
Septembre 2012
Antennes
Caractéristiques d’une antenne – Diagramme de rayonnement
Exemple : diagramme de rayonnement d’une antenne Yagi dans le plan vertical :
84
Septembre 2012
θ
Antennes
Caractéristiques d’une antenne – Directivité et gain
La directivité D(θ,φ) d’une antenne dans une direction (θ,φ) est le rapport entre la
puissance rayonnée dans une direction donnée P(θ,φ) et la puissance que rayonnerait
une antenne isotrope.
D(θ , ϕ ) =
P(θ , ϕ )
P (θ , ϕ )
= 4π
PR
PR
4π
Le gain G(θ,φ) d’une antenne dans une direction (θ,φ) est le rapport entre la
puissance rayonnée dans une direction donnée P(θ,φ) sur la puissance que
rayonnerait une antenne isotrope sans pertes.
G (θ , ϕ ) = 4π
P (θ , ϕ )
PA
G = 4π
En général, le gain G correspond au gain dans la direction
de rayonnement maximal (θ0,φ0).
85
P (θ 0 , ϕ 0 )
PA
Septembre 2012
Antennes
Caractéristiques d’une antenne – Fréquence de résonance
Une antenne rayonne efficacement sur une bande de fréquence étroite qui correspond à sa
fréquence de résonance (mise en oscillation permanente des charges par l’excitation de l’antenne).
Le phénomène de résonance apparaît lorsqu’une des dimensions de l’antenne Lg est (environ)
égale à une demi longueur d’onde λres.
Lg =
λ res
2
=
c
2 ε r Fres
Exemple : dipôle demi-onde
+
Un dipôle est constitué de 2 tiges cylindriques de
diamètre fin (d < λ/100), connectées à une source
d’excitation..
Lorsque la fréquence est telle que la longueur L = λ/2,
le dipôle devient résonant.
Fréquence de résonance :
L=
λ
2
⇔ f res =
c
2.L
E
L
H
-
86
Direction de
propagation
Répartition
du courant I
Septembre 2012
Antennes
Caractéristiques d’une antenne – Modèle électrique
antenne
Modèle
électrique
Iin
Iin
C
L
RLoss
Vin
RRad
Vin
On définit l’impédance d’entrée complexe d’une antenne par :
Z in =
Vin
= Rin + j. X in
I in
Partie réactive
Partie active
Rin = Rr + Rloss
Résistance de
rayonnement
Résistance
de pertes
87
Annulation de la partie réactive
lors de la résonance d’une
antenne
Septembre 2012
Antennes
Caractéristiques d’une antenne – Résistance de rayonnement et
efficacité
Résistance de rayonnement :
Il ne s’agit pas d’une résistance ohmique. Elle traduit
la conversion de l’énergie électrique fournie à
l’antenne en énergie électromagnétique véhiculée par
une onde plane.
PRad =
1
R Rad I in2
2
Efficacité d’une antenne :
Une partie de la puissance active fournie à l’antenne
est dissipée par la résistance ohmique de l’antenne pertes.
L’efficacité est le rapport entre la puissance rayonnée
et la puissance active totale.
L’efficacité est le rapport entre le gain et la directivité
d’une antenne.
88
η=
PRad
R Rad
=
PA
R Rad + RLoss
PR = η .PA
Septembre 2012
⇒ G = η .D
Antennes
Caractéristiques d’une antenne – Optimisation du transfert de puissance
Soit le modèle électrique équivalent d’une antenne connectée à une excitation.
Quelle est la condition d’impédance qui assure le transfert de puissance max à l’antenne ?
2
PA = Z ant I ant
=
RS
Zant
VS
Antenne
source
Z antVS2
(Z ant + RS )
2
=
(Rin +
jX in )VS2
(Rin + RS +
jX in )
2
dPA (Rin − RS − jX in )VS2
=
=0
dRin
(Rin + RS + jX in )3
dPA (Rin − RS − jX in ) jVS2
=
=0
dX in
(Rin + RS + jX in )3
Condition d’adaptation d’impédance pour optimiser le transfert de puissance :
Rin = RS
X in = 0
Pant max =
dPant
=0
dRin
Pant
Pant max
VS2
4 RS
0
Rin
Rin opt.
89
Septembre 2012
Antennes
Caractéristiques d’une antenne – Condition d’adaptation
Ps
Source
V2
PS = S
4 RS
(
PA = PS 1 − Γin
PA
Ligne Zc
Γin =
Antenne
2
)
Z in − Z C
Z in + Z C
Une antenne est reliée à la source par une ligne de transmission d’impédance caractéristique ZC.
Pour assurer un transfert maximal de puissance entre l’alimentation et l’antenne, il est nécessaire
d’assurer une adaptation d’impédance.
L’adaptation permet d’annuler le coefficient de réflexion Γin en entrée de l’antenne.
Γin = 0 ⇔ Z in = Z C
Condition
d’adaptation
Perte liée à la désadaptation (mismatch loss) :
90
Pmismatch = PS Γin
Septembre 2012
2
Antennes
Caractéristiques d’un dipôle élémentaire
Eθ
En champ lointain :
Z
R
θ
Io
r
60π
2πR 

