Pratique sportive libre en Centre Ville 1er atelier 02

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COMPTE RENDU
Pratique sportive libre
en Centre Ville
1er atelier
02 mars 2016
POURQUOI CET ATELIER
L'atelier « pratique sportive libre » en Centre Ville est lancé !
Le 02 mars 2016, vingt-cinq habitants, commerçants ou pratiquants d'une activité sportive sur l'espace
public en Centre Ville étaient réunis, en présence de Mr Rebouh, adjoint au sport, Mme Choquet,
adjointe de quartier Centre Ville, Mr Guissé, conseiller municipal délégué au développement des
pratiques sportives libres, ainsi que les services de la Ville.
La proposition de cet atelier sur le centre ville est à la fois une réponse à plusieurs attentes exprimées
par des habitants et usagers du quartier mais aussi la volonté de la Ville de traiter ce sujet plus
largement avec l'ensemble des quartiers nantais.
En effet, plusieurs demandes précises ont été faites lors des rencontres de quartier de juin et novembre
2015 – le manque d'équipements sportifs, la difficulté de s'approprier l'espace public, etc –, tandis que,
de façon naturelle et paradoxale, différentes pratiques se sont installées. Le dernier exemple en date est
l'aménagement du square Mercoeur, réinvesti par des habitants pour y faire du roller, du skate, de la
trottinette, du slackline...
Mais cette évolution n'est pas sans poser question. Certains habitants ont aussi fait part à la Ville de
l'impact négatif du développement de ces pratiques, à savoir le bruit, l'occupation prolongée de l'espace
public ou encore différentes dégradations.
Dès lors, Mr Rebouh a présenté aux participants l'enjeu pour la collectivité de construire avec eux la Ville
de demain : analyser les pratiques existantes, en faire émerger de nouvelles, tout en tenant compte de
l'ensemble des usagers du Centre Ville.
Pour y parvenir, la diversité des participants était un objectif, à la fois d'un point de vue du profil, mais
aussi de la pratique.
Résultat, l'objectif semble rempli : il y avait 10 participantes, tandis que 15 étaient des participants. La
moyenne d'âge est de 40 ans, allant de 21 à 76 ans.
Du coté des disciplines présentes, ou de la qualité revendiquée par les participants, là aussi, la diversité
est à l'honneur : entre les pratiquants de course à pied, qui évoquent leur bonheur de « faire du footing
le long de l'Erdre parce que c'est plus verdoyant », les pratiquantes du même sport « au féminin », une
habitante retraitée, mais « active », une personne qui précise qu'elle ne fait pas de sport, mais pratique
le « wheeler », cette roue qui lui permet de se mouvoir, un habitant qui ne se « considère pas comme
pratiquant mais spectateur des performances, notamment des traceurs (pratiquants du parkour) » ou
encore des associations de « musculation de rue » tel que Freeathlète ou Body-Art, qui évoque « le
manque de structure et de matériel », le panorama est large. D'ailleurs, d'autres pratiques étaient
présentes, le Roller, avec l'association « Nantes-Roller », le longboard avec le « Long Board Crew », la
glisse urbaine, le taekwondo, ainsi que différents commerçants, soit d'application mobile, soit de
matériel.
Mais au-delà de cette diversité de pratique, d'âge et de sexe, un élément caractérise le groupe : la forte
proportion de pratiquants non licenciés à une fédération sportive, à savoir vingt-trois sur les vingt-cinq.
Suffisant pour définir la « pratique sportive libre » ? Certainement pas, d'où la question suivante, posée
aux participants : lorsque vous entendez le terme « pratique sportive libre », au regard de votre propre
expérience, qu'est ce que cela vous évoque ?
L'ensemble des participants ont été invités à réfléchir d'abord individuellement à leur définition, puis à
échanger avec leur table, pour finalement mettre en commun la réflexion.
