21 au 23 janvier 2015

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Nouvelle série - Volume 41 - Numéro spécial - Janvier 2015
85127
21 au 23 janvier 2015
Comité scientifique
J.-P. Olié, Paris
H. Lôo, Paris
R. Gaillard, Paris
J. Adès, Colombes
M. Ansseau, Belgique
B. Ben Hadj Ali, Tunisie
D. Benmessaoud, Algérie
J. Daléry, Lyon
A. Danion, Strasbourg
P. Fossati, Paris
J. Glikman, La Queue-en-Brie
D. Gourion, Paris
M. Graas, Luxembourg
P. Huguelet, Suisse
M. Masson, Garche
Y. Morvan, Nanterre
J. Pon, Toulouse
D. Purper-Ouakil, Montpellier
S. Richa, Liban
D. Sechter, Besançon
M.-N. Vacheron, Paris
D. Willard, Paris
A. Bloch, M.-A. Bloch-Dumont, Coordonnateurs
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SOMMAIRE
Communications orales de CO-01 à CO-20
Honte et culpabilité chez des patients alcooliques :
différences homme/femme – CO-01 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
Idées dysfonctionnelles liées au craving en alcool comme facteur pronostique
de rechute à 6 mois après un sevrage résidentiel d’alcool – CO-02 . . . . . . . . . . . . . . 3
L’alliance thérapeutique à travers la rétention dans le système de soin des patients
dépendants à l’alcool – CO-03 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
Alexithymie et conscience émotionnelle chez les sujets
alcoolo-dépendants abstinents – CO-04 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
Alexithymie et tabagisme – CO-05 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
À la recherche d’un marqueur physiologique de l’autisme : intérêt de l’eye-tracking
et de la pupillométrie – CO-06. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
La reconnaissance émotionnelle multimodale chez des adolescents présentant
des troubles des conduites – CO-07 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
Comparaison entre les styles d’attachement des parents des enfants avec
et sans trouble de déficit de l’attention/hyperactivité – CO-08 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
Seuil de la douleur dans l’autisme : liens avec l’agressivité – CO-09 . . . . . . . . . . . . . 6
Effet du soutien familial et professionnel sur la qualité de vie des parents d’enfant
handicapé – CO-10 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Étude de la reconnaissance de son propre visage chez les patients souffrant
de schizophrénie à l’aide de l’oculométrie – CO-11 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Mémoire de travail et traitement de l’information contextuelle dans le cadre
de la schizophrénie – CO-12 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
Analyse méthylomique de la transition psychotique – CO-13. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
Désir sexuel et réactivité émotionnelle en schizophrénie – CO-14 . . . . . . . . . . . . . . . 9
Schizophrénie débutante : un programme psychoéducatif
court intra-hospitalier – CO-15 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Relations familiales, mécanismes de coping
et niveau de dépression – CO-16 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Évolution de la dépression 13 ans après une hospitalisation
pour anorexie mentale : lien avec l’état clinique et les antécédents familiaux
de dépression – CO-17 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
Évaluation de la faisabilité et de l’acceptabilité sur une cohorte
de 6000 patients d’une plateforme de e-santé destinée à la prévention
du risque suicidaire chez les patients suivis en psychiatrie – CO-18 . . . . . . . . . . . . 10
Trouble de déficit d’attention / hyperactivité chez les patients
bipolaires adultes – CO-19 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
Prévalence des troubles psychiatriques de l’axe I chez les personnes
souffrant d’un lupus cutané : étude cas témoins – CO-20 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
V
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Sommaire
Posters commentés de PC-01 à PC-05
Formation post-graduée à la psychiatrie de la personne âgée en Europe :
résultats d’une enquête européenne conjointe de l’Association Française
Fédérative des Étudiants en Psychiatrie et de l’European Federation
of Psychiatric Trainees – PC-01 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Imagerie post-mortem des sites agonistes et antagonistes des récepteurs
5-HT1A. Vers un nouveau concept en neuroimagerie ? – PC-02 . . . . . . . . . . . . . . . .
Représentations d’attachement et qualité de vie
chez la personne âgée – PC-03 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Prévalence des troubles psychiatriques et de la qualité de vie chez les patients
pré- et post-transplantation cardiaque – PC-04 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Manifestations psychiatriques aiguës de l’encéphalite limbique à NMDA :
à propos de trois observations – PC-05 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Vers une prédiction du retour de la peur conditionnée
et de la rechute psychotraumatique – PC-06 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Posters affichés de PO-001 à PO-479
Épidémiologie
La prévalence du trouble bipolaire, de la dépression majeure et du suicide
dans les prisons libanaises pour homme – PO-001 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Profils symptomatologiques au cidi des étudiants en service de médecine préventive
universitaire : une analyse en classes latentes – PO-002 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Dépression
Dépression et inflammation : une revue de littérature – PO-003 . . . . . . . . . . . . . . . .
Quand suspecter une tumeur cérébrale devant un tableau de dépression ?
Cas d’une méningiomatose révélée par une dépression résistante – PO-004 . . . . .
Étude du Typus mélancholicus au sein d’une population
de dépressifs unipoalires – PO-005. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
L’imagerie spectroscopique proche infrarouge frontale (fNIRS) lors de l’épreuve
de fluence verbale comme méthode d’évaluation de la dépression – PO-006 . . . . .
Trouble dépressif majeur récurrent et comorbidités psychiatriques – PO-007 . . . . .
Le trouble dépressif majeur dans le DSM-5 – PO-008 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Vulnérabilité psychique des sujets âgés – PO-009 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Prise en charge de l’anhédonie et des symptômes dépressifs chez des patients
déprimés en ambulatoire : retentissement sur le fonctionnement – PO-010 . . . . . .
Facteurs cliniques associés à la réponse au traitement dans une population
de patients déprimés traités en médecine générale : étude HEDONIE – PO-011 . . . .
Dépression du post-partum après traitement pour infertilité :
revue de la littérature et méta-analyse – PO-012 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Impact de l’agomélatine sur la réactivité émotionnelle, la vitesse des cognitions,
la motivation, la motricité et la sensorialité,
au-delà des symptômes dépressifs – PO-013 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Facteurs cliniques associés à la dépression
chez le sujet âgé cancéreux – PO-014 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Méta-analyse de l’efficacité antidépressive à court et moyen terme
de la kétamine dans les épisodes dépressifs majeurs – PO-015 . . . . . . . . . . . . . . .
Trouble dépressif majeur récurrent et comorbidités somatiques – PO-016 . . . . . . .
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VI
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Sommaire
Place de l’alprazolam dans le traitement d’une catatonie résistante :
à propos d’un cas clinique – PO-017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
La dépression dans l’évolution – PO-018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
Profil thérapeutique de la dépression avec caractère saisonnier :
expérience du service de psychiatrie de Monastir – PO-019 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
Comparaison d’utilisation de deux inhibiteurs de monoamines oxydases (IMAO)
non sélectifs dans la stratégie thérapeutique de la dépression : nardelzine vs
iproniazide – PO-020 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
L’élévation de la protéine c-réactive et de l’interleukine 6
dans la dépression – PO-021 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
Les répercussions psychoaffectives de l’autisme sur les parents – PO-022 . . . . . . 29
Dépression avec caractéristiques psychotiques : aspects cliniques, thérapeutiques
et évolutifs dans une série de patients tunisiens – PO-023 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
Cholestérolémie, dépression et suicide : quels liens ? – PO-024 . . . . . . . . . . . . . . . 30
Dépressivité maternelle au post-partum et relation mère bébé – PO-025 . . . . . . . . 30
Facteurs associés à la récurrence dans une population
de patients déprimés – PO-026. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
Dépression mixte : prévalence et facteurs associés – PO-027 . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
Particularités de la dépression chez le sujet âgé – PO-028 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
Dépression en médecine générale : à propos de 64 sujets âgés – PO-029 . . . . . . . 31
Le névrosisme : facteur de risque de la dépression du post partum – PO-030 . . . . 32
Déficit en vitamine D et dépression – PO-031. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
La dépression chez la personne âgée retraitée (contexte marocain) – PO-032 . . . . 33
Caractéristiques cliniques des dépressions du sujet âgé au service des consultations
externes de l’hôpital Razi en Tunisie – PO-033 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
Dépression du nourisson à propos de deux cas – PO-034. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
Efficacité de 3 schémas de doses d’agomélatine versus placebo sur les principaux
symptômes de la dépression et du fonctionnement – PO-035 . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
Suicide
Déterminants et facteurs précipitant des décès par suicide dans le département
de la Sarthe : réalisation d’une étude pilote en population générale utilisant
la méthodologie d’autopsie psychologique – PO-036 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
Conscience du trouble mental et conduites suicidaires : une étude qualitative
et quantitative multimodale – PO-037 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
Les processus psychologiques vulnérants chez les patients avec activité suicidaire :
le check up psychologique – PO-038 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
Conduites suicidaires, données d’une enquête sociale – PO-039 . . . . . . . . . . . . . . 35
Prévention du suicide : peut-on faire du journaliste un acteur
de santé publique ? – PO-040 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
Tentatives de suicide à l’hôpital Arrazi de Salé : profil clinique
et socio-démograpique – PO-041 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
Prévalence du suicide, autopsies psychologiques et politique régionale
de prévention – PO-042 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
Tentatives de suicide chez l’enfant : clinique et intentionnalité suicidaire – PO-043 . . . . 37
Dispositif de veille par SMS (Short Message Service) pour la prévention
de la récidive suicidaire : présentation de l’étude d’efficacité SIAM
(Suicide Intervention assisted by messages) – PO-044 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
La philosophie du suicide – PO-045 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
VII
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Sommaire
Tentatives de suicide par precipitation : étude descriptive de 61 cas au CHU
d’Angers – PO-046 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
Risque suicidaire et facteurs associés en milieu carcéral : étude transversale
au centre pénitentiaire de la Guyane – PO-047 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
Tentative de suicide et trouble bipolaire – PO-048 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
Prévention du suicide : intérêt d’un groupe de parole
pour suicidaires – PO-049 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
Les facteurs de risque du comportement suicidaire chez les patients atteints
de trouble bipolaire – PO-050 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
Evaluation des conduites suicidaires dans le cadre de la psychiatrie de liaison.
Étude Prospective sur 4 mois – PO-051 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
Histoire tragique d’un enfant sans histoire – PO-052 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
Troubles bipolaires
Optimisation de la prise en charge des patients atteints de troubles bipolaires
en région aquitaine : modalités de mise en place et perspectives – PO-053 . . . . . . 41
Antipsychotiques et cognition chez le patient bipolaire – PO-054 . . . . . . . . . . . . . . 42
Effets des saisons sur les troubles bipolaires – PO-055 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
Diagnostic et caractérisation de la démence dans une cohorte de patients
avec trouble bipolaire et d’âge moyen – PO-056 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
Trouble bipolaire et ramadan : poids des facteurs sociaux dans la rechute – PO-057 . . 43
Place du lithium dans le traitement des malades atteints de trouble bipolaire type I :
à propos de 98 cas suivis en ambulatoire – PO-058 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
Dépression bipolaire diagnostic et caractéristiques cliniques – PO-059 . . . . . . . . . 43
Le trouble bipolaire chez la femme – PO-060 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
Les masques de bipolarité – PO-061 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
Impact du retard de prescription du traitement thymorégulateur
sur le cours évolutif du trouble bipolaire – PO-062 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
Prise en charge des déficits cognitifs :
qu’en est-il des troubles bipolaires ? – PO-063 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
Fonctions exécutives chez des patients adultes avec trouble bipolaire
et trouble déficit attentionnel et d’hyperactivité – PO-064 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
Diagnostic de la comorbidité du trouble de déficit attentionnel et d’hyperactivité
chez les patients bipolaires adultes – PO-065 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
Risque suicidaire dans le trouble bipolaire : rôle du trouble abus
de substance co-morbide – PO-066 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
Trouble dépressif récurent et anomalie de secretion du cortisol sanguin – PO-067 . . . . 46
Trouble bipolaire et facteurs hormonaux : à propos d’un cas clinique – PO-068 . . . 46
Prévalence et facteurs associés aux caractéristiques mixtes dans les dépressions
majeures récurrentes – PO-069 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
Trouble bipolaire de l’humeur suite à un traumatisme crânien – PO-070 . . . . . . . . . 47
La comorbidité anxieuse dans le trouble bipolaire – PO-071 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
Caractéristiques évolutives de la dépression bipolaire dans une population
de patients tunisiens – PO-072 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
Troubles bipolaires chez le sujet âgé : aspects cliniques et prise en charge
therapeutique – PO-073 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
État limite et état mixte : interface clinique et nuance diagnostique – PO-074. . . . . 49
VIII
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Sommaire
Schizophrénie
L’observance thérapeutique chez les schizophrènes – PO-075 . . . . . . . . . . . . . . . . 49
Vers la découverte d’une cartographie génétique de la schizophrénie – PO-076 . . . . 49
Oedipisme lors d’une dépersonnalisation chez un patient schizophrène : à propos
d’un cas – PO-077 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
Exploration des processus sous-tendant l’élaboration des jugements introspectifs
relatifs à leur mémoire chez les patients schizophrènes – PO-078 . . . . . . . . . . . . . . 50
Analyse de l’observance des traitements médicamenteux et non médicamenteux prescrits
chez les patients du samsah prépsy souffrant de schizophrénie – PO-079 . . . . . . . . . . . 50
Place de l’aripiprazole dans le traitement des premiers épisodes
schizophréniques – PO-080 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
Les automutilations génitales chez le schizophrène – PO-081 . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
La violence chez le schizophrène – PO-082 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
Intérêt de l’objectivisation des plaintes cognitives dans la phase prodromale
des schizophrénies – PO-083 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
Hyper-réflexivité schizophrénique au test de Rorschach : étude exploratoire
à partir de douze protocoles – PO-084 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
Comorbidité schizophrénie-addiction au cannabis – PO-085. . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
Effets combinés d’anomalies neurodéveloppementales sur la cognition
lors d’un premier épisode psychotique – PO-086 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
Effet placebo de la stimulation magnétique transcrânienne répétitive
dans le traitement des symptômes négatifs de la schizophrénie :
une méta-analyse – PO-087 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
Observance, vécu subjectif et acceptabilité des antipsychotiques d’action prolongée
(APAP) dans la prise en charge des patients souffrant de schizophrénie – PO-088 . . . . 53
Place de la N-acétylcystéine en schizophrénie – PO-089 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
Quel pronostic social pour les schizophrènes au Maroc ? – PO-090 . . . . . . . . . . . . 54
Relation entre l’utilisation des antipsychotiques à long terme
et ostéoporose – PO-091 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
Utilisation des antipsychotiques à long terme chez les patients schizophrènes :
quelle relation avec le taux sanguin de cortisolemie – PO-092 . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
Tabac et schizophrénie – PO-093 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
Prévalence de la dépression chez les patients hospitalisés pour rechute
schizophrénique au sein de l’hôpital Ibn Al Hassan de Fès – PO-094 . . . . . . . . . . . 55
Insight et croyances relatives au traitement dans la schizophrénie – PO-095 . . . . . 56
Illustration dans l’oise de l’articulation entre médico-social (esat de transition)
et sanitaire (centre de remédiation cognitive et de réhabilitation médico-psycho-social,
secteur hospitalier) dans un objectif de réinsertion professionnelle en milieu ordinaire
chez une patiente de 42 ans souffrant de schizophrénie – PO-096 . . . . . . . . . . . . . 56
Prise en charge de la schizophrénie résistante au CHU psychiatrique
de Salé – PO-097 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
Évaluation de l’Insight Cognitif chez les patients présentant un premier épisode
psychotique – PO-098 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
Etude de l’observance médicamenteuse chez les patients ayant présenté
un premier épisode psychotique – PO-099 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
Influence de la stigmatisation intériorisée sur les relations entre l’insight
et la dépression chez des sujets souffrant de schizophrénie – PO-100 . . . . . . . . . . 58
Usage à risque de drogues, sexualité à risque et schizophrénie – PO-101 . . . . . . . 58
IX
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Sommaire
Amputation des doigts et schizophrénie : à propos d’un cas – PO-102 . . . . . . . . . . 58
Évaluation de la réinsertion socioprofessionnelle d’une population de schizophrènes
tunisiens – PO-103 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
Schizophrénie et sismothérapie : étude à propos de 31 patients – PO-104 . . . . . . . 59
Impact de la psychoéducation sur le taux de rechutes des patients schizophrènes :
à propos d’une étude en milieu hospitalier algérois – PO-105 . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
Facteurs influençant le cours évolutif des schizophrénies : à propos d’une étude
en milieu hospitalier algérois – PO-106 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
Place de la clozapine dans le traitement de la schizophrénie résistante – PO-107 . . . 60
Trouble schizoaffectif : évolution du concept – PO-108 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
Troubles schizophréniques et aspects dimensionnels : discussion autour
d’un diagnostic de personnalité narcissique – PO-109 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
Lamotrigine et schizophrénie résistante : étude rétrospective – PO-110 . . . . . . . . . 61
Observance thérapeutique et usage de cannabis chez les patients
schizophrénes – PO-111 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
La mémoire de travail dans la schizophrénie – PO-112 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
La consanguinité est-elle un facteur de risque suicidaire chez les patients
schizophrènes ? – PO-113 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
Intolérance à la Clozapine dans la schizophrénie résistante, alternative thérapeutique
et revue de la littérature : à propos d’un cas clinique – PO-114 . . . . . . . . . . . . . . . . 62
Caractéristiques cliniques de la schizophrénie à début précoce.
À propos de 58 cas – PO-115 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
Premier épisode psychotique aigu : quel devenir ? – PO-116 . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
Facteurs associés aux symptômes obsessionnels compulsifs chez une population
de patients atteints de schizophrénie – PO-117 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
Spécificités thérapeutiques du syndrome catatonique dans le cadre des troubles
du spectre schizophrénique : mise au point – PO-118 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
Schizophrénie résistante et leucopénie constitutionnelle :
alternatives thérapeutiques – PO-119 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
Schizophrénie de l’enfant, une forme rare et un diagnostic méconnu :
cas clinique et suivi sur 2 ans – PO-120 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
Perturbations de la mémoire sémantique chez les patients atteints
de schizophrénie – PO-121 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
Prévalence et facteurs associés aux hallucinations auditives persistantes
chez des patients schizophrènes suivis en ambulatoire – PO-122 . . . . . . . . . . . . . . 65
Schizophrénie et automutilation génitale : à propos d’ un cas – PO-123 . . . . . . . . . 66
Les facteurs entravant l’observance thérapeutique des patients schizophrènes
suivis à l’hôpital Arrazi Salé (Maroc) – PO-124 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
Parcours de soins : intérêt d’une prise en charge de la patiente
et de sa famille – PO-125 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
Déficits des saccades mémorisées chez des sujets appartenant au spectre
de la schizophrénie : arguments pour un marqueur endophénotypique
en oculomotricité ? – PO-126 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
Etude de la relation entre rémission clinique, rémission fonctionnelle
et fonctionnement global dans la schizophrénie – PO-127 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
Importance des signes d’alarme dans la prévention des rechutes
schizophréniques – PO-128 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
Troubles schizophréniques et carences alimentaires – PO-129 . . . . . . . . . . . . . . . . 68
X
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Sommaire
Du trouble obsessionnel compulsif à la schizophrénie :
à propos d’un cas – PO-130 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
Schizophrénie et malformations bucco-dentaires – PO-131 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
Potentialisation du test de barrage chez les patients souffrant
de schizophrénie – PO-132 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
Attachement à l’enfant chez des mères suivis pour une schizophrénie versus mères
indemnes de troubles psychiatriques – PO-133 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
Mémoire prospective et planification de l’action dans la schizophrénie :
apport de l’évaluation écologique – PO-134 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
Tentative de suicide dans la schizophrénie et le premier épisode psychotique :
corrélations cliniques et biologiques – PO-135 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
Relation entre observance thérapeutique, Insight et ré-hospitalisations multiples
chez les malades souffrant de schizophrénie – PO-136 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
Impact des troubles cognitifs sur le fonctionnement dans la vie quotidienne
des patients atteints de schizophrénie : étude tunisienne – PO-137 . . . . . . . . . . . . 71
Premier épisode psychotique : caractéristiques cliniques et évolutives,
à propos de 55 cas – PO-138 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
Qualité de vie de personnes atteintes de schizophrénie – PO-139. . . . . . . . . . . . . . 72
L’insight dans la schizophrénie – PO-140 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
Insight et attitude au traitement dans la schizophrenie : à propos de 45 cas
tunisiens – PO-141 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
Syndrome de Klingsor, approche psychopathologique : à propos d’un cas – PO-142 . . 73
Attachement à l’âge adulte et schizophrénie féminine – PO-143 . . . . . . . . . . . . . . . 74
L’avènement d’un modèle d’accompagnement intégratif de la schizophrénie :
conséquences créatives d’un anachronisme institutionnel – PO-144. . . . . . . . . . . . 74
Stress
Stratégies de coping et alexithymie chez les étudiants en médecine – PO-145 . . . 75
Psychométrie et PTSD : intérêts et limites – PO-146 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
Etude du lien entre les symptômes d’état de stress post-traumatique et les
schémas précoces inadaptés auprès de trente-trois femmes victimes d’agression
sexuelle – PO-147 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
Stratégie d’ajustement (coping) et burn-out – PO-148 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
Etat de stress post traumatique et démence : à propos d’un cas clinique – PO-149 . . . 76
Le burn out et les outils de la mindfulness pour une prise en charge
individuelle – PO-150. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
La prise en charge psychologique des victimes dans les unités médicojudiciaires – PO-151 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
Fréquence du burn-out chez les résidents en médecine tunisiens – PO-152. . . . . . 77
Stress et addictions : enquête auprès de 570 étudiants en médecine et en
pharmacie – PO-153 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
Les facteurs déterminants du stress : étude à propos de 634 étudiants dans les
facultés de médecine et de pharmacie de l’université de Monastir – PO-154 . . . . . 78
Le comportement d’affirmation de soi : spécificités culturelles du concept
et domaines d’application - Cas cliniques – PO-155 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
L’évaluation du niveau de fardeau chez les aidants naturels des sujets âgés
suivis en psychiatrie – PO-156 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
La psychothérapie éclectique brève pour le traitement de l’état
de stress post-traumatique : étude de 3 cas – PO-157 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
XI
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Sommaire
Intérêt de la Prazosine dans la prise en charge des troubles du sommeil chez les
patients atteints d’état de stress post-traumatique : à propos de 12 cas – PO-158 . . 79
L’accès à l’université et le bien-être des étudiants – PO-159 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
L’estime de soi et le stress perçu chez les étudiants de première année de la faculté
de médecine de Tunis – PO-160 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
Troubles dissociatifs
Le syndrome de Ganser : une observation aux confins de la nosographie – PO-161. . . 80
État de transe dissociatif : À propos d’un cas – PO-162 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
Crises psychogènes non épileptiques : une maladie émotionnelle inconnue des
psychiatres ? – PO-163 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
Possession, culture et hystérie. A propos de 17 cas – PO-164 . . . . . . . . . . . . . . . . 82
Anxiété, trouble panique, phobie, TOC
Le tatouage chez les réfugiés syriens suivis par la cellule médico-psychologique
au camp Zaatari en Jordanie – PO-165. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
Syndrome de référence olfactive : entité ou spectre ? – PO-166 . . . . . . . . . . . . . . . 82
Efficacité de la stimulation magnétique transcrânienne répétitive dans le trouble
obsessionnel compulsif résistant – PO-167 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
Les interventions psychologiques de l’anxiété sociale – PO-168 . . . . . . . . . . . . . . . 83
Anxiété, stress et fardeau chez les parents des enfants suivis au service
de neuro-pédiatrie – PO-169 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
Efficacité d’une prise en charge pluridisciplinaire de la phobie
de l’avion – PO-170 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
Soigner les troubles anxieux phobiques et les troubles obsessionnels-compulsifs par
l’intention paradoxale de Viktor Frankl – PO-171 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
Accompagnement logothérapeutique d’un cas de déni de grossesse avec phobie
du nourrisson – PO-172 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
Particularités cliniques et thérapeutiques du trouble obsessionnel compulsif
bipolaire – PO-173 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
Place des antipsychotiques atypiques dans le traitement du TOC résistant :
données actuelles – PO-174 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
Etude des tempéraments affectifs dans les troubles anxieux – PO-175. . . . . . . . . . 86
Troubles de la puberté
L’insight peut-il prédire le pronostic d’un trouble psychotique débutant ? – PO-176 . . . 86
Abus, addictions, dépendances
Addiction au cannabis et accident vasculaire cérébral – PO-177 . . . . . . . . . . . . . . . 86
Les injections intraveineuses de Subutex® : étude de cas – PO-178 . . . . . . . . . . . . 86
L’anxiété et la chique de tabac – PO-179 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
Toxicomanie et addiction aux benzodiazépines : étude réalisée dans le centre
de lutte contre la toxicomanie à Sfax, Tunisie – PO-180 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
Anomalies de la fonction rétinienne chez les usagers réguliers
de cannabis – PO-181 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
La réduction des risques pour les usagers de drogue par voie intraveineuse
incarcérés, une nécessité – PO-182 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
Déterminants biologiques du syndrome de sevrage du cannabis mesurés
chez un patient en hémodialyse – PO-183 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
XII
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 12
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Sommaire
Toxicité cérébrale de l’usage régulier de cannabis : intérêt de l’étude
du système visuel – PO-184 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
Prescription des benzodiazépines chez les patients hospitalisés au centre psychiatrique
universitaire ibn rochd : fréquence et corrélats cliniques – PO-185 . . . . . . . . . . . . . . . 90
Le rôle de l’alexithymie dans l’étiopathogénie de la psychose non
décompensée – PO-186 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
Traitement visuel précoce des visages : évaluation par potentiels évoqués
de l’impact de la consommation régulière de cannabis – PO-187 . . . . . . . . . . . . . . 90
Propositions de recommandation : l’addiction aux opioïdes forts chez l’adultes
douloureux chronique non cancéreux – PO-188 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
Comment augmenter la motivation pour arrêter de fumer chez les patients
suivis dans les services de santé mentale : évaluation du programme
« Journée parenthèse » (24 heures sans cigarettes) en ambulatoire – PO-189 . . . . 91
Prise en charge de la douleur chez les toxicomanes – PO-190 . . . . . . . . . . . . . . . . 92
La potomanie, une addiction à l’eau ? – PO-191 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
Intérêt de la thérapie EMDR dans la prise en charge des addictions Étude pilote – PO-192 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
Impact des troubles neuropsychologiques, de l’impulsivité et de la motivation
à changer de comportement sur le bénéfice de la prise en charge proposée en
addictologie – PO-193 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
La version française du Real me on the Net (Tosun & Lajunen, 2010) : étude de
validation du construit – PO-194 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
Conduites addictives chez les sujets incarcérés – PO-195. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
Corrélation entre la colère et la consommation de tabac. Etude pilote chez des
adolescents d’établissements scolaires sur la ville de Fès – PO-196 . . . . . . . . . . . . 94
Abus de substances chez les patients schizophrènes : expérience du centre
psychiatrique universitaire de Casablanca – PO-197 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
Caractéristiques cliniques des patients dépendants au cannabis
avec trouble de personnalité antisociale – PO-198 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
Dépendance à l’éthylphénidate : à propos d’un cas – PO-199. . . . . . . . . . . . . . . . . 95
L’aide à l’arrêt du tabac au cabinet dentaire – PO-200 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
Substances à « effet GABA » : précautions d’emploi – PO-201 . . . . . . . . . . . . . . . . 96
Etude des tempéraments affectifs chez une population de toxicomanes
tunisiens – PO-202 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
Dépendance au Lorazépam chez les consultants en psychiatrie – PO-203 . . . . . . . 96
Profil épidémiologique de l’addiction cannabique suivie au CISA de Annaba
(Est-Algérien) – PO-204 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
Le lithium serait-il impliqué dans l’addiction au tabac ? – PO-205 . . . . . . . . . . . . . . 97
La cyberdépendance chez les étudiants en médecine – PO-206 . . . . . . . . . . . . . . . 97
Addiction aux raticides : un cas exceptionnel – PO-207. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
Etude du tempérament affectif dans une population tunisienne
de toxicomanes – PO-208 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
Dépendance à l’exercice physique chez des culturistes tunisiens – PO-209 . . . . . . 99
Le sevrage tabagique chez les malades mentaux : mise au point – PO-210 . . . . . . 99
Evaluation de l’estime de soi chez les patients dépendants aux opiacés
avant et après la mise sous méthadone – PO-211 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
Jeu pathologique et addiction à internet chez des joueurs tunisiens
de paris sportifs en ligne – PO-212 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100
XIII
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 13
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Sommaire
Usage problématique d’alcool et comorbidités psychiatriques – PO-213 . . . . . . . 100
L’addiction à l’internet chez les jeunes médecins tunisiens – PO-214 . . . . . . . . . . 101
Jeux videos et addiction : un malaise social – PO-215 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
Alcoolisme
Vitamine C et troubles cognitifs dans un contexte
d’imprégnation alcoolique – PO-216 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Comorbidités psychiatriques et somatiques des alcoolo-dépendants – PO-217. .
La maladie alcoolique du foie est-elle source de troubles cognitifs chez le patient
alcoolo-dépendant ? – PO-218 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Tempérament affectif et alcoolodépendance :
différences homme-femme – PO-219 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Alcoolisme et adolescence – PO-220 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Recommandation Temporaire d’Utilisation du Baclofène :
simple cadre réglementaire ou révolution dans la prise en charge
des patients alcoolo-dépendants ? – PO-221. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Troubles du comportement
101
102
102
102
103
103
Consommation de papier chez l’adolescent : un cas clinique de PICA
associé à une anémie ferriprive – PO-222 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
L’évaluation de la planification du passage à l’acte dans l’investigation
criminologique – PO-223 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
Syndrome de diogène chez un jeune de 20 ans. Une curiosité clinique – PO-224 . . . . 104
Troubles du comportement alimentaire
Evaluation du risque de developpement des troubles du comportement alimentaire
en première année d’internat de médecine générale – PO-225 . . . . . . . . . . . . . . . 105
Comment les cliniciens donnent-ils sens au changement thérapeutique ?
Une analyse phénoménologique interprétative d’un programme de thérapie
multifamiliale de l’anorexie mentale de l’adolescent – PO-226 . . . . . . . . . . . . . . . . 105
Anorexie mentale et gémellité – PO-227 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
Étude qualitative du rétablissement dans l’anorexie mentale – PO-228 . . . . . . . . . 106
Image corporelle et grossesse : examen des propriétés psychométriques
de la traduction française de la « Pregnancy
and Weight Gain Attitude Scale » – PO-229 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106
Evaluation des troubles des conduites alimentaires
en milieu universitaire – PO-230 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
Motivation sportive et troubles des conduites alimentaires : quel lien ? – PO-231 . . 107
Alexithymie et troubles des conduites alimentaires chez les étudiants en
médecine – PO-232 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
Modes de consommation alimentaire et obésité – PO-233 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108
Obésité et troubles psychiatriques – PO-234 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108
Les facteurs influençant les pratiques alimentaires restrictives chez les jeunes
femmes – PO-235 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109
Impact des troubles des conduites alimentaires sur la perception du soi
et du corps chez les sportifs – PO-236 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109
Troubles de l’oralité chez l’enfant : aspect clinique, psychopathologie
et modalités de prise en charge – PO-237 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109
Anorexie mentale restrictive : entre théorie et pratique – PO-238. . . . . . . . . . . . . . 110
XIV
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Sommaire
Troubles des conduites alimentaires et estime corporelle chez les jeunes
sportifs – PO-239 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
Troubles de la personnalité
La personnalité Borderline à travers le test de Rorschach – PO-240 . . . . . . . . . . .
Psychopathie et adaptation : traitement des stimuli émotionnels à travers
une méthodologie intégrative – PO-241 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
L’anhédonie chez les sujets avec un trouble
de la personnalité borderline – PO-242 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Famille de personnalité borderline : à propos d’un suivi
sur 2 ans - Cas clinique – PO-243. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Trouble factice et périnatalité : que voir ? Que dire ? Que faire ? – PO-244 . . . . . .
Enfants, adolescents
111
111
111
112
112
Stratégies d’ajustement et facteurs associés aux problèmes psychosociaux
des adolescents en situation difficile à Kinshasa (République Démocratique
du Congo) – PO-245 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112
L’état de stress post-traumatique chez les enfants syriens dans le camp
de réfugiés de Zaatari en Jordanie – PO-246 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
Hikikomori au Japon, retrait social des jeunes en France : caractéristiques
et enjeux – PO-247 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
Les troubles de comportement rencontrés chez l’enfant épileptique – PO-248 . . . 114
Le vécu des enfants hospitalisés au service des brûlés et de chirurgie plastique
(à propos d’un cas de pédopsychiatrie de liaison) – PO-249 . . . . . . . . . . . . . . . . . 114
Le «syndrome du refus global» chez l’enfant et l’adolescent :
vers une nouvelle entité nosographique? A propos d’un cas clinique – PO-250 . . 114
Intérêt d’un protocole de thérapie cognitivo-comportementale parents/enfants
dans l’équilibre du diabète de type 1 en population pédiatrique – PO-251 . . . . . . 115
L’adolescent diabétique et la tentation suicidaire – PO-252 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115
Du jeu à la contrainte sexuelle : le consentement sous influence ? – PO-253 . . . . 116
Déficit de l’attention hyperactivité et facteurs environnementaux :
à propos de 50 cas – PO-254 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
Prise en charge et « trajectoire » sociale et clinique des enfants et adolescents admis
aux urgences pour comportements perturbateurs – PO-255 . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
Influence de la sévérité de l’autisme sur la qualité de vie des parents – PO-256 . . 117
Liens entre autisme et schizophrénie à début précoce – PO-257. . . . . . . . . . . . . . 117
La dépression de l’adolescent et tabagisme. Résultats d’une enquête
dans le milieu scolaire – PO-258 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117
Apports cliniques de l’Unité d’évaluation de l’autisme du service de pédopsychiatrie
de l’Hôpital Razi – PO-259 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118
Qualité de vie des enfants diabétiques à l’adolescence et à l’âge adulte – PO-260 . . . 118
Le phénotype large d’autisme en population adulte – PO-261 . . . . . . . . . . . . . . . . 119
Concept de la troisième voie dans l’autisme : étude à propos de 57 enfants avec
trouble autistique – PO-262. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119
C-thalassémie majeure : quel retentissement sur la qualité de vie des enfants
qui en sont atteints ? – PO-263 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119
Syndrome de münchhausen par procuration. A propos d’un cas – PO-264 . . . . . 120
Impact des émotions sur la cognition : comparaison entre l’adolescent
et l’adulte – PO-265 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120
XV
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Sommaire
Cancer d’une mère, plaintes corporelles de son fils – PO-266 . . . . . . . . . . . . . . . . 121
L’épilepsie et l’autisme – PO-267 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121
Expérience tunisienne d’une prise en charge d’enfants avec trouble autistique
dans un centre spécialisé : évaluation après un recul de 2 ans – PO-268 . . . . . . . 121
Profil thérapeutique des jeunes suivis en pédopsychiatrie – PO-269 . . . . . . . . . . . 122
Corrélations entre les antécédents familiaux psychiatriques et le trouble bipolaire
juvénile – PO-270 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122
Prometted : un programme de téléconsultation dédié aux enfants
et aux adolescents avec autisme accueillis au sein de structures médico-sociales
de la région Île-de-France – PO-271 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122
Accès maniaque induit par la corticothérapie chez l’enfant. À propos d’un cas
d’encéphalomyélite de bickerstaff – PO-272 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123
Profils psychopathologiques des mères ayant accouché prématurément
et impact sur l’attachement – PO-273 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123
L’enfant sauvage marocain : histoire d’une maltraitance par privation – PO-274 . . 124
La pédopsychiatrie au Maroc : état des lieux et perspectives – PO-275 . . . . . . . . 124
Caractéristiques de la tentative de suicide chez l’adolescent en Tunisie :
à propos de l’étude de 60 cas suivis au service
de pédopsychiatrie de Sfax – PO-276 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
Prise en charge des adolescents suicidants en Tunisie :
actualités et perspectives – PO-277 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
Les troubles du sommeil chez les enfants autistiques :
une études de 40 cas – PO-278 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
Le syndrome de Kabuki : à propos d’un cas et revue de la littérature – PO-279 . . . . 126
Conséquences de l’abus sexuel sur la santé mentale de la victime mineure :
étude à propos de 62 cas d’abus sexuel – PO-280 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126
Douleur et autisme – PO-281 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127
Impact psychologique des hospitalisations des nouveau-nés ayant une pathologie
grave chez leur mère – PO-282 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127
Troubles du développement
Intérêt de la thérapie cognitive et comportementale chez les patients adultes atteints
d’un syndrome d’Asperger ou autisme de haut niveau :
une revue de la littérature – PO-283 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127
Critère thérapeutique du trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité
(TDAH) de l’adulte : atomoxétine et reconstruction synaptique – PO-284 . . . . . . . 128
Quel apport du nouveau critère « troubles sensoriels » proposé
par le DSM-5 dans le diagnostic différentiel complexe des troubles
du spectre autistique chez les jeunes enfants ? – PO-285 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128
Autisme et médiation artistique – PO-286. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
Impact de la prise en charge sur la déficience relationnelle chez les enfants
avec autisme – PO-287 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
Impact du traitement de l’information d’origine multimodale sur l’apprentissage
de la cognition sociale – PO-288. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
Qu’advient-il des troubles envahissants du développement non spécifiés
après le DSM-5 ? – PO-289 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130
Le syndrome catatonique associé au trouble du spectre autistique :
proposition d’échelle diagnostique spécifique – PO-290 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130
XVI
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Sommaire
De la dyslexie à la schizophrénie : articulation physiopathologique
et clinique – PO-291 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131
Apprentissage par observation chez l’enfant avec autisme - Effet d’un entrainement
vidéo – PO-292 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131
Familles, culture et troubles du spectre de l’autisme – PO-293 . . . . . . . . . . . . . . . 131
Relation mère-foetus et le développement de trouble du spectre
de l’autisme – PO-294 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131
Reste-t-il une place au caryotype dans l’exploration
du trouble spectre de l’autisme ? – PO-295 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132
L’attention conjointe dans le trouble précoce du spectre autistique – PO-296 . . . 132
Démence
Profil des patients âgés consultant aux urgences du centre psychiatrique universitaire
de Casablanca : à propos de 61 cas – PO-297 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133
Représentations et attitudes socioculturelles à propos de la démence dans la région
rabat salé – PO-298 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133
Troubles psychiatriques et affections somatiques
Une expérience de psycho-dermatologie au Maroc. Étude transversale à propos
de 300 cas – PO-299 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133
Psychose puerpérale et thrombophlébite cérébrale du post partum :
à propos d’un cas – PO-300 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133
Facteurs d’accès aux prises en charge somatiques des patients
ayant une pathologie mentale sévère : importance de l’intégration des soins
somatiques et psychiatriques – PO-301 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134
Troubles psychiatriques annonciateurs de maladie de Wilson – PO-302 . . . . . . . . 134
Du tableau psychiatrique au diagnostic d’encéphalite limbique
non auto-immune : à propos d’un cas – PO-303 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135
La manie lors d’une pousée de SEP à propos d’un cas – PO-304 . . . . . . . . . . . . . 135
L’épilepsie abdominale : une entité rare, révélée
par un syndrome dépressif- Cas clinique- – PO-305 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135
Symptômes psychiatriques dans l’ichtyose arlequin chez l’adulte jeune :
à propos d’un cas – PO-306 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136
Comorbidité : trouble schizo-affectif et syndrome d’apnée du sommeil :
à propos d’un cas clinique – PO-307 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136
Expression psychiatrique d’une encéphalite auto-immune à anticorps
anti-récepteur NMDA – PO-308 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136
Evaluation des troubles émotionnels des personnes consultants
pour obésité – PO-309 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137
Hormonothérapie par Fulvestrant et crise suicidaire : à propos d’un cas – PO-310 . . . 137
Syndrome métabolique parmi les patients psychotiques :
étude comparative entre schizophrenie, troubles de l’humeur associés
aux symptomes psychotiques et groupe contrôle – PO-311 . . . . . . . . . . . . . . . . . 138
Trouble d’anxiété généralisée et adénome hypophysaire :
à propos d’un cas clinique – PO-312 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138
Maladie auto-immune et psychiatrie – PO-313 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138
Le diagnostic et la prise en charge par le psychiatre de l’encéphalite
auto-immune à anticorps antirécepteur NMDA – PO-314 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138
Bilan lipidique dans la schizophrénie et le premier épisode psychotique
chez une population de sexe masculin – PO-315 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138
XVII
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Sommaire
Trouble dysphorique intercritique (interictal dysphorique disorder),
à propos d’un cas clinique – PO-316 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
La santé mentale des étudiants de médecine : une enquête à Fès – PO-317 . . . .
Stratégies de coping dans l’asthme – PO-318 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Manifestations psychiatriques inaugurales dans la maladie de huntington :
à propos d’un cas – PO-319 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Délire et Maladie de Parkinson chez un sujet jeune – PO-320 . . . . . . . . . . . . . . . .
Psychose myxoedémateuse : à propos d’une observation – PO-321 . . . . . . . . . .
Le versant psychiatrique de la maladie de Parkinson idiopathique ? – PO-322 . . .
Maladie de Fahr découverte à la suite des manifestations neuropsychiatriques :
à propos d’un cas clinique – PO-323 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Soins somatiques en santé mentale : inscrire le patient psychiatrique
dans la filière du soin somatique – PO-324 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Répercussions psychologiques de l’infertilité – PO-325 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
L’évaluation de la qualité de vie des patients atteints
de spondylarthrite ankylosante – PO-326 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Alexithymie et asthme – PO-327 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Anxiété, Dépression et Qualité de vie des patients épileptiques :
étude prospective de 25 patients – PO-328 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Douleur du sujet âgé et évaluation – PO-329 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Syndrome de Williams et état psychotique aigu.
À propos d’un cas clinique – PO-330 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Troubles de l’humeur comme manifestations primaires d’un hypoparathyroïdisme.
Etude d’un cas – PO-331 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Alexithymie, anxiété et dépression chez des patients suivis
pour sclérose en plaque – PO-332 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Prurit chez le sujet âgé : intrication de l’organique et du psychiatrique.
À propos d’un cas – PO-333 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Le syndrome dépressif inaugurant un neurobehçet :
à propos d’un cas – PO-334 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Hypothyroïdie et dépression – PO-335 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Maladie de Wilson et troubles psychiatriques – PO-336. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Troubles sexuels
Culture et sexualité : quelles influences ? – PO-337 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Auto-évaluation des effets attribués à la pratique
d’activités sexuelles en lignes – PO-338 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Grossesse et sexualité – PO-339 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
La délinquance sexuelle juvénile, psychopathologie et modalités
de prise en charge – PO-340 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Violence conjugale et sexualité féminine : étude transversale
de 197 consultants au centre de planning familial de Monastir – PO-341 . . . . . . .
Thérapeutiques psychotropes
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Catatonie induite par les neuroleptiques – PO-342. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148
Relais thérapeutiques des antipsychotiques d’action immédiate et prolongée :
entre les nécessités cliniques et les repères pharmacologiques – PO-343 . . . . . . 149
Priapisme sous haloperidol : à propos d’un cas clinique – PO-344 . . . . . . . . . . . . 149
XVIII
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Sommaire
Pseudo-phéochromocytome médicamenteux sous iproniazide,
à propos d’un cas – PO-345 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149
Récidive du syndrome malin des neuroleptiques secondaire
aux antipsychotiques atypiques : à propos de deux cas cliniques – PO-346. . . . . 150
Evaluation de la consommation de benzodiazépines au sein d’un service
de post-urgences psychiatriques : résultats préliminaires – PO-347 . . . . . . . . . . . 150
Facteurs prédictifs du syndrome métabolique en psychiatrie :
à propos de 148 patients – PO-348 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150
Utilisation des antidépresseurs en oncologie :
des particularités à ne pas méconnaître – PO-349 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151
Étude sur les modalités de prescription du palmitate
de palipéridone injectable (Xeplion) – PO-350 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151
Les antipsychotiques atypiques chez les personnes âgées – PO-351 . . . . . . . . . . 152
Syndromes obsessionnels compulsifs et neuroleptiques atypiques – PO-352 . . . 152
Étude coût-efficacité du palmitate de palipéridone comparé aux autres
antipsychotiques indiqués dans le traitement de la schizophrénie
en France – PO-353 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 152
Etude randomisée, contrôlée par un traitement actif, avec évaluateur
en aveugle, d’une durée de 2 ans, comparant le palmitate de palipéridone
à un traitement par un antipsychotique oral choisi par l’investigateur en monothérapie
chez des patients atteints de schizophrénie (étude PROSIPAL) – PO-354 . . . . . . . 153
Priapisme sous neuroleptique à action prolongée,
à propos d’un cas clinique – PO-355 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153
Rhabdomyolyse sans syndrome malin des neuroleptiques as clinique – PO-356 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153
Respect des recommandations de prescription des psychotropes chez des patients
âgés hospitalisés en psychiatrie en France – PO-357 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154
Prévention et prise en charge de la crise hypertensive sous IMAO :
cas clinique et revue de la littérature – PO-358 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154
Syndrome malin des neuroleptiques d’évolution longue après injection
de neuroleptiques retard – PO-359 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154
Les ateliers du médicament : expérimentation de programmes intra
et extrahospitaliers – PO-360 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 155
Bénéfice du recours à la quétiapinémie dans le cadre de l’optimisation
du traitement thymorégulateur : à propos d’un cas – PO-361 . . . . . . . . . . . . . . . . 155
Mélatonine et trouble du sommeil – PO-362 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156
Etude comparative du lithium en monothérapie et en association
avec le Valproate de sodium dans la prévention des rechutes chez les patients
atteints du trouble bipolaire type I – PO-363. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156
Hypersexualité de novo suite à la mise sous aripiprazole – PO-364 . . . . . . . . . . . 157
Surveillance du bilan hépatique chez les patients déprimés unipolaires traités
par antidépresseurs : peut-on améliorer les pratiques ? – PO-365 . . . . . . . . . . . . 157
Modalités d’utilisation en conditions réelles d’utilisation de la clozapine
chez des personnes avec ou sans traitement pour la maladie de Parkinson :
étude sur l’Echantillon Généraliste des Bénéficiaires
de l’Assurance Maladie – PO-366 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157
Fréquence d’exposition aux antipsychotiques et modalités de prescription
chez les enfants et jeunes adultes : étude sur l’Echantillon Généraliste
des Bénéficiaires de l’Assurance Maladie (2006-2013) – PO-367 . . . . . . . . . . . . . 158
XIX
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Sommaire
Analyse des dosages de clozapine chez les patients hospitalisés à la Pitié-Salpêtrière
en corrélation avec l’adaptation posologique réalisée – PO-368 . . . . . . . . . . . . . . 158
Dysfonctions sexuelles induites par les antidépresseurs et les antipsychotiques
et leurs traitements – PO-369 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 159
Evaluation de la rémission symptomatique et fonctionnelle lors de la prescription
de palmitate de paliperidone, en pratique de soins courante,
sur une durée de 1 an – PO-370 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 159
Prescription d’anxiolytiques et d’hypnotiques chez le sujet âgé (SA) : service de
gériatrie versus services de médecine et de chirurgie – PO-371 . . . . . . . . . . . . . . 159
De l’intérêt des antipsychotiques de première génération – PO-372 . . . . . . . . . . . 160
Switch entre deux antipsychotiques : impact des paramètres pharmacocinétiques
et pharmacologiques – PO-373. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160
La prescription des neuroleptiques chez les sujets âgés en hospitalier :
expérience de l’hôpital Ar-Razi de Salé – PO-374 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161
La prise en charge de la schizophrénie en Tunisie : évaluation comparative
de la prescription des neuroleptiques – PO-375 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161
Prise en charge thérapeutique
Soins psychiatriques pour les requérants d’asile à Genève - Données descriptives
d’un échantillon dans une unité ambulatoire – PO-376 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 162
Remédiation cognitive et schizophrénie en Algérie – PO-377 . . . . . . . . . . . . . . . . 162
Efficacité clinique de l’intervention de crise en milieu psychiatrique
ambulatoire – PO-378 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 162
Le mésusage des hypnotiques après traitement d’un épisode dépressif avec
insomnie – PO-379 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163
Stabilisation des patients schizophrènes :
quelle préparation à la sortie? – PO-380 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163
Quelle prise en charge pour les femmes souffrant de troubles mentaux
dans la période périnatale ? – PO-381 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164
Comorbidité alcoolo-dépendance/dépression : la psychiatrie de secteur est-elle
adaptée au modèle de Weiss ? – PO-382 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164
Barrières d’accès au soin chez les requérants d’asile souffrant de troubles
psychiques : la perception des intervenants de premier recours à Genève –
PO-383 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164
Efficacité d’un programme de soins ambulatoires du trouble
de l’adaptation – PO-384 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 165
Place de la thérapie comportementale et cognitive dans le syndrome hallucinatoire
persistant : à propos d’un cas – PO-385. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 165
Le jardin de soins en psychiatrie de l’adulte. Fondements, précis d’installation
et objectifs thérapeutiques – PO-386 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166
Approche cognitivo-comportemental du trouble délirant :
à propos d’un cas – PO-387 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166
Aux sources de la motivation – PO-388 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166
Un cas clinique de catatonie maligne – PO-389 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167
Bénéfice d’un programme d’éducation thérapeutique agrée sur la qualité de vie
de patients souffrant de schizophrénie : étude pilote – PO-390 . . . . . . . . . . . . . . . 167
Psychose et systémique : qu’est le lien originel devenu ? – PO-391 . . . . . . . . . . . 167
Remédiation cognitive et autonomie. Comment transférer les acquis
de la remédiation au quotidien ? – PO-392 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167
XX
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 20
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Sommaire
Modélisation de la thérapie du partenaire d’un pervers narcissique – PO-393 . . . 168
Devenir des patients traités par électro-convulsivo-thérapie
5 ans auparavant – PO-394 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 168
La cohérence cardiaque : état des connaissances actuelles et bénéfices
en psychiatrie – PO-395 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169
Psychothérapie émotionnelle en groupe pour des patients atteints
de schizophrénie – PO-396 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169
L’insight dans la maladie mentale – PO-397 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169
Sécuriser la prise en charge médicamenteuse : mise en place d’une collaboration
étroite clinicien-pharmacien en service de psychiatrie adulte – PO-398 . . . . . . . . 170
Le signal sonore comme fonction cognitive chez l’adulte
à implants cochléaire – PO-399 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 170
Prise en charge de la constipation induite par les psychotropes dans un établissement
psychiatrique : état des lieux et axes d’amélioration – PO-400 . . . . . . . . . . . . . . . 171
Dépressions résistantes chez le sujet âgé : quelles stratégies thérapeutiques
proposer ? – PO-401 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171
Mme X. et ses « mimes mortifères » ou la tragédie des objets médicaux
étrangement familiers – PO-402 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171
Facteurs de variabilités interindividuelles dans la réponse aux psychotropes :
apport de la surveillance de la concentration plasmatique des psychotropes
et des recherches de polymorphismes des gènes impliqués dans le métabolisme
des médicaments – PO-403 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 172
Intérêt du clonazepam dans le traitement de l’épisode maniaque – PO-404 . . . . . 172
La réhospitalisation en psychiatrie. Facteurs individuels,
facteurs organisationnels – PO-405 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 172
Intérêt d’un programme psychoéducatif appliqué en cure thermale pour sevrage
de benzodiazépines – PO-406 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173
Burnout et TDAH : comment faire FACE© (Faciliter les Ajustements Cognitifs
et Émotionnels) ? – PO-407. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173
L’éducation thérapeutique dans le cadre d’un programme de remédiation cognitive :
rôle infirmier – PO-408 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174
Place de la radiochirurgie stéréotaxique par gamma knife dans la stratégie
thérapeutique de la névralgie du trijumeau – PO-409 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174
Amélioration de la prise en charge médicamenteuse chez le sujet âgé dans un hôpital
psychiatrique : évaluation des pratiques professionnelles – PO-410 . . . . . . . . . . . 174
Evaluation et tentative de déprescription de médicaments psychotropes
chez le sujet âgé – PO-411 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 175
Bon usage des antipsychotiques : étude rétrospective des prescriptions de
palipéridone injectable – PO-412 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 175
Le pramipexole comme stratégie thérapeutique
de la dépression résistante – PO-413 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176
Les particularités de la catatonie chez l’enfant, à partir de l’observation d’une
adolescente de 14 ans – PO-414 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176
Myasthénie et neuroleptiques : cas de la loxapine – PO-415 . . . . . . . . . . . . . . . . . 176
Cas d’hyperprolactinémie sous antipsychotique - réflexion autour de la conduite
à tenir – PO-416 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 177
Evaluation des pratiques de prescription d’un nouvel antipsychotique à action
prolongée : le palmitate de palipéridone (Xeplion®) – PO-417 . . . . . . . . . . . . . . . . 177
XXI
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 21
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Sommaire
Place du lithium dans le traitement de la dépression unipolaire – PO-418 . . . . . . . 177
La place de l’éléctroconvulsivothérapie dans le traitement des pathologies
résistantes : étude rétrospective sur 4 ans au CPU de Casablanca – PO-419 . . . . 178
Prise en charge et interactions médicamenteuses dans la maladie de
Parkinson – PO-420 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 178
Urgences
Présentation de la mise en place d’une équipe rapide d’intervention et de crise en
psychiatrie en Seine et Marne – PO-421 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Evidence-based practice : un modèle d’intervention pour le suivi de crise
et post-crise des assuétudes : le case management – PO-422 . . . . . . . . . . . . . . .
Réponse à l’urgence au sein d’un territoire parisien - enquête épidémiologique
descriptive du flux de patients reçus au niveau du SU
d’un ESPIC parisien et du CMP – PO-423 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Profil évolutif des accès psychotiques aigus : étude longitudinale
sur deux ans – PO-424 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Profil épidémiologique des sujets âgés consultant aux urgences de l’hôpital Arrazi
de Salé au Maroc – PO-425 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
A propos d’un syndrome malin des neuroleptiques (SMN) sans rigidité
musculaire – PO-426 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Profil des consultants aux urgences psychiatriques – PO-427 . . . . . . . . . . . . . . . .
Législation
Admission en soins psychiatriques en cas de péril imminent (sppi) :
une mesure « low cost » ? – PO-428 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Regards psychiatrique et juridique sur le dispositif français de soins aux malades
mentaux dangereux – PO-429. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Soins consentis, semi- contraints et contraints : réflexions à partir des traitements
des addictions en milieu pénitentiaire – PO-430 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Santé mentale et le droit à l’avortement au Maroc : Cas cliniques – PO-431 . . . . .
Étude du vécu et de la compréhension par les patients hospitalisés sans
consentement de l’audience devant le juge des libertés
et de la détention – PO-432 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Autres
Usage de la simulation médicale dans l’enseignement de la psychiatrie – PO-433. .
Observance et stigmatisation dans la maladie mentale – PO-434 . . . . . . . . . . . . .
Les internes face à leur responsabilité – PO-435 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
« Je le tiens de source sûre... » A propos des rumeurs qui suivent un évènement
catastrophique : retour d’expérience – PO-436 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
L’organisation des soins psychiques en temps de crise :
retour d’expérience – PO-437 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
La prise en charge des militaires rapatriés en psychiatrie dans un hôpital
d’instruction des armées – PO-438 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Étude du récit de vie de l’adulte à haut potentiel – PO-439 . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Les flashbacks induits par les psychodysleptiques hallucinogènes – PO-440 . . . .
La trichotillomanie : à propos de deux cas – PO-441 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Le vécu psychologique des mères ayant des enfants hospitalisés
en néonatologie – PO-442 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
L’impact chiffré sur la maladie mentale de l’enfermement – PO-443 . . . . . . . . . . .
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XXII
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Sommaire
Vécu psychologique de l’avortement – PO-444 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186
Santé mentale et santé publique : l’éducation thérapeutique
et l’alliance thérapeutique en ville – PO-445 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186
Profil neuropsychologique positivement sensible au bruit blanc :
évaluation des fonctions cognitives dans une classe virtuelle – PO-446 . . . . . . . . 187
Troubles psychiatriques précipités par le mariage:
à propos de deux cas cliniques. – PO-447 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 187
Utilité du test de concordance de script en psychiatrie: évaluation
du raisonnement clinique des étudiants de médecine au cours de leur passage
en psychiatrie – PO-448 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 187
Immigration et psychose – PO-449 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 188
Addictions comportementales et traitement neuroleptique :
un lien possible ? – PO-450 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 188
Déclaration des erreurs médicamenteuses ou comment apprendre
des erreurs des autres – PO-451. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189
Deux cas cliniques de syndrome catatonique – PO-452 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189
Le modèle Club House, expérience française et revue de littérature – PO-453 . . . 189
Usage d’internet et des réseaux sociaux chez des patients hospitalisés
en psychiatrie, une étude observationnelle – PO-454 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190
Approche systémique en précarité – PO-455 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190
Les ressorts de l’acte diagnostique en psychiatrie.
Réflexions autour d’un cas clinique – PO-456 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 191
Trouble factice - Cas clinique – PO-457 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 191
Psychiatrie et culture : à propos de deux cas – PO-458 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 191
Psychose cortisonique : à propos d’une observation – PO-459 . . . . . . . . . . . . . . . 191
Evaluation des troubles anxieux et dépressif chez les parents des enfants
cancéreux – PO-460 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 192
Estime de soi chez le sujet âgé – PO-461 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 192
Condition physique et psychologique des personnes âgées en bonne santé,
membres d’une association de cadres retraités – PO-462 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 192
La prise en charge hospitalière des personnes âgées
en psychiatrie générale – PO-463 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 193
La catatonie létale : étude de cas et revue de la littérature – PO-464. . . . . . . . . . . 193
Evaluation des dimensions positives et négatives de l’expérience des aidants
familiaux de patients suivis en psychiatrie – PO-465 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 194
Les représentations sociales du vieillissement – PO-466 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 194
Corticothérapie et troubles majeurs de l’humeur.
A propos de deux cas – PO-467. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 194
Le syndrome de Münchausen : illustration à partir d’un cas clinique – PO-468 . . . 195
Prévalence et profil global des femmes victimes
de violences conjugales – PO-469 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 195
La création d’un centre médicopsychologique à Mahdia :
réalités et perspectives – PO-470 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 195
Quand la «folie» vient masquer la honte : à propos de trois cas – PO-471 . . . . . . 196
Le vécu psychologique des patients amputés
du membre inférieur – PO-472 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 196
Tempéraments affectifs chez des parents d’enfants suivis
pour trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité – PO-473 . . . . . . . . . . . . . 197
XXIII
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 23
07/01/2015 12:26:41
Sommaire
Santé perçue et estime de soi chez des jeunes sportifs – PO-474 . . . . . . . . . . . . .
Perception du personnel soignant de la sexualité des sujets âgés – PO-475 . . . .
Infanticide / filicide et psychose. À propos
de trois observations cliniques – PO-476 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Les conséquences psychiques de la torture :
à propos d’un cas clinique – PO-477 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Folie à deux et geméllité, a propos d’un cas – PO-478 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Evaluation de la qualité de vie chez le sujet âgé
en maison de retraite – PO-479. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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XXIV
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 24
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Communications orales de CO-01 à CO-20
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 1
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ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 2
07/01/2015 12:26:41
Communications orales
CO-01
Honte et culpabilité chez des patients
alcooliques : différences homme/femme
TASCHINI E.(1), DERVAUX A.(1), BOURDEL M-C.(2),
VERLHIAC J-F.(3), LAQUEILLE X.(1), URDAPILLETA I.(4)
(1) CENTRE HOSPITALIER SAINTE-ANNE, PARIS, FRANCE ;
(2) INSERM, Laboratoire de Physiopathologie des maladies
Psychiatriques, Centre de psychiatrie et neurosciences, U894,
Paris 5 (Pr. MO Krebs), PARIS, FRANCE ; (3) Laboratoire
Parisien de Psychologie Sociale, LAPPS, EA 4386, Université
Paris 10, PARIS, FRANCE ; (4) Laboratoire Parisien de
Psychologie Sociale, LAPPS, EA 4386, Université Paris 8,
PARIS, FRANCE
Contexte : Peu d’études ont évalué la tendance à la honte
et à la culpabilité chez les patients alcoolodépendants
(Dearing et al., 2005 ; McGaffin et al., 2013). Aucune à notre
connaissance n’a évalué la différence entre hommes et
femmes alcoolodépendants. L’objectif de cette étude était :
1) comparer des scores de honte et de culpabilité entre
un groupe de patients alcoolodépendants et un groupe de
sujets témoins 2) comparer les scores des patients alcoolodépendants de sexe masculin et féminin.
Méthode : Un groupe de 40 patients alcoolodépendants
(selon les critères de troubles liés à l’usage d’alcool du
DSM-5), consultant dans le service d’Addictologie du CH
Sainte-Anne (Paris) (Hommes = 20 ; Femmes = 20) a été
comparé à un groupe de 40 sujets témoins (Hommes = 20 ;
Femmes = 20). Tous les participants ont été évalués à l’aide
des autoquestionnaires : Test of self-conscious affect-3
(TOSCA-3) évaluant les émotions réflexives, notamment la
tendance à ressentir des émotions de honte et de culpabilité ; State-Trait Anxiety Inventory (STAI), évaluant l’anxiété
état et trait, Beck Depression Inventory, version abrégée
(BDI-13) évaluant la dépression et Rosenberg Self-Esteem
Scale évaluant l’estime de soi. Les patients présentant des
troubles psychiatriques évalués à l’aide du Mini International Neuropsychiatric Interview (MINI 500) étaient exclus :
troubles psychotiques, épisodes maniaques ou dépressifs
majeurs actuels et autres dépendances (cannabis, opiacés,
cocaïne).
Résultats : L’âge moyen des sujets était de 46,6 ± 11,0 ans.
Les scores de honte et de culpabilité ajustés sur l’âge étaient
plus élevés chez les patients que chez les sujets témoins,
de sexe féminin (respectivement : honte, 43,6 ± 8,2 vs
39,5 ± 7,8, ANCOVA : F(4,75) = 4,313, p = 0,04 ; culpabilité, 64,2 ± 7,7 vs 59,2 ± 9,4, ANCOVA : F(4,75) = 4,202,
p = 0,04). Chez les patients alcoolodépendants, les scores
de honte étaient significativement plus élevés chez les
femmes que chez les hommes (respectivement : 43,6 ± 8,2
vs 36,8 ± 8,6, t(38) = -2,583, p = 0,01).
Conclusions : Les patientes alcoolodépendantes présentent
des scores de honte plus élevés que les patients alcoolodépendants de sexe masculin et des scores de honte et
de culpabilité plus élevés que les sujets témoins de sexe
féminin.
L’Encéphale, 2014 ; 41 : 3-12
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 3
CO-02
Idées dysfonctionnelles liées au craving en alcool
comme facteur pronostique de rechute à 6 mois
après un sevrage résidentiel d’alcool
DARBEDA S.(1)(2), CARRE A.(3)(2), ORRI M.(2)(4),
BARRY C.(2), LEJOYEUX M.(1)(5)
(1) Assistance Publique Hôpitaux de Paris, Service de
Psychiatrie et Addictologie, Hôpital Bichat Claude Bernard,
PARIS, FRANCE ; (2) Institut National de la Santé et de la
Recherche Médicale (INSERM), Université Paris Descartes,
Université Paris Sud, UMR-669 Mental Health and Public
Health, PARIS, FRANCE ; (3) Université de Savoie Mont-Blanc,
Laboratoire Interuniversitaire de Psychologie ChambéryGrenoble, Personnalité, Cognition, Changement Social (LIPPC2S), EA4145, CHAMBÉRY, FRANCE ; (4) Université de
Picardie Jules-Verne, Centre de Recherche en Psychologie :
Cognition, Psychisme et Organisations (CRP-CPO), EA7273,
AMIENS, FRANCE ; (5) Université Paris Diderot, PARIS,
FRANCE
Contexte : Selon le modèle cognitif des addictions de Beck,
la prise de substance représente la voix commune finale
de l’activation des croyances via la mise en jeu du craving.
Objectifs : Déterminer si les cognitions liées au craving
dans le cadre de l’alcoolo-dépendance sont un facteur pronostique de la rechute à 6 mois après un sevrage résidentiel et analyser l’évolution de ces croyances.
Méthodologie : Cent sept participants ont été sollicités pour
cette étude prospective non interventionnelle en unité de
psychiatrie et addictologie. L’ensemble des patients présentait une dépendance à l’alcool, et était hospitalisé pour
un sevrage d’alcool. Pour être inclus, les patients devaient
maitriser la langue française et être joignables téléphoniquement pour permettre d’assurer leur suivi. La présence
de troubles cognitifs sévères ou de schizophrénie constituaient un critère de non-inclusion. Au final, 68 patients ont
été inclus dans cette étude. Les croyances liées au craving relatif à l’alcool ont été évaluées par le Craving Beliefs
Questionnaire (CBQ), les comorbidités psychiatriques et
addictives par le Mini International Neuropsychiatric Interview (MINI) et la consommation d’alcool par l’Alcohol Use
Disorders Identification Test (AUDIT).
Résultats : A 6 mois, parmi les 68 patients, 27 étaient abstinents et 25 avaient présenté une rechute. Le score du
CBQ à J0 était corrélé positivement à la rechute à 6 mois
(p < 0,05). Les « rechuteurs » étaient caractérisés par la
présence plus fréquente d’épisodes dépressifs majeurs,
d’un risque suicidaire, d’une personnalité antisociale ainsi
qu’un score d’AUDIT et une dépendance à l’alcool plus
importants. Trois mois après l’hospitalisation le score de
CBQ chute de manière significative chez les « non rechuteurs » (p < 0,001) mais pas chez les « rechuteurs ».
Conclusion : Cette étude soutient le rôle des croyances
liées au craving en alcool dans la rechute après un sevrage
résidentiel. Ces croyances semblent donc être des facteurs
pronostiques à rechercher et à cibler par des thérapies
cognitives.
3
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13e Congrès de l’Encéphale
CO-03
L’alliance thérapeutique à travers la rétention
dans le système de soin des patients dépendants
à l’alcool
FEDOROFF C.(1), GUILLIN O.(1)(2)(3)(4),
ALEXANIAN J-B.(4), BAGUET A.(1)
(1) CHU, ROUEN, FRANCE ; (2) Faculté de médecine, ROUEN,
FRANCE ; (3) INSERM U 1079, ROUEN, FRANCE ; (4) CHR,
ROUVRAY, FRANCE
L’alliance thérapeutique est une collaboration entre un
patient et un thérapeute avec des buts communs, le thérapeute ayant le sentiment d’aider son patient, et le patient
ayant le sentiment d’un travail mutuel. Plusieurs facteurs
influencent l’alliance thérapeutique, ceux propres au
patient, ceux propres au thérapeute et ceux liés à l’interaction patient-thérapeute. Levier souvent essentiel au succès
des soins, elle doit, idéalement, s’instaurer précocement.
Dans le champ de l’addictologie, elle intègre en outre la
motivation au changement du patient.
L’objectif de l’étude était de mesurer l’effet du délai du
premier rendez-vous sur l’alliance thérapeutique chez les
patients présentant une dépendance à l’alcool.
Notre hypothèse principale était qu’un délai de premier rendez-vous plus court permettrait une meilleure alliance thérapeutique, mesurée par le taux de rétention des patients
dans le système de soin à 3 mois après la demande initiale
de soins.
L’étude se compose d’un groupe témoin (N = 143) pris de
façon rétrospective, et d’un groupe expérimental (N = 160).
Les deux groupes sont significativement comparables en
termes de répartition par sexe, âge, statut marital, type de
domicile et type de revenu. Le groupe expérimental a un délai moyen de premier rendezvous de 10,2 jours, contre 24,8 jours pour le groupe témoin. Les résultats montrent une amélioration significative
(p = 0,005) pour la rétention à 3 mois dans le système de
soin, avec la moitié des patients pour le groupe expérimental, contre un tiers pour le groupe témoin.
Pour les critères de jugement secondaires, le pourcentage des
patients venus à leur premier rendez-vous et celui des patients
venus au deuxième, nous observons de même une différence
significative (respectivement p = 0,007 et p < 0,001).
Le sexe, l’âge, le statut marital, le type de domicile et le
revenu n’ont pas d’influence sur la rétention des patients
dans les soins. L’alliance thérapeutique peut donc être améliorée par un
délai plus court du premier rendez-vous proposé. CO-04
Alexithymie et conscience émotionnelle
chez les sujets alcoolo-dépendants abstinents
MARMOND M.(1), BRÉJARD V.(1), BONNET-SUARD A.(2)
(1) Aix Marseille Université, Aix en Provence, FRANCE ; (2)
Université de Lyon 2, LYON, FRANCE
La dynamique émotionnelle des sujets alcoolo-dépendants abstinents représente un axe d’étude nouveau dans
l’approche psychopathologique des addictions. Une faible
conscience des émotions et l’alexithymie sont retrouvées chez les sujets dépendants (Bonnet et al., 2011). La
conscience émotionnelle définit l’appréhension, la compréhension et la communication de son ressenti interne par
l’individu, selon cinq niveaux de développement (Lane et
al., 1987). Le niveau le plus élevé témoigne de la capacité
à ressentir et décrire des émotions complexes et différenciées chez soi-même et autrui (Bréjard, Bonnet et Pedinielli,
2005). L’alexithymie décrit la difficulté à identifier et utiliser
ses émotions dans ses interactions avec l’environnement
(Corcos, 2003).
L’objectif de la recherche est de décrire les particularités
du fonctionnement émotionnel des patients alcoolo-dépendants abstinents. Les hypothèses sont : 1/ Les sujets
alcoolo-dépendants abstinents ont un score d’alexithymie
plus élevé que les sujets non dépendants ; 2/ Ils présentent
un niveau de conscience émotionnelle inférieur aux sujets
non dépendants.
La population est composée de 56 sujets répartis en deux
groupes : un groupe clinique de sujets alcoolo-dépendants
abstinents (n = 28), et un groupe témoin non-dépendants
(n = 28). Ils ont rempli les outils suivants : 1/ MINI (Mini International Neuropsychiatric Interview) 2/ CAGE-alcool (Cutoff, Annoyed, Guilty, Eye-opener) ; 3/ l’échelle de niveau de
Conscience Emotionnelle (LEAS, Lane et Schwartz, 1990)
4/ l’échelle d’Alexithymie de Toronto (TAS-20, Bagby et al.,
1996). Nous avons effectué des comparaisons de moyennes.
Les résultats montrent que les sujets du groupe clinique
ont des scores de conscience émotionnelle et d’alexithymie
plus faibles que les sujets non dépendants. Ils présentent
une conscience émotionnelle moins opérante que les sujets
témoins. Qui eux, ont plus de difficultés à identifier leurs
émotions et une pensée à contenu plus pragmatique que
les sujets du groupe clinique.
Le niveau de conscience émotionnelle et l’alexithymie
permettent de spécifier le fonctionnement émotionnel des
sujets dépendants abstinents. L’alexithymie semble varier
en fonction de l’abstinence, conformément aux résultats
retrouvés dans d’autres études (De Timary, 2006).
CO-05
Alexithymie et tabagisme
SMAOUI N.(1)(2), FEKI I.(1)(2), FEKI R.(1)(2), BAATI I.(1)(2),
MASMOUDI J.(1)(2), JAOUA A.(1)(2)
(1) CHU Hédi CHAKER SFAX TUNISIE, SFAX, TUNISIE ; (2)
Service psychiatrie A CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIE
Introduction : Depuis sa description en 1972 par Sifneos, le
concept d’alexithymie qui signifie « l’incapacité à exprimer
ses émotions par des mots », suscite un intérêt croissant
chez les cliniciens. De nombreux travaux se sont intéressés
aux liens entre alexithymie et consommation de substances
psychoactives.
Objectif : Etudier le lien entre l’alexithymie et le tabagisme.
Matériel et méthode : Il s’agit d’une enquête transversale
portant sur 80 étudiants de la faculté de médecine de Sfax :
40 fumeurs et 40 non-fumeurs. Les évaluations sont réalisées par un auto-questionnaire comprenant :
4
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 4
07/01/2015 12:26:41
Communications orales
• La Toronto Alexithymia Scale (TAS20) pour l’alexithymie :
un sujet est considéré alexithymique pour un score ≥ 60,
• Le test de dépendance à la nicotine de Fagerstrom : un
tabagique est considéré dépendant pour un seuil ≥ 7,
Résultats :
• Échantillon : 30 femmes et 50 hommes (Sex-ratio = 1,66).
• L’âge moyen : 23 ans (19 ans -27 ans).
• Le niveau socio-économique : bon dans 90% des cas.
• Les fumeurs sont dans 80 % des cas de sexe masculin et
dans 55 % des cas
dépendants.
• Les tabagiques sont plus alexithymiques que les non
tabagiques (tableau 1).
• Parmi les tabagiques, les dépendants sont plus alexithymiques que les non
dépendants (tableau 2).
• Dans le groupe des tabagiques :
• Les alexithymiques ont plus de conflits avec leur entourage (p = 0,008).
• Pas de différences statistiquement significatives, sur le
plan statut marital (p = 0,325), antécédents somatiques
(p = 0,242), antécédents psychiatriques (p = 0,325), problèmes financiers (p = 1), consommation d’alcool et/ou de
substances (p = 0,476), entre les alexithymiques et les non
alexithymiques.
Tableau 1. Alexithymie et tabac
Tabagisme
Alexithymique
TOTAL
Non
Oui
Non
30 (75 %)
10 (25 %)
Oui
13 (33 %)
27 (67 %) 40 (100 %)
40 (100 %)
p = 0,003
Tableau 2. Alexithymie et dépendance tabagique
Tabagisme
Alexithymique
TOTAL
Non
Oui
Non
8 (45 %)
10 (55 %)
18 (100 %)
Oui
5 (23 %)
17 (77 %)
22 (100 %)
p = 0,003
Conclusion : Il ressort de notre étude une relation statistiquement significative entre le tabagisme et son degré de
dépendance et l’alexithymie. Cette dimension est à prendre
en considération dans le projet thérapeutique de sevrage. L’Encéphale, 2014 ; 41 : 5-12
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 5
CO-06
À la recherche d’un marqueur physiologique
de l’autisme : intérêt de l’eye-tracking
et de la pupillométrie
BON-SAINT-COME M.(1)(2), AGUILLON-HERNANDEZ N.(3),
LEMAIRE M.(3)(1), BARTHELEMY C.(3), ELIAN J.C.(4),
MALVY J.(1), SABY A.(1), HOUY-DURAND E.(1), BONNETBRILHAULT F.(3)(1), MARTINEAU J.(3)
(1) Centre de Pédopsychiatrie, CHRU de Tours, TOURS,
FRANCE ; (2) Groupe de Recherche sur l’Analyse Multimodale
de la Fonction Cérébrale, Gramfc U 1105, CHU, Université de
Picardie Jules Verne, AMIENS, FRANCE ; (3) UMR Inserm
U930-Université François Rabelais de Tours, TOURS, FRANCE ;
(4) Centre Pédiatrique Paris Nord, SARCELLES, FRANCE
Les Troubles du Spectre Autistique (TSA) sont des troubles
neurodéveloppementaux sévères, marqués par des difficultés importantes dans les interactions sociales et la
communication, souvent diagnostiqués avant trois ans. De
nombreuses études confirment le manque de réciprocité
sociale et émotionnelle, associé à des particularités de
perception et de traitement cognitif des visages (Falck-Ytter
et von Hofsten, 2011) et du mouvement (Gepner et al.,
2004). Ces déficits fonctionnels sont attestés dans différents
champs d’étude, en imagerie fonctionnelle, en potentiels
évoqués et en eye-tracking. Ces dernières études, toujours
plus nombreuses, montrent que le comportement exploratoire oculaire est atypique, avec un temps de fixation sur
les yeux nettement inférieur chez les personnes atteintes de
TSA comparés aux personnes de développement typique.
Il existe également un déficit de réactivité pupillaire avec
un diamètre basal inférieur et une diminution de réactivité
phasique (Martineau et al., 2011).
Nous avons évalué l’exploration visuelle sociale et la réactivité pupillaire en conditions plus écologiques via l’aspect
dynamique facial, encore peu étudié. Nous avons présenté des photos et des vidéos de visages émotionnels à
44 enfants TSA âgés de 3 à 12 ans et à 88 enfants témoins
appariés. Aucun sujet n’était sous traitement affectant la
réactivité pupillaire.
Nos résultats confirment des fixations visuelles moins longues sur les régions d’intérêt (yeux, bouche) et appuient
notre hypothèse d’un déficit d’attention visuelle que le mouvement corrige partiellement pour la perception des stimuli
sociaux. Si le réflexe photomoteur présente une réactivité
similaire dans les deux groupes, le diamètre basal inférieur
des pupilles des enfants TSA témoigne d’un plus faible
niveau d’activité tonique du système Locus CoeruleusNorepinéphrine (LC-NE). La dilatation pupillaire aux stimuli
présentés reste elle-aussi inférieure chez les TSA, quelle
que soit l’émotion, suggérant également une faible activité
phasique du système LC-NE. L’étude du comportement
oculaire et des variations pupillaires ouvre des nouvelles
perspectives pour le diagnostic de l’autisme.
5
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13e Congrès de l’Encéphale
CO-07
La reconnaissance émotionnelle multimodale
chez des adolescents présentant des troubles
des conduites
FRANÇOIS A., WYLOCK J.F., DETERVILLE C., DELVENNE V.
HUDERF, BRUXELLES, BELGIQUE
De nombreuses études ont évalué les capacités de reconnaissance d’émotions chez les jeunes présentant des
troubles des conduites (TC). La plupart de ces études se
sont intéressées à la reconnaissance d’émotions faciales et
ont montré des déficits spécifiques dans la reconnaissance
de la peur, de la colère et du dégout.
Cependant, ces différentes études diffèrent au niveau
méthodologique et ne portent que sur une seule modalité.
La présente étude a pour but d’évaluer la reconnaissance
des émotions dans différentes modalités chez des adolescents avec TC.
Les données sont recueillies auprès de 23 jeunes âgés
entre 13 et 15 ans avec TC dont les symptômes ont débuté
avant l’âge de 10 ans et séjournant dans l’unité d’hospitalisation pour adolescents de l’Hôpital Universitaire des
Enfants Reine Fabiola.
La reconnaissance des émotions est évaluée dans les
modalités visuelle, auditive, posturale et multimodale
(neutre, joie, peur, colère, tristesse, dégout). Les résultats
sont comparés à ceux obtenus par 30 adolescents contrôles
ne présentant pas de troubles psychiatriques. L’estime de
soi et la présence d’affects dépressifs et de traits psychopathiques, d’insensibilité affective, de troubles anxieux et de
troubles de l’attention sont également évaluées.
Les résultats préliminaires mettent en évidence des différences significatives entre les groupes pour les modalités
visuelle, auditive et intermodale. On observe une différence
significative pour la reconnaissance de la peur uniquement
dans la modalité visuelle. On observe également une relation inverse entre les capacités de reconnaissance d’émotion de peur et la présence de traits psychopathiques. En
outre, on observe des différences significatives pour la
reconnaissance du dégout dans les différentes conditions.
L’émotion de dégout est principalement confondue avec les
émotions de peur et de colère.
La présence de ces difficultés spécifiques de reconnaissance
émotionnelle devrait être prise en considération comme un
des facteurs explicatifs potentiels de la persistance des
conduites agressives et délictueuses malgré des mesures
judiciaires et médico-psychologiques. Des outils thérapeutiques spécifiques de remédiation cognitive devraient être
élaborés afin de tenir compte de ces particularités.
CO-08
Comparaison entre les styles d’attachement des
parents des enfants avec et sans trouble
de déficit de l’attention/hyperactivité
ZEMZEM M.(1)(2), GUEDRIA A.(2), GADDOUR N.(2),
GAHA L.(2)
(1) Hopital Monastir, MONASTIR, TUNISIE ; (2) CHU Fattouma
Bourguiba, MONASTIR, TUNISIE
Introduction : Le trouble déficit d’attention/hyperactivité (TDA/H)
constitue le trouble externalisé le plus fréquent en pédopsychiatrie. Il s’agit d’un trouble neurodéveloppemental avec interaction
entre facteurs génétiques et environnementaux y compris les
facteurs relationnels précoces. Parmi ces derniers, la qualité de
l’attachement parent-enfant semble avoir un rôle important dans
la genèse et l’évolution de ce trouble.
L’objectif : était de comparer le style d’attachement des
parents des enfants avec TDA/H et de ceux des enfants
sans TDA/H.
Méthodologie : Il s’agit d’une étude transversale comparative portant sur les parents de 31 enfants suivis à la
consultation de pédopsychiatrie de Monastir pour TDA/H(29
mères et 2 pères, moyenne d’âge des enfants = 9ans,
sex-ratio = 5,2) et 31 parents d’enfants au développement
typique (23 mères et 8 pères, médiane d’âge des enfants
de 8 ans, sexe ratio = 4,3) qui ont été recrutés parmi le
personnel soignant de l’hôpital. Le diagnostic de TDA/H a
été retenu selon les critères de DSM IV-TR.Nous avons procédé à la passation de l’Adult Attachement Scale (AAS)
chez les parents afin d’évaluer leur type d’attachement.
Résultats : Pour les parents des enfants avec TDA/H, les
styles d’attachement retrouvés étaient : de type évitant dans
54,8% de cas, de type secure dans 41,9% des cas et de
type anxieux dans 3,2% des cas.*Alors que les parents des
enfants sans TDA/H ont rapporté : un style d’attachement
secure dans 67,7% des cas, un attachement type anxieux
dans 19,4% des cas et un attachement évitant dans seulement 12,9% de cas. Une corrélation statistiquement significative a été objectivée entre le style d’attachement de type
évitant et la présence d’un TDA/H (p = 0,004).
Conclusion : Les enfants dont les parents ont un attachement de type évitant paraissent plus à risque de développer
un TDA/H. Alors qu’un attachement de type secure constitue au contraire un facteur protecteur. Ceci confirme l’intérêt de travailler sur la piste de la théorie de l’attachement
afin de mieux comprendre et prendre en charge les familles
avec TDA/H.
CO-09
Seuil de la douleur dans l’autisme :
liens avec l’agressivité
CHARFI N.(1), HALAYEM S.(2), MANSOURI A.(1),
OTHMAN S.(1), ABBES Z.(1), BOUDEN A.(1)
(1) Hopital Razi, Tunis, TUNISIE ; (2) Razi, TUNIS, TUNISIE
Introduction : Le seuil de la douleur chez les enfants avec
autisme a longtemps suscité l’intérêt de la communauté
scientifique. Des hypothèses ont été émises concernant
l’augmentation de l’activité des opioïdes dans l’autisme qui
serait responsable à la fois d’une diminution de la réactivité
de la douleur et de l’auto-agressivité.
Objectif : Notre travail se propose d’étudier la sensibilité à
la douleur dans l’autisme et sa corrélation avec l’agressivité.
Méthodologie : Il s’agit d’une étude descriptive transversale
réalisée auprès de 50 enfants présentant un trouble autistique et suivis au service de pédopsychiatrie de l’hôpital
Razi (Tunisie).On été inclus des enfants âgés de 3 à 13 ans,
répondants aux critères du DSMIV de trouble autistique. Le
6
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 6
07/01/2015 12:26:41
Communications orales
diagnostic a été confirmé grâce à l’Autism Diagnostic Interview Revised (ADI-R). La sévérité des symptômes a été
cotée avec la Childhood Autism Rating Scale (CARS) et
la sensibilité à la douleur a été évaluée avec le 9e item du
CARS.Nous avons utilisé une fiche de dépouillement préétablie avec des items sur les caractéristiques sociodémographiques et cliniques des patients. L’analyse statistique a été
faite par le logiciel SPSS (seuil de significativité fixé à 5%).
Résultats : Notre échantillon était constitué de 50 patients
dont l’âge moyen était de 5,9 ans. Le sexe ratio était de
4,5, Le groupe était divisé en 80% ayant un autisme de
bas niveau et 20% avec un autisme de haut niveau. 52%
des patients présentaient une auto-agressivité. Le seuil
de la douleur était normal chez 56 % des enfants, élevé
chez 40% et abaissé chez 4%. L’association entre autoagressivité et un seuil de la douleur altéré était significative
p = 0,005,
Conclusion : Les auteurs concluent àla complexité de la
question de la réactivité à la douleur chez l’enfant autiste,
qui ne peut être comprise comme une simple hypo ou hyperréactivité et au besoin de poursuivre les recherches afin de
parvenir à des données consensuelles. Sur le plan clinique,
l’approfondissement des connaissances dans ce domaine
devrait permettre de mettre au point des outils d’évaluation
de la douleur et d’ainsi en assurer une meilleure prise en
charge au quotidien.
CO-10
Effet du soutien familial et professionnel
sur la qualité de vie des parents d’enfant
handicapé
ACHACHERA A.(1), MECHERBET A.(1), PRY R.(2)
(1) Université Abou Bekr Belakaid, Tlemcen, ALGÉRIE ;
(2) Université lumière lyon 2, LYON, FRANCE
Le handicap de l’enfant a des conséquences sur plusieurs
domaines de la qualité de vie(QDV) des parents (bien-être
émotionnel, relations sociales, temps libre et loisirs, santé
physique etc.), ces domaines de QDV peuvent être influencés par des facteurs qui peuvent les améliorer ou les détériorer parmi ces facteurs : le soutien familial et le soutien
professionnel.
Des études internationales sur les parents d’enfant handicapé ont montré que le soutien familial est lié très fortement
avec le bien-être des parents (Hastings & White, 2004),
réduit leur niveau de stress (Hastings, 1997 ; Hastings et al.
2002) et favorise l’optimisme des mères (Ekas, Lickenbrock
et Whitman2010).Quant au soutien professionnel, les résultats des études sont mitigées dont certaines (White & Hastings, 2004)n’ont trouvé aucun impact sur la vie des parents
,d’autre (Sloper & Turner, 1992 ; Guralick, 2001 ; Remington & al., 2006 ; Trudgeon & Carr, 2007 ; Schwichtenberg
& Poehlmann, 2007 ;Cassidy & al., 2008) ont remarqué un
effet négatif (augmentation de stress et de l’état dépression chez les parents) et d’autre (Raysse, 2011 ; Prathama,
2012) ont montré le contraire : le soutien professionnel est
lié avec la QDV des mères d’enfant TED.
L’objectif de notre étude est d’évaluer l’effet du soutien familial et professionnel sur la qualité de vie des parents d’enL’Encéphale, 2014 ; 41 : 7-12
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 7
fant handicapé en Algérie. Notre question de recherche est
donc :
Les soutiens familial et professionnel peuvent-ils influencer
la QDV générale(QDVG), le bien-être émotionnel et organisationnel des parents algériens ayant un enfant handicapé ?
Cette étude a été réalisée sur une population de 855 (554
mères et 301 pères) parents d’enfant handicapé qui ont
rempli le questionnaire PAR-AR-QOL qui évalue les conséquences des troubles de l’enfant sur la QDV des parents.
Le PAR-AR-QOL est une version arabe adaptée par nos
soins de la version française PAR-QOL validée par (Raysse,
2011).
Nos données indiquent que les soutiens familial et professionnel influencent uniquement la QDVG et la vie organisationnelle des mères d’enfant handicapé. Ces deux facteurs
n’ont pas d’impact ni sur le bien-être émotionnel des mères
ni sur la QDVG, émotionnel et organisationnel des pères.
CO-11
Etude de la reconnaissance de son propre visage
chez les patients souffrant de schizophrénie
à l’aide de l’oculométrie
BORTOLON C.(1), RAFFARD S.(1), SALESSE N. R.(2),
MARIN L.(2), BARDY G. B.(2), CAPDEVIELLE D.(1)
(1) CHRU de Montpellier, MONTPELLIER, FRANCE ; (2)
Movement to Health (M2H), EuroMov, Université Montpellier 1,
MONTPELLIER, FRANCE
Introduction : Des travaux récents ont montré que les
patients atteins de schizophrénie présentent des difficultés à reconnaitre leur propre visage (Kischer et al., 2007).
Mais, aucune étude n’a utilisée l’oculométrie pour évaluer
les stratégies utilisées par ces patients lors de la reconnaissance de leur propre visage. L’objectif de notre étude est
d’évaluer, dans la schizophrénie, les stratégies d’exploration
visuelles utilisées lors d’une tâche de discrimination entre
son propre visage et un visage inconnu en comparaison à
des sujets témoins sains.
Méthode : Nous avons utilisé la technique du morphing
pour créer des photos morphées par étapes de 20%
(Figure 1), ainsi que le Mobile Eye XG pour mesurer le
nombre de fixations et les endroits où le participant regarde
(Parties pertinentes [yeux, nez et bouche] vs. Parties non
pertinentes).
Résultats : En comparaison aux témoins (N = 12), les
patients souffrant de schizophrénie (N = 13) regardent moins
Figure 1. Morphing entre son propre visage et le visage
inconnu (Tottenham et al, 2009).
7
07/01/2015 12:26:41
13e Congrès de l’Encéphale
leur visage (p = 0,002) et le visage inconnu (p = 0,0001).
Ils regardent aussi moins souvent les parties pertinentes de
leur visage (p = 0,05). Les témoins regardent qualitativement et quantitativement les deux types de visage de façon
similaire (p = 0,647). Par contre, si les patients regardent
plus leur propre visage (p = 0,006), ils le regardent plus
souvent en dehors des parties pertinentes que le visage
inconnu (p = 0,0001). Inversement, ils regardent bien les
parties pertinentes du visage inconnu (en particulière les
yeux) en comparaison à leur propre visage (p = 0,001).
Enfin, la précision de la discrimination et le nombre de
fixations faites sur leur propre visage sont significativement
corrélées (r = -0,572).
Conclusions : Les mesures d’oculométrie ont montré que
les témoins explorent les deux visages de manière identique. Par contre, les patients regardent moins les parties
pertinentes de leur propre visage. Les résultats révèlent
une corrélation négative entre la quantité de fixations et la
précision des réponses. Ces résultats suggèrent que 1) les
patients souffrant de schizophrénie explorent leur propre
visage d’une façon différente des sujets sains et 2) ce pattern spécifique d’exploration pourrait contribuer au déficit
de la reconnaissance de leur propre visage. Les implications cliniques doivent encore être explorées.
CO-12
Mémoire de travail et traitement de l’information
contextuelle dans le cadre de la schizophrénie
RINALDI R., BLEKIC W., VAN MALDEREN S., LEFEBVRE L.
Université de Mons, Mons, BELGIQUE
Introduction : L’information contextuelle est un type d’information qui doit être gardé à l’esprit pour qu’un sujet puisse
formuler une réponse comportementale appropriée. Il est
communément admis qu’il existe des troubles du traitement
et de l’exploitation des informations contextuelles dans la
schizophrénie. Cependant, les données disponibles suggèrent une certaine hétérogénéité. Dans certaines études,
c’est la mémoire travail (MDT)/maintien et mise à jour de
l’information qui est identifiée comme étant le mécanisme
déficitaire ; alors que, pour d’autres, c’est l’extraction/
la bonne perception de cette information qui est mise en
cause.
Méthode : L’objectif de notre étude est d’analyser ces
variables à l’aide d’un protocole inspiré de celui de Fogelson et al. (Fogelson et al. 2010 : Electrophysiological Evidence for Aging Effects on Local Contextual Processing).
Ce paradigme permet de différencier les deux variables
en proposant des conditions où le temps de présentation
des stimuli est manipulé afin de forcer ou d’obstruer leur
bonne perception et d’autres où l’intervalle interstimulus (ISI) est manipulé afin de faciliter ou de d’entraver le
maintien en MDT. Dans la tâche proposée, les participants
doivent répondre à un stimulus présenté parmi des stimulis analogues dont certains sont structurés en séquences
permettant de prédire l’arrivée du stimulus cible, les participants étant mis au courant de cette séquence prédictive. Si le traitement du contexte est efficient, les temps de
réaction (TR) pour répondre au stimulus cible devraient
être substantiellement réduits lors des séquences prédictives. Ce paradigme a été soumis à un groupe de 22
sujets schizophrènes.
Résultats : Les résultats des analyses indiquent que si dans
l’ensemble, les participants sont capables de traiter l’information contextuelle (réduction des TR pours les séquences
prédictives), cette réduction n’est significative que dans le
cas où la mémoire de travail est déchargée (ISI réduit).
Conclusion : La mémoire de travail pourrait donc être le
mécanisme déficitaire dans l’utilisation des informations
contextuelles dans la schizophrénie. Les résultats seront
approfondis et discutés en termes d’implications cliniques
et expérimentales.
CO-13
Analyse méthylomique de la transition
psychotique
CHAUMETTE B.(1)(2), KEBIR O.(1)(3)(2), RIVOLLIER F.(1),
LEMIEUX PERREAULT L.P.(4), BARHDADI A.(4), PROVOST
S.(4), KAZES M.(3)(2), PLAZE M.(1)(3)(2), BOURGIN J.(1)
(3)(2), GAILLARD R.(1)(3)(2), DUBE M.P.(4), KREBS M.O.(1)
(3)(2)
(1) Centre Psychiatrie et Neurosciences – Inserm U894, PARIS,
FRANCE ; (2) GDR 3557 – Institut de Psychiatrie, PARIS,
FRANCE ; (3) SHU – Centre Hospitalier Sainte Anne, PARIS,
FRANCE ; (4) Pharmacogenomics Center – Université de
Montréal, MONTRÉAL, CANADA
L’émergence de la psychose à l’adolescence (transition
psychotique) est la conséquence d’interactions complexes
entre des facteurs précoces de vulnérabilité et une réponse
à des facteurs environnementaux. Ces facteurs environnementaux pourraient conduire à des modifications épigénétiques, notamment des modifications de la méthylation de
l’ADN.
Nous avons conduit la première étude prospective étudiant
les modifications de méthylation au cours de la transition psychotique chez 39 sujets recrutés via la consultation spécialisée de l’unité pour la détection précoce des
troubles psychotiques (C’JAAD – Centre Hospitalier Ste
Anne – Paris) ; parmi ces sujets, 14 ont effectué une transition psychotique au cours du suivi (critère d’évaluation :
CAARMS). Leurs prélèvements génétiques ont été analysés
par la puce Infinium HumanMethylation450 BeadChip après
conversion au bisulfite révélant les changements longitudinaux de méthylation de 411 947 CpG.
La transition psychotique n’était pas associée à des modifications globales du méthylome mais davantage à des
modifications spécifiques. Ces modifications ont été analysées en utilisant un modèle linéaire généralisé. Les
meilleurs résultats ont été retenus pour conduire des analyses complémentaires comme la réalisation de cluster et
la recherche de réseaux de gènes. L’analyse de réseaux
retrouvait des modifications de méthylation de gènes impliqués dans 5 réseaux qui pourraient jouer un rôle biologiquement plausible dans la transition psychotique. L’analyse par
cluster a permis d’identifier un sous-groupe de CpG dont la
méthylation au cours du suivi est différentiellement modifiée selon qu’un sujet transite ou non vers la psychose ; ce
8
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Communications orales
sous-groupe de CpG a pu classer parfaitement les sujets
évoluant vers la psychose des autres sujets. Cependant,
l’hétérogénéité inter-individuelle est importante suggérant
l’influence d’épimutations privées dans l’émergence de la
psychose.
Les variations de méthylation au cours du temps, sous l’influence de facteurs environnementaux ou des processus de
maturation, pourraient refléter les mécanismes biologiques
qui précipiteraient certains adolescents à risque vers la psychose.
CO-14
Désir sexuel et réactivité émotionnelle
en schizophrénie
OBEID S., KAZOUR F.
Hopital Psychiatrique de la Croix, BEIRUT, LIBAN
Introduction : Le désir sexuel et la réactivité émotionnelle
constituent deux dimensions clés de la schizophrénie. Les
troubles sexuels ne sont pas directement liés à la symptomatologie positive de la pathologie, ni à la symptomatologie négative, sauf à l’abrasement affectif qui induit une
baisse du désir sexuel. La baisse de la libido et les troubles
relationnels liés à la pathologie psychotique expliquent l’absence fréquente de relations sexuelles chez les patients
schizophrènes. L’objectif de notre recherche consiste dans
l’étude du niveau de réactivité émotionnelle des patients
schizophrènes en fonction de leur niveau de désir sexuel.
Méthodes : Passation du Sexual Behavior Questionnaire
qui explore l’excitation sexuelle, l’orgasme, etc. Pour l’étude
de la réactivité émotionnelle, nous avons eu recours à
l’Échelle Dimensionnelle de MATHYS qui a pour objectif de
situer les différents types d’épisodes thymiques par rapport
au fonctionnement de base du sujet et selon un continuum
allant de l’inhibition à l’excitation.
Résultats : Il s’agit de 60 patients atteints de schizophrénie (30 hommes et 30 femmes) âgés entre 20 et 60 ans.
Pas de différences significatives entre les deux groupes
(ceux qui ont une vie sexuelle et ceux qui n’en ont pas)
concernant l’âge, le statut matrimonial, le niveau éducatif et
économique. Le niveau de réactivité émotionnelle (émotion,
cognition, sensorialité, motivation et motricité) est significativement plus élevé chez les patients qui ont un niveau
élevé de désir sexuel comparé à ceux qui ont un niveau bas
de désir sexuel.
Discussion : Le sujet schizophrène, présente une vie
sexuelle qui pourrait être bénéfique à différents niveaux :
moteur, cognitif, sensoriel, motivationnel et émotionnel. La
sexualité des patients schizophrènes ne doit plus être un
sujet tabou et doit être abordée dans les prises en charge
thérapeutiques. Il reste à déterminer si le type de schizophrénie et la phase de la maladie influencent sur le désir
sexuel et la réactivité émotionnelle.
Références :
Dallon CH, Abraham G. (2009). Psychose et sexualité.
Revue Médicale Suisse, 2009,5,635-637,
Dalery J, d’Amato, T. (1995). La schizophrénie, recherches
actuelles et perspectives. Paris : Masson.
L’Encéphale, 2014 ; 41 : 9-12
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 9
CO-15
Schizophrénie débutante : un programme
psychoéducatif court intra-hospitalier
BOTTAI T.(1), DASSA D.(2), RAYMONDET P.(3), TASSET
S.(4)
(1) Pôle de Psychiatrie Générale – CH de Martigues – Collège
Méditerranéen de Psychiatrie, MARTIGUES, FRANCE ; (2)
Pôle de psychiatrie centre – hôpital de la Conception – APHM – Collège Méditerranéen de Psychiatrie, MARSEILLE,
FRANCE ; (3) Service de Psychiatrie ouest – Hôpital Ste
Musse – CHITS – Collège Méditerranéen de Psychiatrie,
TOULON, FRANCE ; (4) Otsuka Pharmaceutical France,
RUEIL-MALMAISON, FRANCE
Actuellement l’accent est mis sur l’intérêt de la prise en
charge précoce (5 premières années) conditionnant le
pronostic clinique et fonctionnel à moyen et long terme,
la nécessité d’information et d’acceptation des contraintes
des soins qui conduit à la décision médicale partagée, et
la nécessité d’une observance médicamenteuse absolue et
continue dès le début de la prise en charge. Dans cette
optique, un programme psychoéducatif court, possible dès
l’annonce du diagnostic ou au cours d’une hospitalisation
durant les premières années de la maladie et s’inscrivant
dans une stratégie globale d’amélioration des soins, semble
nécessaire.
Décrivant de manière pratique les bases justificatives des
interventions médicales et soignantes et donnant une
perspective pragmatique de l’amélioration possible pour le
patient, ce programme consiste en 4 séances d’une heure
trente au maximum durant les 2 semaines précédant la sortie d’hospitalisation. Chaque séance, administrée en entretien individuel ou de groupe (n = 3 à 5) avec dans ce cas
deux animateurs (infirmières, psychologues, médecins),
reposera sur une fiche patient qui lui servira de guide, et
une notice d’utilisation destinée aux animateurs.
La 1re séance « Les signes de la maladie, une évolution
favorable possible ! » précise les symptômes et leurs répercussions sur le fonctionnement quotidien. Elle évoque la
possible rémission
La 2e séance « La nécessité des médicaments ! » précise les médicaments pivots, leurs voies d’administration,
la nécessité d’observance absolue et les risques en cas
d’inobservance même relative
La 3e séance « Les étapes de l’amélioration ! » précise
la cinétique d’amélioration des différentes catégories de
symptômes et les étapes allant jusqu’au rétablissement
La 4e séance « Comment vivre bien ! » précise les autres
actions à mener : gestion d’effets secondaires, prévention de certains risques évolutifs, aide face aux conduites
addictives, hygiène de vies et stratégies thérapeutiques non
médicamenteuses.
Ce programme s’inscrit résolument dans 2 axes fondamentaux, la simplicité et la facilité de mise en œuvre au sein
de toute équipe soignante, et l’orientation vers l’avenir du
patient avec les possibilités réelles de rémission au prix de
certains efforts.
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13e Congrès de l’Encéphale
CO-16
Relations familiales, mécanismes de coping
et niveau de dépression
ZDANOWICZ N., JACQUES D., MANCEAUX P.,
REYNAERT C.
Université Catholique de Louvain, CHU Mont-Godinne, YVOIR,
BELGIQUE
Introduction : précédemment nous avons montré les liens
entre mécanismes de coping et niveau de dépression. Nous
cherchons maintenant à savoir si les relations familiales
peuvent également l’influencer ?
Méthode : 3041 patients admis dans notre service pour un
Episode Dépressif Majeur ont été inclus. Ils ont complété
des questionnaires : sociodémographique, de dépression
de Beck, de cohésion et d’adaptabilité familiale (FACESIII)
et de mécanismes de coping (Ways of Coping).
Résultats : Il existe une corrélation positive entre le niveau de
dépression et la cohésion dans la famille idéale (r = -0,038 ;
p < 0,034). Par contre, on relève des corrélations négatives pour les cohésions du couple actuel (r = -0,114 ;
p < 0,000) et de la famille d’origine (r = 0,152 ; p < 0,000)
ainsi que pour leurs adaptabilités (coulpe : r = -0,092 ;
p < 0,000 ; famille : r = -0,1 ; p < 0,000). Les relations familiales influencent aussi les types de mécanisme de coping.
Plus les idéaux familiaux (cohésion r = -0,059 ; p < 0,001 ;
adaptabilité r = -0,073 ; p < 0,000) et de couple (cohésion
r = -0,073 ; p < 0,001 ; adaptabilité r = -0,068 ; p < 0,000)
sont hautes, plus les capacités de réinterprétation sont
basse. De même, plus la cohésion des familles d’origine
(r = -0,053 ; p < 0,003), nucléaire (r = -0,043 ; p < 0,029)
et du couple actuel (r = -0,097 ; p < 0,000), est élevée plus
la confrontation directe est basse. Des idéaux bas permettent donc une plus grande réinterprétation positive et une
cohésion réelle élevée limite la confrontation directe. Malgré cette double influence des styles relationnels, une analyse de régression montre qu’ils n’expliquent que 4,4 % du
niveau de dépression alors que les mécanismes de coping
15,8 %. Un modèle incluant les deux dimensions explique
19,4 % de la variance.
Conclusions : Si rêver d’une famille cohésive aggrave la
dépression, par contre la cohésion qui existe réellement
dans la famille d’origine et le couple actuel en protège.
Les cohésions sont plus déterminantes que les adaptabilités. Même si les relations familiales influencent le type
de mécanismes de coping, il n’en demeure pas moins
que ceux-ci sont plus puissants pour prédire le niveau de
dépression. Comment intégrer ces données dans le modèle
de vulnérabilité ?
CO-17
Evolution de la dépression 13 ans après
une hospitalisation pour anorexie mentale : lien
avec l’état clinique et les antécédents familiaux
de dépression
RADON L.(1), LALANNE C.(2), DUCLOS J.(1), CURT F.(1),
GODART N.(3)(1)
(1) Département de psychiatrie, Institut Mutualiste Montsouris,
PARIS, FRANCE ; (2) University Paris Diderot, Paris Sorbonne
Cité, EA 7334 (REMES), Patient-Centered Outcomes
Research, PARIS, FRANCE ; (3) Université Paris-Sud et
Université Paris Descartes, UMR S0669, PARIS, FRANCE
Contexte : La dépression est une des comorbidités, individuelle et familiale, les plus fréquemment associée à l’Anorexie Mentale (AM) et dont la présence grèverait le pronostic
à long terme. Pour autant, au fil du temps le lien avec l’AM
n’a été que très peu étudié sur le long terme.
Objectifs : (1) Evaluer l’évolution de la prévalence actuelle
et sur la vie de la dépression auprès d’une population
représentative des patients ayant souffert d’AM à l’adolescence. (2) Tester le lien entre la dépression (symptômes
et diagnostic) et l’état nutritionnel, l’AM (symptômes et diagnostic) et les antécédents familiaux de dépression.
Méthode : Soixante patientes hospitalisées pour AM à
l’adolescence et leurs familles ont été initialement évaluées
à partir des critères diagnostics du M.I.N.I. La symptomatologie dépressive a été mesurée grâce à l’Echelle de la
Dépression de Beck (BDI-13) et les symptômes alimentaires via l’Eating Disorders Inventory (EDI). L’état nutritionnel quant à lui a été mesuré à partir de l’Indice de Masse
Corporelle.
Résultats : Nous avons retrouvé :
(1) Une diminution de la dépression actuelle et une augmentation de la dépression sur la vie ;
(2) un lien significatif entre la dépression actuelle et la
symptomatologie alimentaire sur l’ensemble du suivi ;
(3) aucun lien entre la dépression des jeunes femmes et
l’état nutritionnel, le diagnostic d’AM ou les antécédents
familiaux.
Conclusion : Nous proposons d’intégrer nos résultats et
les données de la littérature dans une tentative de modèle
explicatif du lien entre dépression et AM afin de dégager
des perspectives thérapeutiques.
Mots-clés : anorexie mentale, trouble dépressif majeur,
comorbidité familiale, évolution, comorbidités
10
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Communications orales
CO-18
Evaluation de la faisabilité et de l’acceptabilité
sur une cohorte de 6000 patients d’une
plateforme de e-santé destinée à la prévention
du risque suicidaire chez les patients suivis
en psychiatrie
BERROUIGUET S.(1), PHILIPPE C.(2), LOPEZ
CASTROMAN J.(2), WALTER M.(1), BACA-GARCIA E.(3)
(1) CHRU Brest, BREST, FRANCE ; (2) Département
d’Urgences & Post-Urgences Psychiatriques, Pôle Urgences,
Hôpital Lapeyronie, CHU Montpellier, MONTPELLIER,
FRANCE ; (3) Service de psychiatrie, Fondation Jimenez Diaz,
CIBERSAM Madrid., MADRID 28040, ESPAGNE
Les outils de e-santé (« santé électronique ») offrent de nouvelles perspectives de suivi et d’analyse des données à des
fins épidémiologiques et de recherche. Appliqués aux soins
ambulatoires et hospitaliers de santé mentale, ils assurent
un recueil d’informations cliniques entre les consultations,
complétant les modalités de suivi habituel. Ces nouvelles
applications fourniront de puissants outils de prévention des
risques liés aux comportements suicidaires.
L’objectif principal de cette étude était d’évaluer la faisabilité technique d’un dispositif de suivi MEmind permettant aux patients bénéficiant de soins de santé mentale
de transmettre des informations cliniques à leur médecin
depuis un ordinateur ou un téléphone portable entre les
consultations. L’acceptabilité auprès des patients était également évaluée. Le suivi est réalisé au travers d’échelles
validées et d’une messagerie électronique permettant de
recueillir des commentaires libres du patient. 6000 patients
suivis ou hospitalisés en psychiatrie ont été inclus dans
cette étude prospective, multicentrique, sur une période
de 4 mois.
Notre programme a montré une faisabilité satisfaisante. Des
incidents techniques mineurs ont été corrigés. Cette faisabilité a permis d’obtenir une cohorte de suivi observationnel. Le programme est bien accepté par les patients. On
observe que les patients présentant des idées de suicide
utilisent d’avantage le programme.
L’intégration aux soins d’outils de e-santé pourrait répondre
à plusieurs difficultés posées par la gestion du risque suicidaire chez les patients suivis en psychiatrie. Cette méthode
prospective et multimodale de suivi en temps réel complète
les techniques de suivi habituel en limitant notamment
les biais de rappels. L’outil de suivi MEmind constituera la
base d’un programme de prévention du suicide destiné aux
patients suivis en psychiatrie. Son extension devra prendre
en compte les prérequis d’implantation dans les pays partenaires et les risques liés la sécurité de données nécessitant un traitement immédiat. En utilisation de routine, le
programme permettra une aide à la prise de décision médicale face au risque suicide intégrant les informations provenant des cliniciens, des patients, des familles ainsi que les
recommandations d’experts.
L’Encéphale, 2014 ; 41 : 11-12
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 11
CO-19
Trouble de déficit d’attention / hyperactivité chez
les patients bipolaires adultes
LAYOUSSIFI E.(1), LAHLOU A.(2), AGOUB M.(1),
BENJELLOUN G.(2)
(1) Laboratoire de neurosciences cliniques et santé
mentale FMC, CASABLANCA, MAROC ; (2) Service de
pédopsychiatrie CHU Ibn Rochd, CASABLANCA, MAROC
Introduction : Le trouble déficit d’attention/ hyperactivité
(THADA) est retrouvé chez environ 5% des enfants. Ce
trouble persiste chez plus de 50% à l’âge adulte. Quelle
frontière avec le spectre des troubles bipolaires ?
Objectifs : (1) Évaluer la fréquence du THADA à l’âge
adulte dans un groupe de patients qui présente un trouble
bipolaire (TB)
(2) Comparer le groupe des adultes bipolaires et le groupe
des adultes bipolaires avec un diagnostic positif de THADA
(THADA+TB).
Sujets et méthodes : 50 patients adultes recensés au service de consultation du centre psychiatrique universitaire
Ibn Rochd Casa.
Un hétéro questionnaire pour le recueil des données
sociodémographiques et cliniques .Le diagnostic de TB et
THADA a été posé grâce aux critères DSM IV ainsi que les
comorbidités psychiatriques.
Résultats : 60% sexe masculin ; un bas niveau socioéconomique et un bas niveau d’instruction. Le diagnostic de
THADA a été posé chez 14% des patients. L’âge moyen
du début du trouble bipolaire était plus précoce chez le
groupe TB+THADA avec un nombre plus élevé d’épisodes
thymiques et une fréquence plus marquée pour l’épisode dépressif. Au moment de l’étude 42,85% du groupe
TB+THADA était en phase dépressive (contre 13,95% dans
le groupe TB). Comorbidité plus fréquente dans le groupe
des patientsTB+THADA : abus de cannabis et abus d’alcool.
Conclusion : La comorbidité THADA et TB chez les adultes
est souvent sous diagnostiquée ; la nature de cette association n’est pas clairement définie : plusieurs études ont rapporté qu’elle est liée à un plus mauvais cours de la maladie
bipolaire et à un plus grand nombre de comorbidités psychiatriques
Mots clés : trouble déficit de l’attention/ hyperactivité,trouble
bipolaire,spectre bipolaire, patients adultes
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13e Congrès de l’Encéphale
CO-20
Prévalence des troubles psychiatriques de l’axe I
chez les personnes souffrant d’un lupus cutané :
étude cas témoins
JALENQUES I.(1)(2), MASSOUBRE C.(3)(4), HAFFEN E.(5),
RONDEPIERRE F.(2), GRAND J.P.(6), LABEILLE B.(7),
PERROT J.L.(7), AUBIN F.(8)(9), SKOWRON F.(10), MULLIEZ
A.(11), D’INCAN M.(1)(12)
(1) Université d’Auvergne Clermont 1, CLERMONT-FERRAND,
FRANCE ; (2) CHU Gabriel Montpied, CLERMONT FERRAND,
FRANCE ; (3) CHU Saint Etienne – Service de Psychiatrie,
SAINT ETIENNE, FRANCE ; (4) Université Jean Monnet,
SAINT ETIENNE, FRANCE ; (5) CHU BESANCON – Service
de psychiatrie, BESANCON, FRANCE ; (6) CHS LE VALMONT
– Urgences et Psychiatrie de liaison, VALENCE, FRANCE ; (7)
CHU Hopital Nord – Service de dermatologie, SAINT ETIENNE,
FRANCE ; (8) CHU BESANCON – Service de dermatologie,
BESANCON, FRANCE ; (9) Université de Franche Comté,
BESANCON, FRANCE ; (10) CH de VALENCE – Service
de dermatologie, VALENCE, FRANCE ; (11) CHU Gabriel
Montpied – Direction de la Recherche Clinique et de
l’Innovation, CLERMONT-FERRAND, FRANCE ; (12) CHU
Gabriel Montpied – Service de dermatologie, CLERMONTFERRAND, FRANCE
Introduction : Les troubles psychiatriques ont été largement
étudiés chez les patients souffrant d’un lupus érythémateux
systémique. Par contre, la prévalence des troubles psychiatriques chez les patients souffrant d’un lupus cutané est
inconnue.
Objectifs : Evaluer la prévalence actuelle et vie entière des
troubles psychiatriques de l’Axe I chez les patients consul-
tant pour un lupus cutané et étudier les facteurs associés
aux troubles psychiatriques de l’Axe I chez ces patients.
Méthodes Etude multicentrique cas témoins chez les
patients consultant pour un lupus cutané en services dermatologiques ; les témoins (T) étaient appariés selon le
sexe, l’âge et le niveau d’éducation. Le Mini International
Neuropsychiatric Interview 5.0.0 a été utilisé pour l’évaluation psychiatrique.
Résultats : Nous avons évalué 75 patients and 150 T :
49% des patients vs 13 % des T présentaient au moins un
trouble psychiatrique actuel (p < 0,0001) ; 73% des patients
vs 43 % des T présentaient au moins un trouble psychiatrique vie entière (p < 0,0001). Les troubles suivants étaient
significativement plus fréquents chez les patients que parmi
les T :
– actuels et vie entière : épisodes dépressifs majeurs (9 %
vs 0 % p = 0,0007 et 44 % vs 26 % p = 0,01), trouble
anxiété généralisée (23 % vs 3 % p < 0,0001 et 35 % vs
19 % p = 0,02), trouble panique (7 % vs 0 % p = 0,004
et 21 % vs 3 % p < 0,0001), phobie sociale (7 % vs 1 %
p = 0,04 et 16 % vs 7 % p = 0,03) ;
– actuels : risque suicidaire (24 % vs 7 % p < 0,0001) et
dépendance à l’alcool (7 % vs 0 % p = 0,004) ;
– vie entière : agoraphobie (20 % vs 9 % p = 0,02).
Conclusion : Cette étude met en évidence des prévalences
élevées d’épisodes dépressifs majeurs, troubles anxieux,
risque suicidaire et dépendance à l’alcool parmi les patients
souffrant d’un lupus cutané. Sensibiliser les médecins au
dépistage de ces troubles chez les patients souffrant d’un
lupus cutané et mettre en place des traitements adaptés
pourraient contribuer à améliorer la santé de ces patients.
12
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Posters commentés de PC-01 À PC-05
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ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 14
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Posters commentés
PC-01
Formation post-graduée à la psychiatrie
de la personne âgée en Europe : résultats
d’une enquête européenne conjointe de
l’Association Française Fédérative des Etudiants
en Psychiatrie et de l’European Federation
of Psychiatric Trainees
LEPETIT A.(1)(2), LAVIGNE B.(3)(2), HERRMANN M.(4)(2),
SEBBANE D.(5)(2)
(1) Hospices Civils de Lyon, VILLEURBANNE, FRANCE ; (2)
AFFEP (Association Française Fédérative des Etudiants en
Psychiatrie), PARIS, FRANCE ; (3) Centre hospitalier Esquirol,
LIMOGES, FRANCE ; (4) Centre hospitalier le Vinatier, BRON,
FRANCE ; (5) Centre hospitalier régional universitaire, LILLE,
FRANCE
Introduction : Le processus de vieillissement des populations occidentales est un phénomène observable à l’échelle
européenne. Devant une telle évolution, l’exercice surspécialisé de Psychiatrie de la Personne Âgée (PPA) est progressivement apparu au cours de la seconde moitié du
vingtième siècle. Après avoir mené un état de lieux en
France, l’Association Française Fédérative des Etudiants en
Psychiatrie (AFFEP) a collaboré en 2014 avec l’European
Federation of Psychiatric Trainees (EFPT) pour établir un
état des lieux européen de la PPA et de sa formation postgraduée.
Méthodes : Un sondage a été conduit et soumis par courriel aux 32 représentants nationaux de l’EFPT entre le
17 février et le 4 mai 2014. Le recueil des données concernait la présence d’enseignements théoriques spécifiques
ainsi que l’existence de terrains de stage dédiés à la formation pratique en PPA. La reconnaissance officielle de la
PPA et les champs de compétence de cette dernière dans
chaque pays étaient également sondés.
Résultats : Le taux de réponse est de 100 % pour les
pays membres de l’EFPT. Sept pays supplémentaires
non-membres de l’EFPT ont également répondu grâce au
réseau de l’association, portant le nombre de pays répondeurs à 39. Le volume horaire moyen d’enseignement théorique spécifique est de dix-sept heures sur l’ensemble du
cursus post-gradué. Vingt-quatre pays offrent des stages
pratiques dédiés à la PPA. Huit pays européens reconnaissent officiellement la PPA au sein de la spécialité psychiatrique. Concernant les champs de compétence de la PPA,
ils incluent les troubles psychiatriques vieillissants dans
31 pays, les troubles psychiatriques d’apparition tardive
dans 29 pays, les symptômes psychocomportementaux des
démences dans 29 pays et les démences précoces dans
21 pays.
Conclusions : Il s’agit, à notre connaissance, de la première
enquête européenne du genre réalisée directement auprès
des étudiants de psychiatrie. Dans leur majorité, les pays
européens prennent en compte la problématique du vieillissement en psychiatrie même si cela ne se traduit encore
que rarement par une reconnaissance officielle. La formation post-graduée à la PPA, tant pratique que théorique,
reste encore limitée au vu de la fréquence et de la spécificité clinique des pathologies concernées.
L’Encéphale, 2014 ; 41 : 15-18
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 15
PC-02
Imagerie post-mortem des sites agonistes
et antagonistes des récepteurs 5-HT1A. Vers un
nouveau concept en neuroimagerie ?
ZIMMER L.(1)(2)(3), SEBTI J.(1)(2)(3), VIDAL B.(1)(3), FIEUX
S.(1)(3), STREICHENBERGER N.(1)(2)(3), BILLARD T.(4)(1),
NEWMAN-TANCREDI A.(5)
(1) Université Claude Bernard Lyon 1, LYON, FRANCE ; (2)
Hospices Civils de Lyon, LYON, FRANCE ; (3) Centre de
Recherche en Neurosciences de Lyon INSERM CNRS, LYON,
FRANCE ; (4) Institut de Chimie et Biochimie Moléculaire
et Supramoléculaire CNRS, VILLEURBANNE, FRANCE ; (5)
Neurolixis, DANA POINT, ÉTATS-UNIS
Objectifs : Les récepteurs sérotoninergiques 5-HT1A sont
associés à de nombreux processus pathologiques du CNS
et constituent une cible thérapeutique connaissant un
regain d’intérêt en neuropsychiatrie (dépression, schizophrénie... mais également Parkinson, Alzheimer et maladies
orphelines).
L’imagerie par tomographie par émission de positons (TEP)
a fortement contribué à la recherche translationnelle en
permettant de visualiser et quantifier ces récepteurs 5-HT1A
chez l’homme au décours des pathologies. Cependant, la
limite conceptuelle de l’imagerie TEP de la neurotransmission tient au fait que les radiopharmaceutiques sont tous
des molécules antagonistes, se fixant indifféremment sur
les récepteurs fonctionnels et non fonctionnels. Notre hypothèse est qu’un agoniste radiomarqué, ne se fixant que
sur les récepteurs couplés aux protéines G, permettrait
de visualiser spécifiquement les récepteurs fonctionnels,
apportant d’avantage d’informations physiopathologiques.
Méthodes : Dans le but d’étayer ce nouveau concept pour
la neuro-imagerie, notre étude autoradiographique postmortem a consisté à comparer sur des tissus cérébraux de
patients atteints de la maladie d’Alzheimer (26 sujets Alzheimer et 10 sujets contrôles), la fixation hippocampique d’un
agoniste 5-HT1A, le 18F-F13640, et d’un antagoniste 5-HT1A,
le 18F-MPPF.
Résultats : La densité autoradiographique des deux radiotraceurs 5-HT1A varie selon les différentes régions hippocampiques, la plus haute densité de fixation étant dans la
couche pyramidale de CA1. L’incubation par du Gpp(NH)p,
un analogue non hydrolysable du GTP, réduit significativement la fixation du 18F-F13640, confirmant ainsi sa fixation
spécifique aux récepteurs fonctionnels. La fixation du 18FF13640, comparée à la fixation du 18F-MPPF, révèle des
modifications spécifiques de densité des récepteurs 5-HT1A
fonctionnels, corrélées aux différents stades de Braak.
Conclusions : Ces premiers résultats in vitro soutiennent le
concept d’imagerie fonctionnelle utilisant des radiotraceurs
TEP agonistes et ouvrant le champ à de nouvelles explorations en imagerie cérébrale.
15
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13e Congrès de l’Encéphale
PC-03
Représentations d’attachement et qualité
de vie chez la personne âgée
CHALOINE C., DEBORDE A.S.
Paris 8, SAINT-DENIS, FRANCE
Selon la théorie de l’attachement, les relations d’attachement ont un impact durable sur le fonctionnement de l’individu. Si cet impact a été beaucoup étudié chez l’enfant,
peu de travaux ont été menés chez la personne âgée. Pourtant, il serait intéressant de vérifier s’il perdure tout au long
de la vie. En effet, comparativement au jeune enfant dont
les principales figures d’attachement sont les parents, la
personne âgée, de par son histoire, bénéficie de référents
multiples pour construire ses représentations d’attachement
(parents, conjoint(s), amis…). De plus, le vieillissement est
une période développementale riche en bouleversements
physiques, psychiques et sociaux, susceptibles d’altérer la
qualité de vie. C’est pourquoi cette étude visait à explorer
les représentations d’attachement et la qualité de vie chez
la personne âgée.
L’échantillon était composé de 107 personnes âgées de
75,95 ans en moyenne (SD= 8,36 ; [65-95]). Les représentations d’attachement générales ont été évaluées grâce
au Relationship Scales Questionnaire (RSQ) et celles au
conjoint au moyen de l’Experience in Close Relationship
scales (ECR). La qualité de vie a été mesurée par le Medical Outcome Study Short Form 36 (MOS-SF-36) et par le
Beck Depression Inventory Short Form (BDI).
Les analyses de corrélations ont montré des liens entre les
représentations d’attachement et la qualité de vie, selon
deux dimensions : score mental et score physique. Concernant les représentations d’attachement générales, les représentations sécures et craintives étaient significativement
corrélées avec la qualité de vie ; tandis que, concernant les
représentations d’attachement au conjoint, seul le facteur
anxiété était significativement corrélé à la qualité de vie.
Les résultats suggèrent que le modèle de Bowlby, selon
lequel l’attachement conditionnerait le fonctionnement de
l’individu, serait encore opérant chez la personne âgée.
Ainsi, un attachement sécure serait susceptible de constituer un facteur protecteur contribuant à une meilleure qualité de vie.
A l’inverse, l’insécurité pourrait constituer un facteur de vulnérabilité altérant la qualité de vie.
PC-04
Prévalence des troubles psychiatriques et de
la qualité de vie chez les patients pré- et posttransplantation cardiaque
MALEKPOUR P.(1), REDONNET M.(2), GAY A.(2), GUILLIN
O.(1), FOULDRIN G.(1)
(1) CHU Charles Nicolle et CHS Rouvray, ROUEN, FRANCE ;
(2) CHU Charles Nicolle, ROUEN, FRANCE
Introduction et objectif : Peu d’études sur les troubles
psychiatriques dans le contexte des transplantations cardiaques et des assistances circulatoires ont été effectuées.
L’objectif de cet essai est d’évaluer la qualité de vie et la
prévalence des troubles psychiatriques avant et après greffe
cardiaque, ainsi que chez des patients avec assistance circulatoire.