Eθ = j
hI 0 sin θ exp − j

λ 
λR

r
1
2πR 

Hϕ = j
hI 0 sin θ exp − j

2λR
λ 

Er
Hφ
Y
O
φ
X
Champ électrique (V)
8
r (θ ) = sin 2 (θ )
3
D(θ ) = sin 2 (θ )
2
2
 πh 
Rrad = 80 
λ 
6
4
2
0
0
30
60
90
120
150
180
Theta ( )
91
Septembre 2012
Antennes
Caractéristiques d’une boucle élémentaire
Boucle de rayon b petit devant λ.
Antenne duale du dipôle élémentaire
En champ lointain :
z
Hθ
R
ωµβ o2
1
× Iπb 2 × sin θ × j
× e − jβ r
4πη o
βor
Eϕ = − j
ωµβ o2
1
× Iπb 2 × sin θ × j
× e − jβ r
4π
βor
Eφ
θ
b
Io
Hθ = j
Hr
y
x
o
D(θ ) =
3 2
sin (θ )
2
 S 
= 31170 ×  2 
λ 
2
Champ électrique (V)
8
r (θ ) = sin 2 (θ )
Rrad
o
6
4
2
0
0
30
60
90
Theta ( )
92
Septembre 2012
120
150
180
Antennes
Caractéristiques d’un dipôle élémentaire
Diagramme de rayonnement et gain :
 βL

 βL 
cos
cos(θ ) − cos

 2

 2 
r (θ , ϕ ) =
sin (θ )
Gain à la résonance = 1.64
Impédance à la résonance :
Zin = 73.2Ω + j 42.5Ω
93
Septembre 2012
Antennes
Atténuation de la puissance électromagnétique en espace libre
En champ lointain, l’onde EM émise par une antenne est une onde sphérique qui se
propage. En espace libre, dans toute direction de l’espace :
Sphère de surface =
E
4πr 2
Pray
r
Antenne
émettrice
Si l’antenne est isotrope et sans pertes, la puissance rayonnée par unité
de surface :
Si l’antenne n’est pas isotrope (Ge = gain de
l’antenne émettrice):
Pray =
94
PAeGe
4πr 2
Septembre 2012
Pray =
PAe
4πr 2
Antennes
Surface équivalente d’une antenne de réception
Seq
pR (W/m²)
PR =
∫ p ds = p
R
R
pR (W/m²)
PA
× S eq
PAr = S eq .PRay
S eq
Relation entre le gain d’une antenne réceptrice et la surface équivalente :
Gr = 4π
Seq
λ2
⇔ Seq =
Gr λ2
4π
Gain d’une antenne émettrice = capacité à rayonner dans une direction donnée de l’espace.
Gain d’une antenne réceptrice = capacité à coupler l’énergie rayonnée provenant d’une
direction de l’espace.
Pour une antenne passive, qu’elle soit utilisée en émission ou en réception, le gain reste le même !
95
Septembre 2012
Antennes
Facteur d’antenne
Soit une puissance électrique reçue PA. Quelle est la valeur du champ électrique incident
reçu (champ lointain) ?
PAr = S eq .PRay = S eq
E2
η0
Si le récepteur est équivalent à une résistance RR :
Facteur d’antenne (inverse de
la sensibilité) :
= Gr
λ2 E 2
4π η 0
E=
VR
λ
4πη0
Gr .RR
1
E
AF = 20 × log  = 20 × log
V 
λ
96
Septembre 2012
4πη 0
Gr .RR




Antennes
Bilan de puissance entre 2 antennes – formule de Friis
Antenne
réceptrice
E
r
Pray
Antenne
émettrice
La puissance reçue par l’antenne est donnée par :
PAr = PRay .S eq =
PAeGe Gr λ2 PAeGeGr
×
=
2
4πr 2
4π
r