Quatre éléments sont ressortis de cette réflexion : la liberté, les contraintes, le lien social et le
développement durable.
1°) La liberté
Un premier élément est majoritairement apparu : la notion de liberté. Qu'il s'agisse « d'absence
d'encadrement », « d'accès libre », « d'espace », de « gratuité », « d'absence de créneau horaire »,
cette notion de liberté est résumé par un participant qui indique que la pratique sportive libre, c'est faire
du sport « sans contrainte ».
2°) Les contraintes
Pourtant, paradoxalement, un deuxième élément fait son apparition : les contraintes. Car si transformer
la Ville en un terrain de jeu offre de nombreux avantages, celle-ci ne dispose pas des mêmes
équipements qu'un stade, un gymnase, ou encore un complexe multi-sports. Dès lors, les participants
évoquent « l'absence de vestiaires, de toilettes, de points d'eau, d'éclairage » pour les aspects matériels,
tandis qu'un certain flou juridique semble exister, notamment pour les « wheelers » et leur roue
électrique : où doivent-ils circuler ? Mais c'est la « cohabitation » avec les autres usagers de l'espace
public, ou habitants du quartier qui semble le plus questionner les participants. Certaines pratiques – ou
pratiquants – semblent renvoyer une image négative, bruyante, si bien que certains participants
proposent « d'informer et de rassurer les gens sur les pratiques ».
3°) Le lien social
Toutefois, si s'atteler à la cohabitation des usagers est un élément important, la pratique sportive libre
permet déjà, au regard des expressions des participants, de faire vivre différents communautés de
sportifs, de créer du lien social et de la « cohésion sociale ». Pour de nombreux participants, la notion
de « rencontre », de « lien intergénérationnel », « d'échange » ou « d'ouverture » est très présente. Les
raisons sont différentes, certains indiquant qu'il s'agit de se « motiver mutuellement », d'autres de « faire
découvrir la ville autrement ».
4°) Le développement durable
Enfin, le quatrième et dernier élément évoqué spontanément par les participants concerne le
développement durable. Plusieurs participants ont tenu à mettre en avant la notion de
« responsabilité » d'une pratique sur l'espace public, pratique qui doit être « éco-citoyenne ». Quelques
exemples permettent d'illustrer cette affirmation, comme le « 1 run,1 déchet » : à chaque sortie de
course à pied, le coureur ramasse un déchet, contribuant au « respect de l'environnement ».
Plusieurs autres éléments sont apparus lors de la discussion : la dimension bien-être, santé, ou encore
nutrition, ainsi que la prise en compte des situations de handicap. Toutefois, au regard des échanges,
c'est plutôt le caractère « évident » qui explique l'absence de ces éléments, plutôt que l'absence
d’intérêt.
Pour conclure, ces différents éléments (la liberté, les contraintes liés à l'usage de l'espace public, le lien
social ou encore le développement durable) ont permis d'esquisser une définition de la « pratique
sportive libre » par les participants présents. Toutefois, ils ont aussi fait l'objet d'une discussion entre
eux. Plusieurs questions se sont posées : la présence d'un moteur implique-t-elle qu'il ne s'agit plus
d'une pratique sportive libre ? Quid alors de l'équipement nécessaire pour la course à pied ? De même,
la pratique libre est-elle indissociable de la gratuité ? Comment faire cohabiter les pratiques et les
usagers ?
Autant de question qui laisse ouverte la définition, et qui amène au prochain rendez-vous, le 23 mars : à
chacun des participants de nous présenter sa pratique, à chacun sa définition ! D'ici là, les participants
ont été invités à contribuer sur la page « atelier pratique sportive libre » du Centre Ville, sur la plateforme
numérique : nantesco.fr
Le 15 mars 2016
Contacts :
• Direction des sports :
Pierre Roy, 02 40 14 35 21 –
[email protected]
• Équipe de quartier :
Michel BOURDINOT, 02 40 41 61 75 –
[email protected]
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