Matériel et méthode : Cette étude prospective transversale
épidémiologique a été effectuée au sein de la consultation
de transplantation cardiaque au CHU de Rouen. 3 groupes
de patients ont été constitués : un groupe pré greffe (critères d’insuffisance cardiaque terminale), un post greffe
(greffe depuis au moins 2 ans sans décompensation somatique), et un avec assistance circulatoire. La qualité de vie
était évaluée par auto-questionnaire SF-36. Les troubles
psychiatriques étaient évalués par l’échelle HAD et l’entretien diagnostique structuré MINI.
Résultats : 46 patients ont été inclus : 20 patients en prégreffe, 20 en post greffe, 6 avec assistance circulatoire.
Le score résumé physique de qualité de vie était significativement augmenté dans le groupe post greffe (scores
moyens de 69,3, versus 46,7 en pré greffe et 33,7 dans
le groupe assistance circulatoire (p = 0,02)). L’échelle HAD
retrouvait une différence significative concernant le score
médian de dépression avec une amélioration en postgreffe : 5 en pré greffe, versus 2,5 en post greffe et 10 dans
le groupe assistance circulatoire (p = 0,009). L’entretien
diagnostique MINI ne retrouvait pas de différences significatives entre les groupes concernant la prévalence des
troubles.
Conclusion : La greffe cardiaque améliore significativement
la qualité de vie physique, et les symptômes dépressifs des
patients en insuffisance cardiaque terminale. Nous n’avons
pas mis en évidence d’impact négatif de la transplantation
cardiaque sur la prévalence des troubles psychiatriques.
Enfin, l’assistance circulatoire dégrade significativement la
qualité de vie et majore le risque de dépression.
PC-05
Manifestations psychiatriques aiguës de
l’encéphalite limbique à NMDA : à propos de trois
observations
GHATTASSI Z., BEN ACHOUR N., KLAA H., BENRHOUMA H.,
ROUISSI A., KRAOUA I., TURKI I.
UR06/11 et Service de Neurologie de l’enfant et de l’adolescent. Institut National Mongi Ben Hmida de Neurologie,
TUNIS, TUNISIE
Introduction : L’encéphalite limbique à anticorps anti-récepteur N-méthyl-D-aspartate du glutamate (ENMDA) chez
l’enfant est une pathologie rare et d’identification récente.
Elle se manifeste par des troubles psychiatriques qui inaugurent souvent le tableau clinique.
Objectif : Décrire les manifestations psychiatriques aigues
d’ENMDA à partir de 3 observations.
Observations : Il s’agit de 3 patients, deux filles (P1, P2)
âgées respectivement de 13 et 9 ans et un garçon (P3)
âgé de 10 ans. P1 et P3 ont présenté brutalement des
troubles de comportement à type d’instabilité psychomotrice associés à des hallucinations et des propos délirants.
P2 a présenté des troubles mnésiques d’aggravation progressive avec un fléchissement scolaire et une humeur
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Posters commentés
dépressive. L’examen neurologique initial n’a pas objectivé
de signes de localisation. L’évolution a été marquée par
la dégradation de l’état neurologique avec survenue de
crises épileptiques focales complexes chez les 3 patients
associées à des mouvements anormaux à type de dyskinésies oro-faciales (P1 et P3) et une détresse respiratoire
aves signes de dysautonomie ayant nécessité un séjour en
unité de soins intensifs (P1 et P2). L’IRM encéphalique était
normale pour P1 et P3 et a objectivé et une atrophie cortico-sous corticale pour P2. Le bilan étiologique exhaustif
notamment la recherche d’une encéphalite infectieuse était
négatif. Le diagnostic d’ENMDA a été évoqué. La présence
d’anticorps anti NMDA dans le liquide cérébro-spinal a permis de retenir ce diagnostic. Tous nos patients ont eu des
cures mensuelles d’immunoglobulines polyvalentes avec
une évolution favorable pour P1 et P3 et persistance des
troubles psychiatriques pour P2.
Conclusion : L’association d’un tableau psychiatrique et
d’une épilepsie chez un enfant doit faire évoquer le diagnostic d’ENMDA. Une prise en charge en milieu spécialisé
permet d’instaurer précocement le traitement afin de prévenir les séquelles neurocognitifs. PC-06
Vers une prédiction du retour de la peur
conditionnée et de la rechute psychotraumatique
NACHON O.(1)(2), KALFA S.(2), GARCIA R.(2), FAURE
S.(1), BENOIT M.(3)(1)
(1) Laboratoire d?Anthropologie et de Psychologie Cognitives
et Sociales (EA 7278) – Université Nice Sophia Antipolis,
NICE, FRANCE ; (2) Institut des Neurosciences de la Timone
(UMR 7289), MARSEILLE, FRANCE ; (3) Centre Hospitalier
Universitaire de NICE, NICE, FRANCE
Avec la recrudescence des conflits armés ou des catastrophes naturelles notamment, l’intérêt des chercheurs et
de la société toute entière pour l’état de stress post trau-
L’Encéphale, 2014 ; 41 : 17-18
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 17
matique a énormément augmenté lors de ces 20 dernières
années. La prise en charge considérée comme la plus efficace est la thérapie d’exposition. Elle se base sur l’extinction de la peur conditionnée. Cependant, la disparition des
symptômes à un moment donné n’exclue pas le risque de
rechute à une date ultérieure, parfois même très éloignée
(19 % des patients à 5 ans, Boe et al., 2010).
Nous avons travaillé en laboratoire en évaluant les capacités de rappel de l’extinction de la peur conditionnée. En
effet, il a été montré que des modifications physiologiques,
cognitives et comportementales ont lieu après le conditionnement de la peur et que ces modifications seraient,
en partie, réversibles après l’extinction de la peur. Peut-on
identifier des marqueurs prédisant le retour de la peur après
extinction ?
Dans notre étude, 32 participants ont été soumis à une
procédure de conditionnement et d’extinction de la peur le
même jour. La session de rappel de l’extinction avait lieu
trois semaines plus tard. Les mesures de la peur étaient
implicites (réponse électrodermale) et explicite (pari). Lors
de ces deux visites, des mesures sociodémographiques,
cliniques (anxiété, vécu traumatique) et neuropsychologiques (traitement attentionnel, fonction exécutives) ont été
recueillies. Ce protocole nous permet d’explorer les corrélations entre des difficultés de rappel de l’extinction et des
caractéristiques de fonctionnement propre au sujet.
Pour résumer les résultats, le déficit de rappel de l’extinction de la peur conditionnée explicite peut être prédit par
une extinction physiologique non achevée, un fort état d’anxiété au moment du rappel, un âge élevé, un faible niveau
de scolarisation, ainsi que par un dysfonctionnement du
cortex préfrontal, évalué de manière indirecte par les performances cognitives.
Ces résultats incitent à élaborer des outils permettant de
détecter les individus prédisposés à un déficit de rappel de
l’extinction, autrement dit, à la rechute psychotraumatique
et à ne pas se satisfaire uniquement des outils d’évaluation
classiques pour évaluer la rémission d’un patient.
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Posters commentés
PO-001
LA PRÉVALENCE DU TROUBLE BIPOLAIRE,
DE LA DÉPRESSION MAJEURE ET DU SUICIDE
DANS LES PRISONS LIBANAISES POUR HOMME
ASSAKER N.(1), IMAD J.(1), FARHAT L.(2), KHOURY J.(2),
AYA H.(2), SOUFIA M.(1)
(1) Université Saint-Esprit de Kaslik, Jounieh, LIBAN ; (2)
Association Justice et Miséricorde, BEYROUTH, LIBAN
Objectif : Déterminer la prévalence du trouble bipolaire, de
la dépression majeure et du suicide dans les prisons Libanaises pour homme.
Méthodologie : Cette étude qui est toujours en cours a
lieu au sein des trois principales prisons pour homme du
Liban. La collecte des données a été faite à partir d’un
échantillonnage randomisé constitué de prisonniers ayant
été incarcéré pour un minimum de 2 ans.
Les données sociodémographiques ont été recueillies
grâce à un questionnaire anonyme. La recherche de la prévalence du trouble bipolaire, de la dépression majeure et
des idéations suicidaires a été faite à l’aide du MINI (Mini
International Neuropsychiatric Interview).
Résultats : Cette étude est toujours en cours et s’achèvera
fin décembre 2014. Elle inclura au total 450 prisonniers.
Les résultats préliminaires montrent les prévalences suivantes :
· Trouble dépressive majeur : 49,33 %,
· Idéation suicidaire avec intensité : légère : 7 %, moyenne :
4 %, élevée : 21 %
· Trouble bipolaire de type 1 : 10,6 %
· Trouble bipolaire de type 2 : 8,6 %
Conclusion : Dans ces prisons qui sont sous la responsabilité du ministère de l’intérieur et dont le personnel pénitentiaire est uniquement formé pour maintenir l’ordre la
prévalence du trouble bipolaire, de la dépression majeure
et du suicide est très élevée. Une intervention urgente est
nécessaire afin de combler les lacunes au niveau de la
prise en charge multidimensionnelle.
PO-002
PROFILS SYMPTOMATOLOGIQUES AU CIDI
DES ÉTUDIANTS EN SERVICE DE MÉDECINE
PRÉVENTIVE UNIVERSITAIRE : UNE ANALYSE EN
CLASSES LATENTES
LOUIS A.(1)(2), BREBANT C.(3)(4), MONCHABLON D.(3)(4),
WILLARD D.(5), BOURGIN J.(5), AMADO I.(2)(5), KREBS
M-O.(2)(5), MORVAN Y.(2)(6)
(1) Laboratoire C2S ; Département de Psychologie ; UFR de
Lettres et Sciences Humaines ; Université Reims ChampagneArdenne, REIMS, FRANCE ; (2) Inserm U894-LPMP ; Centre
Psychiatrie et Neuroscience ; Université Paris Descartes,
PARIS, FRANCE ; (3) SIUMPPS ; Université Paris Descartes,
PARIS, FRANCE ; (4) Relais Etudiant Lycéen ; Fondation
Santé des Etudiants de France, PARIS, FRANCE ; (5)
Service Hospitalo-Universitaire ; Faculté de Médecine Paris
Descartes ; Hôpital Sainte-Anne ; Université Paris Descartes,
PARIS, FRANCE ; (6) Laboratoire CLIPSYD ; Département de
Psychologie ; UFR SPSE ; Université Paris Ouest Nanterre La
Défense, NANTERRE, FRANCE
L’Encéphale, 2013 ; 40 : 21-200
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 21
Contexte : Un auto-questionnaire évaluant de manière anonyme les symptômes « d’entrée » des principales catégories diagnostiques de troubles psychiatriques du CIDI au
cours des 12 derniers mois a été distribué auprès de 2886
étudiants lors de la visite médicale universitaire obligatoire.
Méthode : Des analyses par modélisation d’équations
structurelles en classes latentes (LCA) ont été réalisées afin
d’identifier : 1) des profils symptomatologiques spécifiques
et 2) si certains profils étaient davantage associés avec le
recours à des professionnels de santé ainsi qu’à un dispositif de prévention précoce organisé au sein du service de
médecine préventive universitaire.
Résultats : Un modèle en cinq classes latentes a été retenu :
· La 1re classe réunit 85,7 % de l’échantillon et est constituée d’étudiants qui ne présentent pas de symptomatologie spécifique. Leurs taux de recours aux soins sont faibles
(4,5 %), mais le recours au dispositif est nettement plus
fréquent (45 %).
· La 2e classe décrit un profil qui allie symptômes dépressifs
et idéations morbides, et regroupe 6,6 % de l’échantillon. À
ce profil est associé un niveau de recours aux soins et au
dispositif faible (10 % et 16 % respectivement).
· La 3e classe regroupe 3,1 % de l’échantillon et se caractérise par un profil de symptômes anxieux associé à des
symptômes dépressifs. Pour cette classe le recours aux
soins est plus élevé (61 %), contrairement au recours au
dispositif (7 %).
· La 4e classe représente un profil associant symptomatologie anxieuse et dépressive, mais également la présence
d’idéations morbides : elle réunit 2,6 % de l’échantillon.
Cette classe présente des recours aux soins ainsi qu’au
dispositif (respectivement 61 % et 45 %).
· La 5e classe regroupe 2 % de l’échantillon et décrit un
profil incluant à la fois des symptômes anxieux et obsessionnels. Cette classe est associée à un recours aux soins
et au dispositif faible (4,5 % et 7 % respectivement).
Conclusion : Ces données doivent permettre d’ajuster les
stratégies préventives d’interventions précoces en milieu
étudiant. L’objectif final est d’améliorer l’accès à un professionnel compétent et, si besoin, de privilégier une prise en
charge adaptée en fonction des difficultés rencontrées.
PO-003
DÉPRESSION ET INFLAMMATION : UNE REVUE
DE LITTÉRATURE
TEFAHI B.
Faculté de médecine, Hôpital psychiatrique Er Razi, ANNABA,
ALGÉRIE
La dépression est une souffrance psychique intérieure
oscillant vers le pole négatif, celui de la tristesse.
Le lien entre dépression et inflammation est évocateur car
provoqué par des réponses immunitaires d’ordre inflammatoire à certaines maladies chroniques.
L’étude Danoise (2012) a montré qu’un des marqueurs de la
maladie inflammatoire tel que la protéine C-réactive à des
taux très élevés supérieurs à 10 mg/l, est fortement associée à la détresse et à la dépression psychologique.
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13e Congrès de l’Encéphale
Nous illustrerons notre intervention à travers une revue
de littérature faite sur la base de données « Pubmed »
entre 2000-2012 en prenant comme critères d’inclusion les
maladies inflammatoires chroniques et comme Mots-clés :
« Dépression », « inflammation », « obesity », « diabetes »,
« coronary disease », « antidepressant », « anti-inflammatory » pour élucider tous les facteurs qui expliquent le lien
entre dépression et inflammation afin d’améliorer la prise en
charge de la dépression.
Mots-clés : dépression, inflammation, maladies chroniques,
prise en charge
PO-004
QUAND SUSPECTER UNE TUMEUR CÉRÉBRALE
DEVANT UN TABLEAU DE DÉPRESSION ? CAS
D’UNE MÉNINGIOMATOSE RÉVÉLÉE PAR UNE
DÉPRESSION RÉSISTANTE
DAUTRICOURT S., MARZLOFF V., DOLLFUS S.
Centre Esquirol, Centre Hospitalier Universitaire, CAEN,
FRANCE
Certaines tumeurs cérébrales se présentent sous la forme
d’un syndrome psychiatrique isolé, sans anomalie à l’examen neurologique. Dans ce cas le diagnostic de la tumeur
cérébrale est difficile. La fréquence des dépressions dans
la population générale ne permet pas de proposer à chacun des patients un examen d’imagerie, et il n’existe pas à
notre connaissance de recommandation précisant les critères de réalisation d’une imagerie cérébrale devant un syndrome dépressif. Toutefois, certains signes cliniques aident
à orienter le diagnostic et permettent de poser l’indication
d’une imagerie cérébrale. Nous rapportons le cas d’une
patiente de 54 ans présentant une dépression résistante
au traitement, initialement asymptomatique sur le plan neurologique, et pour laquelle l’imagerie cérébrale a révélé la
présence de trois méningiomes. Ce cas illustre l’importance
de la recherche de signes cliniques en faveur d’une origine organique devant tout syndrome dépressif. Il est intéressant dans cette démarche de distinguer un syndrome
apathique en faveur d’une cause neurologique, d’un syndrome dépressif, deux syndromes reconnus comme deux
entités distinctes sur le plan clinique et neuro-anatomique.
Une imagerie cérébrale devrait être pratiquée en priorité
s’il s’agit d’un un syndrome apathique plus que dépressif,
d’un premier épisode psychiatrique tardif, ou qu’il existe une
résistance au traitement, en particulier chez les patients de
plus de 40 ans.
PO-005
ÉTUDE DU TYPUS MÉLANCHOLICUS AU
SEIN D’UNE POPULATION DE DÉPRESSIFS
UNIPOALIRES
RAMACKERS A., ENGLEBERT J.
Unievristé de Liège, LIÈGE, BELGIQUE
Le Typus melancholicus (TM) est un terme forgé par Tellenbach (1961) définissant le comportement antérieur à la
dépression mélancolique. Selon Tellenbach, le TM serait
une structure de personnalité car :1) il présente une combinaison significative de caractéristiques stables, et 2) ces
caractéristiques forment le noyau autour duquel la vulnérabilité de la maladie est organisée. Ces caractéristiques sont
au nombre de quatre à savoir l’» attachement à l’ordre »,
le « caractère consciencieux », l’» hyper/hétéronomie » et
l» ’intolérance à l’ambiguïté » (Tellenbach, 1961 ; Kraus,
2008).
L’hypothèse principale de notre étude est que la moitié des
sujets dépressifs unipolaires présenteraient les caractéristiques du TM (Mundt & al., 1997 ; von Zerssen & al., 1997)
et qu’ainsi, il serait possible d’identifier un sous-groupe TM
au sein d’une population de sujets dépressifs unipolaires ;
ces caractéristiques du TM ne se retrouvant pas dans le
groupe contrôle. Notre étude montre, grâce à la passation
du Critères du Typus Melancholicus (Stanghellini et al.,
2006 – C.T.M. – traduit par nos soins) que la moitié des
sujets unipolaires (10/20) peut être considérée comme TM
comme le suggère la littérature. En outre, aucun des 20
sujets contrôles n’était positif aux critères du TM. D’autres
résultats secondaires seront également présentés (comme
la question d’une corrélation entre un fonctionnement TM et
le tempérament hyperthymique)
Notre recherche nous permet de conclure sur la mise en
évidence d’une sous-catégorie homogène au sein de la
population des sujets unipolaires. Ce constat nous permet
d’observer que la dépression unipolaire – entité nosographique en apparence homogène – cache, en réalité, une
certaine hétérogénéité d’où l’importance de conserver et de
distinguer le diagnostic de dépression de celui de la mélancolie (comme le suggère la psychopathologie phénoménologique moderne) afin de mettre en place des dispositifs
thérapeutiques différents pour ces deux entités.
PO-006
L’IMAGERIE SPECTROSCOPIQUE PROCHE
INFRAROUGE FRONTALE (FNIRS) LORS
DE L’ÉPREUVE DE FLUENCE VERBALE COMME
MÉTHODE D’ÉVALUATION DE LA DÉPRESSION
SAMSON J.(1)(2), LANGBOUR N.(2), CAILLEAU V.(2),
JAAFARI N.(2)
(1) Centre Hospitalier de la Côte Basque, BAYONNE,
FRANCE ; (2) Centre Hospitalier Henri Laborit, POITIERS,
FRANCE
Contexte : La dépression est un problème de santé publique.
Dans 40 % des cas, les patients ne répondent pas à la prise
en charge classique. Chez ces derniers, il faut développer
des traitements basés sur la neuromodulation cérébrale tels
que la rTMS. À l’heure actuelle il n’existe pas d’outil permettant une évaluation objective de la dépression.
Objectifs : Notre travail a été d’étudier la fNIRS (Functional Near-Infrared Spectroscopy) couplée à une tâche de
fluence verbale comme un outil permettant une évaluation
objective pour différencier un sujet dépressif d’un sujet ne
souffrant pas de cette pathologie. L’objectif secondaire est
de montrer que l’intensité de la dépression est inversement
proportionnelle à l’activité du cerveau mesurée par la fNIRS.
22
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 22
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Posters Affichés
Figure 1. Différence d’oxygénation du cortex préfrontal entre
le groupe dépression et le groupe non dépressif.
Patients et méthode : Nous proposons une étude prospective contrôlée sur une méthode d’imagerie fonctionnelle par
spectroscopie proche infrarouge – la fNIRS – du cortex préfrontal lors de l’épreuve de fluence verbale entre 23 sujets
dépressifs et 22 sujets sains.
Résultats : Une diminution de l’activité préfrontale a été
montrée sur 10 optodes sur 16 concernant l’écart type
de l’oxygénation et sur 4 optodes sur 16 pour la pente de
l’hémoglobine oxygénée entre les deux groupes. Il y a une
corrélation négative entre l’intensité de la dépression mesurée par l’échelle d’Hamilton et l’activité du cortex préfrontal
gauche sur 2 optodes mesurée sur pente de l’hémoglobine
oxygénée dans le groupe dépression.
Conclusion : La mesure de l’activité par la fNIRS lors de
l’épreuve de fluence verbale pourrait être un outil diagnostic, d’évaluation de la sévérité et de suivi thérapeutique
des patients souffrant de dépression d’intensité variable.
D’autres études sont nécessaires afin d’évaluer la place de
cet outil dans l’arsenal d’évaluation de la dépression.
PO-007
TROUBLE DÉPRESSIF MAJEUR RÉCURRENT ET
COMORBIDITÉS PSYCHIATRIQUES
BOUALI W., YOUNES S., DEKHIL A., ZARROUK L., NASR M.
EPS Mahdia Tunisie, MAHDIA TUNISIE, TUNISIE
Introduction : le caractère invalidant du trouble dépressif majeur récurrent s’étend bien au-delà des récurrences
dépressives. L’existence de symptômes résiduels, troubles
cognitives et l’existence de comorbidités psychiatriques
peuvent péjorer la qualité de vie des patients souffrant d’un
trouble dépressif récurent.
Objectifs : Évaluer l’impact d’une comorbidité psychiatrique
sur l’axe I du DSM sur la gravité et le cours évolutif d’un
trouble dépressif majeur récurrent.
Méthodologie : Etude rétrospective à partir des dossiers de
34 patients ayant été hospitalisés au service de psychiatrie
de Mahdia Tunisie pour un trouble dépressif majeur récurrent entre les années 2005 et 2014.
Résultat : L’âge moyen était de 51,47 ± 10,32 ans. Le
sexe ratio était de 0,7. La majorité des patients était marié
(85,3 %), d’origine rurale 58,8 %, d’un niveau d’instruction bas (58,8 %) et au chômage (67 %). Des antécédents
familiaux psychiatriques ont été retrouvés chez 29,4 %
des patients. Il s’agissait d’un trouble bipolaire type I dans
11,8 % des cas, trouble bipolaire type II dans 2,9 %, trouble
dépressif majeur récurrent dans 11,8 % et d’une schizophrénie dans 2,9 %. Une comorbidité addictive a été retrouvée
dans 9 % des cas. Un trouble dysthymique associé a été
présent pour 9 % des patients. Nous avons trouvé que le
nombre moyen d’hospitalisations chez les patients ayant
un trouble dysthymique associé est significativement plus
élevé (p = 0,0001). 29,4 % des patients avaient des caractéristiques psychotiques et 2 patients avaient des caractéristiques mélancoliques ce qui témoigne de la sévérité de
l’épisode thymique. Le traitement était à base d’ISRS chez
19 patients, d’antidépresseur tricyclique chez 10 patients, et
IRSNa chez 5 patients. Un anxiolytique était prescrit chez
67,6 % des patients. Le suivi était irrégulier et l’observance
partielle chez 76,5 % des patients.
PO-008
LE TROUBLE DÉPRESSIF MAJEUR
DANS LE DSM-5
FEKIH-ROMDHANE F., HAMZAOUI S., CHENNOUFI L.,
CHERIF W., CHEOUR M.
Hôpital Razi, TUNIS, TUNISIE
Introduction : Presque 20 ans après celle du DSM-IV, la
publication du DSM-V est un événement majeur dans le
champ de la psychiatrie.
Objectifs et méthodologie : Le but de ce travail est d’examiner, les changements de définition du trouble dépressif
majeur (TDM), et de discuter leurs influences sur la pratique
clinique, ainsi que leurs implications pour la recherche.
Résultats : Dans le DSM-5, le TDM fait désormais partie
de la nouvelle section «Troubles dépressifs », séparée des
«Troubles bipolaires», marquant ainsi une division dans
« Troubles de l’humeur » du DSM-4.
La coexistence d’un épisode de dépression majeur d’au
moins 3 symptômes de manie est maintenant reconnue au
moyen du spécificateur « avec des caractéristiques mixtes ».
Il y a eu également suppression de l’exclusion du deuil pour
poser le diagnostic de TDM.
Le trouble dépressif persistant est une nouvelle catégorie
diagnostique qui inclut à la fois la dysthymie du DSM-IV
et la dépression majeure chronique, lesquelles seront distinguées par des spécificateurs. Des spécificateurs pour le
trouble dépressif, choisis pour leur pertinence concernant
le pronostic et les décisions de traitement, portent sur la
suicidalité, les symptômes mixtes et la détresse anxieuse.
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13e Congrès de l’Encéphale
PO-009
VULNÉRABILITÉ PSYCHIQUE DES SUJETS ÂGÉS
IONITA A.
Clinique Gérontopsychiatrique Rochebrune, GARCHES,
FRANCE
L’avancée en âge s’accompagne de modifications neurobiologiques, physiques, psychologiques et environnementales augmentant le risque de décompensation
psychiatrique. Les troubles psychiatriques dans ce groupe
d’âge (après 60 ans) sont sous diagnostiqués et représentés majoritairement par les dépressions (10 à 15 %).
Cette vulnérabilité psychique du sujet âgé intègre des
dimensions multiples : endophénotypiques (génétiques,
épigénétiques), diachroniques (traumas précoces, expériences de vie passées) et synchroniques (facteurs de
stress actuels liés à l’avancée en âge). Un des mécanismes neurobiologiques souvent impliqué dans cette
vulnérabilité psychique du sujet âgé est la perturbation
de l’axe du stress (hypothalamo-hypophyso-surrénalien)
(2) avec souvent une hypercortisolemie sérique (marker
de vulnérabilité chronique) mais aussi une hypocortisolémie sérique (retrouvée surtout dans un contexte de
fragilité physique) (1). Le vieillissement physiologique du
cerveau apporte une dimension de vulnérabilité biologique avec une réduction générale du volume cérébral,
une perturbation des circuits connectant le cortex frontal
aux noyaux gris centraux (impliqués dans la régulation
des comportements, des émotions et fonctions cognitives complexes) et réduction de la taille cellulaire (3).
Ces données soutiennent les constats cliniques d’une
hétérogénéïté dans les dépressions du sujet âgé avec
des sous types qui semblent avoir une physiopathologie
différente. Le concept de vulnérabilité psychique du sujet
âgé est particulièrement pertinent dans une démarche
de screening des patients à risque pour lesquels des
mesures thérapeutiques spécifiques doivent être proposées.
1. Brenda W.J.H., 2007, Late-Life Depressive Symptoms
Are Associated With Both Hyperactivity and Hypoactivity of
the Hypothalamo-Pituitary-Adrenal Axis,Am J Geriatr Psychiatry., 15(6) : 522–529.
2. Lupien S.J., 2009, Effects of stress throughout the lifespan on the brain, behaviour and cognition, Nat Rev Neurosci., 12 : 434–445
3. Van Der Werf, Y. D., 2001, Thalamic volume predicts performance on tests of
cognitive speed and decreases in healthy aging. À magnetic resonance imaging-based volumetric analysis, Brain
research, Cognitive Brain Research, 11, 377-385.
PO-010
PRISE EN CHARGE DE L’ANHÉDONIE
ET DES SYMPTÔMES DÉPRESSIFS CHEZ
DES PATIENTS DÉPRIMÉS EN AMBULATOIRE :
RETENTISSEMENT SUR LE FONCTIONNEMENT
LLORCA P.M.(1), GOURION D.(2)
(1) CHU Clermont Ferrand, CLERMONT FERRAND, FRANCE ;
(2) Psychiatre libéral, PARIS, FRANCE
Introduction : L’anhédonie est, avec l’humeur dépressive,
l’un des deux symptômes indispensables pour le diagnostic d’un épisode dépressif majeur selon le DSM-5. Elle
est néanmoins mal étudiée chez les patients déprimés en
termes de prévalence ou de corrélation avec les autres
tableaux cliniques.
Objectif : L’étude HEDONIE a pour objectif d’observer les
caractéristiques et l’évolution de l’anhédonie dans l’épisode
dépressif majeur.
Méthode : 1 657 patients ont été suivis pendant 10 à
12 semaines et évalués à l’aide des échelles QIDS-SR,
MADRS, CGI, SHAPS et SDS.
Résultats : A l’inclusion, le score QIDS-SR moyen était de
17,4 ± 4,2 et le score MADRS moyen de 32,6 ± 7. Le score
SHAPS moyen était de 9,8 ± 3,6 et 86,2 % des patients
avaient un score SHAPS > 5, ce qui peut être considéré
comme une anhédonie sévère. Le score QIDS-SR moyen
est significativement plus élevé chez les patients ayant une
anhédonie sévère. Le score total SDS était de 22,1 ± 4,7.
Les patients étaient principalement traités par agomélatine
(91,3 %).
À la dernière visite, les scores QIDS (-11 ± 5,7, p < 0,0001),
MADRS (-21,2 ± 9,3, p < 0,0001), SHAPS (-6,9 ± 4,6,
p < 0,0001) et SDS (-12,7 ± 7,8, p < 0,0001) ont été significativement diminué. L’amélioration de l’anhédonie et celle
du fonctionnement étaient fortement corrélées (r = 0,646 ;
p < 0,0001).
Conclusion : Cette étude souligne la forte prévalence de
l’anhédonie dans la dépression et l’importance de son
dépistage et de son évaluation compte tenu de ses conséquences en termes de fonctionnalité. L’amélioration de l’anhédonie et du fonctionnement observée dans cette étude
peut être expliquée par le profil spécifique de l’efficacité
antidépressive de l’agomélatine qui a déjà été démontré
dans d’autres études.
PO-011
FACTEURS CLINIQUES ASSOCIÉS
À LA RÉPONSE AU TRAITEMENT
DANS UNE POPULATION DE PATIENTS
DÉPRIMÉS TRAITÉS EN MÉDECINE GÉNÉRALE :
ÉTUDE HEDONIE
LLORCA P.M.(1), GOURION D.(2)
(1) CHU Clermont Ferrand, CLERMONT FERRAND, FRANCE ;
(2) Psychiatre libéral, PARIS, FRANCE
Introduction : Les objectifs du traitement de l’épisode
dépressif majeur (EDM) sont la réponse et la rémission.
Objectif : Pour décrire les facteurs associés à la réponse
et à la rémission de l’EDM, nous avons mené une étude
longitudinale observant le taux de réponse au traitement
dans un échantillon large de patients déprimés en médecine générale.
Méthode : Des médecins généralistes ont recruté des
patients déprimés de façon consécutive et les ont évalués
à l’aide de l’échelle QIDS-SR et de l’échelle SHAPS (Snaith
Hamilton Pleasure Scale). Les patients étaient traités avec
l’agomélatine et évalués après 6 à 8 semaines. L’amélioration du score QIDS de 50 % marquait la réponse et un
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score au QIDS inférieur à 5 à la fin de l’étude marquait
la rémission. Une régression logistique a été menée pour
identifier les variables associées à la réponse et à la rémission.
Résultats : 1 752 patients ont été inclus (62,4 % de femmes,
37,6 % d’hommes). Le score QIDS-SR moyen était de 15,7
(ET = 4,3). La durée moyenne de l’épisode actuel était de
6,1 semaines (ET = 6,2) et il s’agissait d’un premier épisode pour 65,7 % des patients. L’anhédonie était considérée comme sévère (score supérieur à 5) pour 91,15 % des
patients. Le niveau d’anhédonie, la durée de l’épisode et la
récidive étaient associés à une probabilité plus élevée de
réponse au traitement (p < 0,0001, p = 0,0181 et p = 0,0323
respectivement). La rémission était corrélée à l’absence de
récidive et à l’activité professionnelle (p < 0,0001).
Conclusion : Le niveau d’anhédonie et les caractéristiques
de l’épisode sont associés à la probabilité d’obtenir une
réponse. La prise en compte de ces paramètres est un
moyen d’adapter le traitement afin d’améliorer l’évolution de
l’EDM.
PO-012
DÉPRESSION DU POST-PARTUM APRÈS
TRAITEMENT POUR INFERTILITÉ :
REVUE DE LA LITTÉRATURE ET MÉTA-ANALYSE
LETRANCHANT A., CAZAS O., HARDY P., GRESSIER F.
CHU DE BICETRE, LE KREMLIN BICETRE, FRANCE
Introduction : La dépression du post-partum (DPP) survient chez 13 à 15 % des femmes. Il s’agit d’une pathologie multifactorielle et les évènements de vie stressants ont
été identifiés comme facteurs de risque. Parallèlement, le
recours aux traitements pour infertilité ne cesse de croître.
Actuellement, en France, 1 naissance sur 40 est issue de
la procréation médicalement assistée (PMA). Nous avons
émis l’hypothèse que le risque de dépression après une
naissance issue d’un traitement pour infertilité pourrait être
majoré.
Matériel et Méthodes : Nous avons réalisé une revue de
la littérature concernant l’association entre traitement pour
infertilité et symptômes dépressifs dans le post-partum et/
ou DPP à partir des bases de données PubMed, ISI Web
of Knowledge et PsycINFO jusqu’en septembre 2014. Nous
avons ensuite effectué une méta-analyse des données disponibles sur DPP et traitement pour infertilité, ainsi qu’une
méta-analyse secondaire se focalisant sur la PMA (logiciel
Review manager Software version 5.3).
Résultats : Notre revue de la littérature, prenant en compte
18 études, n’est pas en faveur d’un risque majoré de symptômes dépressifs et/ou DPP après une grossesse issue
de traitement pour infertilité par rapport à une grossesse
spontanée.
Notre méta-analyse, prenant en compte 8 études (n = 2451),
ne montre pas de risque majoré de DPP après aide à la
conception (OR = 0.93 [0,67-1,31], z = 0.40, p = 0,69),
sans hétérogénéité entre les études (Chi2 = 3,69, p = 0,81,
I2 = 0 %). La méta-analyse secondaire (n = 1617), sur 6
études concernant les PMA, ne retrouve également pas
d’association (OR = 1,04 [0,71-1,52], z = 0,18, p = 0,86).
Discussion : Si les données actuelles ne semblent pas
montrer de majoration du risque de DPP chez les femmes
ayant eu recours à un traitement pour infertilité, ce parcours
nécessite néanmoins un accompagnement. Les facteurs pouvant influencer le risque de DPP comme l’âge maternel, les
antécédents psychiatriques ou les grossesses multiples sont
des variables importantes à considérer. D’autres études sont
nécessaires afin de mieux connaitre les spécificités des DPP
après traitement pour infertilité, notamment en analysant les
différents types de techniques utilisées et l’origine de l’infertilité.
PO-013
IMPACT DE L’AGOMÉLATINE SUR LA RÉACTIVITÉ
ÉMOTIONNELLE, LA VITESSE DES COGNITIONS,
LA MOTIVATION, LA MOTRICITÉ ET LA
SENSORIALITÉ, AU-DELÀ DES SYMPTÔMES
DÉPRESSIFS
GORWOOD P.(1), VAIVA G.(2), CORRUBLE E.(3), LLORCA
P.M.(4), BAYLE F.(1), COURTET P.(5)
(1) Centre Hospitalier Sainte-Anne, PARIS, FRANCE ; (2)
Hôpital Michel Fontan, LILLE, FRANCE ; (3) Hôpital Bicêtre,
LE KREMLIN BICÊTRE, FRANCE ; (4) Hôpital universitaire,
CLERMONT-FERRAND, FRANCE ; (5) Hôpital universitaire,
MONTPELLIER, FRANCE
Introduction : La réactivité émotionnelle, la vitesse des
cognitions, la motricité, la motivation et la sensorialité ont
été peu étudiées dans la dépression unipolaire, tout comme
leur évolution sous traitement antidépresseur au cours de la
phase aiguë de l’épisode dépressif majeur (EDM).
Pourtant ces dimensions pourraient 1. Aider à caractériser
des aspects plus difficiles à détecter par le clinicien ; 2. Aider
à apprécier différemment l’amélioration des patients et 3.
Représenter de nouveaux marqueurs dont les changements
précoces permettraient de prédire une réponse plus tardive.
Méthode : 1565 adultes traités par agomélatine pour un
EDM ont été évalués avec le QIDS-C, la CGI et la MAThyS
à l’inclusion (S0), à 2 (S2) et 6 semaines (S6).
L’échelle MAThyS comprend 20 items, de type échelles
visuelles analogiques (cotées de -0- inhibition à -10 – activation ; -5- étant l’état habituel du patient), réunis en 5
dimensions : la réactivité émotionnelle, la vitesse des cognitions, la motricité, la motivation et la sensorialité.
Résultats : Toutes les dimensions se sont améliorées entre
S0 et S2 et entre S0 et S6 (p < 0,001). L’amélioration a été
environ de 2 points (sur 10) pour la motivation (2,36 à S0,
3,65 à S2 et 4,09 à S3 ; p < 0,001), 1,5 point pour la motricité (2.86 à S0, 3,86 à S2 et 4,24 à S3 ;p < 0.001) et de 0,5
pour les autres dimensions en 6 semaines de traitement.
La motivation 1. Etait la plus altérée à l’inclusion chez les
non-répondeurs tardifs ; (t = 1,25, df = 1563, p = 0,10) 2. Présentait la plus forte amélioration à S2 chez les répondeurs
tardifs versus les non-répondeurs ; (t = 7,98, df = 1563,
p < 10-6) 3. Etait la plus fortement corrélée à l’amélioration du score QIDS-C ; (r = 0,22, df = 1563, p < 10-6) 4.
Prédisait le mieux à S2 la réponse au traitement à S6
avec la plus forte aire sous la courbe ROC. (ASC = 0,616,
IC 95 %[0,588-0,643], p < 0,001)
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13e Congrès de l’Encéphale
Conclusions : La motivation est la dimension qui a présenté
la meilleure amélioration dès S2, la meilleure valeur prédictive de la réponse au traitement en fin de phase aiguë
de l’EDM et la plus forte marge d’amélioration chez des
patients déprimés traités par agomélatine.
Evaluer la motivation du patient déprimé pourrait représenter un changement de paradigme, en plus de l’évaluation
classique de la symptomatologie dépressive.
PO-014
FACTEURS CLINIQUES ASSOCIÉS
À LA DÉPRESSION CHEZ LE SUJET ÂGÉ
CANCÉREUX
GHANMI L., ALOULOU S., BEN HMIDA A., ZITOUN K.,
HARBAOUI A.
Hôpital régional de Gabès, GABÈS, TUNISIE
Objectifs : Déterminer les facteurs cliniques corrélés à la
dépression chez le sujet âgé cancéreux.
Matériel et méthodes : Il s’agit une étude transversale descriptive et analytique réalisée auprès des patients âgés
de plus de 65 ans, souffrant d’une pathologie cancéreuse,
consultant pour la première fois durant l’année 2013 au service de carcinologie de l’hôpital régional de Gabès (sud Tunisien). Nous avons utilisé trois instruments : le premier était
une fiche de renseignements regroupant les données sociodémographiques, cliniques et psychologiques du patient ; le
deuxième était l’échelle d’autonomie de Katz (ADL) ; le troisième et l’échelle de dépression gériatrique (GDS) validée
en Tunisie. Tout patient inclus dans l’étude a fait l’objet d’une
double évaluation oncologique et psychiatrique. Aux termes
de notre enquête nous avons inclus 60 patients cancéreux.
Résultats : La prévalence de la dépression était de 48 %.
La dépression était significativement plus fréquente chez
les sujets dépendants (p = 0,04), ayant deux comorbidités ou plus (p = 0,03), des antécédents familiaux psychiatriques (p = 0,02), des antécédents familiaux de cancer
(p = 0,01) et des antécédents de décès par une maladie
cancéreuse dans la famille (p = 0,01). Le taux de dépression était significativement plus élevé en cas de présence
de fatigue (p = 0,007), de douleur (p = 0,02), de métastases (p = 0,007).
PO-015
MÉTA-ANALYSE DE L’EFFICACITÉ
ANTIDÉPRESSIVE À COURT ET MOYEN TERME
DE LA KÉTAMINE DANS LES ÉPISODES
DÉPRESSIFS MAJEURS
ROMEO B.(1), CHOUCHA W.(1), FOSSATI P.(1)(2), ROTGE
J.Y.(1)(2)
(1) Hôpital Pitié-Salpêtrière Service de Psychiatrie Adulte,
PARIS, FRANCE ; (2) Inserm U 1127, CNRS UMR 7225,
Sorbonne Universités, UPMC Univ Paris 06, UMR S 1127,
Institut du Cerveau et de la Moelle, ICM, Social and Affective
Neuroscience (SAN) Laboratory, PARIS, FRANCE
Introduction : L’épisode dépressif majeur (EDM) est extrêmement invalidant sur le plan fonctionnel avec une altération
du pronostic vital important. Si les traitements actuellement
disponibles permettent souvent une amélioration significative de la symptomatologie dépressive, leurs délais d’action sont particulièrement longs et il existe de nombreux
cas de pharmacorésistance. L’usage de la kétamine, un
antagoniste des récepteurs N-méthyl-D-aspartate, semble
particulièrement intéressant dans ce contexte compte tenu
de son mécanisme d’action original et d’une efficacité antidépressive précoce. Si plusieurs études ont évalué l’intérêt
de la kétamine dans l’EDM, il est encore nécessaire de réaliser une méta-analyse afin d’apporter une vision claire et
objective de son efficacité antidépressive et de la cinétique
de celle-ci.
Méthodes : Une recherche systématique, effectuée
sur MEDLINE et PsycINFO, des essais randomisés
en double aveugles comparant la kétamine à un traitement placebo chez un groupe de patients avec EDM
a été réalisée. Une recherche exhaustive des données
auprès de tous les auteurs et l’extraction de celles-ci ont
permis de calculer les tailles d’effet par différences de
moyennes standardisées (DMS). Une méta-régression a
été conduite pour tenter d’expliquer les DMS ou l’hétérogénéité significatives par les caractéristiques cliniques
des populations étudiées.
Résultats : Six études (n = 103 patients) ont rempli nos
critères d’inclusions. La kétamine permet une amélioration
de la symptomatologie dépressive par rapport au placebo
dès le premier jour (DMS = -3,34, IC 95 % : -5,01 à -1,67,
p < 0,0001) et ceux jusqu’au 14e jour (DMS = -1,55, IC
95 % : -2,11 à -0,99, p < 0,0001). L’efficacité de la kétamine
dans la dépression bipolaire se maintien durant 14 jours ce
qui n’est pas retrouvés dans les dépressions unipolaires.
Les analyses de méta-régression ont permis de mettre en
évidence une tendance statistique entre l’effet à court terme
et celui à moyen terme de la kétamine.
Conclusion : Notre méta-analyse montre l’effet antidépresseur de la kétamine, se maintenant sur 14 jours, notamment dans la dépression bipolaire. Nos résultats supposent
également qu’une réponse rapide à la kétamine pourrait
être un indicateur de l’effet à moyen terme de celle-ci.
PO-016
TROUBLE DÉPRESSIF MAJEUR RÉCURRENT
ET COMORBIDITÉS SOMATIQUES
YOUNES S., DEKHIL A., HAJJI K., BOUALI W., NASR M.
Service de psychiatrie, MAHDIA, TUNISIE
Introduction : La prévalence sur la vie du trouble dépressif
majeur récurrent est élevée (15 %). La morbidité et la mortalité qui leur sont liées sont importantes et leurs conséquences économiques sont lourdes. Le but de ce travail
était de rechercher l’influence des comorbidités somatiques
sur la gravité et le cours évolutif d’un trouble dépressif
majeur récurrent.
Méthodologie : Etude rétrospective à partir des dossiers de
34 patients ayant été hospitalisé au service de psychiatrie
de Mahdia Tunisie pour un trouble dépressif majeur récurrent diagnostiqué à partir des critères du DSM IV-TR durant
la période de 2005 à 2014.
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Résultat : Nous avons colligé 34 patients. L’âge moyen
était de 51,47 ± 10,32 ans avec une légère prédominance
féminine (58,8 %). La majorité des patients était marié
(85,3 %), d’un niveau d’instruction bas (58,8 %) et au chômage (67 %). Des antécédents familiaux de trouble de l’humeur ont été retrouvés chez 26,47 % des patients. 20,6 %
étaient des frères et sœurs. 32,4 % des patients avaient
des comorbidités somatiques prédominées par le diabète
type 2 chez 3 patients et l’hypothyroïdie chez 2 patients.
Nous avons recherché une corrélation positive entre la
comorbidité somatique et le nombre moyen de tentative de
suicide mais la différence était non significative (1,27 versus
1,08) p = 0,162. Nous avons recherchés si les comorbidités
somatiques peuvent influencer la récurrence des épisodes
mais la différence n’est pas significative. Le nombre moyen
d’épisode thymique était de 5,5 ± 5,8 nécessitant l’hospitalisation sous contrainte dans 11,7 %. La durée moyenne
d’hospitalisation est de 1,5 ± 0,5. Selon les critères DSM-IV,
6 % des épisodes avaient des caractéristiques mélancoliques et 29,4 % des caractéristiques psychotiques. 91,2 %
des épisodes étaient d’intensité sévère et 8,8 % d’intensité
modérée. 94,1 % des patientes ont bénéficié d’un traitement médical exclusif et 5,9 % des séances d’ECT.
Conclusion : Les comorbidités somatiques sont identifiées
comme des facteurs de risques de récidive par plusieurs
études. La prise en charge des patients déprimés récurrents ayant une pathologie somatique associée est globale
et doivent donc être l’objet d’une attention thérapeutique
très déterminée.
PO-017
PLACE DE L’ALPRAZOLAM DANS LE
TRAITEMENT D’UNE CATATONIE RÉSISTANTE :
À PROPOS D’UN CAS CLINIQUE
ELATI T., WIELA R., NAVARRE A.
Centre hospitalier de Dieppe, DIEPPE, FRANCE
La catatonie, entité connue depuis Kahlbaum, reste encore
sous diagnostiquée. La majorité des formes de catatonie
bénéficient d’une prise en charge thérapeutique relativement bien codifiée. Cependant, la dépression catatonique
résistante relève d’un traitement plus complexe et moins
évalué.
Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 67 ans,
présentant une dépression résistante aux différentes
approches thérapeutiques et compliquée d’une catatonie.
Après plusieurs années de prise en charge utilisant les différentes classes pharmacologiques ainsi qu’un traitement
par électroconvulsivothérapie sans efficacité, la patiente
présente une amélioration sous une association clomipramine-lorazépam-alprazolam.
Une discussion critique au regard du mécanisme de l’effet thérapeutique de l’alprazolam est proposée ainsi qu’une
comparaison avec les données de la littérature de différents essais thérapeutiques dans la dépression catatonique
résistante.
PO-018
LA DÉPRESSION DANS L’ÉVOLUTION
SHANNON V.(1), MOUCHABAC S.(2)
(1) GH Paul Guiraud, VILLEJUIF, FRANCE ; (2) CHU SaintAntoine, PARIS, FRANCE
La dépression est une affection psychiatriques des plus fréquentes, et, selon les estimations de l’OMS, le sera de plus
en plus. Son caractère universel et ancien laisse à penser
qu’elle aurait toujours été, et transmise. En effet, il existerait
une transmission verticale de la vulnérabilité à la dépression. Or, cette héritabilité interpelle selon une perspective
évolutionniste. Assurément, la symptomatologie dépressive
ne semble pas très avantageuse pour la survie. Pourquoi
donc n’aurait-elle pas été éliminée par la sélection naturelle
au cours de l’Evolution ?
Plusieurs hypothèses envisageant le trouble dépressif selon
une perspective darwinienne ont été élaborées. Nous nous
proposons de les présenter et les commenter. Auparavant,
il est indispensable de procéder à un rappel des théories
de l’Evolution et à un éclairage des notions fondamentales
de la psychologie évolutionniste. Nous présenterons alors
les hypothèses « adaptationnistes » pures, pour lesquelles,
le trouble dépressif est en soi une adaptation. Elle serait
« utile » comme signal de détresse et aide à la navigation
sociale de l’individu en dépression. Puis, nous envisagerons les théories présentant la dépression comme l’emballement ou dysfonctionnement d’un phénomène adaptatif.
Ces hypothèses s’appuient sur des principes de neuro-économie, de préservation d’énergie, de gestion de prise de
risque notamment sur le plan social, et des modifications
cognitives observées lors de la dépression. Nous évoquerons, ensuite, la théorie de Nettle, fondée sur les différences
interindividuelles de personnalité. La dépression serait alors
l’expression de l’insatisfaction résultant de l’inadéquation
entre environnement et traits de personnalité qui seraient
eux, fruits de la sélection naturelle. Et enfin, nous proposerons un modèle « social » où la dépression de quelques
individus au sein d’un groupe améliorerait l’adaptivité darwinienne collective. Nous achèverons cette présentation sur
l’intérêt et l’originalité d’envisager un trouble psychiatrique
selon une perspective évolutionniste.
PO-019
PROFIL THÉRAPEUTIQUE DE LA DÉPRESSION
AVEC CARACTÈRE SAISONNIER : EXPÉRIENCE
DU SERVICE DE PSYCHIATRIE DE MONASTIR
ANES I.(1), ESSID N.(2), MRAD A.(2), ZAAFRANE F.(2),
GAHA L.(2)
(1) Laboratoire de recherche «Vulnérabilité à la maladie
mentale LR05ES10 », MONASTIR, TUNISIE ; (2) Service de
psychiatrie, CHU de Monastir, Tunisie, MONASTIR, TUNISIE
Introduction : au cours des dernières décennies, l’influence
des saisons et des climats sur les troubles affectifs ont
été l’objet d’une attention particulière. La dépression avec
caractère saisonnier (DCS) est une forme bien décrite de
dépression majeure récurrente. Survenant à l’hiver et se
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13e Congrès de l’Encéphale
continue au printemps, elle est souvent suivie d’une rémission complète des symptômes dépressifs, sa symptomatologie clinique est souvent atypique et son traitement est
spécifique.
Objectif : décrire les caractéristiques thérapeutiques de la
dépression avec caractère saisonnier (DCS) dans le service de psychiatrie de Monastir et de les discuter aux données de la littérature.
Matériels et méthode : il s’agit d’une étude transversale
et descriptive, effectuée dans le service de psychiatrie au
CHU de Monastir, portant sur 16 patients suivis pour une
dépression répondant aux critères diagnostiques de la DCS
selon le DSM-IV. Le recueil des donnés était réalisé grâce
à une fiche préétablie, comportant les caractéristiques thérapeutiques.
Résultats : tous les patients ont bénéficié d’un traitement
antidépresseur soit en monothérapie soit en association
avec d’autres psychotropes. L’antidépresseur le plus utilisé
était la Clomipramine. La dose moyenne était de 123,3 mg/j.
La durée moyenne d’utilisation de l’antidépresseurs était de
100, 6 jours. Les co-prescriptions consistaient aux thymorégulateurs chez 56,2 %, les anxiolytiques chez 56,2 %.
Conclusion : un traitement antidépresseur seul ou en association avec d’autres psychotropes a été prescrits chez tous
les patients. Aucun de nos patients n’a bénéficié d’une luminothérapie, qui constitue le traitement spécifique, cela est
dû au non disponibilité des thérapeutiques spécifiques et
la méconnaissance de cette entité nosographique qui n’est
pas fréquente dans des régions à basses latitude telle que
la Tunisie.
PO-020
COMPARAISON D’UTILISATION DE DEUX
INHIBITEURS DE MONOAMINES OXYDASES
(IMAO) NON SÉLECTIFS DANS LA STRATÉGIE
THÉRAPEUTIQUE DE LA DÉPRESSION :
NARDELZINE VS IPRONIAZIDE
THIVILLIERS A-P., DAGUENEL NGUYEN A.
Hôpital Saint-Antoine, Paris, FRANCE
L’iproniazide a été remis sur le marché. L’objectif de l’étude
est de mettre en évidence les avantages d’utilisation de la
nardelzine par rapport à l’iproniazide, et d’identifier les critères de choix motivant sa prescription.
Les patients traités par nardelzine (7) ou iproniazide (10)
de septembre 2012 à septembre 2014, et suivis en consultations par 3 psychiatres ont été inclus. Les informations ont
été recueillies lors d’entretiens auprès des prescripteurs, via
un questionnaire portant sur l’historique médicamenteux,
les modalités de prescription, l’efficacité et la tolérance du
traitement.
Les âges moyens des patients inclus et traités par nardelzine ou iproniazide sont respectivement de 39,1 et 56,8 ans,
avec des durées de traitements moyennes de 18,4 et 12,1
mois. Selon la CIM10, les troubles dépressifs des patients
correspondent pour 71 % de ceux sous nardelzine (7/10) à
des troubles dépressifs récurrents, et pour 70 % de ceux
sous iproniazide (7/10) à des épisodes dépressifs. L’historique médicamenteux met en évidence un nombre de
classes d’antidépresseurs reçues compris entre 2 et 5 pour
ceux sous nardelzine, et entre 1 et 3 pour ceux sous iproniazide. D’autre part, la majorité des patients a reçu auparavant un inhibiteur sélectif de recapture de la sérotonine
(100 % soit 7/7 vs 40 % soit 4/10), un inhibiteur de recapture de la sérotonine et noradrénaline (71 % soit 5/7 vs
60 % soit 6/10) ou un antidépresseur tricyclique (71 % soit
5/7 vs 80 % soit 8/10). La comparaison des délais d’action
moyens révèle une différence statistiquement significative
(B = 0,5 et p = 0,00076), avec une efficacité plus rapide de
la nardelzine. Il n’a pas été mis en évidence de différence
significative en termes de survenue d’effets secondaires.
Une tendance à un meilleur respect des mesures hygiénodiététiques avec un suivi diététique plus fréquent semble
apparaître.
Le caractère déclaratif des données recueillies est à souligner. Un élargissement de l’étude sur un plus grand nombre
de patients (multicentrique), et une évaluation de l’impact
clinique des traitements concomitants permettraient de
nuancer ces résultats.
La nardelzine est une alternative thérapeutique intéressante au sein de la classe des IMAO non sélectifs, de par
son efficacité et l’encadrement lié à son statut.
PO-021
L’ÉLÉVATION DE LA PROTÉINE C-RÉACTIVE ET
DE L’INTERLEUKINE 6 DANS LA DÉPRESSION.
BAHRINI L., BEN MUSTAPHA M.A., TRABELSI I., OUANES
S., GHACHEM R.
Hôpital Razi Tunis, Tunis, TUNISIE
Introduction : les données récentes soulignent l’association
de la dépression à une inflammation de bas grade. L’interleukine 6 et la protéine C-réactive sont les deux marqueurs inflammatoires les plus étudiés dans ce domaine.
Objectif : l’objectif de cette étude est de vérifier l’association de la dépression à un syndrome inflammatoire biologique à minima.
Matériels et méthodes : il s’agit d’une étude comparative qui
inclue 65 patients présentant un épisode dépressif majeurs,
n’ayant pas d’antécédents somatiques et n’ayant pas reçu
de traitement antidépresseur ainsi que 30 contrôles sains.
Les deux groupes sont comparables pour l’âge et le sexe
et ont bénéficié d’un dosage de la CRP ultrasensible (CRPus) et de l’interleukine 6 (IL6).
Résultats : la valeur moyenne de la CRP-us était 2.02 mg/l
chez les malades et 1.42 mg/l chez les témoins (p = 0,198).
Des valeurs de la CRP-us supérieures ou égale à 3 mg/l
ont été retrouvées chez 20 % des malades et chez 3,3 %
des témoins (p = 0,033).
Après ajustement pour le sexe, l’association entre l’élévation
de la CRP-us et la dépression était significative chez les
femmes (p = 0,024) et pas chez les hommes (p = 0,576).
La valeur moyenne de l’interleukine 6 était 4.12 ng/ml chez
les malades et 2,68 ng/ml chez les témoins (p = 0,008).
Des valeurs de l’interleukine 6 supérieures ou égales à
4 ng/ml ont été retrouvées chez 29,2 % des malades et
chez 3,3 % des témoins (p = 0,004).
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Posters Affichés
Discussion : les résultats de notre étude montrent des similitudes avec une grande partie des études récentes qui ont
démontré la présence d’une élévation de la CRP-us et de
l’IL6 chez les patients dépressifs. Après ajustement pour le
sexe, les résultats de notre étude montrent la persistance
de l’association de l’élévation de la CRP-us et de la dépression chez les femmes et pas chez les hommes ce qui est
contradictoire avec la plus part des études.
Conclusion : les résultats des études sur la dépression et
l’inflammation sont assez disparates. La CRP-us et l’IL6
sont des marqueurs à cinétique rapide et ne reflète pas
l’état inflammatoire chronique. D’autres marqueurs à cinétique intermédiaire tels que l’haptoglobine et l’orosomucoïde devraient être envisagés.
PO-022
LES RÉPERCUSSIONS PSYCHOAFFECTIVES DE
L’AUTISME SUR LES PARENTS
BEN SOUSSIA R., MARRAG I., HAJJI K., ZARROUK L.,
NASR M.
EPS Tahar Sfar Mahdia, Mahdia, TUNISIE
Introduction : s’occuper d’un enfant atteint d’autisme est
une expérience particulièrement stressante pour la vie quotidienne des parents. Le stress quotidien lié à ce handicap
a un retentissement majeur sur la vie de l’ensemble de la
famille et déclenche chez les parents une série de réactions psychologiques néfastes.
Objectif : les buts de notre travail était de révéler les caractéristiques sociodémographiques des parents d’enfants
autistes et d’estimer la prévalence de la symptomatologie
anxieuse et dépressive chez ces parents.
Patients et méthodes : il s’agit d’une étude transversale réalisée auprès des parents d’enfants autistes pris en charge
par quatre centres de réhabilitation d’enfants autistes
dépendant de l’association Tunisienne pour la promotion de
la santé mentale.Les données ont été recueillies à travers
un questionnaire comportant 30 items permettant d’explorer
les données sociodémographiques des parents d’enfants
autistes. La symptomatologie dépressive a été évaluée
par l’échelle de Beck et la symptomatologie anxieuse par
l’échelle d’Hamilton.
Résultats : 52 parents ont été colligés. L’âge moyen était
de 35,73 ans. Ils résidaient dans une zone urbaine dans
96 % des cas. La majorité avait un niveau d’instruction
secondaire (53 %) et un niveau socioéconomique moyen
(88,4 %). Les taux respectifs de parents déprimés ou
anxieux selon les échelles de Beck et d’Hamilton étaient
de 48 % et 23 %. L’association entre la symptomatologie
dépressive et anxieuse a été retrouvée dans 19 %. Parmi
les 25 parents déprimés, il s’agissait dans la plupart des
cas (72 %) d’une dépression modérée alors que les formes
d’intensité moyenne et sévère ont été notées dans respectivement 20 et 8 %. En outre, la dépression était plus
fréquente chez les mères (p < 10-4) et l’anxiété était également plus manifeste chez les mères (p = 0,01).
Conclusion : la présence d’un enfant autiste entraine des
changements profonds dans une famille et peut être une
source de tensions et de stress. Les répercussions anxio-
dépressives sur les parents sont importantes et fréquentes.
L’intervention que conçoit le psychiatre pour venir en aide
aux enfants atteints d’autisme devrait nécessairement
inclure une action destinée aux parents.
PO-023
DÉPRESSION AVEC CARACTÉRISTIQUES
PSYCHOTIQUES : ASPECTS CLINIQUES,
THÉRAPEUTIQUES ET ÉVOLUTIFS DANS UNE
SÉRIE DE PATIENTS TUNISIENS
OMRI S., CHARFI N., BEN THABET J., MÂALEJ M., ZOUARI
N., ZOUARI L., MÂALEJ M.
SERVICE DE PSYCHIATRIE « C », CHU HEDI CHAKER, SFAX,
TUNISIE
Introduction : La dépression est une affection fréquente
considérée comme sévère surtout lorsque sa présentation
clinique s’enrichit par des symptômes psychotiques majorant à la fois le risque suicidaire et le risque d’évolution vers
la bipolarité.
Objectifs : Décrire les aspects sociodémographiques, cliniques, thérapeutiques et évolutifs d’un premier épisode
dépressif majeur (EDM) avec caractéristiques psychotiques.
Sujets et méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective
et descriptive ayant porté sur les dossiers de 27 patients
hospitalisés au service de psychiatrie « C » au CHU Hédi
Chaker de Sfax (Tunisie) au cours de la période allant de
janvier 1998 à août 2014 et pour lesquels le diagnostic
d’EDM avec caractéristiques psychotiques (DSM-IV-TR) a
été retenu initialement. Les données sociodémographiques,
cliniques, thérapeutiques et évolutives ont été relevées sur
une fiche préétablie.
Résultats : Notre population était exclusivement masculine. L’âge moyen des patients était de 41,3 ans. Ils étaient
mariés dans 55,6 % des cas. Une histoire familiale de
trouble de l’humeur a été trouvée chez 22,2 % des patients.
Les motifs d’hospitalisation les plus fréquents étaient les
troubles du comportement (55,6 %) et les tentatives de
suicide (29,6 %). Les caractéristiques psychotiques étaient
non congruentes à l’humeur dans 37 % des cas. Des caractéristiques mélancoliques ont été notées chez 40,7 % des
patients.
Une association antipsychotique et antidépresseur a été
prescrite pour 85,1 % des patients et un tiers d’entre eux
ont été mis sous un thymorégulateur. Le pourcentage de
ceux qui ont été revus à la consultation externe était de
59,2 %. L’évolution de l’EDM s’est faite vers un trouble
bipolaire dans 25,9 % des cas, un trouble dépressif majeur
récurrent dans 18,5 % des cas et un trouble schizo-affectif
dans 7,4 % des cas. Un virage de l’humeur, nécessitant
l’hospitalisation, a été noté chez 2 patients sous antidépresseurs tricycliques.
Conclusion : Devant un premier EDM‚ il faudrait envisager
l’éventualité du début d’un trouble bipolaire ‚a fortiori si l’épisode est sévère avec caractéristiques psychotiques. Ceci
est particulièrement important pour la prise en charge thérapeutique et le suivi à moyen et à long terme pour prévenir
d’éventuels virages de l’humeur.
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13e Congrès de l’Encéphale
PO-024
CHOLESTÉROLÉMIE, DÉPRESSION ET SUICIDE :
QUELS LIENS ?
MASSOUD A.(1), CHATTI S.(1), MRAD A.(1), AZIZI I.(1),
NAJJAR M.F.(2), DOUKI W.(2), GAHA L.(1)
(1) Service de Psychiatrie CHU Fattouma Bourguiba,
MONASTIR, TUNISIE ; (2) Laboratoire de Biochimie clinique et
Toxicologie, CHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIE
Introduction : Le trouble dépressif majeur (TDM) est une
pathologie fréquente et à haut risque suicidaire. Plusieurs
facteurs sont réputés prédictifs du suicide tels que la présence d’antécédents familiaux, d’une pathologie psychiatrique, d’une impulsivité ou encore de certaines anomalies
métaboliques entre autres une perturbation du taux du cholestérol.
Objectif : Rechercher une association entre la cholestérolémie et l’acte suicidaire chez des patients ayant un TDM.
Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective, de
type cas-témoins réalisée dans le service de Psychiatrie
et au laboratoire de Biochimie clinique et Toxicologie du
CHU de Monastir, incluant 90 patients remplissant les critères DSM-IV-TR pour le TDM (60 patients sans conduites
suicidaires et 30 avec conduites suicidaires) et 60 témoins
sains. Le cholestérol total a été dosé par une méthode
enzymatique colorimétrique (CHOD/PAP) sur Konelab 30TM
(Thermo Electron Corporation).
Résultats : Le taux du cholestérol sérique était significativement plus bas chez les patients ayant un trouble dépressif majeur avec conduites suicidaires par rapport à ceux
sans conduites suicidaires(3.46 ± 079 mmol/l vs 4.48 ± 078
mmol/l ; p < 0,005). De même, la cholestérolémie était plus
basse chez les patients déprimés sans conduites suicidaires par rapport aux témoins sains mais sans différence
significative (p = 0,83).
Conclusion : Le passage à l’acte suicidaire semble être
associé à un taux bas du cholestérol sanguin. Toutefois,
d’autres études sur des populations plus larges seraient
nécessaires pour confirmer ce résultat.
PO-025
DÉPRESSIVITÉ MATERNELLE AU POST-PARTUM
ET RELATION MÈRE BÉBÉ
MANNIT N., BENJELLOUN G.
Faculté de médecine et de pharmacie Casabla, Casablanca,
MAROC
Les troubles de l’humeur sont très fréquents dans la période
périnatale. Chez 10 à 20 % de mères, ils peuvent se présenter sous forme d’une dépression dite du post-partum.
L’une des conséquences fréquemment rapportées de ce
trouble est une perturbation des relations entre la mère et
l’enfant.
Dans l’interaction avec leur bébé, les mères dépressives
se différencient des mères non dépressives par certains de
leurs comportements. Elles ne parviennent pas à s’engager dans l’interaction avec leur bébé, que cela soit par le
regard, la voix ou les contacts corporels. Au cours d’inte-
ractions face à face, elles manifestent plus d’affects de type
négatif tels que la tristesse ou le désintérêt. De façon générale, elles ne réagissent pas ou avec retard aux signaux de
l’enfant.
La dépression post-partum altère les capacités de parentage de la mère et ce dès les premiers mois après la
naissance. Cette altération peut à son tour avoir des conséquences négatives sur le développement de l’enfant, en
perturbant notamment le développement des capacités de
régulation émotionnelle et le développement cognitif, ou en
favorisant l’émergence d’un attachement anxieux.
PO-026
FACTEURS ASSOCIÉS À LA RÉCURRENCE DANS
UNE POPULATION DE PATIENTS DÉPRIMÉS
HAJBI K., BAATI I., ELLOUZE S., FEKI I., ABIDA I., TRIGUI
D., MASMOUDI J., JAOUA A.
Service de Psychiatrie A, CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIE
Introduction : La dépression récurrente est lourde en conséquences aussi bien pour le patient que pour la société. Elle
est associée à une augmentation de la mortalité notamment par suicide, à une altération de la qualité de vie ainsi
qu’à une diminution de la productivité professionnelle.
Objectifs : Estimer la prévalence du trouble dépressif récurrent chez des patients déprimés et rechercher les facteurs
prédictifs de récurrence.
Méthodologie : Notre étude, en cours de réalisation, est
de type transversal, menée auprès des patients consultant en psychiatrie au CHU Hédi Chaker à Sfax (Tunisie)
et qui répondent au diagnostic de trouble dépressif majeur
(DSM-5).
Les données sont recueillies à l’aide d’une fiche préétablie
relative aux données sociodémographiques, cliniques, et
thérapeutiques. Le tempérament est évalué par le TEMPS-A
dans sa version validée en arabe.
Résultats préliminaires : Nous avons recensé 30 patients
sur la période allant du 15 août au 10 octobre 2014. L’âge
moyen était de 47 ans. Le sexe ratio était de 0,87. La majorité des patients était marié (76,7 %), habitait en milieu rural
(76,7 %), avait un niveau scolaire primaire ou secondaire
(86,6 %). Le pourcentage des sujets sans emploi était de
46,7 %. Le niveau socioéconomique était bas dans 53,3 %
des cas et moyen dans 46,7 % des cas
La prévalence de la dépression récurrente était de 50 %.
Le nombre moyen de récurrences dépressives était de 3,9
(extrêmes : 2 et 6). Le tempérament hyperthymique était le
plus fréquent en cas de trouble dépressif récurrent (26,7 %).
La dépression récurrente était corrélée à un âge de début
précoce des troubles (< 25 ans) (p = 0,014), à la présence de traumatismes psychiques (deuil précoce, séparation d’un parent, violence familiale…) (p = 0,025), à des
antécédents de conduites suicidaires (p = 0,006) et à une
comorbidité anxieuse (trouble anxiété généralisée, trouble
panique) (p = 0,00).
Conclusion : Les résultats de notre enquête s’accordent
avec ceux de la littérature. En effet, la dépression récurrente
est associée à des évènements de vie à type de pertes et
de traumatismes précoces, à un début précoce des troubles
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et à des comorbidités psychiatriques. Les conduites suicidaires sont corrélées aux récurrences dépressives et le
risque augmente en cas de tempérament cyclothymique.
PO-027
DÉPRESSION MIXTE : PRÉVALENCE
ET FACTEURS ASSOCIÉS
ELLOUZE S., BAATI I., HAJBI K., FEKI I., TRIGUI D., ABIDA
I., MASMOUDI J., JAOUA A.
CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIE
Introduction : La dépression mixte, bien qu’elle représente
une modalité d’expression fréquente des troubles de l’humeur, reste une entité clinique peu explorée.
Objectifs : Rechercher les caractéristiques mixtes chez des
patients déprimés bipolaires et unipolaires et identifier les
facteurs qui leur sont corrélés.
Méthodologie : Notre étude, en cours de réalisation, est de
type transversal, descriptif et analytique. Elle concerne les
patients suivis en psychiatrie au CHU Hédi Chaker à Sfax
(Tunisie) pour épisode dépressif majeur, dans le cadre d’un
trouble bipolaire ou d’un trouble dépressif majeur (DSM-5).
Pour chaque patient, nous avons recueilli les données
sociodémographiques, cliniques et évolutives de la dépression. Nous avons recherché la spécification mixte selon les
critères du DSM-5.
Résultats préliminaires : Notre échantillon était réparti en
30 malades unipolaires et 24 bipolaires. L’âge moyen de
début de la maladie était de 31 ans. Plus de la moitié des
patients étaient de sexe féminin (59,4 %) et avaient un
niveau socioéconomique bas (57,4 %). Une dépendance au
tabac a été retrouvée chez 29,6 % des malades, celle à
l’alcool chez 13 % d’entre eux.
Les patients avaient des antécédents familiaux de bipolarité
dans 22,2 % des cas. Ils ont présenté une tentative de suicide dans 29,6 % des cas.
Les caractéristiques mixtes étaient retrouvées chez 66,6 %
des bipolaires et 23,3 % des unipolaires. Les symptômes
hypo (maniaques) les plus fréquents étaient : la réduction
du besoin de sommeil (42,6 %), la logorrhée (38,9 %) et la
fuite des idées (25,9 %).
La spécification mixte était corrélée à un début plus précoce de la maladie (p = 0,012), à la présence de cycles
rapides (p = 0,033), à des antécédents familiaux de bipolarité (p = 0,018) et à une histoire de tentative de suicide
(p = 0,018).
Conclusion : Nos résultats préliminaires montrent que la
dépression mixte est assez fréquente chez les patients présentant une dépression majeure unipolaire et surtout bipolaire. Elle est associée à un pronostic plus sombre avec une
évolution à cycles plus rapides et un risque suicidaire plus
important. La recherche systématique des caractéristiques
mixtes s’avère ainsi nécessaire afin de mener une stratégie
thérapeutique adaptée.
PO-028
PARTICULARITÉS DE LA DÉPRESSION
CHEZ LE SUJET ÂGÉ
NAFIAA H., NAHHAL M., KAJAM S., SABIR M., OUANASS A.
Hôpital ArRazi, salé, MAROC
La dépression est la pathologie psychiatrique la plus fréquente du sujet âgé. Elle est souvent dite masquée car
elle revêt plusieurs masques cliniques. Elle représente une
cause importante de dépendance. Son pronostic spontané est marqué par une importante morbidité physique, le
risque suicidaire et la chronicité. La dépression retentit de
manière importante sur la qualité de vie des patients. Elle
représente aussi un facteur important de coût en matière de
dépense de santé.
Objectif : Evaluer la prévalence de trouble dépressif chez
les sujets âgés présentant des plaintes somatiques, troubles
cognitifs ou anxieux au premier plan.
Méthodologie : Il s’agit d’une étude transversale descriptive
portant sur des sujets dont l’âge est au-delà de 60 ans,
recrutés en consultation générale au niveau du centre
de santé Bab Khemiss, à qui on fait passer l’échelle de
dépression gériatrique GDS.
Critères d’exclusion : Sujet ayant une comorbidité psychiatrique ou une démence
Résultats : Les résultats de notre étude rejoignent les
résultats des études précédemment faites à ce sujet : 50 %
des patients consultent pour une asthénie, 42 % pour des
céphalées chroniques, 33 % pour troubles de sommeil,
surtout à type d’insomnie, alors que 3 % des consultants
s’étaient présentés en service de cardiologie convaincus
que leurs palpitations seraient révélatrices d’une cardiopathie sous-jacente. Il est important de noter que plusieurs
patients présentent chacun deux ou trois symptômes associés, avec des scores au GDS variant de 7 à 11.
Conclusion : Les dépressions secondaires à des maladies
somatiques restent insuffisamment évoquées et surtout
sous-traitées. Il faut cependant souligner que le recours
au psychiatre a lieu, la plupart du temps, après un long
parcours fait d’explorations multiples et de consultations de
différents spécialistes.
PO-029
DÉPRESSION EN MÉDECINE GÉNÉRALE :
À PROPOS DE 64 SUJETS ÂGÉS
BAATI I.(1), HAJBI K.(1), ABIDA I.(2), ELLOUZE S.(1), FEKI
I.(1), TRIGUI D.(1), MASMOUDI J.(1), JAOUA A.(1)
(1) Service de Psychiatrie A, CHU Hédi Chaker, SFAX,
TUNISIE ; (2) Hôpital régional de kerkennah, SFAX, TUNISIE
Introduction : La dépression est une pathologie fréquente
chez la personne âgée. Elle peut se présenter sous plusieurs formes cliniques, parfois trompeuses. Ainsi, elle est
souvent sous-diagnostiquée et sous-traitée.
L’objectif de notre travail est de repérer les personnes à
risque de développer une dépression dans une population
âgée en médecine générale et d’identifier les éventuels facteurs de risque qui lui sont associés.
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13e Congrès de l’Encéphale
Sujets et méthodes : Notre étude, de type transversal, a
concerné une population âgée de 65 ans ou plus, consultant en médecine générale à l’hôpital régional de Kerkennah durant la période allant du 1er Mars au 31 Juillet 2014.
Après avoir exclus les patients ayant des antécédents psychiatriques, nous avons rempli un hétéro-questionnaire comportant les caractéristiques sociodémographiques, cliniques
et thérapeutiques. nous avons également utilisé l’échelle
Geriatric Depression Scale (GDS) à 30 items, validée en
arabe, pour identifier les personnes à risque dépressif (1019 : dépression modérée ; 20-30 : dépression sévère).
Résultats : Nous avons recensé 64 patients dont la
moyenne d’âge était de 75 ans 6 mois (extrêmes : 65 et
88 ans). La majorité était de sexe féminin (67,1 %), analphabète (74,9 %), vivait seule (62,4 %), avait un niveau socioéconomique bas ou moyen (93,7 %).
Les antécédents somatiques relevés étaient : cardiopathie (74,8 %) ; hypertension artérielle (24,9 %) ; diabète
(23,6 %) ; arthrose (13,6 %) ; néoplasie (3,09 %). Dans
56,2 % des cas, il s’agissait de l’association d’au moins
trois tares.
Vingt-sept patients (42,1 %) présentaient un risque dépressif : léger dans 22 cas (34,3 %) et sévère dans 5 cas (7,8 %).
Le risque dépressif était statistiquement corrélé au sexe
féminin (p = 0,000), au fait de vivre seul (p = 0,001), à un
bas niveau d’instruction et à l’association de trois tares ou
plus (p = 0,002).
Conclusion : Notre travail confirme la présence d’un risque
dépressif élevé chez la personne âgée. Ainsi, le dépistage
systématique de la dépression chez cette population à
risque en soins primaires serait bénéfique pour un diagnostic précoce et une prise en charge optimale.
PO-030
LE NÉVROSISME : FACTEUR DE RISQUE
DE LA DÉPRESSION DU POST PARTUM
FEKI CHERIF R., SMAOUI N., FEKI I., BAATI I., MASMOUDI
J., JAOUA A.
CHU Hédi Chaker Sfax, SFAX, TUNISIE
Introduction : Bien que la relation entre la personnalité et la
dépression est complexe, il existe des preuves empiriques
que certains traits de personnalité tels que le névrosisme,
l’évitement du danger, et l’introversion, sont liés au risque
de dépression du post-partum.
Objectif : L’objectif de cette étude est d’estimer la prévalence de la dépression du post-partum et d’évaluer sa relation avec le névrosisme.
Méthodologie : Il s’agit d’une enquête transversale et descriptive réalisée dans le service de gynécologie et d’obstétrique du CHU de Sfax auprès de120 parturientes au cours
de la première semaine de post-partum.
Nous avons recueilli les différents facteurs sociodémographiques, les antécédents et les données gynéco-obstétricaux.
L’EPDS a été utilisé pour évaluer les symptômes dépressifs
en post-partum.
Le névrosisme a été évalué en utilisant l’échelle du névrosisme NEO PI -R.
Cette échelle est constituée de 6 dimensions : la timidité
sociale, la dépression, l’hostilité/colère, l’anxiété, l’impulsivité, la vulnérabilité.
L’analyse des données est effectuée à l’aide du logiciel
SPSS dans sa 20ème version.
Résultats : Notre population a été composée de femmes
âgées en moyenne de 29 ans avec écart type de 5 ans.
Des antécédents familiaux psychiatriques ont été trouvés
dans 7,5 % des cas alors que 5 % de notre population avait
consulté un psychiatre auparavant.
La grossesse actuelle a été indésirable dans 15 % des cas.
70 % des femmes rapportaient des signes sympathiques
de la grossesse.
La prévalence de la dépression du post-partum à la première semaine était de 11,7 %.
La présence de la dépression a été associée à l’existence d’antécédents personnels de trouble de l’humeur, à une difficulté à
accepter la grossesse et à un suivi irrégulier de la grossesse.
Les femmes ayant des symptômes dépressifs ont obtenu
des scores plus élevés sur le névrosisme, la dépression et
l’hostilité/colère que les femmes non déprimées.
Les signes sympathiques de grossesse étaient significativement corrélés au névrosisme et à l’anxiété.
Conclusion : Comprendre l’effet du névrosisme permet aux
cliniciens de détecter les sous-groupes de femmes avec une
plus grande vulnérabilité à la dépression du post-partum et
qui pourraient bénéficier de soins psychologiques précoces.
PO-031
DÉFICIT EN VITAMINE D ET DÉPRESSION
AMINA G.
EHS ER RAZI ANNABA, Annaba, ALGÉRIE
Melle A.M. souffrait de fatigue depuis plusieurs mois, problème de concentration des migraines et fourmis aux extrémités. Le symptôme le plus gênant était la fatigue ainsi que
des douleurs osseuses diffuses.
Elle a consulté plusieurs spécialiste : rhumatologues physiothérapeutes et aussi des traumatologues elle a bénéficié
d’un traitement a base d’anti-inflammatoires ainsi que des
antalgiques mais son cas s’empirait de jour en jour, elle
devient insomniaque et d’humeur constamment triste. Irritable, pleure tout le temps, s’absente de son boulot (elle est
médecin de profession), son rendement général était largement réduit. Un amaigrissement chiffré à 5 kg en un mois.
Le médecin généraliste de la famille a proposé un dosage
de la vitamine D. Les résultats obtenus étaient surprenants : un déficit sévère en vitamine D [25 OH VITd3 Roche
= 3,730 ng/ml] selon les normes du laboratoire, il s’agit d’un
déficit sévère en vitamine D. Le médecin a rattaché les
symptômes dépressifs et osseux a un déficit en vitamine D.
Elle a était tout de suite supplémenté en vitamine D par
voie orale, une ampoule (200 000 UI/1) ML de chaque, 15
pendant trois mois.
Après un mois de traitement elle revient a la consultation souriante, avec une nette réduction des symptômes osseux, amélioration du sommeil ainsi que de son humeur. Son médecin a
proposé une hypothèse étiologique : les symptômes dépressifs sont en rapport avec un déficit en vitamine D.
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PO-032
LA DÉPRESSION CHEZ LA PERSONNE ÂGÉE
RETRAITÉE (CONTEXTE MAROCAIN)
NAHHAL M., RAFRAFE H., NAFIAA H., SABIR M.,
OUANASS A.
Hôpital ArRazi, CHU Rabat, RABAT, MAROC
Introduction : Dans notre société, la dépression est une
réalité clinique chez la personne âgée. Cependant elle reste
souvent sous diagnostiquée et sous traitée vu l’intrication
de la dépression avec d’autres pathologies.
Une fois retraitée la personne âgée est en face d’une réalité
amère : plus de temps libre, d’ennui, de sous-estime de
soi, et de solitude. Parfois, même cette retraite est considérée comme un rejet : rejet du retraité par la société, parfois
même par sa famille (maison de retraite).
L’institution ou maison de retraite constitue un autre facteur
favorisant l’apparition de la dépression chez cette population.
Objectif de notre étude : Le but de cette étude est d’évaluer la prévalence de la dépression chez la personne âgée
retraitée, de voir l’impact de la retraite sur ces sujets, de
comparer la prévalence de la dépression chez les personnes âgées retraitées insérées dans leur famille et avec
ceux institutionnalisés et de rechercher les facteurs de
risques afin de proposer des stratégies d’intervention pour
la prévention de la dépression dans cette population.
Méthodologie :
– Étude transversale cas-témoin menée pendant le mois
d’octobre 2014, chez des personnes âgées retraitées vivant
en famille et institutionnalisées au centre El Amal pour personnes âgées à Rabat.
– Nous utilisons un questionnaire portant sur les paramètres socio-démographiques, les antécédents et le GDS
(Geriatric Dépression Scale).
– Critères d’inclusion : sujet âgé de plus de 65 ans retraité,
Consentement oral pour participer à l’étude.
– Critères d’exclusion : trouble dépressif récurrent, Sujet
psychotique ou dément.
Résultats : Le centre comporte 42 résidents, mais 29 seulement ont répondu à nos critères d’inclusion.
La prévalence de dépression chez les sujets institutionnalisés est beaucoup plus élevée (43,10 %) que celle observée
chez les sujets insérés dans leurs familles (10,34 %).
51,72 %de ces sujets en institution sont veufs et 51,7 %
sont de sexe féminin.
Mots-clés : Dépression – personne âgée – retraite.
alors que sa fréquence est élevée vu les difficultés diagnostiques dues d’une part à la difficulté du sujet âgé à exprimer sa douleur morale et d’autre part au polymorphisme
clinique, et à la méconnaissance des non spécialistes des
différents tableaux cliniques particuliers du sujet âgé.
Objectifs : Rapporter les caractéristiques cliniques des
dépressions du sujet âgé.
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective concernant 40 patients âgés de 65 ans et plus, ayant
consulté au service des consultations externes de l’hôpital
Razi de Tunis durant la période allant de Janvier à Septembre 2014, et dont le diagnostic de dépression a été
retenu.
Résultats : Notre étude a porté sur 40 patients avec une prédominance féminine et un sexe ratio de 0,53. L’âge moyen
était de 72 ans de avec des âges extrêmes allant de 65
et 90 ans. Vingt-six cas étaient analphabètes, 13 patients
étaient divorcés. Des antécédents psychiatriques familiaux
ont été retrouvés dans 11 cas. Trente-trois patients étaient
suivis pour des pathologies somatiques chroniques. On a
rapporté des antécédents d’un épisode dépressif majeur
dans 26 patients avaient eu ,4 parmi eux avaient une composante psychotique. La forme clinique la plus fréquente
était la dépression masquée (35 %), les principales plaintes
somatiques étaient les céphalées et les douleurs diffuses.
Pour la forme pseudo démentielle, retrouvée dans 20 %
des cas, les troubles mnésiques antérogrades étaient des
signes inauguraux de la dépression. Les formes anxieuses
et délirantes ont représenté successivement 20 et 5 %.
Conclusion : Les troubles dépressifs du sujet âgé revêtent
des tableaux cliniques typiques et atypiques. Les différentes
formes cliniques particulières du sujet âgé notamment la
forme somatique et cognitive sont à identifier par le clinicien
afin de limiter le risque suicidaire et de pouvoir les traiter
convenablement. Ainsi une collaboration entre les gériatres,
les psychiatres et les neurologues permettrait une meilleure
prise en charge des dépressions des sujets âgés.
PO-034
DÉPRESSION DU NOURRISSON À PROPOS
DE DEUX CAS
MABKHOUT A., CHEMSI H., HAMRI S., DORHMI S.,
ACHARHABI N., BENJELLOUN G.
CHU Ibn Rochd Casablanca Maroc, Casablanca, MAROC
La dépression de l’enfant est une réaction de profonde
détresse consécutive à la perte de l’objet privilégie d’atta-
PO-033
CARACTÉRISTIQUES CLINIQUES DES
DÉPRESSIONS DU SUJET ÂGÉ AU SERVICE
DES CONSULTATIONS EXTERNES DE L’HÔPITAL
RAZI EN TUNISIE
ENNAAS A., MAAMRI A., TRABELSI I., MOULA O.,
BOUASKER A., ZALILA H.
Hôpital Razi, Hammam chatt, TUNISIE
Introduction : La dépression du sujet âgé est un problème
de santé publique qui reste insuffisamment diagnostiquée,
Figure 1. Mimique d’un nourrisson déprimé
33
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 33
07/01/2015 12:26:43
13e Congrès de l’Encéphale
chement. La dépression du nourrisson est une entité particulière dont la prévalence est encore mal connue et dont
le diagnostic peut-être difficile. Le but de notre travail est
de décrire les aspects cliniques, la démarche diagnostique
ainsi que la prise en charge à travers l’étude de deux cas
cliniques colligés au service de psychiatrie de l’enfant et de
l’adolescent au CHU de Casablanca.
PO-035
EFFICACITÉ DE 3 SCHÉMAS DE DOSES
D’AGOMÉLATINE VERSUS PLACEBO SUR LES
PRINCIPAUX SYMPTÔMES DE LA DÉPRESSION
ET DU FONCTIONNEMENT
KENNEDY S.(1), AVEDISOVA A.(2), PICAREL-BLANCHOT
F.(3), DE BODINAT C.(3)
(1) Université de Toronto, Université du Réseau de Santé,
TORONTO, CANADA ; (2) Hôpital psychiatrique municipal,
Service des nouveaux médicaments et méthodes de
traitement, MOSCOU, RUSSIE ; (3) Institut de Recherches
Internationales Servier, Neuropsychatrie, SURESNES, FRANCE
Cette analyse post-hoc évalue l’efficacité antidépressive de
10, 25, et 25-50 mg d’agomélatine versus placebo chez des
patients ambulatoires souffrant d’Épisode Dépressif Majeur
(EDM) après 6 à 24 semaines de traitement. Les résultats
principaux ont été publiés.
Cette étude de phase 3, internationale, randomisée, en
double aveugle regroupait 549 patients en quatre groupes :
agomélatine 10 mg (n = 133), 25 mg (n = 138), 25-50 mg
(n = 137) ou placebo (n = 141).
Les patients avaient en moyenne 45 ans, souffraient
d’un EDM (modéré 68 % ; sévère 32 %) selon le DSMIV-TR et avaient une déficience fonctionnelle selon l’échelle
Sheehan Disability Scale (SDS). Le score total moyen initial
à l’HAM-D était de 26,4, sans différence significative entre
les groupes.
Dans la population FAS (n = 547), des différences significatives et progressives ont été constatées au score HAM-D
total moyen en faveur de chaque schéma de dose d’agomélatine vs placebo :
Après 6 semaines : 10 mg – 2,46 (0,76) (p = 0,001) ;
25 mg – 4,71 (0,75) (p < 0,0001) ; 25-50 mg – 4,92 (0,76)
(p < 0,0001).
Après 24 semaines : 10 mg – 4,51 (1,06) (p < 0,0001) ;
25 mg – 7,74 (1,05) (p < 0,0001) ; 25-50 mg – 7,72 (1,05)
(p < 0,0001).
L’effet sur les principaux items de dépression de l’HAM-D
(1-2-7-8-10-13) compte pour presque la moitié de l’effet
antidépresseur de l’agomélatine aux doses thérapeutiques
(25 mg et 25-50 mg).
Des différences statistiquement significatives en faveur de
l’agomélatine apparaissent aux doses thérapeutiques vs
placebo sur l’humeur dépressive, la sensation de culpabilité, le travail et l’intérêt, le ralentissement, l’anxiété psychique et les symptômes somatiques généraux après 6 et
24 semaines de traitement.
Ces effets s’associent à une amélioration fonctionnelle
statistiquement significative aux doses thérapeutiques de
l’agomélatine des sous-scores SDS et du nombre de jours
d’arrêt et non-productifs après 6 et 24 semaines de traitement.
Ces résultats montrent l’efficacité antidépressive de l’agomélatine, notamment sur les principaux symptômes de
dépression après 6 et 24 semaines de traitement. Ceci
se traduit en un meilleur fonctionnement social et professionnel pour les patients traités pendant 6 ou 24 semaines
par l’agomélatine aux doses thérapeutiques (25 mg et
25-50 mg).
PO-036
DÉTERMINANTS ET FACTEURS PRÉCIPITANT
DES DÉCÈS PAR SUICIDE DANS LE
DÉPARTEMENT DE LA SARTHE : RÉALISATION
D’UNE ÉTUDE PILOTE EN POPULATION
GÉNÉRALE UTILISANT LA MÉTHODOLOGIE
D’AUTOPSIE PSYCHOLOGIQUE
PETER F., HASSAN F., GESLIN G., NGUYEN M.
CHS de la Sarthe, ALLONNES, FRANCE
Chaque année, 11 000 personnes décèdent par suicide en
France. Le taux de mortalité par suicide est plus élevé en
Sarthe que dans le reste du territoire. L’objectif est de comprendre les déterminants biopsychosociaux, les facteurs
prédisposant et protecteurs du suicide dans ce département.
Nous avons choisi la méthode de l’autopsie psychologique. On la définit comme une analyse causale et
rétrospective des suicides aboutis par la collecte d’informations auprès des proches du défunt. Nous allons
étudier les cas de suicides survenus en population générale, sur une période d’un an. Toutes les personnes se
suicidant en Sarthe seront incluses dans l’étude. Il nous
faudra justifier d’au moins deux intervenants par cas. Au
moment du décès, les proches sont informés de la réalisation de l’étude. Un courrier est envoyé trois mois après,
expliquant les modalités de la recherche. Un rendez-vous
est ensuite fixé avec un informant potentiel. L’informant
est rencontré à deux reprises, pour un entretien de deux
heures, mené par un psychologue et un infirmier en psychiatrie. Le versant quantitatif comprend la passation
de cinq échelles de mesure (psychopathologie, soutien
social, impulsivité, inventaire d’évènement de vie et précarité).
Les données nominatives sont recueillies par les Forces de
l’Ordre dirigeant l’enquête inhérente à tout suicide. Ces données permettent de retrouver et contacter les informants.
Les données recueillies sont analysées selon une méthodologie dite mixte. Les données qualitatives sont soumises
à un panel d’expert en vue de d’établir des diagnostics psychopathologiques. Cette méthode a été choisie pour augmenter la validité des données quantitatives recueillies. Les
données qualitatives serviront également à l’élaboration de
calendrier de vie, permettant de d’isoler des trajectoires de
vie à risque ainsi que les facteurs déterminants et précipitants de suicide.
Nous souhaitons détailler les difficultés rencontrées pour la
réalisation de la première phase de cette étude (sur le plan
34
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 34
07/01/2015 12:26:43
Posters Affichés
éthique et administratif), non forcément décrites dans le rapport INSERM consacré à l’autopsie psychologique (2008).
En effet, cette étude est la première en France menée en
population générale avec cette méthodologie.
PO-038
LES PROCESSUS PSYCHOLOGIQUES
VULNÉRANTS CHEZ LES PATIENTS
AVEC ACTIVITÉ SUICIDAIRE :
LE CHECK UP PSYCHOLOGIQUE
PO-037
CONSCIENCE DU TROUBLE MENTAL ET
CONDUITES SUICIDAIRES : UNE ÉTUDE
QUALITATIVE ET QUANTITATIVE MULTIMODALE
VANDEVOORDE J., BAUDOIN T., CHABERT B.
VILAPLANA M.(1), RICHARD-DEVANTOY S.(2), GUSTAVO
T.(2), JAAFARI N.(1), JOLLANT F.(2)
(1) Faculté de Médecine et de Pharmacie, Université de
Poitiers ; Unité de Recherche Clinique intersectorielle en
psychiatrie à vocation régionale du Centre Hospitalier
Henri Laborit., POITIERS, FRANCE ; (2) McGill University,
MONTREAL, CANADA
Objectif : Le rôle de l’insight dans la vulnérabilité aux
conduites suicidaires est encore mal défini. Par conséquent, nous avons conduit simultanément :
1) une étude transversale comparant les capacités d’insight
entre des patients déprimés non traités avec une histoire de
tentative de suicide (suicidants) et des patients déprimés
non traités sans de tels antécédents (non suicidants), et
2) une méta-analyse examinant l’association entre insight
et risque suicidaire.
Méthode : 1) L’étude transversale comparait les scores d’insight avec les échelles Mood Disorder Insight Scale (MDIS)
et l’item 17 « autocritique » de l’échelle d’Hamilton (Hamilton
Rating Scale for Dépression (HAM-D)) entre 22 suicidants
déprimés et 22 patients déprimés non-suicidants. Les deux
groupes ont bénéficié d’une évaluation des dimensions
thymiques (HAM-D), anxieuses (Hamilton Rating Scale for
Anxiety), et suicidaires (Colombia Suicide History Form ;
Suicide Intent Scale ; Scale for Suicidal Ideation).
2) Enfin, la méta-analyse a été réalisée à partir des études
des données de la littérature comparant le niveau d’insight
entre des patients avec versus sans antécédents d’idéations ou actes suicidaires.
Résultats : 1) Notre étude a montré que les suicidants,
principalement les femmes, avaient tendance à présenter un meilleur insight que les non-suicidants à l’item 17
« autocritique » de l’échelle d’Hamilton (p = 0,06, taille de
l’effet = 1,43 [95 %CI : 0,77 ; 2,09]). Aucune différence intergroupe n’était retrouvée à l’échelle MDIS.
2) La méta-analyse de 7 études a confirmé un score d’insight significativement meilleur chez les patients avec une
histoire suicidaire par rapport à ceux indemnes d’une telle
histoire, avec une faible taille d’effet (g = -0,16 [95 %CI :
-0,3 ; -0,03]).
Conclusion : Dans l’ensemble, une association significative
mais faible a été démontrée entre insight et risque suicidaire. Des limites méthodologiques et conceptuelles ont
également été soulevées. Hôpital René Dubos, PONTOISE, FRANCE
La démarche d’évaluation clinique des patients avec activité
suicidaire nécessite de considérer les facteurs de risque du
suicide, la présence d’une pathologie psychiatrique et l’activité suicidaire en elle-même (idéation, planification, cognition sur la mort, etc..) [1]. Un quatrième axe d’évaluation
consiste à estimer quelle activité psychologique dégrade le
rapport qu’entretient l’individu avec le monde et lui provoque
de la douleur [2]. La littérature scientifique montre que les
sujets suicidants présentent en effet des caractéristiques
particulières : ils sont davantage enclins aux expériences
dissociatives, aux erreurs de raisonnement ou de prises de
décision. Ils se mettent davantage dans des situations à
risque et sont extrêmement sensibles aux stimuli sociaux.
Divers travaux montrent que beaucoup d’entre eux présentent de surcroît des distorsions cognitives, des troubles de
la modulation émotionnelle, une tendance à produire des
scénarios pessimistes et des difficultés à mettre en œuvre
des actions pour résoudre leurs difficultés. Ces processus
psychologiques sont vulnérants et alimentent l’activité suicidaire. Ils constituent des cibles thérapeutiques fondamentales dans la prise en charge de cette population. La
synthèse des processus psychologiques vulnérants (SPPV)
que les auteurs présentent ici a été fondée sur une la littérature empirique et constitue un guide d’évaluation dans
le cadre de l’évaluation (le « check up psychologique »)
et du choix des axes thérapeutiques. Ces caractéristiques
forment au total un modèle complexe et dynamique pour
comprendre comment les difficultés à l’origine de la douleur morale suicidaire (difficultés sociales et relationnelles,
péjoration de soi, pessimisme..) naissent et persistent chez
les patients suicidant.
[1] Vandevoorde J. Mise en évidence de trois états psychologiques pré-passage à l’acte chez 32 patients hospitalisés
pour tentative de suicide. L’Encéphale 2013 ; 39 :265-270.
[2] Vandevoorde J. L’évaluation du potentiel suicidaire chez
les enfants de moins de 14 ans : modélisation intégrée.
Neuropsychiatrie de l’Enfance et de l’Adolescence (sous
presse).
PO-039
CONDUITES SUICIDAIRES, DONNÉES
D’UNE ENQUÊTE SOCIALE
AMIRECHE R.
APAMM « Yasmine, TIZI-OUZOU, ALGÉRIE
LES CONDUITES SUICIDAIRES
CONFRONTEE AUX DONNEES DE NOTRE ENQUÊTE
SOCIALE :
« APAMM Yasmine UMMTO 2013 ».
35
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13e Congrès de l’Encéphale
La réalité du suicide en Algérie est assez mal connue et
nous avons l’impression d’en découvrir l’existence depuis
que les médias ont pu en parler ! Dans la région de Kabylie,
à Tizi-Ouzou particulièrement, l’ampleur subjective du phénomène suicidaire pour les médias et l’opinion publique,
interpelle tous les spécialistes depuis près de deux décennies avec une inquiétude stigmatisante à l’instar d’autres
particularismes sociopolitiques.
C’est en raison de caractéristiques sociologiques et historiques particuliers et pour une vision d’ensemble sur les
nécessités du future de notre jeunesse que nous avons
initié une enquête sur la « santé mentale et la socialisation de la population juvénile des 12 à 25 ans », réalisée
en mai-juin 2013 par l’Association des Parents et Amis des
Malades Mentaux, l’APAMM « Yasmine », en partenariat
avec la faculté des sciences humaines et sociales de l’université Mouloud MAMMERI de Tizi-Ouzou.
La conduite suicidaire a concerné un des items du questionnaire.
Dans le présent article, nous essayerons de mettre en
exergue des éléments épidémiologiques qui permettent de
comprendre l’enjeu et la signification du comportement suicidaire, en particulier dans la population des 12 à 25 ans
dans notre wilaya, âges qui, selon l’Organisation Mondiale
de la Santé, couvre la période de l’adolescence qui s’étendent entre 11 et 24 ans.
Parmi les résultats de l’enquête APAMM-Yasmine 2013,
nous retrouvons ce qui suit.
Nous avons obtenu dans notre étude les résultats suivants :
– 1 = ceux qui ont déjà fait une ou plusieurs T.S sont au
nombre de 26 de l’effectif des enquêtés soit 5,2 % ;
– 2 = ceux qui ont eu des idées et un désir de se suicider
sans avoir fait de T.S sont au nombre de 13 soit 2,6 % ;
– 3 = ceux qui ont eu des idéations suicidaires sans aucun
désir de mourir sont eu nombre de 31 soit 6,2 % ;
– 5 = ceux qui n’ont jamais eu de pensées suicidaires sont
en nombre de 392, soit 77,8 %.
D’autres résultats croisés : quelques facteurs de socialisation et de santé mentale ont été croisés pour une étude des
facteurs de risque. PO-040
PRÉVENTION DU SUICIDE : PEUT-ON FAIRE
DU JOURNALISTE UN ACTEUR DE SANTÉ
PUBLIQUE ?
NOTREDAME C.E.(1)(2)(3)(4), WALTER M.(5)(6)(7),
THOMAS P.(1)(2)(8), DANEL T.(1)(4), PAUWELS N.(9), VAIVA
G.(1)(2)(7)
(1) Centre Hospitalier Régional Universitaire, LILLE, FRANCE ;
(2) Université Lille Nord de France, LILLE, FRANCE ; (3)
Association des internes et anciens internes, LILLE, FRANCE ;
(4) Fédération régionale de recherche en psychiatrie et santé
mentale Nord – Pas-de-Calais, LILLE, FRANCE ; (5) Centre
Hospitalier Régional Universitaire, BREST, FRANCE ; (6)
Université de Bretagne occidentale, BREST, FRANCE ; (7)
Groupement d’étude et de prévention du suicide, NATIONAL,
FRANCE ; (8) Fédération régionale de recherche en santé
mentale Nord – Pas-de-Calais, LILLE, FRANCE ; (9) Fédération
régionale de recherche en santé mentale Nord – Pas-deCalais, LILLE, FRANCE
La communication menée autour du suicide de l’acteur
Robin Williams a réactualisé la mise en tension de différentes perspectives sur le traitement médiatique du suicide.
En effet, deux effets contraires engagent le journaliste
dans un véritable rôle de santé publique : l’effet Werther,
par lequel un traitement médiatique peu précautionneux
peut conduire à des passages à l’acte par imitation, et
l’effet Papageno qui désigne le rôle préventif d’un travail
journalistique attentif et responsable. En conséquence de
quoi, de nombreuses recommandations à destination des
professionnels des médias (dont celles éditées par l’Organisation Mondiale de la Santé – OMS) sont parues à travers le monde. Leur efficacité semble cependant largement
dépendre des conditions dans lesquelles ces guides ont été
implémentés et diffusés.
Ce constat peut être éclairé si l’on considère que les journalistes, mus par leurs propres contraintes et missions, risquent de percevoir ces guides comme autant d’atteintes à
leur indépendance. Il y aurait donc davantage à les sensibiliser à l’ampleur des faits suicidaires et à la gravité de leurs
conséquences, afin de leur permettre de se saisir d’une
responsabilité que l’effet Werther et l’effet Papageno leur
donnent de facto.
C’est l’objectif que se donne le programme Papageno,
programme national porté par le Groupement d’Étude
et de Prévention du Suicide, la Fédération Régionale de
Recherche en Santé Mentale Nord – Pas-de-Calais et l’Association des Internes et Anciens Internes en Psychiatrie
de Lille, sous l’égide de la Direction Générale de la Santé.
Ce symposium vise à dégager les enjeux, les limites et les
pistes d’un travail de collaboration avec les journalistes en
matière de prévention du suicide.
Nous reviendrons sur l’état des connaissances actuelles
concernant l’effet Werther et l’effet Papageno, l’occasion de
se remémorer le contenu des recommandations de l’OMS.
Nous envisagerons ensuite les aspects déontologiques et
pratiques sous-jacents au fait que les recommandations ne
suffisent pas en soi à solliciter les journalistes pour la prévention du suicide. Les limites et les conditions d’un travail
de collaborations seront explorées. Enfin, nous présenterons le programme Papageno comme une réponse prometteuse à ces considérations. PO-041
TENTATIVES DE SUICIDE À L’HÔPITAL ARRAZI
DE SALÉ : PROFIL CLINIQUE ET SOCIODÉMOGRAPIQUE
LABOUDI F.(1), BELLALI N.(1), OUNASS A.(2)
(1) Hôpital Psychiatrique Universitaire ArRazi, SALÉ, MAROC ;
(2) Hôpital psychiatrique universitaire ArRazi, SALÉ, MAROC
Objectifs :
– Décrire les principales caractéristiques sociodémographiques et cliniques des suicidants consultant à l’hôpital
psychiatrique Ar-Razi de Salé.
– Déterminer les principales étiologies psychiatriques des
tentatives de suicide.
– Etablir un profil clinique du suicidant consultant a l’hôpital
Ar-Razi de Salé.
36
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 36
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Posters Affichés
Méthodologie : Il s’agit d’une étude prospective, descriptive
et analytique étalée sur une période de 7 mois et portant
sur les suicidants consultant à de l’hôpital Ar-Razi de Salé.
L’évaluation a été faite à travers un hétéro-questionnaire
afin d’évaluer les caractéristiques sociodémographiques.
Le diagnostic psychiatrique a été posé selon les critères
de DSM IV-R.
Résultats :
– On a recensé 82 suicidants.
– L’âge moyen de l’échantillon était de 28 ans ± 10 ; avec
des extrêmes d’âge de 15 ans à 60 ans.
– 53 sujets (65 %) etaient inactifs sur le plan professionnel,
tandis que seulement 8 (9,7 %) avaient un emploi permanent.
– Les troubles psychotiques (75 %) occupent le premier
rang des étiologies psychiatriques dans notre échantillon.
– En ce qui concerne les moyens de tentative de suicide,
l’intoxication occupe le premier rang, la défenestration vient
en second.
– Le profil du suicidant marocain : une femme avec un
âge moyen de 28 ans, célibataire qui vit en famille avec
un niveau d’étude bas ou non scolarisé, inactive sur le
plan professionnel, avec un bas niveau socio-économique ;
vivant en milieu urbain avec un antécédent personnel de
consultation psychiatrique, et des antécédents personnels
de tentative de suicide.
PO-042
PRÉVALENCE DU SUICIDE, AUTOPSIES
PSYCHOLOGIQUES ET POLITIQUE RÉGIONALE
DE PRÉVENTION
BENABBAS M.
HMRUC, CONSTANTINE, ALGÉRIE
Il s’agit d’une étude épidémiologique du suicide dans L’Est
Algérien (15 wilayas) à travers des autopsies psychologiques (de 2002 à 2010) ou plusieurs variables ont été étudiées afin d’établir un profil type du suicidant en Algérie.
Les variables étudiés sont : l’âge, le sexe, la profession, le
lieu d’habitation, l’existence d’événements de vie, les antécédents psychiatriques et de TS, source de renseignements
(auprès de qui nous avons recueillis les renseignements :
père, mère, frère, sœur..) et le procède utilisé pour le geste
suicidaire.
Au total nous avons recensé 1263 cas ayant un âge de
15 ans et plus survenus au sein des populations du Nordest Algérien durant la période de 2000 à 2008.
La conclusion porte sur l’émergence de certaines variables
pouvant être des facteurs de risque à savoir : l’âge compris entre 30 et 45 ans, sexe masculin, difficultés financière
sociales présence d’un diagnostic psychiatrique sur l’axe
1 du DSM IV et enfin les difficultés d’accès aux soins primaires dans les zones urbaines.
PO-043
TENTATIVES DE SUICIDE CHEZ L’ENFANT :
CLINIQUE ET INTENTIONNALITÉ SUICIDAIRE
HARBAOUI A.(1)(2), CHARFI F.(1), ABBES Z.(1), HALAYEM
S.(1), OTHMAN S.(1), BELHAJ A.(1), BOUDEN A.(1)
(1) Service de pédopsychiatrie, MANOUBA, TUNISIE ; (2)
Hôpital Razi, MANOUBA, TUNISIE
Introduction : Les tentatives de suicide (TS) dans la population juvénile sont un phénomène clinique moins fréquent
et moins étudié que les TS de l’adolescent. Le caractère
apparemment bénin ou accidentel imputé aux TS de l’enfant ne doit pas faire négliger la gravité de ces passages
à l’acte.
Objectifs : Les objectifs de notre travail étaient de décrire
une population de jeunes suicidants âgés de moins de
13 ans, de préciser les caractéristiques cliniques des TS
dans cette population, notamment l’intentionnalité suicidaire.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude descriptive
transversale menée sur une année (2012-2013) auprès
de suicidants évalués au décours immédiat de leur TS
(service de pédopsychiatrie de l’hôpital Razi et pédopsychiatrie de liaison auprès d’autres services de pédiatrie).
Une évaluation clinique a été effectuée au moyen du Mini
International Neuropsychiatric Interview for Children and
Adolescents (MINI KID) et de l’échelle d’Intentionnalité
Suicidaire (SIS).
Résultats : Vingt et un suicidants étaient âgés de moins
de 13 ans. On a retrouvé une prédominance féminine
(61 ,9 %). Des antécédents familiaux de troubles bipolaires
ont été identifiés dans plus de la moitié des cas. Le trouble
de l’adaptation avec anxiété et dépression est le diagnostic le plus fréquemment posé. L’ingestion médicamenteuse
était le moyen suicidaire le plus utilisé par ces jeunes suicidants. L’évaluation de l’intentionnalité suicidaire a montré
que 85 % des cas avaient un score supérieur à 4 correspondant à une intentionnalité moyenne à élevée.
Conclusion : Les TS de l’enfant, bien que rares, sont des
motifs de consultations de plus en plus fréquents en pédopsychiatrie. La suicidalité infantile mérite d’être étudiée et
investiguée dans les différentes structures de soins pédiatriques afin d’optimiser la prise en charge à court, moyen
et long terme. PO-044
DISPOSITIF DE VEILLE PAR SMS (SHORT
MESSAGE SERVICE) POUR LA PRÉVENTION
DE LA RÉCIDIVE SUICIDAIRE : PRÉSENTATION
DE L’ÉTUDE D’EFFICACITÉ SIAM (SUICIDE
INTERVENTION ASSISTED BY MESSAGES)
GUILLODO E.(1), BERROUIGUET S.(1), COURTET P.(2),
VAIVA G.(3), ALAVI Z.(4), GRAVEY M.(5), WALTER M.(1)
(1) CHRU Brest, BOHARS, FRANCE ; (2) CHU Montpellier,
MONTPELLIER, FRANCE ; (3) CHU Lille, LILLE, FRANCE ;
(4) CHU Brest, BREST, FRANCE ; (5) Skidmore College, NEW
YORK, ÉTATS-UNIS
Introduction : Le suicide et les conduites auto-agressives
sont fréquents dans la population adulte. Après un geste,
37
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 37
07/01/2015 12:26:43
13e Congrès de l’Encéphale
les dispositifs de veille permettent de maintenir un lien avec
le sujet suicidant par courrier postal ou téléphone. Ils réduisent le risque de récidive. Nous avons développé un dispositif de veille original utilisant les SMS comme moyen de
recontact. L’objectif principal de cette étude est de démontrer l’efficacité du dispositif de veille par SMS sur la réduction de la récidive suicidaire à 6 mois.
Matériel et méthode : Il s’agira d’un essai de supériorité, contrôlé, randomisé, multicentrique, d’une durée de
2 ans, et piloté par le CHRU de Brest. Les sujets seront
des adultes ayant survécu à un passage à l’acte suicidaire, inclus après une prise en charge aux urgences ou
une courte hospitalisation. Le recrutement s’étendra sur
une période de 9 mois. Les SMS seront envoyés à J2,
J7, J15, puis mensuellement. Ces messages se soucieront
du bien-être du patient et lui rappelleront les coordonnées
d’urgence dont il dispose en cas de besoin. Les patients
seront évalués à J 0, puis à 6 et 13 mois. Le critère de
jugement principal sera le nombre de patients récidivant
à 6 mois, dans le groupe recevant les SMS et dans le
groupe contrôle (qui bénéficie de la prise en charge de
référence). Les critères de jugement secondaires seront
le nombre de patients récidivant à 13 mois, le nombre de
tentatives de suicide à 6 et 13 mois, le nombre de décès
par suicide à 6 et 13 mois, dans les deux groupes. Les
idées suicidaires seront évaluées dans chaque groupe, à
J 0, à 6 mois, et à 13 mois. Enfin, les coûts médicaux et
la satisfaction seront évalués à 13 mois.
Résultats attendus : La fréquence de récidive attendue à 6
mois dans le groupe témoin est de l’ordre de 18 %. Nous
espérons la réduire à 9 % grâce au contact par SMS. Afin
d’y parvenir, le nombre de sujets nécessaires a été évalué
à 530, soit 265 dans chaque bras.
Discussion : Ce dispositif de veille par SMS s’appuie sur de
précédentes interventions, aux résultats significatifs dans le
domaine, et est facilement reproductible. Nous proposons
d’évaluer son efficacité dans la réduction du risque de récidive suicidaire au sein d’une population d’adultes ayant fait
un passage à l’acte. PO-045
LA PHILOSOPHIE DU SUICIDE
HIKMAT W., BENALI A., ADALI I., MANOUDI F., ASRI F.
équipe de recherche pour la santé mentale, département
de psychiatrie, centre psychiatrique universitaire Ibn Nafis,
Marrakech, Maroc, MARRAKECH, MAROC
« Il n’y a qu’un problème philosophique vraiment sérieux :
c’est le suicide, juger que la vie vaut ou ne vaut pas la
peine d’être vécue, c’est répondre à la question fondamentale de la philosophie ». Albert Camus.
Le but de notre travail est de traiter le suicide du point de
vue philosophique, point de vue qui varie en fonction du
courant, de l’époque et du philosophe.
La pensée stoïcienne conçoit l’autolyse comme l’expression de la manifestation ultime de la liberté, la mort volontaire est acceptable lorsque la maladie ou la vieillesse font
perdre tout sens à la vie ou lorsque pour une cause de disgrâce, on est plus en mesure de vivre honnêtement.
Les épicuriens quant à eux banalisent la mort : « la mort
n’est rien pour nous, elle est tout simplement de l’ordre de
l’impensable ».
Hégésias de Cyrène soutenait qu’il n’y a pas de bonheur
possible est que la mort est préférable à la vie, et fit surnommé Peisithanas : celui qui pousse à la mort, exilé
quelques années après par le roi Ptotémée III à cause des
nombreux suicides qu’il a entraîné.
Spinoza qui, contrairement aux stoïciens ne voyait pas
le suicide comme l’expression de la liberté, mais comme
conséquence d’un état de servitude de l’homme soumis à
des causes externes qui s’opposent au conatus pour persévérer dans l’être, s’est donné probablement la mort !
Gilles Deleuze (qui lui-même se donna la mort) rejoignait
Spinoza en affirmant que la mort venant toujours du dehors
et jamais du dedans.
David Hume, philosophe britannique suicidé considérait
que le suicide peut être souvent conforme à l’intérêt et à
notre devoir envers nous-même, et que nul ne peut contester que l’âge, la maladie ou l’infortune peuvent faire de la
vie un fardeau et la rendre pire que l’annihilation.
D’autres philosophes comme Nietzsche étaient franchement contre le suicide, en le considérant comme un geste
lâche et en l’associant au nihilisme : « soupçon (…) qui
pourrait facilement mettre les générations futures dans l’effrayante alternative : « Ou bien supprimez vos vénérations
– ou bien supprimez-vous vous-mêmes ! »
Vivre ou ne pas vivre... Telle est la question.
PO-046
TENTATIVES DE SUICIDE PAR PRÉCIPITATION :
ÉTUDE DESCRIPTIVE DE 61 CAS AU CHU
D’ANGERS
BLOUET P., DENES D., BUSSIERE L., GOHIER B., BRIERE
M., GARRE J.B., MESU C.
CHU d’Angers, ANGERS, FRANCE
La précipitation est une cause plutôt rare de suicide en
France : 687 cas sont recensés en 2011, soit 6,63 % du
total, avec une légère prédominance masculine. Les tentatives de suicide par ce même moyen sont remarquables
par leur mortalité importante, un taux élevé de polytraumatismes et de séquelles physiques, occasionnant souvent
une prise en charge lourde qui associe soins somatiques
et psychiatriques.
Nous avons réalisé une étude rétrospective des cas admis
au CHU d’Angers entre mai 2008 et avril 2014 (six années
consécutives) pour des blessures consécutives à un passage à l’acte ou pour des préparations d’un geste suicidaire avec scénario de précipitation. Nous avons inclus des
patients de tous les âges. L’objectif principal était d’estimer
la consommation de soins liée à ce comportement, ainsi
que la description sociodémographique et psychopathologique de la population.
Les informations, extraites à partir du dossier, retrouvaient
un sex-ratio unitaire (30 hommes sur 61 cas) avec une
moyenne d’âge à 40,8 ans. Les antécédents psychiatriques
étaient présents dans la plupart des cas (85,2 %, n = 52),
et constituaient le meilleur prédicteur du passage à l’acte
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Posters Affichés
accompli avec un OR = 1,25 [IC 95 % : 1,080-1,447]. 45
des 61 cas s’étaient précipités, la majorité au domicile.
Parmi eux, une large majorité présentait des blessures et,
dans 31 cas, il s’agissait de polytraumatismes.
Pour les 34 patients dont les données étaient disponibles,
la durée moyenne d’hospitalisation à temps plein était de
35,97 jours, avec une médiane de 18 jours.
La discussion compare nos résultats à ceux de la littérature, analyse les limites de notre étude et propose des
pistes d’intervention spécifiques au travail en psychiatrie de
liaison.
PO-047
RISQUE SUICIDAIRE ET FACTEURS ASSOCIÉS
EN MILIEU CARCÉRAL : ÉTUDE TRANSVERSALE
AU CENTRE PÉNITENTIAIRE DE LA GUYANE
AYHAN G.(1), ARNAL R.(1), BASURKO C.(1), EL MAHFOUDI
I.(2), ABOUT V.(1), FALISSARD B.(3), NACHER M.(1)
(1) Centre Hospitalier de Cayenne, Cayenne, GUYANE
FRANÇAISE ; (2) CHU de Pointe-à-Pitre, POINTE-À-PITRE/
ABYMES, GUADELOUPE ; (3) INSERM U669, PARIS, FRANCE
Introduction : Le milieu carcéral reste associé à une sursuicidité surtout chez les premiers arrivants, et ce malgré
les dispositions prévues pour la limiter. L’une des explications possibles tient au risque suicidaire de la population
carcérale, constituée principalement de jeunes hommes
atteints d’une comorbidité psychiatrique élevée. S’y ajoutent
le «choc carcéral», la difficulté d’adaptation et la pauvreté
des liens sociaux.
La Guyane est une région complexe composée d’une
population multiethnique avec des spécificités culturelles
marquées. Dans ce contexte l’objectif de notre étude est
d’estimer le risque suicidaire chez les détenus au Centre
Pénitentiaire de la Guyane et d’en identifier les facteurs prédictifs.
Matériel et méthodes : Tous les nouveaux arrivants, majeurs
et ayant donné leur consentement pour participer à cette
étude ont été inclus entre le 1 janvier et le 31 décembre
2014.
Afin d’évaluer le risque suicidaire le MINI (Mini International
Neuropsychiatric Interview) a été utilisé, permettant aussi
de repérer les comorbidités psychiatriques. Ces données
ont été complétées par le recueil d’éléments sociodémographiques et somatiques.
Résultats : Parmi les 413 détenus inclus, 90 % étaient des
hommes et 40 % avaient moins de 25 ans. 73 % avaient au
moins une pathologie psychiatrique, dont les plus fréquentes
étaient : le trouble antisocial (35 %), les addictions aux substances et à l’alcool (35 % et 20 %), le trouble de l’anxiété
généralisée (28 %), l’ESPT (17 %) et la dépression (15 %).
Le risque suicidaire était estimé à 16 %. L’analyse multivariée
montrait une association du risque suicidaire avec la dépression (OR 5,9 ; IC 3,0-11,8), le trouble panique (OR 3,0 ; IC
1,3-6,9), le trouble de l’anxiété généralisée (OR 2,0 ; IC 1,093,8), la consommation de tabac (OR 2,3 ; IC 1,07-5,2) et la
maltraitance pendant l’enfance (OR 17,9 ; IC 2,7-120,1).
Conclusion : En Guyane comme en métropole le risque
suicidaire est élevé en milieu carcéral, bien qu’à un niveau
plus faible que dans l’Hexagone. Il est également associé
à une forte comorbidité psychiatrique. Le repérage de ce
risque et le traitement précoce des troubles comorbides
s’avèrent donc pareillement nécessaires en Guyane pour
prévenir la sursuicidité carcérale.
PO-048
TENTATIVE DE SUICIDE ET TROUBLE BIPOLAIRE
ZEGHIB H., AOUADI A.
EHS ERRAZI, ANNABA, ALGÉRIE
Introduction : Les patients souffrant d’un trouble bipolaire
sont des patients à plus haut risque de suicide. Des données prospectives comme rétrospectives montrent que ces
patients ont des conduites suicidaires durant un épisode
dépressif majeur.
Objectifs :
– Étudier les circonstances de la tentative de suicide.
– Étudier les facteurs de risque.
– Estimer le taux de tentative de suicide lié au trouble bipolaire.
Matériel et Méthode :
– Étude rétrospective descriptive portant sur 753suicidants.
– Population ayant consultée au niveau du Centre Médicopsychologique (CMP) d’Annaba.
– Suicidants orientés du service de réanimation médicale
du C.H.U d’Annaba.
– Période allant du 1er Octobre 2000 au 30 Juin 2010.
Résultats et discussion : Les sujets qui réalisent des tentatives de suicide sont le plus souvent :
Des jeunes femmes (75 %), âgées de moins de 25 ans
(75 %), célibataires (68 %) sans profession (73 %),niveau
socio-économique moyen (55 %), sans antécédents suicidologiques ni psychiatriques (64 %). Le moyen le plus utilisé est l’ingestion médicamenteuse (75 %), et le motif de
la tentative de suicide le plus fréquemment rapporté est le
conflit familial (72 %).
La majorité des suicidants n’ont consulté qu’une seule fois
(71 %).
Dans ¼ des cas le diagnostic est non précisé, et le diagnostic de trouble bipolaire n’est porté que dans 11,5 % des
cas donc rarement porté : cela peut être expliqué par :
1) Majorité des suicidants étaient des adolescents : méconnaissance du diagnostic de trouble bipolaire à cet âge pour
2 causes :
a) Absence de critères diagnostiques et un cadre sémiologique nosographique particulièrement flou à l’adolescence,
d’où difficultés de reperage.
b) Fréquente et habituelle amélioration (la pseudo guérison)
de l’adolescent après la tentative de suicide, d’où difficulté
diagnostique.
2) Absence de sensibilisation des familles, banalisation de
la tentative de suicide, tabou autour du phénomène suicide
ont fait que la majorité des suicidants n’ont consulté qu’une
seule fois à la sortie du service de réanimation.
Conclusion : Améliorer nos capacités de diagnostic précoce
des troubles mentaux et notamment des troubles bipolaires
doit être un axe primordial de la prévention des conduites
suicidaires
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13e Congrès de l’Encéphale
PO-049
PRÉVENTION DU SUICIDE : INTÉRÊT
D’UN GROUPE DE PAROLE POUR SUICIDAIRES
MUGNIER G.(1)(2), HASSAN F.(2), PETER F.(2), NGUYEN
M.(2), GARRE J-B.(1), GOHIER B.(1)
(1) CHU ANGERS, ANGERS, FRANCE ; (2) Centre Hospitalier
Spécialisé de la Sarthe, ALLONNES, FRANCE
Les conduites suicidaires constituent un problème majeur
de santé publique. Des actions de prévention sont développées sur l’ensemble du territoire. Il est nécessaire de
proposer des solutions innovantes à des patients souvent
difficiles à inscrire dans les soins.
La crise suicidaire peut être conceptualisée comme une
pathologie du lien. L’une de ses caractéristiques principales est l’isolement dans lequel s’enferme l’individu. Cette
constriction relationnelle coupe l’individu des ressources et
de soutiens mobilisables. La prise en charge s’attache ainsi
à recréer du lien.
Les groupes de paroles sont un dispositif de soutien utilisé
dans des contextes variés. Ils facilitent l’expression de la
souffrance sans jugement. Ils permettent de tisser du lien,
de travailler l’affirmation de soi et de partager des stratégies
de coping. Le modèle du groupe de paroles nous semble
donc être particulièrement adapté à la prévention du suicide.
Certains éléments nécessitent une vigilance particulière
en amont de la mise en place du groupe. Les suicidaires
constituent un groupe hétérogène. Il faut donc choisir de
s’adresser soit à l’ensemble, soit à une population à risque.
Afin de toucher une majorité de suicidants, particulièrement
ceux qui n’accèdent pas aux soins, on pourrait imaginer
un numéro d’appel direct ainsi qu’un adressage par les
associations et médecins généralistes du département. Le
recrutement pourrait aussi se faire via l’équipe de psychiatrie présente aux Urgences. Un groupe ouvert paraît le plus
adapté pour cette indication. Il permet une constitution progressive du groupe et sa stabilisation avec une souplesse
d’entrée et sortie. Pour être accessible, il doit avoir lieu en
dehors des horaires de travail usuels. Enfin, le choix du
lieu nous semble crucial pour favoriser l’accès aux soins
psychiques souvent stigmatisés. Il peut être proposé soit en
ville soit à l’hôpital. Le lieu qui nous paraît le plus adapté,
car offrant anonymat et accessibilité, est l’hôpital général,
lieu de soins identifié par tous.
Les groupes de paroles constituent une option trop peu utilisée dans l’offre de soins actuelle pour les suicidaires. Il
conviendrait de la développer, comme cela en est le projet
en Sarthe, par l’Equipe Mobile Prévention Suicide, opérationnelle depuis mai 2014.
PO-050
LES FACTEURS DE RISQUE DU COMPORTEMENT
SUICIDAIRE CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS
DE TROUBLE BIPOLAIRE
ZGHAL M., EL KAROUI M., GHALI F., TRABELSI S.,
ELLOUZE F., MRAD M.F.
Hôpital Razi, Tunis, TUNISIE
Introduction : Le suicide est fréquent dans le trouble bipolaire (TB). Le principal facteur de risque est une tentative de
suicide. Le but de l’étude était d’évaluer les caractéristiques
cliniques qui permettent d’identifier les patients à risque de
suicide.
Méthodes : Ont été inclus dans notre étude les patients
atteints de TB I et II suivis dans notre service de 2010 à
2014.
Les patients ayant des antécédents de tentative de suicide
ont été comparés aux patients sans. Une tentative de suicide grave a été définie comme nécessitant des soins médicaux, une salle d’urgence ou une hospitalisation.
