DOSSIER DE PRESSE Le choix de la solidarité territoriale Le parti

DOSSIER DE PRESSE
INAUGURATION DE LA CITÉ SCOLAIRE DE SAINT-CIRGUES-EN-MONTAGNE
17 novembre 2014
Ce lundi 17 novembre à Saint-Cirgues-en-Montagne, Najat Vallaud-Belkacem, ministre de
l’Education nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, Hervé Saulignac,
président du Conseil général de l’Ardèche et Eric Lespinasse, maire de la commune, inaugurent
la cité scolaire. Depuis septembre, cette dernière regroupe sous un même toit l’école primaire,
le collège de la Montagne ardéchoise et la bibliothèque municipale. L’aboutissement d’un projet
emblématique de la politique départementale en matière d’aménagement du territoire, de
développement durable et d’éducation.
Le choix de la solidarité territoriale
En 2009, s’est posée la question du devenir du collège de la Montagne ardéchoise situé à Saint-
Cirgues-en-Montagne. L’établissement ne répondait plus aux normes d’hygiène et de sécurité et
comptait moins de 60 élèves. Le Conseil général a alors choisi de reconstruire sur la commune le
« petit Poucet » des collèges ardéchois et d’en faire un symbole de la sauvegarde du système
éducatif en zone rurale isolée. Pour que le droit à une scolarité de proximité ne soit pas l’apanage
des seuls enfants des villes.
Cette volonté départementale a été partagée par la municipalité de Saint-Cirgues et les services de
l’Education nationale. Ainsi est née l’idée de créer une cité scolaire regroupant les écoles - maternelle
et élémentaire – et le collège. Ce nouveau bâtiment, emblème du maintien des services publics dans
cette zone fragilisée, se devait d’être ouvert sur le village et ses habitants : il abritera également la
bibliothèque municipale.
Le parti pris de l’excellence environnementale
Symbolique d’une volonté politique forte, cette opération est aussi exemplaire en termes d’impact
environnemental. Le Département et la commune ont décidé de construire un bâtiment « prototype »
répondant par anticipation à des exigences supérieures aux normes d’éco-construction en vigueur.
Ainsi, la cité scolaire est éligible à la labellisation haute qualité environnementale. Elle présente en
outre la particularité d’être l’un des premiers établissements scolaires à énergie positive à une telle
altitude (1100 m). C’est-à-dire que, malgré des conditions climatiques rigoureuses, le bâtiment produit
plus d’énergie qu’il n’en consomme.
Afin d’atteindre les objectifs ambitieux du Conseil général – utilisation d’une quantité de bois deux fois
supérieure à la règlementation, calcul de l’énergie grise du chantier– l’équipe de maîtrise d’œuvre a
proposé une ossature et des façades en bois avec, en guise d’isolant thermique, des bottes de paille.
Des matériaux d’origine régionale. La principale chaudière fonctionne avec du bois déchiqueté
récupéré localement. Des panneaux solaires sur le toit de la chaufferie assurent le chauffage de l’eau
sanitaire. Et l’orientation plein sud du bâtiment permet de privilégier l’éclairage naturel, l’éclairage
artificiel étant assuré par des leds et des tubes fluorescents.
Cette opération novatrice a permis aux entreprises intervenantes de se confronter aux exigences de la
règlementation thermique 2020 et d’acquérir de l’expérience à valoriser auprès d’autres maîtres
d’ouvrage.
Un outil pédagogique
De la petite section de maternelle à la classe de 3e, la plupart des enfants passeront jusqu’à 13 ans
dans l’établissement. Le bâtiment a donc été conçu comme un outil pédagogique s’adaptant aux
différents âges des élèves. L’objectif : faire en sorte que les enfants se sentent dans un lieu différent
suivant leur âge scolaire et les temps de la journée.
Les espaces sont différenciés par les couleurs (couleurs chaudes - rouge et brun - pour l’école, tons
jaunes et verts pour le collège), les formes des salles et la nature des cheminements. Les cours de
récréation sont distinctes et si tous les élèves déjeunent dans un restaurant commun, les écoliers
prennent leur repas en premier et sont servis à table ; le deuxième service – un self - est réservé aux
collégiens.
