16/04/16
Promo 2015-2018
UE 1.2 : Sante publique et économie de la sante
Le diabète en Afrique subsaharienne
ELEVES :
Pierre-Louis Yva
Rejon Manon
Thimonga Elodie
Brosseau Maïté
Telgard Olivia
Delafargue Maeva
Herbil Florian
Legre Pierre
SOMMAIRE :
Introduction
I . Les enjeux de la lutte contre la pathologie
1. les enjeux sanitaires
2. les enjeux socio culturels
3. les enjeux économiques
II . La lutte contre le diabète en Afrique subsaharienne
1. les objectifs de la lutte
2. les stratégies de lutte
III . Comparaison avec la France
Conclusion
Introduction
Le diabète est le trouble de l’assimilation, de l’utilisation et du stockage des sucres apportés
par l’alimentation. Cela se traduit par un taux de glucose dans le sang élevé, appelé glycémie,
on parle d’hyperglycémie. La glycémie peut augmenter légèrement puis revenir à un taux
normal et le glucose être converti en réserves et en énergie. Chez les personnes atteintes de
diabète, ce système ne fonctionne pas.
L’Afrique sub-saharienne, est l’étendu du continent africain au sud du Sahara. Cette région
regroupe 48 pays et 936 millions d’habitants en 2013. En pleine croissance économique,
l’Afrique sub-saharienne reste l’une des parties du monde la moins développée et la plus
démunie. Le diabète est souvent considéré comme une maladie des pays riches. Cependant
cette pathologie constitue une préoccupation majeure dans les pays en développement et
particulièrement en Afrique subsaharienne. On note dans ces pays une croissance galopante
de la prévalence du diabète contrairement aux structures sanitaires qui elles, ne connaissent
pas de développement adapté.
On distingue deux types de diabète ; le diabète de type 1 et le diabète de type 2 :
- Le diabète de type 1 : diabète insulino-dépendant est découvert habituellement chez
les sujets jeunes : enfants, adolescents, jeunes adultes.
- Le diabète de type 2 et l’insulino-résistance : il apparait généralement chez le sujet de
plus de 40 ans : cependant on recense des cas touchant de jeunes adultes et des
adolescents. Le diabète de type 2 est non insulino dépendant. Le surpoids, l’obésité et
le manque d’activité physique sont la cause du diabète de type 2 chez des sujets
génétiquement prédisposés, son développement peut passer longtemps inaperçu, on
estime qu’il faut en moyenne 5 à 10 ans entre l’apparition des premières
hyperglycémies et le diagnostic.
En Afrique subsaharienne, l’expansion du diabète s’inscrit dans une transition
épidémiologique des maladies transmissibles vers les maladies non transmissibles. Ceci est lié
à plusieurs causes : vieillissement de la population, malnutrition, obésité, manque de
structures de santé de proximité, contexte de pénurie par exemple…
Quelles sont les enjeux sanitaires, socio-culturels et économiques du diabète en Afrique ?
I. Enjeux de la lutte contre la pathologie
1. Enjeux sanitaires
Dans les pays à faibles revenus, on compte 80% des décès annuels dus aux maladies non
transmissibles, faisant de ces maladies un problème de développement urgent.
Depuis une vingtaine d’années, le diabète gagne du terrain sur le continent africain. Plus
rapidement qu’ailleurs dans le monde.
Il existe une forme qualifiée de « diabète africain » : il démarre de façon brutale comme un
diabète de type 1, le patient va présenter une carence absolue en insuline, il devra en recevoir
d’urgence pour survivre. Mais une fois l’équilibre obtenu, il est possible d’arrêter le
traitement et de passer aux médicaments adaptés à un diabète de type 2. Il peut y avoir
rémission pendant plusieurs mois, si le traitement est suivi correctement mais dans le cas des
patients africains, une fois qu’ils se pensent guéris, ils abandonnent et se tournent vers les
médecines traditionnelles.
Ainsi, en Afrique subsaharienne, les facteurs de risque du diabète liés au mode de vie ont un
impact très fort avec une prévalence de surpoids et d’obésité de 21% chez les plus de 20 ans
malgré l’image de sous poids qui domine nos consciences.
En Afrique, l’éducation au diabète est limité. Les ressources humaines et financières sont
dominées par les maladies infectieuses comme le sida, mettant sous silence les maladies non
infectieuses comme le cancer ou le diabète.
De ce fait, « En Afrique, on pense que si une maladie se traite, c’est qu’elle se guérit. Il est
très difficile pour un malade d’admettre qu’il lui faudra vivre avec sa maladie tout le reste de
sa vie. » dit le professeur Sibidé, chef du service d’endocrinologie à l’hôpital du Mali de
Bamako.
Ainsi, dès que le patient atteint de diabète sous traitement, ressent une amélioration dans son
état général, il arrête de se soigner, ne réalisant pas qu’il est toujours malade. A ceci s’ajoute
le coût des traitements, le manque de structures sanitaires souvent excentrées, le manque de
personnel soignant et donc un manque de suivi.
Un patient atteint de diabète en Afrique sub-saharienne, va faire des kilomètres pour pouvoir
consulter, ce qui implique un coût élevé de transport. De plus, lorsqu’on leur apprend qu’ils
sont atteints de diabète, ils se retrouvent face à une maladie dont ils n’ont presque pas entendu
parler de leur vie, en effet, ce n’est pas le sida ou le paludisme ; donc ils minimisent la
pathologie, ne se rendant pas compte qu’elle peut être très grave et mortelle lorsqu’elle n’est
pas traitée.
Quelles sont les complications du diabète ?
2. Rétinopathie diabétique (première cause de cécité chez l’adulte)
2. Néphropathie diabétique (première cause d’insuffisance rénale terminale)
2. AVC
2. Maladies cardio vasculaires
2. Neuropathie diabétique (première cause d’amputation non traumatique)
Par exemple, en 2004, il n’y avait que deux médecins spécialisés pour la prise en charge du
diabète pour 16 000 habitants. Les consultations sont donc bondées et ne permettent pas une
prise en charge optimale. Ceci associé a l’absence de diagnostic, a un diagnostic erroné, à la
non disponibilité d’insuline et à son coût élevé entraine une haute fréquence de complications
et une forte mortalité. Cet exemple concerne une majorité des pays d’Afrique subsaharienne.
Selon l’OMS, moins de 10% des patients atteints du diabète ont les moyens de réaliser des
mesures de glycémie chez eux. De plus, selon une étude réalisé en 1995, en Afrique du sud,
on constate une mortalité de 44% suite à un coma hyperosmolaire non cétosique
(complication affectant surtout les personnes âgées, atteints d’autres maladies associés).
Toujours selon une étude réalisée par l’OMS auprès de 20 enfants atteints de diabète de type
1 entre 1990 et 1998 au CHU de Bamako on relève que, en l’espace de ces huit ans, la moitié
d’entre eux sont décédés. Ce type de diabète est le plus fréquent touchant les enfants. Son
incidence est en constante augmentation. 180 nouveaux enfants devraient être diagnostiqués
tous les ans comme atteints de diabète de type 1. L’espérance de vie d’un enfant atteint de ce
type de diabète en Afrique du sud ne dépasse pas un an.
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