Résultats : 106 patients ont été inclus (âge moyen
42 ± 15 ans ; 54,9 % des femmes). Tous patients ont été
diagnostiqués TB I. 26 patients (27,5 %) avaient des antécédents d’une ou plusieurs tentatives de suicide. Chez ces
patients, il existe une consommation d’alcool dans 65 %
des cas et une consommation de cannabis dans 25 % des
cas.
Discussion : L’augmentation du risque de tentative de suicide a été associée à une prédominance des épisodes
dépressifs, la consommation excessive d’alcool, la toxicomanie et des antécédents d’épisodes affectifs induits par
les antidépresseurs ou l’alcool. Ces facteurs de risques
permettent d’évaluer le risque suicidaire chez les patients
atteints de TB. PO-051
EVALUATION DES CONDUITES SUICIDAIRES
DANS LE CADRE DE LA PSYCHIATRIE DE
LIAISON. ETUDE PROSPECTIVE SUR 4 MOIS
BERRAHAL I., CHEBBI R., TAJMOUT A., BOUZID A.,
LAKHAL N., OUMAYA A.
Hôpital Militaire, TUNIS, TUNISIE
Objectifs : – Décrire le profil clinique et épidémiologique des suicidants
– Identifier les méthodes utilisées dans les TS
– Déterminer les pathologies psychiatriques associées aux
TS
– Evaluer les facteurs de risque de passage à l’acte suicidaire
– Décrire les modalités de prise en charges des conduites
suicidaires dans le cadre de la psychiatrie de liaison
Méthodologie : Etude prospective à visée descriptive sur
04 mois : Janvier 2014 – Avril 2014 au sein de l’Hôpital
Militaire Principal d’instruction de Tunis dans le cadre de
psychiatrie de liaison.
Résultats et Discussion : Nous avons colligé prospectivement 22 patients hospitalisés dans les services d’HMPIT
pour tentative de suicide.
Les principaux paramètres étudiés sont les caractéristiques
épidémiologiques (âge, sexe, statut matrimonial, profession, les moyens du suicide (ingestion médicamenteuse,
phlébotomie, défenestration, plaie par arme blanche et
immolation), les facteurs du risque (les antécédents personnels somatiques et de tentative de suicide, la prise des
toxiques, la présence d’une pathologie psychiatrique, le
support familiale et social).
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Posters Affichés
Le profil épidémiologie dégagé est celui d’une population
jeune (34 ans), de sexe masculin (55 %), célibataire (59 %),
non active (59 %).
Certains de ces caractéristiques constituent des facteurs
de risque du suicide comme le jeune âge, le chômage, le
célibat, le bas niveau d’instruction, l’alcoolisme. D’autres
facteurs de risque sont dégagés comme la présence de
tentative de suicide (41 %), la prise de toxique (18 %), l’alcoolisme (64 %), la présence d’antécédents psychiatriques
(63 %). Le moyen de suicide le plus utilisé est l’intoxication médicamenteuse (50 %).
La psychiatrie de liaison dans les conduites suicidaires permet d’améliorer la prise en charge des patients en allant à
la rencontre des patients suicidants et en rouvrant le dialogue entre le soignant et le soigné dans le cadre d’une
alliance thérapeutique, et ainsi identifier les sujets à risque
de récidive et assurer une meilleure réhabilitation psychosociale pour garantir une meilleure adhésion aux traitements. PO-052
HISTOIRE TRAGIQUE D’UN ENFANT
SANS HISTOIRE
NAIT SLIMANI A., MESSAOUDI A., ZIRI A.
Service Psychiatrie, EHS Oued Aissi, TIZI-OUZOU, ALGÉRIE
L’enfant est censé être heureux, dans un monde sans réels
soucis, riche en découvertes et en plaisirs. Sa décision plus
au moins conscientes de mourir est une « monstrueuse
exception », le suicide chez l’enfant, quoi que rare et peu
étudié, reste un acte cruel et monstrueux.
La présente vignette clinique illustre parfaitement l’ampleur du phénomène mais surtout le volet énigmatique qui
entoure ce concept. Elle relate l’histoire d’un brillant écolier
au train de vie personnel et familiale d’apparence ‘‘normale
‘‘ ; un niveau de vie sociale jugé bon, des résultats scolaires
excellents, un père soucieux de l’avenir et surtout de l’éducation de ses enfants et un bon parcours scolaire et sportif
de ses ainés, mais l’issu tragique et désastreux de sa trajectoire ; suicide par pendaison, nous a poussé à nous pencher sur son cas et éclaircir ainsi les zones d’ombre de son
existence. Des facteurs de risques personnels mais aussi
familiaux ont été énumérés montrant de ce fait une structure personnelle et familiale des plus vulnérables contrastant avec une dynamique familiale d’apparence stable. Si
notre intervention reste un constat amère d’un fait divers
drastique, elle nous a permis tout de même de nous rapprocher d’un phénomène méconnu et peu étudier mais surtout de prendre une en charge une famille qui arrive mal à
mettre les termes sur le sort qui lui est réservé.
L’existence de facteurs de risques familiaux ou inhérents à
l’enfant lui-même est un signal d’alarme avant-coureur, qui
doit éveiller nos sens afin d’anticiper le drame et assurer
ainsi à l’enfant une prise en charge par une équipe spécialisée (psychologues, pédopsychiatres pédiatre…).
Le manque de dispositifs adaptés pour le recueil de données et le manque d’outils cliniques fiables rendent difficiles
l’l’évaluation du suicide et des conduites suicidaires chez
l’enfant.
PO-053
OPTIMISATION DE LA PRISE EN CHARGE
DES PATIENTS ATTEINTS DE TROUBLES
BIPOLAIRES EN RÉGION AQUITAINE :
MODALITÉS DE MISE EN PLACE
ET PERSPECTIVES
GARD S.(1), DEBRUYNE A.L.(1), MALET D.(1), QUEUILLE
E.(1), LOBROT F.(2)
(1) CHS Charles Perrens, BORDEAUX CEDEX, FRANCE ; (2)
Astra Zeneca, RUEIL MALMAISON, FRANCE
Le trouble bipolaire (TB) est une maladie chronique dont
les retentissements personnels, professionnels, sociaux et
économiques sont nombreux. Des carences majeures sont
encore objectivées dans la prise en charge des patients
avec un accès aux soins insuffisant, engendrant un retard
diagnostique, évalué à 8 ans après le premier épisode.
En région Aquitaine, sous l’impulsion de professionnels
impliqués, un projet d’optimisation du parcours de soins du
patient bipolaire a été mis en oeuvre, en lien avec le Centre
Expert Bipolaire de Bordeaux, dans une volonté de fédérer
tous les acteurs concernés.
L’objectif de ce travail est de décrire la mise en place de
ce projet et d’en présenter les premiers résultats et perspectives.
Après une première démarche consistant en des rencontres
avec les acteurs clés de la région (tutelles, médecins, associations de patients), un plan d’action a été élaboré avec
le soutien d’une agence spécialisée en conseil et management des organisations et des métiers de la santé. Un
comité de pilotage a été créé et a travaillé sur deux territoires : la Communauté Urbaine de Bordeaux et le Périgord.
Des rencontres entre médecins, pharmaciens, professionnels de santé, patients et entourage ont permis une analyse
du parcours de soins (du dépistage jusqu’au suivi du traitement à long terme) dans l’objectif de repérer des points
de dysfonctionnement notamment dans l’information et la
coordination.
Sur 18 mois, plus de 110 personnes ont été mobilisées et/
ou rencontrées pour ce programme.
Le résultat final a été la mise en oeuvre de 5 grandes
mesures : une fiche de liaison entre les professionnels de
ville et de l’hôpital, un travail sur les courriers de sortie
d’hospitalisation, une « carte d’urgence » pour les patients
(actuellement en test), un projet de système de téléconsultation avec le Centre Expert Bipolaire, des réunions
d’information sur les TB à destination du grand public sur
Bordeaux, Périgueux et Pau, organisées pendant les SISM
2014, sous l’égide de plusieurs associations de patients et
de l’UNAFAM (déplacement d’environ 570 personnes).
La force de cette démarche réside dans l’initiation d’une
démarche pluridisciplinaire intégrant une plus grande communication entre les différents acteurs de santé « ville-hôpital ».
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13e Congrès de l’Encéphale
PO-054
ANTIPSYCHOTIQUES ET COGNITION
CHEZ LE PATIENT BIPOLAIRE
SEHIM S.(1), AZZEDINE R.(2), BELALTA R.(1)
(1) EHS Drid Hocine Kouba Alger, ALGER, ALGÉRIE ; (2) CHU
d’oran, ORAN, ALGÉRIE
Les données récentes de la littérature sont en faveur de
l’atteinte cognitive inhérente à la pathologie bipolaire. le
niveau des performances cognitives des patients souffrant
de troubles bipolaires est malheuresement inquiétant, on
estime que 30 à 50 % des patientsbipolaires en rémission restent incapable d’atteindre un niveau prémorbide
du fonctionnement psychosocial, en raison d’un trouble
cognitif(goodwin, 1990). cependant cette atteinte cognitive semble spécifique, mais aussi héterogène.ainsi,toutes
les fonctions cognitives ne sont pas concernées. de plus,
tous les patients ne présentent pas les même troubles et
pour un même patient, le bilan cognitif peut varier selon
les moments de sa passation. plusieur facteurs externes
vont intervenir, que ce soient les phases thymiques, les
comorbidités psychiatriques et somatiques, mais aussi les
traitements. les antipsychotiques atypiques par rapport aux
antipsychotiques de la 1re génération, sembleraient influencer positivement la cognition,sans être convaincant à 100 %.
cet effet bénéfique au plan des troubles cognitifs aurait une
répercussion sur l’observance thérapeutique ainsi que sur
l’adhésion aux soins, auniveau des habiletés sociales et sur
la conpréhension de la maladie par le patient. dans notre
présentation nous allons essayer de faire la comparaison
des dysfonctions cognitives entre antipsychotiques de 1ère
et 2ème génération.
PO-055
EFFETS DES SAISONS SUR LES TROUBLES
BIPOLAIRES
GEOFFROY P.A.
Hôpital Fernand Widal, PARIS, FRANCE
Contexte : Le trouble bipolaire (TB) est une maladie psychiatrique sévère et fréquente dont le pronostic est en partie lié
à un taux élevé de récurrences des épisodes de l’humeur
avec 70 à 80 % de rechutes en moyenne à 2 ans et ce
malgré le traitement. Ces récurrences peuvent suivre une
cyclicité saisonnière pour un nombre important de patients.
Méthode : Cette communication a pour objectif de dresser l’état des connaissances sur la saisonnalité dans le TB
issues de la littérature scientifique internationale et de travaux personnels.
Résultats : Les différents niveaux d’évaluation de cette saisonnalité, allant de l’analyse des taux d’admissions hospitalières aux évaluations dimensionnelles individuelles,
indiquent qu’à la fois les épisodes du TB mais aussi ses
symptômes subissent ces effets saisonniers. L’existence de
pics d’épisodes de manies ou de dépressions du TB sont
des observations internationales et très répliquées. Les pics
d’épisodes maniaques apparaissent au cours du printemps/
été et dans une moindre mesure en automne, alors que les
pics d’épisodes dépressifs apparaissent en hiver et dans
une moindre mesure en été. Il apparaît que les conditions
climatiques peuvent influencer et/ou déclencher les symptômes.
Une évaluation plus catégorielle de la caractéristique saisonnière dans le TB indique qu’elle s’associe à une maladie de forme plus sévère. Il est démontré que 25 % des
sujets avec TB présentent une saisonnalité des épisodes
dépressifs et que 15 % présentent une cyclicité des épisodes maniaques.
L’étude des dimensions cliniques montre que les caractéristiques thymiques, suicidaires, psychotiques et l’agressivité
apparaissent subirent des fluctuations saisonnières, influencées par des facteurs climatiques possiblement communs.
Conclusion : Il existe une saisonnalité du TB, dont les
mécanismes physiologiques sous-tendant ces effets saisonniers devront être précisés. La composante saisonnière
du TB serait utilement intégrée dans les algorithmes de
décision thérapeutique afin d’aider dans le choix éventuel
de thérapeutiques chronobiologiques ciblées. Enfin plus
généralement, ces travaux devraient permettre d’améliorer
le développement d’une médecine plus personnalisée dans
le champ de la psychiatrie.
PO-056
DIAGNOSTIC ET CARACTÉRISATION DE LA
DÉMENCE DANS UNE COHORTE DE PATIENTS
AVEC TROUBLE BIPOLAIRE ET D’ÂGE MOYEN
JÉGOUZO X.(1), NICOLAS G.(2), DELMAS C.(1),
OPOLCZINSKI G.(1), BOURGEOIS V.(1), CAMPION D.(1),
HANNEQUIN D.(2), GUILLIN O.(1)
(1) CH du Rouvray, SOTTEVILLE-LÈS-ROUEN, FRANCE ; (2)
CHU, ROUEN, FRANCE
Introduction : Chez les patients bipolaires, des troubles
cognitifs ont été mis en évidence lors des phases thymiques,
mais également en période d’euthymie. Par ailleurs, certains patients pourraient développer un trouble démentiel et
la question d’une démence spécifique au trouble bipolaire
reste posée. Peu d’études se sont intéressées au diagnostic de démence dans le trouble bipolaire. L’objectif de cette
étude était de diagnostiquer et de caractériser la démence
dans une cohorte de patients bipolaires d’âge moyen.
Méthodes : Etaient inclus des patients bipolaires âgés de
50 à 65 ans à l’état d’euthymie ne présentant pas de maladies neurologiques préexistantes ou de pathologies médicales associées à une dysfonction cognitive significative. La
procédure a consisté à établir le diagnostic de démence
selon les critères du DSM-IV et à caractériser le syndrome
démentiel en utilisant l’imagerie, les marqueurs biologiques
de la maladie d’Alzheimer et les marqueurs génétiques
connus des différentes démences.
Résultats : 82 ont été inclus en phase euthymique. Six
patients remplissaient les critères diagnostiques de
démence. Un patient a été diagnostiqué avec une maladie
d’Alzheimer, 1 patient présentait une démence non définie
car il a refusé de poursuivre les investigations cliniques.
Quatre autres patients présentaient un diagnostic de
démence dont la clinique et le profil évolutif sont atypiques :
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début précoce, évolution très lente, atteinte des fonctions
exécutives au premier plan, syndrome frontal avec apathie
sévère, performances en cognition sociale altérées, imagerie morphologique sans atrophie focale et hypodébit frontotemporal en imagerie fonctionnelle chez 2 des 4 patients.
Discussion et conclusion : Dans une population de patients
d’âge moyen souffrant de trouble bipolaire, nous retrouvons
de façon majoritaire un tableau particulier de démence
s’apparentant à une démence fronto-temporale à évolution
lente, qui pourrait être la traduction soit d’une pathologie
bipolaire particulière à évolution démentielle, soit d’une cooccurrence indépendante de deux troubles différents, l’un
thymique et l’autre neurodégénératif ou être encore considéré comme un déficit cognitif associé au trouble bipolaire
mais plus intense que chez d’autres patients.
PO-057
TROUBLE BIPOLAIRE ET RAMADAN : POIDS DES
FACTEURS SOCIAUX DANS LA RECHUTE
EL AYOUBI EL IDRISSI K., BERHILI N., ZEMMAMA H.,
AARAB C., AALOUANE R., RAMMOUZ I.
CHU HASSAN II, FÈS, MAROC
Le mois de Ramadan est une occasion précieuse pour
tester l’hypothèse que l’évolution du trouble bipolaire, peut
être perturbée par le changement de rythme social. Ainsi,
bon nombre de Musulmans jeûneurs passent beaucoup de
temps à prier le soir à la mosquée. Par ailleurs, les veillées
« ramadanesques » sont marquées par les réunions familiales, la multiplication des invitations le soir et par les différentes pratiques religieuses.
L’objectif de cette étude est d’explorer l’impact des variations des rythmes sociaux sur le trouble bipolaire. Nous
avons donc, réalisé une étude prospective portant sur des
patients bipolaires stabilisés suivis à la consultation de
psychiatrie de l’hôpital Ibn Al Hassan de Fès. Les patients
ont bénéficié de 3 évaluations cliniques, effectuées avant,
durant et après Ramadan. Le diagnostic de trouble bipolaire
a été retenu selon les critères du DSM IV. Les données
sociodémographiques, cliniques et thérapeutiques ont été
recueillies. Des échelles psychométriques ont également
été utilisées afin de dépister les rechutes : Young (manie),
Angst (Hypomanie), BDI (Dépression).
34 patients ont été initialement recrutés. L’âge moyen était
de 36,48 ans ± 11,41. La durée moyenne d’évolution de la
maladie était de 11,2 ± 9,39. 60 % des patients étaient des
hommes, 52 % étaient célibataires, 24 % avaient un niveau
d’instruction supérieur et 48 % étaient sans profession. La
nature du dernier épisode était dépressive pour 56 % des
patients. 44 % étaient tabagiques. 92 % ont jeuné, dont
12 % ont dû interrompre le jeûne pour exacerbation symptomatique. Une rechute a été diagnostiquée durant le mois
sacré ou juste après chez 44 % des patients, dont 63,63 %
ont nécessité une adaptation du traitement. 54,54 % des
rechutes étaient de nature dépressive.
L’impact des variations des rythmes sociaux pendant le
mois de Ramadan sur les patients bipolaires est conséquent et doit être pris en considération pour le conseil des
patients.
PO-058
PLACE DU LITHIUM DANS LE TRAITEMENT DES
MALADES ATTEINTS DE TROUBLE BIPOLAIRE
TYPE I : À PROPOS DE 98 CAS SUIVIS
EN AMBULATOIRE
OUALI I., ZOUARI L., CHOUAYEKH S., CHARFI N., BEN
THABET J., ZOUARI N., MAALEJ M.
CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIE
Objectifs : Evaluer la prescription du lithium chez les
patients atteints de trouble bipolaire type I suivis en ambulatoire.
Patients et méthodes : Notre étude a concerné 98 patients
atteints de trouble bipolaire type I en phase euthymique,
suivis à l’unité des consultations externes de psychiatrie
au CHU Hédi Chaker à Sfax- Tunisie. Pour chaque patient
ont été recueillies les données sociodémographiques, cliniques, thérapeutiques et les différentes modalités de prescription et de surveillance du lithium.
Résultats : 91,8 % des sujets étaient sous traitement thymorégulateur prescrit dans 7,1 % des cas en monothérapie. Les
sels de lithium étaient sous prescrits (5,1 %) par rapport aux
anticonvulsivants : valproate de sodium (48 %) et carbamazépine (38,7 %). Le lithium était prescrit en association à un
autre thymorégulateur de type anticonvulsivant (carbamazépine) dans un seul cas. La lithiothérapie était débutée avec
une dose faible puis augmentée progressivement en contrôlant la lithiémie jusqu’à l’obtention d’une lithiémie comprise
entre 0,5 et 0,9 mEq/L pour des doses comprises entre 500
et 1000 mg par jour. Les paramètres de surveillance clinique
étaient basés sur la prise de poids, les troubles digestifs et
les signes de dysthyroïdie ; les paramètres de suivi biologique
étaient : la numération formule sanguine, la calcémie, la créatininémie, l’ionogramme sanguin et un bilan thyroïdien. Les
effets secondaires les plus rapportés étaient à type de tremblements, d’épigastralgies, de polydipsie-polyurie et de prise
de poids. Un cas d’intoxication au lithium a été observé avec
une lithiémie à 3,9 mEq/L et une symptomatologie faite de
vertiges, diarrhée, tremblements des extrémités et dysarthrie.
Conclusion : Les recommandations pour la pratique clinique ont longtemps prôné l’utilisation du lithium en première intention pour le traitement au long cours du trouble
bipolaire. Néanmoins, son utilisation a franchement décliné
en raison des risques perçus liés à son utilisation, en particulier les effets sur les fonctions rénales et endocriniennes
et des différentes thérapeutiques médicamenteuses alternatives adoptées.
PO-059
DÉPRESSION BIPOLAIRE DIAGNOSTIC
ET CARACTÉRISTIQUES CLINIQUES
LAAJILI Y., MAKNI O., HAMMAMI R., LETAIF L.
Hôpital Mohamed Tahar Maamouri Nabeul Tunisie, NABEUL,
TUNISIE
Introduction : La dépression est la manifestation clinique la
plus dominante dans les troubles bipolaires. Le diagnostic
de dépression bipolaire est difficile. Un tiers des dépres43
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 43
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13e Congrès de l’Encéphale
sions unipolaires correspondent en fait à des dépressions
bipolaires. Certaines caractéristiques de la dépression
constituent un signe d’appel qui doit alerter le praticien. Objectifs : Décrire les caractéristiques cliniques de la
dépression bipolaire dans le groupe de patients étudiés
Méthodologie : Etude transversale descriptive sont les
patients ayant consulté le service de psychiatrie de Nabeul
sur la période allant du 8 Septembre au 8 Octobre 2014.
Ces patients étaient suivis pour TDM (épisode isolé ou
récurrent). Des antécédents hypomaniaques ont été recherchés en utilisant l’échelle d’hypomanie d’Angst (20 items),
un score supérieur à 10 signifient que le patient a eu un
épisode hypomaniaque. Une fiche préetablie a été remplie
par l’examinateur comportant les caractéristiques sociodémographiques du patient ainsi que les caractéristiques cliniques de l’épisode dépressif.
Résultats et discussion : 23 % des patients avaient des
antécédents d’hypomanie, résultat proche des données de
la littérature. L’étude multicentrique réalisée à Pekin (Hu et
al. 2012) a retrouvé 21 % de bipolarité non connue chez les
patients suivis pour dépression. Par rapport au groupe unipolaire les patients avaient un âge de début de la maladie
bipolaire plus précoce, un taux de célibat plus élevé, des
dépressions saisonniéres plus fréquentes et la récurrence
dépressive globale était plus importante. Les mêmes caractéristiques ont été retrouvées dans l’enquête réalisée par
Angst et Hantouche (Hantouche et al. 2009) qui a montré
un âge de début plus précoce, davantage de récurrences
ainsi qu’un taux de résistence plus élevé.
PO-060
LE TROUBLE BIPOLAIRE CHEZ LA FEMME
CHARFI S., HOMRI W., BEN MUSTAPHA S., BEN ZINA E.,
MOUELHI L., BRAM N., BEN ROMDHANE I., LABBANE R.
HÔPITAL RAZI, MANOUBA, TUNISIE
Objectif : L’objectif de notre travail était de rechercher les
particularités épidémiologiques, cliniques, évolutives et thérapeutiques du trouble bipolaire chez la femme.
Matériels et méthodes : Etude rétrospective descriptive et
comparative à propos de 100 patients répondant au diagnostic de trouble bipolaire type I selon le DSM IV, répartis
en 50 femmes et 50 hommes.
Résultats : Nous n’avons pas retrouvé une différence
significative entre les deux sexes au niveau des variables
socio-démographiques sauf au niveau professionnel où les
hommes ont affiché plus d’occupations professionnelles
que les femmes (p = 0,03).
L’hypothyroïdie était associée significativement au sexe
féminin (p = 0,02).
Les femmes faisaient significativement plus de tentatives de
suicide (22 % des femmes vs 8 % des hommes, p = 0,04).
L’abus ou la dépendance à l’alcool et au cannabis ont été
retrouvés majoritairement chez les hommes (p < 0,001,
p = 0,03).
Nous n’avons pas trouvé d’influence du sexe sur l’âge moyen
de début du trouble, ni sur la nature du premier épisode.
Les femmes avaient une fréquence significativement plus
élevée des épisodes dépressifs, mixtes et de cycles rapides
(p = 0,03 ; p = 0,04 ;p = 0,03). Les conflits conjugaux et
familiaux étaient plus fréquents chez elles (p = 0,03) et
favorisaient les épisodes dépressifs.
Cinq patientes avaient décompensé durant les grossesses
et 68,8 % dans le post-partum.
PO-061
LES MASQUES DE BIPOLARITÉ
SMAOUI S., NEFZI H., AZZOUZ M.A., DAKHLIA N.,
LANSARI R., DEROUICH S., MEZIOU O., MNIF L., MELKI W.
Hôpital Razi, La Mannouba, TUNISIE
Introduction : Les limites du trouble bipolaire sont parfois
difficiles à tracer et se confondent avec d’autres groupes
syndromiques, ce qui constitue un enjeu diagnostique et
thérapeutique. En effet, un diagnostic précoce permet de
réduire la durée et la sévérité des épisodes ainsi que le
risque suicidaire.
Objectif : L’objectif de notre travail était de déterminer les
différents diagnostics cliniques portés avant la bipolarité
ainsi que les principales errances thérapeutiques et leurs
conséquences.
Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive
sur dossiers de patients bipolaires, hospitalisés dans notre
service. Les données ont été recueillies à l’aide d’une fiche
évaluant les données sociodémographiques et cliniques,
les diagnostics retenus avant la bipolarité, les conduites
thérapeutiques corollaires et les délais nécessaires pour
ajuster le diagnostic.
Résultats : Soixante-dix dossiers de patients bipolaires hospitalisés dans notre service ont été revus.
– Dans 28,5 % des cas, le premier diagnostic retenu était
autre que trouble bipolaire : le diagnostic initial le plus
fréquent était l’épisode dépressif majeur (35 %), suivi du
trouble psychotique non spécifié (25 %), de la schizophrénie (12,1 %), du trouble de la personnalité (10 %) et de la
toxicomanie (6,3 %).
– Un délai moyen de 8 ans a été nécessaire pour porter
le diagnostic de bipolarité, à partir de la 1re hospitalisation.
– Dans plus de 60 % des cas, un traitement par neuroleptiques incisifs a été instauré et a duré plus de 6 mois. Un
antidépresseur a été prescrit dans 35 % des cas. La prescription des thymorégulateurs était absente dans la majorité
des cas (> 70 %).
Conclusion : Dans un tiers des cas, le diagnostic d’un
trouble bipolaire est retardé entrainant une prise en charge
thérapeutique inadéquate. PO-062
IMPACT DU RETARD DE PRESCRIPTION
DU TRAITEMENT THYMORÉGULATEUR SUR
LE COURS ÉVOLUTIF DU TROUBLE BIPOLAIRE
CHEBBI W., MARRAG I., HAJJI K., ZARROUK L., NASR M.
EPS Tahar Sfar, Mahdia, MAHDIA, TUNISIE
Introduction : Plusieurs auteurs suggèrent qu’un long délai
s’écoule entre l’apparition des symptômes d’un trouble
44
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Posters Affichés
bipolaire et la mise en route d’un traitement adapté. Ce
retard a de multiples conséquences sur le cours évolutif de
la maladie et le fonctionnement psychosocial et professionnel des patients.
Objectifs : Evaluer l’impact du retard de prescription du thymorégulateur sur l’évolution de la maladie bipolaire.
Méthodologie : Il s’agit d’une étude transversale réalisée à
la consultation de psychiatrie du CHU de Mahdia pendant
4 mois et portant sur 104 patients suivis en ambulatoire
pour un trouble bipolaire type I selon les critères du DSMIV-TR. Un questionnaire préétabli de 52 items explorant les
caractéristiques générales, cliniques et évolutives ainsi que
les données de la prise en charge a été utilisé.
Résultats : Cent quatre patients bipolaires type I ont participé à l’étude. L’âge moyen était de 39 ans, celui de début
du trouble était de 25,2 ans avec une durée moyenne d’évolution du trouble de 13,8 ans. Le nombre moyen d’hospitalisations était de 4,3. La guérison était complète chez 89,4 %
des patients. Le retard de prescription d’un traitement thymorégulateur a été noté chez 65,4 % des patients. Il variait
de 1 à 8 ans et dans 43,3 % des cas il était supérieur à
4 ans. L’étude analytique a montré qu’un retard de prescription ≥ 5 ans a été significativement corrélé à l’absence de
guérison complète entre les épisodes (p = 0,04), une durée
cumulée d’hospitalisations supérieure à 120 jours (p = 0,01)
et un nombre d’hospitalisations supérieur à 5 (p = 0,002).
Nous n’avons pas trouvé, par contre, de corrélations avec
les variables suivantes : le nombre d’épisodes thymiques, la
présence de cycle rapide, l’intensité de la symptomatologie
et la qualité de suivi.
Conclusion : Notre étude a montré qu’un retard de prescription de thymorégulateur influence le profil évolutif de la
maladie bipolaire. Une meilleure exploration des phases prodromiques des troubles bipolaires s’avère nécessaire afin de
contribuer à une meilleure prise en charge des patients. PO-063
PRISE EN CHARGE DES DÉFICITS COGNITIFS :
QU’EN EST-IL DES TROUBLES BIPOLAIRES ?
ISAAC C., BRAHA-ZEITOUN S., FAIVRE A., JANUEL D.
EPS Ville Evrard, NEUILLY-SUR-MARNE, FRANCE
La présence d’une symptomatologie cognitive, comme marqueur trait dans les Troubles Bipolaires est actuellement
reconnue dans la littérature scientifique (Pattanayak, Sagar
& Mehta, 2011). Ces déficits cognitifs, présents dès le premier épisode et persistants tout au long de la vie, ont un
impact fonctionnel important pour les patients en terme de
perte d’autonomie et de diminution de leur qualité de vie
(Bora, Yucel & Pantelis, 2009).
En psychiatrie, la remédiation cognitive a déjà fait ses
preuves dans le cadre des pathologies présentant une
symptomatologie cognitive, telles que la schizophrénie (Tomás, Fuentes, Roder & Ruiz, 2010). Il s’agit d’un
entrainement intensif visant à développer des stratégies
de résolution de problèmes. Par le biais de l’amélioration
des fonctions cognitives, elle a pour objectifs l’amélioration
du fonctionnement social et l’autonomisation des patients
(Dubeau et coll., 2007).
La remédiation cognitive semble être une thérapie prometteuse pour les patients souffrant d’un trouble bipolaire. Des
études ont observé une diminution des troubles cognitifs
et fonctionnels de ces patients après avoir bénéficié d’une
telle prise en charge (Deckersbach et al., 2010 ; Isaac et al.
2013). Cependant, les programmes proposés actuellement
présentent un intérêt limité, en raison d’un manque d’adaptation à la spécificité des troubles cognitifs prévalents dans
les Troubles Bipolaires.
Aussi, avons-nous développé un programme de remédiation cognitive écologique, spécifiquement adapté au profil
cognitif des patients souffrant d’un trouble de l’humeur, intitulé ECo. Ce programme cible spécifiquement la symptomatologie cognitive présente dans les troubles de l’humeur,
et plus spécifiquement dans les troubles bipolaires, soit :
la mémoire et l’apprentissage verbal, la flexibilité, la planification et l’inhibition, mais également le raisonnement et la
vitesse psychomotrice (Bora, Yucel & Pantelis, 2009).
Après avoir présenté une revue exhaustive de la littérature,
nous discuterons les perspectives thérapeutiques qu’offre
le développement de la remédiation cognitive dans les
troubles bipolaires.
PO-064
FONCTIONS EXÉCUTIVES CHEZ DES PATIENTS
ADULTES AVEC TROUBLE BIPOLAIRE
ET TROUBLE DÉFICIT ATTENTIONNEL
ET D’HYPERACTIVITÉ
BOUMENDJEL M.(1), OPOLZYNSKI G.(1), MIREA I.(1),
ALEXANIAN J-B.(1), ROTHARMEL M.(1)(2)(3), BOURGEOIS
V.(1), GUILLIN O.(1)(2)(3)(4)
(1) Ch du Rouvray, SOTTEVILLES LES ROUEN, FRANCE ;
(2) CHU Charles nicolle, ROUEN, FRANCE ; (3) Faculté de
médecine de Rouen, ROUEN, FRANCE ; (4) INSERM U1079,
ROUEN, FRANCE
Le Trouble de Déficit Attentionnel et d’Hyperactivité (TDAH)
est fortement associé, chez l’adulte au trouble bipolaire
(TB) (20 à 30 % des cas). Sur le plan neurocognitif, si nous
connaissons les répercussions du trouble bipolaire sur les
fonctions exécutives, peu d’études ont recherché si ces
troubles étaient différents chez les patients bipolaires ayant
pour comorbidité le TDAH. Notre objectif était de mesurer
les déficits au niveau des fonctions exécutives chez ces
patients en considérant la présence ou l’absence de la
comorbidité avec le TDAH.
Les fonctions exécutives étaient évaluées grâce à quatre
tests neuropsychologiques (Stroop, Trail Making Test, Wisconsin, Fluences verbales) chez des patients bipolaires
diagnostiqués selon les critères du DSM-IV et dont l’existence d’un TDAH associé était déterminée à l’aide de la
DIVA (Diagnostisch Interview Voor ADHD).
Nous avons recruté 27 patients bipolaires répartis en deux
groupes, l’un sans TDAH (N = 14) et l’autre avec TDAH
(N = 13). Chez les patients atteints de TB avec TDAH actuel
les résultats au STROOP Test dénomination (p = 0,013),
Trail Making Test partie A (p = 0,032), et aux fluences verbales formelles (p = 0,059) était inférieurs au groupe TB
sans TDAH.
45
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13e Congrès de l’Encéphale
Notre étude montre que les fonctions exécutives sont plus
atteintes chez les patients comorbides par rapport aux
patients ayant un trouble bipolaire.
Mots-clés : Trouble de Déficit Attentionnel et d’Hyperactivité,
TDAH, Trouble Bipolaire, TB, comorbidité, Fonctions exécutives, Stroop, Trail Making Test, Fluences verbales, Wisconsin.
PO-065
DIAGNOSTIC DE LA COMORBIDITÉ DU
TROUBLE DE DÉFICIT ATTENTIONNEL ET
D’HYPERACTIVITÉ CHEZ LES PATIENTS
BIPOLAIRES ADULTES
La comorbidité entre trouble bipolaire et abus de substance
est un fait clinique fréquent avec un taux variant de 21 à
60 % selon les études.
Le trouble de l’humeur et l’abus de substance, chacun
d’eux est associé à un taux élevé de tentative de suicide
25-60 % ; 13-50 %.
L’objectif de notre étude est d’étudier l’impact de cette
comorbidité sur le risque de suicide à travers une étude
rétrospective et comparative portant sur 100 patients diagnostiqués trouble bipolaire selon le DSM-IV dont 30 avec
abus de substance (groupe I) et 70 patients sans abus de
substance (groupe II).
BOUMENDJEL M.(1), BOURGEOIS V.(1), ROTHARMEL
M.(1)(2)(3), ALEXANIAN J-B.(2), GUILLIN O.(1)(2)(3)(4)
(1) Ch du rouvray, SOTTEVILLES LES ROUEN, FRANCE ;
(2) CHU Charles Nicolle, ROUEN, FRANCE ; (3) Faculté de
médecine de Rouen, ROUEN, FRANCE ; (4) INSERM U 1079,
ROUEN, FRANCE
PO-067
TROUBLE DÉPRESSIF RÉCURENT ET ANOMALIE
DE SÉCRÉTION DU CORTISOL SANGUIN
Le Trouble de Déficit Attentionnel et d’Hyperactivité (TDAH)
est fortement associé, chez l’adulte, avec le trouble bipolaire
(20 à 30 % des cas). Cependant, lorsque la cooccurrence
de ces deux troubles est présente, il reste cliniquement difficile de déterminer s’il s’agit d’une modification de l’expression d’un même trouble au cours du développement ou de
la cooccurrence de deux troubles distincts à l’âge adulte. En
effet, l’une de nos difficultés pour répondre à cette question
est, que nos outils diagnostiques sont encore très imparfaits et imprécis. Le but de notre étude est donc d’étudier la
pertinence de deux auto-questionnaires dans la procédure
du diagnostic du TDAH chez les patients bipolaires.
Nous avons recruté 48 patients, âgés de 18 à 65 ans, ayant
un trouble bipolaire selon les critères de DSM-5. Nous leur
avons fait passer un entretien diagnostique semi-structuré
(DIVA : Diagnostisch Interview Voor ADHD) et des autoquestionnaires de TDAH (Wender Utah Rating Scale :
WURS et ADHD Self Report Scale : ASRS). Chez les
patients diagnostiqués TDAH pendant l’enfance et à l’âge
adulte, la WURS semble avoir des qualités acceptables pour
le dépistage (sensibilité = 78,6 %, spécificité = 88,2 %). Les
difficultés d’attention soutenue, les oublis fréquents et l’instabilité motrice dans la vie courante sont les symptômes
prédominants dans cette population.
Il apparaît que l’utilisation de la WURS nous permet de fortement améliorer notre procédure diagnostique du TDAH
chez les patients bipolaires.
Mot clés : Trouble bipolaire, Trouble de déficit attentionnel et
hyperactivité, TDAH, diagnostic, comorbidité, DIVA, WURS,
ASRS.
Plusieurs hypothèses neurobiologiques s/s tendent les
mécanismes physiopathogéniques des dépressions récurrentes entre autres biochimiques, parmi elles celles liées
aux désordres de sécrétion du cortisol.
Notre étude se propose de comparer le profil de sécrétion du cortisol sanguin dans une population de patients
souffrants de trouble dépressif récurent selon les critères
diagnostic du DSMIV, avec une population de témoins.
Les résultats montrent une augmentation significative de
la sécrétion de cortisol sanguin chez les dépressifs ainsi
qu’une hyperréactivité corticosurrénalienne à l’ACTH, et une
avance de phase de rythme circadien de sécrétion du cortisol sanguin.
PO-066
RISQUE SUICIDAIRE DANS LE TROUBLE
BIPOLAIRE : RÔLE DU TROUBLE ABUS DE
SUBSTANCE CO-MORBIDE
OUERFELLI I.(1), OUERTANI A.(2), JOMLI R.(2), NACEF
F.(2)
(1) Hôpital régional de Béjà Tunisie, BÉJÀ, TUNISIE ; (2) Hôpital
Razi, MANOUBA, TUNISIE
AIOUEZ K.
CHU Bab El Oued, ALGER, ALGÉRIE
PO-068
TROUBLE BIPOLAIRE ET FACTEURS
HORMONAUX : À PROPOS D’UN CAS CLINIQUE
ABDEL-AHAD P.(1)(2), GAILLARD A.(1)(3), GRILLAULTLAROCHE D.(1)(3), ROBLIN J.(1)(3), GAILLARD R.(1)(3)
(1) Service Hospitalo-universitaire, Centre Hospitalier Sainte
Anne, PARIS, FRANCE ; (2) Université Saint Joseph, faculté de
médecine, BEYROUTH, LIBAN ; (3) Université Paris Descartes,
Sorbonne Paris Cité, faculté de médecine, PARIS, FRANCE
Certains facteurs hormonaux sont connus pour participer
à la survenue de troubles thymiques. Ces facteurs peuvent
être physiologiques (grossesse, post partum, périménopause, ménopause), pathologiques (dysthyroïdies…), ou
iatrogènes (hormones thyroïdiennes, hormonothérapie du
cancer du sein…). Repérer ces situations est indispensable
car elles peuvent être des facteurs de résistance et conditionner les choix thérapeutiques.
Nous présentons le cas clinique d’une patiente de 51 ans,
présentant un trouble bipolaire aggravé depuis 2012 lors de
la survenue :
– d’un carcinome mammaire, traité par chirurgie, radiothérapie et hormonothérapie. L’hormonothérapie a consisté
en l’induction d’une ménopause par DECAPEPTYL afin
de délivrer un traitement par anti-oestrogènes (ARIMIDEX,
46
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Posters Affichés
FEMARA, AROMASINE). Ce traitement est remplacé par
du TAMOXIFENE depuis janvier 2014.
– d’un goître multi-nodulaire toxique, traité par thyroïdectomie totale en décembre 2013 avec traitement substitutif par
LEVOTHYROX.
– Les intrications entre le trouble de l’humeur, les troubles
somatiques et les facteurs environnementaux pourraient se
situer à plusieurs niveaux :
– psychologiques : annonce du diagnostic de cancer, réaction de deuil (décès de son psychiatre)
– biologiques : ménopause pharmaco-induite par le DECAPEPTYL, l’instabilité thyroïdienne avec une hypothyroïdie
puis une hyperthyroïdie, existence, dans les pathologies
néoplasiques, de processus inflammatoires eux même susceptibles de sous-tendre la survenue d’un trouble de l’humeur et d’en favoriser la résistance
– pharmacologiques : arrêt d’un traitement par FLUOXETINE pour la mise en place du TAMOXIFENE (interaction
au niveau du CYP2D6), l’introduction du TAMOXIFENE
potentiellement dépressogène.
– Un traitement par LITHIUM et CHLORPROMAZINE a été
introduit mais la réponse s’est avérée insuffisante, nécessitant
ainsi une potentialisation par un antipsychotique atypique,
l’AMISULPRIDE 250 mg. Les choix du LITHIUM et de l’AMISULPRIDE ont été fait en raison de leur métabolisme rénal,
n’interférant pas ainsi avec le traitement par TAMOXIFENE.
PO-069
PRÉVALENCE ET FACTEURS ASSOCIÉS AUX
CARACTÉRISTIQUES MIXTES DANS LES
DÉPRESSIONS MAJEURES RÉCURRENTES
TRIFI M., AMAMOU B., MHALLA A., HADJ MOHAMED A.,
GASSAB L., ZAAFRANE F., GAHA L.
Laboratoire de recherche LR05ES10 « Vulnérabilité aux
psychoses » Université de Monastir, MONASTIR, TUNISIE
Introduction : Les symptômes mixtes sont une modalité
d’expression fréquente des troubles de l’humeur. Leur description clinique a été abordée depuis plusieurs siècles mais
n’a été finement explorée que depuis quelques années. Le
repérage clinique de ces symptômes reste difficile et la prise
en charge thérapeutique qui en découle est spécifique.
Objectifs : Les objectifs de ce travail étaient d’évaluer la
prévalence des caractéristiques mixtes chez des patients
suivis pour dépression majeure récurrente et d’en étudier
les éventuelles associations avec les variables cliniques.
Patients et méthode : Il s’agit d’une étude transversale
portant sur 92 patients suivis au service de psychiatrie
du CHU Fattouma Bourguiba de Monastir pour trouble
dépressif majeur récurrent selon les critères du DSM-5 et
qui ont été hospitalisés durant la période de janvier 2014
à septembre 2014 pour un épisode dépressif majeur. Les
caractéristiques mixtes étaient évalués selon les critères du
DSM-5.
Résultats : La moyenne d’âge de nos patients était de
51,64 ± 12,9 ans, le sex-ratio H/F de 1,4. La prévalence des
épisodes dépressifs majeurs avec caractéristiques mixtes
(3 critères ou plus) était de 22,8 %, 19,56 % des patients
avaient un seul critère et 20,65 % avaient deux critères.
La présence de 3 critères ou plus était associé à la présence d’antécédents familiaux de troubles de l’humeur
(72 % vs 28 % ; p = 0,004), aux antécédents familiaux
de tentative(s) de suicide(s) (63 % vs 37 % ; p = 0,033),
âge de début de la maladie en années plus précoce (34,8
vs 38,36 ; p = 0,017) et présence de comorbidité addictive
(66,7 % vs 33,3 % ; p = 0,027).
Conclusion : Dans notre étude, plus que la moitié des
patients déprimés présentent au moins un symptôme de
la tonalité opposée, et plus qu’un cinquième en présentent
trois. La présence des caractéristiques mixtes est associée
à la présence d’antécédents familiaux de troubles de l’humeur, un âge de début plus précoce de la maladie, ainsi qu’à
la présence de comorbidités addictives. Ces constatations
méritent d’être prises en considération chez nos patients
compte tenu des répercutions sur la prise en charge.
PO-070
TROUBLE BIPOLAIRE DE L’HUMEUR SUITE
À UN TRAUMATISME CRÂNIEN
OUERTANI J., OUERTANI A., BOUMAIZA W., OUALI U.,
JOMLI R., NACEF F.
Hôpital Razi, La Manouba, TUNISIE
Introduction : Les premiers épisodes thymiques sont souvent déclenchés par un événement stressant ou un surmenage. D’autres facteurs peuvent également constituer
des éléments déclenchants, entre autres les traumatismes
crâniens.
Objectifs : Nous nous proposons de décrire, à travers
l’étude d’un cas clinique, l’association entre trouble bipolaire de l’humeur et traumatisme crânien.
Matériel et méthode : Présentation d’un cas clinique de
trouble bipolaire de l’humeur type I, survenu suite à un traumatisme crânien.
Vignette clinique : Mr M.H. âgé de 57 ans, ayant L’antécédent d’un neveu suivi pour psychose chronique. Il a été
victime à l’âge de 42 ans d’un accident de la voie publique
occasionnant un traumatisme crânien jugé bénin. Un an
après, il a présenté des troubles de nature dépressive avec
des éléments de mixité et des symptômes psychotiques à
type de délire polymorphe. L’évolution spontanée s’est faite
vers la récurrence d’épisodes maniaques avec caractéristiques psychotiques. Le diagnostic de trouble bipolaire de
type I a été retenu. L’intéressé a été mis sous traitement
thymorégulateur et neuroleptique avec bonne évolution.
Conclusion : La manie secondaire n’est pas rare. L’imputabilité du trouble bipolaire de l’humeur à une cause organique d’origine neurologique en particulier traumatique
reste difficile à prouver. PO-071
LA COMORBIDITÉ ANXIEUSE DANS LE TROUBLE
BIPOLAIRE
RAJHI O., ELLOUZE F., AYADI A., BEJI R., DRIDI A., MRAD
M.F.
Hôpital Razi, Tunis, TUNISIE
47
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 47
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13e Congrès de l’Encéphale
Introduction : La comorbidité psychiatrique est définie par
l’association d’un trouble psychique au diagnostic principal. La recherche de la comorbidité reste essentielle dans
la pratique quotidienne dans le sens où elle prédit un pronostic plus réservé pour le patient.
La présence de troubles anxieux comorbides entre probablement en ligne de compte. Leur influence sur l’évolution
du trouble bipolaire et la qualité de vie des patients serait
en partie liée à la difficulté de leur prise en charge thérapeutique sur ce terrain
Objectif : Déterminer la prévalence des troubles anxieux
chez les patients bipolaires suivis à l’hôpital Razi et de relever les différents facteurs sociodémographiques, cliniques et
thérapeutiques corrélés à cette comorbidité. Pour le dépistage des troubles anxieux, nous avons eu recours au MINI
Plus version 5 (International Neuropsychiatric Interview).
Méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive et comparative, réalisée, sur une période s’étalant du
1er décembre au 31 juin2014 portant sur 100 patients souffrant d’un trouble bipolaire de l’humeur selon les critères du
DSM-IV-TR, suivis aux services de psychiatrie « D » « G »
de l’hôpital psychiatrique Razi à la Tunisie.
Résultat : Quarante-neuf pour cent (49 %) avaient au moins
un trouble anxieux au moment de l’étude et 40 % avaient
au moins un trouble anxieux sur la vie entière.
Les facteurs associés à la comorbidité du TB et des TCA sont :
le genre féminin (p = 0,001), l’échec scolaire (p = 0,018),
l’instabilité professionnelle (p = 0,014), les antécédents familiaux psychiatriques (p = 0,001), les antécédents personnels
de tentatives de suicide (p = 0,001), l’abus de psychotropes
(p = 0,004), le début du trouble bipolaire ≤ 20 ans (p = 0,001),
une fréquence des épisodes thymiques > 1 épisode tous les
deux ans (p = 0,01), une prédominance thymique dépressive
ou mixte (p = 0,001), la présence de caractéristiques psychotiques (p = 0,034), les formes à cycle rapide (0,001), la
mauvaise réponse au thymorégulateurs (0,001).
Conclusion : La comorbidité anxieuse complique considérablement l’évolution du trouble bipolaire et constitue un
enjeu thérapeutique majeur. Sa prévalence particulièrement
élevée fait qu’elle ne peut être négligée ou méconnue en
pratique courante.
PO-072
CARACTÉRISTIQUES ÉVOLUTIVES
DE LA DÉPRESSION BIPOLAIRE DANS
UNE POPULATION DE PATIENTS TUNISIENS
ELLINI S.(1), JALLOULI I.(1), ELLOUMI H.(2), CHEOUR
M.(1)
(1) Hôpitali psychiatrique Razi de Tunis, Tunis, TUNISIE ; (2)
CHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIE
Bien qu’il n’y ait pas de caractéristiques pathognomoniques
de la dépression bipolaire par rapport à la dépression unipolaire, les preuves suggèrent que certaines caractéristiques
évolutives peuvent être des indicateurs de la bipolarité chez
les patients déprimés.
Pour ce faire, nous avons réalisé une rétrospective, descriptive et comparative, avec 79 patients suivis à l’hôpital Razi,
divisé selon le DSM-IV en deux groupes : 47 patients avec
un trouble bipolaire I qui ont eu un épisode dépressif et 32
patients ayant présenté un trouble dépressif récurrent.
Les données ont été recueillies à l’aide d’un relevé épidémiologique pré-établi.
Pour les caractéristiques de l’évolution, nous avons constaté
que l’hypomanie et la labilité de l’humeur étaient plus souvent présentes dans la dépression bipolaire respectivement : 76,6 % contre 37,5 % et 85,1 % contre 65,6 %. La
réponse au traitement antidépresseur était significativement
meilleure chez les patients présentant un trouble unipolaire
(96,9 % contre 57,1 %). Un accès maniaque sous antidépresseurs a été significativement observé dans la dépression bipolaire (42,9 % contre 6,3 %). L’induction de cycles
rapides et des épisodes mixtes n’a été signalée que chez
les patients atteints de trouble bipolaire.
PO-073
TROUBLES BIPOLAIRES CHEZ LE SUJET ÂGÉ :
ASPECTS CLINIQUES ET PRISE EN CHARGE
THÉRAPEUTIQUE
LAKBIRI H., MOUGUELIS A., BENANI K., SABIR M.,
EL OMARI F.
Hôpital Ar-Razi, Salé, MAROC
Introduction : Le trouble bipolaire est un trouble de l’humeur fréquent qui pose plusieurs difficultés en pratique
clinique, par sa fréquence mésestimée et sa présentation
trompeuse, notamment chez le sujet âgé.
La symptomatologie des décompensations thymiques pourrait se modifier avec l’évolution de la maladie, avec une
grande hétérogénéité interindividuelle, sous l’influence de
plusieurs facteurs : génétiques, organiques et environnementaux [1].
Objectif : L’objectif de cette étude est de relever – en tenant
compte de la littérature – les particularités des tableaux cliniques ainsi que les difficultés thérapeutiques des troubles
bipolaires chez le sujet âgé.
Méthodologie : Il s’agit d’une étude rétrospective, sur dossiers, réalisée au niveau de l’hôpital psychiatrique Ar-Razi
de Salé sur une période s’étalant de 2005 à 2014.
L’analyse des données a été réalisée par le logiciel statistique SPSS 20.
Résultats : Le nombre total de cas était de 14. L’âge moyen
des patients était de 64,79 ans, l’âge moyen de début de
la maladie était de 40,78 ans (19-61 ans), avec 24,14 ans
comme nombre moyen d’années d’évolution. 85,7 % des
patient avaient un trouble bipolaire de type I, et 78,6 %
étaient hospitalisés pour des épisodes maniaques. 71,4 %
étaient mis sous valproate de sodium. 35,7 % ont reçu de
l’olanzapine, et 42,9 % des benzodiazépines.
Conclusion : La question des troubles bipolaires du sujet âgé,
comme souvent en psychogériatrie, ne peut être abordée qu’en
tenant compte en premier lieu de la présence ou non d’antécédents psychiatriques. En effet, la clinique, l’évolution, le pronostic et les traitements sont différents s’il s’agit de patients ayant
un trouble bipolaire depuis l’âge adulte ou s’il s’agit de patients
n’ayant aucun antécédent psychiatrique. Dans ce deuxième
cas, il est indispensable de rechercher une maladie somatique
sous-jacente, neurologique le plus souvent [2].
48
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 48
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Posters Affichés
PO-074
ETAT LIMITE ET ÉTAT MIXTE : INTERFACE
CLINIQUE ET NUANCE DIAGNOSTIQUE
EL KAROUI M., JMII G.
Hôpital Razi, Tunis, TUNISIE
Introduction : Le diagnostic différentiel entre état limite et
état mixte s’avère difficile à effectuer car, non seulement,
ces deux groupes partagent des symptômes communs,
mais aussi ces mêmes symptômes sont présents chez des
patients qui relatent fréquemment une biographie et/ou un
mode relationnel similaires et assez particuliers.
Objectif et Méthodologie : A travers une revue de la littérature, on va aborder la question de l’interface clinique entre
ces deux diagnostics afin de mieux cerner ce sous-groupe
de patients qui répondent aux deux diagnostics ou qui ne
répondent ni pleinement à l’un, ni à l’autre mais qui, en
revanche, présentent des symptômes spécifiques « à cheval » entre les deux.
Mots-clés : trouble bipolaire, état mixte, troubles de la personnalité borderline.
Résultat : Les patients qui présentent une symptomatologie appartenant aux deux affections, état mixte et trouble
de personnalité borderline, sont souvent des sujets impulsifs, irritables, qui ont une histoire d’abus de substances,
de relations interpersonnelles chaotiques, des comportements suicidaires ou para-suicidaires et des changements
d’humeur très fréquents. On les classe souvent dans une
catégorie affective comme l’épisode mixte. En effet ; l’impulsivité, les variations de l’humeur, les explosions de colère,
l’irritabilité, les comportements inadaptés ou auto-agressifs
et la comorbidité avec des abus de substances sont des
symptômes «à cheval», qui sont ceux le plus souvent à
l’origine d’un double diagnostic ou d’une confusion de diagnostic.Ceci pose la question de l’influence qu’ont les changements d’humeur sur le développement de la personnalité
et, inversement, de l’influence de la structure de la personnalité sur la clinique de l’humeur, son mode de présentation
et sa résolution.
Cliniquement, on observe que ce sous-groupe de patients
se caractérise par une résistance aux traitements pharmacologiques et psychothérapeutiques habituels, par une
mauvaise qualité de vie, une rupture répétée de soins, une
grande fréquence des ré hospitalisations et un risque élevé
de gestes suicidaires.
Conclusion : L’importance de la question du double diagnostic concerne essentiellement les options thérapeutiques et la prévention du suicide. PO-075
L’OBSERVANCE THÉRAPEUTIQUE
CHEZ LES SCHIZOPHRÈNES
TEFAHI B.
Faculté de médecine, Hôpital psychiatrique Er Razi, ANNABA,
ALGÉRIE
L’observance thérapeutique est considérée comme la
concordance entre la conduite du patient schizophrène
et les conseils du psychiatre pour prescrire les neuroleptiques. Notre travail repose sur une étude descriptive
prospective de 50 schizophrènes hospitalisés à l’Ehs Er
Razi de Annaba (Est-Algérien) traités en post cure par
des neuroleptiques classiques (72 % des cas) et qui présentent des facteurs de risque (âge jeune, célibat, effets
secondaires des neuroleptiques et addictions aux substances psycho actives). Cette population est de sexe masculin (100 % des cas), célibataire (60 % des cas), inactive
(89 % des cas), réside dans la région d’El Taref (34 %
des cas), vivant avec la famille (78 % des cas) et présentant des antécédents d’addiction (60 % des cas). La forme
paranoïde est prépondérante (52 % des cas). Le degré
d’observance au traitement neuroleptique selon l’échelle
de (MARS) est à 53 %. Les multiples causes d’abandon du
traitement neuroleptique sont représentées par le manque
d’information, les effets secondaires du traitement, l’addiction aux substances psycho actives et la mauvaise prise
en charge familiale.
Mots-clés : schizophrénie, observance thérapeutique, neuroleptique, facteurs de risque
PO-076
VERS LA DÉCOUVERTE D’UNE CARTOGRAPHIE
GÉNÉTIQUE DE LA SCHIZOPHRÉNIE
HOUIDI A.
Fort Napier Hospital, PIETERMARITZBURG,
AFRIQUE DU SUD
Introduction : La schizophrénie touche 24 millions d’individus dans le monde, son héritabilité est importante mais
jusqu’à aujourd’hui il n’existe pas encore de gène spécifiquement identifié comme prédisposant à la maladie. Afin
de lui trouver une origine génétique, plusieurs hypothèses
ont été établies d’après les multiples recherches menées
ces dernières années utilisant des modélisations issues
des études familiales ainsi que les études portant sur l’ensemble du génome tel que le séquençage de l’ADN.
Méthode : Il s’agit d’une revue de la littérature utilisant les
travaux scientifiques dans le domaine de la schizophrénie
et de la génétique publiés entre 2003 et 2014.
Résultats et discussion : La schizophrénie serait le résultat de l’association d’un ensemble de mutations et de
variations génétiques fréquentes dans la population travaillant de concert et interagissant avec des facteurs de
l’environnement. Récemment, il a été démontré que la
présence d’un certain nombre de gènes dysfonctionnels
serait nécessaire chez une personne pour avoir la maladie. De plus, un nombre plus grand de gènes en seraient
responsables dans l’ensemble de la population. Un autre
mécanisme identifié comme en cause de la schizophrénie
est l’existence d’un excès de mutations rares appelées
de Novo. Les gènes concernés sont les gènes aux fonctions essentielles, ils sont impliqués dans la transmission
de l’information entre les neurones (neurotransmission) et
dans des fonctions essentielles à la mémoire et l’apprentissage.
Conclusion : Selon les chercheurs, ces nouvelles découvertes dans le domaine de la génétique de la schizophrénie
49
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13e Congrès de l’Encéphale
apportent de nouvelles pistes décisives pour la compréhension des causes de cette maladie complexe et pour
le développement de nouvelles voies thérapeutiques afin
de mieux la traiter.
PO-077
ŒDIPISME LORS D’UNE DÉPERSONNALISATION
CHEZ UN PATIENT SCHIZOPHRÈNE : À PROPOS
D’UN CAS
BARRIMI M.(1), FAJOUI Y.(1), EL GHAZOUANI F.(1), ONEIB
B.(1), AALOUANE R.(2), RAMMOUZ I.(2)
(1) Service de psychiatrie, CHU Mohamed VI, OUJDA,
MAROC ; (2) Service de psychiatrie, CHU Hassan II, FES,
MAROC
L’œdipisme ou auto-énucléation oculaire est une forme
grave et exceptionnelle de conduite automutilatrice pouvant
engager le pronostic vital. Il peut être uni ou bilatéral, et il
survient essentiellement chez des patients schizophrènes.
Observation : Mr O.C est un patient âgé de 24 ans connu
schizophrène depuis 4 ans. Un an après le début de ces
troubles, Il a présenté une symptomatologie marquée par
une expérience hallucinatoire visuelle terrifiante, une irritabilité et une insomnie, avec une période de dépersonnalisation
et d’angoisse intense : le patient voyait son œil gauche sortir
du miroir essayant de l’attaquer, il était terrifié, il a commencé
à crier en allant chercher un couteau dans la cuisine pour
enlever son œil pour se débarrasser de l’angoisse massive
engendrée. Devant quelques membres de sa famille très
étonnés par la scène, le patient a introduit le couteau dans
son globe oculaire gauche à travers la paupière supérieure,
ensuite, il l’a pris par ses propres doigts et il a continué à
le sectionner jusqu’à l’énucléation totale. Après cette monstrueuse mutilation, le patient a senti un grand soulagement
avec une diminution marquée de l’angoisse.
Discussion : L’auto-énucléation est à la fois une urgence
ophtalmologique, psychiatrique et neurologique (hémorragie sous-arachnoïdienne, méningite par brèche ostéoméningée). La particularité de notre cas clinique est que
cet acte dramatique est survenu suite à un moment très
angoissant de dépersonnalisation avec un soulagement
immédiat après l’acte.
PO-078
EXPLORATION DES PROCESSUS SOUSTENDANT L’ÉLABORATION DES JUGEMENTS
INTROSPECTIFS RELATIFS À LEUR MÉMOIRE
CHEZ LES PATIENTS SCHIZOPHRÈNES
BACON E.(1), SEVDINOGLOU E.(1), PILLOT M.(1),
SCHWARTZ B.(2)
(1) Inserm u 1114, STRASBOURG CEDEX, FRANCE ; (2)
Florida International University, MIAMI, ÉTATS-UNIS
La compréhension des troubles cognitifs et des états de
conscience qui y sont associés est cruciale pour la compréhension de la physiopathologie de la schizophrénie et
le développement de nouvelles thérapies. Lorsqu’un individu échoue à récupérer une information en mémoire, il est
généralement capable d’estimer s’il connait ou non cette
information, et d’avoir une conviction plus ou moins intense
de connaitre la réponse exacte. L’intensité de ce Sentiment de Savoir (SdS) va ensuite guider son comportement
ultérieur (continuer à chercher l’information ou non, par
exemple). Il est donc important que cette évaluation métamnésique faite par un individu de ce qu’il sait et ne sait pas
reflète effectivement l’état de ses connaissances.
La littérature montre que les patients schizophrènes émettent souvent des jugements de Sentiment de Savoir plus
faibles que les sujets sains, mais leur capacité discriminative (juste/faux) est préservée.
Chez le sujet sain, le sentiment de savoir ne repose pas
sur la réponse, mais sur la récupération d’informations
partielles et contextuelles reliées à l’information cible, auxquelles on a accès pendant le processus de recherche de
la réponse (Koriat 1993, 1995, Brewer & al, 2010). D’après
ce modèle, le SdS augmente avec la quantité d’informations récupérée. Le but de cette étude est de déterminer si
chez les patients schizophrènes l’élaboration du sentiment
de savoir repose sur les mêmes mécanismes.
Nous avons élaboré un test permettant de contrôler expérimentalement la quantité d’informations contextuelles fournies et donc potentiellement récupérables. Le matériel à
apprendre était constitué d’animaux imaginaires, avec trois
conditions d’apprentissage : niveau minimum d’informations
(nom et image de l’animal), niveau moyen (nom, image,
pays), et niveau maximal d’informations (nom, image, pays,
régime alimentaire, poids). Les résultats montrent que chez
les patients et les témoins le sentiment de savoir augmente avec la quantité d’informations partielles et contextuelles récupérées. Les jugements introspectifs portés par
les patients sur leur savoir reposent donc sur les mêmes
mécanismes que chez les sujets sains, et ceci malgré la
pathologie et leurs déficits de mémoire.
PO-079
ANALYSE DE L’OBSERVANCE DES TRAITEMENTS
MÉDICAMENTEUX ET NON MÉDICAMENTEUX
PRESCRITS CHEZ LES PATIENTS DU SAMSAH
PRÉPSY SOUFFRANT DE SCHIZOPHRÉNIE
GOZLAN G.
SAMSAH Prépsy, PARIS, FRANCE
Le SAMSAH Prépsy est un service d’accompagnement
médico-social dans le milieu de vie habituel, personnalisé,
intensif, pluridisciplinaire et collaboratif destiné à des jeunes
adultes de 18 à 25 ans présentant des troubles psychiques
émergents chroniques (en particulier la schizophrénie) provoquant un dysfonctionnement général dans leurs habiletés
personnelles, familiales, relationnelles, scolaires, universitaires ou professionnelles. Son intervention vise à promouvoir, sur un territoire de proximité, au/un retour à l’autonomie,
par la limitation des handicaps rencontrés dans leur vie
quotidienne, par un meilleur accès et compréhension des
services offerts par la collectivité, par le développement
de liens plus efficaces entre les acteurs qui interviennent
autour de lui (médecin traitant, psychiatre libéral ou hospitalier, psychologue, psychothérapeute, assistante sociale…).
50
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 50
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Posters Affichés
L’équipe pluridisciplinaire du SAMSAH Prépsy regroupe :
psychiatres, neuropsychologues, infirmiers, aides-soignants, ergonomes, assistants sociaux, éducateur spécialisé, chargé d’insertion professionnelle, assistante de
coordination ou encore pair-aidant.
L’émergence des troubles psychiques et cognitifs, associés aux préjugés entourant les traitements psychiatriques,
contribuent à rendre parfois difficile l’observance. C’est
dans cette optique que nous avons souhaité étudier les
caractéristiques des traitements psychotropes prescrits par
les différents médecins intervenant autour de l’usager à travers l’analyse des pathologies, des classes thérapeutiques,
en particulier les antipsychotiques de première et seconde
génération, les voies d’administration, les traitements non
psychotropes ou les psychothérapies associées. Le recueil
de ces données devrait permettre un meilleur dialogue avec
les prescripteurs en terme de diffusion des recommandations et pour l’usager une meilleure observance associée
à une amélioration des compétences, en particulier par la
mise en place d’un accompagnement thérapeutique ciblé.
et endocrinien (prolactine) de l’aripiprazole semblable aux
autres antipsychotiques. Les taux de sortie d’étude, toutes
causes confondues, sont cependant inférieurs avec l’aripiprazole, par rapport aux groupes traités par quétiapine et
ziprasidone.
Conclusion : Si les données comparant la tolérance respective des différents APIIG en cas de premier épisode
schizophrénique sont peu nombreuses, et de méthodologie
limitée, quelques résultats significatifs permettent de positionner l’aripiprazole comme un traitement possédant une
efficience satisfaisante dans le traitement des premiers épisodes schizophréniques.
PO-080
PLACE DE L’ARIPIPRAZOLE
DANS LE TRAITEMENT DES PREMIERS
ÉPISODES SCHIZOPHRÉNIQUES
Le comportement automutilateur est associé à divers
troubles mentaux : retard mental, troubles de la personnalité
comme la personnalité borderline et aussi la schizophrénie.
Chez le schizophrène, les automutilations peuvent prendre
des formes plus graves tels que raser les sourcils, arracher
la langue ou les oreilles et aussi les automutilations génitales (couper la verge, arracher un testicule). Nous exposons notre travail par une vignette clinique : c’est le cas
d’un patient H.A., âgé de 28 ans, suivi depuis cinq ans en
psychiatrie pour troubles schizophréniques, orienté à notre
consultation par les urgences chirurgicales ou il a été opéré
pour des automutilations génitales (il a coupé un de ses
testicules).
CHARPEAUD T., TIXERONT C., BEN GHARBIA M., LLORCA
P.M.
CHU de Clermont-Ferrand, CLERMONT-FERRAND, FRANCE
Contexte : La plupart des recommandations préconisent
l’utilisation d’un Antipsychotique de Seconde Génération
(APIIG) en première intention lors d’un premier épisode
schizophrénique. Cette classe de molécules s’avère pourtant hétérogène. Le prescripteur est dans ces situations
confronté à un choix préférentiellement guidé par les profils
de tolérance respectifs des différentes molécules, ceux-ci
étant une condition déterminante pour la bonne observance
ultérieure, et donc la prévention des rechutes.
Plusieurs études attestent de la qualité de la balance efficacité/tolérance de l’aripiprazole dans le traitement des schizophrénies, notamment en comparaison aux autres APIIG.
Ce travail a pour objectif de faire une revue des études
menées chez des sujets au cours d’un premier épisode
schizophrénique et de déterminer la spécificité des profils
d’efficacité et de tolérance de l’aripiprazole dans cette situation clinique, afin de définir sa place dans les stratégies
thérapeutiques.
Méthode : Nous avons mené une revue de littérature à partir des bases de données PUBMED et EMBASE, pour les
mots-clés : « aripiprazole », « first-episode schizophrenia ».
Résultats : 12 articles correspondant à nos critères de
sélection ont été retenus, avec 4 études randomisées versus comparateur actif, dont une analyse secondaire sur une
sous-population de patients à un stade précoce de la maladie, et 6 études observationnelles. Les résultats obtenus à
partir d’échantillons restreints, retrouvent un profil de tolérance favorable de l’aripiprazole. Les études versus comparateur actif (palipéridone ER, quétiapine et ziprasidone)
retrouvent un profil de tolérance métabolique, neurologique
PO-081
LES AUTOMUTILATIONS GÉNITALES
CHEZ LE SCHIZOPHRÈNE
AZZEDDINE R.(1), SEHIM S.(2), EMIR EL HASSANI H.(3)
(1) Centre hospitalo-universitaire d’Oran, ORAN, ALGÉRIE ;
(2) EHS Drid Hocine, ALGER, ALGÉRIE ; (3) HMRUO, ORAN,
ALGÉRIE
PO-082
LA VIOLENCE CHEZ LE SCHIZOPHRÈNE
AZZEDDINE R.(1), EMIR EL HASSANI H.(2), SEHIM S.(3)
(1) Centre hospitalo-universitaire d’Oran, ORAN, ALGÉRIE ;
(2) HMRUO, ORAN, ALGÉRIE ; (3) EHS Drid Hocine, ALGER,
ALGÉRIE
Objectif : L’objectif de ce travail est de faire une description des caractéristiques cliniques socio-démographiques et
contextuelles des patients schizophrènes et de relever les
différents facteurs de risque de violence dans cette population.
Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective
incluant les schizophrènes hospitalisés dans le service d’urgences psychiatriques du CHU d’Oran dont le motif d’hospitalisation était l’hétéro-agressivité durant une période de 4
mois allant du 1er mars au 30 juin 2014. Nous avons recruté
80 patients.
Résultats : L’âge moyen de notre échantillon (schizophrènes
violents) est de 33 ans, avec une prédominance masculine
(90 %). Les patients schizophrènes violents sont célibataires (80 %). La majorité de ces schizophrènes sont sans
profession (87,5 %). 38,8 % des patients violents ont des
51
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13e Congrès de l’Encéphale
ATCDS carcéro-judiciaires et 23,75 % ont une personnalité
pathologique de type antisocial et 27,5 % une personnalité
Borderline.
Les ascendants représentent 40 % des victimes, la fratrie représente 25 % des victimes, les voisins représentent 15 %. Le contexte délirant était présent sans la forme
paranoïde de la schizophrénie (58,75 % des cas). Les
schizophrènes violents étaient consommateurs de drogues
dans 60 % des cas. La majorité des schizophrènes violents
ont été hospitalisés plus de 3 fois (72,5 %). Les schizophrènes violents étaient non observants à leurs traitements
dans 67,5 % des cas.
PO-083
INTÉRÊT DE L’OBJECTIVISATION DES PLAINTES
COGNITIVES DANS LA PHASE PRODROMALE
DES SCHIZOPHRÉNIES
LECARDEUR L.(1), DASSEUX R.(2)
(1) CHU de Caen, CAEN, FRANCE ; (2) Otsuka Pharmaceutical
SAS, REUIL MALMAISON, FRANCE
Afin de retarder, voire d’empêcher la transition vers la schizophrénie, des efforts importants sont effectués pour identifier les individus à risque. Dans un principe de causalité
inversée, les troubles cognitifs paraissent être des facteurs
prédictifs intéressants car ils apparaissent très tôt avant le
diagnostic.
Cependant, les jeunes ne consultent bien souvent qu’au
décours du premier épisode psychotique, alors que le déficit cognitif est déjà constitué [1]. Ce retard de PEC, malgré la présence précoce de symptômes, s’explique par
la banalisation des symptômes cognitifs lors de l’adolescence, pouvant être attribués à une baisse de motivation
ou un désintérêt, voire à des limites intellectuelles. Pourtant,
quand on interroge les jeunes à haut risque de transition,
ils évoquent spontanément des troubles attentionnels et/
ou mnésiques. Ces symptômes sont moins stigmatisants,
confrontants ou effrayants que ne le sont les symptômes
positifs, comme les hallucinations ou les idées délirantes,
et pourraient donc représenter des plaintes sur lesquelles
établir une bonne alliance dans la prise en charge [2].
Ces plaintes cognitives, que l’on retrouve dans la schizophrénie [3], seraient de bons indicateurs du fonctionnement
dans la vie quotidienne [4]. Elles pourraient se révéler plus
sensibles que les tests neuropsychologiques traditionnels
qui peinent à saisir les déficits cognitifs subtils tels qu’ils
se présentent dans la phase prodromale de la schizophrénie (attention, mémoire de travail). Elles pourraient également faire échos à des déficits fonctionnels identifiés par
l’entourage (famille, enseignants…) comme les troubles
du langage ou la baisse des performances scolaires. Les
plaintes cognitives seraient indépendantes des symptômes
de dépression et/ou d’anxiété [5,6].
Tel que dans la maladie d’Alzheimer [7], on pourrait caractériser une phase prodromale dite de plaintes cognitives,
qui précéderait la période de mise en évidence de performances cognitives pathologiques, et ainsi identifier les
personnes à risque de transition vers la schizophrénie.
Répondre à ces plaintes cognitives, en proposant des PEC
adaptées, comme de la remédiation cognitive, pourrait diminuer le handicap fonctionnel lié à la maladie et constituer
un facteur de bonne adhésion future à la PEC.
PO-084
HYPER-RÉFLEXIVITÉ SCHIZOPHRÉNIQUE
AU TEST DE RORSCHACH : ÉTUDE
EXPLORATOIRE À PARTIR
DE DOUZE PROTOCOLES
BATAILLE J., ENGLEBERT J.
Université de Liège, LIÈGE, BELGIQUE
Nous nous sommes référés au concept d’hyper-réflexivité
mis en évidence dans les travaux de Sass (1992, 2014) et
plus généralement aux travaux de la psychopathologie phénoménologique (Blankenburg, 1971 ; Stanghellini, 2006 ;
Englebert, 2013). L’hyper-réflexivité peut être définie synthétiquement comme une attitude particulière de la conscience
consistant à interroger de façon explicite et réflexive des
phénomènes généralement implicites et préréflexifs.
Notre hypothèse est de considérer que l’hyper-réflexivité
se manifeste dans les protocoles du test de Rorschach
des sujets schizophrènes. Nous avons administré le test à
douze personnes présentant une schizophrénie. L’originalité
de cette recherche repose sur une seconde passation du
test (trois jours plus tard) qui a permis de discuter avec les
sujets à propos de leurs perceptions et de l’acception commune de celles-ci (pensez-vous que la plupart des autres
personnes pourrait voir ce que vous voyez ?).
Les résultats confirment notre hypothèse, tant au niveau
quantitatif (les marqueurs de l’hyper-réflexivité que nous avions identifiés se retrouvent dans la majorité des protocoles)
que qualitatif (phrases suggérant une interrogation épistémologique du test, par exemple). Enfin, nous remarquerons
que l’attitude schizophrénique envers le test de Rorschach
est assez subtile puisqu’elle identifie le fondement épistémologique du test reposant sur la nécessité d’une fausse
perception – une « violation de la réalité » selon Exner
(2003). Les sujets schizophrènes mettent en évidence la
règle implicite sur laquelle repose le test qui consiste à ne
pas donner la seule véritable bonne réponse (systématique)
au test qui est « une tache ».
PO-085
COMORBIDITÉ SCHIZOPHRÉNIE-ADDICTION
AU CANNABIS
AZZEDDINE R.(1), KACHA F.(2)
(1) Centre hospitalo-universitaire d’Oran, ORAN, ALGÉRIE ; (2)
E.H.S CHERAGA, ALGER, ALGÉRIE
Objectifs :
– Comparer les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, évolutives et pronostiques, d’un groupe de schizophrènes ayant rempli les critères d’abus ou de dépendance au
cannabis (DSM IV), à un groupe de schizophrènes sans
antécédents d’addiction.
– Décrire les caractéristiques psychopathologiques des
sujets porteurs du double diagnostic.
52
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 52
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Posters Affichés
Matériel et méthode : Nous avons choisi de faire une étude
descriptive comparative entre deux groupes, schizophrènes,
répondant aux critères d’abus et dépendance au cannabis
selon le DSMIV (80 patients) et un groupe de schizophrènes
sans aucun antécédent de prise de toxique (80 patients).
Résultats : Il apparaît que l’addiction au cannabis touche
préférentiellement les classes d’âge les plus jeunes, la
moyenne d’âge étant 31,43 ± 7,25 ans pour les schizophrènes consommateurs de cannabis, et de 33,42 ± 7,84 ans
pour les schizophrènes non consommateurs. L’âge au
moment de la 1re manifestation psychotique est significativement plus bas chez les schizophrènes consommateurs
de cannabis (22,18 ± 3,5 ans versus 23,61 ± 3,86 ans).
Conclusion : Au total, le profil comorbide de notre groupe
est : un jeune homme célibataire, sans profession. La forme
clinique de schizophrénie que présente le patient comorbide est une forme productive dans 68,75 %, et le mode de
prise de cannabis est celui de la dépendance dans 86 %
des cas. La prise de toxique a débuté à un âge précoce
(17 ,51 ± 3,72 ans). Les principales motivations de la prise
de cannabis rapportées sont : fuir les problèmes, se désinhiber/être sociable, recherche de nouvelles sensations. La
consommation du cannabis a débuté bien avant l’émergence de la symptomatologie psychotique. La durée entre
la prise initiale de toxique et le début des troubles est de
5,31 ± 4,04 ans, minimum.
PO-086
EFFETS COMBINÉS D’ANOMALIES
NEURODÉVELOPPEMENTALES
SUR LA COGNITION LORS D’UN PREMIER
ÉPISODE PSYCHOTIQUE
GAY O.(1), PLAZE M.(1), OPPENHEIM C.(1), MOUCHETMAGES S.(1), GAILLARD R.(1), OLIÃ’J.P.(1), KREBS M.O.(1),
CACHIA A.(2)
(1) CH Sainte-Anne, PARIS, FRANCE ; (2) Université Paris
Descartes, PARIS, FRANCE
Figure 1. Sulcation du cortex cingulaire antérieur. Bleu :
sillon cingulaire. Rouge : sillon paracingulaire : absent (A),
présent (> 20mm – B), proéminent (> 40mm – C).
PO-087
EFFET PLACEBO DE LA STIMULATION
MAGNÉTIQUE TRANSCRÂNIENNE RÉPÉTITIVE
DANS LE TRAITEMENT DES SYMPTÔMES
NÉGATIFS DE LA SCHIZOPHRÉNIE :
UNE MÉTA-ANALYSE
TREHOUT M.(1)(2), DOLLFUS S.(1)(2)(3)
(1) CHU de Caen, Service de Psychiatrie, Centre Esquirol,
CAEN, FRANCE ; (2) CNRS, UMR 6301 ISTCT, ISTS group, GIP
CYCERON, CAEN, FRANCE ; (3) Université de Caen BasseNormadie, UFR de Médecine, CAEN, FRANCE
Introduction : La stimulation magnétique transcrânienne
répétitive (rTMS) a récemment été utilisée en psychiatrie
dans le traitement des hallucinations auditives résistantes.
Elle n’a pas encore fait ses preuves dans le traitement
des symptômes négatifs (SN) mais apparaît comme une
alternative thérapeutique intéressante. Cependant, nous
nous interrogeons sur l’importance d’un effet placebo avec
ce traitement qui nécessite de nombreuses visites rapprochées et qui met en jeu des appareils technologiques et
la visualisation par le patient de son imagerie cérébrale.
Nous avons réalisé une méta-analyse des études prospectives contrôlées contre placebo et en double aveugle afin
d’évaluer l’ampleur de l’effet placebo de la rTMS dans le
traitement des SN de la schizophrénie.
Méthode : Recherche systématique de la littérature dans
la base de données PubMed – NCBI avec les Mots-clés
suivants : « rTMS », « schizophrenia » et « negative symptoms » entre novembre 1999 et mai 2014. L’amélioration
moyenne des SN dans le groupe placebo pour chaque
étude a été calculée en utilisant le logiciel Comprehensive Meta Analysis (CMA, version 2) dans un modèle à
effets aléatoires. Une taille de l’effet combinée pondérée,
Hedges’s (H), a ensuite été calculée pour l’ensemble des
groupes placebos.
Résultats : 9 études ont été incluses concernant un total
de 100 patients traités par rTMS non-active. La taille de
l’effet moyenne pondérée de la rTMS non-active était de
0,353 (p = 0,002). Une bobine appliquée à 45° ainsi qu’un
seuil moteur bas (80 %) semblent augmenter cet effet
placebo de manière significative (h = 0,643, p = 0,013 ;
h = 0,921 ; p = 0,002, respectivement). Il n’y avait aucun
effet du nombre de sessions, du nombre de stimulations
totales et de la localisation des stimulations sur la taille de
l’effet globale.
Conclusion : Cette méta-analyse met en évidence un effet
placebo statistiquement significatif de la rTMS non-active
dans le traitement des SN chez les patients atteints de schizophrénie dans les essais contrôlés. Néanmoins, la taille de
cet effet placebo reste faible. Certains paramètres de stimulation placebo comme le type de bobine et le seuil moteur
peuvent moduler cet effet placebo, mais des études supplémentaires sont nécessaires pour en préciser leur impact.
PO-088
OBSERVANCE, VÉCU SUBJECTIF
ET ACCEPTABILITÉ DES ANTIPSYCHOTIQUES
D’ACTION PROLONGÉE (APAP) DANS LA PRISE
EN CHARGE DES PATIENTS SOUFFRANT
DE SCHIZOPHRÉNIE
BATAIL J.M., HOUSSAY N.
Centre Hospitalier Guillaume Régnier, RENNES, FRANCE
La qualité de l’observance constitue un enjeu majeur dans la
prise en charge des patients atteints de schizophrénie, notamment en termes de risque de rechute et de pronostic au long
cours. L’observance se définit comme le degré de concor53
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 53
07/01/2015 12:26:44
13e Congrès de l’Encéphale
dance entre le comportement du patient et les prescriptions
médicales qui lui ont été recommandées. Les patients non
observant ont un risque de rechute élevé, avec des réhospitalisations plus fréquentes et plus longues ainsi que des
réponses partielles aux traitements. Il s’agit d’un phénomène
complexe et multifactoriel. Une part de ces facteurs est liée
au traitement et plus particulièrement les effets indésirables
(syndrome extrapyramidal, sédation, prise de poids, troubles
cardiométaboliques, sexuels et endocriniens) et le manque
d’efficacité sur les signes négatifs.
Une dimension intimement liée à l’observance est l’acceptabilité du traitement par les patients et leur implication dans
leur prise en charge. Elle désigne « le caractère de quelque
chose qui est plus ou moins tolérable ou acceptable ». Elle
dépend de plusieurs facteurs dont l’efficacité, les effets secondaires perçus par le patient, les modalités d’administration et
la relation que le patient entretient avec ses soins. Cette notion
permet de rendre compte du vécu subjectif qu’a un patient
vis-à-vis de son traitement. L’intérêt potentiel des APAP sur
l’observance et l’acceptabilité est un des arguments mis en
avant dans la littérature en faveur de cette forme.
Plusieurs études ont pointé que la satisfaction des patients
serait supérieure avec les traitements de deuxième génération et qu’elle pourrait être dépendante des effets secondaires notamment neurologiques. Ces données permettent
de souligner l’intérêt potentiel des APAP de seconde génération avec un double avantage : celui de la galénique et
celui du produit.
La prise en charge thérapeutique des patients souffrant
de schizophrénie doit se projeter au-delà de la rémission
symptomatique et cibler une amélioration de la qualité de
vie, de la satisfaction et du vécu subjectif des patients.
PO-089
PLACE DE LA N-ACÉTYLCYSTÉINE
EN SCHIZOPHRÉNIE
CHARAHA S., AMINE A., OUANAS A.
Chu ibn sina Hôpital er-Razi sale, SALE, MAROC
La N-acétylcystéine (NAC) est un dérivé de l’acide aminé
L-cystéine, indiqué habituellement dans le traitement des
affections broncho-pulmonaires. En psychiatrie les avancés en neurobiologie suggèrent
de nouvelles molécules dont la NAC pour son effet et ses
résultats prometteurs sur différents troubles psychiatriques,
éventuellement dans la schizophrénie.
Le but de ce travail est de mettre en évidence la place de
cette molécule dans la schizophrénie, mettre le point sur
ses indications, les posologies et les formes à administrer,
ses effets secondaires et enfin les risque de ce traitement à
cours et à long terme en se basant sur la littérature actuelle.
Introduction : les schizophrénies sont un groupe de psychoses graves touchant les adultes jeunes. Leur évolution
est chronique et leurs conséquences majeures : l’OMS
classe la schizophrénie parmi les dix premières causes
d’handicap dans le monde, c’est aussi la troisième cause
d’années de vie perdues par incapacité des 15-45 ans.
Cette pathologie contribue fortement à l’alourdissement de
la charge familiale et des dépenses de santé.
Bien que l’évolution épisodique des troubles soit constatée et la guérison reconnue pour près de 10 % des cas, le
pronostic demeure réservé : l’évolution est chronique dans
50 % des cas et est résistante dans 10 % des cas. Par
ailleurs, des études transculturelles suggèrent que le pronostic des schizophrénies serait meilleur dans les pays en
voie de développement.
Le but de ce travail est d’étudier le pronostic social des
schizophrènes au Maroc et de comparer cette évolution à
celle constatée dans des études précédentes.
Matériels et méthodes :
– Etude transversale descriptive menée chez les patients
schizophrènes en remission et/ou stabilisés suivis en
consultation à l’hôpital ArRazi, Salé.
– On a utilisé comme échelle : l’échelle globale du fonctionnement (EGF), le jour de l’entretien, avec évaluation des
statuts professionnels et matrimoniaux, de la fréquence et
de la qualité des relations interpersonnelles et de la sexualité.
– Critères d’inclusions :
• Les patients diagnostiqués schizophrènes selon les critères du DSM IV.
• Ce diagnostic de schizophrénie doit avoir été porté depuis
au moins cinq ans.
• Consentement oral de participer à l’étude aussi bien de la
part des patients et de leurs familles.
Résultats : (en cours)
– 39 de ces patients étaient de sexe masculin et 11 de sexe
féminin. La moyenne d’age était de 36,7 ans.
– La durée moyenne de suivi est de 15,2 années et le
nombre moyen d’hospitalisation est de 1,74.
– 76 % étaient célibataires, leur niveau socio-économique
était moyen chez 58 % des cas, avec un taux de scolarité
médiocre (30 % du niveau primaire), un taux de chômage
très élevé (68 %).
– Les relations interpersonnelles et sexuelles étaient
réduites.
– EGF était bon chez 48 % des cas.
Mots-clés : Schizophrénie – Evolution – Pronostic social
PO-091
RELATION ENTRE L’UTILISATION
DES ANTIPSYCHOTIQUES À LONG TERME
ET OSTÉOPOROSE
PO-090
QUEL PRONOSTIC SOCIAL POUR LES
SCHIZOPHRÈNES AU MAROC ?
RADY A.(1), ELSHESHAI A.(1), ELSHEIKH M.(1), ELTAWEL M.(2)
(1) Université d’Alexandrie Faculté de Médecine, ALEXANDRIE,
ÉGYPTE ; (2) Hôpital Psychiatrique Al Mamoura, ALEXANDRIE,
ÉGYPTE
NAHHAL M., JELLOULI W., NAFIAA H., BELBACHIR S.,
SEKKAT F.Z.
Hôpital ArRazi, CHU Rabat, RABAT, MAROC
Introduction et but du travail : Ostéoporose et fracture des
os sont fréquentes chez les patients schizophrènes, l’hyperprolactinemie pouvant réduire une déminéralisation des os.
54
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 54
07/01/2015 12:26:44
Posters Affichés
Sujets et Méthodes : 30 patients schizophrènes chroniques
sous traitement antipsychotique depuis 2-10 ans ont été
comparés à 20 patient schizophrènes naïfs de traitement.
Les patient recevant une corticothérapie, ayant une maladie chronique catabolique ou une maladie rhumatologique
étaient exclus. La densité osseuse etait évaluée par Dual
energy X ray absorptiométrie et le taux de prolactemie était
mesuré.
Résultats : Parmi les patients schizophrènes sous antipsychotiques, 40 % recevaient de la rispéridone, 10 % de
clozapine, 33.3 % de l’halopéridol and 16.7 % de l’olanzapine. Une différence significative se révèle entre patients
schizophrènes sous traitement et ceux qui sont naïf, de traitement concernant la densité osseuse (BMD) T score (X2 =
3,25 ; p < 0,05)
Conclusion : La déminéralisation est fréquente chez les
patients schizophrènes chroniques sous traitements antipsychotiques ayant comme effet adverse l’hyperprolactinemie.
PO-092
UTILISATION DES ANTIPSYCHOTIQUES À LONG
TERME CHEZ LES PATIENTS SCHIZOPHRENES :
QUELLE RELATION AVEC LE TAUX SANGUIN
DE CORTISOLEMIE
RADY A.(1), ELSHESHAI A.(1), ELSHEIKH M.(1), ELTAWEL
M.(2)
(1) Universite d’Alexandrie Faculte de Médecine, ALEXANDRIE,
ÉGYPTE ; (2) Hôpital Psychiatrique Al Mamoura, ALEXANDRIE,
ÉGYPTE
Introduction et but du travail : La littérature scientifique suggère que les antipsychotiques peuvent influencer le taux de
cortisolémie, un effet plus évident avec les antipsychotiques
de la deuxième génération. Le but de cette étude est d’évaluer l’effet de l’utilisation des antipsychotiques à long terme
sur la cortisolémie
Sujets et méthodes : 30 patients schizophrènes chroniques
sous traitement antipsychotique et 20 schizophrènes naïfs
au médicament ont été recrutes. patients ayant des troubles
endocriniens étaient exclus.
Résultat : Le taux de cortisolémie était moins élevé chez les
patients chroniques sous antipsychotique, cette différence
était significative (P = 0.002 < 0.05)
Conclusion : Les antipsychotiques semblent avoir la capacité de diminuer la cortisolémie. Parmi les hypothèses
proposées le contrôle du stress lié aux symptômes psychotiques
PO-093
TABAC ET SCHIZOPHRÉNIE
ZEMMAMA H.(1), EL AYOUBI K.(1), BOURI S.(2), BOUT
A.(1), BENAICHA N.(3), AARAB C.(1), AALOUANE R.(1),
RAMMOUZ I.(1)
(1) CHU Hassan II Fes, FES, MAROC ; (2) Faculté des
sciences de Fes, FES, MAROC ; (3) Service d’Epidémiologie
Faculté de médecine de Fes, FES, MAROC
Introduction : La fréquence de la consommation de tabac
chez les patients schizophrènes varie entre 60 et 90 % des
sujets selon les études contre 23 à 30 % en population
générale. Les patients schizophrènes inhalent la fumée
plus profondément, leur taux d’extraction de nicotine par
cigarette est plus élevé que celui des sujets témoins ce
qui explique la dépendance tabagique sévère dans cette
population. La consommation de tabac semble liée à une
automédication de certains symptômes psychotiques, en
particulier de certaines anomalies cognitives, malgré que
son action reste modeste et transitoire.
Méthode : Devant ce constat nous avons réalisé une
enquête sur la consommation de tabac chez 444 patients
chez qui le diagnostic de SCZ a été retenu (DSMIV-TR).
Ces patients ont été hospitalisés au service de psychiatrie
du CHU Hassan II de Fès (Maroc) pendant une période
d’une année de juin 2013 à juin 2014. Pour chaque patient,
on a recueilli les données sociodémographiques et cliniques. L’évaluation de la sévérité de la SCZ a été établie à
l’aide du PANSS (Positive And Negative Syndrome Scale).
Résultats : La prévalence du tabagisme était de 76 %
(89,8 % des hommes et 10,2 % des femmes). Les patients
avaient un âge moyen de 32,8 ans et un sex-ratio (H/F) de
41.
Les types de SCZ rencontrés étaient : 60,9 %pour la
schizophrénie paranoïde, 4,48 %pour la schizophrénie
indifférencié, 19,7 %pour la schizophrénie désorganisée,
2,39 %pour la schizophrénie résiduelle et 12,54 %pour le
trouble schizo-affectif.
Selon le PANSS, 77,9 %des patients consommateur du
tabac appartenaient au sous-type positif et 22,1 % au soustype négatif. La consommation tabagique était liée à un
bas niveau socioéconomique dans 87,2 %des cas et dans
40,3 %à un niveau d’instruction primaire.
Notre étude a montré une fréquence élevée du tabagisme
chez les malades atteints de SCZ, conformément aux données de la littérature.
Conclusion : L’importance du tabagisme chez de tels
malades soulève la question du rôle du tabac dans l’amélioration des symptômes positifs ou négatifs, surtout que les
programmes de sevrage tabagique sont particulièrement
décevants chez eux : 10 % de succès au mieux à six mois.
PO-094
PRÉVALENCE DE LA DÉPRESSION
CHEZ LES PATIENTS HOSPITALISÉS
POUR RECHUTE SCHIZOPHRÉNIQUE AU SEIN
DE L’HÔPITAL IBN AL HASSAN DE FÈS
EL AYOUBI EL IDRISSI K.(1), ZEMMAMA H.(1), BOURI (2),
AZZOUZI N.(1), AARAB C.(1), AALOUANE (1), RAMMOUZ
(1)
(1) CHU HASSAN II, FÈS, MAROC ; (2) Faculté des sciences,
université sidi mohammed ben abdellah, FÈS, MAROC
La survenue d’un épisode dépressif chez les patients schizophrènes aggrave la maladie et majore le risque suicidaire. En effet, la dépression se manifeste chez 19 à 81 %
des cas selon les travaux. La dépression est fréquemment
sous-diagnostiquée, et par conséquent sous-traitée. Les dif55
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 55
07/01/2015 12:26:44
13e Congrès de l’Encéphale
ficultés d’établir un diagnostic différentiel avec la symptomatologie négative peuvent expliquer cette carence de prise
en charge. Selon certains auteurs, 50 % à 75 % des sujets
suicidés souffrant de schizophrénie avaient une dépression
associée.
L’objectif de notre travail a été d’évaluer la fréquence de
la dépression parmi les patients hospitalisés pour rechute
schizophrénique et d’en identifier les caractéristiques cliniques.
Pour ce faire nous avons réalisé une étude transversale
incluant une population de 403 patients, hospitalisés pour
schizophrénie selon les critères du DSM IV R, à l’hôpital
psychiatrique Ibn Al Hassan de Fès.
En plus du recueil des données sociodémographiques, cliniques et thérapeutiques des patients nous avons procédé
à la passation de l’échelle d’évaluation de la dépression
de Calgary spécifique à la pathologie schizophrénique
(CDSS), ainsi qu’à une évaluation de la sévérité des symptômes schizophréniques moyennant la Positive And Negative Syndrome Scale (PANSS).
La moyenne d’âge des patients étudiés était de 33 ans, ils
étaient le plus souvent de sexe masculin (90 %), avec une
prédominance de la forme paranoïde (61 %) suivie par la
forme désorganisée (19 %) de la schizophrénie. Nos résultats retrouvent une fréquence à 9,92 % de la dépression
chez les schizophrènes, définie par un cut-off du CDSS > 5.
PO-095
INSIGHT ET CROYANCES RELATIVES AU
TRAITEMENT DANS LA SCHIZOPHRÉNIE
CHARFI N., CHOUAYEKH S., OUALI I., BEN THABET J.,
MAALEJ M., ZOUARI N., ZOUARI L.
CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIE
Introduction : Dans la prise en charge des malades atteints
de schizophrénie (scz), des facteurs inhérents aux patient
et au traitement peuvent influencer les croyances positives
et/ou négatives relatives au traitement‚ lesquelles sont
déterminantes pour l’observance thérapeutique.
Objectifs : Evaluer les croyances des patients atteints de
scz concernant le traitement et chercher d’éventuels liens
avec les caractéristiques sociodémographiques, cliniques
et l’insight.
Patients et méthode : Etude transversale, descriptive et analytique, qui a porté sur 40 patients atteints de scz (DSM-IV)
suivis à la consultation externe de psychiatrie au CHU Hédi
Chaker de Sfax. En plus des questions relatives aux données socio-démographiques et cliniques, chaque patient a
répondu aux questionnaires suivants : le BMQ (Belief about
Médecine Questionnaire) pour évaluer les 4 dimensions de
croyances vis-à-vis du traitement(nécessité, préoccupation,
sur-prescription et préjudice) et le SAIQ (Self Appraisal of
Illness Questionnaire) pour évaluer le niveau d’insight.
Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 41 ans.
La majorité était de sexe masculin. Les scores moyens
des quatre dimensions de la croyance relative au traitement selon BMQ étaient de 20,12 pour la nécessité,
14.25 pour la préoccupation, 11.45 pour la sur-prescription
et 10.52 pour le préjudice. Les relations entre ces quatre
dimensions et les paramètres socio-démographiques et
cliniques étaient non significatives. Des scores élevés au
SAIQ, indiquant un faible niveau d’insight, étaient corrélés
à une faible croyance de la nécessité du traitement au BMQ
(p = 0,002).La reconnaissance du besoin du traitement au
SAIQ était corrélée à la croyance de la nécessité du traitement au BMQ et inversement corrélée à la dimension préjudice au BMQ (p < < 0,05). Un faible niveau d’inquiétude
au SAIQ était corrélé à de faibles préoccupations à propos
du traitement au BMQ (p = 0,002).
Conclusion : Nos résultats ont montré que les croyances
négatives concernant le traitement de la scz étaient prédictives d’un faible niveau d’insight‚ et donc d’une mauvaise
observance du traitement. D’où l’intérêt de l’exploration systématique de ces croyances lors de la prise en charge‚ en
vue d’améliorer le pronostic de cette maladie. PO-096
ILLUSTRATION DANS L’OISE DE L’ARTICULATION
ENTRE MÉDICO-SOCIAL (ESAT DE TRANSITION)
ET SANITAIRE (CENTRE DE REMÉDIATION
COGNITIVE ET DE RÉHABILITATION MÉDICOPSYCHO-SOCIAL, SECTEUR HOSPITALIER)
DANS UN OBJECTIF DE RÉINSERTION
PROFESSIONNELLE EN MILIEU ORDINAIRE
CHEZ UNE PATIENTE DE 42 ANS SOUFFRANT DE
SCHIZOPHRÉNIE
BRALET M.C.(1), THIBAULT C.(2), LAMBERT T.(1), GAUTHIER
C.(1), ORENS S.(1), PINCHINAT M.(2), LAMPENOIS S.(2),
LEBAS D.(2), HOCHARD C.(1), FARHAT S.L.(1), GERET L.(1)
(1) CHI Clermont-de-l’Oise, PARIS, FRANCE ; (2) ESAT
Passage-Pro (La Nouvelle Forge), BEAUVAIS, FRANCE
La schizophrénie est à l’origine de nombreux handicaps,
notamment en termes de réinsertion professionnelle, non
seulement du fait de symptômes persistants mais également
des déficits cognitifs associés (neurocognition et cognition
sociale). Une prise en charge intégrative, individualisée
associant traitement minimal efficace, psycho-éducation,
remédiation cognitive, soutien aux aidants, activités de
socialisation, psychothérapie adaptée et soutien en emploi
est préconisée. Ce qui suppose une articulation entre le
secteur, le privé, le médico-social, la MDPH, les organismes
de tutelles et le milieu associatif. L’objectif de ce poster
est de décrire un parcours de soins de Mademoiselle X,
42 ans, souffrant de schizophrénie, avec pour objectif le
retour en emploi, au travers d’un travail collaboratif entre
un ESAT de transition dans l’Oise (Passage-Pro), inspiré de
l’association Messidor Rhônes-Alpes et le centre départemental de remédiation cognitive et de réhabilitation du CHI
de Clermont-de-l’Oise (Unité Crisalid). Nous décrirons :
1) la prise en charge initiale sur l’unité Crisalid (demande
d’admission, entretien motivationnel, évaluations, synthèse
de pré-admission sur l’Unité Crisalid avec l’ensemble des
soignants impliqués dans la prise en charge, programmes
de remédiation cognitive et de psycho-éducation adaptés
en fonction du projet), puis l’articulation en parallèle avec la
prise en charge spécifique, individualisée sur Passage-Pro ;
2) les modifications et les adaptations des prises en charge
56
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 56
07/01/2015 12:26:44
Posters Affichés
sur Crisalid et Passage-Pro en fonction de l’évolution de la
patiente, et dans le cadre de sa prise en charge de secteur,
jusqu’à l’obtention d’un poste en CDI en milieu ordinaire ;
3) les résultats des différentes évaluations (cliniques, fonctionnelle, et cognitives) effectuées par l’équipe de Crisalid
et celles en parallèle effectuées par l’équipe de Passagepro durant le parcours de soins. Le parcours de soin d’une
personne souffrant de troubles psychotiques chroniques, et
notamment schizophrénique, nécessite la mise en place
d’un réseau s’articulant autour du projet de rétablissement
défini avec la personne, réseau impliquant des équipes
pluri-disciplinaires de façon transversale (sanitaire, privé,
médico-social, institutionnel, associatif).
PO-097
PRISE EN CHARGE DE LA SCHIZOPHRÉNIE
RÉSISTANTE AU CHU PSYCHIATRIQUE DE SALÉ
YACOUBI F., BELLALI N., CHARAHA S., OUANASS A.
Hôpital ArRazi, CHU Ibn Sina Rabat-Salé, SALÉ, MAROC
Introduction : La clozapine est la seule molécule ayant
prouvé une efficacité supérieur chez les patients schizophrènes dits résistants, cependant juste 30 à 50 % des
patients connaîtront une amélioration cliniquement significative. Plusieurs associations ont été proposées dans le but
d’améliorer les symptômes psychotiques chez cette tranche
de patients.
Objectif : Notre étude a pour but d’exposer les modalités de
prise en charge de la schizophrénie résistante en sein de
l’hôpital psychiatrique de Salé.
Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective
descriptive sur dossiers de patients schizophrènes résistants hospitalisés à l’hôpital psychiatrique de Salé, sur une
durée de 4ans.
L’analyse statistique a été réalisée par le logiciel SPSS 10.
Résultats : Dans l’ensemble de l’échantillon, on a noté une
amélioration dans 41 % des cas. Un tiers des patients a été
mis sous association de Clozapine avec une autre molécule, et
seuls les patients traités par association Clozapine-antipsychotique ont présenté plus d’amélioration par rapport aux autres.
Conclusion : L’association clozapine-antipsychotique peut
être proposée comme stratégie thérapeutique pour les
patients ayant peu ou pas répondu à d’autres traitements y
compris la clozapine en monothérapie.
Mots-clés : schizophrénie, résistance, clozapine, antipsychotique.
PO-098
EVALUATION DE L’INSIGHT COGNITIF CHEZ LES
PATIENTS PRÉSENTANT UN PREMIER ÉPISODE
PSYCHOTIQUE
ABID Y., NEFZI R., JOHNSON I., MAATALLAH H., GHACHEM
R.
Hôpital Razi, MANNOUBA, TUNISIE
Introduction : L’insight est un concept complexe et multidimensionnel qui englobe la prise de conscience de la
maladie et la nécessité du traitement. Il a été largement
démontré qu’il était altéré chez les patients atteins de schizophrénie entravant ainsi le pronostic de la maladie.
L’insight « cognitif » ou la perception des patients de leur
propre fonctionnement cognitif est une sous-dimension qui
a été individualisée de l’insight « clinique » et les résultats
des études quant à son évaluation chez les psychotiques
chroniques demeurent controversés.
Objectifs : Evaluer l’insight cognitif au décours d’un premier épisode psychotique et étudier les corrélations entre
insight cognitif, performances cognitives et insight clinique
chez ces patients.
Méthodes : Notre étude est transversale descriptive, incluant
30 malades présentant un premier épisode psychotique
(avec les diagnostics de schizophrénie, trouble schizo-affectif,
trouble schizophréniforme, trouble psychotique non spécifié,
trouble psychotique bref ou trouble délirant selon les critères
du DSM IV). Ils ont été recrutés au service de psychiatrie » B » de l’hôpital Razi, stabilisés cliniquement et évalués
par la PANSS, l’échelle de dépression de Calgary, l’EGF, l’item
G12 « insight » de la PANSS, la Batterie Tunisienne d’évaluation fonctions cognitives et la Subjective Scale to Investigate
Cognition in Schizophrenia (version tunisienne) (1).
Résultats : L’insight cognitif était positivement corrélé aux
performances cognitives et à l’insight clinique, mais négativement corrélé au score PANSS.
Conclusion : A côté de l’évaluation neuropsychologique,
l’évaluation de l’insight cognitif chez les patients présentant
un premier épisode psychotique permet d’affiner la prise en
charge thérapeutique de ces patients en mettant en relief
les domaines cognitifs dont ils se plaignent le plus afin de
leur proposer un programme de remédiation cognitive ciblé
et personnalisé.
(1) Johnson I, Kebir O, Ben Azouz O, Dellagi L, Rabah Y,
Tabbane K. The self-assessment scale of cognitive complaints in schizophrenia : a validation study in Tunisian
population. BMC Psychiatry. 2009 ;9 :66
PO-099
ETUDE DE L’OBSERVANCE MÉDICAMENTEUSE
CHEZ LES PATIENTS AYANT PRÉSENTÉ UN
PREMIER ÉPISODE PSYCHOTIQUE
MAATALLAH H., NEFZI R., JOHNSON I.
Hôpital Razi Mannouba LA TUNISIE, TUNIS, TUNISIE
Introduction : L’observance médicamenteuse constitue un
facteur pronostique important à évaluer chez les patients
ayant présenté un premier épisode psychotique et surtout
semble influencée par de nombreux facteurs : l’insight, les
capacités cognitives et les caractéristiques sociodémographiques.
Objectifs : Evaluer l’observance médicamenteuse au
décours d’un premier épisode psychotique et étudier les
facteurs pouvant l’influencer.
Méthodes : Notre étude inclut 30 patients présentant un
premier épisode psychotique recrutés de l’hôpital psychiatrique Razi. Les patients ont été évalués en phase de stabilisation clinique par la Positive and Negative Syndrome
Scale (PANNS), l’échelle d’évaluation du fonctionnement
57
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 57
07/01/2015 12:26:44
13e Congrès de l’Encéphale
globale (EGF), l’échelle de dépression de Calgary, sur le
plan cognitif par la batterie Tunisienne d’évaluation des
fonctions cognitives. L’observance a été évaluée par The
Medication Adherence Rating Scale (MARS) [1].
Résultats : L’analyse des résultats a montré une corrélation
entre la mauvaise observance thérapeutique et certains facteurs comme le mauvais insight, et la présence de troubles
cognitifs. Les effets indésirables induits par le traitement
étaient aussi un facteur prédictif de mauvaise observance.
[1] Hajeri S., Haoua R., Johnson I, et al. ; traduction et
validation tunisienne d’une échelle de mesure de l’observance médicamenteuse : la « Medication adherence rating
scale », po 446 – page 174.
PO-100
INFLUENCE DE LA STIGMATISATION
INTÉRIORISÉE SUR LES RELATIONS ENTRE
L’INSIGHT ET LA DÉPRESSION CHEZ DES
SUJETS SOUFFRANT DE SCHIZOPHRÉNIE
BOUVET C.(1), BOUCHOUX A.(2)
(1) Université Paris Ouest Nanterre La Défense, NANTERRE,
FRANCE ; (2) Psychologue clinicienne, PARIS, FRANCE
Comprendre les variables liées à la dépression chez les
sujets souffrant de schizophrénie est important pour mieux
soigner cette comorbidité fréquente. L’insight semble lié à
la dépression dans cette population, mais les résultats des
études sont parfois contradictoires sur ce point. Cela peut
être dû à plusieurs raisons, en particulier le fait de ne pas
prendre en compte de potentielles variables médiatisant
ce lien. Repliquant l’étude de Staring, 2009, avec 62 sujets
souffrant de schizophrénie, nous trouvons : 1) des corrélations significatives (p < 0,05) entre l’insight (SAIQ, IS) et la
dépression (BDI, CDSS) (r de 0,27 à 0,43), et 2). Lorsque
la stigmatisation (ISMI) est contrôlée, la corrélation entre l’IS
et la dépression baisse de façon modérée, mais nette (BDI :
ISMI non contrôlée : r = 0,40, p = 0,001 et contrôlée r = 0,28,
p = 0,03). De même avec la SAIQ, on constate que la corrélation baisse de façon légère, mais nette (CDSS : ISMI
non contrôlée r = −0,35, p = 0,005 et contrôlée, r = -0,23,
p = 0,06 ; BDI : ISMI non contrôlée : r = -0,43, p = 0,000 et
contrôlée : r = −0,32, p = 0,008). La stigmatisation intériorisée semble donc être une variable médiatrice, bien que la
force de la médiation soit modérée. Ces résultats confirment
ainsi la nécessité de discuter des conditions de l’accroissement de l’insight des patients souffrant de schizophrénie,
mais surtout, de prendre en compte la question de la stigmatisation intériorisée dans leur prise en charge afin d’éviter
les effets dépressiogènes pouvant en découler.
PO-101
USAGE À RISQUE DE DROGUES,
SEXUALITÉ À RISQUE ET SCHIZOPHRÉNIE
ZEMMAMA H.(1), EL AYOUBI K.(1), BOUT A.(1), BENAICHA
N.(2), AARAB C.(1), AALOUANE R.(1), RAMMOUZ I.(1)
(1) CHU Hassan II Fes, FES, MAROC ; (2) Service
d’épidémiologie Faculté de médecine de Fes, FES, MAROC
Les sujets souffrant de pathologie psychiatrique ont plus de
comportements sexuels à risque que la population générale. La moitié a connu de multiples partenaires, et plus de
90 % d’entre eux ont eu ou auront des rapports sexuels
non protégés. De même, cette population est exposée au
risque de consommation des drogues plus que la population générale. Ces drogues peuvent alléger l’anxiété liée
à l’initialisation des rapports interpersonnels, en particulier
sexuels, que les troubles cognitifs rendent à la fois plus difficiles et plus instables.
Méthodes : Dans le but de vérifier la similitude des résultats rapportés dans la littérature avec ceux de nos patients
schizophrènes nous avons réalisé une étude transversale
sur une période d’une année évaluant le comportement
sexuels et la toxicomanie.
Résultats : Les patients avaient un âge moyen de 33,5 ans
avec une prédominance masculine. Le comportement
sexuel de nos patients était très perturbé, la majorité a eu
des rapports sexuels non protégé dans 72,6 %, des partenaires multiples dans 79,1 % avec un comportement
homosexuel dans 8,24 %. 76,6 % des patients ayant un
partenaire multiple appartenaient au sous type positif selon
le PANSS et le diagnostic de schizophrénie paranoïde a
était retenu chez 61,5 %.La prévalence des conduites additives était élevée à 80,8 % avec une prévalence à 76 %
pour le tabagisme, à 66,5 % pour la consommation du cannabis, et à 19,5 % pour l’alcool. L’addiction était liée à un
bas niveau socioéconomique et à un niveau d’instruction
primaire. La forme paranoïde était le diagnostic prédominant, La plupart des patients appartenaient au sous-type
positif 73,7 %. On a noté également une multiplicité des
partenaires chez 84,1 % de nos schizophrènes consommateurs de drogue.
Conclusion : La fréquence des comportements a risque
en particulier le comportement sexuel et l’usage de drogue chez le patient schizophrène expose cette population a
un risque élevé d’IST et a d’autre complication ce qui rend
actuellement cette problématique un sujet de recherche
actif.
PO-102
AMPUTATION DES DOIGTS ET SCHIZOPHRÉNIE :
À PROPOS D’UN CAS
JELLOULI W., MAROUAN H., KHALILI L., OUANNAS A.
Hôpital psychiatrique universitaire Ar-Razi, SALÉ, MAROC
Introduction : Bien qu’il soit difficile d’obtenir à l’heure
actuelle une définition consensuelle de ce comportement,
les automutilations concernent des sujets qui, en toute
conscience, s’infligent délibérément et de façon répétée,
des blessures sur leur propre corps, sans volonté apparente de se donner la mort.
Différentes formes d’automutilation sont retrouvées :
simples entailles sur la peau, phlébotomies, morsures, brûlures, ulcérations de la peau causées par différents objets.
De façon plus grave, généralement chez des sujets psychotiques, on retrouve parfois des énucléations, des arrachements de la langue ou des oreilles comme le célèbre
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Posters Affichés
peintre Van Gogh qui coupa son oreille, voire même des
mutilations génitales.
Ce travail s’intéresse à cette dernière catégorie, à travers
l’étude d’un cas clinique d’un patient schizophrène qui
amputa la quasi-totalité de ses doigts.
Mots-clés : Automutilation ; Trouble psychotiques ; autoagression.
PO-103
ÉVALUATION DE LA RÉINSERTION
SOCIOPROFESSIONNELLE D’UNE POPULATION
DE SCHIZOPHRÈNES TUNISIENS
OUESLATI B., DEROUICHE S., BEL FEKI M., KAMMOUN R.,
EL GHALI F., ZGHAL M., MEZIOU O., MENIF L., MELKI W.
Hôpital Razi, TUNIS, TUNISIE
Objectif : Évaluer le fonctionnement socioprofessionnel et
comparer nos résultats à ceux rapportés dans la littérature
afin d’avoir une idée sur l’efficacité des mesures de réinsertion socioprofessionnelle offertes aux schizophrènes en
Tunisie.
Méthodologie : Il s’agit d’une étude descriptive incluant 20
patientes et 10 patients schizophrènes ayant consulté à la
postcure du service de psychiatrie D de l’Hôpital Razi entre
les mois de février et juin 2014. L’évaluation de la réinsertion
socioprofessionnelle à été faite au moyen d’éléments indirects (statut marital et professionnel) et de l’échelle d’évaluation du fonctionnement professionnel et social (SOFAS).
Résultats : L’âge moyen des patients est de 37,5 ans. Nous
avons recensé 80 % de célibataires. Trois sujets ont divorcé
après la première hospitalisation. Avant que le diagnostic de
schizophrénie ne soit retenu, 86 % des sujets avaient une
activité professionnelle régulière. Deux tiers de ces sujets se
sont trouvés au chômage après la première hospitalisation.
Parmi les sujets du tiers restant, un seul a gardé une activité professionnelle régulière. Le score SOFAS moyen est
de 46 ce qui équivaut à l’existence d’une altération importante du fonctionnement social, professionnel ou scolaire.
PO-104
SCHIZOPHRÉNIE ET SISMOTHÉRAPIE :
ÉTUDE À PROPOS DE 31 PATIENTS
KHOUADJA S., HAJJI K., MARRAG I., DEKHIL A., CHEBBI
W., ZARROUK L., NASR M.
EPS Tahar Sfar, MAHDIA, TUNISIE
Introduction : L’efficacité de la sismothérapie dans le traitement des patients souffrants d’une schizophrénie a été
l’objet de nombreuses études, souvent anciennes, de
méthodologies hétérogènes, rendant les données et les
résultats difficilement comparables.
Objectif : Déterminer l’efficacité de la sismothérapie dans le
traitement de la schizophrénie.
Méthodologie : Il s’agit d’une étude rétrospective portant
sur les dossiers des patients hospitalisés au service de
psychiatrie de Mahdia durant 24 mois. Le diagnostic de
schizophrénie a été retenu selon les critères du DSM IV-TR.
La sismothérapie a été indiquée pour une forme résistante
selon les critères de NICE 2002. Le recueil des données a
été effectué à l’aide d’un questionnaire préétabli comportant
52 items. L’évaluation a été faite par les échelles de SAPS,
SANS, BPRS et EGF à l’entrée et la sortie.
Résultat : Nous avons répertorié 31 patients. L’âge moyen
était de 34 ans. Le sexe ratio était de 9,33. Les antécédents
familiaux et personnels psychiatriques étaient présents respectivement dans 30 % et 80 % des cas. La schizophrénie
était majoritairement indifférenciée dans 55 %, désorganisé
dans 26 % et paranoïde dans 13 % des cas. L’âge moyen
lors de la première sismothérapie était de 34 ans. La sismothérapie était associée à la clozapine dans 20 % des
cas. 50 % des séances étaient délivrées durant la phase
d’attaque, 30 % lors de la phase de consolidation et 20 %
lors de la phase de maintien. L’évaluation psychométrique
a révélé une amélioration globale à la BPRS de 25 %,
SAPS de 36 %, SANS de 25 % et une augmentation de la
moyenne d’EGF de 22 à l’entrée à 51 à la sortie.
Conclusion : Il existe un consensus pour recourir à la sismothérapie chez les patients souffrant d’une schizophrénie
lors des exacerbations délirantes, dans la catatonie, les
états schizo-affectifs et en cas de résistance. Il serait souhaitable de comparer l’efficacité d’un traitement par sismothérapie seul versus sismothérapie et antipsychotiques en
particulier la clozapine. PO-105
IMPACT DE LA PSYCHOÉDUCATION SUR
LE TAUX DE RECHUTES DES PATIENTS
SCHIZOPHRÈNES : À PROPOS D’UNE ÉTUDE EN
MILIEU HOSPITALIER ALGÉROIS
SEHIM S., TEDJIZA M.
EHS Drid Hocine Kouba Alger, ALGER, ALGÉRIE
La rechute n’est pas rare, et sa fréquence et sa rapidité
de survenue trouvent souvent leur origine dans une observance médicamenteuse défectueuse. Faciliter l’observance
est donc un enjeu important ; cela nécessite une approche
particulière, centrée sur des protocoles bien définis. Depuis
quelques années, des programmes d’observance alliés
à ceux d’éducation thérapeutique, mettent en œuvre des
prestations visant à accroitre les capacités des patients à
se prendre en charge.
L’objectif de notre travail de recherche, a été de mettre en
place un programme de psychoéducation au traitement
neuroleptique (programme de Lieberman) et d’évaluer son
impact sur le taux de rechutes à deux ans.
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective
randomisée en double aveugle, qui a concerné 300 patients
des deux sexes âgés entre 16 et 60 et plus répondants aux
critères de DSM IV TR de schizophrénie, recrutés au sein
des services d’hospitalisation et des consultations avec une
évaluation clinique à l’aide de l’échelle PANSS. Les patients
été randomisés en deux groupes de cent cinquante, selon
le type de prise en charge : groupe psychoéducatif versus
groupe témoin. Les paramètres de surveillances étaient statistiquement comparables dans les deux groupes à l’inclusion (rechute/réhospitalisation et clinique).
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13e Congrès de l’Encéphale
Les résultats n’ont pas montré de différences significatives
entre les deux groupes. de notre travail. Nous proposons
quelques hypothèses quant à l’inefficacité du programme
d’éducation thérapeutique sur l’amélioration de l’observance et ainsi que certaines recommandations. PO-106
FACTEURS INFLUENÇANT LE COURS ÉVOLUTIF
DES SCHIZOPHRÉNIES : À PROPOS D’UNE
ÉTUDE EN MILIEU HOSPITALIER ALGÉROIS
SEHIM S., TEDJIZA M.
EHS Drid Hocine Kouba Alger, ALGER, ALGÉRIE
L’objectif de notre travail est l’analyse des facteurs de
rechutes chez des patients atteints de schizophrénie.
Matériels et méthodes : il s’agit d’une étude prospective qui
a concerné 300 patients des deux sexes, répondant aux
critères de DSM IV TR de schizophrénie, recrutés au sein
des services d’hospitalisations et des consultations sur une
période de 24 mois :
– un auto-questionnaire comprenant les caractéristiques
sociodémographiques, cliniques, traitements, l’évolution et
les informations à propos des rechutes,
– l’échelle d’évaluation PANSS.
Résultats : l’échantillon global se compose d’une majorité de
patients masculins avec une moyenne d’âge de = 38,7 ans.
La durée moyenne d’évolution de la maladie de plus de
huit ans. Ces patients ont été admis en moyenne à 2,6
reprises par an, les hommes rechutant deux fois plus que
les femmes. La mauvaise observance (71 %) thérapeutique
représente la cause majeure des rechutes psychotiques.
PO-107
PLACE DE LA CLOZAPINE DANS LE TRAITEMENT
DE LA SCHIZOPHRÉNIE RÉSISTANTE
CHEBBI W., HAJJI K., MARRAG I., SLAMA H., KHOUADJA S.,
ZARROUK L., YOUNES S., NASR M.
EPS Tahar Sfar, MAHDIA, TUNISIE
Introduction : La schizophrénie est une maladie mentale
chronique touchant 1 % de la population. Malgré l’avènement des neuroleptiques, 30 % des patients y sont résistants. Parmi les stratégies proposées, la clozapine reste le
traitement de référence.
Objectifs : Etudier l’évolution sous clozapine des patients
suivis pour schizophrénie résistante.
Méthodologie : Il s’agit d’une étude rétrospective incluant
31 patients diagnostiqués schizophrénies résistantes selon
les critères du NICE 2002, suivis au service de psychiatrie à l’EPS de Mahdia durant 24 mois. Les données ont
été recueillies par un questionnaire préétabli explorant les
caractéristiques générales, cliniques, évolutives et thérapeutiques. L’évaluation clinique a été réalisée à l’aide des
échelles BPRS, SAPS et SANS avant et à distance de la
cure.
Résultats : L’âge moyen était de 34 ans. La durée totale
d’hospitalisation était de 193 ± 23,4 jours avec un âge de la
première hospitalisation de 26 ans. La durée de la psychose
non traitée était estimée à 9,3 ± 7,91 ans. Le suivi ambulatoire était irrégulier dans 77,42 % des cas. Le tableau clinique
était prédominé par un syndrome délirant dans 64,86 %
des cas. La clozapine a été indiquée chez 13 patients. Une
dose moyenne de 454,35 ± 64,27 mg a été prescrite avec
une durée d’instauration de 7,73 ± 2,45 semaines. La valeur
moyenne de la clozapinémie était de 428,50 ± 47,64 mg/ml.
Nous avons constaté que le nombre moyen de semaines
d’hospitalisations a diminué à 1,17 ± 0,28 semaines et que
la qualité du suivi est devenue régulière dans 41,94 % des
cas. Les scores aux échelles BPRS, SANS et SAPS ont
diminué respectivement de 36,42 %, 42,33 % et 47,75 %
entre le début et à distance de la cure.
PO-108
TROUBLE SCHIZO-AFFECTIF : ÉVOLUTION DU
CONCEPT
HOMRI W., GHOZZI S., CHEBBI R., BEN ZID A., MOUELHI L.,
BRAM N., BEN ROMDHANE I., LABBANE R.
HÔPITAL RAZI, MANOUBA, TUNISIE
Introduction : Le trouble Schizo-affectif (TSA) constitue l’un
des concepts les plus controversés en psychiatrie. Depuis
son apparition, cette psychose a soulevé le problème de son
appartenance nosographique et reste aujourd’hui une pathologie aux limites floues. Nos objectifs étaient de : définir le
profil sociodémographique et clinique des patients suivis
pour TSA ; individualiser les facteurs influençant le changement du diagnostic du TSA vers une autre pathologie mentale ou l’inverse ; évaluer la stabilité du diagnostic dans le
temps ainsi que sa place dans la nosographie actuelle.
Méthodes : Une étude rétrospective longitudinale et descriptive menée auprès de 50 patients suivis au service de
psychiatrie « C » à l’hôpital Razi depuis au moins 10 ans et
pour qui le diagnostic de TSA selon les critères du DSM-IV
a été posé dès la première hospitalisation ou au cours du
suivi.
Résultats : La majorité des patients (n = 36) avait un âge
compris entre 20 et 30 ans lors de l’apparition des premiers
symptômes. Presque la moitié de l’échantillon présentait
une personnalité pré-morbide (48 %) dont 22 % schizoïde
38 % des patients avaient des antécédents familiaux psychiatriques essentiellement schizophrénie. Le diagnostic
retenu à la première hospitalisation était un trouble schizophrénique dans 32 % des cas, un TSA dans 28 % des
cas et un trouble de l’humeur dans 26 % des cas. Le diagnostic de TSA retenu initialement n’a été rectifié que chez
2 patients. Le délai de changement du diagnostic était dans
la majorité des cas supérieur à 4 ans (73,7 %). L’évolution
du TSA est cyclique et une rémission complète a été observée dans 40 % des cas au cours des intervalles. Le changement du diagnostic initialement posé était statistiquement
corrélé avec l’âge du début des troubles (p = 0,046), la
qualité des intervalles (p = 0,01), la qualité de l’insertion
professionnelle (p = 0,018) et le pronostic (p = 0,003).
Conclusion : L’hétérogénéité des patients atteints de TSA
et l’absence de critères opérationnels dans la définition de
cette pathologie reflètent la difficulté diagnostique de ce
trouble.
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Posters Affichés
PO-109
TROUBLES SCHIZOPHRÉNIQUES ET ASPECTS
DIMENSIONNELS : DISCUSSION AUTOUR D’UN
DIAGNOSTIC DE PERSONNALITÉ NARCISSIQUE
SULIMOVIC L., MALLET J., DUBERTRET C.
Hôpital Louis Mourier, PARIS, FRANCE
La définition des troubles schizophréniques n’a cessé d’évoluer et de susciter des questionnements. De la « démence
précoce » de Kraepelin (1899), en passant par l’introduction
du terme « schizophrénie » par le suisse Bleuler (1911),
jusqu’à la reconnaissance de l’approche dimensionnelle par
le DSM V (2014), la nosographie des troubles psychotiques
est en perpétuel remaniement.
