Titre : Intervention du Dr. Ismael Clark Discours de clôture prononcé par le Dr. Ismael Clark, Président de l’Atelier scientifique commémoratif (ACC), lors de l’Atelier Dix annés aprés une prouesse scientifique (Santa Clara, le 26 novembre 2007) Respectées autorités nationales et provinciales ici présentes, Distingués représentants du corps diplomatique accrédité dans notre pays, Chers collègues, Lors du premier congrès correspondant à la période académique 1998-2002, et avec le vote unanime des membres présents, notre Académie a accordé de faire une reconnaissance spéciale aux intégrants de l’équipe scientifique qui après de grands efforts avait réussi à localiser et à identifier les restes mortels du Commandant Ernesto Guevara et d’un nombre important d’hommes morts lors de la lutte que Che a dirigé en Bolivie. Les raisons qui ont mené à une telle décision sont encore plus évidentes en ce moment. Les solides éléments scientifiques que nous avons récapitulé lors de cette réunion montrent effectivement les valeurs qui ont été mises en relief par le travail réalisé, bien que le manque de temps ait obligé à en faire une présentation synthétique. Cependant, je pense que nous pouvons affirmer que nous avons assisté à un extraordinarie événement scientifique. Il faut rappeler que, conventionnellement, la science est identifiée avec une méthode rationnelle, objective et impersonnelle qui la caractérise comme une forme d’activité humaine du point de vue individuel et social. Elle est également associée avec le paradigme éthique selon lequel les connaisances acquises appartiennent (ou doivent appartenir) au patrimoine universel, en vue du bien-être de tous. Enfin, le désintéressement et le scepticisme systématique doivent prévaloir dans la science. Cela veut dire que toute affirmation doit être démontrée, au moyen d’évidences vérifiables, afin d’être considérée valide. 1 En tenant compte de ces références virtuellement universelles, je me permettrai d’insister brièvement sur certains traits permettant de qualifier comme réussie, et encore exemplaire, le processus scientifique dont les principales caractéristiques ont été rappelées au cours de cet atelier. Un premier aspect remarquable est le caractère multidisciplinaire imposé par la magnitude et l’envergure du problème à résoudre. À l’heure actuelle, le caractère multidisciplinaire et l’harmonisation de différents approches de recherche, en vue de la solution des problèmes complexes, constitue un paradigme de la science contemporaine et, surtout, une garantie pour résoudre les problèmes de l’avenir. En même temps, l’accomplissement d’une tâche comme celle-ci met en évidence l’inconsistance de toute intention artificielle prétendant de qualifier certaines sciences de difficiles ou de faciles, ou bien de marquer artificiellement et capricieusement, des lignes divisoires entre les sciences pures, les appliquées et les réalisations technologiques. Un deuxième aspect qui me semble également important, c’est la rigueur méthodologique avec laquelle a été réalisée chaque étape de ce travail, y compris la préparation et la formulation des projets spécifiques, l’exécution détaillée de chaque tâche, tant dans les conditions difficiles du terrain que dans les conditions de callibrage ajusté du laboratoire. Enfin, je voudrais remarquer la grande motivation morale et le compromis éthique qui ont caractérisé chacune des multiples actions qui ont été indispensables à la réalisation des différentes étapes de ce travail de recherche. En tout cas, le rythme, la vitesse et l’efficacité qui ont permis de surmonter les difficultés et les obstacles qui à première vue semblaient insurmontables, ont servi à mettre en évidence non seulement la condition humaine des chercheurs et des 2 techniciens, mais encore, la supériorité de l’intégration des efforts collectifs sur les efforts individuels, de la conviction et du compromis moral sur l’intérêt matériel. Ces concepts et valeurs constituent les éléments essentiels de l’expérience cubaine concernant le développement et l’utilisation sociale de la science dans un pays aux ressources économiques limités. Ils font également partie de l’éthique de notre communauté scientifique. Pour toutes ces raisons que je viens de donner très brièvement, nous considérons que les objectifs proposés par l’Académie lors de l’organisation de cet atelier ont été accomplis. Je voudrais donc féliciter, au nom de son Conseil directif, à tous ceux qui ont participé à sa préparation et à sa réalisation; tant ceux qui ont fait des présentations aujourd’hui que ceux qui ont contribué, parfois silentieusement, au succès des tâches scientifiques abordées. Je voudrais aussi remercier nos hôtes de la ville de Santa Clara, la Ville du Che pour les Cubains, aux autorités et aux organisations de cette ville, pour le soutien et l’aide offerts. Je souhaite conclure en exprimant encore une fois, au nom de la Direction du ministère de la Science, de la Technologie et de l’Environnement et aussi personnellement, notre plus sincère reconnaissance à ceux qui ont rendu possible cet atelier. Nous saurons ainsi que nous avons contribué, même modestement, à rappeler l’un des grands moments de la science cubaine. C’est aussi un hommage sincère aux héros immortels dont la mémoire constitue un patrimoine sacré de notre peuple. Il a été évident que la préservation de leur mémoire, à travers la récupération de leurs restes mortels, à réussi à mobiliser, de façon exemplaire, la science et la conscience. Je déclare, donc, clôturés les travaux de cet Atelier scientifique commémoratif, en réitérant notre remerciement à tous ceux qui nous ont accompagnés et, en particulier, aux distingués représentants du Corps diplomatique qui ont partagé ces moments avec nous. Merci beaucoup. 3