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PLANTES SAUVAGES
CRPF Midi-Pyrénées
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Septembre 2006
PLANTES
sauvages
NABIU
silvestre
Pyrénées

Les plantes sauvages sont l’une des ressources de nos forêts. Nous les utilisons
traditionnellement pour leurs propriétés aromatiques et médicinales, mais elles peuvent
aussi mettre en valeur de très nombreuses zones forestières peu valorisées.
C’est la plante séchée, entière ou coupée qui est commercialisée. C’est-à-dire toute la
partie aérienne, les fleurs, les feuilles, les tiges, les fruits, les graines et même les racines.
Parmi les espèces les plus appréciées économiquement, et qui sont vendues en gros, se
trouvent la gentiane et la busserole.
Dans les marchés locaux et la vente au détail, on trouve plutôt des plantes comme la
prêle, le thé de roche (jasonia saxatilis), la sarriette, le thym, le romarin, le tilleul, la
lavande, l’églantier, la mauve, l’ortie….
Quelques-unes de ces plantes sont cultivées en grande quantité pour la vente en gros.
Qui sont-elles ?
Où sont-elles vendues ?
Les plantes sauvages sont vendues au détail dans les marchés locaux, ou envoyées chez
les grossistes et les laboratoires. Quand elles sont vendues au détail, c’est en principe la
même personne qui les cueille, les met en sachets et les vend, au prix de 1 à 1,50 €le
sachet de 30 g, selon l’espèce. Pour pouvoir les vendre, il est indispensable de connaître
la liste des espèces dont la vente est interdite.
Dans la vente en gros, les prix sont plus bas, et varient entre 2 et 6 €le kg selon la plante.
Les espèces rares qui reçoivent une protection internationale peuvent atteindre des prix
bien plus élevés. Par exemple, la gentiane peut être vendue à 10 €/kg dans la vente en
gros.

On cueille les parties utiles des plantes aromatiques et médicinales. La cueillette se fait en
fonction de la plante et de la partie utilisée.
Comment sont-elles cueillies ?
Partie utilisée Type de cueillette Exemples
Partie aérienne Couper en laissant toujours une partie Thym, romarin, lavande, busserole,
entière de la plante vivante marjolaine, millefeuille, millepertuis, ortie,
verveine, prêle, fenouil, hysope, sarriette,
thé de roche (Jasonia saxatilis)
Feuilles Couper, tout en laissant quelques Ramonde des Pyrénées, bouleau, frêne
uniquement feuilles sur la plante
Fleurs Couper, tout en laissant quelques fleurs Arnica, sureau, aubépine,
uniquement sur la plante camomille, mauve
Fruits et graines Couper, si nécessaire, en laissant Eglantier, genévrier, sureau, fenouil
quelques fruits
Racines Arracher la plante, couper le bout de la Gentiane, valériane
racine et l’enterrer tout en remplissant le
trou que l’on vient de faire
Ecorces Couper quelques branches de l’arbre ou Aubépine
arbuste et les peler
Pour que ces plantes continuent à pousser dans nos forêts, il est indispensable de suivre les
principes de base décrits dans le Guide des bonnes pratiques de cueillette (OMS, 2004).
TOUJOURS
- Connaître très bien les plantes :
comment est-elle, quelle est la partie
utilisée, où pousse-t-elle, est-elle
abondante et comment se répartit-elle,
vit-elle une ou plusieurs années,
pousse-t-elle lentement, comment se
reproduit-elle, est-elle utilisée comme
aliment par certains animaux…
- Savoir quel est le meilleur moment
pour cueillir la partie utilisée.
- Demander la permission au
propriétaire du bois et informer les
instances compétentes sur l’intention
de cueillir (quoi et où) en cas de
besoin d’autorisation de cueillette
préalable.
NE JAMAIS
- Cueillir des plantes protégées.
- Détruire les plantes et leur
environnement naturel.
- Arracher la plante à moins
d’utiliser la racine.
- Cueillir toutes les plantes,
laisser au minimum
1 à 2 plantes sur 5.

Que fait-on ensuite ?
Après la cueillette, on laisse sécher les plantes naturellement dans un abri propre et aéré,
à l’ombre et protégé des insectes et autres animaux. Il est possible d’utiliser un séchoir à
air chaud forcé pour les sécher. Après séchage, elles sont triées, nettoyées, coupées si
nécessaire, empaquetées et étiquetées pour les stocker ou les vendre directement. Tout
le processus se fait manuellement.
La plupart des plantes sauvages se trouvent dans les forêts, les pâturages, les
broussailles, de la moyenne montagne à la haute montagne. Quelques rares plantes se
trouvent dans des zones très petites et isolées comme les tourbières ou les ravins.
Où se trouvent-elles ?
Les plantes aromatiques et médicinales peuvent être cueillies dans tout le territoire
- à moins qu’elles soient protégées ou réglementées - en petites quantités et sans détruire
l’environnement. Quand on veut cueillir des plantes sauvages en grande quantité pour les
vendre, il est indispensable d’avoir l’autorisation du propriétaire du bois, et pour les forêts
domaniales, l’autorisation de l’administration compétente (ONF1en France et DMAH2en
Catalogne). Pour les espèces réglementées comme la gentiane, en Catalogne, il faut
toujours avoir une licence de cueillette.
Il est interdit de cueillir ces plantes dans les parcs nationaux. Quant aux parcs naturels ou
zones d’intérêt naturel, il faut demander l’autorisation à l’organisme responsable.
En Catalogne, si la plante veut être vendue sous garantie du CCPAE3, il faut obtenir le
consentement du DMAH pour toute quantité, petite ou grande, de plante cueillie.
Où pouvons-nous les cueillir ?
1Office National des Forêts
2Departament de Medi Ambient i Habitatge
3Consell Català per la Producció Agrària Ecològica
Crédit photos : CTFC