Observation : Nous présentons le cas clinique de M. L.,
44 ans, suivi depuis une dizaine d’années en psychiatrie
– date à laquelle il a subi une neurochirurgie suite à la
découverte d’un kyste du 3e ventricule – et hospitalisé à
plusieurs reprises pour un trouble dépressif récurrent associé à une personnalité narcissique. L’éventail des différents
traitements médicamenteux entrepris au cours de son suivi
s’est toujours soldé par une rechute. Lors de cette huitième
hospitalisation, la présentation clinique de M. L. diffère et
est plutôt en faveur d’un épisode mixte, rapidement résolutif sous antipsychotiques atypiques mais qui laisse place à
des signes d’allure psychotique.
Discussion : Cette observation soulève une discussion
clinique : les signes attribués au trouble de personnalité
narcissique pourraient être des signes psychotiques. Nous
avons alors évoqué une schizophrénie, un trouble schizoaffectif, une personnalité schizotypique et une sinistrose
délirante. Cette discussion inédite entre ces différents diagnostics d’apparence opposés nous a permis de rediscuter
l’apport d’une approche dimensionnelle dans la classification des maladies psychiatriques.
Aspects particuliers : La biographie de ce patient et ses
antécédents neurochirurgicaux nous ont mené à réaliser une revue de la littérature concernant les signes en
faveur d’un trouble psychotique, notamment l’existence de
prodromes psychotiques, la corrélation entre traumatisme
crânien et troubles psychotiques et l’intégration dans un
modèle neurodéveloppemental diachronique.
Conclusion : La schizophrénie représente un trouble cliniquement hétérogène, nous amenant à des questionnements diagnostics permanents. Son étiopathogénie encore
obscure a cependant permis de nous mener à une seule
certitude : quelle que soit l’approche envisagée, elle résulte
de multiples interactions génétiques et environnementales
sur des personnes vulnérables.
PO-110
LAMOTRIGINE ET SCHIZOPHRÉNIE
RÉSISTANTE : ÉTUDE RÉTROSPECTIVE
AIT OUAHAQI Z., RAFRAF H., MOUGUELIS A., OUANASS A.
Hôpital psychiatrique ArRazi, SALÉ, MAROC
La clozapine est le seul antipsychotique avec efficacité
prouvée dans le traitement de la schizophrénie résistante.
Toutefois, certains patients ne répondent pas ou n’ont
qu’une réponse partielle à la clozapine. Pour l’amélioration
des symptômes résiduels dans le traitement de la schizophrénie résistante, la thérapie d’augmentation utilisant des
anticonvulsivants tels que la lamotrigine a récemment attiré
l’attention. Des études récentes ont suggéré que l’ajout de
la lamotrigine, un inhibiteur de la libération excessive de
glutamate, peut provoquer une amélioration notable chez
les patients résistants au traitement par la clozapine.
Objectif de l’étude : exploration de l’évolution clinique chez
des patients schizophrènes résistants sous clozapine après
ajout de la lamotrigine.
Matériel et méthodes : il s’agit d’une étude rétrospective
sur dossiers de patients ayant une schizophrénie résistante
qui ont déjà été hospitalisés à l’hôpital universitaire psychiatrique Ar-Razi-Salé-et mis sous la clozapine avec ajout de
la lamotrigine.
Résultats : Les résultats obtenus indiquent que les effets
de la lamotrigine ajoutée à la clozapine sont supérieurs à
ceux de la clozapine en monothérapie. Une amélioration
significative a été obtenue au niveau de la symptomatologie
schizophrénique aussi bien positive que négative.
PO-111
OBSERVANCE THÉRAPEUTIQUE ET
USAGE DE CANNABIS CHEZ LES PATIENTS
SCHIZOPHRÈNES
BOURI S.(1), ZEMMAMA H.(2), EL AYOUBI IDRISSI K.(3),
ABDELLAOUI A.(4), ACHOUR S.(5), RAMMOUZ I.(3)
(1) Faculté des sciences université sidi mouhamed ben
abdellah, FES, MAROC ; (2) CHU hassn II service psychiatrie, FES, MAROC ; (3) CHU hassan II service psychiatrie,
FES, MAROC ; (4) Faculté des sciences université sidi
mouhamed ben abdellh, FES, MAROC ; (5) CHU hassn II
service toxicologie, FES, MAROC
Le défaut d’observance thérapeutique représente une problématique importante dans la prise en charge des patients
schizophrènes. L’abus de substances est généralement
associé à une mauvaise observance thérapeutique.
L’objectif de ce travail était d’évaluer si la consommation de
cannabis est un facteur de risque de mauvaise observance
thérapeutique chez les schizophrènes.
Nous avons réalisé une étude prospective sur un an, ayant
englobé 403 patients schizophrènes hospitalisés à l’hôpital
Ibn al Hassan de Fès. Les patients ont été évalués à l’aide
de l’échelle MARS (Medication Adherence Rating Scale).
Pour chaque patient on a recueilli les données sociodémographiques, cliniques et thérapeutiques ainsi que des prélèvements urinaires pour la recherche de cannabis.
Les patients avaient un âge moyen de 33,2 ans, de sexe
masculin dans 90 % des cas, n’avaient pas dépassé le
niveau d’instruction primaire dans 54,7 % des cas. L’observance thérapeutique chez les patients non consommateurs de cannabis est de 9,5 %, de 3,1 % chez les patients
consommateurs.88,3 % des patients étaient sous neuroleptiques classiques. L’analyse toxicologique était positive
chez 49,1 % des patients.
61
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13e Congrès de l’Encéphale
PO-112
LA MÉMOIRE DE TRAVAIL
DANS LA SCHIZOPHRÉNIE
MEDINI F., BEN ROMDHANE I., HOMRI W., BELKIRIA A.,
LABBANE R.
Hôpital el Razi, MANNOUBA, TUNISIE
Introduction : La mémoire de travail se réfère à un système
à capacité limitée pour le maintien temporaire et le traitement de l’information. Son exploration chez les patients
atteints de schizophrénie a fait l’objet de très nombreux travaux portant sur différents types de populations et utilisant
une large gamme de tests cognitifs.
Objectif : Explorer la mémoire de travail des patients durant
les différentes phases de la schizophrénie.
Matériel et Méthodes : Nous avons sélectionnés 15
patients admis dans notre service pour un premier épisode
psychotique et 15 autres patients admis pour schizophrénie
selon les critères du DSM-IV-TR. Le groupe témoin était
composé de 15 participants sain apparié au groupe des
patients selon le sexe, l’âge et le niveau d’études. L’évaluation clinique s’est faite par la PANSS (Positive and négative
syndrome scale) et par l’échelle Clinical Global Impression
(CGI).
L’évaluation de la mémoire de travail a été évaluée par la
planche de Corsi pour l’empan visuo-spatial direct et indirect (validés en arabe dialectal Tunisien).
Résultats : Pour les premiers épisodes psychotiques : L’âge
moyen de nos patients est de 26,8 ± 8,8 ans. Le nombre
moyen d’années d’études est de 10,13 ans. Le score à
l’échelle psychopathologique générale de la PANSS est de
38,5. Le score à l’Empan Direct est de 4,13 Le score à
l’Empan Indirect est de 3,2.
Pour les schizophrènes chroniques : L’âge moyen de nos
patients est de 38,1 ± 6,6 ans. Le nombre moyen d’années
d’études est de 8,53 ans. Le score à l’échelle psychopathologique générale de la PANSS est de 43,13. Le score à
l’Empan Direct est de 3,2 Le score à l’Empan Indirect est
de 2,06. Conclusion : Depuis quelques années, la dimension cognitive dans la schizophrénie a connu un intérêt croissant.
Les déficits cognitifs observés chez les patients souffrant
de schizophrénie sont mieux reconnus, dépistés et pris en
considération dans la prise en charge pharmacologique et
psychosociale de la maladie.
PO-113
LA CONSANGUINITÉ EST-ELLE UN FACTEUR
DE RISQUE SUICIDAIRE CHEZ LES PATIENTS
SCHIZOPHRÈNES ?
AIOUEZ K.
chez les Sx, parmi ces derniers la variable « consanguinité », seule puis associée aux antécédents familiaux de
tentative de suicide ou suicide. les résultats montrent que
61 % des patients sont issus de mariage non consanguin,
14,8 % des patients sont issus de mariage consanguin et
n’avaient pas des antécédents familiaux de TS ou de suicide, enfin 24,13 % sont issus de mariage consanguin et
présentent en même temps des antécédents familiaux de
TS ou de suicide.
La notion de consanguinité est importante puisque celle-ci
multiplie par deux le risque de faire une TS chez un patient
schizophrène issu d’un mariage consanguin, cependant ce
risque augmente lorsque celle-ci est associée aux antécédents familiaux de TS. Ce résultat semble être en accord
avec l’hypothèse d’une vulnérabilité génétique au suicide
retrouvée dans les études d’agrégation familiale.
PO-114
INTOLÉRANCE À LA CLOZAPINE DANS LA
SCHIZOPHRÉNIE RÉSISTANTE, ALTERNATIVE
THÉRAPEUTIQUE ET REVUE DE LA
LITTÉRATURE : À PROPOS D’UN CAS CLINIQUE
ELATI T., WIELA R., NAVARRE A.
Centre hospitalier de Dieppe, DIEPPE, FRANCE
La schizophrénie est une maladie mentale invalidante,
d’évolution chronique, touchant les jeunes et responsable
de déficits affectifs et psychosociaux importants. Malgré les
progrès dans le domaine de la psychopharmacologie et le
développement des nouvelles molécules antipsychotiques,
la proportion de patients résistants reste inchangée. Ainsi
la clozapine reste la molécule ayant montré une réelle efficacité dans la schizophrénie résistante depuis quinze ans.
Nous proposons dans ce travail à partir d’un cas clinique
de discuter les différentes approches thérapeutiques dans
le cas d’une schizophrénie résistante avec une intolérance
à la clozapine.
Il s’agit d’un patient âgé de 41 ans, atteint d’une schizophrénie paranoïde évoluant depuis 1995 avec un délire de persécution interprétatif et cinesthésique, une adhésion totale au
délire avec rationalisme morbide et également la présence
des symptômes négatifs. Il a présenté une résistance aux
neuroleptiques classiques (halopéridol) ainsi les antipsychotiques atypiques (Rispéridone, amisulpride, Quetiapine)
et intolérance aux zuclopenthixol, olanzapine, aripiprazole
et clozapine. L’indication d’électroconvulsivothérapie est
refusée par le patient et sa famille.
Nous avons réalisé une revue de la littérature concernant
l’efficacité similaire à la clozapine et les séries de cas
publiées qui n’a pas montré une équivalence entre ces
nouveaux médicaments atypiques et la clozapine en terme
d’efficacité et de tolérance.
CHU Bab El Oued, ALGER, ALGÉRIE
Il s’agit d’une étude analytique de type cas-témoin,portant
sur 290 patients (148 cas : schizophrènes suicidants et 142
témoins : schizophrènes non suicidants), d’âge moyen de
33,30 ± 9,69 ans, (65,2 % hommes et de 34,8 % femmes),
dans le but d’une analyse des facteurs de risque suicidaires
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PO-115
CARACTÉRISTIQUES CLINIQUES
DE LA SCHIZOPHRÉNIE À DÉBUT PRÉCOCE.
À PROPOS DE 58 CAS
BEN ELBEY A.(1), HADJKACEM I.(2), TURKI M.(3), AYEDI
H.(4), BEN TOUHEMI D.(2), WALHA A.(2), MOALLA Y.(2),
GHRIBI F.(2)
(1) CHU Hédi Chaker Sfax, Sfax, TUNISIE ; (2) CHU Hédi
Chaker Sfax, SFAX, TUNISIE ; (3) CHU Hédi Caker Sfax, SFAX,
TUNISIE ; (4) CHU Hédi Chaker S fax, SFAX, TUNISIE
Introduction : La schizophrénie infantile est un trouble
rare mais grave du développement affectant la plupart des
domaines du fonctionnement adaptatif de l’enfant. En effet
l’expression clinique dépend étroitement de l’âge de l’enfant
et de son niveau de maturité au moment de l’apparition des
premières manifestations. L’objectif de notre étude est de
préciser les caractéristiques cliniques de la schizophrénie à
début précoce en fonction de l’âge.
Méthodologie : L’étude était rétrospective et descriptive. Elle
a porté sur 58 dossiers des enfants et adolescents ayant
été hospitalisés au service de pédopsychiatrie au CHU
Hédi Chaker à Sfax, du 1er janvier 2000 au 31 décembre
2013, et dont le diagnostic retenu était celui d’une schizophrénie (DSM IV-TR). Ces patients ont été répartis en deux
groupes :
– 1er groupe : schizophrénie très précoce : âge de
début <= 12 ans.
– 2e groupe : schizophrénie précoce : âge de début > 12 ans.
Résultats : L’âge moyen lors de la première hospitalisation
était de 15 ans 2 mois avec un minimum de 7 ans et un
maximum de 18 ans.
Dans la phase aigüe, les patients ont présenté des hallucinations dans 89,2 % des cas, des symptômes négatifs
dans 87,9 % des cas, un discours désorganisé dans 86,3 %
des cas, un comportement désorganisés dans 61 % des
cas, des idées délirantes dans 55,2 % des cas et un comportement catatonique dans seulement 6,8 % des cas. Les signes négatifs et les comportements désorganisés ont
été plus fréquemment retrouvés en cas de schizophrénie à
début très précoce sans qu’il y ait une relation statistiquement significative (p = 0,5). Alors que les signes positifs
(hallucinations et délires) ont été plus fréquemment retrouvés en cas de schizophrénie à début précoce avec une
relation statistiquement significative (p = 0,003).
Conclusion : Notre étude montre que l’âge de début joue
un rôle essentiel dans le tableau clinique des schizophrénies à début précoce. Ainsi se pose la question de la
variation de la symptomatologie en fonction des stades du
développement qui peut rendre très difficile le diagnostic de
schizophrénie pour cette tranche d’âge. Ces aspects développementaux plutôt négligés dans les classifications internationales sont pourtant importants à considérer avant de
poser ce diagnostic chez l’enfant et l’adolescent.
PO-116
PREMIER ÉPISODE PSYCHOTIQUE AIGU :
QUEL DEVENIR ?
BEN SOUSSIA R., MARRAG I., HAJJI K., ZARROUK L.,
NASR M.
EPS Tahar Sfar, MAHDIA, TUNISIE
Introduction : A l’heure actuelle, en l’absence de données
cliniques et évolutives fiables, il est difficile de déterminer
quelles seront les suites d’un premier épisode psychotique
aigu, plus précisément s’il s’agit d’un mode d’entrée dans la
schizophrénie, dans un trouble de l’humeur ou d’un épisode
sans lendemain.
Objectif : L’objectif de la présente étude était de décrire
les caractéristiques sociodémographiques et les modalités
évolutives d’une population de patients ayant présenté un
premier épisode psychotique.
Méthodologie : Il s’agit d’une étude rétrospective et descriptive qui a concerné les patients hospitalisés au service
de psychiatrie EPS Mahdia pour trouble psychotique aigu
selon les critères DSM-VI-TR. Le recueil des données a été
réalisé à partir des observations archivées et grâce à une
fiche préétablie comportant 76 items.
Résultats : 111 patients ont été colligés. L’âge moyen de
la population d’étude était de 27 ans, une prédominance
masculine a été notée (59,5 %), 52.3 % des patients étaient
d’origine urbaine, 73 % des patients étaient célibataires,
33.3 % des patients étaient issus d’un mariage consanguin
et 39,6 % des patients avaient des antécédents familiaux
psychiatriques dont les troubles schizophréniques et les
troubles bipolaires étaient les plus fréquents avec des taux
respectifs de 63,6 et 18,4 % des cas. Parmi ces patients
ayant présenté un premier épisode psychotique aigu, 43
patients soit 38,7 % ont évolué vers la schizophrénie,
15,3 % vers un trouble bipolaire, 23,4 % vers la guérison
alors que 22,5 % ont été perdus d vue.
Conclusion : L’évolution à long terme, d’un trouble psychotique aigu, demeure imprévisible. En fait, la gravité est
liée essentiellement au risque d’évolution vers un trouble
schizophrénique ou vers un trouble de l’humeur. Dans cette
perspective, l’attention est portée ces dernières années à
reconnaitre et à rechercher le plus précocement possible
les facteurs associés à cette évolution.
PO-117
FACTEURS ASSOCIÉS AUX SYMPTÔMES
OBSESSIONNELS COMPULSIFS CHEZ UNE
POPULATION DE PATIENTS ATTEINTS DE
SCHIZOPHRÉNIE
CHATTI S., MRAD A., SAIDI W., HADJ MOHAMED A.,
MECHRI A., GAHA L.
Service de Psychiatrie CHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR,
TUNISIE
Objectifs : Identifier les facteurs associés aux SOC chez
une population de patients atteints de schizophrénie.
Méthodologie : Etude transversale, descriptive et comparative, réalisée dans le service de psychiatrie du CHU de
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13e Congrès de l’Encéphale
Monastir, portant sur un groupe de 200 patients remplissant
les critères DSM-IV-TR de schizophrénie. L’évaluation a
consisté en l’administration des échelles SAPS, SANS, GAF,
CDSS pour le recueil des données cliniques et de l’échelle
d’obsessions compulsions de Yale-Brown (Y-BOCS) pour le
recueil des SOC. 29 patients avaient des SOC.
Résultats : Les patients avec SOC avaient un âge plus jeune
(p < 0,001), un début plus précoce de la maladie (p < 0,001)
et un score moyen à l’échelle de dépression de Calgary
significativement plus élevé. De même, le score total Y-BOCS
était significativement associé au célibat (p = 0.04), au mode
d’entrée dans la schizophrénie sous forme de SOC (0.006)
et à la prescription d’antidépresseurs (p = 0.01).
PO-118
SPÉCIFICITÉS THÉRAPEUTIQUES
DU SYNDROME CATATONIQUE DANS LE
CADRE DES TROUBLES DU SPECTRE
SCHIZOPHRÉNIQUE : MISE AU POINT
MADIGAND J., LEBAIN P., MADIGAND-TORDJMAN M-A.,
DOLLFUS S.
Centre Esquirol, CHU de Caen, CAEN, FRANCE
Introduction : Les troubles du spectre schizophrénique
seraient associés à 20 % des syndromes catatoniques1.
Malgré quelques données en faveur des antipsychotiques
dans le traitement de la catatonie2,3, de nombreux auteurs
soulignent leur probable imputabilité dans la survenue ou
l’aggravation d’une catatonie, en particulier maligne4.
Etat des lieux : Selon England3, la clozapine serait efficace
sur les symptômes catatoniques chez les patients psychotiques après échec du lorazépam et des autres antipsychotiques atypiques. Cependant, elle semble exiger une lente
augmentation des posologies, une étroite surveillance et
une durée moyenne de 7 semaines avant la résolution des
symptômes. Cette efficacité ne semble pas partagée par l’ensemble des autres antipsychotiques, y compris atypiques. En
2013, Yoshimura2 encourage l’usage de la quétiapine mais
sans préciser les durées de traitement nécessaires. D’autres
études suggèrent l’usage de la rTMS, y compris en tant
qu’alternative à l’électroconvulsivothérapie5, cette dernière
restant dans tous les cas le traitement de référence en cas
d’échec du traitement pharmacologique6.
Discussion : Chez ces patients, nous pourrions préconiser
l’arrêt systématique des antipsychotiques antagonistes D2
pour privilégier certains antipsychotiques atypiques comme
la quétiapine ou la clozapine, cette dernière nécessitant une
plus étroite surveillance. Le cas échéant, l’antipsychotique
initial ne serait réintroduit de manière progressive qu’après
résolution des symptômes catatoniques. La longue durée
de réponse de la clozapine nous amène à nous demander
si l’efficacité attribuée ne résulterait pas d’une simple levée
de la iatrogénie induite par l’antipsychotique précédent ;
la clinique ne nous permettant généralement pas l’emploi
d’une fenêtre thérapeutique.
Conclusion : En cas d’épisode catatonique survenant sur
un trouble du spectre schizophrénique, la clozapine et la
quétiapine semblent à ce jour être les traitements les plus
pertinents en cas d’échec du lorazépam ; en remplacement
de l’antipsychotique initial le cas échéant. L’électroconvulsivothérapie reste le traitement de référence en cas d’échec
du traitement pharmacologique.
1. Rosebush 2010 ; 2. Yoshimura 2013 ; 3. England 2011 ; 4.
Belaizi 2012 ; 5. Trojak 2014 ; 6. Bhati 2007.
PO-119
SCHIZOPHRÉNIE RÉSISTANTE ET LEUCOPÉNIE
CONSTITUTIONNELLE : ALTERNATIVES
THÉRAPEUTIQUES
AROUS A., AMDOUNI F., TRIKI R., JOHSON I., BEN
KHEDHER M., TABBEN K., GHACHEM R.
HÔPITAL RAZI, MANNOUBA, TUNISIE
Introduction : La schizophrénie résistante (SCZr) est définie
par l’échec d’au moins deux antipsychotiques, de classes
différentes, à des doses équivalentes à plus de 600 mg/jour
de chlorpromazine pendant ≥ 6 semaines consécutives. La
clozapine occupe une place de prédilection dans sa prise en
charge mais les contre-indications et les effets secondaires
surtout hématologiques en limitent la prescription. L’association de lithium pour corriger les neutropénies induites par
la clozapine représente une solution thérapeutique décrite
dans quelques cas cliniques mais cette pratique reste rare
et controversée. L’efficacité de cette association pourrait
être une alternative chez les patients ayant une SCZr avec
neutropénie constitutionnelle.
Objectif : Etudier la place de la mise sous lithium en pré et
per traitement par clozapine en cas de SCZr avec neutropénie constitutionnelle
Méthodes : Revue de la littérature sur la base de données
MEDLINE allant de 1993 à 2015 avec les Mots-clés : clozapine, leucopénie, schizophrénie résistante ; illustrée par
un cas clinique.
Résultat : Il s’agit d’une patiente de 22 ans atteinte de SCZr
depuis l’âge de 19 ans. Suite à l’inefficacité de trois antipsychotiques bien conduits, la prescription de clozapine a été
indiquée. Cependant, le bilan pré-thérapeutique a montré
une leucopénie à 3490 éléments/mm3 avec une neutropénie sévère à 800 éléments/mm3. L’origine hématologique ou
iatrogène a été éliminée et la neutropénie constitutionnelle
a été retenue. Elle a alors été mise sous Lithium. L’évolution
a été marquée par une augmentation des chiffres des différentes lignées hématologique. La clozapine a alors pu être
introduite après 8 semaines de l’initiation du lithium avec
une lithémie égale à 0,8 meq/l.
Conclusion : La prescription de lithium avant l’initiation du
traitement par clozapine est d’un grand intérêt dans le cas
de SCZr avec neutropénie. Des études prospectives sur
des échantillons de plus grande taille est nécessaire afin
de préciser les limites de cette association.
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Posters Affichés
PO-120
SCHIZOPHRÉNIE DE L’ENFANT, UNE FORME
RARE ET UN DIAGNOSTIC MÉCONNU :
CAS CLINIQUE ET SUIVI SUR 2 ANS
BOUT A., ZEMMAMA H., AZOUZI N., RAMMOUZ I.,
AALOUAN R.
CHU Hassan II Fès, fes, MAROC
La schizophrénie infantile ou à début précoce est une forme
rare, caractérisée par sa gravité, sa résistance au traitement et son évolution rapidement déficitaire avec un pronostic réservé. Comme entité nosologique, elle est restée
longtemps mal connue.
Nous rapportons le cas d’une jeune fille de 12 ans, aînée
d’une fratrie de trois, sans antécédents familiaux psychiatriques notables. Enfant inhibée et solitaire. Elle a présenté
de façon brutale un épisode de dépersonnalisation avec
signe du miroir, un mois après sa ménarche, avec un vécu
persécutoire (accusant sa tante de l’avoir ensorcelée), à
mécanisme intuitif et hallucinatoire, accompagné d’une
angoisse importante. Au cours de son suivi elle a manifesté
une discordance affective, un contact froid, des troubles du
cours de la pensée, une pauvreté dans la prise d’initiatives
motrices, stéréotypies gestuelles et maniérisme.
La schizophrénie à début précoce reste une forme rare de
schizophrénie. Si les caractéristiques cliniques générales
ne diffèrent pas de la forme adulte, il s’agit d’une forme plus
sévère du fait d’un poids accru des facteurs génétiques et
biologiques. L’histoire pré-morbide de ces enfants témoigne
déjà, le plus souvent, d’importantes perturbations.
PO-121
PERTURBATIONS DE LA MÉMOIRE SÉMANTIQUE
CHEZ LES PATIENTS
ATTEINTS DE SCHIZOPHRÉNIE
SKHIRI H.(1), CHATTI S.(2), MECHRI A.(2), BELLAJ S.(1)
(1) Département de Psychologie, Faculté des Sciences
Humaines et Sociales, TUNIS, TUNISIE ; (2) Service de
Psychiatrie, CHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIE
Introduction : Les troubles cognitifs chez les patients
atteints de schizophrénie est un sujet d’actualité. Chez
ces malades, la plainte mnésique est parmi les troubles
cognitifs les plus courants, en particulier celle touchant la
mémoire sémantique.
Objectif : Etudier les perturbations de la mémoire sémantique chez des patients atteints de schizophrénie dans le
but d’une meilleure prise en charge cognitive et insertion
sociale de ces patients.
Patients et méthodes : Etude comparative incluant
30 patients suivis au service de psychiatrie du CHU
de Monastir pour schizophrénie selon les critères du
DSM-IV, en phase de stabilisation clinique, et un groupe
témoin composé de 30 personnes. La comparaison des
performances entre les deux groupes était réalisée sur la
base des processus suivants : le vocabulaire, la catégorisation sémantique, le jugement sémantique et la fluence
verbale.
Résultats : Les patients schizophrènes avaient une mémoire
sémantique altérée au niveau de tous les processus évalués, mis à part celui du jugement sémantique. Les performances des patients en vocabulaire et en définition de
mots étaient plus faibles en comparaison avec les témoins.
Pour la fluence sémantique et phonémique, les patients
avaient aussi des faibles performances par rapport aux
témoins. Toutefois, les performances sémantiques ont tendance à s’améliorer en présence d’une aide stratégique de
rappel (reconnaissance ou indiçage) suggérant un trouble
au niveau de l’accès aux connaissances sémantiques plutôt qu’au niveau du stock d’information. Par ailleurs, aucune
corrélation n’a été trouvée chez les patients schizophrènes
entre les performances en mémoire sémantique et les
scores aux échelles cliniques (BPRS, SAPS, SANS).
Conclusion : Le déficit de la mémoire sémantique chez les
patients schizophrènes est bien établi, reste à vérifier la
nature de ce déficit par des études plus approfondies, sur
des populations plus larges.
PO-122
PRÉVALENCE ET FACTEURS ASSOCIÉS AUX
HALLUCINATIONS AUDITIVES PERSISTANTES
CHEZ DES PATIENTS SCHIZOPHRÈNES SUIVIS
EN AMBULATOIRE
CHATTI S.(1), BEN MANSOUR W.(1), BRUNELIN J.(2),
MRAD A.(1), SAOUD M.(2), GASSAB L.(1), POULET E.(2),
MECHRI A.(1)
(1) Service de Psychiatrie, CHU Fattouma Bourguiba,
MONASTIR, TUNISIE ; (2) Université de Lyon 1, CH le Vinatier,
BRON-LYON, FRANCE
Introduction : Environ un tiers des patients schizophrènes
ont des hallucinations auditives persistantes malgré le traitement neuroleptique bien conduit, occasionnant une gêne
fonctionnelle importante et induisant des troubles du comportement.
Objectifs : Les objectifs de ce travail étaient d’estimer la
prévalence des hallucinations auditives persistantes chez
un groupe de patients schizophrènes, de préciser leurs
caractéristiques et de rechercher les facteurs associés à
ces hallucinations.
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude transversale,
descriptive et analytique, portant sur 144 patients suivis
pour schizophrénie à la consultation externe de psychiatrie
du CHU de Monastir. L’évaluation a consisté en la passation d’une fiche préétablie comportant les données épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques, de l’échelle des
hallucinations auditives d’Hoffman (AHRS) et de l’échelle
des symptômes psychotiques positifs et négatifs (PANSS).
Résultats : La prévalence des hallucinations auditives persistantes (score ≥ 5 à l’échelle AHRS) était de 40,3 %. Le
score total moyen à l’échelle AHRS était de 7,8 ± 10,7 pour
l’ensemble des patients et de 19,4 ± 7,7 pour les patients
ayant des hallucinations auditives persistantes. Les items
de cette échelle ayant les sous scores les plus élevés
étaient le nombre, l’influence et la réalité des voix. Les
facteurs associés aux hallucinations auditives persistantes
après analyse multivariée étaient les antécédents familiaux
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ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 65
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13e Congrès de l’Encéphale
somatiques, l’absence de consommation tabagique, le
début hallucinatoire des troubles, la notion d’hospitalisation
antérieure et l’évolution continue.
Discussion-conclusion : Nos résultats soutiennent la nature
multidimensionnelle des hallucinations auditives et confirment l’existence des différences interindividuelles dans les
caractéristiques de ces hallucinations. Le caractère persistant des hallucinations auditives était associé à des facteurs
de mauvais pronostic, exigeant la mise en place de stratégies thérapeutiques mieux ciblées et plus efficaces.
PO-123
SCHIZOPHRÉNIE ET AUTOMUTILATION
GÉNITALE : À PROPOS D’UN CAS
ESSID N.(1), ANES I.(2), MECHRI A.(1), ZAAFRANE F.(1),
GAHA L.(1)
(1) EPS Fattouma Bourguiba Monastir, Monastir, TUNISIE ; (2)
Laboratoire de recherche «Vulnérabilité à la maladie mentale
LR05ES10 », MONASTIR, TUNISIE
Introduction : les automutilations génitales, phénomène
rare, s’observent essentiellement chez les jeunes psychotiques de sexe masculin et portent généralement sur
le pénis. Notre observation concerne un patient admis au
service de psychiatrie de CHU Monastir suite à une automutilation génitale.
Objectif : nous essaierons d’identifier les caractéristiques
cliniques et psychopathologiques relevés aussi bien chez
notre patient que chez ceux décrits dans la littérature.
Etude de cas : Mr HB âgé de 40 ans, admis aux urgences
suite à une autocastration partielle de la verge. Le patient
était tabagique, il rapportait une consommation occasionnelle d’alcool, il n’avait pas d’antécédents suicidaires. À la
fin de la trentaine il a immigré à l’Italie ou il a passé 4 ans
travaillant occasionnellement dans le domaine d’agriculture.
Le début de la symptomatologie, remontait à deux ans après
son retour en Tunisie, marquait par l’installation progressive
d’un tableau de schizophrénie. Il a été mis sous neuroleptiques classiques, le suivi était irrégulier avec une mauvaise
observance thérapeutique. L’épisode actuel remontait à 3
mois marqué par des troubles des comportements et une
hétéro-agressivité verbale. Le jour de l’acte il a été ramené
par ses proches aux urgences suite à une autocastration
partielle de la verge, ou il a bénéficié d’une intervention
chirurgicale. Les suites opératoires étaient sans complications, l’examen psychiatrique, objective un discours incohérents véhiculant des idées délirantes polymorphe : à thème
de persécution, de culpabilité, d’influence avec des hallucinations auditives.
Conclusion : les automutilations sexuelles représentent une
forme particulière des automutilations relativement plus rare
et ses conséquences sont souvent néfastes. La prise en
charge adéquate des patients souffrant des psychoses est
le meilleur moyen de prévention.
PO-124
LES FACTEURS ENTRAVANT L’OBSERVANCE
THÉRAPEUTIQUE DES PATIENTS
SCHIZOPHRÈNES SUIVIS À L’HÔPITAL ARRAZI
SALÉ (MAROC)
LAGHDASS S., RAFRAFE H., HOUMIRI A., EL OMARI F.,
TOUFIQ J.
Hôpital arRazi, salé, MAROC
Introduction : la mauvaise observance aux traitements est
un problème fréquent, en psychiatrie comme dans les autres
spécialités médicales. Elle se traduit par des comportements divers et ses conséquences peuvent être majeures.
Les déterminants du défaut d’observance sont multiples,
liés au traitement, au patient, à la maladie, mais aussi au
médecin, à la relation médecin-malade, et à l’entourage du
patient. La mauvaise observance thérapeutique chez les
schizophrènes, est susceptible d’entrainer une augmentation du nombre des réhospitalisations, un accroissement
de la morbidité et de la mortalité. Les conséquences se
traduisent aussi par une diminution de la qualité de vie des
patients ainsi que celle de l’entourage et une augmentation
du coût pour la société.
Objectif : l’objectif de cette étude est d’évaluer les facteurs
intervenants dans la mauvaise observance thérapeutique
chez les patients schizophrènes.
Matériels et méthodes : C’est une étude de type transversale mené sur un échantillon de 200 patients schizophrènes
suivi en consultation à l’hôpital ArRazi à Salé.l’étude est
réalisé à l’aide d’un questionnaire évaluant les caractères
sociodémographiques de l’échantillon.et les différents facteurs influençant l’observance. L’observance thérapeutique
est évalué selon l’échelle (Medication Adherence Rating
Scale, le Medication Adherence).
Résultats : en cours
Mots-clés : schizophrénie, observance thérapeutique.
PO-125
PARCOURS DE SOINS : INTÉRÊT D’UNE PRISE
EN CHARGE DE LA PATIENTE ET DE SA FAMILLE
WILLARD D.(1), VLASIE M.(1), JUGE V.(2), FRANKUM S.(2),
ROLLAND A.(1), ROUSSEL I.(2), MASQUELIER J-Y.(1),
GUERNION T.(1), AMADO I.(1)
(1) SHU-CHSA, PARIS, FRANCE ; (2) Foyer S Mercier, PARIS,
FRANCE
Amélie, 20 ans est hospitalisée la première fois en psychiatrie en 2000 après un début des troubles à 19 ans et une
consommation importante de toxiques. Six mois plus tard
elle sort sous traitement neuroleptique.
Depuis, elle est hospitalisée plusieurs fois dans des hôpitaux différents jusque fin 2012 où elle arrive dans notre service pour une hospitalisation sous contrainte, très délirante,
persécutée et en conflit avec son entourage familial.
Après une longue hospitalisation et de nombreux changements thérapeutiques ,dont une cure d’ECT, elle intègre
en septembre 2013 le foyer thérapeutique Sébastien MERCIER où une prise en charge en groupe d’éducation thé-
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Posters Affichés
rapeutique lui est proposée. Parallèlement elle continue les
activités à l’hôpital de jour.
Pendant ce temps ses parents participent au groupe de
psychoéducation Profamille.
A ce jour Amélie va intégrer un ESAT, elle vient de commencer une prise en charge en remédiation cognitive. Les
relations familiales se sont totalement transformées et les
vacances familiales se sont déroulées harmonieusement.
Elle a aussi comme projet d’intégrer un appartement thérapeutique.
La prise en charge intégrée de cette patiente et de son
entourage, lui a permis de construire et de mettre en place
son projet de vie.
Ce travail pluri professionnel, enrichi par le travail de coordination de l’infirmière référente ETP a permis de favoriser
et de renforcer cette prise en charge complexe et surtout
la patiente a pu construire son propre projet de vie et a
retrouvé sa place dans sa famille.
PO-126
DÉFICITS DES SACCADES MÉMORISÉES
CHEZ DES SUJETS APPARTENANT AU SPECTRE
DE LA SCHIZOPHRÉNIE : ARGUMENTS POUR UN
MARQUEUR ENDOPHÉNOTYPIQUE
EN OCULOMOTRICITÉ ?
CALDANI S.(1), BUCCI M.P.(2), LAMY J.C.(3), SEASSAU
M.(4), BENDJEMAA N.(5), GADEL R.(5), GAILLARD R.(5),
KREBS M-O.(5), AMADO I.(5)
(1) CRC Sainte Anne, Paris, FRANCE ; (2) UMR 1141 Inserm,
PARIS, FRANCE ; (3) Institut du Cerveau et de la Moelle
Epinière, PARIS, FRANCE ; (4) E(ye) BRAIN, PARIS, FRANCE ;
(5) Service Hospitalo-Universitaire de santé mentale et
thérapeutique, PARIS, FRANCE
Introduction : Landgraf et al. (2007) ont suggéré que des
anomalies dans la tâche des saccades mémorisées chez
des apparentés biologiques non psychotiques de patients
schizophrènes pourraient être considérés un marqueur
endphénotypique.
Méthodes : les saccades mémorisées ont été enregistrées chez quatre groupes de sujets : 30 patients souffrant de schizophrénie (moyenne = 61,4 PANNS ± 3,6 ;
âge moyen 27,03 ± 0,8 ans) ; 22 apparentés (âge :
27,18 ± 1,8 ans) ; 15 sujets à haut risque de développer
une schizophrénie (âge : 21 ± 0,6 ans) et 31 sujets sains
(âge : 25,5 ± 0,7 ans). Les mouvements oculaires ont été
enregistrés par vidéo-oculographie (MobilEBT®). L’amplitude des saccades (de 6°, 12°, 18° à droite et à gauche)
et le délai de mémorisation (de 1, 2, 4 et 8 sec) étaient
présentés en manière aléatoire aux sujets. Nous avons
comparés plusieurs paramètres : le pourcentage d’erreurs,
la vitesse maximale, le gain primaire et secondaire des
saccades mémorisées.
Résultats : les patients, les apparentés et les sujets à haut
risque de développer une psychose ont montré des taux
d’erreurs plus élevés par rapport aux sujets sains ; le gain
primaire était significativement plus élevé chez le groupe
des sujets à risque par rapport aux patients et aux apparentés.
Conclusions : les altérations des saccades mémorisées
retrouvées dans le groupe des sujets à haut risque de psychose soutiennent l’hypothèse d’un marqueur oculomoteur
endophenotypic. Les taux d’erreurs élevés retrouvés dans
la tâche des saccades mémorisées pourraient être liés à un
déficit de planification de la saccade ainsi que à un manque
du contrôle des processus inhibiteurs comme confirmé par
Clementz et al. (1994), McDowell et al. (2001) et Landgraf et al. (2007). La différence du gain trouvée chez les
patients et le groupe d’apparentés par rapport au groupe à
haut risque de développer une schizophrénie pourrait être
due à des anomalies dans la mémoire de travail. Un plus
grand échantillon de sujets à haut risque de développer la
schizophrénie est nécessaire pour confirmer ces résultats.
Financements : Fondation pour la recherche en psychiatrie
et santé mentale GDR 3557.
PO-127
ETUDE DE LA RELATION ENTRE RÉMISSION
CLINIQUE, RÉMISSION FONCTIONNELLE ET
FONCTIONNEMENT GLOBAL
DANS LA SCHIZOPHRÉNIE
CHARFI N., MOALLA M., BEN THABET J., ZOUARI N.,
ZOUARI L., MAALEJ M.
Chu hedi chaker, sfax, TUNISIE
Introduction : la schizophrénie (scz) est l’une des maladies
mentales les plus pourvoyeuses d’une altération du fonctionnement global du patient.
Objectifs : évaluer le fonctionnement global des patients
atteints de scz et étudier sa relation avec la rémission clinique et fonctionnelle.
Patients et méthode : notre étude était de type transversal,
descriptif et analytique. Elle a concerné 30 patients atteints
de scz suivis à la consultation externe de psychiatrie au
CHU Hédi Chaker de Sfax en Tunisie. Pour chaque patient,
nous avons rempli :
– une fiche préétablie sur les données sociodémographiques et cliniques
– l’échelle d’évaluation globale du fonctionnement (EGF)
– le « positive and négative syndrome scale » (PANSS)
pour l’évaluation de la symptomatologie positive et négative
ainsi que la psychopathologie générale
– l’échelle de rémission fonctionnelle de la scz (ERFS)
Résultats : l’âge moyen des patients de notre étude était
de 39,26 ± 10,5 ans. La majorité était de sexe masculin
(86,7 %), célibataire (66,7 %) et inactive ou ayant une activité professionnelle irrégulière (73,3 %). L’âge moyen de
début de la maladie était 25 an, avec une durée moyenne
de psychose non traitée de 6,22 mois.
Le score de l’EGF variait de 25 à 90, avec une moyenne de
59,6. Plus de la moitié (53,3 %) avaient un score inférieur
ou égal à 60.
Le score moyen de l’ERFS était de 57,33 (28-89). Le score
total moyen de la PANSS était de 61,06 (33-96). Le score
moyen de l’échelle positive de la PANSS était de 10,7 ; celui
de l’échelle négative était de 17,2 et celui de l’échelle de
psychopathologie générale était de 33,2.
67
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 67
07/01/2015 12:26:45
13e Congrès de l’Encéphale
L’étude analytique a montré que le score de l’EGF est corrélé positivement avec le score total de l’ERFS (p < 0,05),
négativement avec le score total de la PANSS (p < 0,05).
Le score de l’EGF était inversement corrélé à un âge de
début précoce de la maladie (p = 0,04) et à une durée de
psychose non traité supérieure à 3 mois (p = 0,032).
Conclusion : nos résultats mettent l’accent sur l’importance
de la précocité du traitement dans la scz, lequel doit viser
une rémission à la fois symptomatique et fonctionnelle, permettant un meilleur fonctionnement et la réhabilitation psychosociale du patient.
PO-128
IMPORTANCE DES SIGNES D’ALARME
DANS LA PRÉVENTION DES RECHUTES
SCHIZOPHRÉNIQUES
AIT AOUDIA S.
EHS chéraga, ALGER, ALGÉRIE
L’évolution de la schizophrénie est fortement corrélée à la
survenue de rechutes et ces rechutes aggravent le déficit
cognitif, affectif et social. Dans une étude de 500 patients
de l’EHS Chéraga qui se sont présentés après une rechute,
nous nous sommes intéressés aux principales causes de
rechutes afin de proposer une prise en charge adaptée
à nos ressources thérapeutiques. En plus des causes de
rechutes il nous a semblé important de détecter les signes
d’alarmes et de leur accorder une place particulière dans
les stratégies thérapeutiques mises en place. Ils permettent
de repérer précocement les premiers signes de rechutes
afin de les corriger et d’éviter les réhospitalisations.
Nous avons retrouvé plusieurs symptômes annonciateurs
de rechute tels que l’anxiété, l’insomnie, l’instabilité psychomotrice, les hallucinations et l’agressivité. L’insomnie est le
symptôme le plus fréquemment rapporté par les patients
qui ont rechuté Mais ces derniers consultent rarement pour
une insomnie sauf lorsqu’elle est associée à d’autres signes
tels que l’agressivité, l’instabilité psychomotrice, les troubles
de la croyance ou de la perception. La prépondérance de
l’insomnie dans les résultats de notre étude nous a incité
à l’intégrer et à lui accorder une attention particulière dans
notre pratique clinique habituelle.
PO-129
TROUBLES SCHIZOPHRÉNIQUES ET CARENCES
ALIMENTAIRES
SKARBNIK N.(1), BENDJENANA G.(2)
(1) CH les Murets, Fontenay-sous-Bois, FRANCE ; (2) CH les
Murets, LA QUEUE EN BRIE, FRANCE
Devant la présentation atypique de troubles schizophréniques associant des éléments confuso-oniriques à un
début tardif chez une patiente psychotique âgée de 48 ans
végétarienne depuis 2002 et végétalienne depuis peu,
nous nous sommes demandé si la maladie psychique pouvait avoir été déclenchée, favorisée, ou aggravée par des
carences alimentaires simples ou multiples en lien avec le
régime restrictif sans supplémentation de cette patiente. La
description de ce cas clinique est en accord avec la littérature internationale qui retrouve un lien entre symptômes
psychotiques et déficit en vitamines B1, B12, B9 ainsi qu’en
zinc et homocystéine. La patiente a bénéficié d’une supplémentation vitaminique adaptée et d’un traitement antipsychotique per os, et s’est nettement améliorée au décours
sur le plan psychique. Il semblerait donc bel et bien qu’il
existe un lien entre carences alimentaires et symptômes
psychotiques ; cependant, les associations entre carences
alimentaires et symptômes psychotiques nécessitent de
plus amples investigations afin de savoir si ces carences
alimentaires sont le résultat d’une maladie psychique sévère
sous-jacente, ou si elles sont les médiateurs de la sévérité
de la maladie psychiatrique.
PO-130
DU TROUBLE OBSESSIONNEL COMPULSIF
À LA SCHIZOPHRÉNIE : À PROPOS D’UN CAS
HALOUI N.(1), DAMMAK R.(2)(1), REBHI H.(2), CHENOUFFI
L.(2), CHEOUR M.(2)
(1) Hôpital Razi, hammamet, TUNISIE ; (2) Hôpital Razi, TUNIS,
TUNISIE
Introduction : la schizophrénie débute en moyenne chez
l’adulte jeune. Dans 75 % des cas elle est précédée d’une
phase dite prodromique. Pendant cette phase le patient peut
présenter des manifestations anxieuses atypiques dont la
détection précoce permet d’étayer un risque d’évolution
grave. Le sujet est qualifié à « haut risque de psychose ».
Objectif : analyser à travers une observation clinique et en
fonction des données de la littérature les facteurs prédictifs
de transition psychotique. Mr SF est âgé de 36 ans. Il a
consulté depuis 3 ans pour une symptomatologie faite d’anxiété et insomnie. À l’entretien le patient avait un contact
froid. Il rapportait une préoccupation importante de propreté avec un lavage répétitif des mains, des idées obsédantes type propos incohérents. Le diagnostic d’un trouble
obsessionnel compulsif a été posé avec atypicité devant le
contact. La conduite était de mettre Mr SF sous traitement
antidépresseur (floxétine) et anxiolytique (BZD).
L’évolution sous traitement a été marquée par une amélioration partielle de la symptomatologie anxieuse qui a duré
2 ans. Ensuite, des signes dissociatifs sont devenus au
premier plan. On a noté l’apparition d’une soliloque et des
idées délirantes de persécution. Le diagnostic a été révisé
en une schizophrénie désorganisée. Le patient a été mis
sous antipsychotique avec une amélioration partielle de la
symptomatologie dissociative.
Discussion : des études récentes montrent que la prévalence de transition psychotique varie de 18 % après six
mois de suivi des manifestations dépressives et anxieuses
à 36 % après trois ans. De nombreux signes prodromiques,
ont été décrits dans la littérature. Par exemple, pour
Edwards et McGorry, on retrouve par ordre de des difficultés de concentration et d’attention, un manque d’énergie
et de motivation, des troubles du sommeil, une anxiété, un
isolement ou repli sur soi, une méfiance, une détérioration
du fonctionnement social.
68
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Posters Affichés
Conclusion : devant toute évolution défavorable d’un syndrome anxieux ou des éléments d’atypicité, une vigilance
est nécessaire. Ceci afin de détecter toute transition précoce vers une psychose pour meilleur prise en charge.
PO-132
POTENTIALISATION DU TEST DE BARRAGE
CHEZ LES PATIENTS SOUFFRANT
DE SCHIZOPHRÉNIE
PO-131
SCHIZOPHRÉNIE ET MALFORMATIONS BUCCODENTAIRES
ROSER M.(1), GAMPER J.(1)(2), FATTAH S.(1), HODE Y.(1)
(2)
(1) CH Rouffach, Rouffach, FRANCE ; (2) Centre expert
schizophrénie, STRASBOURG, FRANCE
YACOUB H.(1), NOHRA J.(2), MAALOUF K.(2), SOUFIA
M.(1)
(1) Université Saint-Esprit de Kaslik, Jounieh, LIBAN ; (2)
Université Saint-Joseph, BEYROUTH, LIBAN
Objectif : Les symptômes psychotiques sont à la base du
diagnostic de la schizophrénie, mais l’émergence de la
théorie neurodéveloppementale a attiré l’attention sur la
présence concomitante d’anomalies physiques mineures
(MPAs) anatomiques et physiologiques périphériques diffuses. Nous avons décidé de tester l’hypothèse des anomalies développementales en examinant la cavité orale et
en particulier les dents (taille + indice CAO) et la dimension
du palais ainsi que les maladies parodontales chez des
patients atteints de schizophrénie.
Méthode : Des modèles dentaires en plâtre ont été construits
en prenant des empreintes dentaires des deux mâchoires
chez un groupe de schizophrènes (N = 15) et un groupe de
contrôles (N = 15) appariés selon la race, l’âge, le sexe, les
niveaux socioéconomique et éducationnel. L’état dentaire a
été évalué par un dentiste et les mesures ont été effectuées
grâce à un étrier digital. Les résultats statistiques ont été
obtenus à l’aide du système SPSS.
Résultat : Il n’y a pas de différence significative entre les
deux populations (groupe des schizophrènes et groupe des
contrôles) en ce qui concerne les dimensions du palais.
Pour la taille des dents, le groupe des schizophrènes s’est
avéré ayant un diamètre vestibulo-lingual (VL) supérieur
à celui du groupe des contrôles pour la dent numéro 21,
ainsi qu’un diamètre mesio-distale (MD) plus grand pour les
dents 13, 15, 23, 24, 27, 33, 34, 36 et 43.
Conclusion : L’étude montre des variations spécifiques
bucco-dentaires entre le groupe des schizophrènes et celui
des contrôles, sans pouvoir généraliser une même anomalie à toutes les dents.
Les patients souffrant de schizophrénie présentent des déficits
d’exploration visuelle. Ces anomalies ont été rapprochées de
celles rencontrées dans la négligence spatiale unilatérale mais
de façon moins marquée [1]. Nous proposons de potentialiser
les tests de barrages, en restreignant le champ visuel du sujet
et de tester les effets de cette restriction.
Les patients souffraient de troubles schizophréniques ou
apparentés selon le DSM-5. Ils étaient tous traités et non
hospitalisés. La tache consistait à barrer en 90s les chiffres
pairs présents sur une feuille A4 horizontale, et répartis sur
7 colonnes. Le test de barrage était effectué avec une oblitération de l’hémichamp visuel gauche puis sans restriction
du champ visuel. Un indice de latéralisation est défini par
soustraction des oublis dans la colonne la plus à droite aux
oublis dans la colonne la plus à gauche.
Les comparaisons lorsqu’elles se font sur données appariées sont réalisées avec le test bilatéral de Wilcoxon et
lorsqu’elles se font sur données non appariées sont réalisées avec le test bilatéral de Mann Whitney. Le seuil de
significativité est de 5 %.
Sans surprise, les patients font plus d’oublis que les
contrôles dans toutes les conditions expérimentales. La restriction du champ visuel n’a pas d’effet détectable chez les
sujets contrôles, mais elle aggrave les performances des
patients (p = 0,003 test bilatéral de Wilcoxon) et elle fait
apparaître un effet de latéralisation (plus d’oublis à gauche).
Cela suggère une « paresse exploratrice » chez ces
patients plus marquée à gauche. Cette potentialisation du
test permet de repérer plus facilement les sujets ayant un
trouble de l’exploration visuelle et de les orienter vers une
remédiation cognitive adaptée.
[1] Cavézian C, Rossetti Y, Danckert J, d’Amato T, Dalery
J, Saoud M. Exaggerated leftward bias in the mental
number line of patients with schizophrenia. Brain Cogn.
2007 ;63(1) :85-90
Tableau
Nombre d’oublis
Champ visuel total moyenne (écart type)
Indice de latéralisation
Négatif : latéralisation à droite
Positif : latéralisation à gauche
Contrôles
n = 14
Patients
n = 26
Contrôles
n = 14
Patients
n = 26
0,6 (1,1)
3,7 (3,7)
0 (0) NS
0,08 (0,9)
NS
8,4 (7,3)
0 (0,4) NS
0,6 (1,1)
p = 0,009
p = 0,003
Champ visuel restreint moyenne (écart type)
1,1 (1,8)
p = 0,0003
69
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13e Congrès de l’Encéphale
PO-133
ATTACHEMENT À L’ENFANT CHEZ DES
MÈRES SUIVIS POUR UNE SCHIZOPHRÉNIE
VERSUS MÈRES INDEMNES DE TROUBLES
PSYCHIATRIQUES
BÉJI R., ELLOUZE F., MEDDOURI S., TRABELSI S.,
BOUJEMLA H., MRAD M.F.
Hôpital Razi, MANNOUBA, TUNISIE
Introduction : La grossesse et le post-partum constituent
des périodes de remaniements intenses et de grande vulnérabilité psychique. L’accès au processus de maternalité
pour une femme quelle qu’elle soit est très complexe, amenant ainsi à se questionner sur les capacités des femmes
atteintes de schizophrénie à exercer leur fonction maternelle. Les buts du travail étaient de décrire l’impact de la
maladie schizophrénique maternelle sur la constitution des
liens d’attachement avec l’enfant.
Méthodes : Une étude transversale, descriptive et comparative de type cas-témoins a été menée auprès de 30 mères
atteintes de schizophrénie selon les critères du manuel statistique et diagnostic dans sa quatrième version, consultant
à la postcure et 30 mères témoins indemnes de maladies
mentales.L’évaluation de l’attachement maternel a été réalisé par la Maternal Postnatal Attachement Scale.
Résultats : Les scores moyens à l’échelle MPAS reflétaient une problématique du lien d’attachement maternel
à l’enfant chez les mères schizophrènes. Deux principaux
aspects semblaient se dégager à travers notre étude. Une
froideur affective a été constatée au cours de la grossesse,
par rapport au fœtus et lors de l’accouchement, témoignant
du côté déficitaire de la maladie ainsi qu’une contradiction
dans les attitudes de la mère vis-à-vis de son enfant témoignant du versant dissociatif de la maladie.
Conclusion : Notre étude souligne l’intérêt d’une prise en
charge particulière des femmes atteintes de schizophrénie
lors de la gravido-puerpéralité.
PO-134
MÉMOIRE PROSPECTIVE ET PLANIFICATION
DE L’ACTION DANS LA SCHIZOPHRÉNIE :
APPORT DE L’ÉVALUATION ÉCOLOGIQUE
GASTON-BELLEGARDE A.(1)(2)(3)(4), PROST Z.(3)(4),
RIGAUD B.(4)(3), KREBS M.O.(4)(3), GAILLARD R.(4)(3),
ALLAIN P.(5), AMADO I.(4)(3), PIOLINO P.(6)(2)(3)
(1) Fondation Ophtalmologique Adolphe de Rothschild, Paris,
FRANCE ; (2) Université Paris Descartes, PARIS, FRANCE ;
(3) Centre de Psychiatrie et Neurosciences, PARIS, FRANCE ;
(4) Centre Hospitalier Sainte-Anne, PARIS, FRANCE ;
(5) Université d’Angers, ANGERS, FRANCE ; (6) Institut
Universitaire de France, PARIS, FRANCE
Parmi les troubles présents dans la schizophrénie (SZ), les
troubles exécutifs, et plus précisément l’altération des capacités d’organisation et de planification, ont été très étudiées
à l’aide de tâches classiques. À l’inverse, peu d’études se
sont intéressées à l’analyse de ces processus au travers
de tâches écologiques. Afin de combler cette carence, nous
avons évalué en réalité virtuelle(RV) et dans la vie quoti-
dienne la mémoire prospective et les capacités de planification chez des personnes atteintes de schizophrénie.
L’échantillon est constitué de 14 sujets sains (SC) et de
8 personnes souffrant de schizophrénie stabilisés sur le
plan clinique et pharmacologique depuis au moins un mois,
tous âgés de 25 à 43 ans. Une batterie de tests neuropsychologiques évaluant la mémoire épisodique, l’attention, la
mémoire de travail, la vitesse de traitement et les fonctions
exécutives dont la planification a été administrée. Parallèlement, la planification et la mémoire prospective ont été
respectivement évaluées à l’aide de tests écologiques tel
que le test des commissions réalisé dans le quartier de
Sainte-Anne et le test du zoo virtuel adaptée de la BADS
ainsi qu’un test de mémoire prospective en RV.
Le zoo virtuel montre que les SZ commettent plus d’erreurs
d’exécutions que les SC. Au niveau de la mémoire prospective en RV, les patients ont des scores plus faibles, en
actions event/time-based. De plus, le test des commissions
montre que les SZ réalisent significativement plus d’erreurs
d’exécutions que les SC. Les résultats de cette étude pilote
ont montré que les tests de mémoire prospective et de planification en RV et environnement réel étaient plus aptes
à mesurer les difficultés dans la vie quotidienne que les
tests neuropsychologiques classiques chez les SZ. Ainsi,
les tâches en RV seraient plus complexes et engageraient
davantage de processus cognitifs que les tests neuropsychologiques classiques. Les capacités de planification et de
mémoire prospective étant particulièrement touchées dans
la schizophrénie, il est nécessaire de les évaluer et de les
prendre en charge grâce à des activités écologiques. Cela
ouvre de nouvelles perspectives de remédiation cognitive.
PO-135
TENTATIVE DE SUICIDE
DANS LA SCHIZOPHRÉNIE ET LE PREMIER
ÉPISODE PSYCHOTIQUE : CORRÉLATIONS
CLINIQUES ET BIOLOGIQUES
MENSI R.(1)(2), MHALLA A.(1)(3), MRAD A.(3), AZIZI I.(2)
(1), MASSOUD A.(1)(2), DOUKI W.(2)(1), NAJJAR F.(2),
GAHA L.(1)(3)
(1) Laboratoire de recherche « vulnérabilité à la psychose LR
05 ES 10 », CHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIE ;
(2) Laboratoire de Biochimie clinique et Toxicologie, CHU
Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIE ; (3) Service de
psychiatrie, CHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIE
Introduction : Les conduites suicidaires, problème majeur de
santé publique, sont fréquents dans la schizophrénie avec
une prévalence qui varie entre 9 % et 13 %. La description
des profils cliniques des sujets suicidants et l’identification
des facteurs de risque constituent un enjeu fondamental
pour l’élaboration de stratégies de prise en charge.
Objectif : Comparer les caractéristiques cliniques et biologiques dans une population de patients avec une schizophrénie ou un premier épisode psychotique selon la présence
ou non d’antécédents de tentative de suicide.
Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude comparative à
propos de 81 patients, de sexe masculin, souffrant de schizophrénie ou d’un troubles schizophréniforme selon les cri-
70
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 70
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Posters Affichés
tères d DSM- VI TR. Tous les patients recrutés pour l’étude,
au service de psychiatrie CHU Fattouma Bourguiba de
Monastir, ont été évalués par les échelles psychométriques
suivantes : (PANSS, CGI, EGF, BPRS et CALGARY). Les
concentrations plasmatiques des paramètres biologiques
(bilan lipidique, bilan hépatique, bilan rénal et bilan pancréatique) ont été déterminées par des méthodes enzymatiques
colorimétriques sur COBAS 6000 TM (Roche diagnostics).
Résultats : A travers l’évaluation par les échelles psychométriques, nous avons noté des scores significativement plus
élevés chez les sujets avec tentative de suicide pour les
échelles PANSS positive, BPRS, CGI gravité de la maladie
et EGF (p = 0,02, p = 0,05, p = 0,046 et p < 10-3 respectivement).
Les concentrations plasmatiques moyennes des Bilirubines, ALAT et ASAT étaient significativement plus élevées
chez les patients avec tentative de suicide avec p < 10-3,
p = 0,012 et p < 10-3 respectivement.
Conclusion : Dans notre population d’étude, les tentatives
de suicide étaient liées à la gravité des symptômes psychotiques comme témoigne les scores, significativement plus
élevés, de PANSS, BPRS, CGI et EGF. Nous avons établi
également que les patients psychotiques ayant des antécédents de tentative de suicide étaient plus exposés aux
perturbations du bilan hépatique.
PO-136
RELATION ENTRE OBSERVANCE
THÉRAPEUTIQUE, INSIGHT
ET RÉ-HOSPITALISATIONS MULTIPLES
CHEZ LES MALADES SOUFFRANT
DE SCHIZOPHRÉNIE
SNENE H., BAATOUT A., BEN CHEIKH C., OUMAYA A.,
EDDIF S.
Hôpital militaire principal d’instruction de Tunis, TUNIS,
TUNISIE
Introduction : La mauvaise observance thérapeutique
dépend de plusieurs facteurs, notamment l’insight. Le phénomène des hospitalisations multiples ou syndrome de
la porte tournante est la conséquence principale de cette
mauvaise observance. D’autres conséquences en découlent telle que la surconsommation des soins, l’épuisement
du personnel médical.
Objectifs : Etudier l’influence de l’observance thérapeutique
et de l’insight sur le nombre d’hospitalisations et préciser
les facteurs sociodémographiques, cliniques et thérapeutiques qui les déterminent.
Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective durant un
mois incluant 50 patients souffrants de schizophrénie, suivis au service de psychiatrie de l’hôpital militaire d’instruction de Tunis. Les patients ont été hospitalisés au moins
3 fois dans une même année. Les données sociodémographiques ont été recueillies par un questionnaire. L’observance a été mesurée par la Medication adherence Rating
scale (MARS).L’insight a été mesuré par l’échelle d’insight
Q8.
Résultats : La moyenne d’âge était de 39,2 ans. L’échantillon était composé majoritairement d’hommes 80 %. La
moyenne du nombre total des hospitalisations était de 11,5.
Une mauvaise observance thérapeutique était objectivé
chez 51 % des patients. Un mauvais insight était constaté
chez 15 % des patients et un insight médiocre chez 65 %.
La mauvaise observance n’était pas associée à une augmentation du nombre des hospitalisations. Un mauvais
insight n’augmentait pas le nombre des hospitalisations
chez ces patients. Les caractéristiques liées à la mauvaise
observance étaient l’absence d’activité professionnelle et le
bas niveau économique. Les caractéristiques liées à l’insight étaient le statut marital, la présence d’antécédents
somatiques et de tentatives de suicide.
Conclusions : Les hospitalisations multiples présentent un
problème majeur dans la pratique clinique. L’absence de
lien significatif entre la mauvaise observance, le mauvais
insight et ce phénomène, implique la participation d’autres
facteurs qui méritent d’être mieux étudiés.
PO-137
IMPACT DES TROUBLES COGNITIFS
SUR LE FONCTIONNEMENT DANS LA VIE
QUOTIDIENNE DES PATIENTS ATTEINTS DE
SCHIZOPHRÉNIE : ÉTUDE TUNISIENNE
MHALLA A., ESSID N., AMAMOU B., BELTAIEF F.,
ZAAFRANE F., GAHA L.
Service de psychiatrie, CHU Fattouma Bourguiba, Laboratoire
de recherche « Vulnérabilité à la maladie mentale »,
MONASTIR, TUNISIE
Introduction : L’exploration du fonctionnement cognitif
semble fournir des informations essentielles concernant
le devenir fonctionnel des patients atteints de schizophrénie. En effet, il semble que le fonctionnement quotidien et
l’intégration sociale soient aussi bien liés à la sévérité des
principaux symptômes cliniques de la schizophrénie qu’aux
déficits cognitifs.
L’objectif de cette étude était de décrire l’impact des troubles
cognitifs sur le fonctionnement dans la vie quotidienne des
patients atteints de schizophrénie.
Matériel et Méthode : Il s’agit d’une étude transversale
incluant 30 patients atteints de schizophrénie suivis à la
consultation externe de Psychiatrie de Monastir. L’évaluation
neurocognitive a été faite par la matrice de Raven (PM38),
la double tâche de Baddeley, le test de Stroop et le test de
fluence verbale. L’évaluation du fonctionnement dans la vie
quotidienne a été faite par l’échelle MHAVIE (La mesure
des habitudes de vie) validée en arabe dialectal Tunisien.
Résultats : L’âge moyen de nos patients était de
33,4 ± 6,9 ans. Le QI moyen était de 90,9 ± 9,2.
Les résultats de la MHAVIE ont montré que nos patients
étaient plus performants dans les domaines d’activité suivants : éducation, condition corporelle, communication et
déplacements.
Nous avons établi que les patients avec de meilleures performances de la mémoire de travail avaient moins de difficultés dans le domaine d’activité « Habitation » (r = 0,43 ;
p = 0,041). Les patients avec de meilleures performances
de la mémoire sémantique avaient moins de difficulté dans
le domaine d’activité « Loisirs » (r = 0,38 ; p = 0,038). Les
71
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 71
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13e Congrès de l’Encéphale
patients avec de meilleures performances de l’attention
sélective avaient moins de difficulté dans le domaine d’activité « Soins personnels » (r = 0,475 ; p = 0,008). Pour
les fonctions exécutives, les patients avec de meilleures
capacités de flexibilité cognitive avaient moins de difficultés
dans le domaine d’activité « Relations interpersonnelles »
(r = 0,42 ; p = 0,02).
Conclusion : Nos résultats soulignent l’importance de l’évaluation des troubles cognitifs et de la remédiation cognitive dans la prise en charge des schizophrénies pour un
meilleur pronostic fonctionnel et une meilleure qualité de
vie des patients.
PO-138
PREMIER ÉPISODE PSYCHOTIQUE :
CARACTÉRISTIQUES CLINIQUES ET
ÉVOLUTIVES, À PROPOS DE 55 CAS
TURKI FRIKHA M., HALOUANI N., FEKI R., BOUDABBOUS
J., ALOULOU J., AMAMI O.
Service de psychiatrie « B », CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIE
Introduction : Le premier épisode psychotique est une
expérience bouleversante dont l’évolution reste imprévisible.
Il se caractérise par une diversité clinique et s’accompagne
en général d’un dysfonctionnement social important.
Objectif : Identifier la symptomatologie psychiatrique et les
modalités évolutives lors du premier épisode psychotique.
Matériels et méthodes : Etude rétrospective descriptive et
analytique portée sur 55 patients hospitalisés au service de
psychiatrie B du CHU Hédi Chaker Sfax, Tunisie pendant la
période allant de Janvier 2008 à Décembre 2013.
Résultats : L’âge moyen était de 26,5 ans. Le sexe ratio
était de 2,9.
1. Symptomatologie clinique. Les symptômes négatifs ont
été rapportés chez 83,6 % des patients avec un âge moyen
d’apparition de 25,65 ans. L’âge moyen d’apparition des
premiers symptômes positifs était de 25,44 ans. Ces signes
ont été notés dans 98,2 % des cas : Il s’agit d’hallucinations
dans 89,1 % ; de délire dans 92,7 % (thème : 27,45 % persécution, 37,25 % ensorcellement et 35,29 % polymorphe ;
mécanisme : 49,01 % hallucinatoire et 39,21 % intuitif). Un
automatisme mental a été rapporté dans 11,76 % des cas.
61,8 % des patients avaient présenté des symptômes thymiques.
2. Caractéristiques évolutives. 14,54 % des patients ont
récidivé à 1 an, 20 % à 3 ans et 14,54 % à 5 ans.
Une rémission complète a été rapportée dans 27,27 % des
cas. 20 % des patients ont été perdus de vue.
L’évolution de ce premier épisode s’est faite vers une schizophrénie dans 38,2 % et vers un trouble bipolaire dans
21,8 %.
Conclusion : La diversité des évolutions possibles d’un
« premier épisode psychotique » et le report de diagnostic
en raison d’une incertitude ne dispense pas d’un traitement
précoce et adéquat.
PO-139
QUALITÉ DE VIE DE PERSONNES ATTEINTES
DE SCHIZOPHRÉNIE
KHALILI L., JELLOULI W., BELBACHIR S., SEKKAT F.Z.
Hôpital Ar-Razi, Salé, MAROC
Introduction : La schizophrénie est une pathologie mentale
grave qui affecte environ 1 % de la population générale.
Malgré les progrès accomplis dans les traitements antipsychotiques, le handicap psychique sévère qui en résulte
reste au premier plan et représente une des préoccupations
majeures des cliniciens.
Objectif : L’objectif de cette recherche est de décrire les difficultés dont les sujets souffrant de schizophrénie font l’expérience dans la vie quotidienne, en termes de différents
domaines : relations sociales, travail, autonomie, etc.
Méthodologie : Etude comparative transversale observationnelle entre deux échantillons :
1 – patients schizophrènes suivis en ambulatoire : présentent une schizophrénie selon les critères du DSM-IV ; âgé
de 18 à 60 ans ; stable cliniquement.
2 – groupe témoin constitué de sujets âgés de 18 à 60 ans,
exempts de trouble mental selon les critères du DSM-IV
Les patients ont été recrutés au service de la consultation
de l’hôpital psychiatrique AR-RAZI de Salé. Un hétéro-questionnaire recueillant les données sociodémographiques a
été utilisé. La qualité de vie a été évaluée selon L’échelle
de la qualité de vie (SF 36).
Résultats : Le sexe masculin était prédominant chez les
patients schizophrènes, 80 % sont célibataires habitants en
famille et 63,3 % n’ont pas d’emploi. Les résultats révèlent
un handicap psychique (score de santé mentale) chez les
sujets souffrant de schizophrénie. Les scores du fonctionnement social et des limitations émotionnelles étaient très
réduits par rapport à celui des témoins. On n’a pas trouvé
de corrélation significative entre la classe de l’antipsychotique et la qualité de vie des schizophrènes. La qualité de
vie au niveau des scores de santé physique et mentale
diminue avec l’augmentation du score du PANSS positive
et du score de psychopathologie générale de manière significative.
Conclusion : Les nouvelles techniques de remédiation
cognitive ainsi que les prises en charge psychosociales,
doivent occuper une place prépondérante dans la stratégie
thérapeutique globale, visant à améliorer la qualité de vie
des patients schizophrènes.
PO-140
L’INSIGHT DANS LA SCHIZOPHRÉNIE
SALIM S., ADALI I., MANOUDI F., ASRI F.
Hôpital Ibn Nafis, MARRAKECH, MAROC
Introduction : La schizophrénie est l’entité psychiatrique
dans laquelle la conscience des troubles (insight) est le
plus fréquemment altérée. Entre 50 et 80 % de la population des sujets affectés de schizophrénie présentent un
déficit de la conscience de leur maladie.
72
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Posters Affichés
Objectif : Décrire l’insight et ses variations chez des patients
atteints de schizophrénie hospitalisés à l’hôpital Ibn Nafis et
son impact sur la prise en charge.
Matériel et méthode : C’est une étude descriptive qui porte
sur 30 patients, schizophrènes diagnostiqués selon les critères du DSM-IV, La méthode d’échantillonnage utilisée est
intentionnelle, l’analyse et le traitement des données sont
effectué par le logiciel Excel.
Résultats : 77 % des patients de notre échantillon avaient
une observance irrégulière, 83 % des patients ont un mauvais insight, Nous avons trouvé que les patients de sexe
masculin avaient un plus mauvais insight que ceux de sexe
féminin et les patients mariés ont un bon insight, 67 % des
patients jamais scolarisé ne sont pas conscients de leur
trouble. Pour les conduites additives, 83 % qui consomment
le tabac,80 % qui consomment le cannabis et 79 % qui
consomment l’alcool ont un mauvais insight avec discordance clinique entre l’entretien avec le patient et celui avec
la famille.
Discussion : La plupart des études ont montré qu’il n’y a
pas de corrélation significative entre l’insight et le sexe,
l’étude faite par Cuffel et al. (1996) a montré une corrélation modérée entre la conscience du trouble et le sexe.
En 2002, deux études faites par Bourgeois et son équipe
sur respectivement 100 et 121 patients schizophrènes, ont
montré que l’insight était meilleur chez les patients vivant
en couple. L’étude menée par Matton et al. (2004) sur un
échantillon de 679 patients schizophrènes a montré que
plus le niveau d’éducation était élevé, plus le degré de
conscience du trouble était élevé. Une étude comparative
sur 118 patients a révélé que les patients schizophrènes
ayant une comorbidité alcoolique avaient un plus mauvais
insight que ceux qui n’en avaient pas.
Conclusion : Il est essentiel de pouvoir dépister les altérations des différentes dimensions spécifiques de l’insight
pour adapter de manière efficace la prise en charge complexe des patients schizophrènes.
PO-141
INSIGHT ET ATTITUDE AU TRAITEMENT DANS
LA SCHIZOPHRÉNIE : À PROPOS DE 45 CAS
TUNISIENS
BEN AICHA H., TRIFI M., AMAMOU B., MHALLA A.,
GASSAB L., ZAAFRANE F., GAHA L.
Laboratoire de recherche LR05ES10 « Vulnérabilité aux
psychoses » Université de Monastir, MONASTIR, TUNISIE
Introduction : L’observance est considérée comme un enjeu
majeur dans la prise en charge de la schizophrénie. L’observance thérapeutique varie en fonction de l’insight et de
la sévérité de la symptomatologie.
Objectif : L’objectif de cette étude était d’établir les facteurs
sociodémographiques et cliniques associes a l’attitude au
traitement dans la schizophrénie.
Méthodologie : Il s’agit d’une étude réalisée auprès de 45
patients suivis à la consultation de psychiatrie du CHU Fattouma Bourguiba de Monastir.
L’attitude au traitement a été étudiée en utilisant the Drug
Attitude Inventory (DAI-30). Cette dernière a été traduite en
Arabe Dialectal. L’insight a été évalué par l’échelle “Schedule for the Assessment of Insight-Expanded version” (SAIE).
Nous avons également utilisé la PANSS qui permet d’évaluer la schizophrénie selon un modèle fait de 5 dimensions
(positive, négative, excitation, anxiété/dépression et cognitive).
Résultats : L’âge moyen de notre échantillon était de
40,3 ± 13,8 ans. 53,3 % de notre échantillon étaient de
sexe masculin et 66,6 % étaient célibataires ou divorcés.
La forme indifférenciée était la plus prédominante (53,3 %),
suivie de la forme résiduelle (46,7 %). Le sore moyen à la
DAI-30 était de -5,6 ± 19,9, 44,4 % de nos patients avaient
une attitude positive au traitement. Le score moyen à la
DAI-E était de 16,3 ± 6,6. Le score moyen à la PANSS était
de 18,3 ± 7,2.
Nous avons noté une corrélation négative entre le score à la
DAI-30 et le score total de la PANSS (r = -0,822 ; p < 10-3)
Nous avons noté une corrélation négative entre le score à
la SAI-E et le score total de la PANSS(r = -0,804 ; p < 10-3)
Nous avons noté une corrélation positive entre le score total
de l’échelle SAI-E et le score de l’échelle DAI-30 (r = 0,831,
p < 10-3).
Conclusion : L’insight était corrélé à l’attitude au traitement
alors que les symptômes négatifs et les troubles cognitifs
l’altéraient de façon significative. Ces constatations méritent
d’être prises en considération chez nos patients souffrants
de schizophrénie.
PO-142
SYNDROME DE KLINGSOR, APPROCHE
PSYCHOPATHOLOGIQUE : À PROPOS D’UN CAS
BÉJI R., ELLOUZE F., ZGHAL M., JMII G., MRAD M.F.
Hôpital Razi, MANNOUBA, TUNISIE
Introduction : Les actes d’automutilation des organes génitaux externes masculins sont rares et sont potentiellement
graves par les complications urinaires ou sexuelles qu’ils
peuvent entraîner. C’est un phénomène qui s’observe
essentiellement chez des jeunes psychotiques de sexe
masculin, et portent le plus souvent sur le pénis. Nous rapportons un cas d’autosection de la verge chez un patient
présentant une schizophrénie.
Etiquette clinique : Il s’agit de Mr C.M, 22 ans, suivi depuis
l’âge de 20 ans pour une schizophrénie indifférenciée. Il
a été hospitalisé à 3 reprises pour des rechutes psychotiques. Concernant cette hospitalisation, il a été transféré du
service d’urologie où il était hospitalisé pour automutilation
génitale avec section de la verge. À l’entretien, le patient
présentait un syndrome dissociatif touchant les affects avec
indifférence et détachement, ainsi qu’un syndrome délirant
riche, l’automutilation est survenue dans le cadre d’un syndrome d’influence avec des idées de possession, de contamination et de persécution.
Discussion : Les automutilations génitales ou « syndrome
de Klingsor » sont des phénomènes rares dont la première description remonte à 1901, par Stroch. L’automutilation a toujours une fonction psychologique. Elle atténue
les émotions perturbatrices résultant d’un stress, satisfait
73
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13e Congrès de l’Encéphale
un manque sous-tendu par les neuromédiateurs, déplace
une douleur morale sur le corps, communique à autrui une
souffrance psychologique, réifie le sentiment d’exister dans
les états de dépersonnalisation et enfin, répond à un sentiment de culpabilité. L’automutilation peut être considérée
comme un mécanisme de défense contre une angoisse
massive d’anéantissement, que l’on rencontre surtout dans
les troubles psychotiques. Dans cette perspective, l’autocastration témoignerait d’un trouble de l’identité sexuelle du
schizophrène.
Conclusion : L’automutilation génitale chez le psychotique
est un acte grave avec des conséquences importantes sur
le plan fonctionnel et esthétique. Sur le plan psychologique,
Les conceptions de l’automutilation considèrent ce phénomène multiforme comme l’expression de la dramatisation
des processus de lutte contre l’anéantissement prenant
racine dans la dépression initiale et réactivés dans la situation œdipienne.
Conclusion : Actuellement, la tendance est à intégrer la
qualité de l’attachement dans le modèle plus général de
vulnérabilité aux troubles du spectre de la schizophrénie.
Un attachement insécure constituerait un facteur de risque
et un attachement sécure un facteur protecteur pour ces
troubles.
PO-143
ATTACHEMENT À L’ÂGE ADULTE ET
SCHIZOPHRÉNIE FÉMININE
Depuis plus de 40 ans, les fondamentaux institutionnels
de la psychiatrie française semblent être l’objet d’une
évolution progressive. Portée par le développement des
connaissances qui lui sont sous-jacentes, cette transformation entraîna une modification de l’idéologie de l’accompagnement des patients et ce, notamment dans le
champ de la schizophrénie. Progressivement, certaines
institutions se sont alors détournées du modèle asilaire du
soin pour déployer une approche que Bonsack et Favrod
nomment « la période post-asilaire de la psychiatrie »
(2013). Par la suite, la généralisation de ces modes d’accompagnements fût un terreau fertile permettant l’émergence d’une dynamique apparue depuis la seconde moitié
des années 2000 : l’avènement de la « psychiatrie communautaire » (ibid.). Insérée dans la santé mentale, c’est
une psychiatrie fondée sur la notion de réseau noué entre
les usagers, leur famille, les élus locax, le champ social
et médico-social, le milieu associatif et juridique et enfin
l’ensemble de la population du secteur. Malheureusement,
ce modèle ne s’est pas développé uniformément ce qui
entraîna une disparité et une inégalité de traitement de
la pathologie mentale en fonction des territoires de santé.
Afin de remédier à ce problème, nos tutelles ministérielles
ont enjoint les établissements à se restructurer autour de
cette approche dite communautaire dans le but de promouvoir un accompagnement dit « efficient ». Dans ce
contexte, certains établissements comme le C.H. de Juryles-Metz ont entamé une mutation de leurs interventions
sans avoir pu bénéficier des préalables de la période postasilaire. Cette injonction anachronique entraîna une cohabitation créative ente les différentes idéologies portées par
les professionnels de santé. Une synthèse s’est alors opérée entre la rencontre de l’approche récente portée par le
parcours de rétablissement communautaire et celle plus
ancienne centrée sur la rémission : la création d’un accompagnement dit intégratif. Ici, au travers de la présentation
de nos trois axes de recherche théorico-cliniques, nous
tenterons de démontrer l’intérêt de cet accompagnement
intégratif notamment lorsqu’il est proposé en réponse à la
schizophrénie.
MEDDOURI S., ELLOUZE F., BEJI R., KAROUI M., MRAD
M.F.
EPS Razi TUNISIE, MANNOUBA, TUNISIE
Introduction : Plusieurs études ont mis en évidence l’importance des relations précoces dans la schizophrénie.
En effet, les parents de patients psychotiques sont décrits
comme moins soutenants que les sujets de groupe contrôle.
Les troubles de l’attachement auraient une influence sur la
survenue ultérieure de troubles du spectre de la schizophrénie mais également sur leur expression symptomatique.
Le but du travail était de décrire le mode d’attachement à
l’âge adulte parmi des femmes suivies pour schizophrénie.
Méthodes : Une étude transversale, descriptive et comparative de type cas-témoins a été menée auprès de 30
mères suivies pour schizophrénie versus 30 mères témoins
indemnes de maladies mentales.
Un entretien semi-structuré explorant la biographie, la vie
conjugale et génitale, l’histoire clinique, ainsi qu’une évaluation de l’attachement à l’âge adulte par le questionnaire de
perception des relations de Bartholomew.
Résultats : Un style de l’attachement adulte de type craintif
et préoccupé (insécure) a été retrouvé chez 84 % (n = 25)
des patientes schizophrènes. La plupart des femmes
atteintes de schizophrénie avaient un style d’attachement
adulte de type craintif et préoccupé (insécure)
Ce type d’attachement adulte insécure (surtout craintif)
et à l’origine d’isolement pour la femme et d’altérations
majeures de la relation mère-enfant conduisant souvent à
une séparation.
Les facteurs corrélés au type d’attachement adulte de
type « insécure » (désorganisé et préoccupé) étaient un
âge de début de la schizophrénie précoce ainsi qu’un
nombre significativement élevé d’hospitalisations. L’attachement adulte de type désorganisé était significativement associé aux grossesses non désirées, au mauvais
soutien familial.
PO-144
L’AVÈNEMENT D’UN MODÈLE
D’ACCOMPAGNEMENT INTÉGRATIF
DE LA SCHIZOPHRÉNIE : CONSÉQUENCES
CRÉATIVES D’UN ANACHRONISME
INSTITUTIONNEL
CLESSE C.(1), DUMAND I.(1), DECKER M.(1), SAVINI C.(1),
LIGHEZZOLO-ALNOT J.(2), BATT M.(2), NASSAU E.(2)
(1) Centre Hospitalier de Jury, METZ, FRANCE ; (2) Université
de Lorraine – Laboratoire InterPsy, NANCY, FRANCE
74
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Posters Affichés
PO-145
STRATÉGIES DE COPING ET ALEXITHYMIE
CHEZ LES ÉTUDIANTS EN MÉDECINE
SAGUEM B.N., FEKI I., MASMOUDI R., MASMOUDI J.,
JAOUA A.
CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIE
Introduction : La réaction de stress dépend de la nature,
de l’intensité du stresseur, et des caractéristiques du sujet,
notamment des caractéristiques psychologiques, orientées
vers la prise en compte du stresseur : comment le sujet
évalue-t-il le problème ? De quels mécanismes de lutte ou
d’adaptation dispose-t-il ? On parle alors de coping pour
désigner la façon de s’ajuster aux situations difficiles.
Objectifs : Estimer, chez les étudiants en médecine, la
prévalence de l’alexithymie et étudier le lien éventuel entre
l’alexithymie et le recours à différentes stratégies de coping
face au stress de préparation des examens.
Méthodologie : Il s’agit d’une étude transversale, descriptive
et analytique réalisée auprès de 100 étudiants en médecine
en période de préparation de leurs examens. Outre l’âge
et le sexe, les mesures suivantes ont été administrées aux
participants :
– La Ways of Coping Checklist-R (WCC-R) afin d’identifier
les stratégies du coping face au stress de préparation des
examens.
– L’échelle de Toronto Alexithymia Scale 20 (TAS-20) qui
comporte 20 items avec un score total allant de 20 à 100.
Un sujet ayant un score ≥ 61 est qualifié d’alexithymique.
Résultats : Notre population était composée de 71 femmes
et de 29 hommes, (sex-ratio : 0,40). Ils étaient âgés de 19
à 29 ans. Le score moyen à l’échelle TAS-20 était de 50,78
avec des extrêmes allant de 26 à 84. La prévalence de l’alexithymie était de 17 %. Quant à la manière de gérer une situation perçue comme stressante, 72 % des étudiants utilisaient
des stratégies de coping centrées sur le problème et 27 %
utilisaient des stratégies de coping centrées sur l’émotion.
Les scores moyens aux domaines de l’échelle WCC étaient
de 29,36 ± 4,64 pour le coping problème et de 24,95 ± 4,69
pour le coping émotion. L’alexithymie était associée de façon
significative au faire-face émotionnel (p = 0,008). Le score
d’alexithymie à l’échelle TAS-20 était significativement plus
élevé chez les étudiants qui avaient recours à des stratégies
de coping centrées sur l’émotion (p = 0,001).
Conclusion : Notre étude a exploré le rôle de l’alexithymie
dans la gestion du stress omniprésent dans la vie universitaire. Un niveau élevé d’alexithymie pourrait être un facteur
délétère dans la gestion du stress. PO-146
PSYCHOMÉTRIE ET PTSD : INTÉRÊTS ET
LIMITES
GHEORGHIEV C., CATRIN E., GAULT C., LEDUC C.,
RONDIER J.P.
HIA Bégin, SAINT MANDÉ, FRANCE
Le développement d’instruments de mesure des affections
mentales et en particulier du PTSD s’est imposé dans la
pratique psychiatrique actuelle, en faisant appel dans une
approche évaluative et quantitative à des outils aux caractéristiques psychométriques toujours plus performantes
visant peu ou prou à offrir la pertinence et la précision d’un
examen clinique traditionnel tout en lui conférant une objectivité et une reproductibiblité garante du caractère scientifique de la démarche.
Les principaux outils utilisés dans le champ psychotraumatique sont détaillés, en déclinant leurs places selon différentes perspectives cliniques : identification et repérage d’un
trouble psychiatrique caractérisé, avec l’objectif d’orienter le
patient dans une filière de soins, ou dans une dynamique
de recherche pour estimer la prévalence du trouble dans
un échantillon de population définie ; prise en charge et
traitement du PTSD en appréciant de façon chiffrée l’évolution clinique, ou la réponse au traitement mis en place ;
quantification de l’intensité et de la sévérité du PTSD dans
les études cliniques à la méthodologie comparative ; aide
dans l’évaluation de l’éventuelle réparation du PTSD dans
un cadre d’expertise.
Les limites de ces instruments de mesure sont toutefois
rappelées : leur qualité dépend étroitement de l’usage qui
en est fait, des modalités de sa passation et de l’objectif
qui est poursuivi ; ces outils, validés pour la plupart par de
nombreuses études évaluant leurs caractéristiques psychométriques et métrologiques respectives, apparaissent aussi
comme des outils par défaut venant se substituer à la clinique en raison des réalités pragmatiques de la recherche.
PO-147
ETUDE DU LIEN ENTRE LES SYMPTÔMES
D’ÉTAT DE STRESS POST-TRAUMATIQUE
ET LES SCHÉMAS PRÉCOCES INADAPTÉS
AUPRÈS DE TRENTE-TROIS FEMMES VICTIMES
D’AGRESSION SEXUELLE
DENIS A.(1), BUSSA M.(1), PAULETTO V.(2), BOUVARD
M.(1)
(1) Université de Savoie, CHAMBÉRY CEDEX, FRANCE ; (2)
Consultation clinique, BARBERAZ, FRANCE
Les travaux se prononcent en faveur d’une exposition féminine supérieure aux agressions sexuelles en comparaison
de la population masculine. Parallèlement, un pan de littérature rapporte que les femmes sont plus à risque de
développer un état de stress post-traumatique (ESPT) et
que l’expression symptomatique sera plus saillante chez
elles que chez les hommes. Au-delà du traumatisme vécu,
la littérature se prononce en faveur de l’impact péjoratif
de troubles de la personnalité comme facteur de risque à
développer et maintenir les symptômes d’ESPT. L’objectif
de la présente étude est de mesurer les symptômes de
stress post-traumatique auprès de femmes à la suite d’une
expérience d’abus sexuel et d’étudier la dynamique entre
ces symptômes spécifiques et la présence de schémas de
personnalité précoces inadaptés (Young). Les dimensions
de détresse et de dissociation péritraumatique étaient
également explorées. Trente-trois femmes âgées de vingtsept ans en moyenne ont complété une fiche anamnestique
ainsi que trois questionnaires permettant de mesurer les
75
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13e Congrès de l’Encéphale
symptômes d’ESPT (PCLS), les schémas précoces inadaptés (SPI 3), la dissociation péritraumatique (PDEQ) et
la détresse péritraumatique (PDI). Les premiers résultats
indiquent qu’environ 63 % de ces femmes présentaient une
symptomatologie spécifique d’un ESPT. Les symptômes
d’ESPT étaient significativement corrélés à la présence
de schémas précoces inadaptés (rho = 0,53 ; p < 0,05).
Certains schémas apparaissaient comme plus saillants :
le manque affectif, la dépendance, l’isolement social, l’imperfection/honte, l’autodiscipline insuffisante, la punition,
l’échec, le sur-contrôle émotionnel, et la méfiance. Dans une
analyse de régression multiple, la présence de schémas
précoces inadaptés s’est avérée être un meilleur prédicteur
des symptômes d’ESPT que les symptômes de dissociation
et détresse péritraumatique. Les résultats de ce travail permettent de nouvelles pistes de lecture des symptômes de
stress post-traumatiques faisant suite à un trauma sexuel.
La prise en compte de l’influence majeure des schémas
précoces inadaptés chez ces patientes pourrait servir à la
fois à augmenter la compréhension du développement et
maintien du trouble et, secondairement à augmenter l’efficacité des prises en charge.
PO-148
STRATÉGIE D’AJUSTEMENT (COPING)
ET BURN-OUT
BELGHAZI D., MEHDI H., AGOUB M.
Centre psychiatrique universitaire Casablanca, CASABLANCA,
MAROC
Notre but est d’évaluer la prévalence du Burnout et mettre
en évidence les types de stratégie d’ajustement (coping)
utilisés par les médecins résidents marocains.
Résultats : L’âge moyen des résidents est de 29,3 ans, 29 %
d’hommes et 71 % femmes, 50 % étaient célibataires. 75 %
des résidents souffrent de Burnout. 90 % présentent un
syndrome d’épuisement émotionnel, 78 % ont une dépersonnalisation. Seuls 12 % rapportent un bon accomplissement personnel. Les résidents mariés semblent présenter
moins de burnout que les célibataires. La spécialité exercée
est significativement lié à la survenue du burnout ; les anesthésistes réanimateurs, radiologues sont les plus touchés.
Le manque de moyen, la grande exigence des patients, le
manque de respect, la crainte des poursuites judiciaires, le
manque de communication au sein du corps médical, ainsi
que le conflit entre collègues sont significativement liés au
burnout. 87,18 % des résidents ont un score élevé d’anxiété
et de dépression. 82 % des résidents qui ont un HAD élevé
présentent un burnout. 17 % des résidents ont déclaré avoir
eu au moins une fois des idées suicidaires durant leur résidanat. 16,7 % ont eu recours à une aide psychologique et
57 % pensent en avoir besoin. Selon les résultats du MINI
sur le risque suicidaire, 27,11 % des résidents présentent un
risque suicidaire avéré dont 7 % élevé, 5 % moyen et 15 %
léger. Brief cope :planification 38 %, coping actif 33 %, réinterprétation positive 35 %, acceptation 35 %, blâme 33 %,
déni 11 %, usage de substance 6 %, désengagement comportemental 43 %, soutien instrumental 39 %, soutien émotionnel 84 %, expression émotionnelle 70 %, religion 72 %,
humour 18 %, distraction 56 %. Seul le déni et le soutien
émotionnel sont significativement corrélés au Burnout.
Les médecins résidents utilisent très peu les stratégies de
coping centrées sur le problème. Les stratégies de coping
centrées sur l’émotion sont majoritairement utilisées.
La relation entre burnout et risque suicidaire a été établie.
Les stratégies de coping centrées sur l’émotion se sont
avérées dysfonctionnelles. La mise en place d’une prévention efficace est donc une nécessité.
PO-149
ETAT DE STRESS POST-TRAUMATIQUE
ET DÉMENCE : À PROPOS D’UN CAS CLINIQUE
MIMOUNI F., HOUMIRI A., NAHHAL M., SABIR M.,
ELOMARI F.
Hôpital Ar-Razi salé, SALÉ, MAROC
Introduction : Le stress chronique n’a pas seulement un
impact négatif sur l’état somatique du sujet âgé et majore
son handicap ‚mais également il pourrait altérer ses fonctions cognitives et être impliqué comme autres facteurs
dans la pathogénèse de la démence.
Objectif : Dans ce travail nous allons tenter d’étayer le lien
entre l’état de stress post-traumatique (PTSD) et démence
à travers une revue de la littérature et étude d’un cas clinique.
L’état de stress post-traumatique pourrait constituer un
facteur de risque de déclin cognitif avec l’avancée en
âge en créant des modifications sur le plan neurologique
et biologique favorisant le processus démentiel. Plusieurs
études sont faites pour mettre le point sur l’association
entre démence et PTSD dont l’exploration s’avère nécessaire chez les patients déments pour une meilleure prise
en charge.
Mots-clés : Sujet âgé‚ état de stress post-traumatique‚
démence
PO-150
LE BURN-OUT ET LES OUTILS
DE LA MINDFULNESS POUR UNE PRISE
EN CHARGE INDIVIDUELLE
ROESER C., HORNECKER I.
Prezence Mindfulness, STRASBOURG, FRANCE
Le burn-out ou épuisement professionnel est un problème
de santé publique dont les risques majeurs sont la dépression et le suicide. Il résulte d’un stress mental et émotionnel
prolongé dont les causes sont liées à une organisation de
travail spécifique en interaction avec un mode de fonctionnement psychique.
L’approche thérapeutique de la mindfulness développée par
Kabat Zinn s’inscrit dans la 3e vague des TCC pour réduire
efficacement l’anxiété. Cette pratique initialement transmise
au sein de groupes par un instructeur formé trouve toute sa
pertinence dans un suivi individuel de personnes souffrant
de burn out. Cette prise en charge personnalisée s’adapte
à la problématique concernée en orientant le choix des
76
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Posters Affichés
exercices de pleine conscience et d’un temps méditatif plus
court (10 à 15 min au lieu de 45 minutes). La première vignette clinique procèdera à l’analyse diachronique de tous les évènements qui ont précédé le burn out.
Elle démontre l’importance des symptômes physiques et
de leur déni qui auraient pu constituer des signes d’alerte.
L’orientation thérapeutique a privilégié en premier lieu un
exercice intégrant le corps et l’esprit afin d’exercer l’attention sur la conscience du corps, de ses limites et induisant
de surcroit une relaxation.
La deuxième vignette clinique développera la prise de
conscience des schémas de pensés cognitifs et des stratégies de coping ayant contribué au burn-out. L’orientation thérapeutique a privilégié les méditations centrées
sur un objet (pensées, émotions, souffle) pour faciliter la
conscience du mode de fonctionnement mental et de l’identification des biais cognitifs.
L’entraînement mental de la pleine conscience qui développe le processus métacognitif de décentration puis
de reperception de l’ensemble des processus mentaux
(cognitifs, émotionnels et sensoriels) permet d’accroitre de
nouvelles compétences et d’autres stratégies de coping.
D’autres processus comme l’acceptation des émotions
négatives, la potentialisation des ressources et le sens
donné au travail sont mis en œuvre pour permettre au
patient de se réinvestir dans une nouvelle relation à son
activité professionnelle.
PO-151
LA PRISE EN CHARGE PSYCHOLOGIQUE DES
VICTIMES DANS LES UNITÉS
MÉDICO-JUDICIAIRES
VANNUCCI C., SOURDRIL N., PEYRON P.A., CATHALA P.,
BACCINO E.
CHU de Montpellier, MONTPELLIER, FRANCE
Introduction : Les unités médico-judiciaires (UMJ) sont
des services pluridisciplinaires spécialisés dans l’accueil
et l’examen médico-légal des victimes de violences ou
d’accident. Ces services, à la frontière de l’expertise et du
soin, disposent, depuis plusieurs années pour certaines, de
temps soignants psychologiques. La réforme de la médecine légale de 2011 a introduit dans les UMJ des temps
infirmiers, renforçant leur vocation de soin. Cependant,
aucun texte ne régule cette activité de soin qui dépend
donc principalement des volontés locales.
Objectifs et méthode : Notre enquête s’est intéressée à
la prise en charge psychologique des victimes dans les
UMJ pour décrire les pratiques actuelles et déterminer si
elles sont homogènes sur le territoire français. Il s’agissait d’un questionnaire envoyé par mail comprenant 13
questions.
Résultats : Sur l’ensemble des UMJ contactées, 18 ont
répondu (40 %). Bien que les temps alloués aux différents intervenants diffèrent selon les UMJ, le parcours des
victimes y est cependant globalement homogène en ce
qui concerne l’accueil et la consultation médico-légale.
Concernant la prise en charge psychologique, les consultations psychologiques sont rarement systématiques.
L’orientation se fait selon la symptomatologie observée
par le légiste. Elle est réalisée à l’aide de questionnaire
uniquement dans deux UMJ. Si l’ensemble des psychologues d’UMJ évaluent le retentissement psychologique et
orientent les patients, seule la moitié réalise du suivi. Deux
UMJ ne disposent d’aucun psychologue. Pour les rares
UMJ disposant de temps psychiatrique, l’expertise prévaut
sur le soin. Des traitements psychotropes à visée anxiolytique sont prescrits dans 3 UMJ au cours des consultations médico-légales. L’orientation des victimes vers les
urgences psychiatriques est réalisée pour 68 % des UMJ,
principalement devant un risque suicidaire ou une décompensation psychiatrique.
Conclusion : Souvent premier intervenant médical dans la
prise en charge des victimes, les UMJ constituent des services où le soin notamment psychologique tend à se développer. Une homogénéisation des pratiques, des formations
spécifiques et l’apport d’outils à destination des médecins
légistes pourraient améliorer cette prise en charge au bénéfice des victimes.
PO-152
FRÉQUENCE DU BURN-OUT CHEZ LES
RÉSIDENTS EN MÉDECINE TUNISIENS
BEN ZID A., HOMRI W., BEN ALAYA S., BERRAHAL I.,
BRAM N., BEN ROMDHANE I., LABBANE R.
HÔPITAL RAZI, LA MANOUBA, TUNISIE
Introduction : Le burn-out commence par l’épuisement
émotionnel, se continue par la dépersonnalisation et la
baisse de l’accomplissement personnel. Objectifs : Déterminer la fréquence du burn-out sévère
chez une population de résidents en médecine exerçant
dans les hôpitaux de Tunis, discuter les principaux facteurs
associés au burn-out.
Méthodologie : Etude transversale menée auprès des
résidents en médecine de différentes spécialités (anesthésie-réanimation, chirurgie générale, médecine d’urgences,
psychiatrie, microbiologie, anatomie-pathologique et dermatologie). Le burn-out sévère a été défini par des taux élevés
d’épuisement émotionnel et de dépersonnalisation avec un
taux bas d’accomplissement personnel. Le Maslach Burnout Inventory a été utilisé pour calculer la fréquence du
burn-out. Résultats : La fréquence du burn-out sévère a été de 17,4 %.
Nombreux facteurs de stress ont été liés significativement
au burn-out sévère qui sont d’ordre personnel (antécédents
pathologiques personnels, habitudes de vie), professionnel
(mauvaises conditions de travail, mauvais climat professionnel et relations perturbées avec les malades). Il y’a aussi
des stresseurs d’origine extraprofessionnelle : l’influence
réciproque négative travail-vie privée et la distance lointaine
entre le domicile et l’hôpital.
Conclusion : Le burn-out chez le médecin en formation
relève de plusieurs facteurs de stress. Il importe de s’intéresser à ce syndrome vu ses lourdes conséquences telles
que l’abus d’alcool, de substances et de psychotropes mais
aussi la dépression sévère et le suicide.
77
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13e Congrès de l’Encéphale
PO-153
STRESS ET ADDICTIONS : ENQUÊTE AUPRÈS
DE 570 ÉTUDIANTS EN MÉDECINE ET EN
PHARMACIE
BEN MAHMOUD I., MILI M., HADJ MOHAMED A., BEN
MOHAMED B., BEN ABDELAZIZ A., ZAAFRANE F.,
GAHA L.
Sept facteurs associés au stress pathologique ont été
identifiés : tranche d’âge de 25 ans ou plus, sexe féminin,
avoir des enfants en charge, choix non personnel de la
filière, difficultés académiques, difficultés financières et des
parents séparés. L’étude multi variée n’a identifié que deux
facteurs : le choix non personnel de la filière et les difficultés
financières.
EPS Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIE
Objectif : Mettre en évidence le lien entre stress et conduites
addictives chez une population d’étudiants en médecine et
en pharmacie.
Méthodologie : Il s’agit d’une étude transversale menée,
sur une période de 3 mois, auprès de tous les étudiants
inscrits en 2e, 4e et 6e année des études universitaires aux
deux facultés de médecine et de pharmacie à Monastir.
Le stress perçu a été mesuré par le questionnaire « perceived stress scale » (PSS). Les conduites addictives
ont été mesurées grâce aux questionnaires : « cannabis
abuse screening test » (CAST), « l’échelle cognitive d’attachement aux benzodiazépines » (ECAB), « adolescents et
substances psycho actives » (ADOSPA), « internet stress
scale » et « Bergen facebook addiction scale ».
Résultats : Notre échantillon était composé de 570 étudiants avec un taux de participation de 41 %. La prévalence de stress pathologique était de 37,9 %. Parmi les
étudiants présentant un niveau de stress pathologique,
6,5 % (OR = 8,22) d’entre-eux avaient une consommation excessive de substances psycho-actives, 12,5 %
(OR = 2,14) présentaient une addiction aux benzodiazépines, 52,3 % (OR = 2,03) avaient une cyberaddiction et
18,5 % (OR = 3,56) avaient une addiction au site Facebook. On n’a pas trouvé d’association positive entre stress
et consommation de cannabis ou d’alcool.
PO-154
LES FACTEURS DÉTERMINANTS DU STRESS :
ÉTUDE À PROPOS DE 634 ÉTUDIANTS DANS LES
FACULTÉS DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE DE
L’UNIVERSITÉ DE MONASTIR
BEN HALIMA M.(1), MILI M.(1), HADJ MOHAMED A.(1), BEN
MAHMOUD I.(1), BEN ABDELAZIZ A.(2), ZAAFRANE F.(1),
GAHHA L.(1)
(1) Chu Monastir, service de psychiatrie, MONASTIR, TUNISIE ;
(2) Service de médecine préventive et communautaire, faculté
de Médecine de Sousse, SOUSSE, TUNISIE
Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude transversale. La
population d’étude est constituée par les étudiants inscrits
en deuxième, quatrième et sixième année des études universitaires durant l’année 2012/2013 dans les facultés de
médecine et de pharmacie de l’université de Monastir. Des
autoquestionnaires anonymes ont été administrés aux étudiants. Le stress a été mesuré par l’échelle du stress perçu
puis les facteurs déterminants du niveau du stress ont été
étudiés.
Résultats : 634 étudiants ont été inclus. 37,9 % avaient un
niveau pathologique de stress.
PO-155
LE COMPORTEMENT D’AFFIRMATION DE SOI :
SPÉCIFICITÉS CULTURELLES DU CONCEPT ET
DOMAINES D’APPLICATION – CAS CLINIQUES
BIREM M.A.(1), BENSAIDA M.(1), MARDACI M.C.(2)
(1) EHS ErRazi, Annaba, ALGÉRIE ; (2) EHS ErRazi, ANNABA,
ALGÉRIE
L’affirmation de soi est un mode comportemental de communication qui se définit par opposition à trois types de
comportements inadaptés : l’inhibition, l’agressivité et la
manipulation.
Ce comportement doit s’apprendre pour être mis en place
volontairement. Cependant on remarque clairement des
spécificités culturelles et sociétales dans le type même des
expressions émotionnelles et des interactions sociales.
L’affirmation de soi est l’expression directe de ce que l’on
pense, de ce que l’on veut, ce que l’on ressent sans anxiété
excessive, tout en respectant ce que pensent, veulent et
ressentent les autres sans redouter la confrontation.
L’affirmation de soi fonctionne selon le principe du contre
conditionnement, qui est l’apprentissage d’une technique
comportementale d’expression des sentiments, positifs ou
négatifs, incompatible avec la réponse inhibée, maladroite
ou anxieuse inadaptée.
L’affirmation de soi permet d’acquérir de nouvelles compétences sociales et de corriger les conduites dysfonctionnelles (Bandura1975).
Notre propos est de passer en revue le concept dans ses
principes théoriques, ses domaines d’applications validées,
ainsi que les spécificités culturelles : notamment un comparatif du comportement d’affirmation de soi et de l’expression
émotionnelle entre les sociétés occidentales et arabomusulmanes à travers des exemples concrets.
PO-156
L’ÉVALUATION DU NIVEAU DE FARDEAU CHEZ
LES AIDANTS NATURELS DES SUJETS ÂGÉS
SUIVIS EN PSYCHIATRIE
BEN AICHA H., AMAMOU B., BEN MOHAMED B., ZAAFRANE F., GAHA L.
LR05ES10« vulnérabilité aux psychoses », Faculté de
Médecine Monastir, Université de Monastir, MONASTIR,
TUNISIE
Introduction : Les patients vivent plus longtemps que par le
passé, avec des maladies chroniques et souvent handicapantes. À domicile, une grande partie de l’aide aux patients
âgés est assurée par les proches « les aidants naturels »
et non par des aidants professionnels. La fonction d’aidant
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ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 78
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Posters Affichés
naturel implique de la disponibilité, des efforts, ainsi que
des dépenses, nécessaires pour l’accès à des aides professionnelles. Ces évolutions font donc peser des exigences
importantes, souvent désignées par le terme fardeau, sur
les aidants naturels.
Objectifs : Évaluer et de décrire la sévérité du fardeau chez
les aidants naturels des patients psychiatriques âgés et de
dresser leur profil sociodémographique.
Méthodologie : Etude transversale descriptive auprès de 50
aidants naturels des patients âgés suivis en psychiatrie. Le
recueil des données a été effectué par des entretiens avec
les aidants naturels. L’évaluation du fardeau s’est faite par
la passation de l’échelle de fardeau du ZARIT.
Résultats : L’étude a concerné 50 personnes aidées, d’âge
moyenne 71,84 ans, 56 % étaient des femmes et dont 30 %
étaient suivis pour trouble dépressif récurrent, 28 % pour
démence et 24 % pour schizophrénie ; L’aidant principal
est une femme dans 92 % des cas, elle-même relativement
âgée et pouvant présenter des problèmes de santé. Il s’agit
le plus souvent, des descendants (74 %) des conjoints
(20 %) des personnes malades. Les autres membres de la
famille, interviennent moins souvent pour aider un malade
mental âgé et ils sont très rarement aidants principaux. Le
score de Zarit était sévère chez 24 % des aidants, modéré
chez 38 %, léger chez 28 % et faible chez le 10 %.
Conclusion : Les aidants naturels constituent la pièce
maîtresse du dispositif de prise en charge des personnes
malades et de leur retour ou maintien à domicile. Le caractère social de la maladie psychiatrique des sujets âgés est
pris en compte dans les objectifs de Santé Publique qui
demande par ailleurs une « approche plus familiale qu’individuelle » de façon à « maximiser, optimiser la qualité de
vie ».
PO-157
LA PSYCHOTHÉRAPIE ÉCLECTIQUE BRÈVE
POUR LE TRAITEMENT DE L’ÉTAT DE STRESS
POST-TRAUMATIQUE : ÉTUDE DE 3 CAS
KRIR M.W., ELKEFI H., LAKHAL N., EDHIF S., OUMAYA A.
Hôpital Militaire Principal d’Instruction de Tunis, Tunis, TUNISIE
Introduction : Les incidents survenus ces dernières années
en Tunisie ont été à l’origine d’une augmentation importante
du nombre des personnes atteintes d’état de stress posttraumatique (ESPT) notamment au niveau de l’armée. Ces
blessés psychiques ont besoin d’être soignés au même titre
que les blessés physiques. Cependant, la prise en charge
des blessures psychiques est compliquée par l’inefficacité
fréquente des traitements médicamenteux et la difficulté
d’instaurer une psychothérapie longue. La psychothérapie
éclectique brève pour le traitement de l’ESPT représente
une nouvelle approche globale qui a été spécifiquement
conçue en vue du traitement de ce trouble.
L’objectif de ce travail est de mettre en évidence, à partir du
suivi de trois patients, les effets curatifs de cette thérapie
en ce qui concerne la réduction des symptômes d’ESPT.
Cas Cliniques : Les trois patients sont âgés respectivement
de 21, 28 et 49 ans et n’ont pas d’antécédents pathologiques notables. Les premier est un soldat qui a été victime
d’un incident de tir il y a un an et demi, le deuxième est
un caporal qui a été le témoin d’une scène horrible il y a
environ un an et le troisième est un officier qui a été victime
de l’explosion d’une mine il y 4 mois avec des blessures
physiques. Le diagnostic d’ESPT a été porté chez les trois
patients selon les critères DSM IV et ils ont été évalués
avant et après la thérapie par l’échelle « Clinician-Administered PTSD Scale » (CAPS) et l’échelle « PTSD CheckList
– Military version » (PCL-M). Après seize séances de psychothérapie éclectique brève pour chaque patient à raison
d’une séance par semaine, une amélioration significative
du fonctionnement social et professionnel a été notée avec
diminution des scores CAPS entre 65 % et 74 % et diminution des scores PCL-M entre 68 % et 78 %.
Conclusion : L’objectif de ce travail est d’illustrer l’efficacité
de la psychothérapie éclectique brève pour le traitement de
l’ESPT à travers une étude de 3 cas cliniques. Les résultats
obtenus sont encourageants et conformes à nos attentes.
Cette efficacité devra cependant être évaluée à distance
pour vérifier le maintien de l’amélioration.
PO-158
INTÉRÊT DE LA PRAZOSINE DANS LA PRISE EN
CHARGE DES TROUBLES DU SOMMEIL CHEZ
LES PATIENTS ATTEINTS D’ÉTAT DE STRESS
POST-TRAUMATIQUE : À PROPOS DE 12 CAS
KRIR M.W., ELKEFI H., LAKHAL N., EDHIF S., OUMAYA A.
Hôpital Militaire Principal d’Instruction de Tunis, Tunis, TUNISIE
Introduction : Les troubles du sommeil sont des symptômes très gênants pour les patients atteints d’état de
stress post-traumatique (ESPT). L’augmentation de l’activité
adrénergique au niveau du système nerveux central a été
incriminée dans la physiopathologie de l’ESPT en général
et notamment celle des troubles du sommeil. La prazosine
est un antagoniste B-1 adrénergique à activité centrale qui
a été décrit comme traitement prometteur pour la prise en
charge de ces troubles du sommeil.
L’objectif de ce travail est d’évaluer l’efficacité de la Prazosine dans le traitement des troubles du sommeil chez les
patients atteints d’état de stress post-traumatique.
Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective menée entre
Mars et Septembre 2014 au service de psychiatrie de
l’hôpital militaire de Tunis. Les sujets de l’étude étaient
des patients suivis pour ESPT selon les critères DSM IV
avec des scores à l’échelle « Clinician-Administered PTSD
Scale » (CAPS) ≥ 4 pour les items B-2 « Rêves répétitifs
de l’événement provoquant un sentiment de détresse » et
D-1 « Difficulté d’endormissement ou sommeil interrompu ».
Les patients inclus (N = 12) ont été mis sous Prazosine à
la dose de 5 mg par jour en dose unique le soir de façon
progressive. Ils ont été évalués avant la mise sous Prazosine et après 3 mois par l’administration des mêmes items
de la CAPS en plus de l’échelle « Pittsburgh Sleep Quality
Index » (PSQI).
Résultats : Les patients étaient tous de sexe masculin.
L’incident à l’origine de l’ESPT remontait en moyenne à
8,3 ± 2,6 mois. Huit patients étaient sous antidépresseurs et
4 patients suivaient une thérapie cognitive et comportemen79
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13e Congrès de l’Encéphale
tale. Après 3 mois de traitement par prazosine, la moyenne
de l’item B-2 est diminuée de 5,1 ± 1,4 à 3,2 ± 0,9 ; celle
de l’item D-1 a baissé de 6,2 ± 1,1 à 3,9 ± 1,2 et celle
de l’échelle PSQI est passée de 14,7 ± 3,8 à 8,9 ± 2,9.
Tous les patients ont rapporté une amélioration subjective
importante de la qualité du sommeil sans effets indésirables
particuliers.
Conclusion : Les résultats de notre étude sont en faveur
d’une efficacité remarquable de la prazosine sur les troubles
du sommeil chez les patients atteints d’ESPT. Des études
contrôlées randomisés à grande échelle sont nécessaires
pour confirmer ces résultats.
PO-159
L’ACCÈS À L’UNIVERSITÉ ET LE BIEN-ÊTRE DES
ÉTUDIANTS
MEDDOURI S., TRABELSI S., JMII G., KAROUI M.,
ELLOUZE F., MRAD M.F.
EPS Razi TUNISIE, MANNOUBA, TUNISIE
Introduction : L’entrée à l’université représente une situation
nouvelle qui nécessite une adaptation adéquate pour pouvoir gérer son stress. Cette perception situationnelle peut
affecter le bien être des nouveaux étudiants.
L’objectif : Etudier le lien entre la perception du stress et le
bien être des étudiants qui accèdent à l’université.
Population et méthode : Il s’agit d’une étude transversale
descriptive et analytique menée auprès de 98 étudiants de
1re année faculté.
L’évaluation du stress et du bien-être a été réalisée par :
– L’échelle de stress perçu de Cohen et al. dans sa version
française à 10 items.
– L’échelle de bien être de Bradley dans sa version française à 22 items.
Résultats : La moyenne d’âge dans notre échantillon est de
18,97 ans avec un minimum de 17 ans et un maximum de
20 ans. Avec un sexe ratio de 0,27.
Une corrélation positive a été identifiée entre le niveau
élevé du stress perçu et les dimensions suivantes : anxiété
(p = 0,001) et dépression (p = 0,001).
Une corrélation négative a été identifiée entre le niveau
élevé du stress perçu et les dimensions suivantes : énergie
(p = -0,007), bien être positif (p = -0,006) et le bien-être
général (p = -0,001).
Discussion et conclusion : Dans notre étude, le stress
semble affecter négativement le bien-être des étudiants
avec un risque élevé de dépression et surtout d’anxiété qui
sont associé à un niveau de stress perçu élevé. En effet, la
pression est forte pour les étudiants.
C’est pourquoi il ne serait pas étonnant d’observer des
comportements nuisant à leur santé, du fait de leur vulnérabilité. Il semble nécessaire d’approfondir la recherche afin
d’améliorer leur bien-être tout au long de leurs études.
PO-160
L’ESTIME DE SOI ET LE STRESS PERÇU
CHEZ LES ÉTUDIANTS DE PREMIÈRE ANNÉE
DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE TUNIS
MEDDOURI S., TRABELSI S., ZGHAL M., KAROUI M.,
ELLOUZE F., MRAD M.F.
EPS Razi TUNISIE, MANNOUBA, TUNISIE
Introduction : Le passage du lycée à la faculté s’accompagne d’un changement d’environnement et une situation
nouvelle pouvant être perçu par l’étudiant comme une
menace, un stress, affectant sa propre personne et déstabilisante de son estime de soi
L’objectif : Etudier le lien entre la perception du stress et
l’estime de soi des étudiants qui accèdent à l’université.
Population et méthode : Il s’agit d’une étude transversale
descriptive et analytique menée auprès des étudiants de
1ère année de la faculté de médecine de Tunis. Les étudiants
ont été librement et anonymement sollicités pour remplir un
auto-questionnaire comprenant des données sociodémographiques ainsi que les deux échelles suivantes : l’échelle
de stress perçu de Cohen et al. dans sa version française
à 10 items ; Echelle de l’estime de soi dans sa version française à 10 items.
Résultats : La moyenne d’âge dans notre échantillon est
de 18,97 ans avec un minimum de 17 ans et un maximum
de 20 ans. Le pourcentage des filles dans notre échantillon
est de 78.6 %, celle des garçons est de 21,4 %. Avec un
sexe ratio de 0.27.
Une relation significative a été trouvée avec une corrélation
négative entre le niveau élevé de la perception du stress et
l’estime de soi.
Conclusion : Certes la perception de stress dépond de facteurs individuels et mais l’impact semble néfaste si l’étudiant n’arrive pas à s’adapter ce qui affecte d’une part son
bien-être et d’autre part le rend sujet à la dépression avec
un retentissement direct sur son rendement universitaire.
Des études centrées sur la prévention de stress s’avèrent
nécessaires.
PO-161
LE SYNDROME DE GANSER : UNE OBSERVATION
AUX CONFINS DE LA NOSOGRAPHIE
GAL J.M.
CHU Pointe-à-Pitre/Abymes, POINTE-À-PITRE, GUADELOUPE
Une patiente de 43 ans est admise aux urgences du CHU
PAP en mai dernier pour suspicion de violences conjugales.
L’examen note différentes ecchymoses faciales évocatrices.
L’unité médico-judiciaire est contactée pour examen spécialisé à l’issue duquel le praticien demande un avis psychiatrique. L’entretien montre une patiente au contact superficiel,
qui évolue vers des réponses systématiquement à côté évoquant un syndrome de Ganser. La recherche d’antécédents
psychiatriques dans le logiciel « resurgences » montre 5
passages entre avril et septembre 2013, et aucun avant. Les
motifs de ces admissions sont des errances, des troubles
associés à une épilepsie ancienne, des alcoolisations, des
80
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 80
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Posters Affichés
ecchymoses faisant suspecter une violence conjugale, tristesse et idées de mort. La littérature retrouvée à propos du
syndrome de Ganser est similaire au caractère kaléidoscopique de cette observation. Sont discutés classiquement
les liens avec l’hystérie, la schizophrénie, la simulation. Les
hypothèses « modernes » associées au trouble dissociatif
soulignent leur origine traumatique, schizophrénique ou de
novo, mais interrogent aussi les limites avec la simulation
et les troubles factices. L’approche nosographique actuelle
dissociative ne peut faire l’impasse de la clinique, comme
de la psycho-pathologie.
PO-162
ETAT DE TRANSE DISSOCIATIF :
À PROPOS D’UN CAS
KHOUADJA S., ZARROUK L., HAJJI K., DEKHIL A.,
MARRAG I., NASR M.
EPS Tahar Sfar, MAHDIA, TUNISIE
Les troubles dissociatifs sont peu fréquents et pour des raisons
liées à la complexité des symptômes et leur méconnaissance,
ils sont des troubles pour lesquels les populations consultent
peu. La transe regroupe un ensemble d’états modifiés de la
conscience. Certains de ces états peuvent être socialement
définis et reconnus alors que d’autres sont spontanés et indépendants des normes sociales et culturelles.
Nous rapportant le cas d’une patiente de 38 ans, veuve
et mère de 3 enfants, aux antécédents de : thyroïdectomie
à l’âge de 16 ans, suivie d’une hypothyroïdie iatrogène ;
tumorectomie du sein droit à l’âge de 31 ans ; et 5 hospitalisations en psychiatrie depuis l’âge de 34 ans : les diagnostics retenus étaient trouble conversif avec personnalité
histrionique, trouble psychotique non spécifié et trouble
d’adaptation. L’anamnèse retrouve la notion de conflit familial avec menace d’expulsion du domicile. L’examen a révélé
une patiente obnubilée, instable sur le plan moteur avec
contact difficile dominé par la suggestibilité et stéréotypies
verbales. La patiente a bénéficié d’un soutien psychologique et d’un traitement sédatif à base de benzodiazépine
et neuroleptique. L’évolution a été marquée par l’amélioration rapide des symptômes au bout de 2 jours. À noter la
présence d’un bénéfice secondaire : en effet, la famille de
la patiente a été mobilisée et les menace d’expulsion ont
été révisées.
Les troubles dissociatifs sont des troubles associés à des
événements de vie graves. Les auteurs insistent sur la
détection précoce de ces troubles afin de définir la stratégie
thérapeutique et prévenir les complications.
Les crises psychogènes non épileptiques (CPNE) sont définies comme des changements brutaux et paroxystiques du
comportement moteur, des sensations ou de la conscience
qui ressemblent à des crises épileptiques. Ces crises sont
en rapport avec des processus psychogènes complexes et
non avec une décharge neuronale excessive.
Les CPNE sont une pathologie fréquente, coûteuse et grave
dont l’incidence équivaut à celle de la sclérose en plaques.
Pourtant, cette pathologie reste peu et mal connue des
psychiatres. Beaucoup d’entre nous pensent que ces crises
ont disparu quelques temps après Charcot. En effet, actuellement, ces patients sont adressés aux Neurologues. Un
quart des patients vus par un épileptologue souffrent de
CPNE.
L’étiopathogénie est multifactorielle, comprenant des facteurs prédisposants, des facteurs déclenchants et des
facteurs de maintien. Deux mécanismes principaux apparaissent : une prédisposition neurobiologique et des facteurs traumatiques inducteurs de processus dissociatif.
Les modèles récents placent la dysrégulation émotionnelle
au centre de la problématique. L’imagerie fonctionnelle a
mis en évidence des anomalies fonctionnelles entre les
aires cérébrales impliquées dans les émotions et les aires
motrices. Il existe aussi des perturbations des 3 composantes émotionnelles : au niveau cognitif avec une alexithymie chez 85 % des patients et des biais attentionnels
pour les stimulis négatifs ; au niveau comportemental avec
une réponse d’évitement et même au niveau physiologique,
avec des taux de cortisol basal augmentés et une diminution de l’arythmie sinusale.
Nous exposerons les résultats de notre étude comparative
prospective inédite qui compare la réponse électrodermale
à des stimulis visuels entre un groupe de patientes CPNE
et de témoins sains appariés. Nous avons mis en évidence
des perturbations de la réponse neuro-végétative avec une
hyporéceptivité aux stimulis plaisants et une corrélation
négative entre la propension à la dissociation et l’amplitude
de la réponse électrodermale.
PO-163
CRISES PSYCHOGÈNES NON ÉPILEPTIQUES :
UNE MALADIE ÉMOTIONNELLE INCONNUE DES
PSYCHIATRES ?
HINGRAY C.(1)(2), MIGNOT T.(2), MAILLARD L.(1),
LAPREVOTE M.(2), SCHWAN R.(2)
(1) CHU NANCY, NEUROLOGIE, NANCY, FRANCE ; (2) Centre
Psychothérapeutique de Nancy, LAXOU, FRANCE
Figure 1. Crise à la Charcot
81
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 81
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13e Congrès de l’Encéphale
Ces résultats ouvrent des perspectives en termes de compréhension des mécanismes mais aussi en terme diagnostique et surtout thérapeutique pour développer des
techniques psychothérapeutiques de rééducation émotionnelle chez les patients souffrant de CPNE.
PO-164
POSSESSION, CULTURE ET HYSTÉRIE.
À PROPOS DE 17 CAS
BEN HADJ SALAH W., TRIFI M., AMAMOU B., MHALLA A.,
ZAAFRANE F., GAHA L.
Laboratoire de recherche LR05ES10 « Vulnérabilité aux
psychoses » Université de Monastir, MONASTIR, TUNISIE
Introduction : L’histoire de la névrose hystérique se confond
avec celle de la médecine, son fondement est l’expression
de conflits psychiques par des symptômes dits « fonctionnels », la nature de ses symptômes est très diverse et peut
être influencée par plusieurs facteurs qui sont d’ordre individuel mais aussi social et donc culturel.
Objectif : Décrire les caractéristiques sociodémographiques
cliniques et évolutives des patients hospitalisés au service
de psychiatrie du CHU de Monastir pour hystérie.
Méthode : Nous avons mené une étude rétrospective,
incluant tous les sujets hospitalisés dans le service de
psychiatrie du CHU de Monastir de janvier 2005 à septembre 2014 pour un trouble somatoforme ou trouble dissociatif selon les critères du DSM IV TR. Nous avons retenu
ceux ayant rapporté des propos de possession démoniaque
ou par les « Djinn ».
La collecte des données a été réalisée grâce à une fiche
préétablie, explorant les paramètres socio-démographiques
des patients et les données cliniques et évolutives du
trouble.
Résultats : Notre population d’étude était constituée de 17
sujets, répartis entre 2 hommes et 15 femmes, L’âge des
malades a varié entre 21 ans et 57 ans, avec un âge moyen
de 34,41 ans.
Le motif d’hospitalisation était des troubles du comportement (14 cas) ou une TS (3 cas).
L’admission s’est faite dans deux cas sans le consentement
du patient sous le mode HDT.
Tous nos patients ont été mis sous une benzodiazépine
seule et seulement quatre ont bénéficié d’une psychothérapie.
Tous nos patients ont consulté un ou des tradithérapeutes.
Nous avons retenu un trouble de conversion dans 15 cas et
un trouble dissociatif non spécifié dans 2 cas.
La durée moyenne d’hospitalisation était de 15 jours avec
des extrêmes allant de 1 à 36 jours. 15 patients sur 17 sont
sortis contre avis médicale et tous n’ont pas reconsulté.
Conclusion : Notre groupe d’étude était à prédominance
féminine, déniait la nature pathologique des troubles et ne
s’apprêtait pas à un suivi régulier. En effet, la possession
par les esprits, en l’occurrence les « Djinn » est considérée, par un grand nombre de Tunisiens comme « la cause
principale » des maladies mentales.
