manque de structure et de matériel », le panorama est large. D'ailleurs, d'autres pratiques étaient
présentes, le Roller, avec l'association « Nantes-Roller », le longboard avec le « Long Board Crew », la
glisse urbaine, le taekwondo, ainsi que différents commerçants, soit d'application mobile, soit de
matériel.
Mais au-delà de cette diversité de pratique, d'âge et de sexe, un élément caractérise le groupe : la forte
proportion de pratiquants non licenciés à une fédération sportive, à savoir vingt-trois sur les vingt-cinq.
Suffisant pour définir la « pratique sportive libre » ? Certainement pas, d'où la question suivante, posée
aux participants : lorsque vous entendez le terme « pratique sportive libre », au regard de votre propre
expérience, qu'est ce que cela vous évoque ?
L'ensemble des participants ont été invités à réfléchir d'abord individuellement à leur définition, puis à
échanger avec leur table, pour finalement mettre en commun la réflexion.
Quatre éléments sont ressortis de cette réflexion : la liberté, les contraintes, le lien social et le
développement durable.
1°) La liberté
Un premier élément est majoritairement apparu : la notion de liberté. Qu'il s'agisse « d'absence
d'encadrement », « d'accès libre », « d'espace », de « gratuité », « d'absence de créneau horaire »,
cette notion de liberté est résumé par un participant qui indique que la pratique sportive libre, c'est faire
du sport « sans contrainte ».
2°) Les contraintes
Pourtant, paradoxalement, un deuxième élément fait son apparition : les contraintes. Car si transformer
la Ville en un terrain de jeu offre de nombreux avantages, celle-ci ne dispose pas des mêmes
équipements qu'un stade, un gymnase, ou encore un complexe multi-sports. Dès lors, les participants
évoquent « l'absence de vestiaires, de toilettes, de points d'eau, d'éclairage » pour les aspects matériels,
tandis qu'un certain flou juridique semble exister, notamment pour les « wheelers » et leur roue
électrique : où doivent-ils circuler ? Mais c'est la « cohabitation » avec les autres usagers de l'espace
public, ou habitants du quartier qui semble le plus questionner les participants. Certaines pratiques – ou
pratiquants – semblent renvoyer une image négative, bruyante, si bien que certains participants
proposent « d'informer et de rassurer les gens sur les pratiques ».
3°) Le lien social
Toutefois, si s'atteler à la cohabitation des usagers est un élément important, la pratique sportive libre
permet déjà, au regard des expressions des participants, de faire vivre différents communautés de
sportifs, de créer du lien social et de la « cohésion sociale ». Pour de nombreux participants, la notion
de « rencontre », de « lien intergénérationnel », « d'échange » ou « d'ouverture » est très présente. Les