Cette spécificité de la cité scolaire a inspiré l’artiste ardéchoise Yzo. Dans le cadre du 1 % artistique1,
elle a exploré le thème de l’empreinte : celle que l’établissement laissera dans la vie des enfants
comme celle que ce bâtiment inscrit dans le paysage de Saint-Cirgues. La « forgeronne » a marqué le
cheminement de la place du village à la cité scolaire avec des œuvres utilisant le motif de l’empreinte
digitale en tant que symbole de l’empreinte collective. L’intervention artistique est complétée par la
réalisation d’une vidéo et un travail de médiation conduit par l’artiste auprès des élèves.
1 Le 1 % artistique est un dispositif qui consiste à consacrer, à l’occasion de la construction ou de l’extension d’un bâtiment public, un
financement représentant 1 % du coût des constructions publiques à la commande ou à l’acquisition d’une ou plusieurs œuvre d’art
spécialement conçues par des artistes contemporains pour être intégrées au bâtiment ou dans ses abords.
Chiffres clés
Coût total de l’opération : 9,2 M€ dont 6,6 M€ HT de travaux
Financement : 7,87 M€ à la charge du Département et 1,33 M€ pour la commune de Saint-Cirgues
(avec une aide départementale de 165 000 € dans le cadre du dispositif Pilots).
Surface utile : 4 154,83 m²
Hauteur du bâtiment : 4,6 à 17 m
Volume de bois mis en œuvre : près de 500 m3
Capacité : 200 élèves (1 classe maternelle, 2 classes en élémentaire, 5 divisions de collège).
Nombre d’occupants à la rentrée 2014 : 45 écoliers, 88 collégiens, 12 enseignants, 10 agents
techniques et administratifs.
Calendrier
2009/2010 : mise au point du programme
2011 : concours de maîtrise d’œuvre
2011/2012 : étude
Août 2012 : début des travaux
17 novembre 2012 : pose de la première botte de paille
Septembre 2014 : première rentrée scolaire
17 novembre 2014 : inauguration de la cité scolaire
LE PROGRAMME DE LA CITÉ SCOLAIRE DE SAINT-CIRGUES-EN-MONTAGNE
Le site
Le site de l’opération est un terrain mis à disposition par la commune sur un coteau exposé plein sud,
en continuité du village de Saint-Cirgues-en-Montagne. La parcelle d’implantation du bâtiment a une
surface d’environ 12 500 m² avec un accès principal côté nord, au sommet, et un accès secondaire à
mi-pente, côté ouest. Le terrain est très pentu avec une différence altimétrique de 24 m, allant du point
le plus haut de l’accès au point le plus bas d’accès.
Le parti pris architectural
Le bâtiment épouse le terrain parallèlement à la pente, le long des courbes de niveau. Étant donné la
topographie du terrain, le bâtiment a été conçu de manière à ce que tous les niveaux soient
accessibles de plain-pied depuis l’extérieur. Cette disposition permet d’optimiser l’ouverture de toutes
les salles de classes vers le sud, ainsi que certains locaux principaux.
Le bâtiment se développe sur 4 niveaux regroupant :
au rez-de-chaussée :
- le hall d’entrée principal desservant, sous la forme d’un atrium, tous les locaux du rez-de-
chaussée de plain-pied et comprenant l’escalier et l’ascenseur principal permettant d’accéder à
tous les niveaux de l’établissement
- les bibliothèques (municipale, élémentaire, collège)
- l’école élémentaire et maternelle (salles de classes, dortoirs, sanitaires, vestiaires, préaux)
- l’administration
- l’espace restauration (cuisine, vestiaires et salle de repos du personnel, salles à manger)
- l’infirmerie
- le stock EPS, la chaufferie et le local factotum.
à l'étage : la maison des internes
aux niveaux inférieurs : le collège sur deux niveaux (salles de cours et des enseignants, locaux
de vie scolaire, préaux). La cour du collège au niveau R-2 est accessible depuis le noyau central et
par les escaliers extérieurs reliant tous les niveaux côté est.
