Études magnétiques
L'essentiel du champ magnétique terrestre serait produit par une dynamo auto-excitée
par rotation du globe, fonctionnant grâce à des déplacements de matière conductrice se
produisant dans le noyau liquide.
Certains minéraux peuvent en dessous d'une certaine température (dénommée
température de Curie) être magnétiques et se comporter vis à vis des pôles comme une
boussole. C'est en particulier le cas d'un minéral très courant dans les roches
sédimentaires ou volcaniques : la magnétite, oxyde de fer de formule Fe2O3.
Ce minéral à une température de Curie inférieure à 578°C s'aimante et se dépose dans
les roches sédimentaires ou volcaniques selon la direction des pôles magnétiques.
Il se comporte donc comme une boussole et fossilise le champ magnétique de
l'époque de son dépôt (cas des roches sédimentaires) ou de sa cristallisation (cas des
roches volcaniques).
Au 19ème siècle, on démontre que les pôles magnétiques se sont inversés au cours
des temps.
Les Anomalies magnétiques des Planchers océaniques
Lors des premières phases de l'exploration des fonds océaniques, dans les années 50, les
relevés de l'intensité du champ magnétique à l'aide d'un magnétomètre tiré par un bateau
avaient montré l'existence, sur ces fonds, d'une alternance de bandes parallèles de
magnétisme faible et de magnétisme élevé. On s'expliquait mal cette situation.
Au début des années 1960, Vine, Matthews et Morlay ont apporté l'explication voulue et
montré que l'existence de ces bandes d'anomalie magnétique venait supporter l'hypothèse
de "l'étalement des fonds océaniques". La formation de lithosphère océanique à la
dorsale enregistre la polarité du champ magnétique terrestre au moment où
cristallise le basalte. Le plancher océanique qui s'étale se comporte comme la bande
magnétique d'un magnétophone qui fixe le son (ici, la polarité du champ magnétique) au
fur et à mesure de son déroulement. Ce sont ces différences de polarité magnétique qui
sont responsables des anomalies de l'intensité du champ. La polarité actuelle étant
normale, les bandes d'intensité élevée correspondent aux bandes de polarité normale,
résultant d'un effet d'addition, alors que les bandes d'intensité faible correspondent aux
bandes de polarité inverse, résultant d'un effet de soustraction.
Les quatre schémas qui suivent montrent comment se construit dans le temps un plancher
océanique constitué de bandes parallèles, de polarités magnétiques alternant entre
normales et inverses, et symétriques de part et d'autre d'une dorsale.
Les roches pouvant être datées, on établi une échelle des anomalies magnétiques.
Chaque inversion des pôles se faisant au même moment sur tout le globe, cette échelle
est valable pour l'ensemble du globe:
On retrouve effectivement ces bandes d'anomalie
magnétique sur les différents océans. Les longueurs
des bandes qui correspondent aux distances
peuvent être différentes.
Cela s'explique par des vitesses d'expansion
différentes.
L'explication est confirmée par le fait que les
techniques magnétiques, sédimentaires ou GPS
donnent les mêmes valeurs de vitesse d'expansion
des fonds océaniques (lithospre océanique.)
Échelle des anomalies magnétiques
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