 4π 
 λ
La perte de parcours liée à la propagation en espace libre est donnée par :
LP =
λ2
PAeGe
=
PAr Gr (4πr )2
97
Septembre 2012
Antennes
Bilan de puissance entre 2 antennes – formule de Friis
Exemple :
Exercice TD n°14
98
Septembre 2012
Introduction à la
CEM
Introduction à la CEM
Interférences électromagnétiques
100
Septembre 2012
Introduction à la CEM
Deux exemples
« Des perturbations des instruments de
bord causant des déviations de
trajectoire apparaissent lorsqu’un ou
plusieurs passagers allument leurs
appareils électroniques. » (Air et
Cosmos, Avril 1993)
29 juillet 1967 : accident du porte avions
américain USS Forrestal. Le lancement
accidentel d’un missile fit exploser un
réservoir de carburants et un stock de
munitions, tuant 135 personnes et causant
des dommages qui nécessitèrent 7 mois de
réparation. L’enquête montra qu’un radar
avait induit une tension parasite sur le
cablage d’un avion suffisant pour
déclencher le lancement d’un missile.
101
Septembre 2012
Introduction à la CEM
Définition de la compatibilité électromagnétique
« La capacité d’un composant, équipement ou système à fonctionnerde
manière satisfaisante dans un environnement électromagnétique
donné, sans introduire de perturbations électromagnétiques
intolérables pour tout système présent dans cet environnement. »
Aspect essentiel pour la sûreté fonctionnelle des applications
électroniques
Garantir le fonctionnement simultanée de tous les équipements
électriques et électroniques dans un environnement
électromagnétique donné
Réduire l’émission électromagnétique parasite et la sensibilité ou
susceptibilité aux interférences électromagnétiques
102
Septembre 2012
Introduction à la CEM
Emission et susceptibilité
Emission d’interférences
électromagnétiques
Susceptibilité aux interférences
électromagnétiques
Equipements
Interférences
inter systèmes
Cartes
électroniques
Faute matérielle
Erreur logicielle
Pertes fonction
Interférences
intra systèmes
Radar
Composants
103
Septembre 2012
Introduction à la CEM
Directive européenne sur la CEM
La directive européenne 89/336/EEC (1996) puis 2004/108/EC (2004) exige que
tout « appareil électrique » placé sur le marché européen :
Ne génère pas d’interférences électromagnétiques capables de perturber
les équipements radio ou télécom, ainsi que le fonctionnement de tout
équipement
Ait un niveau d’immunité aux interférences électromagnétiques tels qu’il n’y
ait pas de dégradation de son fonctionnement.
Tout fabricant « d’appareil électrique » doit attester que
cette directive est supposée respectée, en délivrant
une déclaration de conformité et en apposant un
marquage CE sur le produit.
Marquage CE
Il est recommandé d’utiliser le ou les standards harmonisés (limites+ méthodes
de test) adaptés au produit et à son environnement pour vérifier la supposition de
conformité à la directive CEM.
104
Septembre 2012
Introduction à la CEM
Certification CEM – Liste non exhaustive de standards commerciaux
EN 61000-6-3 Generic Emission Standard, for residential,
(IEC61000-6-3) commercial and light industrial
environment
Standard générique
EN 61000-6-1 Generic Immunity Standard, for residential,
(IEC61000-6-1) commercial and industrial environment
EN 55011
(CISPR11)
EN 55013
(CISPR13)
EN 55020
Standard dédié à un
produit
(CISPR20)
EN 330220
(ETSI 330 220)
Industrial, scientific and medical RF
equipment – Emission Limits and methods
of measurement
Limits and methods of measurement of
emission characteristics of broadcast
receivers and associated equipments.
Sound and TV broadcast receivers and
associated equipment immunity
characteristics – limits and methods
Short Range Devices (SRD); Radio
equipment to be used in the 25 MHz to 1
000 MHz frequency range with power levels
ranging up to 500 mW;
105
Septembre 2012
Introduction à la CEM
Certification CEM dans des secteurs critiques
Les secteurs automobiles, militaires, aéronautiques, ferroviaires ont des
standards CEM propres.
Raisons historiques ou propres au secteur.
Applications
Références de standard
Automobile
ISO 7637, ISO 11452, CISPR 25,
SAE J1113
Aeronautique
DO-160, ED-14
Militaire
MIL-STD-461D, MIL-STD-462D, MILSTD-461E
Ferroviaire
EN 50121
106
Septembre 2012
Introduction à la CEM
Exemple : essai d’émission rayonnée en chambre anéchoïque
(Siepel)
Absorbants
Antenne
large bande
Dispositif
sous test
1m
Récepteur
(analyseur de
spectre)
Cage de
Faraday
1m
R = 3 ou 10 m
1m
Alimentation
électrique
107
Septembre 2012
Introduction à la CEM
Exemple : Tests d’immunité prévus par le standard EN 61000-6-1
(standard générique)
Décharge
électrostatique
4 KV en contact, 8 KV pour une décharge dans l’air
Champ RF rayonnée
3 V/m entre 80 MHz et 1 GHz
Transitoire électrique
rapide, Rafales
Impulsion 5/50 ns avec 1 KV pour les E/S, 2 KV pour
les alimentations
Surge
Impulsion de 1 KV de 1.2/50 µs appliquées sur les
alimentations
Immunité conduite RF 3 V RMS, 150 KHz – 80 MHz
Champ magnétique
3 A/m à 50 / 60 Hz
Voltage dips, short
interrupt
Variations de 40 % de la tension d’alimentation 5 fois
108
Septembre 2012
Bibliographie
Y. Mori, « Electromagnétisme – Applications à l’étude des lignes»,
Hermes Science, Lavoisier, 2007, ISBN 978-2-7462-1345-6
C. R. Paul, « Analysis of Multiconductor Transmission Lines », Wiley
Interscience, 1994, ISBN 0-471-02080
P. F. Combes, « Micro-ondes – 2. Circuits passifs, propagation,
antennes », Dunod, 1997, ISBN 2-10-002753-0
109
Septembre 2012
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