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A) L’histoire de Clara, Vincent Cuvellier, Editions Gallimard,
Giboulées, 2009
L’histoire de Clara, c’est un chant d’humanité. Le récit commence et se termine
par une berceuse, susurrée à l’oreille de l’enfant par la mère puis par la sœur. Alors
que ses parents, ses frères et sœur, dénoncés, vont être arrêtés et déportés, Clara
évite de justesse la rafle. Nous sommes à Paris, en 1942. Clara, bébé, va être
secourue par une chaîne humaine, dix figures de substitution familiale, dix « Justes »
aussi différents les uns que les autres, dix voix qui tour à tour vont prendre la parole
afin de raconter leur « histoire de Clara ». Tous vont la nourrir, de lait, de miel, de
soleil et de mots, tous vont la protéger, la cacher du jour sans pourtant occulter la
chaleur et c’est grâce à eux que ce bébé, avide de dévorer la vie, va survivre. Ainsi,
« ce bébé juif dont certains ne connaissent pas le nom » p.34 pourra enfin, à l’issue
de son histoire, dire au grand jour : « Moi, je m’appelle Clara » p.63.
B) L’histoire de Clara par la Cie (Mic)zzaj, un concert narratif
sous casque
La compagnie (Mic)zzaj (http://www.miczzaj.com/) propose un spectacle ou
plutôt une expérience singulière. Au plus près du spectateur, au creux de son oreille,
une comédienne va narrer l’histoire de Clara. Elle sera accompagnée de deux
musiciens dont la musique libre, improvisée parfois, nourrie par l’électro acoustique,
le jazz contemporain, servie par des instruments ou des ordinateurs, offre une
nouvelle «voix » (« voie » ?) à cette histoire.
C) L’orientation pédagogique du dossier
Un grand nombre d’activités de mise en voix et en espace proposé dans ce
dossier est extrait de l’ouvrage Coups de théâtre en classe entière, de Chantal
Dulibine et Bernard Grosjean, Scéren, CRDP Créteil, 2004.
« Les enseignants voient souvent le jeu comme la phase ultime de l’étude du texte,
pensant qu’après avoir bien expliqué le texte, on pourrait l’apprendre et le jouer.
Pour nous, le jeu a sa place à toutes les étapes du travail et la mise en jeu n’est pas
le « clou » ni le dernier mot du processus ».
Coups de théâtre en classe entière, p.4.
Privilégier :
‐ Un espace vide
‐ Un tapis, un cercle dessiné au sol pour délimiter l’aire de jeu, une toile de fond
posée sur deux tables en guise de paravent
‐ on pourra aussi détourner l’espace classe