SEPT CANADIENS SUR DIX IGNORENT L’EXISTENCE D’UNE MALADIE PULMONAIRE
POTENTIELLEMENT MORTELLE
~ Le manque de connaissances à propos de l’hypertension pulmonaire représente un risque pour de
nombreuses personnes ~
Toronto, le 9 novembre 2010 - Au Canada, les affections telles que l’asthme, le diabète
et les maladies cardiovasculaires sont bien connues de la population, contrairement à
l’hypertension pulmonaire (HTP), une maladie rare et potentiellement mortelle. Selon
un récent sondage réalisé à l’échelle du pays, sept Canadiens sur dix ignorent que l’HTP,
qui se traduit par une hypertension artérielle dans les poumons, est une maladie rare et
incurable.
Au pays, jusqu’à 10 000 personnes en sont atteintes Association d’Hypertension
Pulmonaire du Canada, section de Toronto. http://phatoronto.ca/aboutph.html,
consulté le 28 octobre 2009. et pourtant, l’HTP passe souvent inaperçue, même au sein
du milieu médical. Résultat, elle fait souvent l’objet d’un mauvais diagnostic ou est
confondue avec quantité d’autres maladies. Les premiers symptômes sont légers,
notamment des essoufflements inexpliqués, de la fatigue, une enflure des pieds et des
chevilles et des évanouissements.
« Un dépistage précoce et un traitement rapide peuvent considérablement réduire les
symptômes des patients, améliorer leur qualité de vie et ralentir l’évolution de la
maladie à long terme, explique la Dre Kim Boutet, pneumologue à l’Hôpital du Sacré-
Cœur et à la clinique d’hypertension pulmonaire à l’Hôpital général juif de Montréal.
Novembre est le mois de la sensibilisation à l’hypertension pulmonaire et notre objectif
consiste à mieux faire connaître cette maladie invisible, incurable mais traitable, afin
que les personnes atteintes puissent garder espoir en attendant la découverte d’un
remède. »
Selon le sondage, seulement un Canadien sur cinq a correctement associé l’enflure des
chevilles, des jambes ou de l’abdomen à l’hypertension pulmonaire. En outre,
une personne sur trois croit à tort que l’hypertension pulmonaire est une forme
d’hypertension artérielle que l’on peut traiter avec des médicaments pour le cœur. Les
patients atteints de certains types d’HTAP (la forme la plus grave d’HTP) vivent en
moyenne de deux à trois ans seulement si la maladie n’est pas traitée
http://livingwithph.ca/disease_16.htm.
« Pendant 18 mois, j’ai consulté mon médecin et des spécialistes de nombreuses fois
sans que personne réussisse à découvrir ce que j’avais, raconte Martine Tourigny, qui a
reçu un diagnostic d’hypertension pulmonaire il y a plus de cinq ans. Lorsqu’on a enfin
pu établir un diagnostic, ma HTP avait évolué jusqu’au stade quatre. Si on l’avait
dépistée plus tôt, j’aurais pu suivre immédiatement le traitement approprié et mieux
gérer la maladie. »