Construction bois et isolation paille
Le bâtiment est construit principalement en ossature bois (épicéa, provenance régionale) avec, comme
isolant principal, des blocs de paille de 36 cm d’épaisseur. Le recours à la botte de paille est une
solution intéressante au plan environnemental car il s’agit d’un matériau permettant la valorisation
locale d’une ressource naturelle renouvelable possédant de très intéressantes propriétés thermiques et
acoustiques, au bilan énergie grise excellent et économique (environ 15 € HT/m2 fourni/posé pour une
forte épaisseur d’isolation).
Seule la zone de la demi-pension est réalisée en béton pour assurer le coupe-feu nécessaire entre
l’établissement et l’internat. Cette partie est isolée par l’intérieur et l’extérieur pour atteindre les
performances générales de l’enveloppe. Le bâtiment est couvert par une double toiture en ossature
bois et isolation bloc de paille étanchée par une membrane et un toit en bac acier ventilé (lié à la
spécificité du climat montagne). Ce toit a de grands débords pour protéger les façades.
L’habillage de façade est assuré par des panneaux composites. Les fenêtres sont toutes en bois, avec
double ou triple vitrage selon les expositions. Les portes principales sont en acier et les autres en
aluminium. L’ensemble des cours et accès est facilement déneigeable, l’accès aux cours est permis
par de grands portails. A noter qu’il s’agit du premier établissement scolaire à ossature bois sur 4
niveaux.
Chaufferie bois et centrale photovoltaïque
Au plan énergétique, le Département souhaitait réduire la consommation d’énergie fossile pour
anticiper la hausse des prix, adapter le bâtiment au réchauffement climatique et favoriser l’émergence
d’une filière locale d’énergie renouvelable.
Le mode principal de chauffage choisi est le bois déchiqueté, plus facilement récupérable dans la
région. La chaufferie bois est complétée par une chaudière gaz (citerne gaz à proximité pour la cuisine)
en secours.
Les toits, côté sud, sont couverts de panneaux photovoltaïques sur environ 570 m2. Cette centrale
permet au bâtiment d’être positif au bilan énergétique en recouvrant les besoins des cinq usages de la
réglementation thermique française : chauffage, eau chaude sanitaire, rafraîchissement, éclairage,
auxiliaires (ventilation, ascenseur…).
L’éclairage naturel est favorisé par l’exposition du bâtiment, l’éclairage artificiel est assuré
principalement par des leds et des tubes fluorescents T5. Ils sont associés à des détecteurs de
présence couplés à des sondes mesurant le niveau d’éclairement. L’éclairage artificiel est régulé en
fonction de la lumière du jour dans les locaux de grande surface. Toutes les fenêtres ont des stores
intérieurs motorisés, occultants ou non selon leur usage.
Un bâtiment à énergie positive
Un bâtiment à énergie positive (BEPOS) produit plus d'énergie qu'il n'en consomme. Doté de
consommations en chauffage/rafraîchissement faibles, il produit de l'énergie au moyen de systèmes à
énergies renouvelables. Les bâtiments à énergie positive doivent permettre, par leur qualité
architecturale, une intégration harmonieuse dans le paysage. Ils doivent fournir aux utilisateurs un
environnement intérieur sûr, sain et confortable et faciliter des comportements écoresponsables. Enfin
pour que des bâtiments à énergie positive contribuent à la sobriété énergétique globale, ils doivent
nécessiter «peu d’énergie» pour leur construction et leur localisation doit aussi impliquer «peu
d’énergie» pour le transport des utilisateurs.
S’agissant de la réalisation de Saint-Cirgues-en-Montagne, la cité scolaire va consommer 199 000
kWep (kilowatt énergie primaire) hors énergie nécessaire à la confection des repas, l'installation
photovoltaïque va produire 218 900 kWep, soit un bâtiment à énergie positive plus 10 % (BEPOS + 10
%). Côté gaz à effet de serre, la cité scolaire émet 0,99 Kg-eq CO2/ an alors que l’ancien collège en
émettait 61,7 !