PO-165
LE TATOUAGE CHEZ LES RÉFUGIÉS
SYRIENS SUIVIS PAR LA CELLULE MÉDICOPSYCHOLOGIQUE AU CAMP ZAATARI EN
JORDANIE
GARTOUM M.
HÔPITAL MILITAIRE MOHAMED V, RABAT, MAROC
Un hôpital médico-chirurgical de campagne Marocain multidisciplinaire a été déployé depuis le 8 août 2012 jusqu’à
ce jour, dans le camp de réfugiés de Zaatari en Jordanie.
Il a pour mission d’assister les réfugiés syriens dont le
nombre dépasse les 1 200 000 réfugiés. L’activité psychiatrique marocaine a été assurée par un psychiatre militaire
accompagné d’infirmiers spécialisés et d’urgentistes.
La pathologie dominante était sous forme de troubles
anxieux avec une prédominance des états de stress posttraumatiques ainsi que des plaintes somatiques.
Une bonne partie des consultants syriens males avaient en
plus des tatouages sur différentes parties de leurs corps :
ces tatouages véhiculaient des messages destinés à l’autre
que nous avons photographiés avec le consentement de
nos patients. Ce qui nous a amené à nous interroger sur le
choix du motif du tatouage par certains réfugiés.
Et dans un deuxième temps, une autre question a été soulevée à propos de l’état psychologique de ces consultants
et leur désir inconscient de montrer, à travers les tatouages,
leur état émotionnel, suite aux traumatismes psychologiques induits par la torture, la captivité ou les événements
de la guerre.
PO-166
SYNDROME DE RÉFÉRENCE OLFACTIVE :
ENTITÉ OU SPECTRE ?
BOURBON N.
EHS MAHFOUD BOUCEBCU, ALGER, ALGÉRIE
Le syndrome de référence olfactif (SRO) a été longtemps
considéré comme symptôme transnosographique aux
frontières de la psychose et de la névrose. Les croyances
projectives qui accompagnent la perception morbide lui
confèrent une texture psychotique, tandis que les rituels mis
en place pour contrecarrer ce trouble de l’olfaction lui attribuent un aspect névrotique. La nosographie actuelle et sa
tendance dimensionnelle l’apparentent plutôt à un trouble
somatoforme aux contours obsessionnels, balançant entre
les versants psychotiques et anxieux, parallèlement au
degré d’insight. Sa sensibilité aux ISRS et IRSNA à dose
anti-obsessionnels lui accorde une place dans le spectre
obsessionnel compulsif.
Nous tenterons d’illustrer la complexité du diagnostic de
cette entité et l’errance thérapeutique inhérente à la sousestimation de cette-ci au travers d’une vignette clinique.
Mots-clés : SRO, insight, spectre obsessionnel compulsif,
ISRS, IRSNA
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Posters Affichés
PO-167
EFFICACITÉ DE LA STIMULATION MAGNÉTIQUE
TRANSCRÂNIENNE RÉPÉTITIVE DANS LE
TROUBLE OBSESSIONNEL COMPULSIF
RÉSISTANT
DJELLAB M., JAAFARI N.
Centre Hospitaliser Henri Laborit, POITIERS, FRANCE
Le trouble obsessionnel compulsif (TOC) est responsable de handicap social et professionnel. Les traitements
actuels associant thérapie cognitivo-comportementale et
inhibiteurs de la recapture de la sérotonine ne permettent
pas toujours la rémission symptomatique et 40 %-60 %
de patients restent lourdement handicapés. La stimulation
magnétique transcrânienne répétitive (rTMS) constitue
alors une alternative thérapeutique séduisante. Les résultats des premières études ciblant les cortex préfrontaux
dorsolatéraux ont été décevants. Depuis, de nouvelles
cibles s’attachant plus aux modèles récents de la physiopathologie du TOC, à savoir l’aire motrice supplémentaire
(AMS) et le cortex orbitofrontal (COF), ont été proposées
et ont montré des résultats satisfaisants mais nécessitant
d’être répliqués.
L’objectif principal de notre étude est d’évaluer l’efficacité
de la rTMS à basse fréquence de l’AMS. Les objectifs
secondaires sont l’étude de la persistance de la réponse
thérapeutique après un suivi de 3 mois, ainsi que la
recherche d’un effet thérapeutique sur la qualité de vie, et
enfin la corrélation de la réponse thérapeutique aux différentes dimensions du TOC.
Méthode : Dans notre étude menée en ouvert, 15 patients
souffrant d’un TOC résistant aux traitements ont bénéficié
de 4 semaines de rTMS puis d’un suivi de 2 mois. Les
paramètres de stimulation utilisés étaient : 1 Hz, 100 % du
seuil moteur pendant 33 minutes. La stimulation de l’AMS
est guidée par neuronavigation, une séance par jour,
5 jours par semaine. Les patients ont été évalués sur le
plan de la symptomatologie TOC (Y-BOCS), de l’humeur,
de l’anxiété et du fonctionnement général, à l’inclusion, à
5 semaines et à 13 semaines. La réponse au traitement
est définie par une réduction de plus de 35 % du score
Y-BOCS.
Résultats : A la fin des 4 semaines de rTMS, on a noté
une diminution significative du score Y-BOCS (p < 0,001),
et le taux de réponse était de 28,6 %. À 3 mois, le taux de
réponse est passé à 50 % avec une diminution significative
de la Y-BOCS par rapport à l’inclusion (p = 0,02).
Conclusion : La rTMS à basse fréquence de l’AMS améliore
le TOC résistant. En raison de la présence de certaines
limites, nos résultats nécessitent d’être confirmés par une
étude contrôlée, randomisée, et multicentrique. PO-168
LES INTERVENTIONS PSYCHOLOGIQUES DE
L’ANXIÉTÉ SOCIALE
MERAD H.(1), BENSAIDA M.(2)
(1) POLYCLINIQUE ECHATT, ELTARF, ALGÉRIE ; (2) EHS
ERRAZI, ANNABA, ALGÉRIE
L’anxiété sociale ou la phobie sociale est un trouble de l’anxiété caractérisé par une crainte (appréhension, inconfort
émotionnel ou inquiétude) persistante et intense causant
une détresse considérable et une capacité diminuée de
quelques fonctions dans la vie quotidienne. Elle est causée
par la crainte, pour un individu, de se trouver face à une
situation sociale durant laquelle il s’expose à une interaction
avec d’autres individus.
Nous abordons dans ce travail les interventions psychologiques qui ont été développées ou adaptées au traitement de l’anxiété sociale. Deux stratégies principales ont
été identifiées : la réduction de l’anxiété et l’amélioration
du fonctionnement social. L’exposition et la restructuration
cognitive sont les démarches principales dans la stratégie de la réduction d’anxiété. L’entraînement aux habiletés sociales est l’intervention centrale pour l’amélioration
du fonctionnement social. Leurs issues thérapeutiques, à
court et à long terme, sont analysées ainsi que comparées
à la psychopharmacologie. Les tâches à exécuter dans les
situations de vie entre les séances thérapeutiques peuvent être envisagées comme étant un élément essentiel de
toutes les interventions. Elles sont cependant au service
des différents principes théoriques préconisés par chacune
des approches.
PO-169
ANXIÉTÉ, STRESS ET FARDEAU CHEZ LES
PARENTS DES ENFANTS SUIVIS AU SERVICE DE
NEURO-PÉDIATRIE
ABBES W.(1), BEN TOUHEMI D.(1), FEKI I.(1), AYEDI I.(2),
KAMMOUN F.(2), MASMOUDI J.(1), TRIKI C.(2), JAOUA
A.(1)
(1) Service de psychiatrie A CHU Hèdi Chaker, SFAX,
TUNISIE ; (2) Service de Neurologie de l’enfant et de
l’adolescent CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIE
Objectif : Evaluer le degré de l’anxiété, le niveau du stress
perçu et le niveau du fardeau chez les parents des enfants
suivis au service de Neuropédiatrie.
Méthodologie : Notre étude était transversale, analytique,
durant 1 mois, menée auprès des parents accompagnant
leurs enfants au service de Neuropédiatrie au CHU Hédi
Chaker de Sfax (Tunisie). Nous avons utilisé :
– l’inventaire de l’anxiété état-trait (STAI-Y) :
Score > 65 = anxiété très élevée ; [56-65] = anxiété élevée ;
[46-55] = anxiété moyenne ; [36-45] = anxiété faible ; < 36 =
anxiété très faible.
– l’échelle du stress perçu(PSS) : score < 21 = «personne
sait gérer son stress » ; [21-26] = « personne est parfois
animée d’un sentiment d’impuissance » ; score > 27 = « La
vie est une menace perpétuelle »
– l’échelle de ZARIT : Score < 20 = « fardeau » léger ; [2140] = « fardeau » léger à modéré ; [41-60] = « fardeau »
modéré à sévère ; [61-88] = » fardeau » sévère.
Résultats : Nous avons colligé 50 parents, toutes étaient
des mères, leur âge moyen était de 36 ans et ayant au
moyenne 2 enfants à leur charge. Pour les enfants malades,
le sex-ratio était presque 1 et l’âge moyen était de 6 ans. La
maladie dont ils souffrent était principalement une épilepsie
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13e Congrès de l’Encéphale
(40 %), une paralysie cérébrale (24 %) et un retard mental (14 %). L’évaluation du niveau d’anxiété a conclu à un
niveau d’anxiété «état» moyen à très élevé chez 78 % des
mères et un niveau similaire d’anxiété «trait» dans 76 %
des cas. L’analyse du niveau du stress perçu a montré que
70 % des parents ne pouvaient pas gérer leurs stress. Le
niveau de fardeau était modéré chez 48 % des femmes et
élevé chez 22 % de l’échantillon. Le niveau modéré à élevé
du fardeau était corrélé avec le niveau socioéconomique
bas (p = 0,001), un niveau d’anxiété état modéré à sévère
(p = 0,006) et un niveau d’anxiété trait modéré à sévère
(p = 0,014). Par ailleurs, le niveau du stress était corrélé au
degré d’anxiété (p = 0,05).
PO-170
EFFICACITÉ D’UNE PRISE EN CHARGE
PLURIDISCIPLINAIRE DE LA PHOBIE DE L’AVION
FERRAND M.(1), TYTELMAN X.(1), RUFFAULT A.(2),
FLAHAULT C.(2), NEGOVANSKA V.(1)
(1) Centre de Traitement de le Peur de l’Avion, PARIS,
FRANCE ; (2) Université Paris Descartes, Institut de
Psychologie, Laboratoire de Psychopathologie et Processus
de Santé (EA4057), BOULOGNE-BILLANCOURT, FRANCE
Rationnel : Alors que le transport aérien de passagers se
démocratise et est en pleine expansion, on estime que 20 %
de la population générale des pays européens aurait peur
de prendre l’avion. Plusieurs programmes de traitement de
la peur de l’avion existent à ce jour afin de répondre à cette
problématique. Cependant, ces programmes sont souvent
proposés par des compagnies aériennes ou des pilotes, et
rares sont ceux développés par des équipes pluridisciplinaires avec la présence de professionnels de santé, comme
les psychologues, au côté des pilotes. Lorsqu’ils existent,
l’efficacité globale de ces programmes sur la peur de l’avion
et son évolution dans le temps n’est pas toujours mesurée. Cette étude pilote évalue l’efficacité de l’un de ces programmes, le stage « Prêt à décoller » développé par un
cabinet de psychologie, en s’intéressant aux scores d’anxiété spécifique à l’avion, avant le stage et après le premier
vol suivant l’intervention.
Méthode : Cent cinquante-sept individus ont participé à
cette étude. L’anxiété des participants a été mesurée en
deux temps (avant la participation au programme et après
le premier vol suivant l’intervention) avec les questionnaires
Flight Anxiety Situations et Flight Anxiety Modality, traduits
en français.
Résultats : Les analyses statistiques ont été réalisées sur
145 participants (69,7 % de femmes ; âgés de 14 à 64 ans)
après exclusions des données manquantes. Les résultats
ont montré une baisse significative (p < 0,001) de l’anxiété
spécifique à l’avion pour chacune des sous-échelles des
deux questionnaires : la modalité somatique, la modalité
cognitive, l’anxiété de vol généralisée, l’anxiété anticipatoire
du vol et l’anxiété situationnelle liée au vol. Aucune différence significative n’est remarquée entre les hommes et les
femmes.
Conclusions : Ce programme développé par une équipe
pluridisciplinaire montre une très bonne efficacité. En pro-
posant un stage contenant trois volets : psychoéducation,
exercices issues des thérapies cognitives et comportementales et exposition, les participants présentent une anxiété
significativement plus faible pour leur premier vol suivant
l’intervention en comparaison aux scores d’anxiété mesurés
avant la participation au programme.
Mots-clefs : peur de l’avion ; anxiété ; évaluation ; programme pluridisciplinaire
PO-170
SOIGNER LES TROUBLES ANXIEUX PHOBIQUES
ET LES TROUBLES OBSESSIONNELSCOMPULSIFS PAR L’INTENTION PARADOXALE
DE VIKTOR FRANKL
BAYLE B.
CH Henri Ey, CHARTRES, FRANCE
La pensée de Viktor Frankl (1905-1997), psychiatre autrichien à l’origine de la logothérapie, reste méconnue en
France. Pourtant, nous devons à ce médecin de nombreuses découvertes, parmi lesquelles l’intention paradoxale, reprise par l’école de Palo Alto dans le cadre de
l’» injonction paradoxale ».
L’intention paradoxale de Frankl représente un traitement
puissant des troubles anxieux phobiques et des troubles
obsessionnels compulsifs. Frankl a commencé à explorer
cette voie dès 1929 ; en a publié les premiers résultats dans
une revue allemande en 1939 ; et l’a décrite sous le terme
d’« intention paradoxale » en 1947. De nombreuses publications ont par la suite été consacrées à cette méthode à
travers le monde.
Frankl a l’intuition du renforcement des phobies par la
peur, et des obsessions-compulsions par la lutte, d’où
des cercles vicieux qui aggravent et maintiennent les
symptômes. Il propose de briser ces cercles vicieux par
la pratique de l’intention paradoxale. Il s’agit d’apprendre
au patient à « souhaiter sa peur ». La personne qui craint
de parler en public par peur de rougir, de trembler et de
bafouiller, va par exemple affronter sa peur en se concentrant sur le souhait paradoxal « de montrer ses plus beaux
rougissements, de trembler comme jamais elle n’a réussi
à trembler et de bafouiller à foison »... Bien menée, cette
intention paradoxale a alors un effet anxiolytique puissant,
antagonisant la peur.
Frankl a également proposé la déréflexion comme autre
soin possible. Il s’agit d’orienter le patient vers les valeurs
qui l’attire afin d’atténuer sa tendance à l’hyperréflexion,
c’est-à-dire à la réflexion centrée sur le problème qui l’accable.
La pratique de l’intention paradoxale gagne ainsi à être
incluse dans le cadre général de l’approche logothérapeutique, psychothérapie existentielle fondée sur la question
du sens de la vie envisagé comme motivation spécifique
de l’être humain. Toutefois, cette méthode peut également
trouver sa place au sein d’autres approches, notamment en
thérapie cognitivo-comportementale.
Nous évoquerons les aspects pratiques de cette méthode
originale à partir de situations cliniques.
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PO-172
ACCOMPAGNEMENT LOGOTHÉRAPEUTIQUE
D’UN CAS DE DÉNI DE GROSSESSE AVEC
PHOBIE DU NOURRISSON
BAYLE B.
CH Henri Ey, CHARTRES, FRANCE
Clémence, 21 ans, s’adresse à la consultation de l’Unité
de psychologie périnatale, après la découverte inattendue
d’une grossesse de 5 mois et demi. Il s’agit d’un déni partiel
de grossesse. L’annonce de cette grossesse est un choc.
Si ses parents se réjouissent de devenir grands-parents,
en dépit du contexte, elle est la seule à ne pas être heureuse d’attendre un bébé. Pour l’accompagner, je choisis
l’approche logothérapeutique de Viktor Frankl, une psychothérapie fondée sur la question du sens de la vie.
Choisissant de comprendre quelles valeurs attirent Clémence, et quel sens, conscient ou inconscient, elle entend
donner à sa vie, je lui demande de se projeter dans le futur
et d’imaginer ce qu’elle sera devenue à l’âge de 40 ans.
De façon étonnante, elle annonce un projet d’une grande
clarté : « je travaillerai, j’aurai un compagnon, une maison,
et j’aurai adopté un enfant de cinq ou six ans à l’âge de
26 ans ». En réalité, Clémence a depuis toujours écarté
l’idée d’être enceinte et d’avoir un enfant à elle. Elle ressent une véritable phobie des nourrissons. C’est pour cette
raison qu’elle s’imagine adopter un enfant étranger, âgé de
5 ou 6 ans, afin de ne pas avoir à s’occuper d’un nouveau-né. « Changer le bébé quand il renvoie, lui donner à
manger, changer sa couche, je ne trouve pas cela joli. C’est
dégoûtant. Ça pleure, ça crie. Quand il commence à être
plus propre, que l’enfant marche, cela commence à aller
mieux. ». Au départ, Clémence envisageait de confier l’enfant à l’adoption, mais à la deuxième séance, elle décide
plutôt de confier l’enfant à sa propre mère. Après l’accouchement, toucher le bébé, ou même le berceau, déclenche
une boule d’angoisse. Parallèlement à l’accompagnement
mère-bébé par un binôme psychologue/psychomotricienne,
je lui propose de traiter sa phobie des nourrissons par l’intention paradoxale. Cette méthode mise au point par Frankl
consiste à apprendre au patient à souhaiter sa peur.
PO-173
PARTICULARITÉS CLINIQUES ET
THÉRAPEUTIQUES DU TROUBLE
OBSESSIONNEL COMPULSIF BIPOLAIRE
BEN DALI HASSEN M.(1), OUALI U.(1), BAATOUT A.(2),
JOMLI R.(1), ZGUEB Y.(1), NACEF F.(1)
(1) HÔPITAL RAZI, TUNIS, TUNISIE ; (2) HÔPITAL MILITAIRE,
TUNIS, TUNISIE
Introduction : D’après les études, le taux de trouble obsessionnel compulsif (TOC) chez les patients bipolaires est
plus élevé que dans la population générale suggérant une
comorbidité épidémiologique entre ces deux troubles.
Objectif : Nous nous proposons de décrire les particularités
cliniques et thérapeutiques du TOC dans le trouble bipolaire
à travers l’étude de trois cas cliniques.
Matériel et méthode : Présentation de trois cas cliniques de
patients souffrant d’un TOC bipolaire.
Résultats : Nous présentons les cas du Mr B., 27 ans, Mr
M., 27 ans et Mr M., 36 ans. Les trois sujets sont suivis
dans notre service pour Trouble bipolaire type I associé à
un TOC. L’intensité de la symptomatologie obsessionnellecompulsive est fonction de l’état thymique du patient, s’intensifiant au cours des épisodes dépressifs et diminuant
dès l’apparition d’une hypomanie. Les patients présentent
des obsessions de type religieux, agressif ainsi que des
peurs superstitieuses, des peurs de « ne pas dire exactement ce qu’il faut » et des mots parasites. La prise en
charge est rendue difficile par la fréquence des virages
maniaques à la mise sous traitement antidépresseur malgré une couverture thymorégulatrice ainsi qu’une réponse
insuffisante au traitement cognitivo-comportemental.
Conclusion : Les particularités cliniques du TOC comorbide
d’un Trouble bipolaire, notamment la fluctuation des symptômes obsessionnels-compulsifs en rapport avec la symptomatologie thymique ainsi que l’atypicité du tableau clinique,
rendent difficile le diagnostic de cette comorbidité. La prise
en charge thérapeutique nécessite souvent un traitement
médicamenteux complexe, vu le risque de virage de l’humeur sous traitement antidépresseur.
PO-174
PLACE DES ANTIPSYCHOTIQUES ATYPIQUES
DANS LE TRAITEMENT DU TOC RÉSISTANT :
DONNÉES ACTUELLES
BOUBAKER S., CHATTI S., MECHRI A., GAHA L.
CHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIE
Introduction : La prévalence sur la vie entière du trouble
obsessionnel compulsif (TOC) est estimée à 2-3 %. 40 à
60 % des patients présentant un TOC sont résistants à un
traitement par inhibiteurs sélectifs de recapture de la sérotonine (ISRS) bien conduit.
Les antipsychotiques atypiques (APA) ont été proposés
comme traitement de seconde intention dans le traitement
du TOC résistant avec une efficacité controversée.
Objectif : Etudier à travers une revue de la littérature l’efficacité des différents APA dans le traitement du TOC résistant.
Méthodologie : Il s’agit d’une revue de la littérature en
explorant la base de recherche Pubmed. Les mots clefs
suivants ont été utilisés : « obsessive compulsive disorder », « antipsychotic agents ».
Résultats : Au total, seize études ont été inclues dans notre
travail et ont concerné cinq APA.
La rispéridone était la molécule la plus étudiée et a montré
une efficacité significative dans le traitement du TOC résistant, ainsi qu’une amélioration des symptômes dépressifs.
L’aripiprazole, la quetiapine et l’olanzapine ont également
été utilisées par certains auteurs et ont montré une amélioration de la sévérité des symptômes du TOC. Une seule
étude récente a porté sur la paliperidone et a suggéré une
efficacité potentielle de cette molécule en adjonction aux
ISRS, ainsi qu’une bonne tolérance.
Conclusion : Certains APA ont prouvé une efficacité dans le
traitement du TOC. Cependant, des études futures portant
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13e Congrès de l’Encéphale
sur des échantillons de taille plus grande sont nécessaires
afin de codifier leur usage.
PO-175
ETUDE DES TEMPÉRAMENTS AFFECTIFS DANS
LES TROUBLES ANXIEUX
CHATTI S., MBAREK R., KHALFAOUI S., GASSAB L.,
MECHRI A., GAHA L.
CHU F. Bourguiba, Monastir, TUNISIE
Introduction : Le tempérament est défini comme étant
le mode de fonctionnement global du sujet (affectif, relationnel et cognitif). L’étude des tempéraments a gagné un
intérêt particulier dans les troubles de l’humeur. En effet,
il est actuellement établi, que leur dysrégulation constitue
une vulnérabilité à ces troubles. D’autre part, les troubles
anxieux et leur rapport avec le spectre des troubles bipolaires soulèvent beaucoup d’intérêt. Par ailleurs, peu de
recherche se sont intéressées à l’étude des tempéraments
affectifs dans les troubles anxieux.
Objectifs : L’objectif de ce travail était d’étudier les scores
des tempéraments : anxieux (TA), dépressif (TD), hyperthymique (TH), irritable (TI) et cyclothymique (TC) chez des
patients suivis pour troubles anxieux.
Patients et méthodes : Etude transversale portant sur 35
patients suivis pour troubles anxieux à la consultation externe
de psychiatrie du centre hospitalo-universitaire de Monastir
(Tunisie) durant une période de 6 mois. Notre groupe d’étude
était composé de 18 hommes et de 17 femmes, d’âge moyen
de 44,94 ± 14,7 ans. Tous les patients étaient en rémission partielle à complète de leur trouble. La répartition des
malades en fonction de leur pathologie était ainsi : 19 suivis
pour trouble panique (TP), 8 pour état de stress post-traumatique (ESPT), 4 pour trouble obsessionnel compulsif (TOC),
3 pour trouble anxiété généralisée (TAG) et un pour trouble
phobique (TPh). L’évaluation a consisté en la passation d’une
fiche préétablie comportant les données épidémiologiques,
cliniques et thérapeutiques et de l’échelle des tempéraments
affectifs (TEMPS-A) (Akiskal, 2005) dans une version traduite en dialecte Tunisien et validée.
Résultats : Le tempérament dominant le plus prévalent dans
tout le groupe d’étude était le TA, avec un score moyen
de 19.48. Le score moyen du TC était plus élevé chez les
patients atteints de TP. Le score moyen du TH était plus
élevé chez les patients atteints de TOC.
Conclusion : Les résultats de notre étude rejoignent certaines études qui ont avancé la prévalence du tempérament
cyclothymique dans le TP, en soulignant son rapport avec le
spectre des troubles bipolaires. Ainsi que la prévalence du
tempérament hyperthymique dans le TOC.
PO-176
L’INSIGHT PEUT-IL PRÉDIRE LE PRONOSTIC
D’UN TROUBLE PSYCHOTIQUE DÉBUTANT ?
BENELMOULOUD O.(1), BENABBAS M.(2)
(1) EHS DE PSYCHIATRIE, CONSTANTINE, ALGÉRIE ; (2)
HMRUC. CONSTANTINE, CONSTANTINE, ALGÉRIE
Il s’agit d’une étude prospective sur 15 mois effectuée chez
des patients qui se sont présentés, pour la première fois,
aux urgences de l’EHS de Constantine durant la période
allant du 1er janvier à fin Mars 2013, ayant un diagnostic
d’accès psychotique aigu répondant aux critères DSM IV
de « l’accès psychotique bref ».
Après 15 mois d’évolution, une rémission complète a été
enregistrée chez 53 % des malades et le diagnostic de
schizophrénie a été posé chez 19 % et un trouble bipolaire
a été diagnostiqué chez 28 %.
Les scores de cotation à la PANSS et à l’ITAQ (l’insight
treatment attitudes questionnaire) rendent compte d’une
valeur prédictive de l’tem insight quant à une bonne ou
mauvaise évolution psychotique.
PO-177
ADDICTION AU CANNABIS ET ACCIDENT
VASCULAIRE CÉRÉBRAL
TEFAHI B.
Faculté de médecine, Hôpital psychiatrique Er Razi, ANNABA,
ALGÉRIE
Le cannabis est la substance psycho active, considérée à
tort comme une drogue douce, la plus largement consommée dans le monde. Cannabis et accident vasculaire cérébral sont deux entités différentes, le caractère nocif de la
consommation du cannabis est reconnu comme un facteur
de risque des accidents vasculaires cérébraux dits constitués caractérisés par un arrêt brutal de la circulation sanguine au niveau cérébral surtout parmi la population jeune.
Nous illustrerons notre intervention par une vignette clinique
pour discuter tous les paramètres neurobiologiques et physiopathologiques qui expliquent le lien entre consommation
au cannabis et accident vasculaire cérébral afin d’améliorer
la prise en charge.
Mots-clés : cannabis, accident vasculaire cérébral, facteur
de risque, prise en charge
PO-178
LES INJECTIONS INTRAVEINEUSES
DE SUBUTEX® : ÉTUDE DE CAS
BEKAERT J.
Hôpital Maritime de Zuydcoote, ZUYDCOOTE, FRANCE
La buprénorphine haut dosage (BHD), plus connu sous
le nom de Subutex®, est de nos jours largement prescrite
comme traitement substitutif des pharmacodépendances
majeures aux opiacés. Son administration en sublinguale
permet une diminution des symptômes de manque présents
lors de l’arrêt de prise de substance opioïde. Ces dernières
décennies, les données épidémiologiques portant sur les
personnes sous traitement de substitution ont mis l’accent
sur la recrudescence des détournements ainsi que des
mésusages de Subutex®, et plus spécifiquement, sur les
injections intraveineuses de BHD. Ces pratiques accrues
ouvrent la voie à des séquelles physiques majeures voire
létales. Dans cette étude, nous approchons au travers d’une
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vignette clinique un homme de 43 ans (Pierre) hospitalisé
dans un service d’addictologie pour injections massives de
BHD par voie intraveineuse et souffrant d’un syndrome de
Popeye ainsi que d’une dépendance à l’alcool. Ces propos
nous amènent à nous interroger sur la fonction et le sens du
comportement d’injection dans l’économie psychique, comportement qui, dans sa répétition, engage le corps de façon
spécifique. Ce corps meurtri marqué de trous de piqûres
répétés devient une surface d’inscription, de représentation
qui témoigne de l’impossibilité d’accéder à d’autres modes
d’expression. En ce sens, l’agir devient acte de parole. Au
sein de ce discours se déploie l’existence d’un profond état
de mal-être. Pour supporter le sentiment douloureux de
vide intérieur ressenti qui appelle un nécessaire besoin de
remplissage visant à rétablir un équilibre précaire, Pierre
se livre à des injections répétées. Mais lorsque le corps
torturé vient signifier son incapacité à recevoir une ultime
piqûre, montrant ainsi ses limites et la destructivité dont il
fait l’objet, il ne devient dès lors plus possible de recourir
aux injections de Subutex®. Une meilleure compréhension
et un savoir approfondi des complications possibles liées au
mésusage de BHD semblent nécessaires pour sensibiliser
et mieux informer les personnes en proie à une pratique à
risque, et également permettre une prise en charge plus
adaptée.
PO-179
L’ANXIÉTÉ ET LA CHIQUE DE TABAC
GASSIM S.(1), LAKHADER Z.(2), KADIRI M.(2), MEHSSANI
J.(2), BICHRA M.Z.(2)
(1) 4e hôpital militaire Dakhla, DAKHLA, MAROC ; (2) Hôpital
militaire d’instruction Mohammed-V, RABAT, MAROC
Introduction : La consommation des différents produits du
tabac a beaucoup évolué avec le temps et varie selon les
pays. Couramment utilisée dans la région de Dakhla au sud
du Maroc chez les personnes âgées, la chique de tabac
commence à se répandre chez les jeunes.
Cette pratique est favorisée par l’idée que cette forme
d’usage constitue un moyen de substitution moins nocif
que la cigarette. L’objectif de notre étude était d’estimer la
prévalence de l’anxiété chez une population qui présente
une addiction à la chique de tabac.
Patients et méthode : il s’agit d’une étude transversale portant sur 27 sujets dépendants à la chique de tabac, choisis
parmi 48 utilisateurs volontaires sollicités par le personnel
de l’hôpital militaire à Dakhla. Nous avons utilisé le test
de Fagerström pour évaluer la dépendance à la nicotine
et l’échelle « Hospital Anxiety And Dépression Scale »
(HADS) pour évaluer l’anxiété.
Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 45,11 ans.
Le niveau socio-économique était bas. La durée moyenne
de l’utilisation de la chique était de 11 ans. La prévalence
de l’anxiété était de 62 %. La présence de l’anxiété a été
corrélée positivement avec le degré de la dépendance, la
durée de l’utilisation de la chique.
Discussion et conclusion : La relation entre le tabagisme
et les troubles psychiatriques a été bien établie dans la
recherche épidémiologique. Contrairement à la notion com-
mune du rôle anxiolytique du tabac, le fait de fumer ou
chiquer serait associé à une augmentation de l’anxiété.
L’usage de la chique qui constitue dans notre région une
pratique courante, favorisée par le faible coût, la facilité
d’usage et la sous-estimation de son danger réel, rend
nécessaire son intégration dans les programmes de lutte
contre le tabac. PO-180
TOXICOMANIE ET ADDICTION AUX
BENZODIAZÉPINES : ÉTUDE RÉALISÉE DANS LE
CENTRE DE LUTTE CONTRE LA TOXICOMANIE À
SFAX, TUNISIE
ABBES M.
CHU Hédi Chaker Sfax, SFAX, TUNISIE
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude descriptive
réalisée dans le centre de lutte contre la toxicomanie de
Sfax (Tunisie) durant la période s’étalant de Janvier à
Mars 2014. Nous avons inclus 30 patients intégrés dans ce
centre après avoir eu leur consentement oral. Nous avons
utilisé l’échelle ECAB (Echelle cognitive d’attachement aux
benzodiazépines). Un score ≥ 6 permet de différencier les
patients dépendants des patients non dépendants. Nous
avons utilisé dans notre étude statistique le SPSS dans sa
18ème version.
Résultats : Tous les patients sont de sexe masculin. La
moyenne d’âge était de 34,24 ans ± 10,53 (min = 20 ans,
max = 54 ans). Tous les patients sont fumeurs de tabac
et 53,8 % des patients dépendants aux benzodiazépines
ont consommé au moins une fois du cannabis ; par contre,
78,2 % des patients consommant des benzodiazépines
dans un cadre autre que thérapeutique ont consommé au
moins une fois des drogues (cocaïne, Sobutex…). Selon le
score ECAB, 42,8 % des sujets consommant des benzodiazépines présentent une vraie dépendance. La molécule
qui est la plus incriminée dans la toxicomanie aux benzodiazépines est la Témesta (56,2 %), venant par la suite le
Tranxéne (43,8 %).
Discussion et conclusion : La prescription éventuelle de
benzodiazépines à des personnes toxicomanes est une
question qui se pose fréquemment au cabinet médical ou
dans les centres spécialisés, particulièrement en cas de :
sevrage d’alcool, anxiété importante, consommation anarchique de benzodiazépines du « marché noir », demande
forte de la part du patient. Ces prescriptions mettent souvent le médecin en difficulté.
PO-181
ANOMALIES DE LA FONCTION RÉTINIENNE
CHEZ LES USAGERS RÉGULIERS DE CANNABIS
SCHWITZER T.(1)(2)(3), GIERSCH A.(2), SCHWAN R.(3)(1)
(4), ANGIOI K.(5), INGSTER-MOATI I.(6), LAPREVOTE V.(3)
(1) Université Lorraine, faculté de médecine, NANCY,
FRANCE ; (2) INSERM U1114, Département de Psychiatrie,
CHRU Strasbourg, STRASBOURG, FRANCE ; (3) Maison
des Addictions, CHU Nancy, NANCY, FRANCE ; (4) Centre
87
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 87
07/01/2015 12:26:46
13e Congrès de l’Encéphale
Psychothérapique de Nancy, NANCY, FRANCE ; (5) Service
d’Ophtalmologie, CHU Nancy, NANCY, FRANCE ; (6) Université
Paris 7 Denis Diderot, UFR de Médecine, PARIS, FRANCE
Le cannabis est une des drogues les plus consommées
dans le monde. Les consommations régulières de cannabis sont associées à des troubles des fonctions cognitives
comme la mémoire, l’attention et les fonctions exécutives.
Cependant, la neurotoxicité du cannabis reste aujourd’hui
peu connue. Il est donc primordial de pouvoir comprendre
les mécanismes cérébraux à l’origine des déficits induits
par les consommations de cannabis. La rétine, de part son
origine embryologique, fait partie intégrante du système
nerveux central. De ce fait, elle constitue un site d’investigation intéressant pour étudier les pathologies cérébrales.
De plus, sa mesure est standardisée, assurant une bonne
reproductibilité. En nous appuyant sur la présence anatomique et fonctionnelle des endocannabinoïdes dans la
rétine, nous avons évalué la fonction rétinienne chez les
usagers réguliers de cannabis et les sujets sains.
Des enregistrements de flash électrorétinogramme (fERG)
ont été réalisés chez les consommateurs réguliers de
cannabis et les sujets sains en utilisant les recommandations de la Société Internationale pour l’Electrophysiologie
Clinique de la Vision (ISCEV). L’amplitude et le temps de
latence des ondes a et b ont été évalués dans des conditions scotopique et photopique.
Les mesures de l’ERG flash ont montré des temps de
latence augmentés dans les conditions scotopique et photopique chez les usagers réguliers de cannabis par rapport
aux sujets sains. Ces résultats suggèrent que la transmission de l’information rétinienne pourrait être altérée au
niveau des photorécepteurs et des cellules bipolaires chez
les usagers réguliers de cannabis.
Ces résultats sont cohérents avec des études antérieures
réalisées chez les animaux et montrant l’implication du
système cannabinoïde dans la régulation du métabolisme
rétinien aboutissant à des anomalies de l’ERG flash. Des
études récentes suggèrent que des anomalies de la neurotransmission cérébrale pourraient altérer l’ERG flash, lui
conférant ainsi un potentiel rôle de biomarqueur dans les
pathologies psychiatriques et addictives.
PO-182
LA RÉDUCTION DES RISQUES POUR
LES USAGERS DE DROGUE PAR VOIE
INTRAVEINEUSE INCARCÉRÉS, UNE NÉCESSITÉ
BERGER-VERGIAT A.(1), POT E.(2), GIRET G.(3),
SAHAJIAN F.(3)
(1) Hôpital Edouard Herriot, LYON, FRANCE ; (2) Hôpital de
la Croix Rousse, LYON, FRANCE ; (3) CH Le Vinatier, BRON,
FRANCE
Introduction : Les consommations de produits psychoactifs
qu’ils soient légaux (alcool et tabac) ou illégaux (héroïne,
cocaïne, cannabis..) sont depuis longtemps un réel enjeu
de santé publique, de par les conséquences sanitaires,
judiciaires et sociales qu’elles engendrent pour leurs usagers. Suivant l’exemple d’autres pays européens, la France
a petit à petit développé des outils de réduction des risques
à l’attention de ces usagers, et notamment des usagers par
voie intraveineuse. Cependant, si différents dispositifs existent en milieu libre très peu sont disponibles en prison où il
semble pourtant exister une forte proportion de consommateurs de drogues et d’injecteurs.
Matériels et méthode : Nous avons donc réalisé une étude
observationnelle descriptive transversale sur les consommations de substances psychoactives des détenus. L’enquête a été menée entre les 23 et 27 septembre 2013 sous
la forme d’un auto-questionnaire anonyme distribué auprès
de l’ensemble de la population incarcérée à la maison d’arrêt Lyon-Corbas.
Résultats : 457 questionnaires ont été collectés soit un
taux de réponse de 64,4 %. 75 % des répondants déclarent fumer du tabac en prison, 30 % boire de l’alcool, 37 %
consommer du cannabis, 8 % de l’héroïne et 10 % de la
cocaïne. L’injection, qui est le mode de consommation le
plus à risque en terme sanitaire, concerne 24 personnes
soit 5 % des répondants. Ce sous-groupe est très marqué
par les prises de risques puisque 100 % de ces usagers
sont polyconsommateurs de substances, 75 % mélangent
plusieurs produits en une même prise, 63 % partagent ou
réutilisent leur matériel d’injection et 30 % se disent infectés
par le VIH et/ou le VHC. Face à ces risques, 50 % seraient
prêts à utiliser du matériel de réduction des risques si celuici était accessible en prison.
Conclusion : Cette enquête montre que les consommations
de drogue sont fréquentes en prison, malgré les mesures
restrictives de l’environnement carcéral, et qu’elles s’accompagnent de prises de risques notamment chez les usagers
par voie intraveineuse qui n’ont pas accès à du matériel
stérile d’injection. Devant cette réalité, le développement
d’une prise en charge globale de réduction des risques est
donc nécessaire en milieu carcéral comme l’ont fait certains
de nos voisins européens. PO-183
DÉTERMINANTS BIOLOGIQUES DU SYNDROME
DE SEVRAGE DU CANNABIS MESURÉS
CHEZ UN PATIENT EN HÉMODIALYSE
LAPREVOTE V.(1)(2), SCHWITZER T.(1), HINGRAY C.(2)(1),
SCHWAN R.(2)(1)
(1) CHU Nancy, NANCY, FRANCE ; (2) Centre
Psychothérapique de Nancy, NANCY, FRANCE
Après des années de controverse sur son existence, le syndrome de sevrage du cannabis a finalement été récemment
ajouté au DSM-5. Les preuves de l’existence de ce syndrome sont basées sur des observations comportementales
chez l’animal, des données cliniques chez l’humain et sur
des données issues d’enquêtes épidémiologiques. Cependant, du fait de la complexité du métabolisme du tetrahydrocannabinol (THC), le manque de données concernant les
corrélats biologiques de ce syndrome entretient les doutes
quant à son existence.
Nous présentons ici une étude de cas, chez un patient
usager régulier de cannabis ayant déclenché systématiquement un syndrome de sevrage au cannabis pendant
88
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 88
07/01/2015 12:26:46
Posters Affichés
des sessions d’hémodialyse. Des analyses sanguines bihoraires ont révélé la baisse brutale du taux plasmatique
de THC et de ses métabolites, corrélée à l’apparition des
symptômes de sevrage.
A notre connaissance, il s’agit de la première étude relevant un corrélat biologique du sevrage au cannabis. Cette
observation inhabituelle a été rendue possible par la nécessité de mener une hémodialyse chez un usager régulier
de cannabis à fortes doses. La cinétique des taux plasmatiques de THC et de ses métabolites est ici comparée
aux données de la littérature. Le syndrome de sevrage
est une composante majeure de la dépendance dans les
addictions : cette observation apporte à la littérature des
preuves supplémentaires concernant la réalité biologique
du sevrage du cannabis. Après des années de controverse
sur son existence, le syndrome de sevrage du cannabis a
finalement été récemment ajouté au DSM-5. Les preuves
de l’existence de ce syndrome sont basées sur des observations comportementales chez l’animal, des données cliniques chez l’humain et sur des données issues d’enquêtes
épidémiologiques. Cependant, du fait de la complexité du
métabolisme du tetrahydrocannabinol (THC), le manque de
données concernant les corrélats biologiques de ce syndrome entretient les doutes quant à son existence.
Nous présentons ici une étude de cas, chez un patient
usager régulier de cannabis ayant déclenché systématiquement un syndrome de sevrage au cannabis pendant
des sessions d’hémodialyse. Des analyses sanguines bihoraires ont révélé la baisse brutale du taux plasmatique
de THC et de ses métabolites, corrélée à l’apparition des
symptômes de sevrage.
A notre connaissance, il s’agit de la première étude relevant
un corrélat biologique du sevrage au cannabis. Cette observation inhabituelle a été rendue possible par la nécessité de
mener une hémodialyse chez un usager régulier de cannabis à fortes doses. La cinétique des taux plasmatiques de
THC et de ses métabolites est ici comparée aux données
de la littérature. Le syndrome de sevrage est une composante majeure de la dépendance dans les addictions : cette
observation apporte à la littérature des preuves supplémentaires concernant la réalité biologique du sevrage du cannabis.
PO-184
TOXICITÉ CÉRÉBRALE DE L’USAGE RÉGULIER
DE CANNABIS : INTÉRÊT DE L’ÉTUDE DU
SYSTÈME VISUEL
LAPRÉVOTE V.(1), SCHWITZER T.(1), SCHWAN R.(1)(2)
(1) CHU Nancy, NANCY, FRANCE ; (2) Centre
Psychothérapique de Nancy, NANCY, FRANCE
Bien cannabis est la substance illicite la plus consommée
dans de nombreux pays industrialisés. Les connaissances
fondamentales sur son action demeurent très incomplètes.
Il est désormais établi que son usage régulier est associé
à des troubles de fonctions cognitives hautement intégrées
comme la mémoire, l’attention et les fonctions exécutives.
Cependant, les mécanismes neurobiologiques qui sont à
l’origine de ces déficits restent aujourd’hui très peu connus.
Dans ce contexte, l’étude des stades les plus précoces du
traitement de l’information peut représenter une approche
innovante et pertinente pour évaluer l’impact des consommations de cannabis sur le fonctionnement cérébral humain.
L’objectif de ce travail est de présenter le rôle des endocannabinoïdes dans le fonctionnement du système visuel et les
conséquences potentielles de l’usage de cannabis sur le
traitement de l’information visuelle.
Les récepteurs cannabinoïdes et leurs ligands endogènes
sont présents aux stades cruciaux du traitement de l’information visuelle que sont la rétine, le thalamus et le cortex
visuel. Ils y régulent la neurotransmission et y jouent un rôle
dans les phénomènes de plasticité synaptique, modulant
ainsi le traitement de l’information visuelle. Par ailleurs, chez
l’humain, des études cliniques et expérimentales retrouvent
des dysfonctions du système visuel chez les usagers réguliers de cannabis, mais ces données sont encore partielles
et nécessiteraient de nouvelles études.
L’étude du traitement visuel pourrait ainsi contribuer à
modéliser l’impact des consommations régulières de cannabis sur le cerveau humain. Nous présentons dans ce but
la méthodologie de l’étude CAUSA MAP comprenant des
mesures systématiques et standardisées chez les usagers
réguliers de cannabis. Bien cannabis est la substance illicite
la plus consommée dans de nombreux pays industrialisés.
Les connaissances fondamentales sur son action demeurent très incomplètes. Il est désormais établi que son usage
régulier est associé à des troubles de fonctions cognitives
hautement intégrées comme la mémoire, l’attention et les
fonctions exécutives. Cependant, les mécanismes neurobiologiques qui sont à l’origine de ces déficits restent
aujourd’hui très peu connus. Dans ce contexte, l’étude des
stades les plus précoces du traitement de l’information peut
représenter une approche innovante et pertinente pour évaluer l’impact des consommations de cannabis sur le fonctionnement cérébral humain. L’objectif de ce travail est de
présenter le rôle des endocannabinoïdes dans le fonctionnement du système visuel et les conséquences potentielles
de l’usage de cannabis sur le traitement de l’information
visuelle.
Les récepteurs cannabinoïdes et leurs ligands endogènes
sont présents aux stades cruciaux du traitement de l’information visuelle que sont la rétine, le thalamus et le cortex
visuel. Ils y régulent la neurotransmission et y jouent un rôle
dans les phénomènes de plasticité synaptique, modulant
ainsi le traitement de l’information visuelle. Par ailleurs, chez
l’humain, des études cliniques et expérimentales retrouvent
des dysfonctions du système visuel chez les usagers réguliers de cannabis, mais ces données sont encore partielles
et nécessiteraient de nouvelles études.
L’étude du traitement visuel pourrait ainsi contribuer à
modéliser l’impact des consommations régulières de cannabis sur le cerveau humain. Nous présentons dans ce but
la méthodologie de l’étude CAUSA MAP comprenant des
mesures systématiques et standardisées chez les usagers
réguliers de cannabis.
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13e Congrès de l’Encéphale
PO-185
PRESCRIPTION DES BENZODIAZÉPINES CHEZ
LES PATIENTS HOSPITALISÉS AU CENTRE
PSYCHIATRIQUE UNIVERSITAIRE IBN ROCHD :
FRÉQUENCE ET CORRÉLATS CLINIQUES
EL MANSOUR L., ATTOUCHE N., AGOUB M.
CHU Ibn Rochd, CASABLANCA, MAROC
Introduction : Les benzodiazépines sont prescrites dans
plusieurs pathologies psychiatriques et somatiques. Généralement bien tolérées, elles peuvent conduire à l’abus/
dépendance quand le traitement est prolongé.
Objectif : Vu la fréquence de l’addiction aux benzodiazépines, le but est d’évaluer la prévalence de l’usage des
benzodiazépines chez les patients hospitalisés au centre
psychiatrique universitaire ainsi que les caractéristiques de
cet usage.
Matériel et méthode : Etude prospective, menée au centre
psychiatrique universitaire de Casablanca sur 4 mois.
Tous les patients hospitalisés et traités par benzodiazépines sont inclus.
Sur une fiche d’exploitation ont été relevés les données
sociodémographiques et psychopathologiques, l’usage des
benzodiazépines avant l’admission, les caractéristiques de
la prescription actuelle des benzodiazépines et les traitements associés
Les échelles d’évaluation utilisées : anxiété (HAMA), insomnie (VAS) et agressivité (OAS).
Résultats : Le taux de prescription des benzodiazépines
est 19,04 %, le nombre de patients inclus est 32 dont
68,7 % hommes et l’âge moyen est 33 ans. La prescription
concernait 27,7 % des femmes et 14,6 % des hommes. Les
diagnostics retrouvés sont essentiellement la schizophrénie 62,5 % et l’accès maniaque 25 %. Anxiété, angoisse
psychotique, insomnie, agitation, effets secondaires des
neuroleptiques sont les principales indications selon le
prescripteur. Les molécules les plus utilisées sont à demivies courtes Impact de l’hospitalisation sur l’utilisation des
benzodiazépines qui augmente de 25 % à la sortie.
Mots-clés : Benzodiazépines, hospitalisation, psychiatrie,
prévalence, indication, réévaluation à la sortie.
PO-186
LE RÔLE DE L’ALEXITHYMIE DANS
L’ÉTIOPATHOGÉNIE DE LA PSYCHOSE NON
DÉCOMPENSÉE
MAREHIN M.S.(1), LAUNAY M.(1), BOULZE I.(2)
(1) Université Paul-valery (UM3), MONTPELLIER, FRANCE ;
(2) Université Paul-Valery Montpellier 3, MONTPELLIER,
FRANCE
La présente étude porte sur la relation qui existe entre l’alexithymie et la psychose non décompensée. La psychose non
décompensée est une psychose silencieuse, caractérisée
par l’absence de délire et d’hallucination. Le but visé est de
montrer que l’alexithymie est un trait émotionnel prédictif
des psychoses non décompensées. Son diagnostic est utile
à l’orientation de la prise en charge et à l’établissement
du pronostic. La démarche consiste à étudier son évolution dans le temps ; de s’intéresser à ses caractéristiques
dans les conduites de dépendance auprès des patients
schizophrènes. Une étude longitudinale avec un suivi de 6
mois a été réalisée auprès de 26 usagers de drogues sous
traitements de substitution(TSO) admis au CSPA de Montpellier. Dans cet échantillon, 13 usagers avec troubles psychiatriques constituent le groupe expérimental. Le groupe
contrôle est composé de 13 usagers sans troubles de la
personnalité. La dépendance a été mesurée par la DAST20(selon les critères du DSM IV). Le MMPI-2 a servi pour
le diagnostic des troubles de la personnalité. Les analyses
statistiques ont été effectuées avec la version 22 du logiciel SPSS. La stabilité absolue a été évaluée par le test de
Wilcoxon pour échantillons appariés. Le Rho de Spearman
pour la stabilité relative. Le Delta de Cohen pour estimer
la grandeur de l’effet. Les résultats décrivent une prévalence de l’alexithymie dans les deux groupes. L’alexithymie
est sévère dans le groupe expérimental. Un degré considérable de dépendance est relevé dans les deux groupes.
L’alexithymie est stable et relative chez les schizophrènes
du groupe contrôle contrairement à ceux du groupe expérimental, où elle est relative. Pour conclure, l’alexithymie est
influencée par la sévérité du trouble. Dans la schizophrénie, elle est un trait et un état de personnalité. La stabilité
absolue de l’alexithymie dans le groupe expérimental serait
influencée par la prise simultanée de médicaments (anxiolytiques, neuroleptiques et méthadone). L’alexithymie-trait
est à l’origine des conduites de dépendance et des pratiques de polyconsommation.
Mots-clés : Alexithymie – Dépendance – Schizophrénie
– Méthadone – Psychose non décompensée
PO-187
TRAITEMENT VISUEL PRÉCOCE DES VISAGES :
ÉVALUATION PAR POTENTIELS ÉVOQUÉS DE
L’IMPACT DE LA CONSOMMATION RÉGULIÈRE
DE CANNABIS
JEANTET C.(1), CAHAREL S.(1), LIGHEZZOLO-ALNOT
J.(1), SCHWAN R.(2), LAPREVOTE V.(2)
(1) Université de Lorraine, NANCY, FRANCE ; (2) CHU de
Nancy, NANCY, FRANCE
Le système endocannabinoïde est impliqué dans la perception visuelle (Middletone & Protti, 2011). Dès le thalamus, ce système peut moduler les signaux visuels envoyés
aux aires visuelles (Dasilva, Grieve, Cudeiro, & Rivadulla,
2011). Ces données ayant été obtenues chez des rongeurs,
l’exploration de l’effet du cannabis sur le traitement visuel
est désormais pertinente chez l’humain. Lors d’une phase
primaire, tout objet visuel est décomposé en éléments de
base : les fréquences spatiales (FS). Ces premières données sont transmises aux aires visuelles par les voies
magnocellulaires et parvocellulaires respectivement pour
les basses fréquences spatiales (BFS) et les hautes fréquences spatiales (HFS). Le but de cette étude est d’évaluer
l’impact d’un usage régulier de cannabis sur la perception
des fréquences spatiales lors du traitement visuel précoce
de stimuli complexes comme les visages.
90
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Posters Affichés
Les participants, consommateurs de cannabis et non
consommateurs devaient discriminer le genre des visages
photographiés présentés en niveaux de gris. Les 28 identités étaient déclinées en 4 conditions de filtrage spatial
(non filtré, filtré en passe-bas : 8 cycles/visage, filtré en
bande-passe : 8-16 cycles/visage, filtré en passe-haut : 32
cycles/visage). Un total de 336 stimuli fut présenté pendant chacun une durée de présentation de 500ms. L’électroencéphalographie à 64 canaux fut utilisée pour sa haute
définition temporelle. L’impact de la consommation de cannabis fut évalué par la modulation des potentiels évoqués
visuels de traitement des visages : les composantes P100
et N170. Les analyses sont en cours de réalisation et seront
discutées en fonction des données de la littérature existante.
PO-188
PROPOSITIONS DE RECOMMANDATION :
L’ADDICTION AUX OPIOÏDES FORTS CHEZ
L’ADULTES DOULOUREUX CHRONIQUE NON
CANCÉREUX
SEROT J.M.
Centre hospitalier Lyon Sud, PIERRE BENITE, FRANCE
La douleur chronique non cancéreuse est une problématique de santé publique et constitue un enjeu de soin épineux. La chronicité signe une résistance thérapeutique,
qui complique les modalités de prise en charge et incite
les praticiens à entrer dans une escalade du soin qui peut
s’avérer nocive. Les opioïdes forts (ou antalgiques de palier
3 selon la classification de l’OMS) dans ce contexte en sont
un exemple et leur usage reste controversé, notamment par
rapport au risque de survenue d’une addiction iatrogène.
Des recommandations officielles françaises n’existent pas à
l’heure actuelle sur l’addiction aux antalgiques de palier 3
chez l’adulte douloureux chronique.
Ce travail a pour objet de proposer des recommandations
de prise en charge selon deux temps : la prévention de
l’apparition de l’addiction aux antalgiques de palier 3 en
cas d’indication d’opioïdes forts pour le traitement de la
douleur chronique non cancéreuse chez l’adulte et la prise
de charge de l’addiction survenue dans ce cadre thérapeutique.
A travers une mise au point des connaissances actuelles
sur la douleur chronique non cancéreuse, les opioïdes forts
et l’addiction, ainsi qu’une lecture des recommandations
internationales et françaises, nous proposons des outils
pratiques tels qu’un contrat de soin, une fiche d’information et des outils de repérage. Deux algorithmes de prise
en charge sont également développés, l’un intéressant le
temps préventif de cette addiction (relatif à l’initiation et
la surveillance de ce risque addictif), l’autre centré sur le
temps curatif (avec trois modalités thérapeutiques envisageables : sevrage, contrat de soin renforcé et traitement de
substitution aux opiacés).
PO-189
COMMENT AUGMENTER LA MOTIVATION POUR
ARRÊTER DE FUMER CHEZ LES PATIENTS
SUIVIS DANS LES SERVICES DE SANTÉ
MENTALE : ÉVALUATION DU PROGRAMME
« JOURNÉE PARENTHÈSE » (24 HEURES SANS
CIGARETTES) EN AMBULATOIRE
KEIZER I.(1), WAHL C.(2), CROQUETTE P.(1), KHAN
A.N.(1), SENTISSI EL IDRISSI O.(1)
(1) HUG Hôpitaux universitaires de Genève/Département de
santé mentale et psychiatrie, GENÈVE, SUISSE ; (2) CIPRETGenève/Centre d’information et de prévention du tabagisme,
GENÈVE, SUISSE
Introduction : Ces dernières années une prise de conscience
se fait jour par rapport aux méfaits du tabagisme, mais l’arrêt de la cigarette reste particulièrement compliqué pour
les patients psychiatriques. Les résultats probants du programme de sensibilisation et d’incitation à l’arrêt proposé
depuis 2010 dans les unités hospitalières du service de
psychiatrie générale nous ont conduits à l’étendre dans les
unités ambulatoires et de consultations.
Méthode : Le programme « Journée parenthèses » consiste
en 24h d’abstinence tabagique avec une participation active
des patients induisant une expérience positive. Cette intervention groupale multimodale inclut, outre des séances de
discussion et d’information sur le tabagisme, des mesures
du monoxyde expiré, de l’exercice physique/détente (bains
thermaux, marche, tai chi) et des substituts nicotiniques.
Evaluation : la participation au programme est facultative.
L’évaluation s’effectue en « pré » (1 semaine avant), « pendant », « post » (à 1 semaine) et « suivi » (à 6 mois).
Résultats : Depuis 2012, 10 « Journées parenthèse » ont été
proposées en ambulatoire. Sur 57 participants, l’âge moyen
est 43 ans, 40 % hommes, 33 % troubles psychotiques
et 53 % troubles de l’humeur. Consommation tabagique :
moy. 21 cig/jour, la plupart (65 %) stade précontemplation.
Pendant la journée parenthèse, 35 % réussissent l’abstinence tabagique pendant 9h et 65 % pendant 24 heures.
Diminution significative des affects négatifs (anxiété-STAI :
p = 0,002 et dépression-BDI : p = 0,03) et augmentation du
bien-être (WHO-5 : p = 0,002). Après le programme : 37 %
précontemplatifs (p = 0,005), augmentation du sentiment
d’auto-efficacité pour s’abstenir de fumer (p < 0,004). Indice
de satisfaction élevé : moy. 7/8.
Discussion : Paradoxalement, pendant une journée d’abstinence tabagique proposée à des fumeurs avec des
problèmes de santé mentale, cette expérience se révèle
hautement positive sur le plan du vécu et de l’humeur. La
fréquentation du centre cantonal de tabacologie facilite le
recours ultérieur à ce service et favorise l’intégration des
patients psychiatriques dans un dispositif non psychiatrique.
91
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 91
07/01/2015 12:26:46
13e Congrès de l’Encéphale
PO-190
PRISE EN CHARGE DE LA DOULEUR CHEZ LES
TOXICOMANES
MESSAOUDI A.(1), SEKLAOUI S.(2), ZIRI A.(3)
(1) CHU de Tizi-Ouzou Algérie, TIZI-OUZOU, ALGÉRIE ; (2)
CHU Tizi-Ouzou, TIZI-OUZOU, ALGÉRIE ; (3) TCHU izi-Ouzou,
TIZI-OUZOU, ALGÉRIE
Les patients usagers de drogues consultent souvent
pour symptômes douloureux. De nombreuses craintes
et croyances peuvent compliquer la reconnaissance,
l’évaluation et la prise en charge de la douleur chez les
patients toxicomanes. Cependant, les mêmes grands principes s’appliquent à ces patients en termes d’évaluation
de la douleur, de choix et d’adaptation des antalgiques
nécessitant une prescription claire. Il existe des spécificités à prendre en compte tels que l’effet des drogues sur
le système nociceptif de ces patients, le type et la quantité de produits illicites consommés, les autres addictions,
les pathologies associées et l’expression des symptômes
douloureux eux-mêmes. Il est également primordial de
différencier la situation des patients toxicomanes actifs
de celle des anciens toxicomanes sevrés et de celle des
patients substitués, car la conduite thérapeutique est différente. Il est nécessaire de connaître ces éléments afin
d’éviter des incidents tels que la iatrogénie (surdosage,
syndrome de sevrage…) ou le renforcement de comportements addictifs.
PO-191
LA POTOMANIE, UNE ADDICTION À L’EAU ?
BOURLA-ARIAS A., LEDUC C., CATRIN E., GHEORGHIEV
C., RONDIER J.P.
Hôpital d’instruction des armées Bégin, SAINT-MANDÉ,
FRANCE
La potomanie, aussi appelée polydipsie primaire, se définit
comme un trouble du comportement alimentaire entrainant
l’absorption par la bouche d’une quantité de liquide supérieure ou égale à 3 litres par jour.
Cette pathologie du rapport au liquide, quel qu’il soit, fréquente car probablement sous-diagnostiquée, mérite
pourtant d’être recherchée activement. Elle s’intègre dans
diverses maladies organiques (diabète, lésions cérébrales,
etc.) ou psychiatriques (schizophrénie, dépression, trouble
bipolaire, etc.), ou se révèle comme l’effet indésirable d’une
thérapeutique médicamenteuse (lithium, bupropion, phénothiazine, etc.).
Sa physiopathologie reste peu claire, mais certaines hypothèses commencent à émerger. Sans gravité pour un certain nombre de patients, il existe néanmoins un risque non
négligeable de complications graves (intoxications à l’eau,
épilepsie, rhabdomyolyse, syndrome des loges, etc.)
Sa recherche, son évaluation, son diagnostic et son traitement devraient faire partie des données d’anamnèse lors
de la rencontre initiale avec de nombreux patients, et s’inscrire dans le cadre de la surveillance d’une éventuelle iatrogénie médicamenteuse.
Une illustration clinique des liens pouvant lier potomanie et
pathologie addictive, ici un syndrome d’alcoolodépendance,
est détaillée pour préciser, d’abord quelques hypothèses
physio et psychopathologiques, puis les démarches ayant
permis l’établissement du diagnostic et les bases de sa
prise en charge.
PO-192
INTÉRÊT DE LA THÉRAPIE EMDR
DANS LA PRISE EN CHARGE DES ADDICTIONS
– ETUDE PILOTE
SPITZ Y.(1), BELVEZE P.(2), SPITZ E.(3)
(1) CH Le Vinatier, BRON, FRANCE ; (2) CH Belair,
CHARLEVILLE-MEZIERES, FRANCE ; (3) Université de
Lorraine APEMAC EA4360, METZ, FRANCE
L’addiction à l’alcool est une pathologie complexe à prendre
en charge pour laquelle nous manquons encore d’outils
satisfaisants, qu’il s’agisse des traitements médicamenteux
ou des techniques psychothérapiques.
La comorbidité entre addiction et troubles psychopathologiques liés au vécu d’événements de vie traumatiques est
un phénomène qui a été largement décrit.
La thérapie EMDR (Eyes Movement Desensitization and
Reprocessing) est un mode de traitement psychothérapeutique de l’ESPT (Etat de Stress Post-Traumatique)
ayant donné lieu à un grand nombre d’études cliniques.
Sa première indication est le psychotraumatisme simple,
mais en tant qu’approche globale, l’EMDR peut être
appliquée avec succès à un large éventail de situations
cliniques.
Objectif : Evaluer l’efficacité d’une technique thérapeutique
innovante, l’EMDR, chez les patients alcoolodépendants
hospitalisé volontairement pour une cure sevrage et de
réflexion
Méthodologie : L’étude a été réalisée auprès de 49
patients, âgés en moyenne de 45,26 ans, dont 32 hommes
et 17 femmes. L’auto-évaluation comportait des échelles
mesurant : l’anxiété et la dépression (HAD), la qualité de
vie (WHOQOL-Bref), l’autodétermination (TSRQ, PCS,
mHCCQ), les stratégies d’adaptation (BriefCope), la dépendance à l’alcool (ADS), l’état de stress post-traumatique
(IES-R), complétées par une hétéroévaluation des comorbidités psychiatriques (MINI) et la mesure de la CDT sanguine. Ces évaluations ont été réalisées en début et fin de
cure puis 6 à 12 mois après la fin de cure.
Résultats : Les résultats ne montrent pas d’effet spécifique
de l’EMDR pendant la cure. En revanche, 6 à 12 mois après
la cure, on peut observer des effets sur la dépression et les
variables d’autodétermination.
Conclusion : Le retraitement de l’information par thérapie
EMDR d’événements de vie traumatiques permettrait un
fonctionnement personnel de meilleure qualité favorisant
ainsi la diminution des consommations ou le maintien de
l’abstinence. Pour certains patients, il constituerait alors un
traitement adjuvant à la prise en charge cognitivo-comportementale. La finalité de la recherche est ainsi d’améliorer
la prise en charge des patients alcoolodépendants en améliorant notamment leur qualité de vie.
92
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 92
07/01/2015 12:26:46
Posters Affichés
PO-193
IMPACT DES TROUBLES
NEUROPSYCHOLOGIQUES, DE L’IMPULSIVITÉ
ET DE LA MOTIVATION À CHANGER
DE COMPORTEMENT SUR LE BÉNÉFICE
DE LA PRISE EN CHARGE PROPOSÉE
EN ADDICTOLOGIE
CIOATA I.(1), VABRET F.(1)(2), PITEL A.L.(2)
(1) SERVICE ADDICTOLOGIE CHU, CAEN, FRANCE ; (2)
UMR 1077, Unité INSERM EPHE Université de Caen Basse
Normandie, CAEN, FRANCE
Introduction : Les données scientifiques récentes montrent
l’existence d’atteintes neuropsychologiques pouvant associer des déficits exécutifs, de l’attention, de la mémoire de
travail et la mémoire épisodique. Elles pourraient expliquer
en partie la rechute des patients bénéficiant de programmes
de soins pour un trouble de l’usage d’alcool.
Objectif : Ce travail évalue l’impact de ces troubles sur l’efficacité des techniques de psycho-éducation ou de prévention de rechute au cours d’un programme formalisé dans un
service d’addictologie de niveau 3, et l’impact de l’impulsivité du patient et sa motivation à changer de comportement
sur le bénéfice de la prise en charge.
Méthodes : La population étudiée est constituée de 66
patients alcoolodépendants et de 171 sujets sains. L’évaluation des connaissances sur l’alcool et sur la gestion des
situations à risque a été appréciée par deux questionnaires,
l’impulsivité a été évaluée par l’échelle de Barrat et le stade
motivationnel par l’échelle Urica.
Résultats : Bien que le niveau de connaissances des patients
sur l’alcool est meilleur que celui des sujets contrôles, les
patients bénéficiant de psycho-éducation améliorent leurs
performances. Les variables qui influencent les résultats
sont l’âge, le niveau d’étude et la mémoire de travail. Nous
n’avons pas observé d’amélioration significative (p = 0,07)
sur le niveau de réponse au questionnaire après les soins de
prévention rechute. Plus de 60 % des patients sont au stade
motivationnel de « préparation », mais il n’y a aucun lien significatif entre le stade motivationnel et les résultats des patients
aux questionnaires. Les patients présentent une forte impulsivité de non-planification et il existe un lien significatif entre
l’impulsivité motrice et le niveau de connaissance des patients.
Conclusions : Cette étude montre l’existence de facteurs
interférant avec la pratique des soins en addictologie. Un
déficit de mémoire de travail et une forte impulsivité motrice
influencent négativement les soins. Ces résultats incitent à
prendre en compte ces paramètres pour individualiser les
programmes de soin et d’optimiser la prévention de rechute.
PO-194
LA VERSION FRANÇAISE DU REAL ME ON THE
NET (TOSUN & LAJUNEN, 2010) :
ÉTUDE DE VALIDATION DU CONSTRUIT
DANET M., MILJKOVITCH R.
Université Paris 8, SAINT-DENIS, FRANCE
Certaines personnes peuvent éprouver plus de faciliter à
se dévoiler elle-même sur Internet en comparaison des
interactions en face-à-face. L’anonymat et l’asynchronie des
échanges favoriseraient le dévoilement de soi, donneraient
aux personnes le sentiment de pouvoir davantage se montrer elles-mêmes. En contrepartie, cette possibilité offerte
par Internet pourrait inciter certaines personnes à avoir un
recours excessif à ce média. Malgré ce facteur de risque
du développement d’un usage problématique d’Internet,
aucun outil n’est disponible en Français pour évaluer cette
tendance des individus à se dévoiler plus facilement sur
Internet en comparaison aux interactions en face-à-face. Le
Real me on the Net (Tosun & Lajunen, 2010) permet d’examiner la facilité des participants à se montrer eux-mêmes,
à révéler leur monde intérieur sur Internet en comparaison
aux interactions en face-à-face. Il pourrait ainsi donner une
indication sur le sentiment de sécurité que certaines personnes peuvent éprouver sur Internet, en comparaison aux
interactions traditionnelles, et qui peut les inciter à moins
craindre le regard des autres et à avoir le sentiment de pouvoir être plus elles-mêmes sur Internet.
L’objet de cette étude est d’évaluer la validité de construit de
la version française du Real me on the Net. Cette étude a
été menée auprès de 200 adultes tout-venant âgés de 18 à
61 ans (M = 30,31, ET = 9,95). Ces personnes ont rempli le
questionnaire en ligne, de façon anonyme. Dans le cadre de
cette étude, le questionnaire (5 items) et l’échelle de Likert
(5 points) ont été traduits en français à partir de la version
anglaise. Cette traduction a fait l’objet d’une double vérification afin de s’assurer que la version française conservait le
sens des items initiaux et qu’elle était facilement compréhensible de tous. L’analyse factorielle avec méthode de rotation
Varimax en composantes principales a mis en évidence une
seule composante expliquant 64.6 % de la variance. On
retrouve la structure décrite par les auteurs. La version française du Real me on the Net présente une bonne cohérence
interne (alpha de Cronbach de.85). Cette étude confirme les
bonnes qualités psychométriques de l’outil.
PO-195
CONDUITES ADDICTIVES CHEZ LES SUJETS
INCARCÉRÉS
SIALA R.(1), DEROUICHE S.(1), MAAMAR M.(1), OUESLATI
B.(1), MNIF L.(1), MZIOU O.(1), ZALILA H.(1), MELKI W.(1),
AOUINA A.(2), DOUGAZ K.(2)
(1) Hôpital Razi, TUNIS, TUNISIE ; (2) Prison Mannouba
– Mornaguia, TUNIS, TUNISIE
Le système judiciaire a recours à des moyens répressifs
dont l’incarcération de détenteurs, consommateurs et trafiquants de drogue. Une fois dans l’environnement carcéral,
qu’en est-il de l’évolution des addictions aux drogues ?
Pour étudier l’influence du milieu carcéral sur l’usage des
drogues, nous procédons à une étude transversale descriptive réalisée auprès d’une cinquantaine de détenus et prévenus pour détention, consommation ou trafic de drogues
dans les 2 prisons Manouba et Mornaguia. Le recueil des
données est assuré par l’intermédiaire d’une fiche relevant
les caractéristiques socio-démographiques des détenus, les
motifs d’incarcération, et surtout les conduites d’abus et de
dépendance de substances psychoactives.
93
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 93
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13e Congrès de l’Encéphale
Résultats :
– 48 sujets ont répondu au questionnaire dont 27 H et 21 F
– l’âge moyen est de 30.5 année
– 40 % étaient en détention préventive et 52 % étaient des
récidivistes dont 68 % pour consommation et/ou détention
de drogue
La consommation régulière des substances est comme
suit :
– tabac 90 %
– cannabis 58 %
– alcool 44 %
– psychotropes 40 %
– buprénorphine (Subutex) chez 25 % (dont 71 % était une
primo-consommation) – héroïne 6 %
Conclusion : Plus de 60 % des entrants en prison présentent un problème lié à une consommation d’alcool ou/
et de drogues et nécessitent des soins adaptés. La prison
concentre les usagers de drogues et ne constitue pas un
outil répressif efficient de la récidive ni de la réduction des
risques.
L’incarcération peut constituer une opportunité de dépistage
d’un usage nocif et/ou de dépendance quel que soit le produit psychoactif.
PO-196
CORRÉLATION ENTRE LA COLÈRE ET LA
CONSOMMATION DE TABAC. ETUDE PILOTE
CHEZ DES ADOLESCENTS D’ÉTABLISSEMENTS
SCOLAIRES SUR LA VILLE DE FÈS
HAOUAT A.M.(1), ZEMMAMA H.(2)(1), JAAFARI M.(2),
AARAB C.(2), AALOUANE R.(2), RAMMOUZ I.(2), LEMIEUX
A.(3), BOUJRAF S.(4), AL’ABS M.(3)
(1) Hôpital ibn al hassan, FES, MAROC ; (2) Hôpital IBN AL
HASSAN, CHU HASSAN II, FES, MAROC ; (3) Faculté de
médecine de l’université de Minnesota, DULUTH, ÉTATSUNIS ; (4) Département de biophysique faculté de médecine
de fes, FES, MAROC
Objectif : Le but de cette étude était d’évaluer la corrélation
entre l’usage du tabac et de la colère chez les adolescents.
Matériels et méthodes : Une étude transversale a été
menée dans les écoles de Fès en recrutant des adolescents entre 11 et 18 ans en collaboration avec la faculté de
médecine de l’université de Minnesota. Nous avons utilisé :
– le State-Trait Anger Expression Inventory (STAXI),
– l’échelle HONC (The Hooked On Nicotine Checklist) pour
l’évaluation de la dépendance au tabac.
Résultats : Le nombre total d’étudiants inclus a été de 389
dont 178 de sexe masculin et 209 de sexe féminin. La majorité (92,8 %) des adolescents n’avait jamais utilisé de tabac
au cours de leur vie.
Parmi les 27 adolescents qui ont fumé au cours de leur vie,
77,8 % étaient des garçons (n = 21) et 22,2 % étaient des
filles (n = 6). Huit étudiants qui avaient fait usage de tabac
au cours de leur vie ont déclaré l’avoir utilisé au cours des
12 derniers mois (42,1 % des usagers au cours de leur vie)
et 6 ont déclaré avoir fumé au cours des 30 derniers jours
(31,6 % des usagers au cours de leur vie).
Le score total du STAXI-10 items était plus élevé chez les
adolescents qui ont déjà fumé au cours de leur vie et les adolescents qui ont fumé dans les 12 derniers mois (p < 0,05).
Le score total de la colère-état était également plus élevé
chez les adolescents qui ont fumé dans les 12 derniers
mois par rapport à ceux qui n’ont pas fumé au cours des
12 derniers mois.
PO-197
ABUS DE SUBSTANCES CHEZ LES PATIENTS
SCHIZOPHRÈNES : EXPÉRIENCE DU
CENTRE PSYCHIATRIQUE UNIVERSITAIRE DE
CASABLANCA
LAYOUSSIFI E.(1), LAHLOU A.(2), AGOUB M.(1),
BENJELLOUN G.(2)(2)
(1) Laboratoire de neurosciences cliniques et santé
mentale FMC, CASABLANCA, MAROC ; (2) Service de
pédopsychiatrie, CASABLANCA, MAROC
Introduction : La comorbidité abus de substances et schizophrénie engendre des conséquences graves : hospitalisations multiples, mauvaise compliance aux traitements,
agressivité, isolement social et une plus forte stigmatisation
des malades mentaux.
Objectif : Déterminer la prévalence de l’usage et l’abus des
substances par les patients schizophrènes. Etudier l’association abus de substances et suicidalité chez ces patients
Sujets et méthodes :40 patients schizophrènes hospitalisés
au Centre Psychiatrique Universitaire Ibn Rochd. Les outils
utilisés sont :
– Questionnaire pré-établi par les auteurs pour le recueil des
données sociodémographiques et la nature des toxiques
utilisés, leur quantité et durée de consommation.
– Mini International Neuropsychiatric interview (MINI) : pour
le diagnostic d’abus et/ou de dépendance à une substance
et/ou à l’alcool.
– Le module « risque suicidaire » du MINI : pour évaluer le
risque suicidaire.
– La saisie et l’analyse des données par logiciel Epi-info.
Résultats : 82,8 % de nos patients sont des hommes ; la
moyenne d’âge : 29,8 ans ± 9,02 ans. La majorité sont
célibataires (76,5 %) et sans emploi avec un niveau scolaire primaire. 3/4 des patients (78,6 %) affirment avoir
consommé du tabac. 71 % fument une quantité de 11 à
20 cigarettes par jour. La plupart ont commencé à fumer à
l’âge de l’adolescence.
La majorité (61 %) a continué sa consommation du tabac
pendant une durée d’une année à 10 ans. La moitié
(51,8 %) consomme des boissons alcoolisées.
86,9 % des sujets rapportent avoir consommé une substance : le cannabis en 1er lieu ; Environ la moitié de l’échantillon présente une dépendance aux substances selon les
critères DSM IV R
La moitié (49,7 %) des patients schizophrènes risquent le
suicide.
Conclusion : L’abus de substance a une prévalence particulièrement élevée chez les patients schizophrènes, et largement
supérieure à celle retrouvée dans la population générale.
Mots-clés : schizophrénie, abus de substance, suicidalité.
94
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Posters Affichés
PO-198
CARACTÉRISTIQUES CLINIQUES DES PATIENTS
DÉPENDANTS AU CANNABIS AVEC TROUBLE
DE PERSONNALITÉ ANTISOCIALE
DERVAUX A., KREBS M.O., BOURDEL M.C., LAQUEILLE X.
Centre Hospitalier Sainte-Anne, PARIS, FRANCE
Objectifs : Evaluer les caractéristiques cliniques des
patients dépendants au cannabis avec trouble de personnalité antisociale.
Méthodes : Parmi les patients consultant consécutivement
pour une dépendance au cannabis (critères DSM-IV) dans
le service d’Addictologie du CH Sainte-Anne (Paris) entre
juin 2007 et avril 2013, un groupe de patients présentant
un trouble de personnalité antisociale (n = 45) a été comparé à un groupe de patients sans trouble de personnalité
antisociale (n = 102). Les patients présentant des troubles
psychotiques, bipolaires de type 1, des dépendances aux
opiacés ou à la cocaïne ont été exclus. Les patients ont été
évalués à l’aide du Diagnostic Interview for Genetic Studies
(DIGS 3.0), entretien structuré pour les diagnostics DSM-IV
de troubles psychiatriques et l’échelle globale de fonctionnement (EGF). Les symptômes de sevrage et les effets
subjectifs induits par la consommation de cannabis ont été
recueillis à l’aide d’un questionnaire à 26 items.
Résultats : Le groupe de patients dépendants au cannabis
présentant un trouble de personnalité antisociale était caractérisé par une fréquence d’abus/dépendance à l’alcool plus
élevée que dans le groupe de patients sans trouble de personnalité antisociale (respectivement : 37,8 % vs 20,6 %,
khi2 = 4,53, p = 0,03), une fréquence de problèmes avec
la justice plus élevée (respectivement : 70,5 % vs 52,0 %,
khi2 = 4,81, p = 0,04), une fréquence de troubles dépressifs moins élevée (respectivement :16,2 % vs 35,1 %,
khi2 = 4,53, p = 0,03). Ce groupe était également caractérisé
par un âge moyen de début de la consommation de cannabis
moins élevé (respectivement : 14,3 ± 2,5 vs 15,9 ± 2,4 ans,
ANOVA, F = 12,54, p = 0,001) et des scores à l’EGF plus
faibles (respectivement : 61,5 ± 11,5 vs 67,8 ± 9,3, ANOVA,
F = 11,96, p = 0,001). Il n’y avait pas de différences entre les
deux groupes concernant le statut marital, la fréquence de
troubles anxieux, d’antécédents suicidaires, d’antécédents
familiaux d’addictions, les symptômes de sevrage et les
effets subjectifs induits par la consommation, sauf pour les
sensations de ralentissement du temps.
Conclusions : Les patients dépendants au cannabis avec
trouble de personnalité antisociale sont caractérisés par
une fréquence plus élevée de troubles liés à l’alcool et un
fonctionnement global faible. PO-199
DÉPENDANCE À L’ÉTHYLPHÉNIDATE : À
PROPOS D’UN CAS
PIGNON B.(1), MUYSSEN A.(2), DEHEUL S.(3),
COTTENCIN O.(1), ROLLAND B.(1)
(1) CHRU Lille, LILLE CEDEX, FRANCE ; (2) Centre
d ?Evaluation et d ?Information sur les Dépendances, CHRU
de Lille, LILLE, FRANCE ; (3) Laboratoire de Pharmacologie
Médicale, CHRU de Lille, LILLE, FRANCE
Introduction : Jusqu’à récemment, l’éthylphénidate (EPH)
était connu comme le métabolite de la méthylphénidate
(MPH) quand il est consommé avec de l’alcool. Cette substance peut aussi être produite à partir de la MPH, à l’aide
d’acide chlorhydrique et d’éthanol. L’EPH est décrit pour
avoir des propriétés psychostimulantes mais, à ce jour, il
n’y a pas de témoignage clinique de cas de mésusage de
cette molécule. Nous rapportons ici le cas d’un homme de
24 ans qui en a acheté sur internet et qui en est progressivement devenu dépendant.
Description clinique : Cet homme de 24 ans, sans antécédent médico-chirurgical, est photographe. Il rapporte une
consommation ancienne de substances psychoactives. Ainsi,
on note un usage à risque de cannabis depuis ses 16 ans,
une dépendance aux opiacés (héroïne et morphine) entre 19
et 20 ans, ainsi que l’usage occasionnel festif de psychostimulants (ecstasy, amphétamine, cocaïne). Il sera substitué
en opiacés entre 20 et 22 ans. Entre 22 et 24 ans, on note
une nette diminution des consommations de toxiques.
Quelques mois avant son passage dans notre service, le
patient commande de l’EPH sur un site anglais, alors qu’il
était à la recherche d’un moyen pharmacologique d’augmentation de sa productivité au travail. Il décrit l’effet de l’EPH
comme proche de la cocaïne, notamment aux niveaux de
l’insomnie sans sensation de sommeil et de l’augmentation
de sa créativité et de sa sociabilité. Sa consommation a peu
à peu augmenté, jusqu’à 50 comprimés de 20 mg par jour.
À ce moment-là, les critères de dépendance à une substance du DSM-IV TR sont remplis. Le patient a ensuite été
amené à reconsommer de l’héroïne afin de contrebalancer
les effets de l’EPH, et notamment de pouvoir vaincre une
insomnie totale.
Discussion : Ce report de cas suggère que l’EPH pourrait
devenir un psychostimulant d’usage répandu. Le potentiel
d’abus de cette molécule était déjà connu. Neurobiologiquement, le MPH inhibe la recapture de la noradrénaline et de
la dopamine dans la fente synaptique. L’EPH a des effets
analogues mais son effet sur la noradrénaline est moindre,
ce qui le rapproche de la cocaïne. D’autres investigations
sont nécessaires pour mieux comprendre les caractéristiques pharmacologiques et cliniques de l’EPH.
PO-200
L’AIDE À L’ARRÊT DU TABAC AU CABINET
DENTAIRE
GHANMI L.(1), ZAAFOURI A.(2), AYICH S.(3), DAMMAK J.(3)
(1) Hôpital régional de Gabès, GABÈS, TUNISIE ; (2) Service
stomatologie, Centre de Santé de Base d’Agareb, SFAX,
TUNISIE ; (3) Service de Médecine Communautaire et
d’épidémiologie – EPS Hedi Chaker Sfax, SFAX, TUNISIE
Objectifs : Décrire l’attitude des médecins dentistes face à
leurs patients fumeurs.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude transversale
descriptive. L’enquête a été réalisée auprès de tous les
dentistes présents lors de la première journée scientifique
de l’Association Dentaire du Sud (ADS) en mai 2014. L’enquête a été réalisée via un questionnaire composé de 27
questions en langue française. Les questionnaires ont été
95
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 95
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13e Congrès de l’Encéphale
donnés directement aux médecins avec une lettre d’accompagnement et une enveloppe-réponse. Parmi les 112 dentistes, 68 ont accepté de répondre.
Résultats : La majorité de l’échantillon était des femmes
(81 %), de 20 à 40 ans (69 %), 6 % étaient fumeurs. Seuls
6 % des dentistes ont eu une formation en tabacologie.
29 % rapportaient avoir toujours demandé à leurs patients
s’ils fumaient ou pas. Seuls 28 % des dentistes demandaient le nombre de cigarettes fumées par le patient sans
s’informer (85,3 %) sur le temps entre le réveil et la première cigarette. 65 % conseillaient toujours aux patients
fumeurs d’arrêter de fumer. 69 % ne connaissaient pas un
pneumologue, tabacologue près de leur lieu de travail.
PO-201
SUBSTANCES À « EFFET GABA » :
PRÉCAUTIONS D’EMPLOI
MADIGAND J., VABRET F.
Sevice d’addictologie, CHU de Caen, CAEN, FRANCE
Introduction : Les benzodiazépines et l’éthanol se rejoindraient par leur action sur les récepteurs GABA-A. Agoniste des récepteurs GABA-B, le baclofène s’associe à un
accroissement de prescriptions hors-AMM dans le cadre
du trouble de l’usage d’alcool1. Ces différentes substances
peuvent cependant engendrer de graves effets secondaires, ainsi que d’importantes complications de type glutamatergiques lors d’un sevrage brutal2. Un effet adaptatif lors
d’une consommation répétée d’alcool serait en effet mis en
place par une sensibilité neuronale accrue au glutamate3.
Etats des lieux : L’étude de Rolland et al.1 de 2014 souligne la
possible confusion entre les syndromes de sevrage en alcool
et en baclofène, une symptomatologie similaire de type confusion ou agitation pouvant être présente dans les deux cas. De
plus, une consommation concomitante de ces deux produits
pourrait être fréquente1. Un traitement par benzodiazépine
étant inefficace en cas de sevrage en baclofène, il convient
dans ce cas de l’identifier précocement, de réinstaurer du
baclofène, puis de procéder à une décroissance progressive1.
Discussion : Ces données confortent la décision d’encadrement de la prescription de baclofène de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé
(ANSM) par la recommandation temporaire d’utilisation
(RTU) initiée en mars 2014 dans l’alcoolodépendance. Le
baclofène pourrait en effet prendre une place primordiale
en tant que traitement addictolytique en cas d’échec des
traitements antérieurs. Il convient également de prendre
en compte le fréquent manque d’information amené par le
patient alcoolodépendant, d’autant qu’un sevrage en baclofène non pris en considération pourrait expliquer les difficultés parfois observées dans le sevrage en alcool.
Conclusion : Les complications potentiellement associées
à la prescription et au sevrage de certaines substances
GABA-ergiques comme les benzodiazépines et le baclofène semblent justifier les encadrements d’utilisation actuellement recommandés. En cas de syndrome de sevrage
associé à l’une de ces substances, une thérapeutique spécifique devra être mise en œuvre.
1. Rolland B, 2014 ; 2. Leo RJ, 2005 ; 3. Morrow AL, 1988.
PO-202
ETUDE DES TEMPÉRAMENTS AFFECTIFS CHEZ
UNE POPULATION DE TOXICOMANES TUNISIENS
NEFZI H., AZZOUZ M.A., SMAOUI S., HOUSSAINI K.,
DEROUICH S., MEZIOU O., MNIF L., MELKI W.
Hôpital Razi, La Mannouba, TUNISIE
Introduction : L’implication des tempéraments affectifs dans
le champ de la toxicomanie et des conduites addictives a
été très peu étudiée, malgré l’intérêt que peut avoir cette
démarche dans l’étude et la compréhension de l’étiopathogénie de ce trouble.
Méthodes : Nous avons mené une étude transversale
descriptive sur 60 toxicomanes Tunisiens ayant consulté
l’Association ATIOS et le centre CHEMS durant la période
s’étalant entre le 01 Janvier et le 30 Juin 2013. Le diagnostic de dépendance a été retenu selon les critères du DSM
IV-TR. Nous avons utilisé la version Tunisienne validée du
TEMPS-A pour l’évaluation des tempéraments affectifs.
Résultats : Notre population était majoritairement de sexe
masculin dans 96,7 % des cas. L’âge moyen de notre
échantillon était de 33,13 ans.
Les tempéraments les plus fréquemment retrouvés dans
notre population étaient le tempérament hyperthymique
avec une prévalence totale de 68,3 % et un score de
12,78 ± 4,4 et le tempérament cyclothymique avec une prévalence de 58,3 % et un score de 11,52 ± 4,7.Les motifs
essentiels d’initiation à la toxicomanie étaient la recherche
de nouveautés/ sensations fortes chez les hyperthymiques,
la lutte contre les conflits chez les sujets au tempérament
dépressif et l’anxiolyse chez les toxicomanes anxieux. Nous
avons noté que les consommateurs d’alcool et de cannabis
avaient des scores moyens plus élevés aux tempéraments
anxieux et cyclothymique. Les consommateurs d’héroïne et
de cocaïne avaient des scores plus élevés au tempérament
hyperthymique. Ce tempérament a été corrélé significativement à la polytoxicomanie (p = 0,005).
Conclusion : L’étude des tempéraments affectifs constitue
une étape nécessaire et déterminante dans la prise en
charge, le pronostic et la prévention de la toxicomanie.
PO-203
DÉPENDANCE AU LORAZÉPAM
CHEZ LES CONSULTANTS EN PSYCHIATRIE
BEN TOUHEMI D.(1), FEKI I.(2), ABBES W.(2), BAATI I.(2),
ABIDA I.(2), MASMOUDI J.(2), JAOUA A.(2)
(1) CHU hédi chaker sfax, SFAX, TUNISIE ; (2) CHU Hédi
Chaker service de psychiatrie A, SFAX, TUNISIE
Objectif : Evaluer le degré de dépendance au lorazépam
chez les consultants en psychiatrie au CHU Hédi Chaker
de Sfax (Tunisie).
Méthodologie : C’est une étude descriptive sur une durée
de 1 mois, menée auprès des consultants du service de
psychiatrie du CHU Hédi Chaker de Sfax (Tunisie). Pour
chaque patient, nous avons rempli une fiche comportant
leurs données sociodémographiques et cliniques. Nous
avons utilisé comme échelle de dépendance le ques-
96
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 96
07/01/2015 12:26:47
Posters Affichés
tionnaire ECAB. Un score ≥ 6 permet de différencier les
patients dépendants des patients non dépendants.
Résultats : Nous avons colligé 30 patients. 66,7 % des consultants étaient de sexe masculin, leur âge moyen était de 48 ans
avec un écart type de 12,7 ans. La majorité était mariée dans
77,7 % en ayant une activité professionnelle régulière.
Concernant les habitudes toxicomaniaques, la moitié de
notre population était tabagique, et ¼ étaient des alcooliques.
La présence d’un facteur de stress a été notée dans 43 %
des cas, difficultés économiques dans 30 % des cas.
Le diagnostic retenu était une schizophrénie dans 16,6 %,
un trouble bipolaire dans 6,7 %, un trouble anxieux dans
30 % des cas, un trouble dépressif dans 33,3 % et un
trouble de la personnalité dans 3,3 % des cas. La durée
moyenne d’évolution de la maladie était de 11 ans.
Tous les patients avaient consommé du lorazépam pendant
une durée moyenne de 6 ans et 7 mois, avec des extrêmes
allant de 3 mois à 30 ans. La dose moyenne prescrite était
3,67 mg/jour avec un écart type de 1,52 mg/jour. La dose
moyenne consommée était de 3,79 mg/jour.
Une dépendance au lorazépam a été retrouvée dans 70 %
des cas.
PO-204
PROFIL ÉPIDÉMIOLOGIQUE DE L’ADDICTION
CANNABIQUE SUIVIE AU CISA DE ANNABA
(EST-ALGÉRIEN)
TEFAHI B.(1), BELALTA R.(2), FATHI A.(1), HADJI D.E.(1)(1)
(1) Faculté de médecine, Hôpital psychiatrique Er Razi,
ANNABA, ALGÉRIE ; (2) Hôpital psychiatrique Drid Hocine,
ALGER, ALGÉRIE
L’addiction au cannabis est caractérisée par la persistance
de la consommation malgré les dommages. Notre étude
est descriptive prospective sur 100 patients dépendants au
cannabis selon les critères DSM-IV -TR durant la période
allant du 1er janvier au 30 juin 2014 dans le but d’étudier
les éléments sociodémographiques, cliniques et thérapeutiques de l’addiction au cannabis. Nos résultats préliminaires
concernent une population d’adultes jeunes de 25 à 35 ans
dans 57 % des cas, de sexe masculin dans 87 % des cas,
consommant régulièrement 6 joints de cannabis par jour
dans plus un tiers des cas (P < 0,05) et durant une période
supérieure à 5 ans dans 50 % des cas, présentant des
troubles anxio-dépressifs dans 48,5 % des cas (P > 0,05).
Le projet thérapeutique proposé est motivationnel et à base
de traitement antabuse aboutissant à des périodes d’abstinence supérieures à un mois dans la moitié des cas.
PO-205
LE LITHIUM SERAIT-IL IMPLIQUÉ DANS
L’ADDICTION AU TABAC ?
HOUAS I.(1)(2), GALLELLO G.(3), TEYEB H.(1), DOUKI
W.(1)(2), GAHA L.(1), NAJJAR M.F.(2), CERVERA M.L.(3),
DE LA GUARDIA M.(3)
(1) Laboratoire de recherche « Vulnérabilité aux
Psychoses,LR05ES10 », Faculté de Médecine de Monastir,
MONASTIR, TUNISIE ; (2) Laboratoire de BiochimieToxicologie,CHU Fattouma Bourguiba de Monastir, MONASTIR,
TUNISIE ; (3) Département de Chimie Analytique,Université de
Valencia, VALENCIA, ESPAGNE
Introduction : le tabac est une véritable source d’éléments
minéraux qui peuvent affecter la santé humaine de diverses
manières. C’est le cas notamment du lithium qui existe sous
forme d’un sel indiqué dans le traitement des psychoses
maniaco-dépressives.
Objectif : étudier la teneur en lithium dans le tabac par
rapport à la teneur plasmatique en cet élément chez les
fumeurs et évaluer le rôle potentiel du lithium dans la
dépendance psychique au tabac.
Matériels et méthodes : une digestion par l’acide nitrique
a été effectuée pour 19 échantillons de tabac (tabac à priser, tabac pour pipes et cigarettes). Le dosage du lithium
dans le tabac a été réalisé par spectrométrie par torche à
plasma-spectrométrie d’émission optique.
Une prise de sang a été effectuée pour 29 consommateurs
de tabac combustible (26 pour les cigarettes ; et 3 pour
le tabac pour pipes),18 consommateurs de tabac à priser
(tabac non combustible) et 68 non-fumeurs. Les échantillons plasmatiques recueillis ont été dilués au 1/10 avec
une solution d’acide nitrique. Le dosage du lithium a été
réalisé par spectrométrie par torche à plasma-spectrométrie
de masse.
Résultats : la concentration moyenne du lithium dans les
cigarettes (16,59 ± 0,59 μg/g) était plus élevée par rapport
à celles dans le tabac à priser (8,39 ± 4,44 μg/g) et dans
le tabac pour pipes (6,13 ± 6,32 μg/g) mais sans différence
significative (p = 0,182). Pour la lithiémie il n’y avait pas
de différence significative (p = 0,186) entre les fumeurs et
les non-fumeurs (4,98 ± 3.56ppb et 6,20 ± 6.24ppb). Par
contre, une corrélation significative négative a été noté
entre la teneur en lithium dans le plamsa et celle dans les
produits de tabac(r = -0,435 ; p = 0,04).La teneur plasmatique en lithium était significativement et négativement corrélée au score de dépendance(r = -0,316 ; p = 0,031).Pour
les sujets ayant un nombre de paquets/année supérieur à
400,la lithiémie (12,05 ± 14,45ppb) était significativement
plus élevée (p = 0,04) par rapport à celle des fumeurs
(5,86 ± 2,4ppb) ayant un nombre de paquets/année inférieur à200.
Conclusion : chez les fumeurs, la corrélation entre le lithium
plasmatique et le score de dépendance suggère que le
lithium serait impliqué dans l’addiction au tabac probablement via son action régulatrice de l’humeur.
PO-206
LA CYBERDÉPENDANCE CHEZ LES ÉTUDIANTS
EN MÉDECINE
AOUADI A.(1), HOUADEF N.I.(2), ABDAOUI N.(2), ZEGHIB
H.(2)
(1) EHS ERRAZI ANNABA, Annaba, ALGÉRIE ; (2) EHS
ERRAZI, ANNABA, ALGÉRIE
La cyberdépendance est un nouveau concept, lié à l’utilisation abusive d’internet. Nous avons réalisé une étude
97
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 97
07/01/2015 12:26:47
13e Congrès de l’Encéphale
descriptive ayant pour objectif d’évaluer la prévalence de
la cyberdépendance chez les étudiants en médecine, pour
cela nous avons utilisé le test de dépistage de Young de la
cyberdépendance chez 100 étudiants en médecine de la
faculté de médecine d’Annaba durant le mois de Mars 2014.
Les résultats montrent que 35 % des étudiants se connectent de 4 à 8 heures par jour, et 11 % plus de 8 heures par
jour. La prévalence de la cyberdépendance étant de 31 %
dont 65 % sont de sexe féminin, et 35 % de sexe masculin.
Mots-clés : cyberdépendance – étudiant en médecine –
prévalence
PO-207
ADDICTION AUX RATICIDES :
UN CAS EXCEPTIONNEL
ZEMMAMA H., HAOUAT A., BOUT A., AARAB C.,
AALOUANE R., RAMMOUZ I.
CHU Hassan II Fes, FES, MAROC
Le concept de l’addiction est complexe. Une conduite
addictive peut être liée à des substances dite addictogénes
parfois même à des substances non connues addictogénes
voire à des comportements.
Cas Clinique : N.N âgé de 26 ans, ayant comme antécédent 11 hospitalisations depuis 2005 en réanimation pour
des intoxications répétitives aux raticides. Au tout début la
prise était dans un cadre dépressif mais par la suite cette
idée de prise répétée de raticide n’était plus dans un but
suicidaire mais plutôt pour obtenir un effet de somnolence
et d’euphorie.
Depuis 2006, la prise est devenu quotidienne avec besoin
d’augmenter les doses pour obtenir l’effet désiré et en
supportant ces doses croissantes sans effets secondaires
majeurs. Le patient a toujours exprimé un désir persistant
avec des efforts infructueux pour s’arrêter sans y pouvoir,
ainsi il devenait agressive en cas de diminution ou d’arrêt
de la consommation de cette substance. La dernière intoxication remonte á quelque mois et après un court séjour en
réanimation le patient fut adressé au service de psychiatrie.
A l’admission l’examen psychiatrique était sans particularité
sans syndrome dépressif avec une banalisation de la prise
du raticide. Les diagnostics de schizophrénie ou de dépression unipolaire ou encore une personnalité limite n’ont pas
pu être envisagés vu le manque de critère. Une recherche
de toxique dans les urines avait confirmé la prise de l’alphachloralose.
Selon notre connaissance aucun cas d’addiction aux raticides n’a été décrit dans la littérature.
Dans la majorité des cas, la prise était soit volontaire dans
un but suicidaire ou accidentelle. Ceci fait l’originalité de
notre cas clinique qui est une forme particulière de l’addiction à une substance non connue addictogéne qui est
le raticide. Ce patient répond aux critères de l’addiction :
la dépendance, l’abus et la tolérance selon les critères du
DSM IV-R.
Conclusion : La question qui se pose existe-il une dépendance à l’alphachloralose et comment l’expliqué sur le plan
neurobiologique et psycho-pathologique.
PO-208
ETUDE DU TEMPÉRAMENT AFFECTIF DANS UNE
POPULATION TUNISIENNE DE TOXICOMANES
CHARFI N.(1), MSEDDI N.(1), SALLEMI R.(2), BEN THABET
J.(1), MAÂLEJ BOUALI M.(1), ZOUARI N.(1), ZOUARI L.(1),
MAÂLEJ M.(1)
(1) CHU Hédi Chaker Sfax, Sfax, TUNISIE ; (2) ATUPRET :
Association Tunisienne de Prévention de Toxicomanie, SFAX,
TUNISIE
Introduction : La toxicomanie, addiction de plus en plus fréquente en Tunisie, est considérée comme étroitement liée
à certains tempéraments, lesquels constituent un facteur de
vulnérabilité au développement d’une telle conduite addictive.
Objectifs : Déterminer les tempéraments affectifs (TA) d’une
population Tunisienne de toxicomanes et identifier les facteurs qui leur sont associés, comparativement à un groupe
témoin.
Patients et méthodes : C’était une étude de type castémoins qui a porté sur 30 toxicomanes de sexe masculin
hospitalisés au centre d’aide au sevrage (ATUPRET) à Sfax
en Tunisie pendant les mois de septembre et octobre 2014.
Le groupe témoin a été formé par 30 sujets recrutés dans
la population générale. Nous avons transcrit sur une fiche
préétablie les caractéristiques sociodémographiques et
ceux de la conduite addictive. Pour l’évaluation du TA, nous
avons utilisé le TEMPS-A dans sa version arabe validée.
Résultats : l’âge moyen était de 33,6 ans (19-59 ans). Ils
étaient célibataires dans 66,7 %des cas et au chômage
dans 33,3 % des cas. La majorité était tabagique (96,7 %)
et consommait de l’alcool (73,3 %). L’âge moyen de début
de la consommation des drogues était de 21,3 ans (14 52 ans).
Chez les toxicomanes, les scores moyens des TA cyclothymique, dépressif, irritable et anxieux étaient respectivement
de 0,61, 0,6, 0,49, 0,5 et 0,4. Ceux-ci étaient significativement plus élevés que chez les témoins (p respectifs : 0,00,
0,01, 0,00, 0,03). La notion de voyage clandestin était corrélée au TA anxieux (p = 0,04) et la présence d’antécédents judiciaires était corrélée au TA irritable (p < < 0,05).
L’alcolodépendance était corrélée aux TA irritable (p = 0,02)
et cyclothymique (p = 0,04).Le TA dépressif était associé
à un âge de début plus précoce de la consommation de
substances (p = 0,00).
Conclusion : Les résultats de notre étude des TA, d’une
population Tunisienne de toxicomanes, rejoint ceux des
études similaires faites ailleurs. Les TA de types cyclothymique, dépressif, irritable et anxieux étaient plus fréquents
chez les toxicomanes comparés à la population générale.
L’étude systématique des TA permettrait d’optimiser la prise
en charge chez les malades et de repérer les sujets les
plus vulnérables dans les populations à risque.
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Posters Affichés
PO-209
DÉPENDANCE À L’EXERCICE PHYSIQUE
CHEZ DES CULTURISTES TUNISIENS
TRIFI M., AMAMOU B., HADJ MOHAMED A., MHALLA A.,
GASSAB L., ZAAFRANE F., GAHA L.
Service de psychiatrie CHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIE
Introduction : Le repérage de pratiques sportives comme
pathologiques est assez récent, les études restent assez
rares surtout dans notre contexte socioculturel.
Objectif : Les objectifs de ce travail étaient d’évaluer la
prévalence de la dépendance à l’exercice physique chez
des culturistes amateurs Tunisiens et d’en étudier les éventuelles associations avec les habitudes de vie et les caractéristiques socio-démographiques.
Matériel et méthode : C’est une étude transversale portant
sur 82 sujets masculins se rendant depuis au moins six
mois en 3 salles de culturisme du Sahel. Pour évaluer la
dépendance à l’exercice physique nous avons utilisé l’Exercice Addiction Inventory (EAI).
Résultats : Le taux de réponse était de 76 %, la moyenne
d’âge des participants étaient de 28,9 ± 8,34 ans, la
moyenne d’heures par semaine passée en salle de sport
était de 6,43. 27,33 % des participants prenaient des compléments alimentaires, 9 % se procuraient des anabolisants
stéroïdiens, 36,9 % des participants fumaient et 11,48 %
consommaient régulièrement de l’alcool. 24 % des participants avaient un score d’EAI > 20. Les scores d’EAI
étaient corrélés aux heures d’entrainement par semaine
(r = 0,382 ; p = 0,023) et à l’utilisation d’anabolisants stéroïdiens (r = 0,465 ; p = 0,012).
Conclusion : Dans notre étude, l’addiction à l’exercice physique semble être assez fréquente chez les culturistes Tunisiens, nous avons noté aussi la présence dans ce milieu
d’autres pratiques dangereuses tel que la prise d’anabolisants stéroïdiens.
PO-210
LE SEVRAGE TABAGIQUE CHEZ LES MALADES
MENTAUX : MISE AU POINT
ELLOUZE S., BAATI I., HAJBI K., FEKI I., TRIGUI D., ABIDA
I., MASMOUDI J., JAOUA A.
CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIE
Introduction : Le tabagisme chez les malades mentaux
nécessite une attention particulière du fait de sa prévalence
2 à 4 fois plus élevée comparativement à la population
générale, mais aussi du taux d’arrêt plus faible chez ces
patients.
Ce travail se propose, à partir d’une mise au point, de relever les difficultés au sevrage tabagique chez les malades
mentaux.
Méthodologie : Dans cette mise au point, nous avons utilisé les bases de données ScienceDirect et Pubmed et les
mots-clés en anglais : tobacco/smoking cessation, psychiatric, schizophrenia, bipolar, depression, anxiety.
Résultats : Les auteurs se rejoignent pour dire que la
période de stabilisation des troubles psychiatriques est la
meilleure pour envisager le sevrage. Nous avons noté que
la plupart des études ont concerné des patients atteints de
schizophrénie ou de trouble bipolaire.
Dans la schizophrénie, le taux d’arrêt de tabac est environ
deux fois plus faible qu’en population générale bien que les
motivations à l’arrêt du tabac soient comparables. Les difficultés pour obtenir le sevrage seraient liées aux altérations
des fonctions exécutives liées au cortex préfrontal et de la
mémoire de travail visuo-spatiale.
Le tabagisme dans le trouble bipolaire parait associé à des
épisodes maniaques et dépressifs plus sévères et à cycles
plus rapides. Les auteurs estiment que plus que 70 % des
bipolaires sont motivés pour le sevrage mais seulement le
tiers rapporte avoir reçu des conseils par des professionnels de santé.
Dans les troubles dépressifs, la fréquence et la sévérité des
épisodes dépressifs sont corrélés au niveau de dépendance
tabagique. Le sevrage tabagique chez ces patients n’entraine pas d’aggravation de la symptomatologie dépressive,
ni de l’anxiété, ni des idées suicidaires ; cependant il serait
associé à un échec plus fréquent des tentatives de sevrage.
Conclusion : Les malades mentaux, fortement dépendants
et gros consommateurs de tabac ont des difficultés pour
arrêter de fumer, qu’ils soient ou non motivés à le faire, du
fait des particularités psychologiques et cognitives de cette
population. La prise en charge de ces fumeurs nécessite
une étroite collaboration entre le psychiatre et le tabacologue.
PO-211
EVALUATION DE L’ESTIME DE SOI
CHEZ LES PATIENTS DÉPENDANTS
AUX OPIACÉS AVANT ET APRÈS
LA MISE SOUS MÉTHADONE
EJJAKI L., LABOUDI F., AMINE A., SABIR M., EL OMARI F.
Centre hospitalier universitaire Ibn Sina hôpital AR-RAZI,
SALÉ, MAROC
Introduction : L’histoire des addictions aux opiacés n’est
guère une nouveauté, elle a commencé dans les années
1970 avec le retour des soldats d’Indochine.
La consommation aux opiacés aurait des conséquences
néfastes, les personnes qui sont dépendantes à l’égard
des opioïdes mènent souvent des vies chaotiques, ils
connaissent de graves problèmes sanitaires et sociaux à
cause de leur dépendance. Le traitement pharmacologique
notamment la méthadone a révolutionné la prise en charge
des dépendants aux opiacés, mais la rechute est toujours
de mise, sa prévention est une nécessité, ceci passe par
une évaluation entière dans le but de détecter d’éventuelles
comorbidités notamment une faible estime de soi.
Objectif de notre étude : Evaluation de l’estime de soi chez
des patients sous méthadone.
Proposer des moyens de coping afin de prévenir les
rechutes.
Matériel et méthode : Etude transversale descriptive auprès
de patients sous méthadone à l’aide d’un questionnaire :
données socio démographiques, échelle de Rosenberg
d’évaluation de l’estime de soi.
99
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13e Congrès de l’Encéphale
Résultats et discussion : Nos patients présentaient des
antécédents psychiatriques dans 23,8 % : 2 patients présentaient une dépression, 2 patients étaient schizophrènes
et un seul patient présentait un trouble schizo-affectif.
Autres que la dépendance aux opiacés, plus de 1 patient
sur 2 soit 57.1 % (N = 12) présentait une poly-addiction. Les
scores à l’échelle de Rosenberg avant la mise sous méthadone variaient entre 13 et 26 : très faible. Après la mise
sous méthadone les scores sont passés de très faible à
faible, moyen et fort. Ils variaient entre 19 et 37. La mise des
patients dépendants aux opiacés sous méthadone a permis une évolution favorable du score de leur estime de soi,
mais cette évolution n’est guère suffisante vu les multiples
rechutes observées d’où la nécessité de développement de
stratégies de coping : développement des processus cognitifs et comportementaux qu’un sujet interpose entre lui et
un événement, pouvant contribuer à une augmentation des
scores de l’échelle d’estime de soi.
Un travail accès sur l’estime de soi, un bon support social,
la détection des comorbidités, une orientation adéquate au
cours de la période d’adolescence sont nécessaires pour
une bonne prise en charge.
PO-212
JEU PATHOLOGIQUE ET ADDICTION À INTERNET
CHEZ DES JOUEURS TUNISIENS DE PARIS
SPORTIFS EN LIGNE
TRIFI M., AMAMOU B., HADJ MOHAMED A., MHALLA A.,
GASSAB L., ZAAFRANE F., GAHA L.
Service de psychiatrie CHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR,
TUNISIE
Introduction : Si pour la plupart des joueurs, la pratique de
jeu reste récréative, elle peut devenir problématique pour
certains, voire pathologique. Le problème de jeu est caractérisé par une perte de contrôle et une focalisation excessive sur la pratique de jeu, qui devient alors l’unique centre
d’intérêt du sujet, prévalant sur tous les autres investissements affectifs et sociaux, à l’origine de sérieux dommages.
Objectif : Les objectifs de notre travail étaient d’évaluer la
prévalence d’addiction aux jeux d’argents chez des joueurs
de paris sportifs en ligne et d’en étudier les éventuelles
corrélations avec les scores d’addiction à internet.
Matériel et méthode : Nous avons adressé des auto-questionnaires par e-mails aux adhérents d’un site internet Tunisien de paris sportifs. Pour évaluer l’addiction aux jeux nous
avons utilisé le South Oaks Gambling Screen Test (SOGS)
et pour évaluer l’addiction à internet nous avons utilisé l’Internet Addiction Test (IAT) en plus d’une fiche de recueil de
variables sociodémographiques.
Résultats : 84 joueurs de sexe masculin ont répondus à
nos questionnaires, soit un taux de réponse de 42 %. La
moyenne d’âge des participants était de 33,4 années. 60 %
étaient tabagiques et 49 % consommaient régulièrement de
l’alcool. 25,42 % avaient un score de SOGS > 5. 20,5 %
avaient un score IAT > 80. Le score SOGS était corrélé
positivement à l’âge (r = 0,288 ; p = 0,042), à la présence
de consommation régulière d’alcool (r = 0,307 ; p = 0,036)
et au score IAT (r = 0,408 ; p = 0,002).
Conclusion : La prévalence d’addiction aux jeux d’argent
en ligne chez nos participants est de un quart, elle est
associée à d’autres comportements addictives tel que la
consommation d’alcool et l’addiction à internet.
PO-213
USAGE PROBLÉMATIQUE D’ALCOOL
ET COMORBIDITÉS PSYCHIATRIQUES
LAKBIRI H., MOUGUELIS A., JELLOULI W., SABIR M., EL
OMARI F.
Hôpital Ar-Razi, Salé, MAROC
Introduction : La consommation d’alcool constitue la troisième cause de morbidité et de mortalité dans le monde et
1 % du produit national brut dans les pays à revenu élevé à
intermédiaire est consacré à l’alcool dont une grande partie
est représenté par les dépenses de soins de santé.
Les différentes enquêtes épidémiologiques montrent une
forte corrélation entre alcoolisme et troubles psychiatriques.
Ainsi, l’enquête NCS retrouve que sur la vie entière, un
autre trouble psychiatrique est associé dans près de la
moitié des cas.
Les comorbidités psychiatriques doivent être dépistées systématiquement et distinguées des troubles psychiatriques
induits.
Objectif : L’objectif de notre travail est de relever les principales comorbidités psychiatriques chez les patients qui étaient
hospitalisés au CNTRPA pour usage problématique d’alcool.
Méthodologie : Il s’agit d’une étude rétrospective, sur dossier, réalisée au niveau du CNTRPA à l’hôpital psychiatrique
Ar-Razi à salé, durant une période de 3 ans et demi allant
de janvier 2011 à juin 2014.
– Critères d’inclusion : Tout patient hospitalisé au CNTRPA
et qui présenté un usage problématique à l’alcool selon les
critères du DSM-5. Dossier médical disponible et les renseignements cliniques sont exploitables.
– Critères d’exclusion : Patients présentant un usage non
problématique à l’alcool. Dossier médical non disponible ou
bien les renseignements cliniques sont non exploitables.
Résultats : L’étude a été réalisée sur un échantillon de
252 patients. L’âge moyen de début de la consommation
était de 18,3 [± 4,6], 95,6 % des patients avaient un usage
problématique d’autres substances psycho-actives, 44,8 %
avaient un trouble de l’humeur, 22,6 % avaient un trouble
de personnalité, 10,7 % avaient un trouble anxieux et 8,3 %
avaient une psychose.
Conclusion : La comorbidité entre l’usage problématique
d’alcool et les troubles psychiatriques est commune. Ces
comorbidités psychiatriques doivent être détectés et systématiquement distinguées des troubles psychiatriques induits,
afin d’assurer une meilleure prise en charge thérapeutique.
100
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 100
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Posters Affichés
PO-214
L’ADDICTION À L’INTERNET CHEZ LES JEUNES
MÉDECINS TUNISIENS
TRABELSI I., MOULA O., LAKHAL H., BAHRINI L., ZALILA H.
Hôpital RAZI, MANOUBA, TUNISIE
Introduction : Le concept de dépendance à Internet ainsi
que son usage pathologique sont entrés dans le vocabulaire médical en 1995 et depuis ce sujet suscite un intérêt
grandissant surtout avec le développement et l’élargissement du spectre d’usage de l’internet.
Objectifs : Préciser les différentes modalités d’usage d’internet chez une population de jeunes médecins et les facteurs épidémiologiques corrélés avec un usage excessif.
Méthodologie : Etude transversale descriptive et analytique
portant sur les jeunes médecins Tunisiens.
Un questionnaire en ligne a été élaboré précisant les caractéristiques sociodémographiques et les modalités d’usage
de l’internet, publié sur la page du groupe de jeunes médecins Tunisiens sur une période de dix jours.
L’évaluation de l’addiction à l’internet a été faite par l’internet addiction test (IAT) dans sa version française validée.
Résultats : Le nombre de répondeurs était égale à 39 dont
26 femmes (67 %) et 13 hommes (33 %). 25 étaient célibataires (64 %) et 14 étaient mariés (36 %). Parmi les sujets
mariés, 10 avaient des enfants. 29 des répondeurs (74,
35 %) avaient un ordinateur personnel.
30,76 % des jeunes médecins étaient en cours d’études
(12 cas) et 27 (69,23 %) suivent des stages pratiques.
Le nombre d’heures moyens passé sur internet est
3,75 heures. 20 cas (51,28 %) présentent un usage minimal, 18 (46,15 %) ont un usage moyen et un seul cas à un
usage excessif. L’usage majoritaire d’internet chez 76,92 %
des répondeurs était Facebook et youtube.
Nos résultats engloberont les facteurs corrélés avec le
degré d’usage d’internet.
Conclusion : L’usage excessif d’internet ne semble pas être
fréquent chez les jeunes médecins Tunisiens cependant
une sensibilisation est nécessaire pour éviter les répercussions négatives de ce type d’addiction aussi bien individuelles que sociales.
PO-215
JEUX VIDEOS ET ADDICTION : UN MALAISE
SOCIAL
EL BARMAKI N., HIKMAT W., SALIM S., ADALI I., MANOUDI
F., ASRI F.
L’équipe de recherche pour la santé mentale, Centre
psychiatrique universitaire, Hôpital Ibn Nafis,CHU Mohamed
VI, MARRAKECH, MAROC
Introduction : Les adolescents qui deviennent des joueurs
excessifs sont le plus souvent des joueurs en souffrance.
C’est pourquoi, il est important de ne pas les stigmatiser en
les accusant d’être addicts.
Objectif du travail : Définir l’addiction aux jeux vidéo, en
détailler les dangers et discuter la prise en charge thérapeutique
Matériels et méthodes : Revue de la littérature
Résultats et discussion : La pratique des jeux vidéo a connu
un développement considérable au cours des dernières
décennies grâce aux avancées technologiques de l’informatique qui permettent de nouvelles pratiques virtuelles de loisir.
Les symptômes évocateurs d’utilisations addictives sont un
temps important passé à ces pratiques. Au-delà d’une durée
seuil qui ne peut être arbitrairement définie, il s’agit surtout
d’un temps passé entravant les autres activités nécessaires
à l’équilibre d’un individu réduction des relations sociales,
amicales et familiales
Isolement au domicile, répercussions sur le travail scolaire
ou professionnel, répercussions sur l’équilibre alimentaire
ou le sommeil, souffrance psychique rattachée à l’utilisation
des jeux, incapacité de réduire les temps de jeu.
Selon les données de la littérature, les critères de Goodman, faisant référence pour les pratiques addictives, qu’elles
soient avec ou sans produit, sont tout à fait applicables à
l’évaluation de la dimension addictive de ces pratiques. Il
faut proposer une prise en charge psychologique familiale
Conclusion : Les enfants joueurs excessifs ont moins besoin
d’être cadrés que contenus. Les contenir, c’est les inviter à
mettre des mots sur les émotions qu’ils y éprouvent afin de
substituer peu à peu le bonheur des motions partagés à la
quête des sensations extrêmes.
Mais il faut aussi tenter de cadrer cette activité avant qu’il ne
soit trop tard. Il faut aussi contenir l’accès Internet dans des
horaires raisonnables. Chercher à comprendre sans poser
des limites serait tout aussi inefficace que le contraire.
PO-216
VITAMINE C ET TROUBLES COGNITIFS DANS
UN CONTEXTE D’IMPRÉGNATION ALCOOLIQUE
WENKOURAMA D.(1), MESLIN C.(2), BAGUET A.(3)
(1) CH Dieppe, DIEPPE, FRANCE ; (2) Centre Hospitalier
Régional Universitaire Bois-Guillaume, ROEUN, FRANCE ;
(3) Centre Hospitalier Régional Universitaire Bois-Guillaume,
ROUEN, FRANCE
La consommation aiguë ou chronique d’alcool est un problème de santé publique. En dehors des complications
organiques, socio-économiques et les accidents de la
voie publique, l’alcool représente la première cause d’atteintes cognitives chez les sujets de moins de 60 ans. À
cet effet, de nombreux mécanismes plus ou moins élucidés
dont les carences vitaminiques expliquent la survenue de
ces troubles cognitifs. Le but de l’étude était de montrer la
coexistence des troubles cognitifs et la carence en vitamine
C chez les usagers d’alcool.
Le service d’addictologie du CHRU Bois-Guillaume a servi
de cadre d’étude. Il s’agit d’une étude transversale et analytique portant sur les patients hospitalisés du 1er octobre
2013 au 31 mars 2014 pour sevrage alcoolique, et qui
ont bénéficié de tests neuropsychologiques et du dosage
en vitamine C. Dix-sept patients ont été recrutés, représentant 11,72 % des hospitalisés. L’âge moyen était de
48,53 ± 9,26 ans et le sex-ratio de 7,5. La durée moyenne
de consommation d’alcool a été de 20 ans et la CDA
moyenne de 207 g/j. Le tabac, le cannabis et les opiacés
ont été associés à la consommation d’alcool dans respecti101
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 101
07/01/2015 12:26:47
13e Congrès de l’Encéphale
vement 94,12 %, 35,29 % et 23,53 %. Près de la moitié des
patients ont une comorbidité psychiatrique. Pour le dosage
en vitamine C, 88 % des patients ont eu un taux bas dont
29 % un taux de scorbut.
Il ressort des différentes études que, outre les effets propres
de l’alcool, de nombreux facteurs spécifiques et non-spécifiques affectent les performances des patients alcooliques
chroniques. L’hypovitaminose C est souvent associée chez
les usagers d’alcool et du tabac et serait impliquée dans
la survenue des troubles cognitifs chez ces patients. Bien
que la relation entre l’utilisation supplémentaire de vitamine
C et le risque de troubles cognitifs chez les usagers d’alcool reste peu claire, notre étude et celles d’autres auteurs
suggèrent un effet protecteur d’utilisation de suppléments
vitaminiques C par rapport aux déficits cognitifs. Par ailleurs
les apports alimentaires (fruits, légumes) en vitamine C
seraient plus efficaces que l’utilisation de la vitamine C
médicamenteuse.
Mots-clés : Alcool – Troubles cognitifs – Vitamine C
PO-217
COMORBIDITÉS PSYCHIATRIQUES
ET SOMATIQUES DES ALCOOLODÉPENDANTS
JELLOULI W., ROCHDANI A., MAROUAN H., SABIR M.,
ELOMARI F.
Hôpital psychiatrique universitaire Ar-Razi, SALÉ, MAROC
Introduction : Le dépistage précoce des comorbidités psychiatriques et somatiques chez les alcoolodépendants
garantit une amélioration de la prise en charge et du pronostic.
Objectif : Déterminer les comorbidités psychiatriques et
somatiques.
Evaluation de la prise en charge pluridisciplinaire.
Méthodologie : Etude rétrospective et descriptive et analytique
auprès de tous les patients qui présentent une dépendance à
l’alcool selon les critères de DSM IV et ayant été hospitalisés
au niveau du centre national de traitement, prévention et de
recherche en addiction (CNTPRA) de l’Hôpital Universitaire
Psychiatrique Ar-Razi de Salé durant l’année 2013.
Evaluation : Fiche d’exploitation remplie à partir des dossiers
médicaux des patients dépendants à l’alcool, qui regroupe
les données sociodémographiques, les antécédents, les
modalités d’usage des autres substances psycho-actives et
les comorbidités psychiatriques et somatiques.
Outil statistique : SPSS version 20.
Résultats : Notre population est majoritairement masculine
(94 %) avec une moyenne d’âge de 45 ans. Sur le plan
addictologique nous retrouvons des patients présentant une
dépendance ancienne (23ans), avec une répartition des
addictions associées (98 % de fumeurs, 24 % de consommateurs de cannabis). La prévalence des comorbidités
psychiatriques est très importante avec un pourcentage de
84 %. Essentiellement, les troubles de l’humeur (40 %) et
les troubles anxieux (18 %).
Les complications somatiques sont présentes dans 58 %
des cas. Les infections sexuellement transmissibles, en
particulier les hépatites B et C, représentent la comorbidité
la plus fréquente.
PO-218
LA MALADIE ALCOOLIQUE DU FOIE EST-ELLE
SOURCE DE TROUBLES COGNITIFS CHEZ
LE PATIENT ALCOOLODÉPENDANT ?
LEMOINE C.(1), VABRET F.(1)(2), PITEL A.L.(2)
(1) Service addictologie, CHU CAEN, CAEN CEDEX, FRANCE ;
(2) UMR 1077, unité INSERM EPHE Université de Caen Basse
Normandie, CAEN, FRANCE
Introduction : Les troubles neuropsychologiques retrouvés chez les patients alcoolodépendants ainsi que leur
impact sur la prise en charge addictologique sont maintenant bien identifiés ; ils restent cependant difficiles à repérer en pratique courante. La prise en charge des patients
atteints d’une cirrhose alcoolique présente des difficultés
particulières, liées en partie à un détachement émotionnel
pouvant interférer de façon négative avec les techniques
motivationnelles. L’existence de troubles cognitifs en cas
d’encéphalopathie hépatique est classiquement décrite, en
revanche, leur présence en cas de maladie alcoolique du
foie sans encéphalopathie est mal connue.
Méthode : Dans le cadre du protocole de recherche ALCOBRAIN, visant à identifier les sources cliniques et les
facteurs de vulnérabilité de développement des troubles
cognitifs chez les patients alcoolodépendants, 22 patients
ayant un trouble lié à l’usage d’alcool, et hospitalisés pour
réalisation d’un sevrage, ont bénéficié d’une évaluation
de leur atteinte hépatique grâce à des tests biologiques
usuels (ammoniémie, GGT, PAL, bilirubine totale, ASAT,
ALAT) ainsi que par une mesure non invasive de fibrose
(Fibromètre®) ; sur le plan neuropsychologique, deux tests
de fonctionnement cognitif global ont été réalisés chez ces
patients. L’existence d’un lien entre la maladie alcoolique du
foie et les troubles cognitifs a été recherchée.
Résultats : Les patients ayant un degré de fibrose hépatique > F1 ont des performances cognitives altérées. Les
performances cognitives sont similaires quelles que soient
les perturbations du bilan hépatique usuel.
Conclusion : Il existe un lien entre maladie alcoolique du
foie et troubles cognitifs uniquement en cas de fibrose
hépatique. La fibrose peut expliquer la présentation particulière des patients pendant les entretiens motivationnels. En
cas de résistance au changement, il pourrait être utile de
dépister systématiquement la présence d’une fibrose hépatique. D’autres études sont nécessaires afin de préciser la
nature de ce lien.
PO-219
TEMPÉRAMENT AFFECTIF
ET ALCOOLODÉPENDANCE :
DIFFÉRENCES HOMME-FEMME
MOHAMED ABDALLAH M., LAQUEILLE X., MORVAN Y.,
KREBS M-O., BOURDEL M-C., DERVAUX A.
CH SAINTE ANNE, PARIS, FRANCE
Contexte : en population générale, il existe des différences
de distribution des tempéraments affectifs (Akiskal et al.