La démarche haute qualité environnementale
Elle vise à améliorer la qualité environnementale des bâtiments neufs et existants, c’est-à-dire à offrir
des ouvrages sains et confortables dont les impacts sur l’environnement, évalués sur l’ensemble du
cycle de vie, sont les plus maîtrisés possibles. C'est une démarche d’optimisation multicritères qui
s’appuie sur une donnée fondamentale : un bâtiment doit avant tout répondre à un usage et assurer un
cadre de vie adéquat à ses utilisateurs. L’ensemble des matériaux mis en œuvre est validé par un visa
qui contrôle les qualités HQE et l’énergie grise de chaque élément. Les critères retenus dans le profil
HQE de la cité scolaire sont :
l’éco-construction (relation harmonieuse des bâtiments avec leur environnement immédiat, choix
intégré des produits, systèmes et procédés de construction, chantier à faibles nuisances)
l’éco-gestion (gestion de l’énergie, l’eau, les déchets d’activité, l’entretien de la maintenance)
les conforts (hygrothermique, acoustique, visuel, olfactif)
la santé (qualité sanitaire des espaces, de l’air et de l’eau).
LES COLLÈGES DÉPARTEMENTAUX
Cette année, près de 16 400 collégiens sont accueillis dans les 40 établissements privés et publics de
l’Ardèche. Des collégiens que le Conseil général accompagne au quotidien, en s’assurant qu’ils
bénéficient des meilleures conditions d’enseignement possibles. Cela passe par la mise en œuvre
d’une politique fondée sur l’égal accès de tous les jeunes aux savoirs et l’amélioration de leurs
conditions d’études.
Les politiques départementales en matière d’éducation
Les compétences obligatoires du Conseil général en direction des collèges concernent la construction,
l'extension et l'entretien des collèges. Mais les efforts du Conseil général de l'Ardèche sont importants
et vont bien au-delà des crédits transférés par l’État au moment de la décentralisation.
Pour répondre aux besoins, la collectivité s'appuie sur son plan pluriannuel d’investissement, les
dotations en personnel et les crédits d'équipement. Après un état des lieux approfondi des 26
établissements publics, le Conseil général a mis en place un programme d'investissement de remise à
niveau et de mise en sécurité des établissements. Depuis 1986, les 26 collèges publics ardéchois ont
tous fait l'objet de restructurations importantes. Aujourd'hui, ces efforts se traduisent par une nette
amélioration de la qualité du bâti et des conditions d’enseignement.
Un programme volontaire d’investissement pour les collèges
62 M€ d’investissement pour la période 2008-2015 sont consacrés aux travaux de maintenance, de
construction ou de réhabilitation. En 2014, l’effort financier a été sans précédent, en hausse de 13 %
par rapport à l’an passé (9,2 M€). Deux autres opérations lancées en 2012-2013 sont en cours :
Vallon-Pont d’Arc : en septembre, le chantier du nouveau collège a démarré dans le quartier
Ratière. L’établissement, d’une surface totale de près de 5 000 m2 aura une capacité d’accueil
de 550 élèves, contre 350 pour l’actuel collège Henri-Ageron. L’ouverture est prévue à la
rentrée 2016. Coût de l’opération : 10,3 M€.
Vernoux-en-Vivarais : le Conseil général a engagé la restructuration du 3e étage du collège
(secteur science, technologies, art) pour un montant de 930 000 €.
A Annonay, dans l’attente de la construction d’un troisième collège pour répondre aux besoins
démographiques du territoire, le Département a décidé de restructurer le collège des Perrières.
L’opération d’un montant estimé à 17,5 M€ permettra dans un premier temps de porter la capacité de
l’établissement à 1000 élèves (900 aujourd’hui) puis de l’abaisser à 700 une fois que le troisième
collège sera bâti à l’est d’Annonay. Cette restructuration – qui pourrait comprendre de la construction
neuve selon le choix du maître d’œuvre – s’annonce donc assez compliquée, d’autant que le site
restera occupé par les élèves et le personnel pendant la durée du chantier. Un premier jury a déjà
retenu cinq équipes de maîtrise d’œuvre et l’équipe lauréate sera désignée en janvier 2015 à l’issue
d’un concours. Ensuite s’engagera une longue phase d’études d’environ un an avant le début des
travaux au printemps 2016.
A Joyeuse, la reconstruction ex-nihilo du collège sur le secteur de Lablachère fait l’objet, depuis la
rentrée, d’une étude de faisabilité parallèlement à celle menée par la Région Rhône-Alpes sur
l’opportunité de construire un lycée supplémentaire en Sud-Ardèche. Plusieurs hypothèses seront
examinées : cité mixte (collège + lycée), collège et classes de Seconde, collège.
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