2005), entre hommes et femmes (Preti et al. 2013). À notre
102
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Posters Affichés
connaissance, aucune étude n’a exploré ces différences
dans des populations de sujets alcoolodépendants.
Méthodes : tous les sujets, âgés de plus de 18 ans, consultant consécutivement pour un trouble lié à l’alcool (addiction, critères DSM-5) dans le service d’Addictologie du CH
Sainte-Anne (Paris) entre juillet et septembre 2014, ont
été inclus dans l’étude (n = 61). Un groupe de sujets de
sexe féminin (n = 31) a été comparé à un groupe de sujets
de sexe masculin (n = 30). Ils ont été évalué à l’aide de
l’auto-questionnaire Temperament Evaluation of Memphis,
Pisa, Paris and San Diego (TEMPS-A), à 39 items, explorant les cinq sous-échelles du tempérament affectif : 1)
cyclothymique, 2) dépressif, 3) irritable, 4) hyperthymique
5) anxieux, (Krebs et al. 2006). Les sujets avec troubles
psychotiques étaient exclus. Les deux groupes ont été comparés à une population témoin (Morvan et al. 2011).
Résultats : l’âge moyen des sujets inclus était de
47,3 ± 10,5 ans. L’âge moyen de la consommation régulière
et de la dépendance à l’alcool étaient respectivement de
28,3 ± 11,5 ans (Test-t = −0,27 NS) et de 37,4 ± 11,7 ans
(Test-t = −0,22 NS). Le score moyen à l’auto-questionnaire
TEMPS-A était de 15,1 ± 6,4 pour les femmes et 15,8 ± 5,9
pour les hommes (Test-t = 0,45 NS). Le score moyen à
la sous-échelle hyperthymique était plus élevé dans le
groupe des hommes alcoolodépendants (score = 5,13)
par rapport au groupe des femmes (score = 3,87) (Testt = 2,62, p = 0,01). Il n’y avait pas de différence significative
pour les sous-échelles cyclothymique (Test-t = −0,31 NS),
dépressive (Test-t = −0,75 NS), irritable (Test-t = 0,98 NS)
et anxieuse (Test-t = −0,80 NS). Le score moyen à la souséchelle dépressive était significativement plus élevé dans
le groupe des sujets alcoolodépendants (score = 0,38 IC
95 % = 0,50-0,26) par rapport au groupe des témoins
(score = 0,24).
Conclusions : les sujets alcoolodépendants présentent plus
fréquemment un tempérament affectif dépressif que les
témoins. Les sujets de sexe masculin alcoolodépendants
présentent plus fréquemment un tempérament hyperthymique que les sujets de sexe féminin.
PO-220
ALCOOLISME ET ADOLESCENCE
JELLALI M., BEN AMOR A., LAKHAL N., OUMEYA A.
Hôpital Militaire, TUNIS, TUNISIE
Introduction : L’adolescence est une période de transition.
Elle est marquée par de profondes transformations biologiques, psychologiques et sociales.
Cette phase est aussi marquée par la tendance à l’expérimentation dont la consommation d’alcool est l’une de ces
pratiques.
Objectif : L’objectif de notre étude est de déterminer la prévalence de l’alcoolisme chez les adolescents consultants
dans le service de psychiatrie.
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude descriptive,
transversale, à partir des données cliniques des dossiers
médicaux et à l’aide d’un auto- questionnaire ADOSPA destinés aux adolescents consultants le service de psychiatrie
dans la période entre janvier 2013-janvier 2014.
Résultats : Notre échantillon était constitué de 80 adolescents, dans 67 % était de sexe masculin. L’âge moyen était
14,8ans. 92 % était scolarisé avec un niveau secondaire,
dans 74 % de cas il y avait un fléchissement de rendement
scolaire.
La prévalence d’alcoolisme au sein de cette population
était 53 %, seulement 2 % avaient une dépendance à cette
substance.
Dans 25 % de la population consommateurs d’alcool, il y
avait des antécédents familiaux d’alcoolisme.
La comorbidité avec le tabagisme était présente dans 91 %
de cas.
Dans 62 % de cas le score de -L’ADOSPA est inferieur a
deux (pas d’usage nocif d’alcool).
Conclusion : Les adolescents dont la consommation d’alcool est à risque, pourraient également être dans une
relation aux risques plus intense que les jeunes dans une
conduite d’essai. D’où tout adolescent vu en consultation de
soin primaire devrait avoir un repérage portant sur l’usage
des substances psycho-actives.
PO-221
RECOMMANDATION TEMPORAIRE
D’UTILISATION DU BACLOFÈNE : SIMPLE CADRE
RÉGLEMENTAIRE OU RÉVOLUTION DANS LA
PRISE EN CHARGE DES PATIENTS ALCOOLODÉPENDANTS ?
HARRY M., LEVEN C., LANGREE B., MARIE N., BURGOT G.
Centre Hospitalier Guillaume Régnier, Rennes, FRANCE
Introduction : L’éthylisme chronique représente un problème
majeur de santé publique.
Le baclofène est une molécule utilisée hors AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) dans le traitement de l’alcoolodépendance notamment dans la gestion du craving.
Cette indication est désormais encadrée par une RTU
émise par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament
(ANSM) en mars 2014. Les doses de la RTU dans le maintien de l’abstinence alcoolique sont très élevées pouvant
atteindre 300 mg/jour.
Matériel et méthode : Comparaison des doses journalières
moyennes de baclofène chez des patients traités avant la
RTU (59 patients d’une précédente étude entre le 01 janvier 2011 et le 15 avril 2013) et ceux traités après la RTU
(26 patients entre le 01 avril 2014 et le 15 octobre 2014), à
partir du logiciel de prescription dans notre établissement
psychiatrique de 1200 lits.
L’objectif principal de cette étude est de montrer si la RTU
a eu un impact sur la posologie moyenne journalière de
baclofène. L’objectif secondaire est d’évaluer si les prescripteurs suivent les recommandations de l’ANSM pour les
posologies de baclofène > 180 mg/jour.
Résultats
Les patients avant la RTU ont reçu en moyenne
73.7 ± 42.2 mg de baclofène par jour, cette dose est de
89.6 ±55.3 mg chez les patients traités après la RTU.
L’homoscédasticité des variances a été testée. Les
deux moyennes ne diffèrent pas significativement (t cal103
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13e Congrès de l’Encéphale
culé = 1.226 des 26 patients traités par baclofène après la
RTU ont reçu des doses > 180 mg/jour. Un avis collégial
d’un service spécialisé en addictologie n’a été retrouvé que
pour 3 d’entre eux.
Discussion-conclusion : La RTU du baclofène n’a donc pas
modifié la prise en charge des patients alcoolo-dépendants
dans notre établissement. L’utilisation du baclofène à une
dose > 180 mg/jour nécessite un avis spécialisé, ce qui
pourrait freiner les prescripteurs à utiliser de hautes doses
de baclofène. L’hypothèse des effets indésirables du baclofène à haute dose peut aussi être retenue. Enfin une étude
complémentaire sur la connaissance par les prescripteurs
de la RTU devra être menée afin d’évaluer les connaissances de ces derniers sur cette nouvelle recommandation.
PO-222
CONSOMMATION DE PAPIER CHEZ
L’ADOLESCENT : UN CAS CLINIQUE DE PICA
ASSOCIÉ À UNE ANÉMIE FERRIPRIVE
HAOUAT A.M.(1), ZEMMAMA H.(2), JAAFARI M.(2), AARAB
C.(2), AALOUANE R.(2), RAMMOUZ I.(2)
(1) Hôpital ibn al hassan, FES, MAROC ; (2) Hôpital IBN AL
HASSAN, CHU HASSAN II, FES, MAROC, FES, MAROC
Introduction : Le PICA est un trouble des conduites alimentaires caractérisé par l’ingestion répétée d’une ou plusieurs
substances non nutritives, plus fréquent chez le sexe féminin. La relation entre PICA et carence martiale et largement
admise à partir de données d’observation.
Présentation du cas : Nous rapportons le cas d’une adolescente âgée de 14 ans sans ATCD pathologiques notables
consultant pour un trouble alimentaire évoluant depuis 3ans,
survenu à la suite d’un déménagement, caractérisé par une
consommation compulsive de quantités de plus en plus
importantes de papier, associé à un épisode dépressif majeur.
Par ailleurs la patiente était porteuse d’une anémie ferriprive, mise en évidence cliniquement et confirmée biologiquement.
La patiente a été mise sous supplémention en fer ainsi qu’un
traitement par fluoxétine et alprazolam. L’évolution a été marquée par une disparition du PICA en parallèle à la correction
de l’anémie ainsi que la symptomatologie dépressive.
Discussion : De nombreux facteurs ont été proposés
comme causes non organiques possibles du pica. Quand
le PICA est associé à une carence martiale on pense qu’il
s’agit d’un symptôme du déficit en fer plutôt qu’une cause.
PO-223
L’ÉVALUATION DE LA PLANIFICATION DU
PASSAGE À L’ACTE DANS L’INVESTIGATION
CRIMINOLOGIQUE
VANDEVOORDE J.(1), ESTANO N.(2)
(1) Hôpital René Dubos, PONTOISE, FRANCE ; (2) Hôpital
Simone Veil, EAUBONNE, FRANCE
crime ou un délit déterminé ». D’un point de vue clinique
toutefois, l’exploration de la chronologie des passages à
l’acte criminels révèle des nuances importantes entre les
notions d’actes impulsifs, planifiés et prémédités. Malgré
leur apparence impulsive, certaines agressions ont en effet
été organisées de telle sorte que leur déroulement soit le
plus efficace possible ou bien que l’auteur du crime dispose
des conditions adéquates pour l’enclenchement moteur.
Ainsi une investigation approfondie des passages à l’acte
violents et criminels dévoile parfois :
1) des comportements préparatoires et de prédisposition
(simulation mentale de l’acte, comportement préparatoire
direct, comportement préparatoire indirect et préparation de
conditions favorisantes).
2) des comportements visant l’affaiblissement des victimes
lorsqu’elles sont côtoyées ou familières (terrorisme auprès
de la victime, effraction, interdit de parole, isolement,
emprise).
3) une mise en condition psychologique pré-passage à
l’acte (recherche de situation de tentation, mise en état,
excitation groupale, soi grandiose).
4) une certaine organisation dans le système de capture
de la victime (séduction pré-passage à l’acte, attente des
conditions optimales de l’environnement ou de l’état de la
victime).
5) un système de rationalisation ou d’immunité destiné à
contrer les conséquences négatives des gestes délictueux
ou criminels (mensonge, système de dette, déplacement de
l’agentivité, lexique personnel, simulation d’une pathologie
psychiatrique, rationalisation morbide).
La présence de ces éléments nécessite de différencier les
notions de préméditation et de planification, et constitue
des axes d’investigation fondamentaux dans la pratique
expertale ou l’évaluation clinique. Des illustrations cliniques
réelles sont présentées.
PO-224
SYNDROME DE DIOGÈNE CHEZ UN JEUNE
DE 20 ANS. UNE CURIOSITÉ CLINIQUE
BENALI A., OUERIAGLI F., HIKMAT W., LAFFINTI A., ADALI
I., MANOUDI F., ASRI F.
Equipe de recherche pour la Santé Mentale, Université Cadi
Ayyad, MARRAKECH, MAROC
Le syndrome de Diogène est en principe une sémiologie
clinique gériatrique dominée, par une incurie et un collectionnisme. Sa description est récente et sa terminologie
suscite encore des discussions.
Nous évoquons le cas clinique d’un jeune patient de 20 ans,
dont l’état clinique répond aux signes d’un syndrome de
Diogène.
Nous concluons que le syndrome de Diogène peut concerner toutes les tranches d’âge, son diagnostic reste clinique
et l’état du domicile est pathognomonique. Son étiopathogénie est hétérogène lui conférant un caractère transnosographique. Sa prise en charge est multiaxiale et nécessite
une coordination médio-socio-familiale.
L’article 132-72 du code pénal définit la préméditation
comme un « dessein formé avant l’action de commettre un
104
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 104
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Posters Affichés
PO-225
EVALUATION DU RISQUE DE DEVELOPPEMENT
DES TROUBLES DU COMPORTEMENT
ALIMENTAIRE EN PREMIÈRE ANNÉE
D’INTERNAT DE MÉDECINE GÉNÉRALE
DESWARTE P.
Lariboisière, PARIS, FRANCE
Objectif de l’étude : Evaluer le risque de Trouble du Comportement alimentaire (TCA) au cours de la première année
d’internat de médecine générale.
Matériel et méthodes : Le premier temps de l’étude était
rétrospectif avec une analyse du risque de TCA à l’entrée
de l’internat en novembre 2012. Le deuxième temps était
transversal avec l’analyse du risque de TCA à un an du
début de l’internat.
Un auto-questionnaire électronique a été proposé aux 577
internes en médecine générale (IMG) franciliens lors de leur
premier et de leur troisième choix de stage d’interne. Le
dépistage du risque de TCA a été évalué par l’intermédiaire
du test SCOFF. Les caractéristiques socio démographique,
le suivi psychiatrique, les comportements d’addiction, la
vie professionnelle de l’IMG, les habitudes alimentaires, le
niveau de stress, de burnout et les stratégies d’adaptation
au stress ont été évalués.
Résultats : L’analyse statistique a été menée sur les 147
internes ayant répondu aux deux temps de l’étude. La prévalence des TCA était de de 24,5 % à l’entrée de l’internat et 25,8 % au bout d’un an. Les IMG à risque à la fin
de la première année d’internat étaient significativement
plus souvent déjà à risque au début de l’étude (p < 0.001).
Les facteurs de risque d’avoir un SCOFF positif étaient au
début de l’internat le fait d’«avoir un état anxieux certain»
(OR ajusté = 4,35 [1,06-16,6] p = 0,0148), d’«avoir effectué
une psychothérapie durant la vie entière» (OR ajusté = 16
[1,67-166,7] p = 0,0170). À la fin de la première année d’internat, ils étaient : le fait d’«avoir un état anxieux certain»
(OR ajusté = 3,7 [1,47-9,2] p = 0,0144) et le fait d’» avoir
effectué un régime alimentaire durant la vie entière » (OR
ajusté = 4,29 [1,82-10,0] p = 0,0009).
Conclusions : La prévalence du risque de TCA chez les
IMG semble très élevée dans notre étude. Ces résultats
devront être confirmés par d’autres études prospectives de
plus grande ampleur. Ils devraient inciter les services de
médecine préventive à dépister les TCA au cours de l’internat mais aussi au cours de l’externat.
PO-226
COMMENT LES CLINICIENS DONNENT-ILS
SENS AU CHANGEMENT THÉRAPEUTIQUE ?
UNE ANALYSE PHÉNOMÉNOLOGIQUE
INTERPRÉTATIVE D’UN PROGRAMME DE
THÉRAPIE MULTIFAMILIALE DE L’ANOREXIE
MENTALE DE L’ADOLESCENT
GELIN Z.(1), DE MOL J.(2), SIMON Y.(3), HENDRICK S.(1)
(1) Université de Mons, MONS, BELGIQUE ; (2) Université
Catholique de Louvain, LOUVAIN-LA-NEUVE, BELGIQUE ;
(3) Centre Hospitalier Le Domaine, BRAINE L’ALLEUD,
BELGIQUE
Le développement des thérapies multifamiliales s’est fait
de manière pragmatique en fonction de circonstances
pratiques, plutôt qu’en conséquence à des considérations
d’ordre théorique. La thérapie multifamiliale regroupe plusieurs familles autour d’un même problème, dans un but
thérapeutique. Cette définition simple reflète une réalité
complexe et multiple. En effet, la thérapie multifamiliale a
une histoire relativement longue et variée en termes d’utilisation thérapeutique. Ce type de programme thérapeutique
a gagné en popularité dans le traitement des troubles alimentaires cette dernière décennie.
Notre recherche vise à clarifier le processus thérapeutique
à partir de la perspective de cliniciens, dans le but d’identifier les mécanismes de changement impliqués dans ce
cadre thérapeutique particulier pouvant être décrit comme
un « hybride » entre une thérapie de groupe et une thérapie
familiale.
Notre objectif est de contribuer au développement d’une
identité mieux définie pour la thérapie multifamiliale à travers l’étude de la perception des cliniciens d’un programme
destiné à des adolescents souffrant d’anorexie mentale et
leurs familles.
Une méthode qualitative inductive a été choisie dans le but
de mettre en évidence les composants et processus identifiés comme efficaces dans les interventions thérapeutiques.
Six thérapeutes multifamiliaux expérimentés ont été interviewés selon les principes de l’analyse phénoménologique
interprétative.
Trois thèmes maîtres ont été identifiés comme facteurs thérapeutiques potentiels :
(1) l’importance d’un modèle prédéfini du traitement de
l’anorexie mentale,
(2) la thérapie comme un processus de transmission de ce
modèle thérapeutique,
(3) l’intérêt du groupe. En particulier, le processus de différenciation à partir de la sécurité de l’affiliation au groupe
« enseigne » à la famille que l’individuation d’un de ses
membres renforce son identité plutôt que ne la détruit.
Bien que la thérapie multifamiliale soit fortement influencée
par la recherche intégrative sur les facteurs communs en
psychothérapie, la dynamique particulière entre affiliation
et différentiation dans le groupe, opérant comme un miroir
pour la famille, apparaît comme un mécanisme spécifique
de changement impliqué dans une thérapie multifamiliale.
PO-227
ANOREXIE MENTALE ET GÉMELLITÉ
GIBERT L.(1), RINGUENET D.(1), MOUNA H.(2)
(1) Hôpital Paul Brousse, VILLEJUIF, FRANCE ; (2) Hôpital
Raymond Poincarré, GARCHES, FRANCE
Observation clinique : La pathogénie de l’anorexie mentale
reste un mystère pour la médecine. Laura et Sandrine, deux
jumelles homozygotes plongent ensemble dans cette maladie à l’adolescence. Depuis la naissance elles ne forment
qu’une. Leurs histoires médicales sont en miroir presque
parfait. Elles sont issues d’un milieu modeste et ont quitté
105
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13e Congrès de l’Encéphale
l’école sans diplôme en 3e. La dyade se construit voire se
détruit autour de l’anorexie mentale jusqu’à l’hospitalisation en réanimation. Elles sont ensuite séparées pour être
prises en charge dans deux structures spécialisée dans les
Troubles des Conduites Alimentaires (TCA). Elles recouvrent finalement un poids normal mais les retrouvailles au
décours de ces prises en charge sont fatales au processus
d’individuation et chacune retourne se fondre dans la dyade
pour, sans doute, répéter l’histoire devant des parents
impuissants.
Discussion diagnostic : Le repli autistique, la froideur affective et quelques éléments dissociatifs questionnent sur une
éventuelle comorbidité psychotique.
Le manque d’empathie, l’isolement social, le fonctionnement opératoire, et le bas niveau scolaire sont assez d’arguments pour suggérer une comorbidité autistique.
Discussion psychopathologique : L’héritabilité de l’anorexie
mentale ne se discute plus même si aucun gène n’a formellement été identifié comme unique ou déterminant dans la
pathogénie de la maladie. Cette héritabilité ne peut cacher
la construction pathologique de cet hybride qu’est la dyade.
Laura et Sandrine fusionnent pour n’être qu’un, pour naître
un ! Elles viennent au monde 9 mois après le décès, à
l’âge de 6 mois, de leur sœur Stéphanie. Comment la cellule familiale a-t-elle intégré cette succession d’évènement
à haute teneur émotionnelle ?
Aspects particuliers : Le mimétisme dans le fonctionnement de la dyade prend-il racine dans un stade du miroir
inachevé, tronqué ou dans un emballement de la violence
mimétique ? Cette question n’attend pas de réponse mais
éventuellement éclaire le clinicien sur les pistes à creuser.
Conclusion : Même si cette observation réelle semble
parfois caricaturale, elle indique que, dans le cadre de
l’anorexie mentale, la séparation du malade de son environnement doit faire a priori partie de l’arsenal thérapeutique.
PO-228
ÉTUDE QUALITATIVE DU RÉTABLISSEMENT
DANS L’ANOREXIE MENTALE
PIOT M.A.
Institut Mutualiste Montsouris, PARIS, FRANCE
Contexte : De nombreuses études quantitatives sont
publiées sur le rétablissement dans l’anorexie mentale sans
consensus sur sa définition ni compréhension du processus. Quelques études qualitatives montrent des facteurs
soutenants et/ou entravant le rétablissement. Certaines
proposent un modèle. Mais aucune n’offre d’outil applicable
en pratique clinique.
But : Bâtir un outil de suivi des patients facilitant le recours
au paradigme expérientiel du rétablissement complémentaire au paradigme médical.
Méthode : Pour cette étude préliminaire, une approche qualitative rétrospective analyse le point de vue de 5 femmes
hospitalisées durant leur adolescence, 10 ans auparavant.
Les entretiens semi-structurés sont analysés avec double
cotation suivant la méthode de l’IPA (Interpretative Phenomenological Analysis). Les résultats sont confrontés aux
critères CIM-10 de l’anorexie mentale, aux données du dossier médical et au sentiment subjectif d’être rétabli.
Résultats : 7 thèmes sont retrouvés : lutte et initiation ; travail sur soi ; autodétermination et aide ; corps ; famille ;
temps. Chaque thème évolue sur le mode dimensionnel ;
pas nécessairement synchronique. Chaque dimension traverse 4 stades : corset ; vulnérabilité ; plastique ; jeu.
Discussion : La discordance des résultats entre l’appréciation subjective des participantes, les critères CIM-10 et
ceux de l’analyse questionne l’évaluation du clinicien.
De nouveaux aspects du rétablissement non découverts
par les premières études apparaissent : écoute du corps ;
plaisir et bien-être ; travail sur soi ; stigmatisation ; capacité
à raconter un récit apaisé du rétablissement. La notion de dimension indique une progressivité, soit un
continuum entre patients non rétablis et rétablis. La notion
de stade suggère une discontinuité : confirmant l’existence
d’un « turning point » (point de non-retour) ; mais suggérant
l’existence de plusieurs « turning point » qui seraient des
repères utiles cliniquement. Ces points sont intégrés dans
l’outil.
Conclusion : Cet outil questionne l’indication et le type de
médiation ou psychothérapie selon le moment du rétablissement.
La prochaine étape de l’étude va étendre et diversifier le
recrutement pour affiner l’outil. Puis elle en testera la validité.
PO-229
IMAGE CORPORELLE ET GROSSESSE :
EXAMEN DES PROPRIÉTÉS PSYCHOMÉTRIQUES
DE LA TRADUCTION FRANÇAISE
DE LA « PREGNANCY AND WEIGHT GAIN
ATTITUDE SCALE »
ROUSSEAU A.(1), BOUILLON A.(1), LEFEBRVE L.(1),
SEJOURNE N.(2), DENIS A.(3)
(1) Université de Lille3, LILLE, FRANCE ; (2) Université
Toulouse II le Mirail, TOULOUSE, FRANCE ; (3) Université de
Savoie, CHAMBÉRY CEDEX, FRANCE
Les préoccupations corporelles des femmes enceintes
peuvent favoriser l’adoption de comportements visant à
contrôler la prise de poids et augmenter la vulnérabilité
aux troubles du comportement alimentaire. L’objectif de
la présente étude est d’étudier les propriétés psychométriques de la Pregnancy and Weight Gain Attitude Scale
qui permet d’évaluer les attitudes par rapport à la prise de
poids occasionnée par la grossesse. L’échantillon est composé de 553 femmes (29,32 ± 4,82 ans) en cours de troisième trimestre de grossesse. Chaque femme a complété
la Pregnancy and Weight Gain Attitude Scale (PWGAS)
ainsi qu’un questionnaire évaluant l’insatisfaction corporelle
(Body Shape Questionnaire). La PWGAS, dans sa version
initiale, comprend 18 items et se compose de quatre souséchelles. Une analyse factorielle confirmatoire de la version
originale a mis en évidence des indices d’ajustement en
dessous des seuils recommandés. Une analyse factorielle
exploratoire a permis de dégager cinq facteurs qui expliquent 55 % de la variance. Ces cinq facteurs ainsi que le
106
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07/01/2015 12:26:47
Posters Affichés
score total du PWGAS sont corrélés négativement avec le
Body Shape Questionnaire témoignant ainsi de la bonne
validité concourante du PWGAS. Une analyse factorielle
confirmatoire se prononce en faveur de la version française
observée en cinq facteurs.
PO-230
EVALUATION DES TROUBLES DES CONDUITES
ALIMENTAIRES EN MILIEU UNIVERSITAIRE
MAROUAN H., CHAIB C., JELLOULI W., SABIR M., EL
OMARI F.
Hôpital Psychiatrique Universitaire Ar-Razi, SALÉ, MAROC
Introduction : De nombreuses études ont tenté d’évaluer
la prévalence des troubles du comportement alimentaire
(TCA) dans la population générale et beaucoup d’entre
elles ont souligné la fréquence de ce trouble dans la population étudiante. En effet, les étudiants constituent un groupe
considéré comme à haut risque vis-à-vis des troubles du
comportement alimentaire.
L’objectif de notre étude est d’évaluer la prévalence des
troubles des conduites alimentaires en milieu universitaire.
Méthodologie : Etude transversale à visée descriptive, étalée sur le mois d’octobre 2013, concernant des étudiants
universitaires de différentes facultés de Rabat, recrutés
aléatoirement à l’aide d’un hétéroquestionnaire recueillant
les données sociodémographiques, ainsi que le questionnaire Eating Attitude Test (EAT 26) pour dépister les
troubles des conduites alimentaires et l’échelle d’estime de
soi Rosenberg (EES 10).
Résultats : Dans la présente étude, qui a été menée auprès
de 82 étudiants, la prévalence des TCA est de 18,3 %.
Cette prévalence se rapproche des données de la littérature, corroborant la tendance à une répartition uniforme des
TCA dans le monde. D’après les résultats de notre étude, il
n y a pas de différence significative dans la prévalence des
TCA entre femmes et hommes (19,1 % vs 15,8 %, p = 1),
selon le niveau socioéconomique (p = 0,448), l’origine
(p = 0,606) et l’IMC (p = 0,111). On relève une corrélation
entre les troubles des conduites alimentaires et l’estime de
soi (p = 0,014).
Mots-clés : Troubles des conduites alimentaires, étudiants
universitaires, profil épidémiologique.
PO-231
MOTIVATION SPORTIVE ET TROUBLES
DES CONDUITES ALIMENTAIRES : QUEL LIEN ?
IDBARKA S., EL MAJDOUB H., AMINE A., BELBACHIR S.,
SEKKAT F.Z.
Hôpital ar-Razi, SALÉ, MAROC
Les troubles des conduites alimentaires (TCA) sont souvent
décrits dans le milieu sportif notamment chez les adolescentes et les jeunes femmes.
L’objectif est d’évaluer la prévalence des TCA chez des
femmes pratiquant une activité sportive, de montrer dans
quelle mesure cette dernière jouerait un rôle dans l’appari-
tion des troubles alimentaires. Et finalement quel profil de
patients souffrant de TCA serait plus orienté vers la pratique
sportive ?
Méthodologie : Enquête menée auprès d’une population
de 81 femmes pratiquant du sport. Les renseignements
sont recueillis à l’aide d’un auto-questionnaire comprenant
les données socio-démographiques, le questionnaire de
SCOFF pour le dépistage d’un trouble du comportement
alimentaire (boulimie ou anorexie mentale) et une série
de questions visant à mettre en évidence le lien entre la
motivation sportive et un éventuel trouble du comportement
alimentaire chez les femmes interrogées.
Resultats : 43,2 % ont déclaré que la raison principale de
faire des exercices physiques est de compenser les effets
des crises boulimiques ou d’éviter de prendre du poids.
64 % disent avoir déjà suivi un régime strict au moins une
fois dans leur vie. 53,1 % estiment que le sport les aide à
éviter de trop calculer ce qu’elles mangent. Alors que 27,2 %
pensent que le sport les rend encore plus soucieuses de
ce qu’elles mangent. Egalement, 33,3 % ont répondu oui à
la question suivante : « Depuis que vous avez commencé
à pratiquer du sport, avez-vous réduit considérablement la
quantité d’aliments que vous mangiez, avec de temps à
autre des moments de fringale ? »
22 % étaient à la fois non satisfaites de leur poids et ont
déclaré que la raison principale de faire des exercices physiques est de compenser les effets des crises boulimiques
ou d’éviter de prendre du poids.
En parallèle, 24 % désireraient perdre du poids tout en pratiquant le sport pour cette même raison.
PO-232
ALEXITHYMIE ET TROUBLES DES CONDUITES
ALIMENTAIRES CHEZ LES ÉTUDIANTS
EN MÉDECINE
SAGUEM B.N., MASMOUDI R., FEKI I., MASMOUDI J.,
JAOUA A.
CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIE
Objectifs : Estimer la prévalence des troubles des conduites
alimentaires (TCA) et de l’alexithymie chez les étudiants en
médecine.
Etudier le lien éventuel entre TCA et alexithymie.
Méthodologie : Il s’agit d’une étude transversale descriptive
et analytique réalisée auprès de 100 étudiants en médecine
dont les données relatives à l’âge, le sexe, le niveau scolaire, le poids et la taille étaient consignées sur une fiche
complétée par les scores déterminés par :
– l’échelle de dépistage des TCA : Eating Attitudes Test
(EAT-26) à 26 items. Un score total ≥ 20 signalerait la présence de troubles des comportements alimentaires,
– l’échelle de Toronto Alexithymia Scale 20(TAS-20). Le
TAS-20 comporte 20 items cotés de 1 à 5 avec un score
total allant de 20 à 100. Un sujet ayant un score ≥ 61 est
qualifié d’alexithymique.
Résultats : L’âge moyen des étudiants était de 24,12 ans
avec des extrêmes allant de 19 à 29ans.
Le sex-ratio (F/M) était de 2,5 (71 % de sexe féminin, 29 %
de sexe masculin). Les étudiants du 1er cycle représentaient
107
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 107
07/01/2015 12:26:47
13e Congrès de l’Encéphale
20 %, ceux du 2ème cycle 24 % et les stagiaires internés
56 %.
L’indice de masse corporelle (IMC) moyen était de 22,72 kg/
m2 avec des extrêmes allant de 17,85 à 33,22 kg/m2. La
prévalence des troubles des conduites alimentaires (TCA)
était de 19 %. Seize pour cent des étudiants étaient alexithymiques.
Nos résultats révélent une corrélation significative entre
l’alexithymie et les troubles des conduites alimentaires
(p = 0,006).
PO-233
MODES DE CONSOMMATION ALIMENTAIRE
ET OBÉSITÉ
ROMMEL D.(1), GAUDRAT B.(2), ANDRIEUX S.(2),
NANDRINO J.L.(3)
(1) Université de Nantes, LPPL EA 4836, NANTES, FRANCE ;
(2) Centre Hospitalier d’Arras, Unité Obésité Sévère, ARRAS,
FRANCE ; (3) Université Lille 3, URECA EA 1059, VILLENEUVE
D’ASCQ, FRANCE
L’Etude Nationale Nutrition Santé (ENNS, 2006) fait le
constat d’une augmentation croissante du nombre de
personnes souffrant d’obésité. Les prises en charge classiques, généralement basées sur des règles diététiques et
la prescription d’un régime hypocalorique, n’ont pas fait la
preuve de leur efficacité (Wadden, 2003).
Ce type de prises en charge se centre essentiellement sur
la prise alimentaire et ne tient pas compte des déterminants
sociaux et psychologiques qui entraînent les dérèglements
alimentaires observables dans l’obésité.
Le premier objectif de cette étude est de pouvoir caractériser plus finement les comportements alimentaires de personnes souffrant d’obésité en se basant notamment sur la
théorie de la restriction alimentaire (Herman & Polivy, 1980)
et la théorie psychosomatique initiée par Bruch (1973).
70 femmes souffrant d’obésité de grade I à III ont été rencontrées. Au travers du Dutch Eating Behaviour Questionnaire (DEBQ, van Strien et al., 1986), différents profils de
patientes ont été observés.
51 femmes rapportent des comportements alimentaires
massivement de type « emotional eating », 19 rapportent
une restriction alimentaire importante et 19 rapportent des
comportements alimentaires largement déterminés par des
facteurs extérieurs tel que la vue d’aliments. Parmi elles,
certaines rapportent la présence conjointe de différents facteurs influençant massivement leurs prises alimentaires (9
rapportent une restriction alimentaire associée à de l’emotional eating, 15 rapportent des prises alimentaires influencées par leurs états émotionnels et des facteurs extérieurs).
S’inscrivant dans un travail de recherche plus globale sur
la caractérisation des patients souffrant d’obésité afin de
proposer des prises en charge plus ciblées, cette première
étape nous permet déjà d’envisager des préconisations
quant à la prise en charge psychothérapeutique de ces
patients.
Ainsi, l’observation et le repérage de ces profils de conduites
alimentaires peuvent aider à proposer des interventions
psychothérapeutiques ciblées tel qu’un travail plus axé sur
la restriction cognitive pour les uns alors qu’un travail sur
le développement de stratégies de régulation émotionnelle
alternatives sera préférable pour d’autres.
PO-234
OBÉSITÉ ET TROUBLES PSYCHIATRIQUES
NAFIAA H., KAJAM S., BENANI K., EL OMARI F.
Hôpital ArRazi, salé, MAROC
L’obésité a atteint les proportions d’une épidémie mondiale.
Elle constitue un problème de santé important et un facteur de risque lié à plusieurs problèmes physiques et limitations fonctionnelles et à une diminution de la qualité de
vie. Cependant, même si les conséquences physiques de
l’obésité sont bien établies, la relation entre l’obésité et la
santé mentale demeure mal définie.
Objectif de notre étude : Dépister les différents troubles
psychiatriques chez des sujets ayant une surcharge pondérale et de mettre en évidence le retentissement psychologique de l’obésité ainsi que les interactions qu’il pourrait y
avoir entre cette dernière et le psychique de l’individu.
Méthodologie : Le surpoids et l’obésité se définissent
comme une accumulation anormale ou excessive de
graisse corporelle qui représente un risque pour la santé.
L’indice de masse corporelle (IMC) est un moyen simple de
mesurer l’obésité dans la population.
Type d’étude : Etude descriptive transversale menée sur 6
mois au cours de l’année 2013, portant sur un échantillon
de 41 sujets adultes obèses, n’ayant reçu aucun traitement.
Lieux de recrutements : Consultation générale (centre de
santé Bab khemis), consultation de cardiologie (CHP Moulay Abdellah) ainsi qu’à partir de divers lieux publics (bain
maure, jardins publics, grandes surfaces).
Critères d’inclusion : Adultes consentants ayant un
IMC > 24,9. Les patients recrutés auprès des consultations
de médecine générale et de cardiologie étaient tous des
nouveaux cas.
Critères d’exclusion : Adultes obèses sous traitement.
Instruments utilisés : On a utilisé un hétéro questionnaire
pour recueillir les données sociodémographiques, le MINI
pour dépister les troubles psychiatriques, et l’indice de
masse corporelle (IMC) de l’OMS pour la surcharge pondérale
Résultats : Les résultats de notre étude appuient fortement
les précédentes recherches dans ce domaine.
En effet, on note qu’il y’a une prédominance importante
des troubles anxieux et du trouble dépressif, notamment
le trouble dépressif majeur, dans notre échantillon. Cependant, on n’a pas pu établir de lien causal entre l’obésité et
les autres troubles psychiatriques.
Mots-clés : Obésité – Dépression – Anxiété
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Posters Affichés
PO-235
LES FACTEURS INFLUENÇANT LES PRATIQUES
ALIMENTAIRES RESTRICTIVES CHEZ LES
JEUNES FEMMES
AMINE A., ID BARKA S., CHARAHA S., BELBACHIR S.,
SEKKAT F-Z.
HÔPITAL ARRAZI CHU IBN SINA, SALÉ, MAROC
Les influences socioculturelles : la famille, les pairs, la
société et les médias peuvent amener les individus à internaliser les messages concernant l’importance de la minceur et de la beauté dans la réussite de la vie d’une femme.
Ces normes sociales par rapport à l’apparence peuvent
être à l’origine d’une insatisfaction corporelle et amener les
jeunes filles à modifier leurs comportements et pratiques
alimentaires afin d’accéder à cet idéal de minceur et s’engagent ainsi dans des stratégies nocives de contrôle de
poids en suivant des régimes alimentaires draconiens.
Objectif : détecter le degré d’insatisfaction corporelle chez
des jeunes femmes qui cherchent à perdre leur poids et
rechercher les facteurs pouvant influencer ces pratiques alimentaires restrictives.
Méthode : pour y répondre, un questionnaire a été administré à 61 jeunes femmes âgées entre 15 et 35 ans, qui
cherchent à perdre leur poids, évaluant leur suivi de régime
alimentaire, leur degré d’insatisfaction corporelle en utilisant
le Body Shape Questionnaire, ainsi que les différents facteurs pouvant influencer leurs pratiques alimentaires.
Résultat : l’âge moyen était de 25,7 ± 5,3, l’IMC moyen
était de 24,7. 59 % de ces jeunes avaient une corpulence
normale, 31,1 % étaient en surpoids, et seulement 8,2 %
étaient obèses. Alors qu’elles déclaraient toutes qu’elles
sont insatisfaites de leur poids actuel et qu’elles désiraient
perdre du poids. Pour cela 95,1 % utilisaient un régime alimentaire et 54 % pratiquaient en plus une activité sportive. 67,2 % étaient insatisfaites de leur corpulence selon le
Body Shape Questionnaire.
Ces jeunes femmes déclaraient que leurs préoccupations par
leur corps et leurs pratiques alimentaires restrictives étaient
influencées par leurs inquiétudes à propos de leur santé
(59 %), leur image corporelle (49,2 %), la famille (36,1 %),
la mode (29,5 %), les pairs (26,2 %) et les médias (21,3 %).
Conclusion : les jeunes femmes se montrent excessivement préoccupées par leur alimentation, par leur poids, ou
leur corps. Reconnaitre les facteurs influençant ces préoccupations pourrait nous aider à adopter des stratégies de
prévention et de traitement de ces troubles de l’image corporelle et du comportement alimentaire.
PO-236
IMPACT DES TROUBLES DES CONDUITES
ALIMENTAIRES SUR LA PERCEPTION DU SOI ET
DU CORPS CHEZ LES SPORTIFS
MESSEDI N., FEKI I., MASMOUDI J., JAOUA A.
Service de psychiatrie A, CHU Hedi Chaker, SFAX, TUNISIE
Objectifs : Etudier la prévalence des troubles des conduites
alimentaires (TCA) chez une population de sportifs, et établir la relation entre TCA et estime de soi chez eux.
Population et méthodes : C’est une étude transversale
descriptive et analytique portant sur 45 personnes qui
pratiquaient du sport. Le questionnaire a été rempli après
leur consentement et dans l’anonymat. On a utilisé : une
fiche comportant des données sociodémographiques et cliniques ; l’échelle : Eating Attitudes Test (EAT-26) : pour identifier un TCA avec un score seuil ≥ 20 ; L’échelle d’estime
de soi globale de ROSENBERG à 10 propositions avec un
score total variant de 10 à 40 et l’échelle d’évaluation de la
silhouette ou Figures de STUNKARD (9 figures). Résultats : L’âge moyen des participants était de 26,44 ans
(21-55) ; le sexe ratio (H/F) était de 0,5 (33,3 % d’hommes
et 66,7 % de femmes). Ils étaient célibataires dans 64,4 %
des cas. Le poids moyen des sportifs était 67,18 % Kg
(50-83), leur taille moyenne était de 1,68m (1,55-1,88) et
ils avaient un IMC moyen de 23,45 (18,6-27,3) ; la majorité (73,3 %) avaient un IMC normal et 26,7 % étaient en
surpoids (IMC ≥ 25). Pour la pratique du sport : ils étaient
occasionnels et pratiquaient un sport collectif dans 53,3 %
avec un nombre d’heures/semaine moyen de 4,18 ± 2,70
(1-13). Le score moyen de l’EAT-26 était de 12,71 ± 6,75 et
la prévalence des TCA était de 22,2 %.Le score moyen de
Rosenberg était de 30,82 ± 6,69 (18-39). Les participants
avaient une forte estime de soi dans 40 % des cas mais ils
étaient satisfaits de leur image corporelle dans 35,6 % des
cas. Les TCA étaient corrélées significativement à l’estime
de soi (p = 0,03) et la nature du sport collectif ou individuel
(p = 0,01) ; d’ailleurs tous les sportifs (10) présentant un
TCA pratiquaient du sport collectif.
Conclusion : La pratique sportive est reconnue pour être
associée à un haut niveau d’estime de soi. Ceci a été
retrouvé dans notre étude et spécifiquement en cas de TCA,
connue pour avoir des problèmes en rapport avec l’image
du corps et l’estime de soi. Nos résultats suggèrent l’importance de la pratique sportive chez les personnes ayant
un TCA pour l’amélioration de leur estime de soi, voire de
leur trouble. Des études prospectives pourraient étayer ce
postulat. PO-237
TROUBLES DE L’ORALITÉ CHEZ L’ENFANT :
ASPECT CLINIQUE, PSYCHOPATHOLOGIE
ET MODALITÉS DE PRISE EN CHARGE
ASABAN M., OUKHEIR I., MANNIT N., BENJELLOUN G.
Hôpital d’enfant abderrahim el harrouchi, Casablanca, MAROC
Introduction : L’alimentation occupe une place essentielle
dans la relation mère-enfant.
Difficultés de nourrissage : source d’angoisse chez les
parents, réciproquement peuvent révéler une difficulté relationnelle.
Matériel et méthodes : revue de littérature traitant les différents troubles des conduites alimentaires chez l’enfant
prépubère.
Discussion : Plusieurs facteurs interviennent dans la relation mère-enfant au cours de l’alimentation : externes, liés
aux habitudes sociales et aux conditions de vie ; et endogènes, chez la mère comme sa disponibilité et sa sécurité
affective, chez l’enfant concernant son état de santé, son
109
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13e Congrès de l’Encéphale
tempérament et les interactions mère-enfant. L’anorexie
mentale est le plus fréquent des troubles alimentaires du
nourrisson. La forme commune est la plus fréquente, elle
peut être secondaire à un changement de cadre de vie et
s’associe souvent à d’autres troubles psychosomatiques.
Elle est rencontrée chez des enfants de tempérament difficile avec une perturbation de la relation mère/enfant. Les
formes sévères sont beaucoup plus rares et sont rencontrées dans un cadre dépressif ou psychotique. Le mérycisme est rencontré aussi au 2e trimestre de vie à type de
régurgitation provoquée de la nourriture dans la bouche
et rumination des aliments puis mâchonnés et avalés. Par
ce phénomène le nourrisson tente de maitriser la carence
maternelle par satisfaction auto-érotique. D’autres troubles
alimentaires peuvent survenir comme le Pica syndrome
caractérisé par une ingestion répétée de substances non
nutritives chez l’enfant d’au moins 2 ans. Il accompagne
souvent le retard mental et les troubles envahissants du
développement.
Conclusion : Les troubles de conduite alimentaires sont fréquents et divers chez l’enfant, ils reflètent souvent une souffrance psychique le plus souvent d’origine relationnelle. La
prise en charge consiste à étudier le profil psychologique
de l’enfant et de sa mère et la qualité de la relation mèreenfant ainsi que la place de l’oralité dans cette dynamique. PO-238
ANOREXIE MENTALE RESTRICTIVE : ENTRE
THÉORIE ET PRATIQUE
RACHDI C.(1), AISSA A.(1), FEKIH Z.(2), MOKADDEM M.(2),
SAHLI N.(2), ZOUAOUI C.(2), ZIDI B.(2), EL HECHMI Z.(1)
(1) Service de psychiatrie F, Hôpital Razi, MANOUBA,
TUNISIE ; (2) Service d’endocrinologie de Hôpital Militaire
Principal d’instruction de Tunis, TUNIS, TUNISIE
L’anorexie mentale est un trouble du comportement alimentaire (TCA) qui toucherait, selon les critères du Diagnostic
and Statistical Manual of Mental Disorders (DSM IV), 0,9
à 1,5 % des femmes. Dans cette pathologie d’origine complexe associant des troubles psychiatriques, somatiques,
génétiques et comportementaux, on distingue une forme
« restrictive pure » où la perte pondérale est due à une
restriction alimentaire souvent associée à une hyperactivité
physique.
Nous exposons dans ce travail, à travers l’illustration d’un
cas clinique, la divergence entre les recommandations cliniques et thérapeutique et l’état des lieux dans la prise en
charge de l’anorexie mentale en Tunisie.
Vignette clinique : I.B est une jeune patiente âgée de 15 ans
qui se présente accompagnée de sa mère en consultation
de nutrition pour amaigrissement. Elle est la cadette d’une
fratrie de trois, ses deux frères sont sans antécédents particuliers. Brillante dans ses études, I.B a commencé à perdre
du poids depuis trois ans suite à un échec au concours
d’accès à un collège pilote. Lors de l’entretien, la patiente
contrairement à sa mère ne parait pas inquiète de sa perte
pondérale. Elle refuse l’examen physique notamment la
prise du poids. Elle rapporte une tendance à l’isolement,
une tristesse de l’humeur et surtout une baisse de l’estime
de soi. L’interrogatoire retrouve une restriction alimentaire
volontaire, sans vomissement, depuis deux ans. La patiente
présente une aménorrhée depuis un an. L’examen clinique
trouve une patiente très affaiblie, pâle et relève une fonte
adipo-musculaire majeure.
Discussion : En Tunisie, L’anorexie mentale chez les adolescents pose un problème majeur de diagnostic et de
prise en charge thérapeutique. En effet, le manque de sensibilisation des structures de premières lignes (médecins
scolaires, éducateurs et enseignants) entraîne un retard
diagnostic, d’où la fréquence des formes sévères. L’absence de structure spécialisée de prise en charge de ces
adolescentes et d’un consensus thérapeutique claire et le
manque de collaboration interdisciplinaire renforce les probabilités d’échec thérapeutique.
PO-239
TROUBLES DES CONDUITES ALIMENTAIRES
ET ESTIME CORPORELLE CHEZ LES JEUNES
SPORTIFS
MASMOUDI R., ARIBI L., SMAOUI F., CHARFEDDINE F.,
HENTATI S., AMAMI O.
Service de psychiatrie B CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIE
Objectifs : Déterminer la prévalence des troubles des
conduites alimentaires (TCA) et les facteurs qui y sont
associés et étudier la relation entre ces troubles et l’estime
corporelle chez des jeunes sportifs.
Méthodologie : Notre population était composée de 40
joueurs de football et de 20 joueurs de volley-ball masculins
âgés de 17 à 22 ans et appartenant au centre de formation
professionnelle du Club Sportif Sfaxien en Tunisie.
Un auto-questionnaire a été distribué aux participants et a
permis de collecter des informations concernant la taille,
le poids, les habitudes personnelles et la pratique sportive.
La prévalence des TCA a été évaluée à l’aide de l’Eating
Attitudes Test, (seuil EAT-26 ≥ 20).
L’estime corporelle a été évaluée en utilisant la version française du Body Esteem Scale (BES) validée dans la population masculine.
Résultats : L’âge moyen était de 18,31 ans. La durée
moyenne de l’activité sportive était de 8,4 ans. Les sportifs
suivaient encore des études dans 66,7 % des cas.
Les sujets avaient un poids moyen de 76 kg, une taille
moyenne de 183 cm et un indice de masse corporelle (IMC)
moyen de 22,67 kg/m2. Les participants rapportaient une
insatisfaction de l’image corporelle dans 21,7 % des cas.
Les joueurs ont recouru au moins une fois à des restrictions
alimentaires dans 11,7 % des cas.
La prévalence des TCA était de 16,7 %. Ces troubles étaient
plus fréquents chez les joueurs les plus jeunes (p = 0,03).
Les sportifs ayant un score global du EAT-26 supérieur à 20
étaient encore scolarisés (p = 0,04), rapportaient la notion
de fatigue et de pression (p = 0,01) ainsi qu’une insatisfaction de leur image corporelle (p = 0,01). Ils avaient des
valeurs d’estime corporelle globale significativement plus
faibles (p = 0,04). Leurs scores obtenus aux échelles apparence et satisfaction du poids étaient également significativement plus bas (p = 0,03 ; p = 0,005, respectivement).
110
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Posters Affichés
Conclusion : Le risque de développer des TCA chez une
population de sportifs augmenterait lorsque la satisfaction
du poids et l’estime corporelle sont faibles. Ainsi, il semble
nécessaire que l’entourage professionnel des sportifs doit
être à leur écoute pour détecter et rechercher tous les facteurs de risque des TCA afin d’identifier rapidement ces
pathologies et prévenir leur apparition.
PO-240
LA PERSONNALITÉ BORDERLINE
À TRAVERS LE TEST DE RORSCHACH
ROMMES J., ENGLEBERT J.
Unievristé de Liège, LIÈGE, BELGIQUE
Cette étude se donne pour objectif d’étudier les manifestations psychologiques au test de Rorschach de sujets
présentant un diagnostic de trouble de la Personnalité
Borderline (PB). Nous avons pour cela rencontré 15 sujets
auxquels nous avons administré le test selon les recommandations du système intégré (Exner, 2003). Notre étude
s’est appuyée sur les travaux de Mormont (1969) et Mihura
(2006), qui avaient toutes deux également observé le profil
de la PB au travers du test de Rorschach.
Nos résultats indiquent des tendances très spécifiques
telles que, par exemple : une affectivité qui tend à être
extratensive ou ambiéquale (86,7 % des sujets) traduisant
une instabilité affective, une proportion élevée de réponses
couleur/forme (80 %) qui traduit une impulsivité marquée,
un nombre élevé d’abstractions (66,7 %), un nombre important de réponses « agressives » (80 %), « morbides »
(86,7 %) reflétant notamment de la dévaluation, de l’instabilité affective et relationnelle, et des comportements
autodestructeurs. Apparaît également une distorsion de
la réalité (100 %) qui serait liée aux épisodes dissociatifs
sévères et transitoires caractéristiques de la PB. Notons
la présence importante (80 %) de références personnelles
(PER) pouvant être liées aux évènements marquants,
voire traumatisants, du passé (tendance à ressentir les
évènements du passé comme situés dans le présent, ce
qui amènerait à utiliser les connaissances et expériences
personnelles dans les réponses au test). Signalons également la présence constante de termes particuliers dans le
verbatim : énonciation de la couleur rouge (sang, amour),
caractère dysphorique de certaines réponses (monstrueux,
diabolique), ainsi que des perceptions duales (le bien/le
mal). D’autres indices sont également apparus : « DEPI »
positif renvoyant à la notion de trouble affectif, indice de
constellation suicidaire (S-CON) plus élevé par rapport aux
sujets non-consultants, traitement de l’information de type
sous-incorporateur.
En conclusion, notre étude permet de suggérer que le test
de Rorschach en système intégré est un outil pertinent
pour identifier le fonctionnement psychologique des sujets
borderlines et nous permet de recommander la poursuite
d’études sur de plus importantes populations.
PO-241
PSYCHOPATHIE ET ADAPTATION : TRAITEMENT
DES STIMULI ÉMOTIONNELS À TRAVERS
UNE MÉTHODOLOGIE INTÉGRATIVE
GRANDJEAN S., ENGLEBERT J.
Université de Liège, LIÈGE, BELGIQUE
Nous souhaitons étudier le fonctionnement psychopathique
à partir d’une hypothèse d’hyper-adaptabilité plutôt qu’en
termes de déficit émotionnel. En effet, la froideur émotionnelle, caractéristique saillante de la psychopathie, peut être
considérée comme un trait adaptatif. Le manque de peur,
de remord, de culpabilité, d’anxiété permettrait de se montrer plus efficace dans certaines situations. Utilisant une
méthodologie intégrative, cette étude éprouve l’hypothèse
de meilleures performances aux tâches cognitives telles
que la résolution de problème ou la prise de décision sous
l’influence d’un état émotionnel induit.
Selon cette méthodologie, une émotion de « Tristesse » est
induite via 3 extraits de films, 3 tâches sont ensuite présentées aux sujets psychopathes (n = 9, diagnostiqués grâce
à la PCL-R) et aux sujets contrôles (n = 9 H ; n = 9 F) : la
Tour de Hanoï (résolution de problème), le Stroop version
émotionnelle (inhibition cognitive), l’Iowa gambling task
[IGT](prise de décision). La « valence émotionnelle » ainsi
que l’» Arousal » sont mesurés avant et après induction.
Les sujets répondent également à des questionnaires sur
l’état d’anxiété (STAI Y A et B) et sur la présence d’un état
dépressif (BDI II). Cette partie concerne tous les sujets de
l’étude. Les sujets psychopathes ont également passé le
test de Rorschach selon le système intégré (Exner, 2003).
Concernant les résultats au niveau des tâches cognitives,
la population psychopathique ne diffère pas significativement de la population contrôle. Il existe une différence au
niveau de l’anxiété Trait (STAI YB) qui concerne le groupe
Psychopathie et le groupe Contrôle Femmes et une différence dans la condition « Gains » de l’IGT qui est contreintuitive, les sujets contrôles ayant des gains plus élevés
que la condition Psychopathie. Les résultats au test de
Rorschach confirment les résultats mis en évidence dans la
littérature (Réveillère, Pham, Daneels, Delescluse, Largilière
& Willocq 2003 ; Meloy, 2011) et permettent d’affiner le profil
psychopathique établi par l’échelle PCL-R.
PO-242
L’ANHÉDONIE CHEZ LES SUJETS
AVEC UN TROUBLE DE LA PERSONNALITÉ
BORDERLINE
CHOPIN A.(1), PURPER OUAKIL D.(2)
(1) CHU NIMES, NIMES, FRANCE ; (2) CHU SAINT ELOI,
MONTPELLIER, FRANCE
Le trouble de la personnalité borderline (TPB) se caractérise par des anomalies de la réactivité émotionnelle. En
concordance avec le modèle théorique, des études expérimentales et par auto-questionnaire sont en faveur d’une
hypersensibilité aux émotions négatives. Concernant la
capacité à expérimenter des émotions positives, une étude
111
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 111
07/01/2015 12:26:48
13e Congrès de l’Encéphale
par auto-questionnaire apporte des arguments en faveur
d’une anhédonie. Les paramètres électrophysiologiques ne
montrent pas de résultats concordants en ce qui concerne
la réactivité aux stimuli positifs.
Notre objectif est d’étudier l’anhédonie sociale et physique
chez des patientes TPB grâce à un test visuel. Nous avons
fait l’hypothèse d’une anhédonie sociale chez les patientes
TPB par rapport aux témoins et avons étudié les déterminants cliniques de l’hédonie comme l’impulsivité et la
recherche de sensations.
Il n’a pas été mis en évidence d’anhédonie sociale et
physique significative chez les sujets TPB comparés aux
témoins (respectivement p value 0,054 et 0,1) avec le test
d’hédonie visuel. Les mesures auto-rapportées d’anhédonie
montrent une diminution du plaisir social et physique chez
les sujets atteints (p value 0,021 et 0,0102).
L’impulsivité et la recherche de sensations (dans ses
dimensions de susceptibilité à l’ennui et de désinhibition)
sont significativement plus importantes chez les sujets TPB
(p value 0,023 et 0,0106) mais ne sont pas corrélées aux
scores d’hédonie sociale.
La sensation chronique de vide n’est pas liée aux scores
d’hédonie sociale chez les témoins et les sujets avec TPB
(p value 0,5).
Une analyse multivariée a permis de mettre en évidence que
l’anhédonie rapportée par nos sujets avec TPB était liée aux
éléments dépressifs évalués par l’échelle de la MADRS.
Les perspectives de notre étude sont de mettre en évidence
un lien entre l’anhédonie sociale chez les sujets avec un
TPB et la susceptibilité à l’ennui et la désinhibition, de comparer l’hédonie sociale de nos sujets avec TPB et de sujets
dépressifs puisqu’il existe un lien dans notre étude entre
l’anhédonie sociale et les éléments dépressifs rapportés.
Une meilleure connaissance de la réactivité aux émotions
positives et de ses variables explicatives permettrait d’ouvrir
des perspectives au niveau des psychothérapies centrées
sur cette dimension.
PO-243
FAMILLE DE PERSONNALITÉ BORDERLINE :
À PROPOS D’UN SUIVI SUR 2 ANS – CAS
CLINIQUE
AZZOUZI N., TAOUFIQ I., AARAB C., AALOUANE R.,
RAMMOUZ I.
CHU HASSAN II, FÈS, MAROC
Nous rapportons le cas clinique d’un patient actuellement
âgé de 43 ans, ayant comme antécédents deux tentatives de
suicide en 2001 et suivi dans notre formation depuis 2003,
date de sa première hospitalisation pour un état d’agitation.
Depuis, le patient a bénéficié de 2 à 3 hospitalisations par
an pour des états d’agitation et addiction à l’alcool et à différentes substances psychoactives. Le patient a ainsi été
hospitalisé à 11 reprises avec mise sous différentes médications. Il a aussi bénéficié d’une thérapie cognitivo-comportementale (TCC) dont l’application des tâches se heurtait
toujours au problème d’intégration avec sa famille en premier lieu, et ce particulièrement vis-à-vis de sa mère. De ce
fait, l’évolution était émaillée de rechutes, ce qui a réorienté
le projet thérapeutique vers l’environnement d’accueil. Ainsi,
une intervention englobant la famille, débutée il y a 2 ans, a
permis d’étudier et d’analyser l’environnement d’accueil et
de recruter les membres participants au dysfonctionnement
interrelationnel et communicationnel, afin qu’ils bénéficient
d’une thérapie individuelle ou en groupe. Ceci a permis de
réduire l’amplitude et le nombre des crises d’agitations. Le
patient n’a pas eu recours à l’hospitalisation depuis le début
de cette intervention, avec actuellement une nette amélioration aussi bien sur le plan personnel que sur le plan de
l’insertion familiale, sociale et professionnelle.
Nous soulignons à travers ce cas résistant le rôle de la
famille dans la prise en charge des troubles de personnalité
borderline. PO-244
TROUBLE FACTICE ET PÉRINATALITÉ :
QUE VOIR ? QUE DIRE ? QUE FAIRE ?
DELTORT N.(1), LAFITTE C.(1), VOUZELAUD A.(1), SUTTER A.L.(2)(3)
(1) Pôle de Psychiatrie pour Adultes, CH de la Côte Basque,
BAYONNE, FRANCE ; (2) Réseau de psychiatrie périnatale,
Pôle Universitaire de Psychiatrie Adulte, CH Charles Perrens,
BORDEAUX, FRANCE ; (3) INSERM U657-Université de
Bordeaux, BORDEAUX, FRANCE
La production intentionnelle de symptômes physiques ou
psychologiques sur soi ou sur autrui, associée à la motivation d’obtenir le statut de « malade », contribue au diagnostic de trouble factice ou de trouble factice par procuration,
autrement nommé Syndrome de Münchhausen.
Il existe très peu de données sur la prévalence de chacun de ces troubles et sur leur association comorbide. Les
auteurs soulignent les difficultés liées au diagnostic et au
suivi des patients en souffrant. Cependant, il semblerait que
ces troubles atteignent majoritairement des femmes jeunes,
c’est-à-dire en âge de procréer et de donner des soins à
des nouveau-nés et des nourrissons.
Notre présentation fera dans un premier temps le point sur
les connaissances et les questionnements actuels sur chacun de ces troubles. Cette présentation théorique sera illustrée par deux cas cliniques de patientes présentant à la fois
un trouble factice et un trouble factice par procuration, au travers desquels seront mises en perspectives les difficultés de
diagnostic et de suivi de ces patientes, et de mise en place
de la prévention du risque de maltraitance sur leurs enfants
au sein du cadre juridique, social et sanitaire français.
PO-245
STRATÉGIES D’AJUSTEMENT ET FACTEURS
ASSOCIÉS AUX PROBLÈMES PSYCHOSOCIAUX
DES ADOLESCENTS EN SITUATION DIFFICILE
À KINSHASA (RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE
DU CONGO)
NDJUKENDI A., NDJUKENDI A.
Centre Neuro Psycho Pathologique du Mont-Amba,
KINSHASA, CONGO, LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU
112
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 112
07/01/2015 12:26:48
Posters Affichés
Objectifs : Plusieurs recherches ciblées sur la gestion du
stress ont mis en évidence leur aspect dysfonctionnel chez
les adolescents en difficulté, mais à Kinshasa malgré la
recrudescence de ce phénomène d’adolescents en situation
difficile, il n’existe pas de publications relatives aux stratégies
d’ajustement. C’est ainsi que la présente étude vise à les
stratégies d’ajustement adoptées par lesdits adolescents et
les facteurs associés face à leurs problèmes psychosociaux.
Sujets et méthodes : Cette étude transversale a été menée
dans la zone de santé de Masina 2 à Kinshasa entre mai et
octobre 2010. Elle a concerné 66 adolescents en situation
difficile âgés de 12 à 20 ans. Les variables d’intérêt étaient :
les caractéristiques socio-démographiques et psychologiques : le tempérament selon Eysenck, le style parental selon Baumrind, l’attachement maternel par l’entrevue
d’attachement à l’âge adulte et le coping par le Kidcope
de Spirito. Les tests Khi2 ou de Fisher étaient utilisés avec
p < 0,05 pour déterminer les associations.
Résultats : Les associations significatives identifiées étaient :
la distraction à la toxicomanie (p = 0,0009), le retrait social
à la sorcellerie (p = 0,0136), le jugement négatif des autres
au comportement antisocial (p = 0,0059), l’autocritique
(p = 0,0297) et la régulation émotionnelle (p = 0,0130)
aux grossesses et maternités précoces, le soutien social
à l’enfant de la rue (p = 0,0024) et la résignation à la maltraitance (p = 0,0019). La résolution de problème (2,1 %)
n’était presque pas exploitée. Ce choix était déterminé par
le sexe (p < 0,0001), le tempérament (p = 0,0010), l’attachement maternel (p = 0,0265) et le style parental (p = 0,0119).
Conclusion : L’étude sur les stratégies d’ajustement adoptées par les adolescents en situation difficile à Kinshasa
est dominée par des styles dysfonctionnels spécifiques à
chaque problème psychosocial qui constituerait aussi un
style d’adaptation et souligne le rôle modérateur de certains
facteurs. D’où la focalisation sur le renforcement de leurs
ressources adaptatives aussi bien familiales qu’individuelles
dans les interventions.
PO-246
L’ÉTAT DE STRESS POST-TRAUMATIQUE
CHEZ LES ENFANTS SYRIENS DANS LE CAMP
DE RÉFUGIÉS DE ZAATARI EN JORDANIE
GASSIM S.(1), GARTOUM M.(2), MOUHADI K.(3), BENALI
A.(4), KADIRI M.(2), MEHSANI J.(2), BICHARA M.Z.(2)
(1) 4e hôpital militaire Dakhla, DAKHLA, MAROC ; (2) Hôpital
militaire d’instruction mohamed v, RABAT, MAROC ; (3) 1er
centre médico-chirurgical militaire, AGADIR, MAROC ; (4)
Hôpital militaire Avicenne, MARRAKECH, MAROC
Le psychiatre militaire est de plus en plus confronté à
des situations d’urgence humanitaire complexes. Déployé
depuis le 7 août 2012 dans le camp de réfugiés de Zaatari en Jordanie, l’hôpital médico-chirurgical de campagne
marocain multidisciplinaire participe -avec les organisations
internationales non gouvernementales et humanitaires- au
dépistage, à l’évaluation et à la prise en charge des troubles
psychologiques chez les réfugiés.
L’intervention psychiatrique marocaine est assurée par un
psychiatre militaire accompagné d’un infirmier spécialisé.
Plus d’un million de réfugiés syriens ont été enregistrés
auprès du Haut-Commissariat aux Réfugiés (UNHCR), les
enfants en représentent la moitié. Ils ont été confrontés aux
évènements traumatiques importants. 1680 patients ont
été pris en charge au service de psychiatrie de l’hôpital
marocain jusqu’en Mai 2014, dont 252 étaient des enfants
âgés entre 7 et 13 ans ; les critères diagnostiques de l’état
de stress post-traumatique (DSM IV-TR) ont été retrouvés
chez 129 enfants, soit 51,19 % des consultants.
La prise en charge, adaptée à chaque cas, inclut des
moyens simples privilégiant la parole, l’écriture et le dessin chez les enfants, et d’autres plus spécifiques : la pharmacothérapie, la thérapie cognitivo-comportementale, les
mesures psychoéducatives et psychosociales et les thérapies par l’art et par le jeu.
Bien que ces interventions aient permis d’alléger les souffrances d’un grand nombre d’enfants traumatisés, l’évaluation a été limitée par les difficultés un suivi régulier,
l’instabilité des familles et les conditions difficiles de vie au
sein du camp.
Cette prévalence de l’état de stress post-traumatique ne
reflète pas la souffrance psychologique engendrée par cette
crise, car la majorité des enfants réfugiés vivant des difficultés psychologiques n’a pas été identifiée.
PO-247
HIKIKOMORI AU JAPON, RETRAIT SOCIAL
DES JEUNES EN FRANCE : CARACTÉRISTIQUES
ET ENJEUX
VELLUT N.(1), FANSTEN M.(2), FIGUEIREDO C.(2)
(1) CNRS, PARIS, FRANCE ; (2) Université Paris Descartes,
PARIS, FRANCE
Considéré comme un problème de santé publique au
Japon, le hikikomori y est défini comme un phénomène
psychosociologique apparaissant chez des adolescents et
adultes de moins de 30 ans qui se retirent de leurs activités sociales et restent presque toute la journée à domicile,
ceci pour une période d’au moins 6 mois. Le hikikomori est
envisagé comme un phénomène non-psychotique bien qu’il
est supposé qu’un certain nombre de personnes puissent,
après un temps de prise en charge, être diagnostiquées
schizophrènes.
Des publications récentes, essentiellement psychiatriques,
évoquent le phénomène hors du Japon. Dans le cadre
d’une recherche franco-japonaise et pluridisciplinaire, nous
avons pu recueillir une vingtaine de cas en France permettant de commencer à caractériser ce retrait social
des jeunes. Il s’agirait d’un phénomène genré, touchant
essentiellement les garçons. Il est, de fait, corrélé avec le
décrochage scolaire, problématique d’actualité, et pourrait
s’expliquer dans certains cas par une phobie scolaire ou
sociale. Le retrait ne s’explique cependant pas toujours et
pas exclusivement par un diagnostic psychiatrique, ce qui
a conduit des psychiatres japonais à distinguer hikikomori
primaire et hikikomori secondaire. Certains semblent difficiles à diagnostiquer, présentant peu ou pas de symptômes
positifs en dehors de leur retrait. Nous faisons l’hypothèse
que ce retrait est un mode d’expression du mal-être ado113
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 113
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13e Congrès de l’Encéphale
lescent au moment de devenir adulte, le témoignage d’un
malaise de jeunes confrontés à un contexte socio-économique tendu, à une pression scolaire élitiste, à une rivalité
compétitive entre pairs et à l’absence de recours au sein de
leur famille. Ces difficultés peuvent être accentuées par les
idéaux de réussite et d’autonomie véhiculés par nos sociétés modernes, comme par des pathologies individuelles.
Les enjeux de notre travail de recherche sur ce phénomène
multifactoriel sont de le comprendre sans réduire sa complexité ni esquiver la multiplicité de ses causes, d’interroger
ce qu’il exprime de notre modernité occidentale, de tenter
d’en évaluer la fréquence et l’importance, et de se questionner sur des prises en charges adaptées, prises en charge
qui sont compliquées par l’absence de demande et l’invisibilité des personnes concernées.
PO-248
LES TROUBLES DE COMPORTEMENT
RENCONTRÉS CHEZ L’ENFANT ÉPILEPTIQUE
CHEMSI H., AABBASSI B., BENJELLOUN G.
Hôpital d’Enfants CHU Casablanca, CASABLANCA, MAROC
Introduction : L’épilepsie est caractérisée par une répétition
de crises ; il s’agit d’une pathologie relativement fréquente
chez l’enfant puisque 40 % de l’ensemble des épileptiques
ont moins de 15 ans. Les crises surviennent donc sur un
organe en développement. L’épilepsie de l’enfant est un
trouble fréquent faisant carrefour entre la pédiatrie, la neurologie et la pédopsychiatrie puisqu’ils sont fréquents les
troubles psychiatriques rencontrés chez l’enfant épileptique,
et vu les difficultés dans notre contexte pour la prise en
charge, le suivi irrégulier des malades, la non observance
du traitement auxquels s’ajoutent des troubles psychiatriques sérieux alourdissant le pronostic.
Objectif : Prévalence de l’épilepsie chez l’enfant consultant
en pédopsychiatrie pour troubles de comportement.
Matériel et méthode : A partir d’une série de cas nous
allons soulignés l’importance pour les professionnels
concernés d’avoir une connaissance des différents aspects
de la maladie, sa physiopathologie, son épidémiologie, les
causes des troubles psychiatriques, les modalités de prise
en charge en insistant sur l’intervention multidisciplinaire et
pour élaborer un projet thérapeutique adapté en partenariat
avec les parents et l’école.
Discussion : Dans notre étude on a trouvé 145 d’enfants
ayant une épilepsie compliquée de troubles de comportement dont 71 % de garçons contre 29 % de filles, soit un
sexe ratio de 2,5 avec une moyenne d’âge = 9,2 ans. L’épilepsie est une maladie neurologique fréquente, dont les
répercussions sur le développement affectif et cognitif de
l’enfant ont longtemps été méconnues. Les troubles comportementaux doivent être dépistés et pris en charge le plus
précocement possible.
Ainsi, la compréhension de ces étiologies et leur prise en
charge nécessitent une évaluation et une approche pluridisciplinaires tenant compte à la fois des facteurs neurologiques, cognitifs, mais aussi psychoaffectifs.
Conclusion : Quelle que soient le type d’épilepsie il existe
une particularité chez l’enfant et vu la fréquence des
troubles psychiatrique associés il faut constamment dépister, prendre en charge et éventuellement accompagner les
enfants, les adolescents et leur famille dans l’évolution de
leur maladie. PO-249
LE VÉCU DES ENFANTS HOSPITALISÉS
AU SERVICE DES BRÛLÉS ET DE CHIRURGIE
PLASTIQUE (À PROPOS D’UN CAS
DE PÉDOPSYCHIATRIE DE LIAISON)
CHEMSI H., AABBASI B., BENJELLOUN G.
Hôpital d’Enfants CHU Casablanca, CASABLANCA, MAROC
Introduction : La brûlure peut constituer une épreuve
majeure sur le plan physique et psychologique par la conjugaison de l’expérience traumatique de l’agression causale,
de l’altération profonde de l’enveloppe corporelle et des
soins intensifs.
Objectif : Cette étude a pour but d’illustrer le vécu des
enfants brûlés hospitalisés durant une longue période, et
aussi de recenser les recommandations pour les médecins
et l’équipe soignante dans la prise en charge psychologique
de ces enfants.
Méthode : L’étude d’un cas hospitalisé au service des
brûlés et de chirurgie plastique, CHU IBN ROCHD, CASABLANCA, dans le cadre de la pédopsychiatrie de liaison.
Discussion : Nous avons étudié les caractéristiques sociofamiliales, les circonstances de l’accident de brûlure et la
prise en charge assurée sur le plan somatique et sur le
plan psychologique, et aussi nous avons relevé les répercussions psychiques des brûlures graves.
La symptomatologie développée pendant l’hospitalisation
qui a duré 6 mois de cet enfant brûlé est dominé par les
troubles de sommeil, troubles alimentaires, troubles de
comportement, et la dépression.
Conclusion : Notre étude relève l’intérêt de la prise en
charge psychologique des enfants hospitalisés pour brûlure
dans le cadre de la pédopsychiatrie de liaison, et cela dans
un but à la fois curatif et préventif des difficultés psychologiques survenant après des brûlures graves chez l’enfant.
PO-250
LE «SYNDROME DU REFUS GLOBAL»
CHEZ L’ENFANT ET L’ADOLESCENT : VERS UNE
NOUVELLE ENTITÉ NOSOGRAPHIQUE ?
À PROPOS D’UN CAS CLINIQUE
BERHILI N., BOUT A., AARAB C., AALOUANE R., RAMMOUZ I.
HÔPITAL PSYCHIATRIQUE IBN AL HASSAN ; CENTRE
HOSPITALIER UNIVERSITAIRE HASSAN II, FES, MAROC
La notion de pervasive refusal syndrome, que l’on peut
traduire par syndrome de refus global, a été introduite par
Lask et al. en 1991 à partir de l’observation de patientes
âgées de 9 à 15 ans qui présentaient des troubles dont la
caractéristique principale était un refus persistant de marcher, parler, s’alimenter ou prendre soin d’elles-mêmes. Ce
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Posters Affichés
syndrome rare et sévère, reste encore absent des classifications psychiatriques actuelles.
Nous rapportons le cas d’une adolescente de 13 ans, sans
antécédents particuliers, qui a présenté après sa ménarche
un retrait, un refus scolaire et une restriction alimentaire
d’aggravation progressive jusqu’au refus total de toute alimentation. Ce refus alimentaire inflexible, engageant le
pronostic vital, a motivé une prise en charge hospitalière
et la mise en place d’une sonde gastrique. Au cours de
l’hospitalisation, le tableau clinique s’est compliqué d’un
désintérêt pour les soins corporels avec l’apparition d’une
énurésie/encoprésie. Au fil des jours, la patiente a présenté
un mutisme, d’abord sélectif, puis total ainsi qu’une parésie
des deux membres inferieurs limitant fortement sa mobilité.
La patiente refusait tout déplacement spontané et s’obstinait
à ramper pour regagner sa place lorsque l’équipe soignante
la mobilisait. Toute tentative de contact avec elle se heurtait
à une résistance active et hostile. La mimique coléreuse,
elle maintenait ses yeux fermés, détournait son visage, se
tapait la tête ou frappait les membres de l’équipe soignante.
Devant ce tableau clinique prolongé et la normalité des
bilans paracliniques, plusieurs diagnostics ont été discutés
dont une forme sévère d’anorexie mentale, une dépression
mélancolique, une catatonie ou un trouble de conversion.
Cependant, cette constellation de symptômes nous a semblé s’articuler autour d’un mécanisme unique : le refus actif,
conscient et persistant. Une clinique très évocatrice du Pervasive Refusal Syndrome.
PO-251
INTÉRÊT D’UN PROTOCOLE DE THÉRAPIE
COGNITIVO-COMPORTEMENTALE PARENTS/
ENFANTS DANS L’ÉQUILIBRE DU DIABÈTE DE
TYPE 1 EN POPULATION PÉDIATRIQUE
YAZBEK H.(1)(2), VACHER C.(1), MICHEL C.(1), FRANC
N.(1), ELY M.(3), MICHEL L.(3), DALLA VALE F.(3)(4),
MORIN D.(3), PURPER-OUAKIL D.(1)(5)
(1) CHRU Montpellier, Hôpital St Eloi, MONTPELLIER,
FRANCE ; (2) Laboratoire Epsylon, EA4556 dynamique
des capacités humaines et des conduites de santé,
MONTPELLIER, FRANCE ; (3) Service de diabétologie
pédiatrique, Hôpital Arnaud de Villeneuve, Centre Hospitalier
Universitaire de Montpellier, MONTPELLIER, FRANCE ;
(4) Institut Saint Pierre, 5 rue Ginies Mares, PALAVAS-LESFLOTS, FRANCE ; (5) INSERM U 894, Centre Psychiatrie et
Neurosciences, PARIS, FRANCE
Le diabète de type 1 est une maladie somatique chronique
qui touche 79000 enfants par an dans le monde (Patterson
et al., 2014). Dans la littérature internationale, peu d’études
se sont centrées sur les interventions psychologiques
incluant les parents dans le diabète (Ambrosino, 2008,
Grey, 2011). Les données actuelles mettent en exergue
l’intérêt des thérapies cognitivo-comportementales (TCC)
(Eccleston C, 2012 ; Serlachius et al., 2014), notamment
concernant les divers aspects de l’observance thérapeutique. À notre connaissance, aucun programme français de
ce type n’existe. L’originalité de notre étude est donc de
nous intéresser à l’efficacité d’un programme TCC chez les
enfants diabétiques et leurs parents. Notre objectif principal
est d’évaluer l’efficacité de la TCC par rapport à des soins
usuels sur le taux d’hémoglobine glycosylée (HbA1c) à un
an. Nos objectifs secondaires sont d’évaluer l’efficacité de la
TCC sur le contrôle glycémique à court terme en se basant
sur le taux d’HbA1c à 6 mois (soit à la fin de la TCC),
mais aussi d’évaluer l’impact de la TCC, à 6 et 12 mois,
sur la fréquence des autocontrôles glycémiques, le nombre
d’hospitalisations pour décompensation somatique, les
symptômes émotionnels et comportementaux des enfants,
le coping des parents face aux problèmes de santé, la qualité de vie des enfants et des parents et le fonctionnement
global des enfants. Notre hypothèse est que la TCC permet
d’améliorer l’évolution du diabète de ces enfants et d’obtenir une amélioration de l’observance thérapeutique, des
capacités d’autogestion de la maladie, de l’équilibre glycémique, de la qualité de vie et du fonctionnement global.
Pour ce faire, nous avons mis en place une étude contrôlée,
randomisée, monocentrique, à deux bras parallèles, avec
évaluation des critères de jugement en aveugle. Quatrevingt sujets (parents et enfants) seront recrutés au sein
du CHRU de Montpellier, 40 dans le groupe contrôle et 40
dans le groupe TCC. Les deux groupes bénéficieront d’une
prise en charge thérapeutique classique. Le groupe TCC
aura en plus des soins usuels une intervention basée sur
un programme de type Coping Skills Training de 6 séances
de groupe pour les enfants et 6 séances de groupe pour
leurs parents au cours d’une durée de participation d’un an.
PO-252
L’ADOLESCENT DIABÉTIQUE ET LA TENTATION
SUICIDAIRE
MALCHAIR A.
CHU Liège, CHÊNÉE, BELGIQUE
Le rapport à la mort de tout adolescent est violemment
majoré lorsque celui-ci est diabétique puisqu’il est « armé »
en permanence.
Le problème commence dès l’annonce du diagnostic à la
famille, avec l’effroi qui s’en suit, et qui, parfois, ne peut être
métabolisé.
Le traumatisme peut se chronifier, surtout si le diabète est
instable.
Le jeune est alors coincé entre hypercontrôle et culpabilisation.
Le désir de toute-puissance propre à cet âge est constamment attaqué, voire anéanti.
Les réactions anxiodépressives sont importantes mais évitées soit par le déni (je ne suis pas malade si je ne me
soigne pas), soit par la confrontation directe, en s’injectant
une dose élevée d’insuline.
Dans tous les cas, il s’agit d’un effort désespéré de récupération narcissique.
L’expérience présentée ici est double, l’accompagnement
systématique des familles dès l’annonce, et le suivi psychothérapeutique des jeunes eux-mêmes.
115
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13e Congrès de l’Encéphale
PO-253
DU JEU À LA CONTRAINTE SEXUELLE :
LE CONSENTEMENT SOUS INFLUENCE ?
PRUD’HOMME C., BAIS C., LACAMBRE M., COURTET P.
CHU Lapeyronie, MONTPELLIER, FRANCE
« Yes means yes », comprenez « oui, c’est oui » est le surnom de la nouvelle loi adoptée par l’état de Californie rappelant qu’avant un rapport sexuel le partenaire doit être
consentant et l’exprimer distinctement, cette loi vise à lutter
contre les agressions sexuelles sur les campus universitaire.
Mais la notion de consentement peut-elle être clairement
explicite lorsqu’elle est sous influence ?
Pour nous, la question se pose dès la cours de récréation,
du jeu à la dérive sexuelle, la limite semble parfois floue.
Chez les préadolescents et adolescents, la recherche d’exploits, de défis, peut les conduire à pratiquer des activités toujours plus dangereuses, plus entreprenante… Du simple défi
de soulever les jupes des filles ou baiser forcé jusqu’à la tournante, ces pratiques n’ont au départ que le seul but de faire
rire et de prendre une place singulière auprès de ses pairs.
Ils peuvent participer de leur plein gré à ces pratiques
mais il ne faut pas sous-estimer la pression du groupe à
ces âges de la vie. Le groupe de pairs fonctionnent selon
ses lois, ses codes, ses rites de passage, pour intégrer le
groupe et y rester, chacun doit y faire sa place et la tenir.
Les défis sexualisés peuvent être lancés et les dérives
sexuelles peuvent surgir de façon impulsive.
D’ailleurs agressés et agresseurs ont souvent été camarades autrefois, montrant par là qu’ils avaient des affinités.
Malgré leur caractère agressif et/ou transgressif, ces
« jeux » sont définis comme étant ludiques car ils s’entremêlent avec les rires des pairs. Le groupe joue ici un rôle
essentiel. Certains jeunes, qui manquent de confiance en
eux, ne s’autoriseront pas à refuser la « loi » du groupe par
peur de l’isolement.
Pris au piège par un conflit de loyauté envers leurs pairs,
se soumettant à une liberté « fictive », les jeunes semblent
dépassés par un engagement tacite et la décision première
d’appartenance au groupe ne peut être remise en cause.
Ainsi l’absence d’un NON pourrait vouloir dire OUI…
Finalement cet accord qui n’est donné que sous influence
échappe parfois aux uns et aux autres jusqu’au point de
non-retour. Ils deviennent alors clairement victimes et le
terme de «jeu» n’est plus utilisé que par les agresseurs.
PO-254
DÉFICIT DE L’ATTENTION HYPERACTIVITÉ
ET FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX :
À PROPOS DE 50 CAS
JELILI S.(1), OTHMAN S.(2), CHAABANE I.(2), BEN AMOR
A.(2), HALAYEM S.(3), ABBES Z.(3), BOUDEN A.(2)
(1) Hôpital Razi, TUNIS, TUNISIE ; (2) Hôpital Razi,
MANNOUBA, TUNISIE ; (3) Hôpital Razi, MANNOUBA,
TUNISIE
Introduction : Le trouble déficit de l’attention/hyperactivité
(TDAH) est un trouble particulièrement fréquent chez les
enfants d’âge scolaire. En effet il est associé à un ensemble
de facteurs de risque précoces de nature génétique et
environnementale. Les facteurs de risque génétiques sont
aujourd’hui ni de marqueurs diagnostiques ni de cibles thérapeutiques pour des interventions préventives contrairement aux facteurs de risque environnementaux.
Objectif : Analyser les principaux facteurs de risque environnementaux chez les enfants suivis pour TDAH.
Méthodologie : Il s’agit d’une étude rétrospective et descriptive portant sur les dossiers médicaux d’enfants adressés à
la consultation externe de pédopsychiatrie à l’Hôpital Razi,
entre 2011 et 2013, et ayant reçu le diagnostic de TDAH
selon critères du DSM IV-TR. Ces enfants ont bénéficié en
plus de l’examen clinique, d’une évaluation par l’échelle de
Conners. Ces informations ont été recueillies à partir d’une
fiche préétablie.
Résultats : La moyenne d’âge est de 7ans et demi avec une
nette prédominance masculine et du milieu urbain. Nous
avons relevé chez 40 % des patients un ou plusieurs facteurs de risques périnataux dont une notion de souffrance
périnatale dans la majorité des cas. 60 % des patients
étaient issus d’un milieu socioéconomique défavorisé. 56 %
de leurs parents avaient un faible niveau d’instruction. Un
contexte de carence affective a été retrouvé dans 22 % des
cas. Un trouble mental chez l’un des parents a été identifié
dans 28 % des cas. Une utilisation parentale de punitions
excessives a été retrouvée dans 30 % des cas.
Conclusion : Nos résultats rejoignent les études récentes
quant à la fréquence des facteurs de risque environnementaux chez les enfants suivis pour TDAH.
PO-255
PRISE EN CHARGE ET « TRAJECTOIRE »
SOCIALE ET CLINIQUE DES ENFANTS
ET ADOLESCENTS ADMIS AUX URGENCES
POUR COMPORTEMENTS PERTURBATEURS
SEBTI J.(1), TATOU M.(2), PLOIN D.(1), BROSSARD N.(1),
GAILLARD S.(3), GALLETTI S.(3), KASSAI B.(3), GANSEL
Y.(1)
(1) Hospices Civiles de Lyon, LYON, FRANCE ; (2) Centre
Hospitalier Spécialisé Le Vinatier, BRON, FRANCE ; (3) CIC/
EPICIME, LYON, FRANCE
En France, le recours aux services d’accueil et d’urgences
pour comportement perturbateurs chez l’enfant et l’adolescent tend à croître, mais leur prise en charge reste problématique, aucun consensus officiel n’existant à ce sujet.
Certains de ces comportements s’inscrivent dans le cadre
d’un trouble des conduites, soit « un ensemble de conduites
dans lesquelles sont bafoués soit les droits fondamentaux
des autres, soit les normes ou les règles sociales correspondant à l’âge du sujet ».
L’étude Trajectoire propose un suivi prospectif longitudinal
d’une cohorte de jeunes patients admis pour comportements perturbateurs, et vise un triple objectif sur différents
termes : caractériser la population des enfants et adolescents entrant aux urgences pour ces motifs, décrire leur
prise en charge et identifier des facteurs pronostiques associés à une meilleure évolution clinique et sociale ultérieure.
116
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Posters Affichés
Des enfants et adolescents de moins de 18 ans, conduits
aux urgences pour fugue, violence, agressivité envers
autrui, vol ou entorse grave à une règle de la vie en société
ont été inclus depuis deux centres partenaires : le service
des urgences de l’HFME et l’Unité Médicale d’Accueil du
CHS le Vinatier. Cinq visites d’évaluation sont programmés : à l’inclusion, 1 mois, 6 mois, 1 an et 2 ans. La durée
totale d’inclusion est de 36 mois à compter de mai 2014.
L’étude de faisabilité s’est déroulée sur cinq mois. 30
patients ont été inclus. L’âge moyen au sein de l’échantillon
était de 13 ans et 1 mois. Le taux d’institutionnalisation
des patients était de 20 %. Les motifs d’admission étaient
distribués ainsi : 20 % pour fugue, 23 % pour violence et
56 % pour agitation. Il existait une différence significative en
terme de sex-ratio pour les fugues (B = 0,01).
Les critères de jugements qui seront retenus au terme du
suivi identifieront les évolutions cliniques et sociales péjoratives à l’issue du passage aux urgences. Il s’agira de la
récidive, la survenue d’une tentative de suicide, le nombre
de fin de prise en charge socio-éducative, l’apparition d’un
nouveau diagnostic psychiatrique. Les connaissances produites visent à favoriser le diagnostic précoce des troubles
des conduites chez l’adolescent et repérer les patients à
risque d’évolution psycho sociales défavorables.
PO-256
INFLUENCE DE LA SÉVÉRITÉ DE L’AUTISME
SUR LA QUALITÉ DE VIE DES PARENTS
CHAABANE I., HALAYEM S., BEN AMOR A., JELILI S.,
ABBÉS Z., OTHMAN S., BOUDEN A.
Hôpital Razi, MANNOUBA, TUNISIE
Objectif : L’objectif de ce travail est d’évaluer la qualité de
vie (QDV) des parents d’enfants autistes et de rechercher si
le paramètre sévérité de l’autisme est corrélé à l’altération
de leur qualité de vie.
Méthodologie : Ce travail consiste en une étude descriptive transversale portant sur 50 parents et 50 enfants suivis
pour autisme à la consultation externe de pédopsychiatrie
de l’EPS Razi. La qualité de vie des parents a été évaluée à l’aide du questionnaire SF36 validé en Tunisie qui
renseigne sur 8 items : le fonctionnement physique, le rôle
socio professionnel dû à des facteurs physiques et émotionnels, l’énergie/fatigue, le bien être émotionnel, le fonctionnement social, la douleur et l’état de santé générale.
La sévérité de l’autisme a été évaluée à l’aide de la CARS
(Childhood Autism Rating Scale.). Une fiche de recueil de
données concernant le développement des enfants a été
rempli.
Résultats préliminaires : Un score élevé à la CARS était
significativement corrélé à une qualité de vie moindre
au niveau des items suivants : le fonctionnement social
(p = 0,007, R = -0,428) et le bien être émotionnel (p = 0,000,
R = -0,637). Le bien être émotionnel des parents était significativement meilleur chez les enfants autonomes sur le
plan sphinctérien. L’absence d’auto et hétéro agressivité est
corrélée significativement à de meilleurs scores au niveau
du rôle socio professionnel dû à des facteurs émotionnels
(p = 0,027), au niveau du bien être émotionnel (p = 0,000),
au niveau du fonctionnement social (p = 0,048) et au
niveau de l’état de santé générale (p = 0,012). La présence
de langage communicatif est significativement corrélée à
un meilleur fonctionnement social et à un meilleur bien être
émotionnel.
PO-257
LIENS ENTRE AUTISME ET SCHIZOPHRÉNIE
À DÉBUT PRÉCOCE
SAHNOUN C., BEN ROMDHANE I., HOMRI W., BRAM N.,
LABBENE R.
EPS RAZI, MANNOUBA, TUNISIE
Introduction : Les progrès en psychopathologie de l’enfant
ont permis de distinguer la schizophrénie à début précoce
des troubles autistiques. Mais les années récentes ont vu
émerger l’hypothèse d’une famille commune aux deux entités, avec des phénotypes différents.
Objectif : Dans ce travail nous nous proposons à travers
une revue de la littérature de discuter l’existence de liens
entre autisme et schizophrénie à début précoce.
Méthodologie : Une recherche systématique couvrant des
articles originaux publiés récemment a été effectuée dans
la base de données de Pubmed. Les Mots-clés utilisés
étaient : Autism spectrum disorder, Childhood-Onset Schizophrenia, Autistic disorder.
Résultats : Plusieurs données récentes montrent la présence de similitudes entre l’autisme et la schizophrénie à
début précoce.
Ces deux pathologies, bien qu’elles se distinguent clairement sur le plan clinique, se retrouvent comorbides dans
30 à 50 % des cas.
En plus, elles partagent des déficits cognitifs similaires
notamment ceux de la théorie de l’esprit et des neurones
miroirs.
Enfin, de nombreuses données génétiques (micro-duplications et micro-délétions chromosomiques) et radiologiques
(perte de la matière grise corticale au niveau des régions
préfrontales et de la jonction pariéto-temporale, changements du volume du gyrus cingulaire antérieur, gain du
volume du noyau caudé) suggèrent la probabilité d’anomalies affectant des voies communes entre ces deux pathologies.
Conclusion : L’autisme et la schizophrénie à début précoce
sont deux troubles distincts sur le plan clinique et évolutif.
Pourtant, la présence de chevauchements multiples entre
eux invite à une rediscussion des limites nosographiques
de ces deux entités, suggérant leur appartenance à un
même et seul spectre pathologique. PO-258
LA DÉPRESSION DE L’ADOLESCENT
ET TABAGISME. RÉSULTATS D’UNE ENQUÊTE
DANS LE MILIEU SCOLAIRE
JAAFARI M.(1), AARAB C.(1), ZEMAMA H.(1), HOUAT A.(1),
BOUJRAF S.(2), BERRAHOU A.(3), AALOUANE R.(1),
RAMMOUZ I.(1)
117
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 117
07/01/2015 12:26:48
13e Congrès de l’Encéphale
(1) Service de psychiatrie CHU Hassan 2, FÈS, MAROC ; (2)
Service des neuro sciences, CHU Hassan 2, FÈS, MAROC ;
(3) Service de statistiques et d ‘ épidémiologie CHU Hassan 2,
FÈS, MAROC
L’intérêt de notre étude est de dépister la présence de
dépression chez les adolescents d’âge scolaire, mesurer
la prévalence de la consommation du tabac chez ces adolescents et examiner les corrélations potentielles entre les
troubles de l’humeur et l’usage du tabac.
Méthodologie : En collaboration avec Medical Behavior
Institut Duluth de l’université de Minnesota, une étude
transversale a été réalisée aux établissements scolaires de
Fès. Les participants ont rempli un questionnaire anonyme
comportant des données sociodémographiques, des questions sur la fréquence et la quantité de la consommation
du tabac avec des échelles psychométriques : Hooked on
Nicotine Checklist (HONC), et Center for Epidemiologic
Studies Dépression Scale (CES-D). Le traitement statistique a été réalisé par le logiciel SPSS 20.0.
Résultats : On a recruté 374 adolescents âgés de 11-18 ans.
27 (7,2 %) des élèves ont déclaré avoir fumé du tabac au
cours de leur vie ; 8 (2,4 %) au cours des 12 derniers mois ;
et 6 (1,8 %) au cours des 30 derniers jours.12,1 % des
participants de sexe masculin ont fumé contre 3 % de filles
(p = 0,0003).L’âge moyen de la première consommation de
tabac est de 13,32 ans. L’âge moyen des fumeurs est de
17 ans contre 15 ans pour les non-fumeurs (p = 0,0005). Le
nombre moyen de cigarettes fumées par jour était de 4,75
cigarettes. 66,7 % des fumeurs ne présentaient aucune
dépendance selon le HONC. 103 élèves (28,9 %) avaient
une dépression possible (CES-D ≥ 16) et 130 (36,4 %)
souffraient d’une dépression probable (CES-D ≥ 23). Parmi
les élèves qui souffraient de dépression probable, 14,9 %
étaient des consommateurs du tabac (Chi-2 = 0,0003).
Conclusion : Notre enquête menée en milieu scolaire a
montré que les troubles dépressifs repérés par l’échelle
CES-D sont plus fréquents chez les fumeurs du tabac.
La recherche de symptômes dépressifs doit être systématique avant toute tentative de sevrage afin d’anticiper tout
échec de la prise en charge psychiatrique.
PO-259
APPORTS CLINIQUES DE L’UNITÉ
D’ÉVALUATION DE L’AUTISME DU SERVICE DE
PÉDOPSYCHIATRIE DE L’HÔPITAL RAZI
BEN AMOR A.(1), HALAYEM S.(2), BEN REJEB S.(3), BEN
ALEYA G.(3), ABBES Z.(3), OTHMAN S.(3), BOUDEN A.(3)
(1) Hôpital Razi, la Manouba, TUNIS, TUNISIE ; (2) Hôpital
RAZI, LA MANOUBA, TUNISIE ; (3) Hôpital Razi, LA
MANOUBA, TUNISIE
Introduction : Le trouble autistique est une maladie caractérisée par son hétérogénéité clinique et étiopathogénique. Plusieurs équipes de pédopsychiatres ont créé
des méthodes de mise au point aussi bien diagnostique,
thérapeutique qu’évolutive de ce trouble, au sein d’unités
d’évaluations afin de disposer d’éléments objectifs relatifs
au développement de l’enfant.
Objectifs : Décrire les apports cliniques (diagnostic, sémiologie des différentes sphères de développement, examen
génétique, explorations neurologiques) de l’’unité d’évaluation de l’autisme infantile au sein de service de pédopsychiatrie à l’Hôpital Razi.
Méthodologie : Le déroulement de l’évaluation se fait
sur une semaine. Le 1er jour, un pédopsychiatre recueille
les données générales relatives à l’enfant. Le 2e jour est
réservé aux explorations génétiques, le 3e jour à la passation de l’ADI-R, la CARS ainsi que profil psycho-éducatif
PEP-R. En fonction des compétences notées chez l’enfant
d’autres évaluations (KABC, Matrices de Raven) peuvent
être envisagées. Le 4e jour, l’enfant bénéficie d’un examen
neurologique et d’un EEG. Le 5e jour se tient la réunion
avec la famille pour annoncer et discuter des différents
résultats et les modalités de prise en charge.
Résultats : À ce jour nous avons examiné 80 enfants dont
l’âge moyen est de 4,4 ans. Le trouble autistique était présent dans 90 % des cas, le reste était représenté par les
TEDNS et des syndromes d’Asperger. La notion de carence
affective a été retrouvée dans près de 45 % des cas. Des
anomalies électro-encéphalographiques ont été retrouvées
dans 10 % des cas. Une hypothyroïdie a été retrouvée dans
un cas.
PO-260
QUALITÉ DE VIE DES ENFANTS DIABÉTIQUES
À L’ADOLESCENCE ET À L’ÂGE ADULTE
SLAMA H.(1), ATTIA M.(1), BOUSSAID N.(2), CHEBIL A.(3),
HAJJI K.(4), SFAR H.(3), NASR M.(4)
(1) Unité de pédopsychiatrie, service de psychiatrie, CHU
Tahr Sfar, MAHDIA, TUNISIE ; (2) CHU Tahar Sfar, MAHDIA,
TUNISIE ; (3) Service de médecine interne, CHU Tahar Sfar,
MAHDIA, TUNISIE ; (4) Service de psychiatrie, CHU Tahar Sfar,
MAHDIA, TUNISIE
Objectif : Evaluer la qualité de vie des enfants diabétiques
de type 1 à l’adolescence et à l’âge adulte, sa corrélation
avec l’estime de soi et préciser les degrés de la souffrance
psychologique chez l’adolescent diabétique et le retentissement sur sa qualité de vie.
Matériels et Méthode : C’est une étude descriptive faite sur
30 diabétiques de type 1 suivi depuis l’enfance, colligés
dans le service de médecine, consultations externes d’endocrinologie et service des urgences à l’hôpital Taher Sfar
Mahdia, qui ont été évalué par le SF-36 générique (échelle
de qualité de vie validée en arabe), l’échelle de Rosenberg
pour l’évaluation de l’estime de soi et l’échelle CBCL (Le
Child Behavior Checklist).
Les résultats ont été analysés par le logiciel SPSS.
Résultats : Nos résultats montrent un âge moyen de
21,7 ± 4,7 ans avec une prédominance masculine (16 H
et 14 F). La durée d’évolution moyenne du diabète est de
12,7 ± 5,17 ans. Le score global de qualité de vie (QV)
est plus faible chez les adolescents. La QV des patients
diabétiques de type 1 est corrélée de façon significative
avec l’âge, l’observance thérapeutique, le bon niveau socioéducatif et la bonne estime de soi avec p < 0,005. La QV
est corrélée négativement à la présence d’une rétinopathie
118
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Posters Affichés
diabétique et à la survenue de troubles psychologiques à
l’adolescence (dépression, anxiété).Par contre, ni la durée
d’évolution, ni l’HbA1c ne semblent être corrélées à la qualité de vie.
Conclusion : Les résultats objectifs que nous avons obtenus concernant l’évaluation de la qualité de vie nous amène
à insister sur l’amélioration de la prise en charge du diabétique dès l’apparition de sa maladie et surtout en période
d’adolescence. Une collaboration étroite entre le diabétologue et le pédopsychiatre afin de développer de véritables
programmes d’éducation, de traitement et de prévention,
semble être indispensable.
PO-261
LE PHÉNOTYPE LARGE D’AUTISME
EN POPULATION ADULTE
BOUSSAID N.(1), ATTIA M.(1), MISSAOUI S.(2), GADDOUR
N.(2), GAHA L.(3), NASR M.(4)
(1) Unité de pédopsychiatrie, Service de psychiatrie, CHU
Tahar Sfar, MAHDIA, TUNISIE ; (2) Unité de pédopsychiatrie,
Service de psychiatrie, CHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR,
TUNISIE ; (3) Service de psychiatrie, CHU Tahar Sfar, MAHDIA,
TUNISIE ; (4) Service de Psychiatrie, CHU Tahar Sfar, MAHDIA,
TUNISIE
Introduction : L’existence chez des apparentés de sujets
autistes, mais également dans la population générale,
d’anomalies qualitativement similaires mais quantitativement moindres, dans un ou plusieurs des trois domaines
touchés par le syndrome autistique, a amené certains
auteurs à parler du phénotype large de l’autisme ou de
signes autistiques mineurs.
Objectif : L’objectif de cette étude est de rechercher des
traits autistiques mineurs chez un échantillon d’adultes
sains. Matériel et Méthode : Il s’agit d’une étude descriptive portant sur 119 adultes sains (60 hommes et 59 femmes). Ces
adultes ont été recrutés parmi les parents d’enfants insérés dans trois jardins d’enfants et garderies de la région
de Monastir. L’évaluation des traits autistiques mineurs a
été réalisée à l’aide de l’Autisme Spectrum Quotient (AQ). Il
s’agit d’un auto-questionnaire, constitué de 50 items quantitatifs répartis en 5 sous-échelles : imagination, communication, attention aux détails, attention divisée et socialisation. Résultats : Nos résultats montrent que 1,7 % de notre
population présente un phénotype moyen d’autisme, 4,2 %
présente un phénotype large de l’autisme alors qu’aucun
parent n’avait des scores qui le classe dans le phénotype avancé d’autisme. Le score total moyen des pères
était de 14,10 ± 5,72 alors que celui des mères était de
12,55 ± 5,84.On n’a pas trouvé de corrélation entre le genre
et les scores de différentes dimensions de l’AQ. Les corrélations des dimensions de l’AQ avec l’âge ont montré des
corrélations significatives pour les dimensions « socialisation » et » imagination ».
Conclusion : Nos résultats rejoignent ceux de certaines
études démontrant l’existence de traits autistiques mineurs
dans la population générale. Il s’agira dans la suite de cette
étude de pouvoir la confirmer sur des effectifs plus importants.
PO-262
CONCEPT DE LA TROISIÈME VOIE DANS
L’AUTISME : ÉTUDE À PROPOS DE 57 ENFANTS
AVEC TROUBLE AUTISTIQUE
ZEMZEM M.(1), GUEDRIA A.(2), GADDOUR N.(2), GAHA
L.(3)
(1) Hôpital Monastir, MONASTIR, TUNISIE ; (2) Unité de
pédopsychiatrie. Service psychiatrie, MONASTIR, TUNISIE ;
(3) Unité de pédopsychiatrie. Service psychiatrie, MONASTIR,
TUNISIE
Introduction : Il existe deux types de chronologies dans
l’autisme. Un primaire précoce et un régressif. Toutefois,
l’existence des signes précoces évocateurs d’autisme chez
un grand nombre des enfants avec régression a conduit
certains chercheurs à parler d’un troisième mode de début
alors que d’autre pensent plutôt à un continuum évolutif.
Objectif : Objectiver l’existence des signes précoces évocateurs d’autisme chez des enfants avec autisme régressif.
Méthodes : Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective
portant sur 57 enfants ayant été suivis à la consultation de
pédopsychiatrie de Monastir entre les années 2013 et 2014
pour un trouble autistique. L’âge moyen de l’échantillon était
de 6 ans avec un sexe ratio égale à 4.1 (m/f). Le diagnostic
de trouble autistique a été retenu selon les critères du DSM
IV-TR. Nous avons utilisé « The Early developpement questionnaire » un outil proposé par l’équipe d’Osonoff et al. pour
décrire la période prérégressive ainsi que le phénomène de
régression, en se basant sur les rapports des parents.
Résultats : La régression était constatée chez 38,6 % des
patients. Elle survenait en moyenne vers l’âge de 18 mois.
Dans 21,1 % de cas la perte était progressive et secondaire
à un évènement marquant dans 21 % de cas. Ce facteur
était un choc émotionnel dans 14 % de cas. La régression a
porté sur le domaine social et communicatif dans 59,1 % de
cas. Parmi ces enfants avec régression, seulement 42,6 %
avaient un développement précoce sans anomalies. Alors
que 57,4 % des enfants avaient des anomalies développementales précoces évocatrices d’autisme avant la période
régressive. Il s’agissait dans 63,9 % des cas d’anomalies de
la socialisation et de la communication avec dans 73,2 % de
cas un retard d’acquisition du petit langage, dans 90 % de
cas un défaut d’imitation, une non acquisition de jeux symboliques dans 88,9 % de cas, dans 80 % de cas une perturbation de l’attention conjointe et de réponse au jeu sonore
alternant et dans 63,2 % de cas une absence de pointing.
Conclusion : Nos résultats plaident en faveur du concept de
la troisième voie dans le trouble autistique. Cette hypothèse
constitue un domaine intéressant de recherche afin de spécifier cette population particulière d’enfants autistes.
PO-263
#-THALASSÉMIE MAJEURE : QUEL
RETENTISSEMENT SUR LA QUALITÉ DE VIE
DES ENFANTS QUI EN SONT ATTEINTS ?
HASSOUNA R.(1), BEN KHALED M.(2), CHARFI F.(1),
BEN HAMOUDA A.(1), BOURGOU S.(1), MELLOULI F.(2),
BELHADJ A.(1), BEJAOUI M.(2)
119
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13e Congrès de l’Encéphale
(1) Service de Pédopsychiatrie, Hôpital Mongi Slim, LA
MARSA, TUNISIE ; (2) Service d’Immuno-Hématologie
pédiatrique, Centre National de greffe de moelle osseuse,
TUNIS, TUNISIE
Objectif : On se propose d’évaluer la qualité de vie (QDV)
chez des enfants atteints de C-thalassémie majeure.
Méthodologie : Il s’agit d’une étude transversale descriptive
réalisée auprès de 40 patients, âgés de 6 à 18 ans, suivis
pour C-thalassémie majeure à l’hôpital de jour du service d’immuno-hématologie pédiatrique au Centre de greffe de moelle
osseuse de Tunis. L’évaluation de la QDV a été réalisée à
l’aide du 36-item Short Form Health Survey (SF-36) dans sa
version arabe validée en dialecte Tunisien. C’est un questionnaire qui s’organise autour de 36 questions et qui génère des
scores au travers de huit dimensions de la QDV (fonction physique, limitations dans l’état physique, douleur physique, vie
et relation avec les autres, santé psychique, limitations dues à
l’état affectif, vitalité et état de santé général perçu).
Résultats : Nous avons colligé 40 patients, répartis en 17
garçons et 23 filles (sex-ratio = 0,7). La moyenne d’âge était
de 14,5 ans avec des extrêmes de 11 à 16 ans. La résidence
était urbaine dans 60 % des cas, rurale dans 17,5 % et
périurbaine dans 22,5 %. Le niveau socioéconomique était
faible chez 62,5 % des patients. Parmi nos patients, 27,5 %
étaient déscolarisés. Une activité extrascolaire était retrouvée chez uniquement 15 % des patients. Tous les patients
présentaient au moins une complication : dysmorphie faciale
(n = 30 soit 75 %), atteinte cardiaque (n = 10 soit 25 %),
retard statural (n = 60 soit 57,5 %), hypogonadisme (n = 16
soit 40 %). Deux cas étaient suivis pour dépression et 10
cas (25 %) présentaient une énurésie secondaire. Tous les
patients étaient sous régime transfusionnel régulier avec
une fréquence moyenne d’une transfusion sanguine tous
les 18,7 jours et tous étaient sous chélation. La médiane
des scores des différentes dimensions de la QDV était de :
80 % pour la dimension « Fonction physique », 75 % pour
« Limitations dans l’état physique », 100 % pour « Douleur
physique », 75 % pour « Vie et relation avec les autres »,
56 % pour « Santé psychique », 66,7 % pour « Limitations
dues à l’état affectif », 55 % pour » Vitalité » et 55 % pour
« Etat de santé général perçu ».
Conclusion : La QDV chez les enfants atteints de
C-thalassémie serait plus altérée dans ses dimensions de
Santé psychique, Vitalité et Etat de santé général perçu. PO-264
SYNDROME DE MÜNCHHAUSEN
PAR PROCURATION. À PROPOS D’UN CAS
BOUSSAID N.(1), MISSAOUI S.(2), ATTIA M.(1),
BOUGHAMMOURA L.(3), NASR M.(4)
(1) Unité de pédopsychiatrie, Service de psychiatrie, Tahar Sfar,
MAHDIA, TUNISIE ; (2) Unité de pédopsychiatrie, service de
psychiatrie, CHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIE ;
(3) Service de pédiatrie, CHU Farhat Hached, SOUSSE,
TUNISIE ; (4) Service de psychiatrie, CHU Tahar Sfar, MAHDIA,
TUNISIE
Le syndrome de Münchhausen par procuration (SMPP)
est le plus souvent le fait de mères qui administrent une
médication, induisent ou allèguent un symptôme chez leurs
enfants. La symptomatologie est variable, réalisant des
tableaux trompeurs et entraînant de nombreuses explorations médicales qui contribuent à la maltraitance.
Sami est un garçon âgé de 12 ans, il existe 2 antécédents
de décès dans la fratrie par encéphalopathie convulsivante
d’étiologie indéterminée.
Sami fut hospitalisé en service pédiatrie pour un état de
mal convulsif, dans un contexte d’apyrexie, qui a régressé
rapidement.
Le bilan métabolique et électro-encéphalographique spécialisé ne montrait aucune anomalie. Le bilan toxicologique a
mis en évidence la présence de chloralose dans les urines.
Une séparation mère-enfant durant quelques jours a permis
la disparition des symptômes. La confrontation des données cliniques de l’hospitalisation de Sami et de celles des
hospitalisations itératives de sa sœur et de son frère décédés ont fait suspecter puis retenir le diagnostic de SMPP.
Confrontée par ses données, la mère a reconnu avoir administré à ses enfants de la chloralose.
PO-265
IMPACT DES ÉMOTIONS SUR LA COGNITION :
COMPARAISON ENTRE L’ADOLESCENT
ET L’ADULTE
MORES C.(1), DEBORDE A.S.(2)
(1) Université Paris Descartes, BOULOGNE-BILLANCOURT,
FRANCE ; (2) Université Paris 8, SAINT-DENIS, FRANCE
Dans une perspective développementale, cette étude
avait pour objectif d’étudier si l’impact des émotions sur la
cognition était le même chez les adolescents et chez les
adultes. Pour ce faire, les performances de jeunes adultes
à une tâche cognitive avec amorçage émotionnel (n = 61 ;
mâge = 26,30 ans) ont été comparées à celles d’adolescents
(n = 70 ; mâge = 12,76 ans). La tâche était composée de
deux parties. Dans la première partie (tâche cognitive), une
ligne composée de 5 objets était présentée. Puis, un objet
apparaissait et les participants devaient dire si cet objet
leur avait déjà été présenté. Le nombre de réponses correctes et les temps de réponses ont été enregistrés. Avant
la présentation de la ligne d’objets, une amorce émotionnelle (visage de peur, colère, joie ou neutre) était présentée de manière presque subliminale. Dans une 2e partie
(tâche émotionnelle), une simple tâche de reconnaissance
émotionnelle était proposée afin de déterminer le niveau
de reconnaissance émotionnel de chaque sujet. Les analyses statistiques principales ont consisté en des Anovas
par mesures répétées avec un facteur intergroupe (adolescents vs adultes) et un facteur intragroupe (émotions) à 4
niveaux : peur, colère, joie, neutre.
A la tâche cognitive, les adolescents étaient moins performants (F(1,122) = 183 ; p ≤ 0,001) et moins rapides que les
adultes (F(1,129) = 14,98 ; p ≤ 0,001). Chez tous les participants, la valence émotionnelle de l’amorce jouait un rôle sur
le nombre de bonnes réponses données (F(1,122) = 12,64 ;
p ≤ 0,001). Cependant, aucune interaction entre la valence
émotionnelle et l’âge des sujets n’a été mise en évidence.
Ces résultats suggèrent que l’impact des émotions sur
120
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 120
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Posters Affichés
la cognition serait la même chez les adolescents et chez
les adultes. Toutefois, à la tâche émotionnelle, les adolescents reconnaissaient mieux les émotions que les adultes
(F(2,145) = 32,34 ; p ≤ 0,001) mais mettaient plus de temps
pour répondre à la joie (t = 3,17 ; p = 0,002). Ce dernier
résultat suggère que les adolescents auraient plus de difficultés pour traiter certaines informations émotionnelles. Ainsi,
cette procédure pourrait être répliquée avec un groupe d’enfants plus jeunes afin de vérifier si, à cet âge, les émotions
influencent plus la cognition que chez les adultes.
PO-266
CANCER D’UNE MÈRE, PLAINTES
CORPORELLES DE SON FILS
JEAN-DIT-PANNEL R.
Université Paris Ouest Nanterre La Défence, A2P, Clipsyd,
EA4430 – Fondation Transplantation, Santélys, Besançon,
FRANCE
La maladie et ses traitements conduisent le vécu du corps
à se modifier. Un travail de l’hypocondrie peut ainsi émerger
chez le sujet voire au sein de son entourage. Je témoignerai des plaintes corporelles chez un enfant dont la mère
était atteinte d’un cancer. Par cette étude de cas, je discuterai de l’hypothèse de l’enfant-organe hypocondriaque de sa
mère et comment le silence des organes n’est pas la santé.
PO-267
L’ÉPILEPSIE ET L’AUTISME
HIKMAT W., ENNACIRI Z., ADALI I., MANOUDI F., ASRI F.
équipe de recherche pour la santé mentale,département
de psychiatrie, centre psychiatrique universitaire Ibn Nafis,
Marrakech, Maroc, MARRAKECH, MAROC
Introduction : L’épilepsie constitue l’une des comorbidités
les plus fréquemment recherchée et redoutée dans les
troubles du spectre de l’autisme. En effet, cette association
est maintenant clairement établie et la prévalence de l’épilepsie chez les autistes varie entre 5 et 40 %. Néanmoins
la physiopathologie reste mal élucidée, Casanova et al.
suggèrent une altération que l’altération des fibres GABAergiques observée en cas d’autisme pourrait être corrélée à
l’augmentation de la prévalence des convulsions chez ces
patients.
Intérêt de la question : L’étude de la relation étroite entre
l’autisme et l’épilepsie permettrait une meilleure prise en
charge.
Objectifs de notre travail : – Explorer la relation autismeépilepsie chez une population de 40 autistes suivis en
consultation pédopsychiatrique. – Etudier d’autres facteurs
susceptibles d’influencer cette association
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective
incluant 40 enfants suivis en consultation pédopsychiatrique à l’hôpital militaire Avicenne ayant reçu un diagnostic
d’autisme (DSM IV) après une évaluation pluridisciplinaire
incluant la passation de l’ADI-R.
Résultats : L’âge moyen des enfants était de 4,89 ans avec
une prédominance masculine (sexe ratio de 2,6).Des ano-
malies à l’EEG ont été détectées chez 45 % des enfants,
28 % des enfants présentaient des troubles de sommeil, on
a diagnostiqué un seul cas de sclérose tubéreuse de Bourneville ainsi qu’un cas de macrocéphalie. 67,5 % des enfants
présentaient un autisme d’intensité légère à modérée.
Discussion : L’épilepsie coexiste dans plus de 30 % des cas
(Tuchman et al. 2010), varie entre 5 et 40 % (R.Canitano et al.)
Une méta analyse faite par l’équipe d’Amiet et al. À objectivé que le déficit intellectuel constitue un facteur de risque
important d’épilepsie chez les patients souffrants d’autisme,
le sexe féminin est incriminé avec une différence significative.
Matsuo et al. stipule que le traitement de l’épilepsie permet l’amélioration des symptômes autistiques chez 8 % des
patients.
Conclusion : Malgré leurs complexités, les relations entre
autisme et épilepsie ne cessent de susciter l’intérêt des
pédopsychiatres, leur compréhension pourrait assurer une
meilleure connaissance des mécanismes physiopathologiques et donc une meilleure approche thérapeutique.
PO-268
EXPÉRIENCE TUNISIENNE D’UNE PRISE
EN CHARGE D’ENFANTS AVEC TROUBLE
AUTISTIQUE DANS UN CENTRE SPÉCIALISÉ :
ÉVALUATION APRÈS UN RECUL DE 2 ANS
ATTIA M.(1), SLAMA H.(1), BOUSSAID N.(1), HAJJI K.(2),
ZARROUK L.(2), NASR M.(2)
(1) Unité de pédopsychiatrie, service de psychiatrie CHU Tahar
Sfar, MAHDIA, TUNISIE ; (2) Service de psychiatrie CHU Tahar
Sfar, MAHDIA, TUNISIE
Objectif : l’objectif de cette étude est d’évaluer l’évolution
des enfants pris en charge dans un centre spécialisé après
un recul de 2 ans ainsi que de relever les facteurs prédictifs
de cette évolution.
Matériel et méthodes : il s’agit d’une étude descriptive
prospective intéressant 20 enfants dont 19 ayant un trouble
autistique et un ayant un TED type Asperger, diagnostiqués
selon les critères du DSM IV-TR ,pris en charge au centre
depuis septembre 2012 et suivis régulièrement à la consultation externe de pédopsychiatrie de Mahdia.
La collecte des données a été faite par le médecin traitant à
l’aide d’une fiche pré-établie évaluant les différents facteurs
environnementaux, familiaux, cliniques et thérapeutiques
et l’évolution au cours d’une consultation ordinaire en septembre 2014 et en s’aidant de l’échelle CARS (Childhood
Autism Rating Scale)
L’évaluation statistique est réalisée à l’aide de SPSS version 20.0.
Résultats : notre échantillon comporte 20 patients avec un
sexe ratio de 4 (16 G et 4 F) et des âges allant de 5 à
15 ans (moyenne d’âge 8,7 année).
L’âge moyen d’insertion au centre est de 5,8 (minimum
3 ans et maximum 11 ans).
L’intensité du trouble lors de l’insertion au centre était sévère
pour 15 enfants, moyenne pour 4 et légère pour un seul.
Le score moyen de l’échelle de CARS est passé de 46,6 à
33,9 de septembre 2012 à septembre 2014.
121
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 121
07/01/2015 12:26:48
13e Congrès de l’Encéphale
Nous avons constaté une progression significative en
terme de communication verbale (p = 0,02) et d’autonomie
(p = 0,04).
En ce qui concerne la scolarisation, 10 enfants ont pu être
intégrés dans une école normale.
Les facteurs corrélés à une moins bonne évolution dans
notre échantillon sont : le retard de la marche (p = 0,008) et
l’intensité initiale du trouble « CARS » (p = 0,01).
Conclusion : au bout de deux ans de prise en charge comportementale d’enfants avec trouble autistique, les résultats objectifs obtenus sont prometteurs et encourageants.
Notre perspective est d’améliorer encore plus cette prise
en charge en développant le centre tant sur le plan matériel
que humain.
PO-269
PROFIL THÉRAPEUTIQUE DES JEUNES SUIVIS
EN PÉDOPSYCHIATRIE
MANSOURI A., CHARFI F., CHARFI N., BOURGOU S.,
BELHADJ A.
Hôpital Mongi Slim La Marsa, TUNIS, TUNISIE
Nos objectifs : l’objectif de ce travail a été d’évaluer les différentes modalités thérapeutiques en général et la place du
traitement pharmacologique en particulier en consultation
pédopsychiatrique ainsi que leurs principales indications.
Matériels et méthodes : il s’agit d’une étude rétrospective
descriptive portant sur tous les patients ayant consulté au
service de pédopsychiatrie de l’hôpital Mongi Slim de La
Marsa (Tunisie) durant l’année 2013. Les renseignements
cliniques et sociodémographiques ainsi que la nature de la
prise en charge ont été recueillis à l’aide d’une fiche préétablie et remplis à partir des dossiers médicaux.
Résultats : notre population d’étude était constituée de 259
patients, avec un sexe ratio de 2,22. L’âge moyen était de
8,7 ans avec un écart type de 4,23 ans. Les principaux diagnostics retrouvés ont été les troubles dépressifs, les troubles
envahissants du développement dans 20 % des cas chacun
et la déficience intellectuelle dans 18,5 % des cas. En cas de
trouble dépressif, une psychothérapie a été indiquée chez la
totalité des patients et à laquelle un traitement à base d’antidépresseur a été associé dans seulement 13,5 % des cas.
En cas de troubles envahissants du développement, une
guidance a été fournie à tous les parents des patients alors
que le recours aux antipsychotiques a concerné moins de
10 % de ces enfants. Chez les consultants présentant une
déficience intellectuelle, une guidance parentale était la base
dans la prise en charge, les vitamines ont été indiqué chez
21 % alors que les antipsychotiques n’ont été indiqué que
chez 10,5 %. Pour les patients ayant reçu le diagnostic de
trouble déficit d’attention hyperactivité, 30 % d’entre eux ont
été mis sous traitement psychostimulant.
Conclusion : si le rôle d’une prescription médicamenteuse
ne peut se concevoir en psychopathologie de l’enfant et
de l’adolescent que dans une perspective d’association à
d’autres modalités de soins (psychothérapie, rééducation,
action éducative), le recours au médicament est envisagé
en deuxième intention.
PO-270
CORRÉLATIONS ENTRE LES ANTÉCÉDENTS
FAMILIAUX PSYCHIATRIQUES ET LE TROUBLE
BIPOLAIRE JUVÉNILE
BEN REJEB S., ABBES Z., BEN AMOR A., BEN ALAYA G.,
HALAYEM S., OTHMAN S., BOUDEN A.
Hôpital Razi, MANOUBA, TUNISIE
Introduction : les maladies psychiatriques comme les
autres maladies complexes sont décrites comme étant des
maladies multifactorielles qui résultent de l’interaction, de
nombreux facteurs de vulnérabilité génétiques et non génétiques.
Objectif : le but de ce travail était d’étudier les corrélations
entre les antécédents familiaux psychiatriques et l’éclosion
à l’adolescence du trouble bipolaire juvénile et de la schizophrénie.
Méthodologie : il s’agit d’une étude rétrospective descriptive portant sur des dossiers des patients hospitalisés au
service de pédopsychiatrie de l’hôpital Razi entre 2011 et
août 2014, chez lesquels on a porté le diagnostic de trouble
bipolaire et le diagnostic de schizophrénie selon les critères
du DSM-IVTR.
Résultats : 23 patients ont été colligés dont 12 ayant un
trouble bipolaire et 11 ayant une schizophrénie. L’âge
moyen est de 14,5 ans (avec des extrêmes allant de 10 à
17 ans). 48 % sont des filles et 52 % des garçons. Pour le
trouble bipolaire, une prédominance féminine a été objectivée avec un sexe ratio à 1,4. Pour la schizophrénie, on
a noté une prédominance masculine avec un sexe ratio à
1,7. Dans la totalité du groupe les ATCD familiaux psychiatriques ont été retrouvés dans 78 %. Dans le groupe des
patients bipolaires, ils ont été retrouvés dans 75 % et dans
le groupe des patients schizophrènes, ils ont été retrouvés
dans 81 %. Les ATCD psychiatriques chez les parents de
1er degré ont été retrouvés dans 58 % dans le groupe des
bipolaires et dans 63 % dans le groupe des schizophrènes.
Les ATCD de troubles de l’humeur ont été retrouvés dans
50 % chez les bipolaires et dans 18 % chez les schizophrènes. Les ATCD de psychose ont été retrouvés dans 41 %
chez les bipolaires et dans 72 % chez les schizophrènes.
Conclusion : les ATCD familiaux psychiatriques sont importants pour le dépistage d’une population à risque et ainsi
permettre un diagnostic précoce afin d’améliorer le pronostic.
PO-271
PROMETTED : UN PROGRAMME DE
TÉLÉCONSULTATION DÉDIÉ AUX ENFANTS ET
AUX ADOLESCENTS AVEC AUTISME ACCUEILLIS
AU SEIN DE STRUCTURES MÉDICO-SOCIALES
DE LA RÉGION ILE DE FRANCE.
DOYEN C.(1), KAYE K.(1), OREVE M-J.(2), SPERANZA
M.(2), LHERMITTE Y.(3), DEJARDIN S.(4), LEJEUNE C.(5),
GOUPIL V.(6), DESAILLY E.(6), CONTEJEAN Y.(1)
(1) Centre Hospitalier Sainte Anne, PARIS, FRANCE ; (2)
Centre Hospitalier de Versailles, VERSAILLES, FRANCE ; (3)
GCS D-SISIF, PARIS, FRANCE ; (4) IME ECLAIR, BUSSY
122
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07/01/2015 12:26:48
Posters Affichés
SAINT GEORGES, FRANCE ; (5) IME CHAMBOURCY,
CHAMBOURCY, FRANCE ; (6) IME LE REVERDI, VERT SAINS
DENIS, FRANCE
La télémédecine a une reconnaissance légale depuis 2009
par la loi HPST et la description de son cadre réglementaire dans le décret du 19 octobre 2010. Elle permet l’égalité
de l’accès aux soins, l’amélioration de l’offre de soins et
favorise la promotion de l’éducation thérapeutique ou de la
formation des professionnels de santé.
En psychiatrie de l’enfant, les difficultés d’accès aux soins
et la pénurie de pédopsychiatres avec les risques liés à des
diagnostics posés par des non spécialistes sont les facteurs
influençant le développement de la télépsychiatrie.
Dans les troubles du développement, Szeftel et al. soulignent
le bénéfice jugé équivalent entre des entretiens menés en
face à face et des entretiens menés en téléconsultation, les
sujets témoignant de façon significative de leur satisfaction
pour les modalités de téléconsultation.
Dans les troubles du spectre autistique, Kobak et al., indiquent que la téléconsultation améliore la connaissance des
parents sur le trouble de leur enfant et qu’ils jugent la technique conviviale. Le diagnostic à distance pourrait être complété grâce à l’utilisation chez des sujets adultes de l’ADOS
(Autism Diagnosis Observation Schedule).
En France, l’équipe du Centre Ressource Autisme de la
région Bretagne-Pays de Loire applique la télémédecine à
des sujets adultes autistes selon deux modalités : la téléconsultation qui évalue l’indication de bilans diagnostiques
et le téléstaff pour la présentation des patients susceptibles
d’un diagnostic exhaustif et les prises en charge complexes.
Au Centre Hospitalier Sainte Anne (CREDAT) en collaboration avec le Centre Hospitalier de Versailles (PEDIATED),
cinq structures médico-sociales et le GCS D-SISIF, un programme de téléconsultation est en cours de développement
et bénéficie d’un soutien financier de l’Agence Régionale
de Santé d’Ile de France. Ce programme a pour objectifs
d’améliorer le diagnostic chez les enfants accueillis en
structure médico-sociale, d’assurer le suivi de ceux-ci et
d’évaluer l’impact médico-économique de ce programme.
Cette communication a pour objectif de présenter ce projet
dont la mise en œuvre débutera en janvier 2015.
PO-272
ACCÈS MANIAQUE INDUIT PAR LA
CORTICOTHÉRAPIE CHEZ L’ENFANT.
À PROPOS D’UN CAS D’ENCÉPHALOMYÉLITE DE
BICKERSTAFF
AZZAOUI S., CHAIB C., KHALILI L., KISRA H.
Hôpital ARRAZI de Salé, SALÉ-RABAT, MAROC
Introduction : Largement prescrite aussi bien chez l’adulte
que chez l’enfant, la corticothérapie peut s’accompagner de
nombreuses complications psychiatriques dont les troubles
de l’humeur. Les données de la littérature concernant les
troubles cortico-induits chez les enfants demeurent cependant pauvres.
Nous rapportons l’observation d’un enfant de 10 ans ayant
présenté une encéphalomyélite disséminée post-infectieuse
de type Bickerstaff, traitée par corticothérapie avec comme
suite l’apparition d’un état maniaque iatrogène.
L’encéphalite de Bickerstaff est une maladie auto-immune
rare, post-infectieuse, avec une atteinte neurologique caractérisée par des lésions inflammatoires démyélinisantes du
tronc cérébral.
Observation clinique : Hatim B. est un garçon de 10 ans,
sans antécédents pathologiques.
Au décours d’une chute sans conséquences immédiates et
après un intervalle libre d’une semaine, il a présenté un
tableau neurologique d’installation brutale ,dans un contexte
apyrétique, fait de trouble de la conscience et de l’équilibre,
ophtalmoplégie avec aréflexie des membres inférieurs et un
Babenski positif.
Le diagnostic d’encéphalomyélite disséminée de type Bickerstaff a été évoqué devant l’aspect de l’IRM cérébrale.
L’examen du LCR était normal et les anticorps anti GQ1b
sont demandés.
L’enfant a reçu une cure de tégeline (20g/j) pendant 2 jours
et un bolus de solumedrol (600 mg/j) pendant 7jours avec
relais par voie orale (cortancyl 1 mg/kg/j).
L’évolution était marquée par une amélioration relative sur
le plan neurologique et radiologique, avec l’apparition d’une
désinhibition sexuelle verbale et comportementale inhabituelle et une exacerbation de l’instabilité psychomotrice,
orientant vers un accès maniaque induit.
L’enfant est mis sous antipsychotique (risperdal 1 puis
2 mg/j) avec une dégression progressive de la corticothérapie.
(Suivi toujours en cours)
Conclusion : Les équipes soignantes utilisant la corticothérapie devraient être sensibilisées à en reconnaître précocement les complications. Une collaboration entre pédiatres et
pédopsychiatres reste primordiale afin de réduire la morbimortalité liée à la corticothérapie malgré l’absence de prise
en charge consensuelle.
Mots-clés : Bickerstaff, accès maniaque, cortico-induit
PO-273
PROFILS PSYCHOPATHOLOGIQUES DES MÈRES
AYANT ACCOUCHÉ PRÉMATURÉMENT
ET IMPACT SUR L’ATTACHEMENT
MANNIT N., ASABAN M., OUKHER I., BENJELLOUN G.
Faculté de médecine et de pharmacie Casabla, Casablanca,
MAROC
L’accouchement prématuré est une naissance particulièrement difficile sur le plan émotionnel qui touche 8 % des
naissances en France et peut avoir des conséquences
négatives sur le bien-être de l’enfant, de la mère et du père.
Chez la mère, la prématurité peut entraîner des sentiments
de peur liés à l’apparence fragile du nouveau-né et d’incertitude face au devenir et à la survie du bébé. L’anxiété est
ainsi une réponse commune des mères lors de l’admission
des bébés en unité de soins intensifs.
Le taux de dépression postnatale post-accouchement prématuré est bien plus élevé et varie de 63 à 77 % selon les
études. Ainsi, bien que les résultats varient selon les études,
il est aujourd’hui établi que, comparativement aux mères
123
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 123
07/01/2015 12:26:49
13e Congrès de l’Encéphale
d’enfants nés à terme, les mères de bébés prématurés
présentent un risque accru de développer une importante
détresse émotionnelle, en particulier l’anxiété et la dépression. De plus, comparativement aux parents d’enfants nés à
terme, les parents d’enfants prématurés ont une probabilité
plus forte de développer un état de stress post-traumatique.
La présence de troubles psychiatriques en post-partum peut
avoir des conséquences néfastes sur la perception maternelle de l’enfant, les comportements maternels et l’établissement du lien mère-enfant. En effet, beaucoup d’études
ont mis en évidence l’impact négatif de la dépression postnatale sur les relations mères-enfants. L’accouchement prématuré est une naissance particulièrement difficile sur le
plan émotionnel qui touche 8 % des naissances en France
et peut avoir des conséquences négatives sur le bien-être
de l’enfant, de la mère et du père. Chez la mère, la prématurité peut entraîner des sentiments de peur liés à l’apparence fragile du nouveau-né et d’incertitude face au devenir
et à la survie du bébé. L’anxiété est ainsi une réponse commune des mères lors de l’admission des bébés en unité de
soins intensifs.
PO-274
L’ENFANT SAUVAGE MAROCAIN : HISTOIRE
D’UNE MALTRAITANCE PAR PRIVATION
OUKHEIR I., ASABAN M., KHAMLICHI N., BENJELLOUN G.
CHU IBN ROCHD, Casablanca, MAROC
Introduction : La maltraitance des enfants est un problème
universel qui a de graves conséquences à vie. des études
révèlent qu’environ 25 à 50 % des enfants déclarent être
physiquement maltraités. Par ailleurs, beaucoup d’enfants
sont victimes de violence affective et de négligence.
Matériel et méthodes : Présentation d’une vignette clinique
d’un cas de maltraitance sévère en passant par l’observation clinique, la psychopathologie du maltraiteur et de l’enfant et l’évolution après prise en charge.
Résultats : Amine, un enfant abondonné par sa mère biologique à la naissance suite à un contexte social particulier et
adopté par une femme ayant des antécédents de maladie
mentale. Cette dernière l’avait torturé et élevé avec ses animaux domestiques pendant trois ans dans des conditions
indignes sans aucun investissement affectif ou éducatif. Il
est toujours suivi à l’heure actuelle en consultation pédopsychiatrique et poursuit sa prise en charge, quel pronostic ?
Discussion : La maltraitance à enfant désigne les violences et la négligence envers toute personne de moins
de 18 ans. Du point de vue psychologique, les signes comportementaux ne sont pas spécifiques et nécessitent une
observation attentive de l’enfant et de ses interrelations
avec son entourage. Les indices évocateurs sont souvent
les signes physiques. Il y’a une conjugaison de facteurs de
risque, un enfant-cible ; des adultes à risque en raison de
conditions sociales et familiales ou en raison de troubles de
leur personnalité plus qu’une pathologie mentale. La prise
en charge psychologique concerne l’enfant maltraité et sa
famille, avec une triple visée : soigner l’enfant, ses relations
familiales et prévenir les récidives de maltraitance. Conclusion : La maltraitance à enfant reste un problème
de santé publique. Le praticien doit connaître à la fois les
signes d’alerte, le tableau clinique ainsi que les facteurs de
risque. Par ailleurs, le diagnostic reste complexe et seule
une approche multidimensionnelle peut permettre de proposer une prise en charge adaptée.
PO-275
LA PÉDOPSYCHIATRIE AU MAROC : ÉTAT DES
LIEUX ET PERSPECTIVES
OUKHEIR I., MANNIT N., OUAZZANI B., BENJELLOUN G.
CHU IBN ROCHD, Casablanca, MAROC
Introduction : La pédopsychiatrie est une discipline très
récente au Maroc naissant d’une demande de plus en plus
importante. Qu’en est-il de son état actuel et de son avenir ?
Objectifs : Evaluer l’état actuel de la discipline au Maroc et
la demande de soins afin d’élaborer une stratégie d’évolution.
Méthodologie : Revue de littérature concernant la politique
sanitaire du pays concernant la santé mentale de l’enfant,
l’état actuel de la discipline et les projets réalisés et autres
en cours.
Discussion : La reconnaissance officielle de la pédopsychiatrie comme spécialité médicale à part entière a été
faite le 3 juillet 2008.En juin 2009, différents professionnels
travaillant dans le domaine de la santé mentale de l’enfant
ont contribué à la création de la société marocaine de la
pédopsychiatrie. Le premier centre de pédopsychiatrie a été
inauguré en 2010 à Salé ; l’inauguration du centre de pédopsychiatrie de Casablanca a été faite le 2011. La pédopsychiatrie occupe une place primordiale dans le programme
national de santé mentale. Les activités développées par
le programme sont l’élaboration d’un plan d’action spécifique pour la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent,
la formation continue au profit des professionnels de santé
mentale en matière de pédopsychiatrie. Les actions à développer sont l’amélioration de la qualité de la prise en charge
des enfants et adolescents souffrant de troubles mentaux
par la création de structures de soins spécifiques, le renforcement des ressources humaines, le recrutement et la
formation continue des intervenants en santé mentale.
Conclusion : La pathologie pédopsychiatrique représente
une préoccupation majeure au Maroc, d’où la nécessité de
la création de centres universitaires qui permettraient non
seulement la prise en charge de la pathologie psychiatrique
juvénile mais aussi la formation des cliniciens afin de créer
un réseau de prise en charge multidisciplinaire.
PO-276
CARACTÉRISTIQUES DE LA TENTATIVE DE
SUICIDE CHEZ L’ADOLESCENT EN TUNISIE :
À PROPOS DE L’ÉTUDE DE 60 CAS SUIVIS AU
SERVICE DE PÉDOPSYCHIATRIE DE SFAX
WALHA A., TURKI M., GADDOUR S., BEN ELBEY A.,
HADJKACEM I., AYADI H., MOALLA Y., GHRIBI F.
CHU Hédi CHAKER SFAX TUNISIE, SFAX, TUNISIE
124
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07/01/2015 12:26:49
Posters Affichés
En Tunisie, les tentatives de suicide (TS) chez les adolescents passent souvent inaperçues ou restent banalisées.
L’objectif de notre travail est de décrire les caractéristiques
de la tentative de suicide chez l’adolescent en Tunisie.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective
descriptive menée sur une période de 5 ans (du 1er janvier 2009 au 31 décembre 2013) et portant sur 60 dossiers
d’AS (âge moyen = 16 ans et sex-ratio = 0.39), suivis au
service de pédopsychiatrie au CHU Hèdi Chaker de Sfax
(TUNISIE).
Résultats : Dans notre étude, les adolescents suicidants
(AS) ont eu recours à différents moyens à savoir :l’ingestion
médicamenteuse volontaire (68,2 % des cas), l’ingestion de
produit caustique (13,8 % des cas), la phlébotomie (9 %
des cas) et la précipitation dans un puits (3 % des cas).
La défénestration, la pendaison et la brûlure ont été notées
dans respectivement 1,5 % des cas.
Le domicile de l’adolescent suicidant est le lieu le plus
recherché pour commettre l’acte suicidaire.
La préméditation a été notée chez 15 % des AS. Quant à
la verbalisation à l’entourage de velléités suicidaires, elle a
été notée chez 30 % des AS. Les racines du mal-être sont
parfois clairement exprimées par l’adolescent ; 35 % des
AS de notre série ont exprimé une volonté de mourir soit à
un parent soit dans la plupart des cas à un ami. Plusieurs
situations difficiles et perturbantes peuvent pousser des
adolescents à songer au suicide. Dans notre échantillon,
des facteurs déclenchants chez nos AS ont été retrouvés
dans 81,7 % des cas. Un conflit avec les parents a été
retrouvé chez la moitié des cas. Un trouble psychiatrique a
été noté dans 78 % des cas avec à leur tête un EDM. Un
trouble de la personnalité a été repéré grâce à une évaluation psychologique chez 41,7 % des AS.
Conclusion : Si le phénomène suicidaire touche tous les
âges et toutes les populations, il reste un comportement
particulier à l’adolescence, période de changement de
repères et de fragilisations identitaires et où la préméditation, la verbalisation de velléités suicidaires et des facteurs déclenchants sont fréquemment retrouvés et dont la
recherche soigneuse constitue un volet important dans la
prévention de ce passage à l’acte grave.
PO-277
PRISE EN CHARGE DES ADOLESCENTS
SUICIDANTS EN TUNISIE : ACTUALITÉS ET
PERSPECTIVES
WALHA A., TURKI M., GADDOUR S., BEN ELBEY A.,
HADJKACEM I., AYADI H., MOALLA Y., GHRIBI F.
CHU Hédi CHAKER SFAX TUNISIE, SFAX, TUNISIE
A l’adolescence, la tentative de suicide (TS) constitue
un problème de santé publique pour lequel une prise en
charge médico-psycho-sociale est nécessaire.
Dans ce cadre s’articule notre travail dans lequel on se propose de décrire et d’évaluer la prise en charge des adolescents suicidants (AS) en Tunisie.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective
descriptive menée sur une période de 5 ans (du 1er janvier 2009 au 31 décembre 2013) et portant sur 60 dossiers
d’AS (âge moyen = 16 ans et sex-ratio = 0,39), suivis au
service de pédopsychiatrie au CHU Hèdi Chaker de Sfax
(TUNISIE).
Résultats : A court terme, trois quart des adolescents de
notre étude ont consulté dans l’immédiat de la TS au service d’accueil des urgences médicales avec une admission
envisagée pour 68.6 % des cas et qui a duré en moyenne
2,7 jours.
L’évaluation psychologique, familiale et sociale des AS a
été poursuivie au service de pédopsychiatrie dans un délai
moyen de 13,8 jours, avec une admission en pédopsychiatrie (de 1 à 26 jours) envisagée pour le 1/3 des cas.
Tous les AS de notre étude ont bénéficié d’une approche
psychothérapeutique, à savoir une psychothérapie de soutien dans 100 % des cas et une psychothérapie dynamique
dans 58,3 %des cas. Une psychothérapie parents-AS a été
pratiquée dans 70 % des cas afin de débloquer la situation
d’impasse ayant contribué à la TS chez leurs adolescents.
Le recours à la chimiothérapie a été le cas de 41,7 % des
AS. Le traitement prescrit est constitué d’anxiolytiques dans
50 % des cas, de neuroleptiques dans 38,2 % des cas et
d’antidépresseurs dans 11,8 % des cas avec possibilité
d’association de médicaments chez le même adolescent.
A moyen et à long terme, 38,3 % des AS ne se sont pas
présentés aux rendez-vous de consultation. Pour ceux qui
ont adhéré au suivi pédopsychiatrique, de façon plus ou
moins régulière, on a noté que 10 % d’entre eux ont été
réhospitalisés suite à une récidive suicidaire.
Conclusion : Notre étude témoigne d’une disparité dans la
prise en charge des AS et de l’interruption de celle-ci à
moyen et à long terme ce qui impose une réflexion afin
d’élaborer une stratégie adaptée voire un consensus à
suivre dans la structuration et la prodigation de soins.
PO-278
LES TROUBLES DU SOMMEIL CHEZ LES
ENFANTS AUTISTIQUES : UNE ÉTUDES DE 40
CAS
ENNACIRI Z., ERRADI H., OUERIAGLI F., ASRI F.
Equipe de recherche pour santé mentale, Centre hospitalier
universitaire, MARRAKECH, MAROC
Introduction : Les troubles du sommeil chez l’enfant autistique sont très fréquents, et leurs origines sont diverses. Ils
sont souvent générateurs de difficultés au sein de la famille,
pour l’enfant et ses parents.
Objectifs de l’étude : préciser les caractéristiques des
troubles de sommeil qui affectent ces enfants ainsi que
leurs impacts sur le développement psychomoteur et cadrer
une prise en charge précoce.
Matériel et méthodes : nous avons menu une étude transversale à visée descriptive incluant 40 enfants autistes.
Le diagnostic de l’autisme est établi après une évaluation
pluridisciplinaire incluant la passation de l’ADI-R (l’Autisme
Diagnostic Interview Revised).
Résultats : Nous avons 40 enfants autistiques âgés de 3
à 7 ans, ayant un retard mentale avec QI < 70. 72,5 %
de sexe masculin (sexe ratio de 2,6). 67,5 % des enfants
présentaient un autisme d’intensité légère à modérée. Les
125
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 125
07/01/2015 12:26:49
13e Congrès de l’Encéphale
troubles de sommeil étaient présents chez 68 % de nos
patients. Ils incluaient l’insomnie avec difficulté d’endormissement et de maintien de sommeil ainsi qu’une durée de
sommeil plus courte. Le temps d’endormissement est prolongé de plus de 30 minutes par rapport aux normes. En
général, l’efficacité du sommeil est inférieure à 85 %.
Discussion et conclusion : La Prévalence des troubles de
sommeil dans l’autisme est estimée à plus de 44 à 83 %
selon la littérature. Ils incluent, en plus des insomnies, un
retard dans le développement des rythmes circadiens (4 ans
vs < 6 mois, typiquement). Les comportements agressifs sont
présents chez 59 % des enfants autistes ayant des troubles
de sommeil. L’altération de la qualité du sommeil, fréquente
dans les troubles du spectre autistiques, est probablement
liée à l’aggravation des symptômes, à l’anxiété et la dépression qui sont relevés chez 64,9 % des enfants autistiques.
Cette comorbidité a plusieurs conséquences négatives sur
les relations sociofamiliales des enfants et sur les performances scolaires d’où l’intérêt d’une bonne prise en charge.
PO-279
LE SYNDROME DE KABUKI : À PROPOS
D’UN CAS ET REVUE DE LA LITTÉRATURE
ERRADI H., ENNACIRI Z., OUERIAGLI F., ASRI F.
Equipe de recherche pour la santé mentale, Centre hospitalier
Universitaire Mohamed VI, MARRAKECH, MAROC
Introduction : Le Syndrome de Kabuki (Kabuki make-up
syndrome : KMS), est un syndrome rare de cause inconnue, caractérisé par l’association de variations morphologiques du visage caractéristiques, un retard mental et des
malformations diverses. Nous rapportons un cas de syndrome de kabuki révélé par un retard du langage.
Vignette clinique : Enfant de 9 ans et 6 mois, issue d’un
mariage consanguin de 4eme degré, qui consulte pour un
retard de langage. Ayant comme antécédents une souffrance
et hypotonie néonatales avec un refus de tétées et des crises
de pleures, l’entretien pédopsychiatrique a révélé un retard
des acquisitions psychomotrices. À l’examen clinique, notre
enfant avait une dysmorphie faciale et un retard staturo-pondéral (-3 DS). Le bilan psychomoteur et orthophonique a
objectivé un retard global des acquisitions psychomotrices
avec une présentation du corps située à l’âge mental de
5 ans, et le bilan cognitif a révélé une déficience intellectuelle
modérée. L’étude génétique du caryotype à l’étape métaphasique était sans anomalie, avec un caryotype à 46, XY
chromosomes. Le bilan des malformations morphologiques
associées, a objectivé une communication inter ventriculaire
et une communication inter auriculaire de 4 mm à l’échographie cardiaque. L’examen ORL a trouvé une fente palatine
avec un frein de la langue traités chirurgicalement, et une
hypoacousie de 30 % à l’audiogramme. Le bilan ophtalmique
était normal, notamment pas de nystagmus ni strabisme.
Discussion : Le diagnostic du KMS repose sur 5 signes
cliniques cardinaux : une dysmorphie crânio-faciale caractéristique, un retard de croissance postnatal, des anomalies
squelettiques, persistance des coussins de type fœtal, et
un déficit intellectuel. S’y ajoutent de façon variable tout un
cortège de malformations possibles et un éventail étendu
de pathologies, n’épargnant pratiquement aucun organe. Le
caryotype ne montre aucune anomalie dans la majorité des
cas mais L’analyse moléculaire peut confirmer le diagnostic. Conclusion : Les critères diagnostiques du KMS ne sont
pas bien établis. Une prise en charge adaptée à chaque
cas (« sur-mesure ») est nécessaire pour améliorer l’évolution et le pronostic.
PO-280
CONSÉQUENCES DE L’ABUS SEXUEL
SUR LA SANTÉ MENTALE DE LA VICTIME
MINEURE : ÉTUDE À PROPOS DE 62 CAS D’ABUS
SEXUEL
ZEMZEM M., GUEDRIA A., GADDOUR N.
Hôpital Monastir, MONASTIR, TUNISIE
Introduction : L’abus sexuel désigne toute forme d’interaction sexuelle sous contrainte entre deux personnes dont
une se trouve en position de pouvoir. Un tel acte a des
conséquences graves pour toute personne qui en est victime encore plus s’il s’agissait d’un mineur et en présence
d’un lien de parenté.
Objectif : Décrire les conséquences psychologiques à court
et à long terme de l’abus sexuel sur mineur et leur lien avec
l’inceste.
Méthodologies : Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective qui a porté sur les dossiers de 62 enfants qui ont été
examinés à la consultation de pédopsychiatrie de Monastir
suite à un abus sexuel, durant la période entre juillet 2004 et
juillet 2013.Les troubles diagnostiqués initialement et secondairement ont été retenus selon les critères du DSM IV.
Résultats : La majorité de nos patients étaient scolarisés
et élevés dans des familles nucléaires. *L’inceste présentait 29 % de cas. L’examen initial a révélé la présence d’un
trouble dépressif dans 40,32 % de cas, d’un trouble de
l’adaptation avec humeur anxieuse dans 17,7 % de cas, d’un
ESPT dans 16,1 % de cas, et des troubles de conduites
dans 11,2 % des cas. Dans 14,5 % de cas nous n’avons
pas objectivé de troubles psychiatriques caractérisés. Au
cours de l’évolution, 46,7 % des patients étaient perdus de
vue. Dans, 12,9 % de cas, les tableaux initiaux ont évolué
vers la chronicité alors qu’une amélioration a été constatée
dans 14,5 % de cas. Dans 22,5 % de cas des troubles mentaux ont été diagnostiqués secondairement : ils s’agissaient
de troubles bipolaires dans 35,7 % de cas, des troubles de
conduites graves dans 28,5 % de cas. Par ailleurs 14,2 %
des enfants abusés étaient devenus eux même des abuseurs. Une corrélation statistiquement significative a été
objectivée entre le fait que l’abus soit incestueux et la présence initiale d’un ESPT (p = 0,05) ainsi que l’apparition
secondaire des troubles psychiatriques (p = 0,05).
Conclusion : Il est clair que les dommages psychiques de
l’abus sexuel, quelle que soit sa nature, avec leurs impacts
dangereux sur le mineur et son entourage sont loin d’être
mesurables ou limités dans le temps. Par ailleurs leur gravité est variable selon plusieurs critères, y compris le lien de
parenté. D’où la nécessité d’une intervention plus sérieuse
et urgente mais aussi prolongée.
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PO-281
DOULEUR ET AUTISME
OUERIAGLI NABIH F., KACHOUCHI A., BENALI A., ADALI I.,
MANOUDI F., ASRI F.
Equipe de recherche pour la santé mentale, Université Caddi
Ayyad, Marrakech. Maroc, Marrakech, MAROC
Introduction : Depuis longtemps, on a cru que la personne
souffrant d’autisme avait une insensibilité ou une analgésie à la douleur. Or, les études récentes montrent plutôt un
mode d’expression différent face à la douleur en rapport
avec les troubles de la communication, du schéma corporel
et de certains troubles cognitifs. L’objectif de notre étude est
d’évaluer la réactivité d’un enfant autiste à une stimulation
légèrement douloureuse dans une situation standardisée
où il est en relation duelle avec un adulte.
Matériel et méthode : Nous avons mené une étude transversale à visée descriptive sur 40 enfants autistes suivis
au service de pédopsychiatrie à l’hôpital militaire Avicenne
Marrakech. Après avoir reçu le consentement écris des
parents, tous les sujets étaient soumis à un pincement au
moyen d’une pince à linge camouflée par la paume de la
main de l’examinateur. Le diagnostic de l’autisme est établi
après une évaluation pluridisciplinaire incluant la passation
de l’ADI-R (l’Autisme Diagnostic Interview Revised). La
réactivité à la douleur a été évaluée par la Grille d’Evaluation Douleur – Déficience intellectuelle (GED-DI).
Résultats : La moyenne d’âge des enfants était de
4,89 ± 1,04 ans.72,5 % des enfants (n = 29) étaient de sexe
masculin. Tous les enfants ont réagi à la douleur, 57,5 %
présentaient une douleur modérée à sévère et 42,5 % une
douleur légère. L’évaluation de l’expression de la douleur
selon les items de l’échelle GED-DI a montré que 95 %
des enfants ont réagi par des réactions motrices, 90 % ont
réagi par des productions vocales et seulement la moitié
des enfants (55 %) ont présenté des expressions faciales.
L’analyse du type des réactions motrices et vocales n’orientait pas vers la localisation de la douleur chez la quasi-totalité des enfants.
Discussion : Actuellement le DSM V Inclut l’hypo ou l’hyperréactivité à des stimuli sensoriels parmi les caractéristiques
de l’autisme. Plusieurs travaux de recherche portant sur ce
sujet ont été publiés, depuis les années 99, certains ont
montré une hypo réactivité, d’autres une hyper réactivité,
d’autres une hypo et hyperréactivité. Conclusion : Ces résultats sont en faveur d’une réactivité
comportementale à la douleur chez les enfants autistes. PO-282
IMPACT PSYCHOLOGIQUE DES
HOSPITALISATIONS DES NOUVEAU-NÉS AYANT
UNE PATHOLOGIE GRAVE CHEZ LEUR MÈRE
LAHLOU A.(1), CHEMSI M.(2), BENOMAR S.(2),
BENJELLOUN G.(1)
(1) Service de pédopsychiatrie Hôpital Abderrahime EL
Harrouchi CHU Ibn Rochd, CASABLANCA, MAROC ; (2)
Service de néonatologie Hôpital Abderrahim El Harouchi CHU
Ibn Rochd, CASABLANCA, MAROC
Introduction : L’accouchement est perçu dans la plupart des
cultures comme un événement heureux, cependant l’hospitalisation des nouveau-nés peut avoir un impact négatif
sur les mères et être responsable d’installation de troubles
psychiatriques chez celles-ci.
Objectif : Etudier l’impact psychologique de l’hospitalisation
des nouveau-nés de pathologies lourdes chez leur mère.
Matériel : Etude descriptive effectuée au service de néonatologie au CHU Ibn Rochd de Casablanca, sur 55 mères
dont les nouveau-nés étaient hospitalisés pour des pathologies graves. Elles ont été vues, en entretien durant 45
à 60 min, pendant la période allant du 8septembre au
27 Octobre2014.Le profil épidémiologique des mères et les
caractéristiques sociodémographiques des nouveau-nés
ont été recueillis selon une fiche d’exploitation ensuite une
passation du mini-DSM IV en arabe a été effectuée.
Résultats : 77 % des nouveau-nés étaient de sexe masculin, 15 % avaient un poids inférieur à 1500 g et,15 % étaient
macrosomes. 9 % étaient polymalformatifs. Ils étaient tous
hospitalisés pour plus d’une semaine pour des pathologies
graves. Les mères étaient dans 30 % des cas âgées entre
18 et 35. La consanguinité était de deuxième degré dans
13 % des cas et de premier degré chez 10 % d’entre eux.
Elles ont vécu des problèmes familiaux dans 45 % des cas.
Le niveau socio-économique était bas chez 85 % des cas,
et 17 % des mères n’ont jamais été scolarisées. La grossesse était le plus souvent désirée (67 %).L’accouchement
était dans 60 % à terme, 58 % par voix basse, de 2e main
(50 %) des cas et de 3e main (15 %). Après passation du
mini-DSM IV, les résultats sont : 37 % d’épisode dépressif
majeur,10 % de dysthimie, un trouble panique, une phobie
sociale et une patiente a été diagnostiquée schizophrène.
Discussion : L’hospitalisation des nouveau-nés pour des
pathologies graves peut avoir un impact psychologique
manifeste chez leur mère qui peuvent alors souvent présenter un épisode dépressif majeur. Quelque facteurs y sont le
plus souvent associés notamment le niveau socio-économique précaire.
Conclusion : Les hospitalisations des nouveau-nés peut
avoir un impact psychologique négatif sur les mères d’où
l’importance d’écouter ces mères, de les soutenir, de les
traiter, et de les accompagner lors de cette période.
PO-283
INTÉRÊT DE LA THÉRAPIE COGNITIVE ET
COMPORTEMENTALE CHEZ LES PATIENTS
ADULTES ATTEINTS D’UN SYNDROME
D’ASPERGER OU AUTISME DE HAUT NIVEAU :
UNE REVUE DE LA LITTÉRATURE
BOËLE A.(1), GAILLARD A.(1)(2)
(1) Service Hospitalo-Universitaire, Centre Hospitalier Sainte
Anne, PARIS, FRANCE ; (2) Université Paris Descartes,
Sorbonne Paris Cité, Faculté de médecine, PARIS, FRANCE
Introduction : La Haute Autorité de Santé (HAS) a établi
des recommandations pour la prise en charge des enfants
et adolescents autistes avec le Projet Personnalisé d’Interventions. En pratique, les patients présentant un syndrome
d’Asperger ou un autisme de haut niveau sont fréquemment
127
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13e Congrès de l’Encéphale
diagnostiqués tardivement, notamment à l’âge adulte. Les
recommandations de la HAS concernant les adultes sont
centrées sur le diagnostic et l’évaluation, mais n’abordent
pas la prise en charge thérapeutique. Nous proposons
donc une revue de la littérature centrée sur les différentes
méthodes s’inspirant des thérapies cognitivo-comportementales (TCC) et s’intéressant à la prise en charge des
patients adultes atteints d’un syndrome d’Asperger ou d’un
autisme de haut niveau,
Revue de la littérature : Les études et séries de cas
publiées concernant les adultes avec syndrome d’Asperger
ou autisme de haut niveau mettent en avant trois axes de
prise en charge : la gestion des émotions, l’amélioration des
aptitudes en Théorie de l’Esprit et enfin la prise en charge
des troubles comorbides fréquemment retrouvés chez ces
patients, comme les troubles anxieux et dépressifs.
Discussion : Doivent être pris en compte les difficultés de
généralisation des apprentissages de ces patients en lien
avec leur trouble, la problématique d’évaluation des psychothérapies dans les études et enfin l’impact et les enjeux
suscités par la nouvelle classification du DSM-5.
Conclusion : Les techniques psychothérapeutiques inspirées des TCC pour les adultes autistes de haut niveau et
syndrome d’Asperger semblent constituer une perspective
intéressante pouvant s’intégrer dans la prise en charge globale de ces patients.
PO-284
CRITÈRE THÉRAPEUTIQUE DU TROUBLE
DÉFICITAIRE DE L’ATTENTION AVEC OU
SANS HYPERACTIVITÉ (TDAH) DE L’ADULTE :
ATOMOXÉTINE ET RECONSTRUCTION
SYNAPTIQUE
MIZUNO T.
Mikokoro clinique, OSAKA, JAPON
But de l’étude et méthode : Le concept de « trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité » (TDAH)
a été établi essentiellement chez l’enfant. Toutefois, dans
les années récentes, des études ont montré que les symptômes du TDAH peuvent persister jusqu’à l’âge adulte.
L’atomoxétine, un antagoniste sélectif du transporteur présynaptique de la noradrénaline, est le premier composé
non stimulant autorisé dans le traitement du TDAH chez
les enfants, adolescents et adultes. Les connaissances
actuelles sur les mécanismes d’action cellulaire de l’atomoxétine sont encore limitées. Dans cette présentation, le
TDAH de l’adulte est étudié dans ses aspects psychopathologique et neurobiologique. Son traitement a été mis
au point à partir de facteurs neuropsychologiques, classés
indépendamment les uns des autres(défaut d’inhibition de
l’action, défaut de capacité à différer la récompense et déficit du fonctionnement temporel).
Résultat : Un dysfonctionnement synaptique noradrénergique et dopaminergique du cortex préfrontal entrave le
contrôle de l’inhibition du comportement. À l’instar du faisceau de Kent dans le syndrome de Wolff Parkinson White,
dans le TDAH se constituerait un réseau neuronal de
contournement, consécutif au dysfonctionnement synaptique. Cette voie accessoire devenue dominante, serait
la cause d’une dissociation et de reviviscences des événements traumatiques. L’incidence de l’atomoxétine sur le
métabolisme noradrénergique et dopaminergique du cortex
préfrontal, ainsi que les thérapies cognitivo-comportementales rétabliraient un fonctionnement synaptique normal et
une réorganisation fonctionnelle du réseau neuronal.
Conclusion : Le TDAH de l’adulte est étudié à la fois aux
plans psychopathologique et neurobiologique. Son traitement est décrit à partir de facteurs neuropsychologiques
classés indépendamment les uns des autres (défaut d’inhibition de l’action, défaut de capacité à différer la récompense et déficit du fonctionnement temporel). Le critère du
traitement du TDAH de l’adulte est son processus de guérison, qui repose sur une reconstruction synaptique dont les
modalités sont les mêmes que celles de la constitution de
voies neuronales accessoires ou collatérales.
PO-285
QUEL APPORT DU NOUVEAU CRITÈRE
« TROUBLES SENSORIELS » PROPOSÉ PAR LE
DSM-5 DANS LE DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
COMPLEXE DES TROUBLES DU SPECTRE
AUTISTIQUE CHEZ LES JEUNES ENFANTS ?
HUC-CHABROLLE M., FRANCK L., SYMANN S., CHARLIER
D., WINTGENS A.
Cliniques Universitaires Saint-Luc, BRUXELLES, BELGIQUE
Le DSM-5 propose une modification des critères de diagnostic de l’autisme en ajoutant un critère, celui de la
présence de troubles sensoriels. Les études électrophysiologiques et cliniques ont en effet établi que ces troubles
sensoriels sont quasi constants chez les personnes avec
autisme. Néanmoins, nous en savons encore peu sur la
valeur discriminative de ce critère diagnostique et de l’aide
au diagnostic différentiel qu’il représente. Nous avons donc
réalisé une évaluation des particularités sensorielles chez
20 enfants de moins de 6 ans venant consulter pour un
premier diagnostic d’autisme, afin d’évaluer l’apport de
l’évaluation du profil sensoriel dans l’aide au diagnostic différentiel complexe chez de jeunes enfants.
La population de l’étude est composée de 20 enfants de
moins de 6 ans adressés au centre de référence pour les
Troubles du spectre autistique des Cliniques Universitaires
Saint-Luc à Bruxelles pour lesquels le consentement éclairé
des 2 parents a été recueilli. L’évaluation du profil sensoriel
a été réalisée par interview auprès d’un des 2 parents à
l’aide de la version francophone abrégée du Profil sensoriel
de Dunn. Le diagnostic d’autisme a été attribué par une
équipe pluridisciplinaire après passation de l’ADI-R et de
l’ADOS-1.La méthode d’analyse statistique choisie est la
comparaison des moyennes entre les deux groupes par
ANOVA pour le score total et le score de chacun des sous
totaux du Profil Sensoriel.
Parmi les premiers patients dont les résultats ont été analysés et le diagnostic complété, soit 11 enfants à ce jour,
6 enfants ont reçu le diagnostic d’autisme et 5 un autre
diagnostic. 4 des 6 enfants ayant reçu le diagnostic d’au-
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ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 128
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Posters Affichés
tisme ont un score total présentant une différence probable,
2 ne présentent pas de différence notable sur le plan de
leur score de traitement sensoriel global. La poursuite des
analyses nous permettra de vérifier si cela est dû à un
échantillon trop limité, ou bien si ce type de symptômes,
très utile à la démarche de diagnostic positif, devrait être
prise avec précaution dans le cas d’une démarche de diagnostic différentiel complexe, comme c’est le cas dans les
centres d’expertise.
PO-286
AUTISME ET MÉDIATION ARTISTIQUE
TAOUFIQ I.(1), AZZOUZI N.(1), ROUDIAZ R.(2), KISRA
H.(2), AARAB C.(1), AALOUANE R.(1), RAMMOUZ I.(1)
(1) CHU HASSAN II, FÈS, MAROC ; (2) CHU Avicenne, RABAT,
MAROC
Le trouble du Spectre Autistique (TSA), est une affection
neuropsychiatrique qui touche les enfants et qui se caractérise par la combinaison d’anomalies provoquant un défaut
de contrôle des affects constituant l’ensemble de la sphère
cognitive, psycho-comportementale, émotionnelle et relationnelle, notions de dessins.
Nous rapportons les cas cliniques de deux enfants âgés
de 9 ans et 13 ans, à travers lesquels nous évaluons l’effet du dessin par l’identification des opérateurs changeants
dans la prise en charge de l’enfant autiste. Pour ce faire
nous avons utilisé l’échelle CARS pour l’évaluation de l’intensité de la symptomatologie. Puis nous avons demandé
aux enfants d’effectuer des dessins libres sans modèle et
selon modèle (formes géométriques en 3 dimensions) au
début, au cours et au terme de l’étude. Au cours de celle-ci
l’enfant a pu acquérir des notions de techniques de base
du dessin incluant entre autres les proportions, les plans, la
perspective, et le respect du détail dans l’ensemble, lui permettant une meilleure socialisation à travers une meilleure
perception et représentation de l’espace qui l’entoure.
Ceci a permis de souligner le rôle du dessin, ici domaine
d’intérêt des deux enfants, dans la constitution de la liaison
avec le monde extérieur, permettant au sujet autiste d’être
l’acteur principal de l’action thérapeutique.
Ainsi nous mettons en valeur leurs particularités cliniques
et évolutives afin de discuter le lien entre les déficiences
cognitives et les aspects comportementaux et sociaux chez
ces enfants atteints du spectre autistique.
PO-287
IMPACT DE LA PRISE EN CHARGE SUR LA
DÉFICIENCE RELATIONNELLE CHEZ LES
ENFANTS AVEC AUTISME
BENDI-OUIS Y.S.(1), BORSALI F.Z.(2), BERRAHIL
BENOSMANE D.(2)
(1) Cabinet psychiatrique, TLEMCEN, ALGÉRIE ; (2) Université
Abou Bekr Belkaid, TLEMCEN, ALGÉRIE
La présente étude porte sur l’impact de la prise en charge
sur la déficience relationnelle chez les enfants avec autisme.
Cette déficience peut aller d’un manque de réciprocité qui
entraine des conversations à sens unique sans en prendre
en compte des réactions de l’autre jusqu’à la passivité dans
les interactions sociales. Le but de cette étude est de comparer entre deux formes de prise en charge et d’étudier leur
impact sur la déficience relationnelle.
Deux groupes de six enfants avec autisme ont été sélectionnés, avec un âge de 3 à 10 ans. Le diagnostic d’autisme s’est fait sur la base des critères diagnostiques du
DSM IV, de la CIM 10, de l’ADOS et de l’ADI. Le premier
groupe a bénéficié d’une prise en charge en groupe dans
un foyer psychopédagogique pour jeunes enfants avec
autisme, cinq fois par semaine, à raison de trois heures par
séance ; le deuxième bénéficié d’une prise en charge en
individuel dans une unité de psychothérapie, trois fois par
semaine, à raison d’une heure par séance. Le modèle d’intervention etait le même (ABA). La méthodologie consiste
à l’application de l’échelle ECAR-T échelle d’évaluation des
comportements autistiques (C. Barthélémy et G. Lelord
2009) explorent le comportement de l’enfant avec autisme
dans différents domaines : retrait social, troubles de la
communication verbale et non verbale, réactions bizarres
à l’environnement, motricité perturbée, réactions affectives
inadéquates, troubles des grandes fonctions instinctives,
troubles de l’attention, des perceptions et des fonctions
intellectuelles. Le score partiel indique le niveau de la déficience relationnelle : plus le score est élevé plus la déficience est sévère. Cette échelle a été appliquée tous les
quinze jours sur une période de quatre mois.
L’analyse statistique des résultats obtenus n’ont pas montré
de significativité.
PO-288
IMPACT DU TRAITEMENT DE L’INFORMATION
D’ORIGINE MULTIMODALE SUR
L’APPRENTISSAGE DE LA COGNITION SOCIALE
CURTI R., SERRET S., ASKENASY F.
Hôpital lenval CHU nice, NICE, FRANCE
Le trouble du spectre autistique (TSA) rassemble des
troubles de la communication sociale, des comportements
répétitifs et des intérêts retreints(DSM V) on retrouve aussi
une difficulté dans l’apprentissage de la cognition sociale.
Une conversation entre deux personnes est un processus
qui nécessite l’intégration d’informations d’origine multimodale car l’individu entend les mots prononcés et voit
aussi les mouvements articulatoires et du visage de son
interlocuteur. La capacité à traiter les informations d’origine
multimodale de façon simultanée et synchrone est altérée
dans nombre de pathologies notamment dans le TSA. Nous
supposons que l’atypie du traitement de l’information multimodale serait une des causes de ce trouble.
Dans notre étude pilote nous avons mesuré les scores de
rappel à 30 minutes pour 3 listes de mots. Dans la condition I (CI) la liste était présentée de façon audio seule,
dans la condition II (CII) chaque mot diffusé était associée
à un visage en photo, dans la condition III (CIII) chaque
mot était associée à la vidéo du visage prononçant la mot.
Les listes étaient homogènes au plan de caractéristiques
sémantiques. Les participants étaient des enfants entre 7
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13e Congrès de l’Encéphale
et 13 ans avec un développement typique (N = 19) et avec
TSA (N = 19).
Les résultats montrent une prédominance du rappel des
mots de CIII dans le groupe Typique. Le rappel des mots
de CI est lui prédominant dans le groupe TSA.
Les résultats suggèrent que les informations provenant
d’un support multimodal apportent un bénéfice en terme
de mémorisation à long terme dans le groupe Typique. En
revanche dans le groupe TSA le bénéfice s’observe sur le
rappel d’informations présentées par un support unimodal.
Cette observation pourrait nous amener à développer de
nouveaux outils pour tester le traitement de « l’information sociale » des individus avec TSA. Ces outils devraient
se rapprocher selon nous au plus près d’une interaction
sociale écologique contrairement aux outils actuellement
utilisés.
Conclusion : La possibilité de « perte » de diagnostic en
appliquant les critères du DSM-5 fait à l’heure actuelle l’objet de débat : Pour certains elle serait bénéfique puisqu’elle
permet de pallier à l’inflation de prévalence associée à la
surinclusion du DSM-IV. Pour d’autres, au contraire elle
ferait errer le diagnostic et entraverait un diagnostic précoce. Beaucoup de questions persistent et restent encore
non résolues.
PO-290
LE SYNDROME CATATONIQUE ASSOCIÉ
AU TROUBLE DU SPECTRE AUTISTIQUE :
PROPOSITION D’ÉCHELLE DIAGNOSTIQUE
SPÉCIFIQUE
MADIGAND J., LEBAIN P., DOLLFUS S.
Centre Esquirol, CHU de Caen, CAEN, FRANCE
PO-289
QU’ADVIENT-IL DES TROUBLES ENVAHISSANTS
DU DÉVELOPPEMENT NON SPÉCIFIÉS
APRÈS LE DSM-5 ?
CHARFI N., CHARFI F., MANSOURI A., BOURGOU S.,
BELHADJ A.
Hôpital Mongi Slim, Tunis, TUNISIE
Introduction : Les troubles envahissants du développement non spécifiés (TED-NS) selon la 4e édition du manuel
diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM)
représentent une entité diagnostique hétérogène dont la
symptomatologie s’articule autour d’une altération de l’interaction sociale, de la communication verbale et non
verbale, ou de la présence d’intérêts restreints et activités stéréotypés, en l’absence des critères complets d’un
Trouble envahissant du développement spécifique. Après
sa disparition dans le la 5ème édition du DSM, ce diagnostic
suscite actuellement l’intérêt croissant de la communauté
scientifique quant à son devenir.
Objectif : Notre travail a pour objectif d’étudier le devenir
nosographique selon les critères du DSM-5 des troubles
diagnostiqués par le DSM IV comme Trouble envahissant
du développement non spécifié.
Méthodologie : Il s’agit d’une étude transversale réalisée
au service de pédopsychiatrie de l’hôpital Mongi Slim, La
Marsa (Tunisie) portant sur tous les enfants ayant consulté
pour la première fois durant les 6 derniers mois (à partir
d’Avril 2014 jusqu’à Septembre 2014) et chez qui le diagnostic de TED-NS a été retenu selon les critères du DSM
IV. Les différents consultants ont ensuite été classés selon
les critères du DSM-5. Nous avons utilisé une fiche de
dépouillement préétablie avec des items sur les caractéristiques sociodémographiques et cliniques.
Résultats : Notre étude comprenait 21 enfants avec un âge
moyen de 5,5 ans et un sex-ratio M/F égale à 4. Avec les
nouveaux critères du DSM-5, un diagnostic a été attribué
à seulement 76 % de nos patients. Parmi lesquels, 47 %
correspondait au diagnostic de Trouble du spectre de l’autisme, 28 % à celui de trouble de la communication sociale.
Ainsi 23 % de notre échantillon était resté sans diagnostic
avec la nouvelle version du DSM.
Introduction : Fréquemment associés [1], le syndrome
catatonique et les troubles du spectre autistique présentent une part symptomatologique commune à l’origine
d’une possible confusion diagnostique. Les classifications
internationales CIM2 et DSM3 ne tiennent cependant pas
compte de cette association et aucune échelle diagnostique spécifique n’est décrite dans la littérature médicale.
Parmi les échelles diagnostiques générales de catatonie les plus utilisées, celles de Bush4 et de Peralta5 ne
permettent pas de distinguer clairement une symptomatologie catatonique en rupture avec un état habituel des
symptômes communs à l’autisme et à la catatonie. Plus
spécifiques, les critères d’inclusion de l’étude de Wing et
Shah6 semblent trop évasifs avec le risque d’un manque
de spécificité et d’inclusion inappropriée de pathologies
pourtant distinctes. De plus, les auteurs ne détaillent pas
le nombre de critères nécessaires à l’établissement du
diagnostic et n’amènent qu’au second plan la possibilité
d’une symptomatologie de forme agitée de catatonie. Ainsi
proposons-nous une échelle diagnostique unique regroupant spécifiquement ces deux entités.
Présentation de la CASDRS (Catatonia in autism spectrum
disorder rating scale) : L’échelle que nous proposons permet un diagnostic spécifique posé devant l’association de
plusieurs symptômes regroupés dans quatre critères A, B,
C et D. Le critère A impose la présence d’un diagnostic
antérieur de trouble du spectre autistique. Les critères B, C
et D imposent la notion de rupture avec l’état habituel, permettant de limiter le risque de confusion diagnostique. Le
critère B regroupe les symptômes généraux de catatonie,
tandis que les critères C et D permettent de distinguer les
symptômes retrouvés dans les formes agitée (C) et ralentie
(D) de catatonie. Un critère supplémentaire (critère E) permet de poser le diagnostic de catatonie maligne.
Conclusion : L’échelle CASDRS permettrait de poser objectivement le diagnostic de catatonie associée à un trouble du
spectre autistique, tout en limitant les facteurs confondants
impliquant ces deux entités. Cette échelle nécessiterait
d’être validée sur un effectif approprié de patients.
Références : [1] Billstedt, 2005 ; [2] OMS, 1993 ; [3] APA,
2013 ; [4] Bush, 1996 ; [5] Peralta, 2001 ; [6] Wing, 2000.
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Posters Affichés
PO-291
DE LA DYSLEXIE À LA SCHIZOPHRÉNIE :
ARTICULATION PHYSIOPATHOLOGIQUE
ET CLINIQUE
ABDEL-AHAD P.(1)(2), GRILLAULT-LAROCHE D.(1)(3),
GAILLARD A.(1)(3), ROBLIN J.(1)(3), GAILLARD R.(1)(3),
RICHA S.(4)(2), MAZET P.(5)
(1) Service Hospitalo-universitaire, Centre Hospitalier Sainte
Anne, PARIS, FRANCE ; (2) Université Saint Joseph, faculté de
médecine, BEYROUTH, LIBAN ; (3) Université Paris Descartes,
Sorbonne Paris Cité, faculté de médecine, PARIS, FRANCE ;
(4) Service de psychiatrie, Hôtel Dieu de France, BEYROUTH,
LIBAN ; (5) Service de pédopsychiatrie, CHU Pitié-Salpêtrière,
PARIS, FRANCE
Introduction : Les troubles de la lecture sont retrouvés à la
fois dans la dyslexie et dans la schizophrénie. Une équivalence étiologique et phénotypique n’est pas encore établie.
Des aspects communs seraient retrouvés dans les caractéristiques cliniques et physiopathologiques.
Méthode : Une revue de la littérature scientifique et médicale en langues française et anglaise a été réalisée afin de
résumer l’état des connaissances actuelles sur les différents
rapprochements physiopathologiques et cliniques entre les
troubles de la lecture décrits dans la dyslexie d’une part et
dans la schizophrénie d’autre part. Trente et un articles ont
été retenus pour leur pertinence.
Résultats : Les données de la littérature sont présentées
en fonction de différents domaines physiopathologiques et
cliniques : caractéristiques génétiques, anomalies durant
l’embryogenèse, anomalies structurales et fonctionnelles
du système nerveux central, anomalies de la membrane
neuronale et du métabolisme des acides gras et des phospholipides, dysfonctionnement du système magnocellulaire
et troubles de l’intégration sensorielle, dysfonctionnement
du traitement phonologique et dysfonctionnement des systèmes mnésiques.
Discussion : La confirmation d’une pathogénie commune
entre la dyslexie et la schizophrénie permettrait de contribuer à l’évaluation des sujets jeunes à risque de psychose
en identifiant les symptômes dyslexiques comme des facteurs de risque pour le développement ultérieur de la schizophrénie.
PO-292
APPRENTISSAGE PAR OBSERVATION
CHEZ L’ENFANT AVEC AUTISME – EFFET D’UN
ENTRAINEMENT VIDÉO
BORSALI F.Z.(1), MECHERBET A.(1), PRY R.(2)
(1) Université de Tlemcen Abou bekr belkaid, Tlemcen,
ALGÉRIE ; (2) Université Lumière Lyon2, LYON, FRANCE
L’imitation est un outil qui permet à l’enfant de communiquer
mais aussi d’apprendre sans avoir recours à la pratique.
C’est ce qu’on appelle » apprentissage par observation ».
L’idée est que réalisé une action soi-même ou observer une
tierce personne la réalisé active les mêmes régions du cerveau. Le dysfonctionnement de l’imitation chez l’enfant avec
autisme a souvent été abordé dans la littérature. Dans notre
étude nous nous sommes intéressés à l’apprentissage par
observation d’une activité motrice nouvelle chez l’enfant
avec autisme typique. Nous avons présenté aux enfants
une boite qui comporte multiple ouvertures l’enfant doit l’ouvrir et récupérer un bonbon caché à l’intérieur. L’apprentissage s’étale sur 9 jours durant lesquelles 2 démonstrations
vidéo sont projeté à l’enfant. Cette procédure a déjà été utilisée dans une étude menée par Jaqueline Nadel en 2011.
Notre contribution à cette étude est d’appliquer la même
procédure mais en rajoutant un autre groupe ayant suivie des séance d’entrainement visuel. L’objectif de cette
recherche est d’étudier les performances des enfants avec
autisme dans une procédure d’apprentissage par observation d’une activité motrice, et d’évaluer l’effet d’un entrainement sur leurs performances.
PO-293
FAMILLES, CULTURE ET TROUBLES
DU SPECTRE DE L’AUTISME
TERRANTI I., ATTALAH M., BOURAS S.
Faculté de Médecine Constantine, Constantine, ALGÉRIE
Le trouble du spectre de l’autisme est une affection neurodéveloppementale à composante génétique mais dont
l’expression et l’évolution est fortement influencée par les
pratiques sociales dans l’élevage des enfants (parenting)
selon certains commentaires faits sur l’augmentation de la
prévalence des troubles du spectre de l’autisme. Ces pratiques sont le reflet des changements qui affectent la famille
et la société dans son fonctionnement, sa structure, ses
modèles de communication et de référence.
Le dispositif de diagnostic et de prise en charge des
troubles du spectre de l’autisme en Algérie, très récent, et
limité à quelques structures, est quasiment submergé par
une demande massive. Elle nous confronte quotidiennement à des situations où le mode d’élevage des enfants
caractérisé par une pauvreté des interactions sociales agit
comme révélateur où organisateur des troubles du spectre
de l’autisme. Nous discuterons à travers deux vignettes cliniques comment ces nouveaux modèles du fonctionnement
familial interviennent dans l’expression de cette pathologie
du développement ainsi que les conséquences éventuelles
en matière de prévention.
PO-294
RELATION MÈRE-FOETUS
ET LE DÉVELOPPEMENT DE TROUBLE
DU SPECTRE DE L’AUTISME
BRAHIM T.(1), ZEMZEM M.(1)(2), CHWIKH A.(1), GADDOUR
N.(1)
(1) CHU fattouma bourguiba Monastir, monastir, TUNISIE ; (2)
CHU fattouma bourguiba, MONASTIR, TUNISIE
Contexte : Les troubles des interactions précoces mères
enfant sont considérés comme des facteurs possiblement
intervenant dans le cours évolutif des troubles du spectre
de l’autisme (TSAu). Les recherches actuelles admettent
l’influence majeure de l’attachement prénatal mère-enfant
131
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 131
07/01/2015 12:26:49
13e Congrès de l’Encéphale
sur le comportement maternel en post-natal, le bien-être
de l’enfant et le type des interactions précoces mère-enfant.
Objectif : Déterminer le degré d’attachement prénatae
mère-enfant chez des enfants diagnostiqués avec TSAu.
Méthodologie : Il s’agit d’une étude rétrospective, portant sur
34 enfants diagnostiqués avec TSAu (âge moyen = 4 ans,
sex-ratio = 2,9 avec prédominance masculine). Le diagnostic de TSAu est retenu en se basant sur les critères du
DSM-IV-TR. La sévérité du trouble autistique est mesurée
à l’aide du Childhood Autism Rating Scale (CARS). Le type
de la relation mère fœtus est déterminé par le Prenatal
attachment Inventory (PAI). Les 21 items du PAI sont cotés
de1 : « presque jamais » à 4 : » presque toujours ». Le
score total varie de 21 à 84 (plus le score est élevé, mieux
est la qualité de l’attachement).
Résultats : La plupart des mamans (plus que 72 %) avaient
des scores < 42 signifiant un degré d’attachement faible,
alors que seulement 11 % avaient un score > 62,signifiant
un bon degré d’attachement.
Plus l’âge maternel est avancé, plus le degré de l’attachement prénatal est faible (p = 0,008).
Les enfants dont les mamans avaient un degré d’attachement prénatal faible, ont un degré sévère du trouble autistique (p < 0.001). Cette corrélation inversement significative
persiste même en comptant le rôle des autres variables
(âge maternel, travail de la mère, niveau d’instruction, rang
dans la fratrie).
Conclusion : Le degré d’attachement prénatal mère-enfant
semble jouer un rôle dans le cours évolutif du TSAu. Une
recherche des anomalies de l’attachement mère fœtus et
une prise en charge précoce de ce couple peut être un
moyen d’intervention extrêmement précoce dans les TSAu.
Cette étude ne fait qu’ouvrir la porte sur un domaine de
recherche très peu étudié en Tunisie.
PO-295
RESTE-T-IL UNE PLACE AU CARYOTYPE DANS
L’EXPLORATION DU TROUBLE SPECTRE DE
L’AUTISME ?
BRAHIM T., BEN MOUSSA R., MISSAOUI S., GADDOUR N.,
GAHA L.
CHU Fattouma Bourguiba Monastir, Monastir, TUNISIE
Contexte : Le trouble spectre de l’autisme (TSAu) est un
trouble neurobiologique à déterminisme complexe. La
contribution génétique à ce trouble est largement documentée. En effet 10 à 20 % des cas d’autisme sont attribué
à des troubles génétiques bien définis. Parmi ces troubles
figure le syndrome de l’X-fragile et les neurofibromatoses
(exemple : la sclérose tubéreuse de Bournonville). Le
caryotype est l’un des explorations utilisées dans le trouble
spectre de l’autisme. Mais devant l’apparition de nouveaux
moyens d’investigation et de modèles génétiques plus complexes, garde- t-il encore une place ?
Objectif : Déterminer la prévalence d’anomalies et le
types des anomalies retrouvées par le caryotype dans une
cohorte d’enfants suivi pour TSAu.
Méthodologie : Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective
portant sur tous les cas de TSAu vus à la consultation de
pédopsychiatrie de Monastir durant les années 2010, 2011,
2012 et 2013. On a eu recours à une étude des dossiers
et des résultats des caryotypes effectués. Le diagnostic de
TSAu était retenus sur les critères du DSM-IV-TR.
Résultats : Nous avons revus 413 de cas de TSAu. Le sexe
ratio = 8,13 avec une nette prédominance masculine. L’âge
moyen est de 3.2 ans (de 1an 8 mois à 9 ans). Nous ne
disposons pas des résultats de 35 % de ces dossiers. Sur
les 65 % restant, nous avons retrouvés uniquement 3 cas
de sclérose tubéreuse de Bournonville, 2 cas de PraderWilli, un cas de syndrome de l’X-fragile, un cas de trisomie
21 en mosaïque. L’ensemble constitue un pourcentage de
2 % des acaryotypes effectués.
Conclusion : La pratique de caryotype n’avance pas, le plus
souvent, le diagnostic étiologique de TSAu. Il est plus avantageux de se basé sur les nouvelles techniques pour une
meilleur exploration pour le bien et l’intérêt de l’enfant et de
sa famille.
PO-296
L’ATTENTION CONJOINTE DANS LE TROUBLE
PRÉCOCE DU SPECTRE AUTISTIQUE
DE GAULMYN A.(1)(2), MONTREUIL M.(2), MILJKOVITCH
R.(3)
(1) Centre Hospitalier Sainte Anne. CREDAT (Centre
de Recherche et de Diagnostic pour l’Autisme et les
Troubles apparentés), PARIS, FRANCE ; (2) Laboratoire
de Psychopathologie et Neuropsychologie (LPN). EA 2027.
Université Paris 8.Vincennes-Saint-Denis., PARIS, FRANCE ;
(3) Laboratoire Paragraphe. Equipe Compréhension
Raisonnement Acquisition des Connaissances (CRAC).
EA 349. Université Paris 8. Vincennes-Saint-Denis., PARIS,
FRANCE
L’identification des symptômes du trouble du spectre autistique par le diagnostic clinique permet une prise en charge
précoce afin de stimuler les capacités de communication,
de socialisation ou de psychomotricité chez l’enfant. La
connaissance des modèles théoriques participe à l’amélioration de la mise en évidence précoce des symptômes
et permet de définir les principaux mécanismes comportementaux de l’attention conjointe chez le très jeune enfant.
Un tableau de correspondance a été élaboré pour évaluer
leur présence dans les outils cliniques. Les éléments qui
se retrouvent simultanément dans les quatre outils étudiés
sont concentrés sur le mécanisme relatif à la compréhension des intentions de l’autre. Ce résultat reflète bien le
consensus de la recherche sur ce sujet. Cependant deux
éléments constitutifs de l’attention conjointe en lien avec
l’exploration visuelle et le désengagement attentionnel ne
sont pas repris dans les outils cliniques étudiés. Il est donc
intéressant d’approfondir l’étude de ces facteurs.
Les premiers résultats cliniques sur les capacités de régulation visuelle et auditive, de désengagement attentionnel et
de motivation sociale en lien avec l’attention conjointe d’un
échantillon de 40 très jeunes enfants présentant un Trouble
du Spectre Autistique (TSA) amèneront une discussion sur
le poids relatif de chacun de ces facteurs dans l’attention
conjointe.
132
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 132
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Posters Affichés
PO-297
PROFIL DES PATIENTS ÂGÉS CONSULTANT
AUX URGENCES DU CENTRE PSYCHIATRIQUE
UNIVERSITAIRE DE CASABLANCA : À PROPOS
DE 61 CAS
SOMALI R.(1), BOUSLIKHANE M.(2), AGOUB M.(2)
(1) Centre universitaire psychiatrique de Casablance Maroc,
CASABLANCA, MAROC ; (2) Laboratoire de Neurosciences
Cliniques et Santé Mentale, Faculté de Médecine et de
Pharmacie Hassan II, CASABLANCA, MAROC
Introduction : Le nombre des sujets âgés consultant aux
urgences psychiatrique est en augmentation. Leur prise en
charge est difficile, vu leur vulnérabilité, leurs symptômes
atypiques, la polymédication et la comorbidité…
Objectif : Décrire le profil des patients âgés consultant au
CPU Ibn Rochd et mettre l’accent sur les causes de ces
difficultés.
Materiels et méthodes :
– C’est une étude descriptive portant sur les personnes
de plus 60 ans ayant consulté aux urgences du Centre
Psychiatrique Universitaire Ibn Rochd de Casablanca, du
Novembre 2013 au Juin 2014.
– Les données sociodémographiques et épidémiologiques
ont été recueillies à l’aide d’un questionnaire préétabli.
– Le diagnostic des maladies mentales a été évoqué se
basant sur le DSM- IV
– L’analyse statistique a été faite à l’aide du logiciel Epi info
dans sa 6ème version
Les résultats préliminaires (33 patients) retrouvent un âge
moyen de 70,2 ans, 52 % des cas consultant pour trouble de
comportement, 62,5 % ayant un antécédent psychiatrique,
30 % une démence, 30 % une dépression, et 25 % une schizophrénie, et dans 42 % le diagnostic retenu est la démence.
PO-298
REPRÉSENTATIONS ET ATTITUDES
SOCIOCULTURELLES À PROPOS DE LA
DÉMENCE DANS LA RÉGION RABAT SALÉ
CHAIB C., JELLOULI W., MAROUAN H., SABIR M.,
OUANASS A.
Hôpital ErRazi, Rabat, MAROC
La démence est un problème de santé publique majeur et
croissant. Ses représentations socioculturelles varient selon
les cultures. Leurs impacts sur les attitudes et comportements méritent notre intérêt. Il s’agit de décrire la perception
et les représentations de la démence en population général.
Matériel et méthode : Etude transversale mené entre septembre 2014 et octobre 2014 réalisée chez les habitants
de la région Rabat Salé à l’aide d’un hétéroquestionnaire
recueillant les caractéristiques sociodémographiques des
participants et évaluant leurs connaissances et perceptions
en matière démence : symptômes, étiologies, traitements, les
représentations négatives et les croyances socioculturels.
Résultats : 60 % des participants à notre étude déclarent avoir
déjà rencontré une personne démente. Selon 58,6 % de nos
participants, la perte de mémoire est le principal signe évo-
cateur de démence. Dans notre étude les causes perçues
sont le vieillissement (58,6 %), l’hérédité (40 %) et le stress
et problèmes de vie (36 %).Concernant les attitudes stigmatisantes, 57,7 % de notre échantillon déclarent qu’une personne
démente n’est pas autant respectée que tout autre personne
normale et que le contact avec les personnes souffrant de
cette maladie pourrait causer des effets négatifs. 44 % de nos
participants déclarent ne pas souhaiter que les gens soient au
courant si jamais ils étaient atteints de démence.
PO-299
UNE EXPÉRIENCE DE PSYCHO-DERMATOLOGIE
AU MAROC. ÉTUDE TRANSVERSALE À PROPOS
DE 300 CAS
BARRIMI M.(1), EL GHAZOUANI F.(1), BENCHAT L.(2),
AALOUANE R.(3), RAMMOUZ I.(3), MERNISSI F.Z.(2)
(1) Service de psychiatrie, CHU Mohamed VI, OUJDA,
MAROC ; (2) Service de dermatologie, CHU Hassan II, FÈS,
MAROC ; (3) Service de psychiatrie, CHU Hassan II, FÈS,
MAROC
Les affections dermatologiques chez les patients en psychiatrie sont fréquentes, et sous diagnostiquées. Leur association est bidirectionnelle, c’est-à-dire que chacune de ces
deux pathologies aurait un effet potentiel sur l’apparition,
l’évolution, l’aggravation ou la persistance de l’autre.
Objectifs : Le but de notre étude était d’établir un état des
lieux de la psycho-dermatologie dans notre institution.
Patients et méthode : Etude transversale prospective étalée
sur une durée de 12 mois et faite en collaboration entre
le service de dermatologie et le service de psychiatrie du
CHU Hassan II de Fès.
Résultats : Sur 300 patients inclus, nous avons enregistré
250 cas de dermatoses soit 83 % des patients. L’âge moyen
était de 27 ans avec un sexe ratio de 1,5. Les pathologies
psychiatriques étaient essentiellement une schizophrénie
dans 39 % des cas et une dépression dans 32 %. Les
diagnostics dermatologiques retenus étaient dominés par
la dermite séborrhéique dans 16,4 % des cas, le prurit et
le prurigo dans 8,4 % des cas, et les automutilations dans
7,3 % des cas.
Conclusion : Intérêt d’une collaboration entre psychiatre et
dermatologue :
– vu le nombre important et la variabilité des dermatoses
recensées ;
– pour améliorer le pronostic pour les deux types de pathologies.
PO-300
PSYCHOSE PUERPÉRALE ET
THROMBOPHLÉBITE CÉRÉBRALE DU POST
PARTUM : À PROPOS D’UN CAS
MANNAI J.(1), RAGOUBI O.(1), BOUKADIDA L.(1),
BARHOUMI H.(2), ATALLAH M.R.(1)
(1) Service de psychiatrie, CHU Iben El Jazzar, KAIROUAN,
TUNISIE ; (2) Service de reanimation, CHU Iben El Jazzar,
KAIROUAN, TUNISIE
133
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 133
07/01/2015 12:26:49
13e Congrès de l’Encéphale
Le post partum est une période de vulnérabilité avec un
risque élevé de survenue de pathologies psychiatriques et
de complications organiques. Bien que la thrombophlébite
cérébrale (TPC) du post partum puisse s’accompagner de
manifestations psychiatriques, la détection de la psychose
puerpérale proprement dite doit être posée.
Dans notre travail, nous illustrons le cas de Mme S, âgée
de 23 ans, admise dans le service de psychiatrie du CHU
Iben El Jazzar de Kairouan dans les suites du post partum
pour un état d’excitation psychomotrice, délire mystique,
insomnie subtotale. La prescription d’un traitement antipsychotique par voie injectable n’a pas amélioré la symptomatologie et au bout de quatre jours apparition d’un syndrome
confusionnel sans signes de localisation neurologiques.
Le scanner cérébral était sans anomalies, une IRM et une
angiographie par résonance magnétique (ARM) cérébrale
ont montré un aspect compatible avec une TPC au dépend
du sinus transverse gauche sans remaniements parenchymateux associés. La patiente a bénéficié d’un traitement
anticoagulant au cours de son séjour en service de réanimation. L’évolution de la symptomatologie a été marquée
par l’exacerbation de l’activité délirante à thèmes de persécution, religieux vécus avec une angoisse extrême, la
survenue d’une hyperactivité et d’une logorrhée ce qui a
nécessité l’instauration d’un traitement antipsychotique atypique et d’un thymorégulateur avec une bonne amélioration.
La comorbidité d’une étiologie organique et psychiatrique
en post partum peut être rencontrée. Ainsi, la recherche
des différents mécanismes impliqués est nécessaire pour
améliorer la prise en charge aussi bien préventive que curative. Résultats : 62 recherches quantitatives et 43 revues de la
littérature ont été analysées.
Tout d’abord, le faible niveau socio-économique des
patients, plus fréquent dans la population SMI, et la sévérité
de certains symptômes peuvent freiner l’accès aux soins.
Ces patients utilisent globalement moins les services de
soins primaires que la population générale. Il existe ensuite
des disparités concernant la fréquence et le type de traitements proposés aux patients SMI qui peuvent expliquer
une partie des écarts dans la morbi-mortalité par rapport à
la population non-SMI.
De plus, les plaintes somatiques des patients sont parfois
plus facilement attribuées à la pathologie mentale. En effet,
les personnes SMI peuvent souffrir de la stigmatisation de
la part du personnel soignant, ce qui influe sur les prises en
charge mais aussi sur l’observance des traitements.
Enfin, cette recherche propose un point sur les recommandations actuelles de prise en charge. Les soins intégrés ont
ainsi prouvé leur efficacité sur la prévention des pathologies somatiques, en permettant d’améliorer la collaboration
entre les différents acteurs de soins.
Discussion : Des changements à de multiples niveaux doivent être réalisés, que ce soit dans les habitudes des praticiens, des services, des hôpitaux ou des réseaux, afin de
réduire les disparités d’accès aux soins. Il sera utile d’associer les usagers aux décisions destinées à améliorer leur
prise en charge.
PO-301
FACTEURS D’ACCÈS AUX PRISES EN CHARGE
SOMATIQUES DES PATIENTS AYANT UNE
PATHOLOGIE MENTALE SÉVÈRE : IMPORTANCE
DE L’INTÉGRATION DES SOINS SOMATIQUES ET
PSYCHIATRIQUES
AIOUEZ K.
CHU Bab El Oued, ALGER, ALGÉRIE
HIROT F.(1), DEFROMONT L.(2), ROELANDT J.L.(3)(2),
VERRIEST O.(4)
(1) CHRU, LILLE, FRANCE ; (2) EPSM Lille Métropole, LILLE,
FRANCE ; (3) Centre Collaborateur de l’Organisation Mondiale
de la Santé, LILLE, FRANCE ; (4) Médecin généraliste, MONSEN-BAROEUL, FRANCE
Objectif : L’espérance de vie des personnes atteintes de
troubles mentaux sévères (Severe Mental Illness : SMI) est
jusqu’à 19 ans plus courte que celle de la population générale, en grande partie du fait de pathologies somatiques.
L’objectif de cette recherche est donc de recenser les facteurs influençant l’accès aux soins somatiques des patients
SMI ainsi que les principales stratégies d’amélioration de
cette prise en charge.
Matériel et méthode : Une revue descriptive de la littérature
internationale publiée en français ou en anglais entre 2004
et 2014, menée via PubMed et Google Scholar de mai à
juillet 2014.
PO-302
TROUBLES PSYCHIATRIQUES ANNONCIATEURS
DE MALADIE DE WILSON
La maladie de Wilson, affection héréditaire peu courante
due à un défaut d’excrétion biliaire du cuivre qui entraîne
son accumulation dans l’organisme, touche préférentiellement le foie et le cerveau.
Sa traduction clinique est hépatique, neuropsychiatrique.
Son diagnostic repose sur des explorations simples : cuprémie basse, céruloplasmine basse, cuprurie élevée. Anneau
de Kayser Fleisher (signe inconstant). L’IRM vient conforter
le diagnostic ; l’enquête génétique familiale contribue à la
détection précoce des cas similaires.
Nous présentons le cas d’un patient qui a consulté pour
troubles anxieux aggravé par un état dépressif. Le traitement à base d’antidépresseurs a entraîné des effets
secondaires invalidants à type de mouvements anormaux,
tremblements de la tête de type « non-non », tremblement
de la voix, ce qui nous a amené à faire des investigations
d’abord radiologiques (IRM) puis biologiques et immunologiques. Nous insistons sur l’importance d’un diagnostic à
temps d’une affection à pronostic fâcheux en dehors d’un
traitement.
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PO-303
DU TABLEAU PSYCHIATRIQUE AU DIAGNOSTIC
D’ENCÉPHALITE LIMBIQUE NON AUTO-IMMUNE :
À PROPOS D’UN CAS
CHAHCHOUH F., AGOUB M.
CHU Ibn Rochd Casablanca, CASABLANCA, MAROC
Introduction : L’encéphalite limbique est une affection le
plus souvent d’origine paranéoplasique ou auto-immune se
manifestant par des troubles psychiatriques, des troubles
de la mémoire et une épilepsie. Les troubles psychiatriques
font partie du tableau clinique de manière quasi constante,
mais leur intensité et leur expression varient à priori d’un
patient à l’autre.
Objectifs : Attirer l’attention vers l’encéphalite limbique
comme diagnostic étiologique d’un état dépressif associé
à des troubles mnésiques. Discuter chez notre patient les
liens qui pourraient exister entre son état dépressif et sa
pathologie neurologique.
Patient et méthodes : Nous présentons ici le cas d’un
homme de 43 ans ayant développé un épisode dépressif
coexistant avec une encéphalite limbique, et nous discuterons les différentes hypothèses de ce tableau clinique et
leur relation supposée avec la maladie neurologique.
Résultats : Il s’agit de Mr A.B., âgé de 44 ans, qui s’est
présenté aux urgences psychiatriques pour un tableau
dépressif complet associé à un tableau d’altération de l’état
général avec un amaigrissement chiffré à 17 kg pendant
8 mois. Devant ce tableau, un traitement par la clomipramine à la dose de 150 mg par jour a été institué et un
bilan a été demandé. Malgré le traitement, la symptomatologie s’est aggravée, Par la suite s’y sont ajoutées une
désorientation temporo-spatiale une amnésie antérograde
et des crises épileptiques. Une IRM a mis en évidence des
hyper-signaux T2 et FLAIR en méso-temporale bilatérale et
du mésencéphale, le LCR a été inflammatoire, par contre
le bilan infectieux et tumorale ont été négatifs. Le diagnostic d’encéphalite limbique a été posé, le patient a bénéficié
d’une corticothérapie. Le tableau clinique s’est amélioré.
Aucun auto-anticorps neuronal spécifique et notamment
aucun anticorps anti-récepteur au NMDA n’a jamais été
trouvé chez ce patient. Après un an de suivi, aucune pathologie néoplasique associée n’a été observée.
PO-304
LA MANIE LORS D’UNE POUSÉE DE SEP À
PROPOS D’UN CAS
EMIR EL HASSANI H.(1), AZZEDDINE R.(2), SEHIM S.(3)
(1) HMRUO, ORAN, ALGÉRIE ; (2) CHUO, ORAN, ALGÉRIE ;
(3) EHS Drid Hocine, ALGER, ALGÉRIE
Introduction : Les symptômes psychiatriques dans la Sclérose En Plaque (SEP) peuvent se manifester par : activité
délirante, dépression, troubles obsessionnels compulsifs,
manie. Vignette clinique : Nous exposons le cas de la patiente
Mme F.R. qui a été conduite en urgence pour un accès
maniaque. La patiente n’a aucun antécédent psychiatrique
particulier, suivie depuis 7 ans pour une SEP. Les examens sanguins de routine, un bilan thyroïdien, ainsi qu’un
scanner cérébral sont revenus sans particularité. L’accès
maniaque ne fut pas amélioré par les antipsychotiques et la
patiente se plaignait de douleurs des membres inférieurs ;
une IRM a objectivé deux nouveaux foyers de démyélinisation avec hypersignaux préfrontaux ventro-médian prenant
le contraste.
L’état de la patiente s’est rapidement amélioré après l’instauration d’une corticothérapie en IV.
Conclusion : Les troubles psychiques présentés par notre
patiente étaient secondaires à une poussée de SEP. Les
épisodes psychotiques et maniaques lors de l’évolution de
la SEP sont habituellement traités par des antipsychotiques
et/ou thymorégulateurs alors que la régression de tels épisodes sous traitement corticothérapique est attendue. L’association corticothérapie et antipsychotiques a été décrite
dans la littérature.
PO-305
L’ÉPILEPSIE ABDOMINALE : UNE ENTITÉ RARE,
RÉVÉLÉE PAR UN SYNDROME DÉPRESSIF –
CAS CLINIQUE
HIKMAT W., ADALI I., MANOUDI F., ASRI F.
Équipe de recherche pour la santé mentale, département
de psychiatrie, centre psychiatrique universitaire Ibn Nafis,
Marrakech, Maroc, MARRAKECH, MAROC
L’épilepsie digestive est une entité rare et mal connue généralement attribuée à Trousseau, décrite pour la première
fois par MT Moore en 1944 et dont le diagnostic repose sur
un ensemble d’éléments cliniques, l’absence de pathologie
digestive organique concomitante, et une réponse à un traitement anticonvulsivant.
Il s’agit d’une comitialité végétative dont l’incidence ne
dépasse pas 0,61 % de toutes les formes de l’épilepsie.
Nous rapportons ici un cas d’épilepsie digestive chez un
malade âgé de 23 ans souffrant de céphalées, vertiges,
sueurs et douleurs abdominales évoluant depuis l’âge de
8 ans et dont le diagnostic initial était celui de colopathie
fonctionnelle avec un bilan organique négatif, ainsi qu’un
syndrome dépressif motivant la consultation psychiatrique.
L’anamnèse a permis de révéler le caractère paroxystique
et stéréotypé des épigastralgies qui sont souvent suivies
de mouvements toniques intéressant les 4 membres avec
perte incomplète de la conscience. L’EEG a objectivé des
anomalies paroxystiques fronto-temporales gauches. L’évolution a été marquée par l’amélioration spectaculaire du
syndrome douloureux sous anticonvulsivants, contrairement
à la symptomatologie dépressive qui ne répond que partiellement au traitement antidépresseur.
Les séries publiées sont peu nombreuses et ne permettent pas de dégager de prédominance d’âge ou de sexe.
Dans la série de Feng qui comportait 23 cas, 74 % étaient
des femmes. Cette affection touche les enfants comme les
adultes. L’épilepsie digestive se caractérise par des douleurs paroxystiques d’origine cérébrale, et l’appellation
« d’épilepsie abdominale » souvent employée par différents auteurs est incorrecte sur la plan de la sémantique,
135
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07/01/2015 12:26:49
13e Congrès de l’Encéphale
idéation inhibée, une bonne adhésion à la symbolique et
une immaturité avec des défenses perverses. Un traitement
avec des doses réduites de neuroleptique atypique associé
à une approche cognitivo-comportementale ont permis une
amélioration du fonctionnement familial et social.
Les auteurs évoquent l’impact psychologique des pathologies dermatologiques chroniques à début précoce et insistent sur la nécessité d’un soutien dès la petite enfance.
Figure 1. EEG de notre patient montant des anomalies
paroxystiques frontotemporales.
comme le soulignent Lapresle et al., car elle fait référence
à des crises cloniques ou toniques de la paroi abdominale
entrant dans le cadre de la crise jacksonienne classique.
On admet que les douleurs proviennent de décharges épileptiques limitées dans une zone du cortex cérébral où le
tractus digestif est représenté.
PO-306
SYMPTÔMES PSYCHIATRIQUES DANS
L’ICHTYOSE ARLEQUIN CHEZ L’ADULTE JEUNE :
À PROPOS D’UN CAS
TESSIER A., BARRIERE J., BUSNEL G., ALADENISE B.,
PATY T., VOILLET S., MARINESCU M.
CHS G. MAZURELLE, LA ROCHE SUR YON, FRANCE
La peau tient une place à part en psychiatrie, l’interaction
peau-esprit étant le sujet de nombreuses recherches, centrés sur les troubles psychiatriques primaires associés à des
pathologies dermatologiques, les troubles psychiatriques
secondaires étant moins étudiés, tout en sachant que la
visibilité des lésions cutanées marque les individus avec
« un masque qui mine la vie » et un sentiment de « dévastation ». Les auteurs présentent le cas d’un patient de
18 ans avec une problématique rare, une ichtyose arlequin,
pathologie autosomale récessive, avec une prévalence de
1/1 000 000. Le nouveau-né est couvert d’une couche colloïdale, comme une armure qui limite les mouvements et,
si la mortalité en bas-âge est très élevée, quelques enfants
survivent, sans que leur devenir psychiatrique ait été sujet
d’une publication. Notre patient, porteur d’un éctropion et
d’un éclabion associés à des lésions desquamatives sur
toute la surface cutanée, sans antécédents psychiatriques
notables, a été hospitalisé à la suite d’une agression envers
son père. À l’examen, il évoquait un fonctionnement oniroïde
« avec des signes qui viennent pendant le sommeil, preuve
d’un anti-cosmos », croyances qui lui « permettent d’échapper » à sa condition. Scolarisé en milieu spécialisé car « on
se moquait » de lui, ce qui le rendait « agressif », il a un
niveau cognitif normal, l’EEG et le scanner cérébral étant
sans particularité. L’évaluation psychologique retrouvait une
absence de réponses émotionnelle et un refus des règles
sociales au MINI, pendant que le Rorschach ciblait une
PO-307
COMORBIDITÉ : TROUBLE SCHIZO-AFFECTIF
ET SYNDROME D’APNÉE DU SOMMEIL :
À PROPOS D’UN CAS CLINIQUE
ASSELAH F.(1), BENATMANE M.T.(2), KESSAISSIA I.(1),
OSMANI Y.(1), CHAHI M.(3)
(1) E.H.S en Psychiatrie Drid Hocine, ALGER, ALGÉRIE ; (2)
C.H.U Mustapha Service de Psychiatrie Ibn Omrane, ALGER,
ALGÉRIE ; (3) C.H.U de Zmirli Service de Médecine Interne,
ALGER, ALGÉRIE
Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 45 ans traité en
milieu psychiatrique depuis plusieurs années sans amélioration clinique. De son hospitalisation actuelle le diagnostic
de trouble schizo-affectif a été posé ; au décours de son
séjour hospitalier des signes cliniques observés en faveurs
d’un syndrome d’apnées du sommeil (SAS) évoqué a été
retenu (polysomnographie). La comorbidité a montré toute la
complexité de la prise en charge. Cette association a modifié l’expression de la maladie et peut affecter son pronostic
et la réponse au traitement. Elle concerne les troubles des
conduites alimentaires, le surpoids, l’obésité, le diabète, les
maladies cardiovasculaires avec Aggravation de la symptomatologie psychiatrique et la mauvaise réponse thérapeutique. Il est donc primordial de dépister toute comorbidité et
de la traiter conjointement au trouble schizo-afffectif
Mots-clés : Comorbidité – Trouble schizo-affectif – Syndrome d’apnée du sommeil
PO-308
EXPRESSION PSYCHIATRIQUE D’UNE
ENCÉPHALITE AUTO-IMMUNE À ANTICORPS
ANTI-RÉCEPTEUR NMDA
BEN BACHA M.(1), AMRANE A.(2), EL KIHEL M.(3), AMARI
A.(3), KOEGEL C.(3), MEZIANE F.(4)
(1) CHI de clermont de l’Oise, SATINS, FRANCE ; (2) CHI
de clermont, CLERMENT DE L’OISE, FRANCE ; (3) Chi de
clermont de l’oise, CLERMONT, FRANCE ; (4) Ehpad paris,
PARIS, FRANCE
Introduction : L’encéphalite auto-immune à anticorps antirécepteur N-méthyl-D-aspartate du glutamate (NMDA-R) est
une pathologie grave, de description récente et touchant
principalement de jeunes patients.
Résumé : Nous décrivons ici le cas d’une jeune femme de
21 ans hospitalisée pour troubles du comportement grave
avec tachypsychie et exaltation de l’humeur ce qui a justifié son hospitalisation sous contrainte. Dans ces antécédents en trouve deux hospitalisations en psychiatrie, une
136
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 136
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Posters Affichés
dystrophie ovarienne avec aménorrhée et d’importants
symptômes ménisques. Un traitement psychotrope a été
mis en place. Sur le plan clinique hors la symptomatologie
psychiatrique riche on note un hirsutisme franc avec une
obésité modérée. Un bilan étiologique a été entamé (bilan
neurologique, endocrinien, gynécologique et radiologique).
Le bilan complet à la recherche d’une pathologie neurométabolique a donc été réalisé notamment une ponction
lombaire a la recherche d’une encéphalite auto-immune ou
maladie métabolique.la PL montre une réaction cellulaire
avec une protéinorachie normale et surtout des Ac anti
NMDA.
Cette observation retrouve les caractéristiques des encéphalites à AC anti-NMDAR : âge jeune, prédominance féminine,
tableau sévère, troubles psychiatriques, confusion, troubles
neuroendocrinien, LCR inflammatoire et polykystose ovarienne. L’amélioration clinique après les cures d’immunoglobulines et de corticoïdes a été enregistrée.
Conclusion : Certaines affections somatiques sont particulièrement trompeuses quand les manifestations psychiatriques représentent la forme de début ou dominent le
tableau clinique à la phase d’état avec le piège classique
est représenté par l’absence d’exploration a la recherche
d’étiologies somatiques.
L’encéphalite à AC anti NMDA-R n’est sans doute pas rare,
elle peut être réversible si elle est diagnostiquée et traitée
précocement. PO-309
EVALUATION DES TROUBLES ÉMOTIONNELS
DES PERSONNES CONSULTANTS
POUR OBÉSITÉ
TRABELSI S., CHARFI N., BEN SAADA W., MNIF F., ABID M.
Service endocrinologie, CHU Hèdi Chaker, SFAX, TUNISIE
Introduction : L’obésité est une surcharge pondérale par
excès de masse grasse qui a des conséquences néfastes
pour la santé. Trouble chronique, d’origine multifactorielle,
elle apparaît comme un facteur de risque sérieux de développer des troubles psychologiques à type d’anxiété et de
dépression.
Objectif : Evaluer la prévalence de l’anxiété et de la dépression chez les personnes obèses et préciser les facteurs qui
leurs sont corrélés.
Méthodologie : Il s’agit d’une étude transversale descriptive
et analytique qui a été menée au service d’endocrinologie
du CHU Hèdi Chaker de Sfax. La population cible était formée par 30 personnes obèses. Auprès de chaque patient,
nous avons recueilli les variables sociodémographiques,
anthropométriques et cliniques. La dépression et l’anxiété
ont été évaluées respectivement à l’aide de l’échelle de
BECK et de HAMILTON.
Résultats : 70 % étaient de sexe féminin. L’âge moyen des
patients de l’étude était de 41,63 ans. L’indice de masse
corporelle (IMC) moyen était de 36,8 kg/m2 et 34 % des
sujets avaient une obésité morbide (IMC ≥ 40). Soixantesept pour cent des patients étaient anxieux (anxiété légère
dans 41 %, modérée dans 23 % et grave dans 3 %) et
73,3 % étaient déprimés (intensité légère dans 32,2 %,
modérée dans 37 % et sévère dans 4,1 %). Les femmes
étaient plus anxieuses et/ou dépressives que les hommes
(45 % vs 22 %/50,2 % vs 23,1 % respectivement). La prévalence de l’anxiété et de la dépression était plus importante
chez les obèses de classe II et III que chez les obèses
de classe I. Les personnes obèses qui présentaient un
trouble des conduites alimentaires étaient plus anxieuses
(p = 0,024).La dépression n’était pas corrélée avec le grade
de l’obésité.
PO-310
HORMONOTHÉRAPIE PAR FULVESTRANT
ET CRISE SUICIDAIRE : À PROPOS D’UN CAS
BERNARD J.(1), ORSAT M.(2), CANET J.(2), MUGNIER
G.(1), BOUDIN P.(3), BUSSIERE L.(1), FOURNIS G.(1),
GARRE J.B.(1), GOHIER B.(1)
(1) Service de psychiatrie et addictologie, CHU d’Angers,
ANGERS, FRANCE ; (2) Pôle 1-6 de Psychiatrie adulte, Centre
Hospitalier Spécialisé de la Sarthe, ALLONNES, FRANCE ; (3)
Pôle 3-7 de Psychiatrie adulte, Centre Hospitalier Spécialisé
de la Sarthe, ALLONNES, FRANCE
Chez la femme, les œstrogènes participent aux variations
de l’humeur. Ils stimulent la synthèse des monoamines,
amplifient la sensibilité de leurs récepteurs et freinent leur
élimination. Des taux bas d’œstrogènes entrainent un déficit mono-aminergique notamment de la sérotonine et contribuent à l’apparition d’une symptomatologie dépressive ou
suicidaire. C’est le cas lors des menstruations (trouble dysphorique prémenstruel), de l’accouchement ou à la ménopause.
Le tamoxifène est un agoniste partiel des œstrogènes
utilisé comme hormonothérapie dans le cancer du sein.
Des cas de dépression ou de tentative de suicide ont été
décrits après son introduction. L’inhibition d’une partie des
récepteurs œstrogéniques freinerait la synthèse de sérotonine et favoriserait ainsi les signes thymiques. Un rôle
antimaniaque du tamoxifène a également été avancé : des
patientes maniaques recevant cette molécule recouvraient
une euthymie.
En revanche, la littérature est pauvre sur les effets psychiatriques des anti-œstrogènes récents tels que le Fulvestrant. Cet antagoniste pur des récepteurs aux œstrogènes
empêche leur action sur les gènes (éléments de réponse
aux œstrogènes) impliqués dans la synthèse des monoamines. Son mode d’action suggère une puissante inhibition
sur le système mono-aminergique.
Nous rapportons le cas d’une patiente de 89 ans, sans
antécédent psychiatrique ni facteur de risque de dépression
ou de suicide, présentant une crise suicidaire deux mois
après l’introduction d’une hormonothérapie par Fulvestrant.
Aucun facteur psychologique, psychiatrique, épidémiologique ou biographique ne donne d’explication satisfaisante
à cette crise suicidaire et l’imputabilité du Fulvestrant doit
être interrogée.
L’hypothèse d’un rôle direct du blocage œstrogénique complet sur la crise suicidaire est analysée à la lumière d’une
revue de la littérature scientifique sur les effets neurobiologiques du Fulvestrant.
137
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13e Congrès de l’Encéphale
Les essais thérapeutiques des hormonothérapies antiœstrogéniques devraient inclure plus systématiquement
une évaluation psychiatrique globale, de la thymie et du
risque suicidaire. Une meilleure connaissance des mécanismes neurobiologiques susceptibles d’induire une crise
suicidaire chez des femmes sous hormonothérapie permettrait d’en prévenir la survenue.
PO-311
SYNDROME MÉTABOLIQUE PARMI LES
PATIENTS PSYCHOTIQUES : ÉTUDE
COMPARATIVE ENTRE SCHIZOPHRÉNIE,
TROUBLES DE L’HUMEUR ASSOCIÉS AUX
SYMPTÔMES PSYCHOTIQUES ET GROUPE
CONTRÔLE
RADY A.(1), ELSHESHAI A.(1), ELSAWY M.(1), NAGUI R.(2)
(1) Université d’Alexandrie Faculté de Médecine, ALEXANDRIE,
ÉGYPTE ; (2) Hôpital Psychiatric Al Mamoura, ALEXANDRIE,
ÉGYPTE
But du travail : Le but de cette étude est d’évaluer la relation
entre symptômes psychotiques et syndrome métabolique
Sujets et méthodes : 40 patients schizophrènes, la moitié
traités et l’autre moitié sans médicament.
40 patients avec trouble de l’humeur associé à des aux symptômes psychotiques moitié sous traitement et moitié naïfs de
traitement. 20 sujets pour le groupe contrôle. Des critères
d’exclusion ont été mis en place afin d’exclure les patients
ayant des troubles endocrinologues ou métaboliques.
Le syndrome métabolique était évalué en mesurant divers
paramètres comme le poids, l’indice de masse corporelle,
la circonférence abdominale, la triglycéridémie. Le cholestérol HDL, la glycémie à jeun, l’insulinémie à jeun et la résistance a l’insuline
Résultats : Dans les 2 groupes schizophrènes et troubles de
l’humeur il n’y a pas de différence entre ceux qui sont sous
traitement et ceux qui sont naïfs au traitement, patients
schizophrènes ont une tendance à avoir un taux de glycémie plus élevé. Les patients ayant un trouble de l’humeur
associés à des symptômes psychotiques ont une tendance
a avoir un taux d’insulinémie à jeun plus élevé. Seuls les
patients avec symptômes psychotiques (schizophrène ou
trouble de l’humeur) qui sont sous traitement ont une résistance à l’insuline.
Conclusion : Notre étude montre qu’il n’y a pas de différence parmi les groupes des patients avec symptômes
psychotiques que ce soit sous médicament ou non. Les
patients psychotiques recevant un traitement antipsychotique ont une résistance à l’insuline.
PO-312
TROUBLE D’ANXIÉTÉ GÉNÉRALISÉE ET
ADÉNOME HYPOPHYSAIRE : À PROPOS D’UN
CAS CLINIQUE
MIMOUNI F., NAHHAL M., ELJARRAFI R., BELBACHIR S.,
SEKKAT F.Z.
Hôpital ArRazi salé, SALÉ, MAROC
Introduction : Plusieurs études cliniques et arguments neurobiologiques montrent que certains tableaux cliniques psychiatriques sont associés à des pathologies pituitaires dont
les adénomes hypophysaires. Ces adénomes, qu’ils soient
sécrétants ou pas, peuvent être responsables de symptômes dépressifs, de symptômes anxieux, d’une instabilité
thymique, d’une perte de la motivation ou encore de manifestations caractérielles
Cependant, l’association fortuite d’un trouble anxieux ou
dépressif et d’un adénome hypophysaire reste toujours possible. Dans cette situation, le tableau clinique est souvent
atypique et la réponse au traitement est souvent partielle.
Objectif : Nous discutons à travers un cas clinique les
difficultés diagnostiques et éventuellement thérapeutique
rencontrées en cas d’association d’un trouble d’anxiété
généralisée et d’un adénome hypophysaire
Mots-clés : Trouble d’anxiété généralisée‚ adénome hypophysaire‚ diagnostic
PO-313
MALADIE AUTO-IMMUNE ET PSYCHIATRIE
MADOUI F.Z., LEKEHAL N., HICHOUR M.
EHS en psychiatrie djbel El ouahch dr Belamri Mahmoud
Constantine, CONSTANTINE, ALGÉRIE
La maladie auto-immune constitue un des champs les plus
fertiles pour la recherche sur les interactions psycho-neuroimmunologiques. Les troubles psychiatriques, et en particulier la dépression, sont fréquents dans les maladies de
système, notamment le lupus, la polyarthrite rhumatoïde et
la sclérodermie, et inversement, une exacerbation de l’autoimmunité naturelle a été constatée au cours des syndromes
dépressifs.
Il existe un lien entre immunité et facteurs psychopathologiques, ainsi que des rapports plus ou moins étroits entre
système nerveux central et système immunitaire.
Par exemple, Les épisodes dépressifs au cours d’une
polyarthrite rhumatoïde, qui fait partie des maladies autoimmunes tout comme le syndrome de Gougerot-Sjögren,
s’observent dans 17 à 27 % des cas, soit 5 fois plus que
dans la population générale. Un stress important peut précéder le déclenchement de cette affection et joue également un rôle important dans la survenue des poussées
ultérieures.
Nous ferons une revue des littératures la plus récente sur
le sujet, ainsi que celle des recommandations, sur la prise
en charge globale.
PO-314
LE DIAGNOSTIC ET LA PRISE EN CHARGE PAR
LE PSYCHIATRE DE L’ENCÉPHALITE AUTOIMMUNE À ANTICORPS ANTIRÉCEPTEUR NMDA
EXBRAYAT S., COUDROT C., MASSOUBRE C.
Hôpital Nord, SAINT PRIEST EN JAREZ, FRANCE
L’encéphalite auto-immune à anticorps antirécepteur
N-méthyl-D-aspartate du glutamate (NMDAR) est une
pathologie grave, de description récente avec une symp-
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Posters Affichés
tomatologie psychiatrique au premier plan. Pourtant seul
10 % des articles sur le sujet sont publiés dans des revues
de psychiatrie.
Cas clinique : Une Jeune femme de 21 ans, se présente
aux urgences générales, il est diagnostiqué une bouffée
délirante aigüe. Après une semaine d’hospitalisation avec
un délire polymorphe et floride, et une inefficacité des traitements antipsychotiques son état évolue vers une catatonie.
Celui-ci n’est pas amélioré pendant deux semaines par du
Diazepam IV. La patiente présente alors une crise d’épilepsie généralisée tonico-clonique avec hyperthermie à 39°C,
pour laquelle elle est hospitalisée en neurologie où le diagnostic d’encéphalite à anti corps antiNMDAR est posé.
Le diagnostic : C’est la chronologie de l’évolution qui permet
de poser le diagnostic : dans les dix premiers jours apparaissent les troubles psychiatriques, des crises d’épilepsie
et des troubles cognitifs. Entre le dixième et le vingtième
jour apparaît des mouvements anormaux, une catatonie, et
une dysautonomie. La résistance aux antipsychotiques doit
aussi être prise en compte. La difficulté du diagnostic réside
dans le fait que l’apparition des nouveaux symptômes peut
être reliée aux effets secondaires des neuroleptiques ou à
l’évolution d’une pathologie psychiatrique.
La prise en charge des symptômes psychiatriques : Ceuxci peuvent persister au début malgré le traitement immunosuppresseur. Les neuroleptiques sont indiqués à visée
anti productive et contre l’agitation. La précaution majeure
dans leur utilisation est liée à leur potentialité à aggraver
les mouvements anormaux et donc soit de complexifier le
tableau diagnostic soit d’aggraver la symptomatologie. Les
benzodiazépines sont indiquées dans le cadre de l’agitation, de l’insomnie et de la catatonie. Les anticholinergiques
sont utilisés dans les dystonies. La sismothérapie reste le
traitement de référence de la catatonie. Dans 77 % des cas
le premier praticien consulté est un psychiatre. Il doit donc
connaitre cette pathologie pour poser le diagnostic et en
soulager les symptômes. De plus, de la précocité du diagnostic dépend le pronostic.
PO-315
BILAN LIPIDIQUE DANS LA SCHIZOPHRÉNIE ET
LE PREMIER ÉPISODE PSYCHOTIQUE CHEZ UNE
POPULATION DE SEXE MASCULIN
MENSI R.(1)(2), MHALLA A.(3)(1), MASSOUD A.(1)(2), AZIZI
I.(1)(2), DOUKI W.(2)(1), NAJJAR F.(2), GAHA L.(1)(3)
(1) Laboratoire de recherche « vulnérabilité à la psychose »
CHU Fattouma Bourguiba Monastir, MONASTIR, TUNISIE ;
(2) Laboratoire de Biochimie clinique et Toxicologie, CHU
Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIE ; (3) Service de
psychiatrie, CHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIE
Introduction : Plusieurs études ont montré des perturbations du bilan lipidique chez les patients atteints de schizophrénie.
Objectif du travail : Etudier le profil lipidique : cholestérol
total (CT), triglycérides (TG), High-densitylipoproteilcholesterol (HDL-c) et Low-densitylipoproteincholesterol (LDL-c),
des patients atteints de schizophrénie, des patients avec un
premier épisode psychotique et des témoins sains.
Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude cas-témoin
qui a concerné 65 patients atteints de schizophrénie,
16 patients avec un premier épisode psychotique et 68
sujets sains dont les moyennes d’âges respectives étaient
40,52 ± 12,23 ans ; 26,13 ± 5,45 ans et 32,49 ± 15,48 ans.
Les concentrations plasmatiques CT, des TG, du HDL-c
et du LDL-c ont été déterminées par des méthodes enzymatiques colorimétriques sur COBAS 6000TM (Roche diagnostics). L’analyse statistique a été effectuée par le logiciel
SPSS dans sa version 20.0.
Résultats : Les concentrations plasmatiques moyennes
des CT et du LDL-c étaient significativement plus élevées
chez les patients schizophrènes et les patients avec un
premier épisode psychotique par rapport aux témoins sains
(p < 0,001). Les taux de TG et du HDL-c étaient plus élevés également chez les patients atteints de schizophrénie
et les patients avec un premier épisode psychotique par
rapport aux témoins sains mais sans différences significatives (p = 0,063 et p = 0,905 respectivement).
Conclusion : Les patients atteints de schizophrénie et ceux
avec un premier épisode psychotique nécessitent une surveillance particulière du bilan lipidique afin de prévenir les
complications notamment cardiovasculaires.
PO-316
TROUBLE DYSPHORIQUE INTERCRITIQUE
(INTERICTAL DYSPHORIQUE DISORDER), À
PROPOS D’UN CAS CLINIQUE
ASSELAH F.(1), BENATMANE M.T.(2), KHELIFI F.(1),
OSMANI Y.(1)
(1) E.H.S en Psychiatrie Drid Hocine, ALGER, ALGÉRIE ; (2)
C.H.U Mustapha, Service de Psychiatrie Ibn Omrane, ALGER,
ALGÉRIE
Nous rapportant le cas d’un patient âgé de 63 ans présentant une pathologie épileptique complexe associant une
épilepsie généralisé avec une épilepsie temporale diagnostiquée il y a 15 ans. Le patient a bénéficié de plusieurs
hospitalisations en milieu psychiatrique ; différents diagnostics ont étés évoqués « troubles du comportement chez un
épileptique sur personnalité psychotique, diagnostic différé,
troubles bipolaires et épilepsie…». Le suivi en ambulatoire
un diagnostic de schizophrénie a été soulevé. Admis dans
des contextes particuliers marqués par de gros troubles du
comportement, de l’hétéro-agressivité verbales et physiques
sous tendues par des idées de persécutions et de phénomènes hallucinatoires, des conduites d’errances, de fugues,
des tentatives d’homicides dirigées à l’encontre de son
épouse, des tentatives de défenestrations dans un cadre
d’autolyse, des états d’excitation et d’agitations sévères.
Une particularité de ces manifestations est leurs survenues
en intercritique avec une symptomatologie dépressive,
constituée par une humeur dépressive, une perte de l’élan
vital, une anxiété, d’idées de culpabilité et de châtiment
divin. Ce tableau clinique évoque fortement la notion introduite par Blumer regroupant cette symptomatologie sous le
terme de « interictal dysphorique disorder ». On retient une
méconnaissance de ce tableau clinique. Sous-diagnostiqué,
sous-estimés. L’intérêt d’identifier une telle symptomatolo139
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 139
07/01/2015 12:26:50
13e Congrès de l’Encéphale
gie, car ce trouble peut avoir des conséquences sur la vie
sociale et relationnelle du sujet. Mots-clés : Epilepsie – Dépression – Epilepsie temporale
– Interictal dysphorique disorder
PO-317
LA SANTÉ MENTALE DES ÉTUDIANTS DE
MÉDECINE : UNE ENQUÊTE À FÈS
JAAFARI M., KETTANI N., CHAOUECH M., AARAB C.,
AALOUANE R., RAMMOUZ I.
Méthodes et matériels : Notre étude est de type transversal. Elle porte sur 100patients asthmatiques. Les stratégies
de coping ont été évaluées par le BRIEF cope, le contrôle
de l’asthme par l’ACT, la qualité de vie par l’AQLQ et la
dépression par l’HAD.
Résultats : Près de la moitié de nos patients (47 %) utilisaient des stratégies de coping centrées sur l’émotion,
ces stratégies étant associées à un mauvais contrôle de
l’asthme. En contrepartie, l’observance du traitement était
associée à la recherche de soutien structural et instrumental.
Service de psychiatrie CHU Hassan 2, FÈS, MAROC
Méthodologie : En collaboration avec la Faculté de Médecine de l’Université Autonome de Madrid (UAM), une étude
transversale à visée descriptive et analytique auprès des
étudiants de la faculté de médecine a été réalisée afin
d’évaluer les problèmes de santé mentale et de stress qui
frappent les étudiants de la Faculté de Fès-Maroc.
Des étudiants du 3e, 4e, 5e et 6e année ont répondu volontairement à un auto-questionnaire dont Une section concerne
l’évaluation de la santé mentale à l’aide du questionnaire
GHQ12 (The General Health Questionnaire 12 items).
Les résultats ont été analysés et exploités à l’aide du logiciel SPSS 20.0.
Résultats : Notre étude a concerné 632 étudiants, l’âge
moyen de l’échantillon était de 22,28 ans ± 1,690 avec des
extrêmes d’âge de 19 ans à 32 ans ; une prédominance féminine (62,50 %) a été retrouvée ; seulement 76,30 % parmi
nos étudiants avaient souhaité faire les études médicales.
L’évaluation de la santé mentale a trouvé un score de GHQ
supérieur à 4 chez 50,6 %. Le sexe féminin, l’utilisation des
relaxants, des somnifères, des antidépresseurs, le besoin et
le recours à un aide psychiatrique étaient des facteurs de
risque pour les troubles psychiatriques (p < 0,005).
Pour les autres facteurs comme l’âge, le niveau d’étude, le
logement, le non souhait des études médicales au départ,
le mode de paiement des études, la consommation de
tabac, de cannabis ou d’alcool, les corrélations n’étaient
pas significatives.
Conclusion : Notre étude a permis de dépister un taux
important de détresse psychologique chez les étudiants en
médecine. Suite à ces résultats, il nous semble important
de pouvoir mettre en place un programme d’action pour
pouvoir répondre non seulement aux difficultés rencontrées par les étudiants en médecine, mais également à leur
détresse psychologique.
PO-318
STRATÉGIES DE COPING DANS L’ASTHME
BÉJI R.(1), ELLOUZE F.(1), GUERMANI M.(1), KAROUI
M.(1), AOUADI S.(2), GHARBI L.(2), MRAD M.F.(1)
(1) Hôpital Razi, MANNOUBA, TUNISIE ; (2) Hôpital
Aberrahmen Mami, ARIANA, TUNISIE
Le but de ce travail est d’identifier les stratégies de coping
utilisés chez les patients asthmatiques.
PO-319
MANIFESTATIONS PSYCHIATRIQUES
INAUGURALES DANS LA MALADIE
DE HUNTINGTON : À PROPOS D’UN CAS
RAMZI R., HICHAM L., RAFRAFE H., BELBACHIR S.,
SEKKAT F.Z.
Hôpital Psychiatrique Ar-Razi, Salé, SALÉ, MAROC
Introduction : La maladie de Huntington est une maladie
neurodégénérative génétique, autosomique dominante à
pénétrance complète. Le gène responsable de la maladie
est localisé sur le bras court du chromosome 4 et correspond à la multiplication d’une séquence répétée de type
CAG dans un gène (IT15) codant pour une protéine appelée
« Huntingtine ». L’âge d’installation est autour de 30-40 ans.
Elle entraine des troubles cognitifs, des désordres moteurs
et des troubles psychiatriques sévères.
Ce que nous rapportons à travers le cas de Monsieur J,
âgé de 30 ans, sans antécédents particuliers, qui a présenté il y a 2 ans, un tableau psychotique avec un délire
poly-thématique mal structuré de persécution, de grandeur
avec syndrome de référence et un comportement hétéro
agressif. Un bilan biologique et une TDM cérébrale se sont
révélés sans particularité. Il a été pris en charge en milieu
hospitalier et traité en tant qu’une schizophrénie, est mis
sous traitement neuroleptique : haloperidol 9 mg/j, puis Fluphénazine retard 75 mg/mois. L’évolution a été favorable
avec critique du délire.
Suite au diagnostic de la maladie de Huntington porté chez
le père du patient Monsieur J, a bénéficié d’un test génétique de dépistage qui s’est révélé positif. Un an plus tard,
Monsieur J, a présenté de façon progressive des mouvements choréiques avec des troubles de la marche.
6 mois après, le tableau clinique a connu une aggravation
avec une apathie, une irritabilité et une hétéro agressivité.
En parallèle, à l’exacerbation des mouvements choréiques,
et des troubles de l’élocution. La prise en charge s’est faite
en hospitalier, le patient a été mis sous olanzapine 15 mg/j,
et fluoxétine 20 mg/j, l’évolution s’est faite vers l’amélioration des troubles psychiatriques et une amélioration des
mouvements choréiques.
Conclusion : À travers ce cas, on stipule que les troubles
psychiatriques peuvent inaugurer la maladie de Huntington
avant que s’installent les premiers signes neurologiques.
140
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 140
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Posters Affichés
PO-320
DÉLIRE ET MALADIE DE PARKINSON
CHEZ UN SUJET JEUNE
GRANON O., MARTIN J., CAPITAIN J.P.
CHS La Chartreuse, DIJON, FRANCE
Introduction : Les manifestations psychiatriques retrouvées
chez les patients souffrant de la maladie de Parkinson
sont connues et fréquentes. Si les troubles dépressifs sont
bien documentés, les troubles psychotiques le sont moins.
Ceux-ci peuvent être soit secondaires aux traitements médicamenteux antiparkinsoniens, soit liés à une maladie psychiatrique concomitante. Parmi les symptômes psychotiques
d’origine iatrogène, les hallucinations visuelles sont les plus
fréquents (30 % des patients), les syndromes délirants à
thème de persécution sont plus rares. À travers le cas d’un
jeune patient souffrant d’une maladie de Parkinson, nous
verrons les modalités d’installation d’un syndrome de persécution et la prise en charge ayant permis sa résolution.
Le cas de Monsieur P. : Monsieur P., 46 ans, est hospitalisé
sous contrainte dans notre service pour la prise en charge
d’un syndrome délirant à thème de persécution évoluant
depuis une semaine, associé à un état confusionnel. Dans
ses antécédents on retrouve une maladie de Parkinson à
début précoce (44 ans), pour laquelle Mr P. bénéficie d’une
thérapie associant quatre classes de médicaments antiparkinsoniens. Cette symptomatologie délirante s’est installée rapidement après l’augmentation des posologies d’un
de ces traitements (pramipexol). Durant l’hospitalisation,
devant la suspicion d’une iatrogénie, la décroissance des
traitements puis leur arrêt a été décidé. Dans un second
temps un traitement antipsychotique par CLOZAPINE a été
mis en place et a permis une régression totale de la symptomatologie déréelle. Une stabilité psychique et motrice a
été obtenue en associant une monothérapie antiparkinsonienne et un traitement antipsychotique par clozapine.
Conclusion : Devant l’apparition de symptômes psychotiques
chez un patient souffrant d’une maladie de Parkinson, les
effets adverses du traitement antiparkinsonien doivent être
recherchés. Une adaptation thérapeutique est alors à envisager. Du fait de son action ciblée sur le système limbique
et cortical, la clozapine est le traitement à privilégier car elle
permet une régression de la symptomatologie déréelle. De
plus, son activité modérée sur les récepteurs de la dopamine
permet un moindre effet sur les troubles moteurs.
PO-321
PSYCHOSE MYXOEDÉMATEUSE : À PROPOS
D’UNE OBSERVATION
MAAMAR BEL FEKI M., DEROUICHE S., KAMMOUN R.,
MEZIOU O., MNIF L., MELKI W.
Hôpital Razi, Mannouba, TUNISIE
Introduction : L’hypothyroïdie est rarement associée à une
psychose. Cette association a été rapportée depuis 1880 et
décrite pour la première fois par Asher en 1949.
Observation : Il s’agit d’une patiente âgée de 60 ans, ayant
présenté à l’âge de 36 ans une hyperthyroïdie traitée par
du benzylthiouracile (Basdène), du propanolol et de l’iode
radioactif. À l’âge de 49 ans la patiente présente une hypothyroïdie traitée par une supplémentation par des hormones
thyroïdiennes. La même année, elle a été hospitalisée en
milieu psychiatrique pour des troubles du comportement et
des troubles instinctuels à type d’anorexie et d’insomnie. Le
diagnostic d’hystérie est initialement retenu et la patiente
est perdue de vue pendant 4 ans. La patiente est ensuite
ré hospitalisée pour instabilité psychomotrice, des idées
délirantes et une insomnie avec la notion d’un arrêt de traitement, l’entretien retrouve des hallucinations auditives et
visuelles. Des lésions cutanées de grattage sont retrouvées
à l’examen faisant suspecter des hallucinations cénesthésiques. Le diagnostic retenu est une psychose hallucinatoire
chronique et la patiente est traitée par un neuroleptique à
action prolongée associé à une supplémentation par des
hormones thyroïdiennes. La patiente est ensuite perdue de
vue jusqu’en 2014, où elle est admise pour une agressivité
physique, une soliloquie, un délire de persécution à mécanisme hallucinatoire auditif et visuel et une insomnie. Sur
le plan somatique, l’examen retrouve une infiltration cutanée importante, une xérose cutanée compliquée de lésions
de grattage, un visage bouffi, une macroglossie, une raucité de la voix, une respiration difficile, une bradycardie.
La biologie révèle un taux de TSH = 45,76 (valeurs de
référence = 0,25-5 uUI/ml) et de FT4 < 1 (valeurs de référence = 9-20 pmol/l) et une hyperlipidémie secondaire. Les
hormones thyroïdiennes ont alors été introduites progressivement jusqu’à la dose de 100 μg par jour. L’évolution était
favorable avec la disparition des symptômes psychotiques
et somatiques. Le recul actuel est de 5 mois.
Conclusion : L’hypothyroïdie est habituellement associée à
une symptomatologie dépressive, elle peut toutefois s’associer à un tableau psychotique comme illustré par ce cas.
PO-322
LE VERSANT PSYCHIATRIQUE DE LA MALADIE
DE PARKINSON IDIOPATHIQUE ?
SADKI T.(1), ZGUEB Y.(1), BEN ALI N.(2), NACEF F.(1),
BELAL S.(2)
(1) Hôpital RAZI, MANOUBA, TUNISIE ; (2) HÔPITAL
CHARLES NICOLLE, TUNIS, TUNISIE
Introduction : La maladie de Parkinson Idiopathique (MPI)
est connue comme une affection essentiellement motrice.
Cependant, il est bien établi actuellement qu’elle ne se
résume pas seulement à ces troubles moteurs. En effet,
loin d’être au second plan, des troubles psychiatriques sont
décrits au cours évolutif de la maladie. En pratique courante, ces troubles posent un problème diagnostique et thérapeutique. D’où émane l’importance de les connaitre et de
les rattacher à la maladie. C’est dans ce cadre que s’inscrit
notre travail dont l’objectif principal est de décrire le profil
psychiatrique du patient Tunisien atteint de MPI et d’évaluer
l’impact de ces troubles sur la qualité de vie.
Méthodologie : Nous avons effectué une étude descriptive,
rétrospective qui a porté sur une cohorte de 30 patients
suivis au service de neurologie de l’hôpital Charles Nicolle
entre 2010 à 2013. Les troubles psychiatriques ont été
141
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 141
07/01/2015 12:26:50
13e Congrès de l’Encéphale
évalués à l’aide d’un entretien semi structuré basé sur le
DSM-IV, et les symptômes psychiatriques ont été recueillis
à l’aide de l’échelle BPRS.
Résultats : Dans notre population, les troubles psychiatriques étaient présents chez 100 % des cas, ce qui représente une particularité propre à notre étude. Selon les
critères de DSMIV, nous avons retrouvé, les troubles suivants : près de la moitié des patients (46,7 %) souffraient
des troubles de l’humeur de type dépressif, les troubles
anxieux sont présents dans 66,7 % des cas, les troubles du
sommeil étaient présents dans 80 % des cas. Les troubles
sexuels sont retrouvés dans 76,7 % des cas. Les troubles
du comportement alimentaire ainsi que les troubles des
conduites impulsives sont retrouvés chez 3,3 % de nos
patients. Concernant la qualité de vie des patients, les
troubles psychiatriques qui retentissaient le plus sur la qualité de vie des patients, sont de type dépressif, anxieux, et
du sommeil.
Conclusion : Notre étude nous a permis de mettre en
lumière un profil psychiatrique particulier bien déterminé
chez le patient atteint de la MPI associant des troubles
anxieux, dépressifs, sexuels et du sommeil influençant sa
qualité de vie. Ce qui implique une prise en charge collaborative entre neurologue et psychiatre.
PO-323
MALADIE DE FAHR DÉCOUVERTE
À LA SUITE DES MANIFESTATIONS
NEUROPSYCHIATRIQUES : À PROPOS D’UN CAS
CLINIQUE
DJILI N.
EPSP BAB EL OUED, ALGER, ALGÉRIE
La maladie de Fahr est définie par la présence de calcifications idiopathiques, bilatérales et symétriques des noyaux
gris centraux. Les troubles neuropsychiatriques sont fréquemment observés. La maladie de fahr ne s’accompagne
pas de troubles du métabolisme phosphocalcique.
Nous rapportons le cas d’une femme de 33 ans, suivie
depuis l’âge de 3 ans pour des troubles du comportement
avec notion de débilité moyennement sévère suite à une
méningite néonatale, qui a présenté des crises d’épilepsie
grand mal et des gros troubles du comportement, un EEG
a été demandé objectivant une souffrance cérébrale diffuse. L‘examen diagnostique de choix est la TDM cérébrale
qui montre des calcifications bilatérales et symétriques au
niveau des noyaux caudés, lenticulaires et thalamiques.
PO-324
SOINS SOMATIQUES EN SANTÉ MENTALE :
INSCRIRE LE PATIENT PSYCHIATRIQUE
DANS LA FILIÈRE DU SOIN SOMATIQUE
GELAS-AMPLE B., PILLOT-MEUNIER F.
CH VINATIER, BRON, FRANCE
Il est établi que les patients souffrant de troubles psychiatriques ont une durée de vie diminuée de 25 ans du fait de
comorbidités somatiques fréquentes : surreprésentation des
maladies cardio-vasculaires, métaboliques, infectieuses..
Les causes sont multiples : environnement (conditions
socio-économiques, sédentarité…), fréquence des addictions, effets secondaires des antipsychotiques, moindre
recours aux soins.
Le projet présenté a pour objectif d’améliorer l’accès aux
soins et la prise en charge somatique des patients adultes
suivis en ambulatoire, domiciliés sur le secteur du pôle de
psychiatrie Ouest. Il s’appuie sur la collaboration de deux
équipes médicales et soignantes, l’une psychiatrique,
l’autre somatique, dans une interaction intra/extra hospitalier, vis-à-vis d’un partenaire commun : les médecins généralistes du secteur visé. Partenaires du projet de soins, les
médecins généralistes sont parfois en difficultés avec leurs
patients psychiatriques par méconnaissance, absence de
relais ou d’étayage adaptés. Le projet consiste en la création d’une consultation somatique spécialisée implantée sur
un CMP du pôle dont l’objectif est, après une phase de
bilan, de réorienter le patient vers un médecin généraliste
devenant médecin traitant du patient.
Ce projet s’appuie sur les résultats d’une EPP mise en
place au CH Le Vinatier visant à évaluer le suivi somatique
des patients après une hospitalisation. Il s’agissait d’un
audit rétrospectif sur dossier : patients adultes hospitalisés
sur les unités d’entrée du pôle Ouest (50 dossiers) : les
coordonnées d’un médecin traitant déclaré sont retrouvées
dans environ 41 % des cas.
Un important travail de réseau et de décloisonnement ville/
hôpital s’y adosse, afin de fédérer les professionnels dans
une démarche et une politique commune, amener le patient
à réintégrer le système libéral pour assurer un suivi somatique pérenne, former, étayer les médecins généralistes et
se positionner en relai pour les cas complexes.
Le somaticien responsable aura également pour mission de
développer des actions de prévention et d’éducation à la santé
des patients et de participer à l’information (rédaction de procédures) et la formation des équipes psychiatriques (médecins et infirmiers) aux soins et aux gestes techniques de base.
PO-325
RÉPERCUSSIONS PSYCHOLOGIQUES
DE L’INFERTILITÉ
OMRI S.(1), ZOUARI L.(1), CHARFI N.(1), BEN THABET
J.(1), ZOUARI N.(1), ABID D.(2), AMOURI H.(2), MÂALEJ
M.(1)
(1) SERVICE DE PSYCHIATRIE « C », CHU HEDI CHAKER,
SFAX, TUNISIE ; (2) SERVICE DE GYNECOLOGIE
OBSTETRIQUE CHU HEDI CHAKER, SFAX, TUNISIE
Introduction : L’infertilité entraîne une situation de crise
chez les couples et les individus affectés. Son traitement est
extrêmement stressant et génère, en plus des problèmes
sexuels et des conflits conjugaux, une faible estime de soi.
Objectifs : Etudier les répercussions psychologiques et évaluer l’estime de soi chez les patientes suivies pour infertilité.
Patients et méthodes : Notre étude était de type transversal, sous forme d’enquête, réalisée auprès de 40 patientes
infertiles suivies à la consultation spécialisée en stérilité au
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Posters Affichés
service de gynécologie obstétrique du CHU Hédi Chaker de
Sfax-Tunisie. Une fiche a été remplie par l’examinateur, à partir des données recueillies auprès du malade et du dossier
médical. Les éléments recueillis ont porté sur les données
sociodémographiques, les données concernant l’infertilité,
les données concernant les retentissements de l’infertilité et
des examens complémentaires sur la sexualité du couple.
Pour l’évaluation de l’estime de soi nous avons procédé à la
passation de l’échelle d’estime de soi de Rosenberg.
Résultats : L’âge moyen de nos patientes était de 33,6 ans.
Elles étaient d’origine urbaine (53 %), n’avaient pas
dépassé le niveau des études secondaires (65 %) et étaient
inactives (77,5 %). Le nombre moyen d’année d’infertilité
était de 3,2 ans. La cause de l’infertilité était mixte dans
57,5 % des cas. Parmi nos patientes, 32,5 % exprimaient
un sentiment de honte, 40 % se sentaient inutiles, 75 %
décrivaient l’infertilité comme la pire expérience de leur vie,
82,3 % se sentaient anxieuse, 70 % rapportaient un sentiment de colère et 27,5 % se sentaient culpabilisé par leur
mari. L’estime de soi était très faible ou faible chez 52,5 %
des patientes, moyenne chez 27,5 % d’entre elle, et forte
chez les 20 % restantes. Une estime de soi très faible ou
faible était corrélée à une durée de traitement de l’infertilité
supérieure à 3 ans (p = 0,006) et à une infertilité qui reste
inexpliquée (p = 0,039).
Conclusion : Les répercussions psychologiques de l’infertilité doivent être recherchées tout au long du processus
diagnostic et thérapeutique. Une prise en charge psychologique adaptée est alors indispensable et elle pourra se prolonger au-delà de la naissance ou de l’adoption d’un enfant.
PO-326
L’ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DE VIE
DES PATIENTS ATTEINTS DE SPONDYLARTHRITE
ANKYLOSANTE
LAGHDASS S., HOUMAIRI A., RAMZI R., EL OMARI F.,
TOUFIQ J.
Hôpital arRazi, salé, MAROC
Introduction : La spondylarthrite ankylosante (SPA) représente, par sa fréquence, le deuxième rhumatisme inflammatoire chronique, après la polyarthrite rhumatoïde. Elle
représente la forme la plus typique et la plus sévère des
spondylarthropathie, et elle touche préférentiellement le
squelette axial mais aussi les articulations périphériques
avec tendance vers l’ankylose articulaire et la diminution de
la capacité fonctionnelle des patients. Toutes ces considérations font de la SPA une maladie handicapante affectant
la qualité de vie des patients avec ses trois composantes
physique, sociale et psychique.
Objectif : L’objectif de cette étude est d’évaluer la qualité de
vie des patients atteints de SPA.
Matériels et méthodes : C’est une étude de type transversale menée sur un échantillon de 80 patients atteints de
SPA suivis au CHU Ibn Sina à Rabat. Le diagnostic de SPA
est posé selon les critères d’AMOR et la qualité de vie est
évaluée selon l’échelle de qualité de vie SF36.
Résultats : En cours
Mots-clés : Qualité de vie, spondylarthrite ankylosante
PO-327
ALEXITHYMIE ET ASTHME
DRIDI A., ELLOUZE F., BEJI R., AOUADI S., GHARBI L.,
M’RAD F.
Hôpital Razi, mannouba, TUNISIE
L’alexithymie, véritable trouble de la régulation émotionnelle,
constitue souvent une vulnérabilité à l’expression des maladies somatiques dont l’asthme.
L’objectif de notre travail était de rechercher la prévalence
de l’alexithymie dans une population de patients suivis à
l’hôpital de l’Ariana pour asthme et de rechercher les facteurs corrélés à cette entité.
Méthode et matériel : Il s’agit d’une étude transversale
réalisée durant le mois de Juin 2014, l’étude a concerné
un groupe de 100 patients suivis pour asthme. Des données sociodémographiques ont été recueillies auprès des
patients, de même pour des données cliniques et le traitement. Le TAS20, l’ATC, MINI et HAD ont été passés.
Résultats : L’âge moyen des patients asthmatiques était
de 45,8 ± 16,4 ans, la prévalence de l’alexithymie était de
42 %. Les sujets alexithymiques, dans notre étude, avaient
un mauvais contrôle de l’asthme, plus de consultation aux
urgences, un suivi irrégulier et oindre observance thérapeutique que les sujets non alexithymiques. Un lien entre alexithymie et troubles affectifs (anxiété et dépression) a aussi
été noté.
Conclusion : La prise en charge de l’alexithymie accompagnant l’asthme s’avère une piste dans l’amélioration de la
prise en charge de l’asthme.
PO-328
ANXIÉTÉ, DÉPRESSION ET QUALITÉ DE
VIE DES PATIENTS ÉPILEPTIQUES : ÉTUDE
PROSPECTIVE DE 25 PATIENTS
BEN AICHA H., AMAMOU B., YOUNES S., GAHA L.
LR05ES10 « vulnérabilité aux psychoses », Faculté de
Médecine Monastir, Université de Monastir, MONASTIR,
TUNISIE
Introduction : Maladie universelle, l’épilepsie se pose
encore de nos jours comme un véritable problème en santé
mentale, car si la plupart des Épilepsies sont curables, les
conséquences psychopathologiques et sociales demeurent,
hélas, encore assez souvent importantes. L’intérêt pour
l’évaluation de la qualité de vie (QDV) chez les patients
épileptiques s’accroit. À l’heure actuelle, il paraît important
d’intégrer au contrôle des crises, les évaluations physiques,
cognitives et psychosociales.
Objectifs : L’objectif de ce travail est d’évaluer l’anxiété,
la dépression et la QDV des patients épileptiques en vue
d’une meilleure prise en charge.
Méthodologie : Nous avons réalisé une étude prospective
(du 22 janvier au 19 février, à savoir 4 séances de consultations) au sein de la consultation externe de Neurologie de
l’EPS Taher Sfar Mahdia, sur un effectif de 25 patients avec
épilepsie âgés de 18 ans au moins. Les données sociodémographiques, cliniques et thérapeutiques ont été recueillies
143
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13e Congrès de l’Encéphale
l’aide d’une fiche préétablie, l’évaluation de la qualité de vie,
de l’anxiété et de la dépression a été effectuée respectivement par l’échelle générique la SF-36, l’échelle Hamilton
Anxiété (HAMA) et Hamilton dépression (HDRS).
Résultats : La moyenne d’âge était de 40,24 ans, 52 %
étaient de sexe masculin. La moyenne d’ancienneté de l’épilepsie était 13,8 ans, les patients épileptiques étaient plus
déprimés que anxieux (moyenne des scores dépression 9,1
vs 7,56 pour les scores de d’anxiété). La QDV était altérée chez 56 % des patients, l’altération a touché surtout la
MCS composante mentale de score de QDV (moyenne des
scores : 40,38 vs 46,64 pour la PCS : composante physique
du score). La mal-observance thérapeutique, la fréquence
des crises et l’ancienneté de l’épilepsie ont influencé négativement la QDV des épileptiques et étaient associés à des
scores élevés de l’anxiété et de la dépression.
Conclusion : La qualité de vie (QDV) des épileptiques et
les troubles psychiques associés peuvent représenter de
par leurs répercussions sociales un problème de santé
publique.
PO-329
DOULEUR DU SUJET ÂGÉ ET ÉVALUATION
KAJAM S., HOUMIRI A., WALI ALAMI A., EL OMARI F.
Hôpital Ar-Razi, SALÉ, MAROC
Introduction : La douleur est un symptôme fréquemment
rencontré en gérontopsychiatrie, cependant elle est trop
banalisée et trop facilement assimilée au grand âge. Les
douleurs chez la personne âgée ne sont pas isolées,
mais surviennent souvent dans un contexte d’incapacités
motrices et mentales rendant aléatoire la communication de
la plainte.
L’objectif : de notre étude est d’évaluer au sein d’une population de sujets âgés dans le service de gérontopsychiatrie
de l’Hôpital Ar-Razi de Salé, la prévalence de la douleur
chez cette population de patients et les démarches de son
évaluation.
Méthodes : Étude descriptive transversale auprès de sujets
âgés au centre de gérontopsychiatrie. La durée du travail est
étalée sur un mois. Un hétéro-questionnaire est utilisé pour
collecter l’ensemble des données sociodémographiques
ainsi que l’échelle Doloplus-2 pour évaluer la douleur.
Résultats : Nous avons inclus 30 patients, 20 femmes et
10 hommes. L’âge moyen était de 68,2 ans. La majorité
43,3 % était atteinte d’un syndrome démentiel. La douleur
concerne 66,7 % de notre échantillon, dont 91 % disent
avoir une douleur chronique. La majorité se plaint de douleur articulaire soit 48,8 %. L’hétéro évaluation de la douleur
par l’échelle DOLOPLUS trouve, un score moyen à 6,5.
Conclusion : Problème majeur de la santé publique ; la douleur du sujet âgé doit être la hantise de tout praticien, car
les situations douloureuses sont nombreuses et peuvent
avoir une expression pauvre ou atypique. La douleur est
donc souvent une hypothèse, qui reste à vérifier par l’évaluation et par l’efficacité de la prise en charge, idéalement
pluridisciplinaire.
PO-330
SYNDROME DE WILLIAMS ET ÉTAT
PSYCHOTIQUE AIGU. À PROPOS D’UN CAS
CLINIQUE
BENALI A., OUERIAGLI F., HIKMAT W., LAFFINTI A., ADALI
I., MANOUDI F., ASRI F.
Equipe de Recherche pour la Santé Mentale, Université Cadi
Ayyad, MARRAKECH, MAROC
Les comorbidités psychiatriques notamment les troubles
anxieux sont courantes dans le syndrome de Williams.
Cependant, les symptômes psychotiques sont rares chez
ces patients. Nous rapportons un cas d’état psychotique
aigu chez un patient atteint du syndrome de Williams.
Il s’agit d’un jeune patient de 19 ans suivi pour un syndrome
de Williams est admis aux Service d’Admission des Urgences
dans un tableau d’agitation psychomotrice avec un délire de
persécution, des hallucinations auditives et verbales. Ces
symptômes étaient toujours présents pendant 2 mois. Aucune
preuve de toute autre maladie ou de prise de substances psychoactives n’a été trouvée. Il n’y avait aucune preuve de symptômes psychiatriques antérieurs ou des antécédents familiaux
de troubles neuropsychiatriques. Elle a été traitée avec des
antipsychotiques et ses symptômes ont été résolus.
Nous rapportons un cas rare d’un patient atteint du syndrome de Williams, qui a connu un épisode psychotique
non organique. La littérature sur ce sujet est rare et, par
conséquent, le présent rapport de cas a l’intention d’ajouter
d’autres données sur cette comorbidité.
PO-331
TROUBLES DE L’HUMEUR COMME
MANIFESTATIONS PRIMAIRES D’UN
HYPOPARATHYROÏDISME. ETUDE D’UN CAS
BENALI A., OUERIAGLI F., HIKMAT W., LAFFINTI A., ADALI
I., MANOUDI F., ASRI F.
Equipe de Recherche pour la Santé Mentale, Université Cadi
Ayyad, MARRAKECH, MAROC
Introduction : l’hypoparathyroïdie primaire est une maladie
rare causée par une carence de l’hormone parathyroïdienne
et caractérisé par une hypocalcémie. Ses manifestations
cliniques comprennent tétanie, convulsions, paresthésies,
démence et maladie de Parkinson. Les Manifestations psychiatriques tels que les troubles de l’humeur sont inhabituelles mai constituent un défi diagnostique majeur, surtout
si les manifestations typiques causés par l’hypocalcémie
sont absentes.
Nous évoquons le cas d’un homme de 20 ans présentant
de manière brutale des symptômes de dépression majeure
et une très forte anxiété associés à des paresthésies des
orteils. Il a comme antécédent un usage chronique de
l’oméprazole. Le bilan sanguin indique une hypocalcémie,
une hypomagnésémie, une hyperphosphatémie associée
à un faible taux de la PTH. L’électrocardiogramme initial a
révélé un intervalle QT prolongé. Une imagerie cérébrale
est sans particularités. Un électroencéphalogramme a montré des rafales généralisées de pointes lentes. Le diagnos-
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Posters Affichés
tic posé était une hypoparathyroïdie avec manifestations
psychiatriques en raison de l’hypomagnésémie chronique
induite par l’utilisation de l’inhibiteur de la pompe à protons.
Conclusions : Les cliniciens et les psychiatres doivent envisager le diagnostic de l’hypoparathyroïdie comme un diagnostic différentiel lors de l’évaluation des patients atteints
de troubles de l’humeur et en particulier quand il s’agit de
présentations atypiques liées à l’hypocalcémie.
PO-332
ALEXITHYMIE, ANXIÉTÉ ET DÉPRESSION
CHEZ DES PATIENTS SUIVIS POUR SCLÉROSE
EN PLAQUE
TRIFI M., NASR A., BEN HALIMA M., KHEFIFI A., BEN
AMOR S., CHATTI I., HARZALLAH S., BEN AMMOU S.
Service de neurologie CHU Sahloul, SOUSSE, TUNISIE
Introduction : Pendant de nombreuses années, la sclérose
en plaques (SEP) a été considérée comme une maladie
chronique n’apportant qu’un handicap physique, négligeant
l’existence de déficits cognitifs et psychopathologiques difficilement quantifiables.
Objectif : Les objectifs de ce travail sont d’évaluer la prévalence de l’alexithymie dans la sclérose en plaques et d’en
étudier les éventuels liens avec l’anxiété et la dépression.
Patients et méthode : C’est une étude transversale portant sur
62 patients suivis au service de neurologie du CHU Sahloul
de Sousse pour sclérose en plaque. Pour évaluer l’alexithymie nous avons utilisé l’échelle d’alexithymie de Toronto (TAS20), pour évaluer l’anxiété et la dépression, nous avons utilisé
l’échelle Hospital Anxiety And Dépression Scale (HADS), et
pour évaluer la gravité de la sclérose en plaques nous avons
utilisé l’échelle Expanded Disability Status Scale (EDSS).
Résultats : La moyenne d’âge de nos patients était de 34,62
années, le sex-ratio H/F était de 0,47. La durée moyenne de
l’évolution de la maladie en années était de 5,8. Le score
moyen à l’EDSS était de 2,61. La prévalence de l’alexithymie était de 42 %, de l’anxiété pathologique de 45,2 % et
de la dépression pathologique de 30,6 %. Le score d’alexithymie était corrélé positivement à la durée d’évolution de la
maladie (r = 0,36 ; p = 0,041), au score EDSS (r = 0,304 ;
p = 0,033), au score d’anxiété (r = 0,325 ; p = 0,037) et au
score de la dépression (r = 0,464 ; p = 0,001).
Conclusion : La fréquence de l’alexithymie ainsi que les
troubles anxieux et dépressifs chez les patients suivis
pour sclérose en plaque indique la nécessité de la prise
en compte de cet aspect dans l’évaluation et la prise en
charge multidisciplinaire, pour améliorer la qualité de vie et
le bien être de ces patients.
PO-333
PRURIT CHEZ LE SUJET ÂGÉ : INTRICATION
DE L’ORGANIQUE ET DU PSYCHIATRIQUE. À
PROPOS D’UN CAS
HAJBI K., BAATI I., ELLOUZE S., FEKI I., TRIGUI D., ABIDA
I., MASMOUDI J., JAOUA A.
Service de Psychiatrie A, CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIE
Introduction : Le prurit est un symptôme d’origine souvent
organique ; cependant, la part émotionnelle est presque
toujours présente. Nous nous proposons, à travers l’analyse d’un cas clinique, d’étudier l’intrication du soma et de
la psyché.
Observation : Mme J, âgée de 69 ans, sans antécédents
psychiatriques, a été adressée en psychiatrie pour prise
en charge d’un prurit généralisé, dont l’enquête étiologique
s’est révélée négative. Elle est suivie pour hypertension
artérielle et varices des membres inférieurs compliquées
d’un eczéma de stase qui reste localisé.
L’histoire de son prurit remonte à 2005, ce qui coïncide avec
l’émergence de conflits avec sa belle-fille. Mme J a consulté
en dermatologie et le prurit s’est partiellement amélioré par
un traitement symptomatique. Suite au mariage de son
second fils il y a quelques mois, il y a eu aggravation du
prurit associée à une irritabilité excessive, une insomnie et
une fatigabilité.
On a pu constater que ce prurit chronique, initialement
localisé aux jambes, s’est généralisé à tout le corps, il respecte le sommeil et s’exacerbe lors des contrariétés et des
moments d’angoisse. La peau est saine à part quelques
lésions de grattage.
L’examen psychiatrique retrouve des traits de personnalité
histrionique et une forte dimension anxieuse. Le score de
l’échelle HAD-A était à 18/21. Les critères de trouble anxiété
généralisée (DSM-5) étaient vérifiés. Un test de Rorschach
était en faveur d’une personnalité névrotique de type hystérique.
La patiente a été mise sous paroxétine (10 mg/j) en association avec une benzodiazépine et une prise en charge
psychothérapique. Au bout de 4 semaines, il y a eu amélioration significative du prurit et baisse du score de l’échelle
HAD-A à 10/21.
Conclusion : Ce cas illustre l’intrication des composantes
somatiques et psychiatriques d’un prurit chez la personne
âgée. Le geste de grattage qui commence au niveau de
lésions cutanées localisées et chroniques se généralise
à toute la peau à l’occasion de facteurs de stress et de
l’émergence de conflits intérieurs. Les psychotropes, ainsi
que la psychothérapie réduisent le grattage qui est parfois
une expression d’agressivité contre soi ou les autres.
PO-334
LE SYNDROME DÉPRESSIF INAUGURANT
UN NEUROBEHÇET : À PROPOS D’UN CAS
SEDRATI A., BELLALI N., CHARAHA S., BELBACHIR S.,
SEKKAT F.Z.
Hôpital psychiatrique universitaire ArRazi, SALÉ, MAROC
Maladie de Behçet (MB) est une maladie systémique
d’étiologie inconnue C’est une affection ubiquitaire, caractérisée par un polymorphisme clinique et une évolution
imprévisible. Les complications neurologiques représentent
14 à 20 % des complications. Elles connaissent un grand
polymorphisme clinique, mais deux mécanismes physiopathologiques principaux expliquent ces manifestations : la
méningo-encéphalo-myélite, et les thrombophlébites cérébrales.
145
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 145
07/01/2015 12:26:50
13e Congrès de l’Encéphale
Des manifestations psychiatriques sont décrites chez la
moitié des patients présentant un neurobehçet.
Cependant, les manifestations psychiatriques sont peu
documentées et non spécifiques.
Dans la littérature les symptômes psychiatriques sont le
plus souvent cités comme étant en rapport avec le retentissement psychologique de cette affection lourde et invalidante et sont surtout observés au cours de l’évolution à
long terme de la maladie.
Dans ce travail nous rapportons le cas d’une patiente chez
qui le diagnostic de neurobehçet a été révélé suite à l’apparition d’un épisode dépressif.
Les symptômes dépressifs au cours de la maladie de
Behçet ne constituent pas seulement une complication évolutive des séquelles motrices et de l’altération de la qualité
de vie mais peuvent aussi apparaître d’une façon précoce
inaugurant d’authentiques poussées de la maladie.
Mots-clés : neurobehçet, manifestation psychiatrique,
dépression
PO-335
HYPOTHYROÏDIE ET DÉPRESSION
ALAOUI MAMOUNI Y., CHAOUQI A., KADDAF A., AKANOUR
A., KADIRI M., BICHRA M.Z.
Hôpital militaire d’instruction Mohamed V, RABAT, MAROC
Les manifestations psychiatriques font partie du tableau
clinique de l’hypothyroïdie. Dans certains cas ces perturbations psychologiques constituent les principaux symptômes
que présentent les patients et qui les poussent à consulter
le psychiatre en premier. C’est le cas de notre patiente, suivie en psychiatrie depuis 10 ans pour un trouble dépressif.
Elle a été mise sous antidépresseur sans aucune amélioration. Après découverte de l’hypothyroïdie, la patiente a été
mise sous traitement substitutif (levothyrox) qui a entrainé
une nette amélioration de la symptomatologie psychiatrique.
L’association entre Hypothyroïdie et Trouble dépressif a été
bien décrite dans la littérature.
Les troubles psychiatriques au cours de l’hypothyroïdie
peuvent s’apparenter aux pathologies psychiatriques. Le
tableau clinique de l’hypothyroïdie comporte des symptômes tels que le ralentissement psychomoteur, la fatigue,
l’isolement, l’absentéisme et l’hypersomnie. Ces symptômes
se voient aussi dans le syndrome dépressif, d’où l’intérêt de
faire un bilan thyroïdien et exclure une hypothyroïdie chez
les patients qui présentent un syndrome dépressif persistant.
PO-336
MALADIE DE WILSON ET TROUBLES
PSYCHIATRIQUES
OUERIAGLI NABIH F., BENALI A., ADALI I., MANOUDI F.,
ASSRI F.
Equipe de recherche pour la santé mentale, Université Caddi
Ayyad, Marrakech.Maroc, Marrakech, MAROC
La maladie de Wilson est une affection génétique rare,
autosomale récessive, due à une mutation sur le chro-
mosome 13 (13q14-q219) qui provoque un désordre du
métabolisme du cuivre avec son accumulation dans certains organes. Les manifestations cliniques sont multiples,
les plus fréquentes sont l’atteinte hépatique et les troubles
neurologiques. Les manifestations psychiatriques peuvent
se voir dans 30 à 64 % des cas. Elles peuvent inaugurer le
tableau clinique dans 20 à 36 % cas. Nous rapportons le
cas d’un jeune patient âgé de 21 ans, amené aux urgences
psychiatriques pour troubles du comportement. L’entretien
psychiatrique trouve un syndrome délirant qui s’est installé
de façon brutale en deux jours, associé à un syndrome
confusionnel. Le sujet fut hospitalisé dans le service de
psychiatrie et un traitement symptomatique a été instauré à
base de neuroleptique atypique et de benzodiazépine. Un
bilan étiologique a été demandé en urgence. La NFS, La
VS et l’ionogramme étaient normaux. Les sérologies étaient
négatives. L’électroencéphalogramme (EEG) avait montré
un tracé normal. L’IRM encéphalique était sans particularité.
La recherche des toxiques dans les urines était négative.
Le diagnostic d’un accès psychotique aigu avait été retenu.
Un mois après, le patient avait présenté des mouvements
anormaux des mains et des pieds avec des lésions de frottement. L’examen neurologique avait objectivé un syndrome
frontal avec ROT vifs et diffusés. Le dosage de la cuprémie
était élevé à 40 micromol/mi. Le taux du cuivre dans les
urines était aussi élevé (8,23 miccromol/24 h). Le diagnostic
de la maladie de Wilson a été confirmé.
La maladie de Wilson peut débuter par des troubles psychiatriques et le patient peut rester sans diagnostic pendant
plusieurs années. La durée moyenne du retard diagnostique
et du traitement étant de 2,42 ans. Les troubles les plus fréquents sont la psychose dans 36,11 % des cas, suivie de
la dépression (27 %) et une modification de la personnalité
dans 8,3 % des cas.
La maladie de Wilson non traitée est une maladie mortelle
surtout si les troubles inaugurants sont psychiatriques, d’où
l’intérêt d’y penser devant l’association de mouvements
anormaux, de syndrome confusionnel et syndrome délirant.
PO-337
CULTURE ET SEXUALITÉ : QUELLES
INFLUENCES ?
MADOUI F.Z.
Ehs de psychiatrie mahmoud belamri constantine algerie,
CONSTANTINE, ALGÉRIE
Notre communication abordera la thématique du poids de
la culture sur la sexualité. Les études ethnologiques ont
mis en évidence une grande diversité des pratiques et des
croyances sexuelles.
Ainsi, la perception de la sexualité est très différente selon
les pays, construite et vécue selon les normes et les
croyances de chacun de ces pays. Ces normes culturelles
indiqueront à l’individu, dès son plus jeune âge, ce qui est
obligatoire, anormal ou interdit.
En Algérie, il existe un grand tabou autour de l’éducation
sexuelle, peu de mixité, méconnaissance du corps de
l’autre, honte et préjugés sur la sexualité, et manque de
communication dans le couple.
146
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 146
07/01/2015 12:26:50
Posters Affichés
Par exemple, pour de nombreuses femmes, le souvenir
de la nuit de noces est celui d’une douleur intense, d’une
déchirure physique, et d’une atteinte psychologique que
la femme ne parvient pas à oublier et dont les séquelles
restent gravées à jamais. « Cette situation de défloration
difficile est trop fréquente chez nous en Algérie, notamment
dans les pays de l’intérieur, où certains villages continuent
à réclamer, le soir des noces, une preuve de virginité. »
Soulignons également le fait qu’il est encore très problématique pour les couples de consulter quand des difficultés
sexuelles se présentent, et si cela se fait, c’est en général
la femme qui vient seule à la consultation et qui est prise
en charge, car elle est tenue pour seule responsable de
cette situation.
Cette description théorique sera illustrée par la présentation de deux vignettes cliniques concernant deux patientes
que nous avons eu l’occasion de prendre en charge, et
ayant consulté l’une pour vaginisme, l’autre pour frigidité.
Ces deux cas cliniques mettant en évidence le lien entre le
poids de l’éducation, des normes sociales et des croyances
culturelles dans la genèse des troubles sexuels.
p < 0,001). Le sexe, l’orientation sexuelle et la fréquence
de connections influencent les scores de l’auto-évaluation.
Le statut conjugal influence le type d’activité et les effets
perçus. Les personnes pratiquant une ASEL déclarent avoir
acquis beaucoup plus de compétences et de connaissances (20,7 % vs 10 %, p < 0,001).
Discussion : Les résultats de notre étude viennent souligner l’existence potentielle d’effets positifs des ASEL. L’évaluation de la pratique d’une ASEL et de ses effets positifs et
négatifs perçus, doit faire partie de notre évaluation initiale.
Les risques d’effets délétères et de pathologies induites
existent mais à terme ces ASEL pourraient peut-être devenir des alliés dans notre prise en charge.
PO-338
AUTO-ÉVALUATION DES EFFETS ATTRIBUÉS
À LA PRATIQUE D’ACTIVITÉS SEXUELLES EN
LIGNES
Objectif : Déterminer les différents changements affectant
la fonction sexuelle chez la femme enceinte.
Matériel et méthodes : Etude transversale portant sur
100 femmes enceintes. Un questionnaire semi-structuré a
été rempli comportant des données sociodémographiques,
des données concernant le couple, les antécédents gynécoobstétricaux, la grossesse en cours ; nous avons aussi utilisé l’index de la fonction sexuelle féminine FSFI.
Résultats : Le score total moyen de la FSFI était de
23,1 ± 5,8. Une dysfonction sexuelle était présente dans
70 % des cas un changement a été noté dans la motivation, dans la fréquence des rapports sexuels, le désir et
la satisfaction sexuelle. Une meilleure fonction sexuelle a
été notée dans les couples avec de bonnes relations et
ententes conjugales.
ICETA S.(1), CHEVRET-MEASSON M.(2), SAOUD M.(1)
(1) Hospices Civils de Lyon, BRON, FRANCE ; (2) Libéral,
LYON, FRANCE
Introduction : Le développement du web a suscité de nouvelles avancées en lien avec cette sexualité virtuelles. Nous
avons cherché à mieux comprendre comment les gens perçoivent ce phénomène grâce à une étude évaluant l’effet
perçu de la pratique d’Activité Sexuelle en Lignes (ASEL).
Matériel et méthode : L’étude a été réalisée par e-mail
en mars 2013. Elle se compose de 48 items, en 3 parties. La première explore les données démographiques et
les habitudes de consommation. La seconde est un autoquestionnaire évaluant l’impact ressenti de ces pratiques
pour l’«Effet sur les pratiques sexuelles», la «Perception
du genre», la «Perception de la Sexualité» et la «Qualité
de vie». La troisième étudie les raisons avancées par les
personnes ne pratiquant pas d’ASEL. L’objectif principal est
d’analyser les scores d’effets perçus. Les objectifs secondaires sont d’analyser les données sociodémographiques
et d’identifier les facteurs pouvant influencer la perception
de l’ASEL.
Résultats : 1024 personnes ont répondus. 70 % pratiquent
une ASEL. L’âge moyen de première pratique est 18,59 ans
pour les hommes et 20,27 ans pour les femmes (p = 0,003).
Le temps hebdomadaire moyen est de 48 min. Il s’agit surtout de la consultation de sites pornographiques (92,39 %),
la lecture (94,37 %), le téléchargement (38,45 %) et les
discussions en ligne (30,28 %). Le score globale est de
6,12 et est principalement corrélé aux «effets perçues sur
les pratiques sexuelles» (Pearson = 0,852 ; p < 0,001), au
«score de perception de la sexualité» (Pearson = 0,791 ;
p < 0,001) et au « score qualité de vie » (Pearson = 0,769 ;
PO-339
GROSSESSE ET SEXUALITÉ
JELASSI F.(1), ELLOUZE F.(1), BOUZOUITA I.(1), TRABELSI
S.(1), BOUGUERRA B.(2), MRAD M.F.(1)
(1) Hôpital Razi La Manouba, MANOUBA, TUNISIE ; (2) Hôpital
Charles Nicolle, BAB SAADOUN, TUNISIE
PO-340
LA DÉLINQUANCE SEXUELLE JUVÉNILE,
PSYCHOPATHOLOGIE ET MODALITÉS DE PRISE
EN CHARGE
OUKHEIR I., ASABAN M., KHAMLICHI N., BENJELLOUN G.
CHU IBN ROCHD, Casablanca, MAROC
Introduction : Ce sujet a fait l’objet de plusieurs publications
devant la prévalence élevée des antécédents de violence
sexuelle chez les abuseurs adultes et l’augmentation des
plaintes contre les adolescents abuseurs. Son interét est
croissant afin de déterminer les facteurs de risque et le
profil psychologique de l’adolescent abuseur et de définir
les stratégies de prise en charge médico-psycho-socio-judiciaires et de prévention.
Matériel et méthodes : Discussion clinique de quelques cas
d’enfants amenés en consultation pédopsychiatrique pour
délinquance sexuelle en passant par l’observation clinique,
la psychopathologie et la prise en charge et revue de la
littérature récente traitant le sujet.
147
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 147
07/01/2015 12:26:50
13e Congrès de l’Encéphale
Discussion : L’adolescent « transgresseur sexuel » est un
mineur coupable d’avoir commis des actes ou des agressions de nature sexuelle à l’encontre d’un autre mineur ou
d’une personne majeure non consentante. C’est un phénomène en augmentation. Aux Etats-Unis, les adolescents
commettent 25 % des crimes les plus violents dont 19 %
des viols, 18 % de toutes les autres offenses sexuelles et
plus de 56 % des délinquants sexuels adultes reconnaissent avoir développé des comportements abusifs dès l’adolescence. Nous ne disposons pas de chiffres au Maroc. Le
profil psychologique de ces adolescents est marqué par
les problèmes d’estime de soi, des difficultés relationnelles
avec un fond d’inhibition des sentiments et des pulsions.
On retrouve souvent des éléments prédictifs et certains facteurs de risque liés à la survenue d’adolescence. La prise
en charge est interdisciplinaire, à la jonction entre les secteurs judiciaire, social et psychothérapeutique.
Conclusion : Malgré l’existence d’une quantité appréciable
de jeunes agresseurs, il semble que ceux-ci ne bénéficient
pas toujours de services appropriés. Dans la plupart des
pays, on manque de ressources, de savoir-faire et de professionnels formés, d’où l’importance d’élaborer des stratégies d’intervention.
PO-341
VIOLENCE CONJUGALE ET SEXUALITÉ
FÉMININE : ÉTUDE TRANSVERSALE
DE 197 CONSULTANTS AU CENTRE DE
PLANNING FAMILIAL DE MONASTIR
ESSID N.(1), ANES JELLALI I.(1), GATAA R.(2), MECHRI
A.(1)
(1) EPS Fattouma Bourguiba Monastir, Monastir, TUNISIE ;
(2) Centre du planning familial de Monastir, 5000, Monastir,
Tunisie, MONASTIR, TUNISIE
Introduction : Le retentissement sexuel de la violence à
l’égard des femmes en milieu conjugal est peu étudié. L’objectif de ce travail était d’explorer les relations entre la violence envers les femmes en milieu conjugal et les troubles
de la sexualité féminine.
Sujets et méthode : Il s’agit d’une étude transversale, descriptive et analytique, portant sur 197 femmes mariées,
recrutées de façon aléatoire au centre de planning familial
de Monastir (Tunisie) qui ont été évalué par les questionnaires Woman Abuse Screening Tool évaluant la violence
en milieu conjugal, le Brief Index of Sexual Functioning or
Women explorant la sexualité féminine et l’échelle de la
satisfaction conjugale d’Azrin.
Résultats : La prévalence sur la vie de la violence envers
les femmes en milieu conjugal a été de 56,9 %. Nous
avons trouvé une association significative entre la violence
envers les femmes en milieu conjugal dans ses différentes
formes et les troubles du désir sexuel, de l’excitation et de
la réponse sexuelle chez les femmes (p < 0,0001). Les
scores de satisfaction conjugale étaient significativement
plus faibles chez les femmes victimes de violence conjugale dans ses formes physiques, psychologique et sexuelle. Conclusion : Les résultats de notre étude montrent l’existence des liens étroits entre la violence en milieu conjugal et les troubles de la sexualité féminine. Cela doit être
pris en considération dans la pratique courante. Ainsi, il est
impératif de rechercher des antécédents de violence en
milieu conjugal devant les troubles de la sexualité féminine.
PO-342
CATATONIE INDUITE PAR LES NEUROLEPTIQUES
ABBES M.(1), ELLINI S.(1)(2), FEKI I.(3)
(1) CHU Hédi Chaker Sfax, SFAX, TUNISIE ; (2) Service de
psychiatrie, SFAX, TUNISIE ; (3) Hôpital Hedi Chaker, SFAX,
TUNISIE
Introduction : La catatonie induite par les neuroleptiques
(CIN) se caractérise par l’apparition de symptômes catatoniques associée à un syndrome extrapyramidal suite à la
prise d’un neuroleptique.
Objectif : Nous nous proposons d’étudier les particularités
cliniques et thérapeutiques de la CIN ainsi que les molécules incriminés dans son induction.
Méthodologie : Cas clinique appuyé par une revue de la
littérature sur la base des données Medline allant de 1991
à 2012.
Résultats : C’est le cas d’un jeune de 26 ans, sans antécédents personnels ni familiaux notables, sniffeur de colle
depuis l’âge de 16 ans admis pour instabilité motrice, désinhibition sexuelle et insomnie évoluant depuis 2 semaines.
À l’entretien il présentait un syndrome délirant mystique à
mécanisme hallucinatoire auditif et une exaltation de l’humeur. Après un examen neurologique sans particularités et
un bilan biologique sans anomalies, le diagnostic d’accès
maniaque avec composante psychotiques dans le cadre
d’un trouble bipolaire induit par une substance a été posé.
Il a été mis sous carbamazépine, halopéridol et chlorpromazine. Une semaine après, il a présenté un syndrome
extrapyramidal nécessitant sa mise sous trihéxiphénidyle.
La rigidité du tronc et des membres n’a pas cédé et le
tableau s’est compliqué par l’installation de signes catatoniques. Nous avons noté une élévation des transaminases,
CPK et LDH à 2 à 3 fois normale. L’examen a montré une
apyrexie, une bonne orientation temporospatiale et l’absence de troubles de la conscience ce qui nous a permis
d’éliminer un syndrome malin des neuroleptiques.
L’attitude a été d’arrêter tous les traitements prescrits
excepté le diazépam. L’évolution a été marquée par une
sédation de la catatonie en moins de 48 heures et la réapparition du syndrome maniaque avec composante psychotique d’où l’introduction de carbamazépine avec faible dose
d’olanzapine. Le patient a bien toléré et bien répondu à
cette association.
Mots-clés : catatonia, neuroleptic, induced, malignant,
dopamine.
148
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Posters Affichés
PO-343
RELAIS THÉRAPEUTIQUES DES
ANTIPSYCHOTIQUES D’ACTION
IMMÉDIATE ET PROLONGÉE : ENTRE LES
NÉCESSITÉS CLINIQUES ET LES REPÈRES
PHARMACOLOGIQUES
MOUCHET-MAGES S.(1), ZIMMER L.(2)(3)(4)
(1) Centre Hospitalier Saint Jean de Dieu, LYON, FRANCE ;
(2) Université Claude Bernard Lyon 1, LYON, FRANCE ; (3)
Hospices Civils de Lyon, LYON, FRANCE ; (4) Centre de
Recherche en Neurosciences de Lyon, CNRS-INSERM, LYON,
FRANCE
Les antipsychotiques atypiques de seconde génération sont
actuellement prescrits dans un grand nombre d’indications,
comprenant les schizophrénies et les troubles de l’humeur.
S’ils sont réputés mieux tolérés que les neuroleptiques dits
de première génération, il n’est pas rare de devoir interrompre leur administration et changer de molécule du fait
d’effets indésirables, d’un échappement de l’effet antipsychotique, voire d’un changement de stratégie thérapeutique
(Newcomer et al., J. Clin. Psychiatry 2013 ; Grande et al.,
Int. J. Neuropsychopharmacol. 2014).
Dans la mesure où les profils pharmacologiques des antipsychotiques atypiques sont hétérogènes (en termes de
spectre réceptoriel et d’affinité respective pour chaque cible),
le remplacement d’une molécule par une autre peut s’avérer
une période problématique pour de nombreux patients. Des
phénomènes de rebond liés à ces profils différents peuvent
apparaître en cas de « switch » brusque avec des symptomatologies indésirables, tant psychiques que somatiques (Cerevecki et al., CNS Drugs 2013 ; Constant, Encéphale 2013).
Ce travail présentera tout d’abord de manière synthétique
les principales indications des relais thérapeutiques, basées
sur des données cliniques et incluant les effets indésirables
de certaines molécules (Stroup et al., Schizophr. Res.
2013). Ensuite, des repères pharmacologiques seront expliqués, permettant d’appréhender de manière rationnelle les
modalités de relais des principales molécules utilisées en
France, selon leurs profils réceptoriels (Correll, Eur. Psychiatry 2010). Il sera notamment précisé les modalités pratiques de transition, incluant l’aripiprazole, du fait de son
profil pharmacologique particulier (Wisniewski et Robert,
Ann. Pharmacother. 2012). Enfin, une attention particulière
sera portée aux molécules antipsychotiques d’action prolongée, de plus en plus utilisées et dont la pharmacocinétique nécessite des précautions spécifiques. Des données
indicatives de durées des relais seront proposées pour les
principaux antipsychotiques.
PO-344
PRIAPISME SOUS HALOPERIDOL : À PROPOS
D’UN CAS CLINIQUE
KAJAM S., HOUMIRI A., BENANI K., EL OMARI F.
Hôpital Ar-Razi, SALÉ, MAROC
Introduction : Le priapisme veineux est une érection prolongée, douloureuse et persistante malgré l’absence de désir
ou de stimulation sexuelle. Il s’agit d’un effet indésirable,
rare mais redoutable, de certains neuroleptiques.
La littérature médicale mentionne des cas de priapisme
veineux chez des patients traités par des neuroleptiques
classiques ou atypiques. Cet effet secondaire est lié aux
propriétés alpha1-adrénergiques bloquantes de ces traitements.
Cas clinique : Notre cas concerne un patient âgé de 52 ans,
suivi en ambulatoire pour schizophrénie, sous halopéridol
avec une bonne observance thérapeutique, qui a présenté
de façon brutale, un épisode de priapisme veineux. La douleur et la persistance de l’érection ont expliqué le recours
immédiat aux soins urologiques et donc une préservation
d’une fonction érectile et une prévention des complications
notamment la fibrose de la verge.
Conclusion : Le priapisme veineux est une urgence uroandrologique. Il constitue un des effets secondaires des neuroleptiques à ne pas méconnaître pour éviter des séquelles
érectiles. Le patient doit être informé de cette complication
éventuelle et le choix se portera vers des molécules ayant
peu ou pas de propriétés alpha1-bloquantes.
PO-345
PSEUDO-PHÉOCHROMOCYTOME
MÉDICAMENTEUX SOUS IPRONIAZIDE,
À PROPOS D’UN CAS
TREHOUT M.(1), FEDRIZZI S.(2), LOGGIA G.(3),
LECARDEUR L.(1)(4)(5), NATHOU C.(1), DOLLFUS S.(1)(4)
(5)
(1) CHU de Caen, Service de Psychiatrie, Centre Esquirol,
CAEN, FRANCE ; (2) CHU de Caen, Centre Régional de
Pharmacovigilance, CAEN, FRANCE ; (3) CHU de Caen,
Service de Médecine Gériatrique Aiguë, CAEN, FRANCE ; (4)
CNRS, UMR 6301 ISTCT, ISTS group, GIP CYCERON, CAEN,
FRANCE ; (5) Université de Caen Basse-Normandie, UFR de
Médecine, CAEN, FRANCE
Introduction : La présence d’une hypertension artérielle
sévère et paroxystique associée à des signes cliniques
d’hyperadrénergie doit orienter vers un diagnostic de phéochromocytome. Le diagnostic initial peut être posé par
le dosage urinaire sur 24 heures des dérivés méthoxylés
des catécholamines (métanéphrines et normétanéphrines)
en chromatographie liquide de haute performance (HPLC)
complété par un bilan morphologique (TDM abdominopelvien, IRM centrée sur les glandes surrénales ou scintigraphie corps entier au MIBG). Lorsque la recherche de
phéochromocytome se révèle négative, le diagnostic de
pseudo-phéochromocytome médicamenteux doit être évoqué par défaut. Nous rapportons une observation clinique
de pseudo-phéochromocytome médicamenteux dû à un
inhibiteur de la mono-amine oxydase (IMAO) A et B non
spécifique et irréversible, l’iproniazide, chez un patient
atteint d’un trouble bipolaire de type III.
Observation : Le patient est un homme caucasien de
78 ans traité par iproniazide 50 mg/jour. Il a été hospitalisé pour rechute dépressive. Après plusieurs malaises liés
à des hypotensions orthostatiques, le patient a présenté
des accès hypertensifs accompagnés de céphalées, de
149
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13e Congrès de l’Encéphale
nausées, de vertiges, de flushs vasomoteurs et de tremblements, avec élévation des normétanéphrines urinaires à
deux fois la normale.
Résultats : L’iproniazide a été immédiatement arrêté. Son
hémodynamique s’est rapidement stabilisée et l’hypertonie
sympathique a régressé. Le bilan urinaire s’est normalisé à
deux mois. L’imagerie abdominale a permis d’éliminer une
tumeur surrénalienne et le bilan biologique a écarté toutes
autres causes d’HTA secondaire. L’observation a été notifiée au Centre Régional de Pharmacovigilance. L’enquête
d’imputabilité selon la méthode française de Bégaud a
révélé une imputabilité vraisemblable (score C2S3B3) de
l’iproniazide dans le tableau clinique rapporté.
Conclusion : L’iproniazide peut être responsable de variations tensionnelles sévères associées à des anomalies du
métabolisme des catécholamines. Le bilan morpho-biologique nous a permis d’éliminer un phéochromocytome. La
symptomatologie ayant régressé à l’arrêt du traitement et le
bilan urinaire s’étant normalisé, un diagnostic de pseudophéochromocytome médicamenteux a ainsi pu être retenu.
PO-346
RÉCIDIVE DU SYNDROME MALIN DES
NEUROLEPTIQUES SECONDAIRE AUX
ANTIPSYCHOTIQUES ATYPIQUES : À PROPOS DE
DEUX CAS CLINIQUES
AARAB C., AALOUANE R., RAMMOUZ I.
CHU Hassan II, Laboratoire Neuroscience, Faculté de
médecine et pharmacie, FÈS, MAROC
Le syndrome malin des neuroleptiques (SMN) est une complication dont la prévalence varie de 0,02 à 3 %. Le taux
de mortalité peut atteindre 20 % des cas. Les principales
molécules impliquées sont les neuroleptiques classiques.
Avec la large utilisation des antipsychotiques atypiques, des
cas de SMN secondaires à ces molécules ont apparus. La
récidive du SMN est un phénomène encore plus rare et
faiblement discuté dans la littérature. Nous rapportons deux
cas de récidive de SMN.
Il s’agit de 2 patients hospitalisés pour prise en charge
de leur premier accès psychotique aigu, une femme et un
homme âgés de 20 ans. Les deux patients traités initialement par l’Halopéridol injectable associé au diazépam.
Ils ont présenté un SMN pour lequel ils ont été transférés
au service de réanimation. Les deux patients ont été mis
sous Diazépam pendant 15 jours, ensuite introduction progressive de l’Olanzapine 5mg puis 10mg. Quelques jours
plus tard, installation des signes cliniques et biologiques en
faveur de SMN, les deux malades ont été une deuxième
fois adressés aux urgences somatiques avec séjour en service de réanimation avant d’être ré-adressés au service.
L’évolution de ces patients était favorable après l’administration d’un 3e antipsychotique.
Les cas de récidive de SMN sont rares dans la littérature,
des études rapportent un taux de 30 % de récurrence.
PO-347
EVALUATION DE LA CONSOMMATION DE
BENZODIAZÉPINES AU SEIN D’UN SERVICE
DE POST-URGENCES PSYCHIATRIQUES :
RÉSULTATS PRÉLIMINAIRES
MOIRAND R., POULET E.
CHU Lyon – Groupement Hospitalier Edouard Herriot, LYON,
FRANCE
Introduction : Les benzodiazépines sont couramment utilisées en psychiatrie, mais il existe peu de données évaluant
leurs modalités de prescription. Notre objectif est de développer un repérage systématique des consommations de
benzodiazépines chez les patients reçus aux urgences et
d’étudier leur degré d’information sur ces traitements.
Matériel et méthodes : Les patients hospitalisés entre juin et
juillet 2014 dans une unité de post-urgences psychiatriques
Lyonnaise étaient inclus consécutivement. La consommation de benzodiazépines au cours des trois derniers mois
était évaluée par un auto-questionnaire anonyme développé
pour cette étude.
Résultats : 51 patients ont été inclus, d’âge moyen 39,2
années dont 68,6 % de femmes. 70,6 % des patients
avaient consommé des benzodiazépines sur les trois derniers mois. La durée moyenne du traitement était de 359
jours, la dose moyenne journalière était de 21,8 mg/jour
en équivalent diazépam, et 43 % des patients prenaient
plus d’une molécule. 77,8 % des indications concernaient
de l’anxiété, 41,6 % des symptômes dépressifs, 44 % des
troubles du sommeil et 13 % une problématique alcoolique.
Une benzodiazépine hypnotique était retrouvée chez 30 %
des patients, en association dans 91 % des cas. Le prescripteur était le médecin généraliste dans 47 % des cas.
38 % des patients avaient le sentiment de ne pas avoir été
clairement informés sur les effets indésirables potentiels du
traitement, et 45 % n’étaient pas capable d’en citer. Seulement
58 % des patients déclaraient penser que ce traitement comportait un risque de dépendance et 61 % qu’il pouvait potentiellement induire des troubles cognitifs. 43 % déclaraient ne
pas avoir été informés sur les risques avec la conduite automobile, et 23 % avaient conduit un véhicule sous traitement.
Enfin, 39 % des patients rapportaient une consommation
d’alcool concomitante à la prise de benzodiazépines.
Conclusion : Ces résultats préliminaires montrent une
consommation importante et ancienne chez la majorité des
patients. L’éducation thérapeutique semble largement perfectible. Ce travail sera poursuivi sur une population plus
large afin de nourrir une réflexion sur la prescription de benzodiazépines en psychiatrie ainsi que sur les moyens éventuels d’améliorer l’éducation thérapeutique de ces patients.
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Posters Affichés
PO-348
FACTEURS PRÉDICTIFS DU SYNDROME
MÉTABOLIQUE EN PSYCHIATRIE :
À PROPOS DE 148 PATIENTS
BOUALI W., HAJJI K., ZARROUK L., MARRAG I., SLAMA H.,
NASR M.
EPS Mahdia Tunisie, MAHDIA TUNISIE, TUNISIE
Introduction : Les antipsychotiques(AP) ont un effet thérapeutiques, mais aussi beaucoup des effets secondaires.
Le syndrome métabolique(SM) constitue une complication
redoutable conduit souvent à une mauvaise observance,
voir même un arrêt du traitement.
Objectifs : Déterminer les facteurs prédictifs de l’apparition
du SM chez des malades suivis en psychiatrie.
Méthodologie : Il s’agit d’une étude transversale réalisée
au service de psychiatrie de Mahdia sur une période de 14
mois, auprès de patients ayant une maladie mentale et traités par des AP. Les patients ont été répartis en 3 groupes
selon les composantes du SM ; G1 :(n = 32, aucune composante du SM), G2 : (n = 78, 1ou 2 composantes du SM)
et G3 : (n = 38, ou le groupe des patients ayant un SM).
Résultats : 148 patients ont été examinés. L’âge moyen
était de 38 ans. Avec une nette prédominance masculine
(72,3 %) ; 60,8 % des malades étaient célibataires ; 62,2 %
des patients de l’échantillon avaient des antécédents familiaux, notamment psychiatriques dans 41,2 %. Plus de la
moitié avaient au moins deux composantes du SM. Toutes
les femmes avaient au moins deux ou plus des composantes
du SM et le sexe masculin était prépondérant pour les trois
groupes. Une corrélation significative du SM avec le sexe
était notée (p = 0,021). Pour le tabagisme et la sédentarité
le nombre de patients variaient entre les trois groupes avec
une différence statistiquement significative (p respectivement
égale à 0.031 et 0.04). L’obésité et l’hypertension artérielle
représentaient deux facteurs de risque importants du SM
chez les malades mis sous AP. Les différents paramètres
(tour de taille, glycémie, TA, TG étaient plus élevés chez les
patients ayant un SM. L’HDL était bas dans les deux groupes
mais plus bas pour le groupe des patients ayant un SM.
PO-349
UTILISATION DES ANTIDÉPRESSEURS EN
ONCOLOGIE : DES PARTICULARITÉS À NE PAS
MÉCONNAÎTRE
REICH G.M.
Centre Oscar Lambret, LILLE, FRANCE
Les antidépresseurs font partie de l’arsenal pharmacologique
classique du traitement des troubles anxieux et dépressifs.
En oncologie, leur champ d’action peut s’étendre à d’autres
indications telles que les bouffées vasomotrices induites par
certaines hormonothérapies ou la prise en charge de douleurs neuropathiques liées au cancer ou à ses traitements
(chirurgicaux et/ou chimiothérapies). Certaines particularités
propres à la pharmacopée utilisée en oncologie peuvent
rendre parfois complexe le maniement des antidépresseurs.
Ainsi, du fait d’une même voie de biotransformation impli-
quant les mêmes substrats du cytochrome P450, avec
des possibilités d’induction ou d’inhibition de certains isoenzymes du CYP450 (CYP2D6, CYP3A4), le risque d’interactions pharmacologiques entre les antidépresseurs et
les agents antinéoplasiques et/ou le tamoxifène est majoré.
D’autres interactions avec les antalgiques opioïdes, souvent
prescrits lors de cancers en phase avancée, peuvent favoriser
la survenue d’un syndrome sérotoninergique, notamment lors
de la prescription conjointe d’antidépresseurs inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine ou de la recapture de la
sérotonine et noradrénaline voire de la mirtazapine chez des
patients dépressifs et algiques. Par ailleurs, l’atteinte fréquente
des fonctions hépatiques et/ou rénales, la difficulté d’ingestion
des traitements per os en cas d’un syndrome occlusif à un
stade avancé de la maladie ou pendant la période immédiate
suivant un geste chirurgical, les comorbidités associées et
la polymédication chez les patients atteints de cancer, justifient de prêter une attention particulière aux modalités de
prescription des antidépresseurs (choix de la molécule, forme
galénique, posologie et voie d’administration). Enfin, le risque
carcinologique des antidépresseurs, au regard des données
actuelles de la littérature, reste hypothétique et ne doit pas
faire occulter leurs avantages lorsqu’ils sont prescrits de façon
adéquate chez les patients atteints de cancer.
PO-350
ETUDE SUR LES MODALITÉS DE PRESCRIPTION
DU PALMITATE DE PALIPÉRIDONE INJECTABLE
(XEPLION®)
GIOVANELLI M., GEORGET S., MANGIN A.
Centre Psychothérapique de NANCY, LAXOU, FRANCE
Le palmitate de palipéridone injectable (Xeplion®) est un
antipsychotique à action prolongée commercialisé depuis
janvier 2013. L’objectif de cette étude est d’évaluer, un an
après sa mise sur le marché, les modalités de prescription
de ce médicament. Il s’agit d’une enquête rétrospective, se
déroulant du 1er janvier au 30 septembre 2014 et recensant
l’intégralité des traitements par Xeplion® initiés durant cette
période. Un certain nombre de critères ont été évalués :
prescription antérieure de rispéridone, respect du schéma
d’administration, dose d’entretien mensuelle, fréquence d’administration, arrêt de la rispéridone, adaptation posologique
ou arrêt de traitement, prescription simultanée de correcteurs
de troubles extrapyramidaux et/ou d’autres antipsychotiques.
En 2014, il y a eu 54 instaurations de Xeplion®. La stabilisation préalable par rispéridone a été respectée dans 96,3 %
des cas (88,9 % de rispéridone orale contre 11,1 % par
voie injectable). L’arrêt de la rispéridone avant introduction
du Xeplion® a été réalisé dans 56,6 % des cas, la majorité
des traitements maintenus ayant été arrêtée dans les mois
suivants. Les schémas d’instauration étaient conformes dans
81,3 % des cas pour les initiations après rispéridone orale
et dans 66,6 % des cas en relai de la rispéridone injectable.
Les principales anomalies rencontrées étaient : absence de
J1 et/ou J8 et intervalles d’injections non respectés. La dose
d’entretien mensuelle était majoritairement 100 à 150 mg
toutes les 4 semaines (72,2 % des cas). Une administration
151
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 151
07/01/2015 12:26:50
13e Congrès de l’Encéphale
systématique à 150 mg toutes les 3 semaines a été notée
pour 5 patients. Une adaptation posologique a été faite dans
11,1 % des cas et des arrêts de traitements ont été observés chez 20,4 % des patients. L’association aux correcteurs
des troubles extrapyramidaux et à d’autres antipsychotiques
a été retrouvée respectivement dans 44,4 % et 88,9 % des
cas. Les modalités de prescription du Xeplion® sont donc
globalement bien respectées. La dose d’entretien mensuelle
est relativement élevée, malgré la recommandation d’initier à
75 mg. Un courrier de rappel des modalités d’utilisation du
Xeplion® a été transmis aux psychiatres courant juillet 2014.
Il sera intéressant de refaire un prochain bilan des prescriptions, à distance de la diffusion de ce courrier.
PO-351
LES ANTIPSYCHOTIQUES ATYPIQUES
CHEZ LES PERSONNES ÂGÉES
MERAD H.(1), BENSAIDA M.(2)
(1) POLYCLINIQUE ECHATT, ELTARF, ALGÉRIE ; (2) EHS
ERRAZI, ANNABA, ALGÉRIE
Les troubles du comportement avec agitation, l’agressivité,
les hallucinations et d’autres symptômes neuropsychiatriques
sont courants chez la personne âgée en présence d’une
démence ou d’un état confusionnel. L’utilisation d’antipsychotiques est largement répandue pour traiter ces symptômes.
Les antipsychotiques atypiques peuvent être utilement prescrits chez la personne âgée, mais leur efficacité reste limitée
et ils ne sont pas exempts de risques, notamment métaboliques, cardiovasculaires et cérébrovasculaires.
Nous illustrerons à travers une revue de littérature faite sur la
base de données Medline les bénéfices ainsi que les risques
de prescription des antipsychotiques atypiques chez cette
population de patients pour une meilleur prise en charge.
PO-352
SYNDROMES OBSESSIONNELS COMPULSIFS
ET NEUROLEPTIQUES ATYPIQUES
PARIS P.C.(1), BARRY S.(1), HAMRIOUI M.(1), HERON A.(2)
(3)
(1) Pôle Santé Mentale – Centre Hospitalier Victor Jousselin,
DREUX, FRANCE ; (2) Unité de Recherche Clinique – Centre
Hospitalier Victor Jousselin, DREUX, FRANCE ; (3) Université
Paris Descartes, PARIS, FRANCE
Depuis l’introduction des neuroleptiques atypiques, des
études de cas ont rapporté la survenue d’effets indésirables
de ces traitements sous forme de troubles compulsifs compromettant le bénéfice des traitements, l’observance et le
pronostic clinique. Des symptômes du même type se rencontrent aussi, sans aucune influence médicamenteuse,
chez certains patients schizophrènes.
A la lumière de publications internationales récentes, nous
proposons de faire le point sur les données actuelles
concernant les antipsychotiques de seconde génération
susceptibles d’induire des troubles obsessionnels compulsifs chez les patients schizophrènes. Nous préciserons
notamment les traitements mis en cause, la nature des
symptômes rencontrés et les comorbidités et autres facteurs favorisant éventuellement la survenue des troubles
compulsifs chez ces patients.
Enfin, nous présenterons les conséquences que peuvent
avoir ces effets indésirables majeurs au plan psychosocial,
ainsi que les démarches préventives et les actions spécifiques d’éducation thérapeutique qu’il est possible de mettre
en œuvre auprès du patient et de son entourage, pour tenter de limiter cette iatrogénie.
PO-353
ETUDE COÛT-EFFICACITÉ DU PALMITATE
DE PALIPÉRIDONE COMPARÉ AUX AUTRES
ANTIPSYCHOTIQUES INDIQUÉS DANS
LE TRAITEMENT DE LA SCHIZOPHRÉNIE
EN FRANCE
DRUAIS S.(1), DOUTRIAUX A.(2), COGNET M.(2), LANCON
C.(3), SAMALIN L.(4), LEVY P.(5), GODET A.(6), GUILLON P.(6)
(1) Amaris Conseil Inc, MONTRÉAL, CANADA ; (2) Amaris
Consulting UK, LONDRES, ROYAUME-UNI ; (3) Faculté de
Médecine, MARSEILLE, FRANCE ; (4) CHU Clermont-Ferrand,
CLERMONT-FERRAND, FRANCE ; (5) Université Paris
Dauphine, PARIS, FRANCE ; (6) Janssen Cilag, ISSY-LESMOULINEAUX, FRANCE
Objectif : Evaluer le rapport coût-efficacité du palmitate de
palipéridone (PP), un antipsychotique atypique injectable à
action prolongée (IAP), administré une fois par mois, comparé aux stratégies courantes en France.
Méthodes : Un modèle de Markov a été développé pour
simuler une cohorte de patients souffrant de schizophrénie à travers quatre états de santé (traité stable, non
traité stable, rechute et décès). PP était comparé à rispéridone IAP (RIAP), aripiprazole IAP (AIAP), olanzapine IAP
(OIAP), halopéridol décanoate (HIAP) et olanzapine orale
(OO). Les coûts, les années de vie ajustées par la qualité de vie (QALY) et les rechutes étaient évalués du point
de vue de l’assurance maladie sur cinq ans par cycles de
trois mois et actualisés à 4 %. Les patients devaient être
stabilisés après une décompensation clinique et entraient
dans le modèle dans une phase d’initiation, suivie d’une
phase de prévention de la rechute en cas de succès. Les
patients pouvaient arrêter le traitement lors d’une rechute,
pour mauvaise tolérance ou par choix. En prévention, les
taux de rechute étaient calculés sur les risques d’hospitalisation extraits de données de vie réelle française pour
comptabiliser l’observance. La tolérance et les utilités
étaient déduites de publications internationales. Les coûts
provenaient de données et de publications de l’assurance
maladie française. La robustesse des résultats était évaluée
par une analyse de sensibilité déterministe et probabiliste.
Résultats : PP était le moins coûteux des IAP et plus cher
de 249 € sur cinq ans par rapport à OO. RIAP et PP apportaient le plus grand nombre de QALY. PP a dominé tous les
autres IAP en termes de rechute hormis OIAP.
Conclusion : PP était le moins cher des antipsychotiques
IAP avec la perspective du payeur en France. OO était
moins cher mais associée à un nombre de QALY inférieur
et à plus de rechutes comparée aux antipsychotiques IAP.
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Posters Affichés
PO-354
ETUDE RANDOMISÉE, CONTRÔLÉE PAR UN
TRAITEMENT ACTIF, AVEC ÉVALUATEUR
EN AVEUGLE, D’UNE DURÉE DE 2 ANS,
COMPARANT LE PALMITATE DE PALIPÉRIDONE
À UN TRAITEMENT PAR UN ANTIPSYCHOTIQUE
ORAL CHOISI PAR L’INVESTIGATEUR EN
MONOTHÉRAPIE CHEZ DES PATIENTS ATTEINTS
DE SCHIZOPHRÉNIE (ÉTUDE PROSIPAL)
SCHREINER A.(1), AADAMSOO K.(2), ALTAMURA A.(3),
FRANCO M.(4), GORWOOD P.(5), NEZNANOV N.(6),
SCHRONEN J.(7), UCOK A.(8), ZINK M.(9), CHERUBIN
P.(10), LAHAYE M.(11), HARGARTER L.(1)
(1) EMEA Medical Affairs, Janssen Cilag, NEUSS,
ALLEMAGNE ; (2) North Estonia Medical Centre Foundation,
TALLINN, ESTONIE ; (3) Department of Psychiatry, University of
Milan, Fondazione IRCSS Ca ? Granda, Ospedale Maggiore
Policlinico, MILAN, ITALIE ; (4) Psychiatric Department,
Zamora Hospital, ZAMORA, ESPAGNE ; (5) Hôpital SainteAnne, PARIS, FRANCE ; (6) St Petersburg VM Bekhterev
Psychoneurological Research Institute, ST PETERSBURG,
RUSSIE ; (7) Welgemoed Medical Centre, CAPE TOWN,
AFRIQUE DU SUD ; (8) Istanbul Medical Facility, ISTANBUL,
TURQUIE ; (9) Central Institute of Mental Health, Department
of Psychiatry and Psychotherapy, Medical Faculty Mannheim,
Heidelberg University, MANNHEIM, ALLEMAGNE ; (10) EMEA
Medical Affairs, Janssen Cilag, ISSY-LES-MOULINEAUX,
FRANCE ; (11) Biostatistics & Programming, Janssen Cilag
Benelux, TILBURG, PAYS-BAS
Contexte : De méta-analyses récentes ont révélé des résultats contradictoires sur l’efficacité des antipsychotiques
d’action prolongée par rapport aux antipsychotiques oraux
(APO), dans la prévention des rechutes chez les patients
atteints de schizophrénie.
Méthodes : Etude internationale, randomisée, versus comparateur actif, en ouvert (évaluateur en aveugle) à 2 ans,
destinée à évaluer le délai avant rechute (définie selon
Csernansky et al.), le taux de rechute, les symptômes
psychotiques (PANSS), les événements indésirables sous
traitement (EIST) chez des patients atteints de schizophrénie récemment diagnostiquée (1-5 ans), traités en monothérapie par palmitate de palipéridone (PP) ou par un APO
choisi par l’investigateur parmi aripiprazole, olanzapine,
quétiapine, palipéridone ER, rispéridone ou halopéridol.
Résultats : 715 patients (57,9 % d’hommes, âge 32,6 ± 10,4
années, 86,2 % avec schizophrénie paranoïde, aucune différence significative dans les caractéristiques à l’inclusion)
sont entrés dans la phase principale (2 ans) de l’étude [PP
(N = 352) et APO (N = 363)]. Le délai avant rechute était
significativement plus long avec le PP vs APO (p = 0,019,
avec un rapport de risque (IC 95 %) de 1,5 (1,1 ;2,2),
85e percentile pour délai avant rechute = 469 jours pour
PP versus 249 jours pour APO). Le taux de rechute était
significativement plus faible avec le PP vs APO (14,8 % vs
20,9 %, p = 0,032, réduction du risque relatif = 29,4 %).
La diminution des symptômes psychotiques évalués par la
PANSS était significativement supérieure avec le PP après
8 jours de traitement (p = 0,021) et a montré une tendance
en faveur du PP à la fin de l’étude (p = 0,075). Les EIST
rapportés chez ≥ 5 % de patients étaient (PP vs APO) :
prise de poids (15,9 % vs 17,4 %), céphalées (11,1 % vs
8,5 %), insomnie (9,7 % vs 8,0 %), schizophrénie (8,2 %
vs 9,6 %), rhinopharyngite (7,1 % vs 5,0 %), douleur au
site d’injection (6,8 % vs 0 %), anxiété (5,7 % vs 4,4 %),
tremblements (5,1 % vs 2,2 %) et idéation suicidaire (4,5 %
vs 5,5 %).
Conclusion : Dans cette étude randomisée d’une durée de
2 ans, le PP a de manière significative prolongé le délai
avant rechute et réduit le taux de rechute par rapport aux
antipsychotiques oraux choisis par les investigateurs.
Traduction du résumé présenté au congrès CINP 2014
(Vancouver, Canada)
PO-355
PRIAPISME SOUS NEUROLEPTIQUE À ACTION
PROLONGÉE, À PROPOS D’UN CAS CLINIQUE
YAKHLEF W., OUKALI H.
EHSU El Madher, BATNA, ALGÉRIE
Le priapisme veineux est une érection prolongée, douloureuse et persistante en dehors de toute stimulation sexuelle
ou de désir. Il peut s’agir d’un effet indésirable, rare mais
redoutable, de certains neuroleptiques.
La littérature médicale mentionne des cas de priapisme veineux chez des patients traités par des neuroleptiques classiques ou atypiques. Environ 30 % des priapismes veineux
pourraient être rapportés à des médicaments dont environ
50 % aux neuroleptiques. Cet effet secondaire est lié aux
propriétés alpha 1-adrénergique bloquante de ces traitements, plus ou moins importantes selon les médicaments
de cette classe.
Cas clinique : notre cas concerne un patient âgé de 44 ans
suivi pour une psychose de type schizophrénique avec
mauvaise observance thérapeutique qui a présenté après
injection de fluphénazine, un priapisme veineux. Aucun
autre facteur étiologique n’a été mis en évidence.
Conclusion : le priapisme veineux est une urgence uroandrologique. Il constitue un des effets secondaires des
neuroleptiques, à ne pas méconnaitre pour éviter des
séquelles érectiles.
PO-356
RHABDOMYOLYSE SANS SYNDROME MALIN
DES NEUROLEPTIQUES – CAS CLINIQUE
CHAOUQI A., AKANOUR A., ALAOUI MAMOUNI Y., KADDAF
A., LAKHADER Z., GASSIM S., GARTOUM M., KADIRI K.,
BICHRA M.
Hôpital militaire d’instruction Mohamed V, RABAT, MAROC
Le syndrome malin des neuroleptiques est le plus souvent
décrit comme une complication redoutée du traitement par
antipsychotiques.
La rhabdomyolyse fait partie de ce syndrome rarement
décrite sans les autres signes principaux de ce syndrome ;
surtout la fièvre maligne.
C’est cas d’un jeune schizophrène mis sous neuroleptiques
ayant fait une rhabdomyolyse confirmée par la biologie clinique par dosage des CPK.
153
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13e Congrès de l’Encéphale
Qu’ils soient classiques ou atypiques, cette rigueur est doublée devant l’apparition de tout syndrome fébrile même une
fébricule.
PO-358
PRÉVENTION ET PRISE EN CHARGE DE LA
CRISE HYPERTENSIVE SOUS IMAO : CAS
CLINIQUE ET REVUE DE LA LITTÉRATURE
PO-357
RESPECT DES RECOMMANDATIONS
DE PRESCRIPTION DES PSYCHOTROPES
CHEZ DES PATIENTS ÂGÉS HOSPITALISÉS
EN PSYCHIATRIE EN FRANCE
ABDEL-AHAD P.(1)(2)(3), GAILLARD A.(1)(2), GRILLAULTLAROCHE D.(1)(2), ROBLIN J.(1)(2), GAILLARD R.(1)(2)
(1) Service Hospitalo-universitaire, Centre Hospitalier Sainte
Anne, PARIS, FRANCE ; (2) Université Paris Descartes,
Sorbonne Paris Cité, faculté de médecine, PARIS, FRANCE ;
(3) Université Saint Joseph, faculté de médecine, BEYROUTH,
LIBAN
ETCHEPARE F.(1)(2), VERDOUX H.(1)(2)(3), PAMBRUN
E.(1)(2), TOURNIER M.(1)(2)(3)
(1) Université de Bordeaux, BORDEAUX, FRANCE ; (2)
INSERM U657, BORDEAUX, FRANCE ; (3) Centre Hospitalier
Charles Perrens, BORDEAUX, FRANCE
Introduction : En France, il existe une fréquence importante
d’utilisation des médicaments psychotropes. Au-delà de
cette prévalence élevée, l’accent est mis sur le non-respect
des indications thérapeutiques liées aux autorisations de
mise sur le marché (AMM) ou des recommandations de
bonne pratique. Cela est particulièrement préoccupant dans
la population âgée, plus exposée aux effets indésirables
des médicaments.
Objectifs : Etudier le respect des AMM et des recommandations de prescription des médicaments psychotropes,
publiées en France entre 2006 et 2009, au sein d’une population clinique : les personnes âgées, admises dans deux
Pôles du Centre Hospitalier Charles Perrens à Bordeaux.
Méthode : Une étude transversale a été menée chez des
patients âgés de 65 ans et plus, avec trois vagues d’inclusion, chacune espacée de deux mois, en 2014. Chaque
patient n’est inclus qu’une seule fois. L’effectif total de l’étude
est de 117 patients. Des modèles de régression logistique
multivariés ont permis d’estimer les caractéristiques associées à une non-conformité aux recommandations.
Résultats : Concernant les benzodiazépines (129 traitements), 27 % des traitements étaient non conformes
en termes de produit (demi-vie courte), 36 % en termes
de posologie de maintien (moitié des doses usuelles) et
67 % en termes de rythme de prescription (prescription à
la demande). Concernant les antipsychotiques (125 traitements), 28 % des traitements ne correspondaient pas à
une indication conforme aux autorisations de mise sur le
marché. Concernant les recommandations de prescription,
61 % ne présentaient pas une posologie initiale conforme
(quart de la dose usuelle), 59 % ne comportaient pas
de surveillance régulière de la tolérance neurologique et
39 % de surveillance régulière de la tolérance cognitive.
Concernant les antidépresseurs (43 traitements), 2,3 %
des traitements ne respectaient pas les recommandations
concernant le type de produit (pas de tricycliques) et 28 %
concernant la posologie initiale (moitié des doses usuelles).
Conclusion : Il semble que les recommandations de bonnes
pratiques concernant les médicaments psychotropes ne
soient que partiellement respectées en population clinique
âgée.
Les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) non
sélectifs et non réversibles figurent parmi les premiers antidépresseurs efficaces à avoir été découverts. L’iproniazide
fut d’abord utilisé comme antituberculeux mais les effets
secondaires modifiant le psychisme furent rapidement
notés : l’iproniazide rendait les patients tuberculeux joyeux.
Aujourd’hui, les IMAO sont indiqués dans la dépression
résistante et dans les troubles anxieux tels que le trouble
panique et la phobie sociale. Ils sont d’un intérêt particulier dans les dépressions avec caractéristiques atypiques
(humeur réactive, hypersomnie, majoration de l’appétit avec
goût pour le sucré, lourdeurs des membres, sensibilité au
rejet interpersonnel) ou avec un profil clinique « hypodopaminergique » (prédominance d’une anhédonie, d’une baisse
de motivation et d’un ralentissement psychomoteur).
Pourtant, l’utilisation des IMAO non sélectifs et non réversibles a régressé depuis l’avènement de nouvelles classes
d’antidépresseurs ayant un meilleur profil de tolérance. En
effet, le risque de survenue d’une crise hypertensive sévère
sous IMAO en limite l’utilisation en pratique courante. Par
ailleurs, l’utilisation de certaines classes d’antihypertenseurs pour le traitement d’une éventuelle crise hypertensive
risque de provoquer une labilité tensionnelle et des effets
rebond.
Nous exposons le cas clinique d’un patient de 46 ans
souffrant d’un trouble dépressif récurrent et ayant présenté
des crises hypertensives deux semaines après l’arrêt de
l’IPRONIAZIDE, inhibiteur non sélectif et non réversible de
la monoamine oxydase. Nous discutons par la suite la physiopathologie, la clinique, les facteurs précipitants et les différentes stratégies thérapeutiques de la crise hypertensive
sous IMAO.
PO-359
SYNDROME MALIN DES NEUROLEPTIQUES
D’ÉVOLUTION LONGUE APRÈS INJECTION
DE NEUROLEPTIQUES RETARD
NEFF E., CHAUVIN A., BAILLON-DHUMEZ D., MESONA F.
CHU de REIMS, REIMS, FRANCE
Une patiente de 26 ans, hospitalisée en psychiatrie pour
une deuxième bouffée délirante aiguë, reçoit quelques jours
après son admission un traitement par neuroleptique retard
(zuclopenthixol décanoate). Douze jours après la première
injection, elle présente une hyperthermie à 40°C associée
à une dyspnée avec désaturation, une rigidité musculaire
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ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 154
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Posters Affichés
et une confusion. Elle est alors transférée en médecine en
urgence, où le bilan biologique réalisé retrouve une augmentation importante des CPK et de la CRP, ainsi qu’une
hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles. Le diagnostic de syndrome malin des neuroleptiques est alors
posé. Après sept jours d’hospitalisation en réanimation, elle
est transférée en service de maladies infectieuses pour la
poursuite de la prise en charge. Il persiste un syndrome
extra-pyramidal sévère avec hypertonie, contracture des
muscles sterno-cléido-mastoïdiens, réflexes ostéo-tendineux vifs, troubles de la déglutition et de l’élocution. La présentation est figée avec une akinésie, des pertes de contact
visuel et une importante charge anxieuse, évoquant un état
catatonique. Le traitement par lorazépam et tropatépine
permet alors une régression progressive des symptômes.
Six semaines après son transfert aux urgences, son état
clinique permet un retour en service de psychiatrie pour
la poursuite de la prise en charge. Nous avons été interpellés par la persistance de ce tableau neurologique à la
suite du syndrome malin des neuroleptiques. Dans un premier temps, nous nous sommes questionnés sur l’évolution normale du syndrome malin et la possibilité d’un état
catatonique secondaire à celui-ci, donc sur les relations
étiologiques et physiopathologiques entre ces deux entités
cliniques. Leur intrication a en outre déjà fait l’objet de multiples études, dont les résultats divergent et ne permettent
pas d’obtenir de consensus. Dans un second temps, nous
nous sommes intéressés au rôle potentiel d’une pharmacodynamie particulière des neuroleptiques à action prolongée,
qui pourrait expliquer une symptomatologie neurologique
persistante.
PO-360
LES ATELIERS DU MÉDICAMENT :
EXPÉRIMENTATION DE PROGRAMMES INTRA
ET EXTRAHOSPITALIERS
JAVELOT H., LEHMANN V., GARCIA S., ARTH L.,
RANGONI F., MORALI A.
Etablissement Public de Santé Alsace Nord, BRUMATH,
FRANCE
Introduction : Les ateliers du médicament correspondent à
une démarche psychoéducative ayant pour objectifs principaux d’offrir un espace de parole aux patients concernant
leurs expériences avec les traitements médicamenteux et
de donner une image plus objective de ces derniers afin de
renforcer l’observance.
Objectifs : Nous présentons ici notre retour d’expérience
de terrain avec une déclinaison de ces ateliers dans un
format « court » en 2 séances à destination d’une population en hospitalisation à temps complet et dans un format « long » en 7 séances pour une population suivie
en ambulatoire. L’évaluation de ces ateliers est réalisée à
l’aide d’un nouvel autoquestionnaire explorant les dimensions phares recherchées par l’éducation thérapeutique à
savoir les compétences d’autosoins (accès à l’information)
et les compétences d’adaptation (recherche d’information).
Les réponses des participants sont cotées sur une échelle
de Likert en 5 point allant de « pas du tout » à « tout à fait
d’accord ».
Résultats : L’évaluation porte sur 21 patients : 11 ayant suivi
le programme court en intrahospitalier et 10 le programme
long en extrahospitalier.
100 % des participants sont en accord avec une amélioration de leurs compétences d’autosoins et 95 % avec l’amélioration de leurs compétences d’adaptation.
Discussion/conclusion : En concordance avec ces résultats
préliminaires, les ateliers du médicament offrent aux participants un meilleur accès aux données relatives aux traitements pharmacologiques et permettent d’encourager le
sujet à se mobiliser pour la recherche d’informations dans
ce domaine. Ces résultats nécessitent d’être confirmés sur
une population plus large et l’évaluation gagnerait à être
complétée par des questionnaires en miroir à l’attention des
soignants participants à l’atelier.
PO-361
BÉNÉFICE DU RECOURS À LA QUÉTIAPINÉMIE
DANS LE CADRE DE L’OPTIMISATION DU
TRAITEMENT THYMORÉGULATEUR : À PROPOS
D’UN CAS
MORALI A., JAVELOT H.
Etablissement Public de Santé Alsace Nord, BRUMATH,
FRANCE
Nous rapportons le cas de Mr X, né en 1972, qui présente
un trouble bipolaire de type I. Le patient présente une
stabilité psycho comportementale relative depuis 2 ans.
En Mars 2012, il bénéficiait des traitements suivants :
quétiapine (600 mg/j), amisulpride (1200 mg/j), lithium
(1400 mg/j), lévothyroxine (100 mg/j), lorazépam (3 mg/j),
fluoxétine (20 mg/j), anétholtrithione (75 mg/j), bipéridène
(4 mg/j) ; ce traitement est modifié courant 2013 avec l’arrêt
de la fluoxétine et l’introduction de cyamémazine (jusqu’à
175 mg/j).
A des fins d’optimisation du traitement thymorégulateur (l’emploi de la moindre dose pour la meilleure efficacité possible) une quétiapénimie est réalisée au mois de
Septembre 2013 dont le résultat s’avère nettement infrathérapeutique (8,1 ng/ml pour un index thérapeutique de
référence compris entre 100 et 500 ng/ml). Une majoration
de la quétiapine est alors décidée à 800 mg/j et le nouveau
dosage programmé 7 semaines après révèle une quétiapinémie désormais à 227 ng/ml et donc dans l’intervalle
thérapeutique. Cette valeur est confirmée par un dosage
mené 14 semaines après le passage à la dose maximale
recommandée de quétiapine avec une valeur stable à
225 ng/ml. Cette majoration posologique de la quétiapine,
menée en parallèle à un arrêt progressif de l’amisulpride, a
permis d’améliorer l’état clinique du patient : diminution de
la sédation, des troubles attentionnels, meilleure adaptation
professionnelle par diminution de l’apragmatisme, meilleure
fluidité psychique. Après arrêt complet de l’amisulpride le
patient a manifesté une recrudescence d’angoisses et d’impulsivité légitimant sa réintroduction, mais à une posologie
de 400 mg/j.
155
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07/01/2015 12:26:51
13e Congrès de l’Encéphale
Notre patient a bénéficié d’une amélioration de son équilibre thymique et d’une diminution de ses effets indésirables
respectivement par une majoration posologique de la quétiapine de 600 à 800 mg/j et par la diminution de l’amisulpride de 1200 à 400 mg/j. La pertinence de l’adaptation
posologique sur la quétiapine a été objectivée par le fait
que la quétiapine à un dosage recommandé (600 mg/j)
conduisait à une quétiapinémie infrathérapeutique, tandis
que sa majoration à la posologie maximale recommandée
(800 mg/j), permettait d’atteindre des valeurs plasmatiques
sanguines conformes aux recommandations.
de mélatonine, en conditions pragmatiques (diffusion initiée au sein des adhérents du « Réseau PIC » [Psychiatrie
Information Communication] et des SSR de pédiatrie de la
Croix-Rouge française).
PO-362
MÉLATONINE ET TROUBLE DU SOMMEIL
SADKI T., ZGUEB Y., AYADI A., JOMLI R., OUALI U., NACEF F.
Hôpital RAZI, MANOUBA, TUNISIE
DIDELOT N.(1), GUERRIER C.(1), LALIN Y.(1),
JAVELOT H.(2)
(1) Centre sanitaire et Médico-social Les Rives du Château,
BLÂMONT, FRANCE ; (2) Etablissement Public de Santé
Alsace Nord, BRUMATH, FRANCE
Introduction : Pour les patients atteints du trouble bipolaire
de type I, un traitement au long cours est indiqué, le lithium
et le valproate de sodium sont recommandés en monothérapie pour la prévention des rechutes dans le trouble bipolaire, mais ne sont pas séparément très efficace chez de
nombreux patients. Si l’association de deux traitements est
supérieure à la monothérapie, de nombreuses rechutes et
complications conséquentes pourraient être évitées. Notre
but était de vérifier si la thérapie combinée (lithium et le
valproate) était supérieure à la monothérapie pour la prévention des rechutes dans le trouble bipolaire type I.
Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive
comportant 90 patients suivis depuis cinq ans pour un
trouble bipolaire type I. Trois groupes de patients ont été
définis, le 1er groupe a commencé le lithium en monothérapie (n = 30), le 2e groupe a reçu le valproate en monothérapie (n = 30), et le 3e groupe a reçu l’association
lithium-valproate (n = 30).
Résultats : 18 patients (soit 61 %) du 1er groupe, 23 patients
(soit 79 %) du 2e groupe, et 17 patients (soit 57 %) du 3e
groupe ont eu un résultat primaire au cours de leur suivi.
17 (57 %) des 30 sujets dans le groupe de thérapie combinée, 18 (61 %) des 30 sujets dans le groupe traité par
du Lithium et 23 (79 %) des 30 sujets dans le groupe traités par du valproate ont présenté des rechutes thymiques
durant leurs suivi.
Concernant le risque relatif, ceux qui ont reçu la thérapie
combinée avaient 44 % moins de chance de présenter une
rechute thymique comparativement à ceux qui ont uniquement reçu du Valproate ; tandis que ceux qui ont reçu du
lithium seul avaient 32 % moins de chance de présenter
une rechute thymique comparés à ceux qui ont uniquement
reçu du valproate. Ces deux résultats étaient statistiquement significatifs. Les patients qui ont reçu la thérapie combinée avaient aussi 21 % moins de chance de présenter un
épisode maniaque, dépressif ou mixte comparés à ceux qui
ont reçu uniquement du lithium, sans que ce résultat ne soit
statistiquement significatif.
Conclusion : Notre étude suggère que la thérapie combinée (lithium et Valproate) était supérieure à la monothérapie
pour la prévention des rechutes dans le trouble bipolaire
type I.
Objectif : La mélatonine est de plus en plus souvent prescrite en pédopsychiatrie et en neuropédiatrie à destination
des enfants autistes en lien avec une accumulation de
preuves scientifiques dans la littérature sur son efficacité
dans les troubles du sommeil.
Matériel et Méthode : Une grille d’analyse pour décrire sur
un jour donné les patients recevant de la mélatonine au
sein d’un établissement spécialisé en pédiatre (comprenant
21 lits de SSR et 44 lits de médico-social) a été réalisée.
Cette évaluation recensait l’âge, le sexe, des informations
relatives à la prescription de mélatonine, les co-prescriptions, les diagnostics principaux et les principales comorbidités et enfin une évaluation de l’efficacité du traitement à
l’aide d’une échelle d’impression clinique globale (ICG ; de
0-insatisfaisant à 10-très satisfaisant).
Résultats : Deux garçons de 4 et 5 ans présentaient des
troubles des conduites (TC) sévères : le premier présente
un TC isolé, tandis que le second présente également
un trouble autistique sévère associé à une épilepsie. Les
troubles du sommeil majeurs sont traités par la mélatonine,
respectivement à 2 et 4mg le soir, et apparaissent très bien
régulés (ICG respectivement à 8 et 9). Deux patientes de 4
et 8 ans présentent des épilepsies sévères, dans le cadre
d’un syndrome de West pour la plus jeune. Leurs troubles
importants du sommeil apparaissent modérément régulés
par l’action de la mélatonine (ICGs à 5), pourtant à des
doses plus élevées, respectivement jusqu’à 9 et 10mg le
soir. Enfin, le dernier patient, âgé de 7 ans, présente une
sclérose tubéreuse de Bourneville avec des troubles autistiques sévères pris en charge de façon relativement récente
(6 mois) par 2mg de mélatonine le soir ; l’efficacité s’avère
à ce jour quasi-nulle (ICG à 2).
Conclusion : Bien que la mélatonine fasse l’objet de nombreuses études en pédiatrie, principalement dans les
troubles autistiques, le recours à son utilisation demeure
actuellement sous-évalué. Ce premier recueil de cas vise
à proposer une évaluation nationale sur les prescriptions
PO-363
ETUDE COMPARATIVE DU LITHIUM EN
MONOTHÉRAPIE ET EN ASSOCIATION AVEC LE
VALPROATE DE SODIUM DANS LA PRÉVENTION
DES RECHUTES CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS
DU TROUBLE BIPOLAIRE TYPE I
156
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Posters Affichés
PO-364
HYPERSEXUALITÉ DE NOVO SUITE À LA MISE
SOUS ARIPIPRAZOLE
AMDOUNI F., MAATALLAH H., NEFZI R., TRIKI R.,
JOHNSON I., GHACHEM R.
HÔPITAL RAZI, MANNOUBA, TUNISIE
Introduction : l’aripiprazole est un antipsychotique atypique
qui a prouvé son efficacité dans le traitement des épisodes
maniaques et la schizophrénie. Les effets indésirables les
plus décrits sont l’akathisie et l’anxiété. Cependant, dans
la pratique courante, une hypersexualité apparue de novo
suite à la mise sous cette molécule a été constatée. Dans
ce contexte, récemment des cas cliniques ont été rapportés
dans la littérature internationale. Il serait donc intéressant
de se pencher sur ces symptômes qui pourraient éventuellement représenter des effets indésirables de ce traitement.
Objectifs : 1/ décrire des tableaux de désinhibition sexuelle
après instauration de l’Aripiprazole. 2/ étudier les liens entre
hypersexualité, désinhibition sexuelle et Aripiprazole.
Méthodes : Etude descriptive portant sur 5 cas cliniques
avec une revue de la littérature par recherche sur la base
de données MEDLINE allant de 2005 à 2014. Mots-clés :
hypersexualité, désinhibition sexuelle, aripiprazole.
Résultats : Notre étude a porté sur trois femmes et deux
hommes d’âge moyen égal à quarante ans. Deux sont
étiquetés schizophrènes et trois portent le diagnostic de
trouble bipolaire.
L’Aripiprazole a été instauré suite à une durée moyenne de
suivi de 10 ans durant laquelle aucun symptôme du registre
sexuel n’a été noté.
L’hypersexualité est apparue au bout de quelques mois de
traitement à des doses moyennes égales à 15 mg/j. Aucun
autre changement thérapeutique n’a été élaboré dans la
même période.
Les symptômes se sont estompés progressivement au bout
de quatre semaines suivant l’arrêt de l’Aripiprazole.
Quatre cas similaires ont été publiés dans la littérature internationale.
Conclusion : La désinhibition sexuelle est un symptôme
qui a une répercussion sur la vie familiale et sociale. La
conduite à tenir à adopter face à ce tableau est encore mal
élucidée. Son apparition suite à la mise sous Aripiprazole
soulève la question de son appartenance au cortège des
effets indésirables de cette molécule.
PO-365
SURVEILLANCE DU BILAN HÉPATIQUE
CHEZ LES PATIENTS DÉPRIMÉS UNIPOLAIRES
TRAITÉS PAR ANTIDÉPRESSEURS :
PEUT-ON AMÉLIORER LES PRATIQUES ?
MARTIN S.(1)(2)(3), VOICAN C.S.(3)(4)(5), PERLEMTUTER
G.(3)(4)(5), CORRUBLE E.(1)(2)(3)
(1) INSERM U669, CHU de Bicêtre, LE KREMLIN-BICÊTRE,
FRANCE ; (2) AP-HP, Hôpital de Bicêtre, Service de
psychiatrie, LE KREMLIN-BICÊTRE, FRANCE ; (3) Univ. ParisSud, Faculté de médecine Paris-Sud, LE KREMLIN-BICÊTRE,
FRANCE ; (4) INSERM U996, IPSIT, CLAMART, FRANCE ;
(5) AP-HP, Hôpital Antoine Béclère, Service d’hépatogastroentérologie, DHU Hépatinov, CLAMART, FRANCE
Les hépatites induites par les médicaments antidépresseurs
(HIMA) concerneraient entre 1,28 et 4 cas pour 100000
patients-années. Elles peuvent être induites par tous les
antidépresseurs et sont potentiellement létales. L’objectif de
cette étude est d’évaluer les pratiques de prescription du
bilan hépatique (BH) par les psychiatres, la prévalence des
anomalies du BH, et les étiologies des anomalies retrouvées, chez les patients déprimés unipolaires traités par
antidépresseur dans un service de psychiatrie universitaire.
321 patients déprimés unipolaires, hospitalisés ou suivis
en ambulatoire, sans pathologie hépatique, ni dépendance
actuelle à l’alcool ou à une autre substance, traités par antidépresseurs, et issus de la cohorte METADAP (évaluation
de l’effet des antidépresseurs sur le métabolisme), ont été
étudiés. Nous avons recherché pour tous ces patients les
BH pratiqués en soins courants et évalué les étiologies des
anomalies retrouvées.
Les patients étaient traités par les antidépresseurs suivants : imipraminiques 11 %, IRSN 43,1 %, ISRS 37,4 %,
et autres antidépresseurs 8,5 %. Seul un patient sur trois
a bénéficié d’au moins un BH en 6 mois. Ces patients
étaient plus souvent des patients hospitalisés que suivis en
ambulatoire. 21,5 % des patients évalués présentaient des
anomalies du BH : 32 % de ces anomalies étaient d’étiologie indéterminée, 16 % étaient dues à l’alcool, 28 % à
une stéatopathie non alcoolique, 8 % à une hépatite C,
4 % à une insuffisance cardiaque et 12 % à une HIMA (soit
2,6 % des patients évalués). Les 3 HIMA retrouvées ont été
induites par l’escitalopram, la venlafaxine, et l’amitriptyline.
Deux d’entre elles étaient asymptomatiques et toutes ont
régressé après l’arrêt du traitement antidépresseur.
La surveillance du BH est importante dans une population de patients déprimés pour dépister les comorbidités
hépatiques comme la stéatopathie non alcoolique, les
hépatopathies alcooliques, et l’hépatite C, mais aussi pour
diagnostiquer les HIMA. Les HIMA sont des pathologies
peu fréquentes, le plus souvent asymptomatiques, mais
parfois fulminantes voire létales. Nous proposons de pratiquer systématiquement chez les patients déprimés, un
bilan hépatique préthérapeutique, puis si besoin une surveillance régulière du BH.
PO-366
MODALITÉS D’UTILISATION EN CONDITIONS
RÉELLES D’UTILISATION DE LA CLOZAPINE
CHEZ DES PERSONNES AVEC OU SANS
TRAITEMENT POUR LA MALADIE DE
PARKINSON : ÉTUDE SUR L’ECHANTILLON
GÉNÉRALISTE DES BÉNÉFICIAIRES DE
L’ASSURANCE MALADIE
VERDOUX H.(1)(2)(3), PAMBRUN E.(1)(2)
(1) Université de Bordeaux, BORDEAUX, FRANCE ; (2)
INSERM U657, BORDEAUX, FRANCE ; (3) Centre Hospitalier
Charles Perrens, BORDEAUX, FRANCE
Objectifs : Les objectifs étaient 1) d’explorer les modalités
d’utilisation de la clozapine chez des personnes présentant
157
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07/01/2015 12:26:51
13e Congrès de l’Encéphale
une pathologie psychiatrique sévère et chez des personnes
atteintes de la maladie de Parkinson et 2) d’identifier les
caractéristiques associées à une interruption précoce de
traitement en conditions réelles d’utilisation chez des personnes ayant une pathologie psychiatrique sévère (trouble
psychotique ou trouble bipolaire de l’humeur).
Méthodes : Cette étude a été menée sur une cohorte historique de personnes nouvellement traitées par clozapine
issue de l’Echantillon Généraliste des Bénéficiaires (EGB,
n = 611 393). La présence d’un traitement de la maladie
de Parkinson a été utilisé comme approximant ce diagnostic et l’absence d’un tel traitement comme approximant un
diagnostic de pathologie psychiatrique sévère. Les caractéristiques associées à un arrêt du traitement par clozapine
ont été explorées par des analyses de survie multivariées.
Résultats : Les prévalences d’utilisation d’antipsychotiques
et de clozapine étaient respectivement de 4,4 % et < 0,1 %.
Sur les 237 personnes ayant une nouvelle prescription de
clozapine, 25 % avaient également une prescription d’un
traitement antiparkinsonien autre qu’un anticholinergique à
visée correctrice des syndromes extra-pyramidaux. Chez
les personnes ayant un trouble psychiatrique sévère, la
durée médiane du premier épisode de traitement par clozapine était de 4,9 mois (intervalle interquartile : 1,0 à 20,5).
Une durée de traitement plus longue était indépendamment
associée à une co-prescription d’anxiolytiques ou antidépresseurs. Peu de nouveaux ajouts d’antipsychotiques ont
été observés lors du premier épisode de traitement par clozapine.
Conclusion : Des efforts doivent être faits pour optimiser le
traitement par clozapine en conditions réelles d’utilisation.
Compte tenu de la fréquence élevée de personnes atteintes
de la maladie de Parkinson chez les utilisateurs de clozapine, d’autres études doivent être réalisées plus spécifiquement dans cette population.
PO-367
FRÉQUENCE D’EXPOSITION AUX
ANTIPSYCHOTIQUES ET MODALITÉS DE
PRESCRIPTION CHEZ LES ENFANTS ET JEUNES
ADULTES : ÉTUDE SUR L’ECHANTILLON
GÉNÉRALISTE DES BÉNÉFICIAIRES DE
L’ASSURANCE MALADIE (2006-2013)
VERDOUX H.(1)(2)(3), PAMBRUN E.(1)(2), CORTAREDONA
S.(4)(5), TOURNIER M.(1)(2)(3), VERGER P.(4)(5)
(1) Université de Bordeaux, BORDEAUX, FRANCE ; (2)
INSERM U657, BORDEAUX, FRANCE ; (3) Centre Hospitalier
Charles Perrens, BORDEAUX, FRANCE ; (4) Aix Marseille
Université UMR912, MARSEILLE, FRANCE ; (5) ORS PACA,
MARSEILLE, FRANCE
Objectifs : Les objectifs étaient d’explorer dans un échantillon communautaire français de personnes âgées de moins
de 25 ans (i) l’évolution temporelle des prescriptions d’antipsychotiques, (ii) les caractéristiques de la zone de résidence
associées aux taux de prescription d’antipsychotiques, et (iii)
les pratiques de prescription des antipsychotiques.
Méthodes : Cette étude a été menée à partir de l’Echantillon Généraliste des Bénéficiaires de l’Assurance Maladie.
Les évolutions temporelles ont été explorées au cours de
la période 2006-2013. Une étude écologique a été conduite
pour évaluer l’association entre les taux de prescription
d’antipsychotiques et (i) les caractéristiques socio-économiques, et (ii) les ressources de santé de la zone de résidence (n = 96 départements métropolitains). Les pratiques
de prescription d’antipsychotiques ont été explorées chez
les enfants et jeunes adultes nouvellement traités par antipsychotiques.
Résultats : Au cours de la période 2006-2013, les taux
de prescription d’antipsychotiques de première génération
ont diminué de 3,1 à 2,6 pour 1 000 chez les personnes
âgées de 0 à 25 ans (OR = 0,98, IC 95 % 0,96-0,99,
p = 0,02), tandis que les taux d’utilisation d’antipsychotiques de deuxième génération ont augmenté de 2,7 à 3,4
pour 1000 (OR = 1,05, IC 95 % 1,4- 1,7, p < 0,01). Les
taux de prescription d’antipsychotiques sont associés (i)
aux caractéristiques en ressources de santé de la zone de
résidence chez les enfants de 10 ans ou moins, et (ii) aux
caractéristiques socio-économiques de cette zone chez
les jeunes âgés de 16 à 20 ans. Dans toutes les tranches
d’âge, les antipsychotiques ont été principalement initiés
par des praticiens hospitaliers (47 %) et des médecins
généralistes (34 %). Les taux de psychostimulants prescrits de manière concomitante avec des antipsychotiques
sont inférieurs à 5 %.
Conclusion : Les taux d’exposition aux antipsychotiques
de seconde génération continuent à augmenter chez les
enfants et jeunes adultes. L’impact des caractéristiques
environnementales sur les pratiques de prescription d’antipsychotiques devrait être exploré afin de mieux identifier
les facteurs menant à une prescription inadéquate de ces
médicaments dans cette population.
PO-368
ANALYSE DES DOSAGES DE CLOZAPINE
CHEZ LES PATIENTS HOSPITALISÉS
À LA PITIÉ-SALPÊTRIÈRE EN CORRÉLATION
AVEC L’ADAPTATION POSOLOGIQUE RÉALISÉE
KOROSTELEV M., GUILLER E., BIHAN K., TISSOT N.,
JUNOT H., FUNCK-BRENTANO C., ZAHR N.
Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, FRANCE
Introduction : la clozapine (Leponex®) est un neuroleptique
antipsychotique indiqué dans la prise en charge des schizophrénies et des troubles psychotiques dus à la maladie
de Parkinson. Il existe une grande variabilité interindividuelle
de réponse à la clozapine et il convient donc d’adapter la
posologie à chaque patient. Le suivi thérapeutique pharmacologique (STP) est un outil supplémentaire permettant de
guider l’adaptation posologique en accord avec la réponse
clinique, la zone thérapeutique étant de350 à 1000 ng/ml.
L’objectif de ce travail est d’évaluer la pratique clinique du
STP chez les patients traités par clozapine à la Pitié Salpêtrière.
Matériels et méthodes : l’étude a été réalisée sur 18
mois chez 132 patients suivis à la Pitié-Salpêtrière traités
par clozapine.
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Posters Affichés
Les informations cliniques et les caractéristiques principales
des patients ont été recueillies dans les dossiers médicaux.
La clozapine a été dosée par chromatographie avec détection ultraviolet.
Résultats : au cours de l’étude, 359 dosages ont été réalisés dont 78 % pour des patients externes. À la Pitié-Salpêtrière, 132 patients étaient traités par clozapine dont 46 %
suivis en neurologie et 20 % en psychiatrie. Néanmoins,
seulement 7 % des dosages étaient prescrits par le service
de neurologie tandis que les services de psychiatrie regroupaient 84 % des demandes.
Le STP de la clozapine n’a été effectué que chez 23 patients.
Parmi eux, 10 patients étaient sous-dosés, 12 dans l’intervalle thérapeutique et 1 en surdosage. Cependant, l’adaptation posologique en fonction du STP n’a été réalisée que
chez 15 patients. La dose moyenne de clozapine des 23
patients était de 249 ± 164 mg/jour et la clozapinémie de
401 ± 228 ng/ml.
Conclusion : à la Pitié-Salpêtrière, le dosage de clozapine
est donc très peu prescrit (17 %) avec des habitudes cliniques différentes d’un service à l’autre. De plus, parmi les
patients dosés, une proportion importante (35 %) ne bénéficie pas d’adaptation posologique en fonction du résultat
du dosage. Pourtant, la variabilité inter individuelle élevée
de la réponse à la clozapine ne justifie pas un taux si faible
de STP. Il serait intéressant de compléter cette étude en
renseignant les conséquences cliniques des adaptations
posologiques.
PO-369
DYSFONCTIONS SEXUELLES INDUITES
PAR LES ANTIDÉPRESSEURS ET LES
ANTIPSYCHOTIQUES ET LEURS TRAITEMENTS
ABDAOUI N., BENSAIDA M.
Ehs erRazi Annaba, Annaba, ALGÉRIE
La dysfonction sexuelle est fréquente chez les patients
atteints de schizophrénie ou de dépression. L’effet des
médicaments psychotropes sur la sexualité est difficile à
évaluer, car la dépression et la schizophrénie s’accompagnent fréquemment de dysfonctions sexuelles et ce indépendamment des médicaments.
Les ISRS ont considérablement amélioré la qualité de vie
des déprimés par rapport aux AD tricycliques, sauf du point
de vue des troubles sexuels, notamment de l’éjaculation,
car ils peuvent créer une baisse de l’estime de soi et un
abandon du traitement. Il est important pour le médecin traitant d’en avertir le patient.
En ce qui concerne les AP, ceux de la deuxième génération ou AP atypiques, ont permis (à l’exception de la rispéridone) de diminuer nettement l’atteinte extrapyramidale
ainsi que la sécrétion de prolactine, et ainsi de réduire les
perturbations hormonales et les dysfonctions sexuelles qui
leur sont associées. La quétiapine en particulier évite ces
effets indésirables. Toutefois, celle-ci ainsi que la clozapine
et l’olanzapine induisent une prise de poids, ce qui favorise
à long terme le risque de syndrome métabolique et de diabète. De plus, l’obésité peut altérer l’image et l’estime de
soi, ce qui n’est pas sans conséquences sur la sexualité.
PO-370
EVALUATION DE LA RÉMISSION
SYMPTOMATIQUE ET FONCTIONNELLE LORS
DE LA PRESCRIPTION DE PALMITATE DE
PALIPERIDONE, EN PRATIQUE DE SOINS
COURANTE, SUR UNE DURÉE DE 1 AN
NARGEOT J.(1), PETIT C.(1), LE MASSON V.(1), CORNIC
F.(1), VIALA A.(1), VACHERON M.N.(2)(1)
(1) Centre Hospitalier Sainte Anne, PARIS, FRANCE ; (2)
FRANCE,
Introduction : les problèmes liés à l’interruption intempestive et/ou prématurée des traitements antipsychotiques
oraux par les patients, et des rechutes qui en sont la conséquence, amènent à privilégier la prescription de molécules
antipsychotiques à action prolongée. Le palmitate de palipéridone est une des molécules récemment commercialisée en France, avec une durée d’action de 1 mois.
Objectifs et méthode : notre étude a consisté à évaluer la
rémission symptomatique et fonctionnelle, et le rétablissement des patients à 1 an, en pratique de soins courante,
avec évaluation des patients à J0, puis M3, M6 et M12, en
utilisant les échelles PANSS à 8 items (Andreasen) et CGI
pour l’aspect symptomatique, GAF et FROGS pour l’aspect
fonctionnel, SF 12 pour la qualité de vie. Un questionnaire
de satisfaction a été remis au patient à M12. Les mesures
du poids, de la taille et du périmètre abdominal ont été systématiquement réalisées.
Résultats : 40 patients ont été inclus, stabilisés sous rispéridone, en relais d’un traitement par rispéridone à action
prolongée, ou en première intention de traitement à action
prolongée. La tolérance a été généralement bonne, notamment au niveau du poids, mais aussi de la recherche de
douleur au point d’injection, et neurologique. L’analyse des
données est en cours et sera communiquée lors des résultats définitifs.
On étudie également la possibilité de mieux repérer le profil
des patients concernés, le moment privilégié pour ce type
de prescription, et aussi la durée optimum de prescription.
Conclusion : le palmitate de palipéridone s’est avéré cliniquement efficace et bien toléré. Sa facilité d’utilisation
peut permettre d’en envisager la prescription la plus précoce possible pour tenter d’éviter l’aggravation des troubles
cognitifs et les rechutes inhérentes aux pathologies psychotiques, notamment lors des ruptures de traitement.
PO-371
PRESCRIPTION D’ANXIOLYTIQUES ET
D’HYPNOTIQUES CHEZ LE SUJET ÂGÉ (SA) :
SERVICE DE GÉRIATRIE VERSUS SERVICES
DE MÉDECINE ET DE CHIRURGIE
PARET A., DARDELLE D., BONAN B.
Hôpital Foch, Suresnes, FRANCE
La consommation d’anxiolytiques et d’hypnotiques est particulièrement élevée en France, notamment chez le SA. Un
état des lieux des prescriptions a été réalisé à l’hôpital Foch
dans le cadre d’une Evaluation des Pratiques Profession159
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 159
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13e Congrès de l’Encéphale
nelles, pour comparer l’utilisation du service de gériatrie et
des autres services.
Une analyse rétrospective des prescriptions a été réalisée
à partir des dossiers patients informatisés de Juillet à Septembre 2014 (logiciel Omnipro®) chez les patients de plus
de 75 ans. La grille d’audit a été définie avec un gériatre.
508 prescriptions ont été analysées auprès du service
de gériatrie, de 3 services de chirurgie et 8 de médecine
concernant 425 patients. Parmi les 14 anxiolytiques et hypnotiques retrouvés, les 3 médicaments les plus prescrits
étaient l’hydroxyzine (25,8 %), la zopiclone (19,3 %) et le
bromazépam (11,2 %).
Des médicaments non recommandés chez le SA étaient
retrouvés dans 15,2 % des cas en gériatrie, 33 % dans les
services de médecine et 36,9 % dans ceux de chirurgie.
Sur l’ensemble des médicaments prescrits, les posologies
supérieures à celles autorisées représentaient dans 8,9 %
des cas en gériatrie, 9,3 % dans les services de médecine
et 18,5 % dans ceux de chirurgie.
La conformité globale en termes de choix de médicaments
et de posologie recommandée représentait 78,5 % des
cas en gériatrie, 59,9 % dans les services de médecine et
49,2 % dans ceux de chirurgie.
Les bonnes pratiques de prescriptions chez le SA sont
moins respectées par les services de médecine et de
chirurgie, comparativement au service de gériatrie. Face à
ces résultats, une sensibilisation des services sur la prescription d’anxiolytiques et d’hypnotiques chez le SA est
prévue. Un document pratique d’aide à la prescription précisant les médicaments à risque et les posologies recommandées sera élaboré en collaboration avec le service de
gériatrie, validé en comité du médicament et diffusé. Une
protocolisation informatique est envisagée.
Cette étude a permis d’évaluer les pratiques de prescription des hypnotiques et des anxiolytiques, chez une population à risque et particulièrement sensible à ces classes
thérapeutiques. Les axes d’amélioration restent à mettre en
place. Une seconde évaluation devra être réalisée afin de
mesurer l’impact des mesures mises en œuvre.
PO-372
DE L’INTÉRÊT DES ANTIPSYCHOTIQUES
DE PREMIÈRE GÉNÉRATION
SCARAMOZZINO S., CARABY I., VIERSAC M., CUVELIER K.
CHI Clermont de l’Oise, CLERMONT-DE-L’OISE, FRANCE
Depuis de nombreuses années l’usage est de préférer en
première intention les antipsychotiques de seconde générations (leur apparition date d’environ 25 années) dans les
troubles psychotiques et particulièrement dans les schizophrénies. Il est même recommandé d’utiliser préférentiellement les antipsychotiques de seconde génération dans
les premiers épisodes psychotiques donc chez les adolescents et jeunes adultes.
Les effets secondaires et la qualité de l’amélioration clinique sont mis en avant pour préférer les antipsychotiques
de deuxième génération ainsi que le taux de rechute des
symptômes à un an. Alors que l’étude EUFEST (European
First-Episode Schizophrenia Trial) en 2008 n’a pas montré
d’efficacité supérieure des antipsychotiques de seconde
génération par rapport à l’halopéridol.
A travers une revue de la littérature d’une part et par l’évocation de trois cas cliniques très particuliers d’autre part,
nous allons tenter d’analyser les pratiques thérapeutiques
usuelles en service de psychiatrie de secteur et de mettre
en balance les effets secondaires des antipsychotiques
de première génération et ceux de la deuxième génération. Nous évaluerons la qualité de l’amélioration clinique
et nous discuterons de l’intérêt des antipsychotiques de
seconde génération en première intention dans les premiers épisodes psychotiques, de leur acceptation, et de
leur tolérance chez les adultes jeunes.
PO-373
SWITCH ENTRE DEUX ANTIPSYCHOTIQUES :
IMPACT DES PARAMÈTRES
PHARMACOCINÉTIQUES ET
PHARMACOLOGIQUES
FACCHIN A.(1), GOHARI A.(1), DUPERRIN V.(1),
BENDJENANA G.(2), CORET-HOUBART B.(1)
(1) Centre Hospitalier Intercommunal Robert Ballanger, Paris,
FRANCE ; (2) Centre Hospitalier Spécialisé les Murets, LA
QUEUE EN BRIE, FRANCE
Introduction : La prise en charge des patients psychotiques
nécessite souvent un changement de neuroleptiques (au
cours d’une année, 30 % des patients changent d’antipsychotiques (AP). Le switch entre deux molécules peut
constituer une phase critique dans le succès ou non du
traitement. L’objectif de ce travail est de présenter de façon
synthétique et exhaustive les différents paramètres (pharmacocinétiques et pharmacologiques) à prendre en compte.
Matériels et méthodes : Après une analyse de la littérature concernant les caractéristiques des neuroleptiques
et des modalités de switch, les paramètres déterminants
à considérer ont été répertoriés pour chaque molécule :
affinité pour les différents récepteurs (dopaminergique,
sérotoninergiques 2A et 2C, muscarinique, histaminique et
adrénergique) et demi-vie d’élimination, ainsi que les symptômes cliniques pouvant survenir lors de cette phase (effets
rebonds).
Résultats et discussion : Les profils de onze AP (amisulpride, aripiprazole, clozapine, chlorpromazine, flupenthixol,
halopéridol, olanzapine, palipéridone, quétiapine, rispéridone et zuclopenthixol) ont été étudiés ; ils ont été classés en fonction de leurs affinités pour les six récepteurs
concernés et de leur demi-vie d’élimination. Ils sont présentés sous forme de tableaux synthétiques.
Le switch d’une molécule de forte affinité vers une autre de
faible affinité pour un récepteur donné doit tenir compte de
la demi-vie de l’AP, afin d’éviter des phénomènes de rebond
et d’hypersensibilité. La symptomatologie est spécifique en
fonction des récepteurs concernés, et peut laisser croire à
une inefficacité ou une intolérance au nouveau traitement.
Ces effets ont également été répertoriés par récepteurs.
La substitution en plateau d’un AP par un autre est une
stratégie capable de limiter ces risques.
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Posters Affichés
Elle est présentée et illustrée à l’aide d’un exemple concret
(switch de l’olanzapine vers l’aripiprazole).
Conclusion : Une bonne connaissance du profil pharmacocinétique et pharmacologique des AP, ainsi que les
symptômes cliniques liés aux effets rebonds peut aider le
clinicien à optimiser la prise en charge des switchs entre
deux AP. La substitution en plateau semble être particulièrement adaptée pour minimiser ces risques.
PO-374
LA PRESCRIPTION DES NEUROLEPTIQUES
CHEZ LES SUJETS ÂGÉS EN HOSPITALIER :
EXPÉRIENCE DE L’HÔPITAL AR-RAZI DE SALÉ
MAROUAN H., JELLOULI W., SABIR M., OUANASS A.
Hôpital Psychiatrique Universitaire Ar-Razi, SALÉ, MAROC
Introduction : La psychiatrie s’est toujours intéressée à tous
les âges de la vie, mais la pathologie psychiatrique du sujet
âgé et sa prise en charge sont de plus en plus au premier
plan.
Les traitements (psychotropes particulièrement) disponibles
s’appliquent à tous les âges, y compris aux âges avancés,
mais très peu d’études spécifiques existent. En fait, les
essais cliniques permettant de rechercher l’efficacité et la
tolérance des médicaments sont seulement menés chez
des adultes jeunes. Une généralisation est donc faite pour
les âges extrêmes.
L’objectif de cette étude est d’évaluer l’usage et la prescription des neuroleptiques chez des sujets âgés en milieu
hospitalier.
Méthodes : Étude rétrospective sur dossiers, portant sur 54
patients âgés de plus de 60 ans et hospitalisés, en unité
ouverte homme et unité ouverte femme de l’hôpital Ar-Razi
de Salé, entre janvier 2007 et janvier 2014.
Un recueil des données suivantes est effectué :
– motif d’hospitalisation,
– antécédents psychiatriques ; médicaux et chirurgicaux,
– diagnostic incluant démence ou non,
– traitements neuroleptiques : indication, effets indésirables,
posologie, durée de traitement,
– surveillance du traitement (biologie, ECG, constantes),
– présence de facteurs de risques d’accident vasculaire
cérébral.
L’analyse des données s’est faite par le logiciel SPSS 20.
Résultats : Nous constatons une majorité masculine (54 %)
et une moyenne d’âge de 65 ans. 20 % des patients présentent un diagnostic de démence. La principale indication de
prescription des NLP était les éléments psychotiques (90 %),
le plus souvent dans le cadre d’une schizophrénie, d’un
trouble bipolaire ou d’une dépression psychotique. La plupart des patient (68,5 %) étaient sous un seul neuroleptique.
Nous constatons une réduction de la prescription des neuroleptiques classiques au bénéfice de celle des atypiques.
Les neuroleptiques les plus utilisés sont l’olanzapine, l’amisulpride, et la rispéridone. Les posologies ont été bien respectées. La durée de traitement était supérieure à un mois
pour la plupart des malades.
Un seul malade aurait présentait un effet secondaire à type
de tremblements et acathisie sous halopéridol ayant nécessité un changement du traitement.
Tous les patients sauf un ont bénéficié d’une surveillance
clinique, biologique et ECG.
PO-375
LA PRISE EN CHARGE DE LA SCHIZOPHRÉNIE
EN TUNISIE : ÉVALUATION COMPARATIVE DE LA
PRESCRIPTION DES NEUROLEPTIQUES
AISSA A., CHENNOUFI L., BELDI I., HAJRI M., DAMAK R.,
CHEOUR M.
Hôpital Razi, Manouba, TUNISIE
Introduction : La schizophrénie est une maladie mentale
chronique et invalidante qui touche près de 1 % de la population. Les études concernant l’étiopathogénie de cette
maladie et les modalités thérapeutiques sont en perpétuelle
évolution. Nous avons cherché à travers ce travail à étudier
l’évolution des prescriptions de neuroleptiques dans un service hospitalo-universitaire en Tunisie.
Objectif : L’objectif de notre travail était de comparer les
différents paramètres de la chimiothérapie neuroleptique
dans le traitement de la schizophrénie de 1999 à 2013 et
d’évaluer notre pratique actuelle au vu des données de la
littérature.
Méthodologie : Il s’agit d’une étude rétrospective et descriptive comparant deux échantillons de patients suivis
pour schizophrénie et ayant consulté respectivement en
1999 et en 2013. Les caractéristiques thérapeutiques ont
été recueillies des dossiers médicaux (le type de neuroleptique, les doses d’entretien, le nombre de neuroleptiques et
l’association à un correcteur anticholinergique).
Résultats : Les types de psychotropes disponibles à l’hôpital ont été toujours limités avec un seul neuroleptique à
action prolongée (fluphénazine décanoate). La majorité des
malades n’ont pas eu accès aux neuroleptiques atypiques.
Les neuroleptiques classiques ont présenté 100 % des
prescriptions en 1999. Les neuroleptiques atypiques ont été
de plus en plus présents (25.8 % en 2013). L’amisulpride
était l’antipsychotique atypique le plus prescrit. Les doses
d’entretien des neuroleptiques ont été toujours supérieures
aux recommandations (986 mg en équivalent chlorpromazine en 1999 vs 9204 en 2013). Le nombre moyen de psychotropes est resté stable (2 neuroleptiques). La proportion
de patients sous correcteur anticholinergique était largement supérieure à celle estimée par les recommandations
comme nécessitant un traitement correcteur.
Conclusion : Ce travail a dévoilé plusieurs lacunes dans
la prise en charge actuelle des patients schizophrènes
en Tunisie et qui sont inhérentes en partie au contexte
socio-économique. La surveillance et la prévention des
comorbidités cardiovasculaires et métaboliques s’avèrent
nécessaires.
161
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13e Congrès de l’Encéphale
PO-376
SOINS PSYCHIATRIQUES POUR LES
REQUÉRANTS D’ASILE À GENÈVE – DONNÉES
DESCRIPTIVES D’UN ÉCHANTILLON DANS UNE
UNITÉ AMBULATOIRE
HILLER N., BARTOLOMEI J., GEX-FABRY M., EYTAN A.,
GIANNAKOPOULOS P., PREMAND N., BAERISWYL-COTTIN R.
Hôpitaux Universitaires de Genève, GENÈVE, SUISSE
Les requérants d’asile (RA) sont des personnes ayant
demandé protection dans un pays tiers. Ils constituent
une population particulièrement vulnérable car susceptible
d’avoir été confrontée à des facteurs de stress multiples
favorisant l’émergence de troubles psychiques. En Suisse
43.561 personnes étaient dans le processus d’asile fin
2013. Le Centre ambulatoire de psychiatrie communautaire
de la Servette dispense des soins aux RA vivant dans des
foyers gérés par le canton, ainsi qu’aux résidants genevois
vivants sur le secteur géographique. Parmi les 611 patients
suivis en novembre 2012, 119 étaient des RA.
L’étude rétrospective vise à connaître les caractéristiques
socio-démographiques et cliniques des RA suivis dans le
service, ainsi que le type d’intervention proposé et les facteurs pouvant avoir un impact sur la durée du suivi.
L’échantillon compte 50 % d’hommes. 68 % ont moins de
40ans. La moitié est mariée. Plus d’un tiers est issu des
Balkans, un autre tiers provient de l’Afrique sub-saharienne
et 10 % d’Asie du Sud. Deux tiers ont un statut de séjour
précaire, le reste bénéficie d’une admission provisoire.
30 % a effectué une formation supérieure à l’école obligatoire, 10 % des patients travaillent. La durée médiane de
séjour en Suisse est de 39 mois.
Les diagnostics psychiatriques sont : trouble dépressif
(65 %), état de stress post-traumatique (35 %), trouble psychotique (22 %), trouble de la personnalité (20 %), abus de
substances (12 %) et trouble de l’adaptation (9 %).
Les patients RA bénéficient dans notre service de prestations médicales, infirmières, sociales et psychologiques ou
groupales avec une moyenne de 1.72 prestations par mois.
La durée médiane de suivi est de 14 mois.
Le niveau socio-éducatif et le fait d’avoir subi une agression physique sont les seuls facteurs ayant un impact sur la
durée de suivi. Le genre, l’âge, l’état civil, l’emploi actuel, le
fait de vivre seul et la présence de contact avec la famille
d’origine ainsi que les diagnostics psychiatriques ne permettent pas d’expliquer la durée du suivi.
Dans une étape ultérieure, le recours à une évaluation plus
structurée serait nécessaire afin d’affiner notre compréhension psychopathologique, l’établissement des diagnostics
et ainsi la prise en charge proposée pour cette population. PO-377
REMÉDIATION COGNITIVE ET SCHIZOPHRÉNIE
EN ALGÉRIE
FARAH O., CHAMI L.
HÔPITAL PSYCHIATRIQUE FRANTZ FANON, BLIDA, ALGÉRIE
Les mouvements de désinstitutionalisation qu’a connu la
psychiatrie depuis ces dernières décennies et les nouvelles
connaissances dans le domaine pharmacologique ont permis aux soignants de raccourcir la durée des séjours en
psychiatrie.
Les patients se retrouvent de plus en plus en dehors des
structures hospitalières, confrontés à leurs difficultés d’intégration (logement précaire, ressources insuffisantes, isolement social) d’où le développement d’interventions axées
sur la réadaptation et la réinsertion sociale.
C’est la raison pour laquelle nous souhaitons :
– Décrire les lignes directrices de la remédiation cognitive ;
– Evaluer son impact et sa praticabilité sur les patients
souffrant de schizophrénie.
Pourquoi le choix de la remédiation cognitive (RC) ? La
plupart des interventions de réhabilitation psychosociale
(l’apprentissage, la résolution de problèmes, psychoéducation, entrainement des compétences sociales.) impliquent
des processus cognitifs.
Déficits cognitifs et schizophrénie : Les relations causales
entre les difficultés sociales que rencontrent les patients
schizophrènes et leurs troubles cognitifs sont complexes et
poly-déterminées, d’autant plus qu’il existe d’autres paramètres à prendre en considération (symptômes négatifs,
manque d’insight, environnement stressant)
– Nature des plaintes
– Rarement exprimées par rapport au déficit qui existe.
– Absence de demande clairement établie par le patient.
– Faiblesse de repérage des troubles cognitifs par le personnel soignant à :
– Sensibilisation
– Formation.
– Remédiation cognitive
– L’amélioration des fonctions déficitaires
– Le développement de nouvelles stratégies cognitives
– L’adaptation du milieu
– Remédiation cognitive : une thérapie efficace ?
– Les résultats des études initiales à faible amélioration du
rendement cognitif des patients souffrant de schizophrénie.
– Les raisons
– L’alternative proposée
– Bilan neuropsychologique
– Doit tenir compte des spécificités propres de chaque
patient et déterminer des pistes d’accompagnement thérapeutique
– Choix des outils et des programmes
– Conditions d’utilisation
– Praticabilité
PO-378
EFFICACITÉ CLINIQUE DE L’INTERVENTION
DE CRISE EN MILIEU PSYCHIATRIQUE
AMBULATOIRE
ZANELLO A., BACCHETTA J.P.
HUG, GENÈVE, SUISSE
Cette étude examine l’efficacité clinique de l’intervention de
crise dans un centre ambulatoire de psychiatrie et de psychothérapie intégré (CAPPI). Cette intervention combine les
approches individuelles, groupales ainsi que des entretiens
de couple et de famille.
162
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Posters Affichés
L’échantillon se compose de 136 patients admis au CAPPI
suite à une crise émotionnelle. Ces patients ont été évalués
à l’entrée et après l’intervention de crise (8 semaines) avec
une batterie comprenant des questionnaires et des échelles
mesurant la sévérité des symptômes (SCL-90, BPRS 4.0),
le mode défensif (DSQ-40), le style de rémission (RSQ) et
le fonctionnement global (EGF).
Après l’intervention de crise nous observons une réduction
statistiquement significative de la symptomatologie (excepté
pour la dimension manie-hostilité du BPRS 4.0), de la présence de mécanismes de défense de type immature ainsi
qu’une amélioration de l’intégration de la crise et du fonctionnement général.
Ces observations suggèrent qu’une intervention brève de
crise est cliniquement efficace et contribue non seulement
à réduire la sévérité de la symptomatologie mais contribue également à améliorer le fonctionnement psychique et
social général. De futures recherches devraient confirmer
ces résultats et surtout vérifier si une meilleure intégration
de la crise participe à réduire le risque et la fréquence de
rechute sur le long terme. PO-379
LE MÉSUSAGE DES HYPNOTIQUES APRÈS
TRAITEMENT D’UN ÉPISODE DÉPRESSIF
AVEC INSOMNIE
DANEL A.(1), AMARIEI A.(2), SAYOUD A.(2), DANEL T.(3)(2),
PLANCKE L.(2)(4)
(1) Université Lille Nord de France, LILLE, FRANCE ; (2)
Fédération régionale de recherche en santé mentale Nord
– Pas-de-Calais, LILLE, FRANCE ; (3) CHRU de Lille, Pôle
de psychiatrie, médecine légale et médecine pénitentiaire,
LILLE, FRANCE ; (4) Centre lillois d’études et de recherches
sociologiques et économiques, LILLE, FRANCE
Objectif : Bien que l’utilisation des hypnotiques de la famille
des benzodiazépines comporte des risques, leur mésusage
est fréquent. Du fait de la fréquence de l’insomnie au cours
des épisodes dépressifs, ces molécules sont souvent prescrites en association avec un antidépresseur. Nous avons
mené une étude visant à estimer dans quelle proportion,
l’arrêt de l’antidépresseur n’est pas suivi de l’arrêt de l’hypnotique, ce qui signifie un mésusage de ce médicament.
Cette étude explore également les facteurs de risque potentiels de cette prescription prolongée.
Méthode : Les délivrances concomitantes d’hypnotiques
et d’antidépresseurs ont été recherchées dans la base de
données de la Caisse nationale de l’assurance maladie
des travailleurs salariés du Nord – Pas-de-Calais durant
les années 2011-2012. Après l’arrêt de la délivrance d’antidépresseurs, la délivrance d’hypnotiques a été recherchée
durant le semestre suivant cet arrêt.
Résultats : 8,9 % des patients ont prolongé les hypnotiques
après l’interruption des antidépresseurs. Les facteurs de risque
de cette délivrance prolongée d’hypnotiques ont été : le sexe
féminin, un âge supérieur ou égal à 45 ans, et la délivrance
trimestrielle d’hypnotiques durant le traitement antidépresseur.
Conclusion : Pour la plupart des patients traités pour
un épisode dépressif avec insomnie, nous n’avons pas
constaté de mésusage ultérieur d’hypnotiques. Le mésusage fréquemment observé avec les hypnotiques n’est
pas expliqué avec cette utilisation des hypnotiques dont
la prescription est concomitante aux antidépresseurs. Les
pistes susceptibles d’améliorer la prescription d’hypnotiques sont : la formation médicale, l’éducation du patient,
la prise en compte du mésusage par l’industrie pharmaceutique et les actions des autorités sanitaires.
PO-380
STABILISATION DES PATIENTS
SCHIZOPHRÈNES : QUELLE PRÉPARATION À LA
SORTIE ?
VACHERON M.N.(1), DAMMAK A.(1), STITI M.(1), SMITH
H.(2)
(1) Centre Hospitalier Sainte Anne, PARIS, FRANCE ;
(2) Otsuka Pharmaceutical France, REUIL-MALMAISON,
FRANCE
La phase de stabilisation représente une période prolongée de traitement pendant laquelle les symptômes
sont contrôlés de façon adéquate, l’objectif étant le
rétablissement (1). Dans les essais cliniques, le patient
est dit stabilisé lorsqu’il répond à des critères sur plusieurs semaines sur le score total PANSS (Positive And
Negative Syndrome Scale) et des sous-score PANSS
sur des items comme le délire, désorganisation conceptuelle, suspicion, hallucinations, contenu inhabituel de
la pensée, hostilité, absence de coopération et mauvais
contrôle des impulsions (2,3).
La stabilisation fait suite à la phase aigüe et constitue une
période de transition limitée dans le temps. Elle est conditionnée par des facteurs inhérents au patient et à sa pathologie, à son entourage, et aux soignants (4), et permet
d’envisager la sortie de l’hôpital. Les antipsychotiques injectables à action prolongée sont proposés si possible à tous
les patients pour lesquels un traitement d’entretien psychotique est indiqué (5). Au-delà du choix de la médication,
l’élaboration d’une stratégie de prise en charge ambulatoire
cohérente au décours de l’hospitalisation, est un élément
déterminant du pronostic ultérieur. Une sortie mal préparée
aboutit inéluctablement au risque d’interruption des soins, à
l’augmentation du taux de réhospitalisations précoces et a
un impact économique majeur. Il est donc crucial d’élaborer
un projet thérapeutique dans le cadre d’une démarche de
prise de décision médicale partagée avec le patient, l’entourage et l’équipe soignante, qui précise les modalités du
traitement pharmacologique, le rythme du suivi, les structures ambulatoires impliquées et les psycho/sociothérapies
proposées. La préparation de la sortie est efficiente si elle
commence dès l’admission.
L’objectif de ce travail est de proposer des modalités pratiques de préparation à la sortie de l’hôpital, en soulignant
l’intérêt des réseaux de soins pour les populations spécifiques (sujets entrant dans la maladie, âgés, précaires,
jeunes, toxicomanes), des associations d’usagers, des
réseaux de psychoéducation adaptés aux familles, et des
structures médico-sociales qui permettent d’optimiser la
stabilisation et l’adaptation du patient à son milieu.
163
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13e Congrès de l’Encéphale
PO-381
QUELLE PRISE EN CHARGE POUR LES FEMMES
SOUFFRANT DE TROUBLES MENTAUX DANS LA
PÉRIODE PÉRINATALE ?
ESCRIVE L., VACHERON M.N.
Centre Hospitalier Sainte Anne, PARIS, FRANCE
La période périnatale constitue une période à risque de
décompensation psychiatrique. Lorsque la mère est atteinte
de troubles mentaux, une prise en charge pluridisciplinaire
précoce pendant la grossesse est préconisée. Un suivi psychiatrique régulier est indispensable. Il permet d’accompagner le développement de l’investissement maternel et de
soutenir la parentalité après la naissance.
Objectif et méthode : Une étude descriptive et rétrospective
sur dossiers a été réalisée sur le secteur psychiatrique du
XIVème arrondissement de Paris afin de mieux connaître
le mode de recours aux soins et la prise en charge de ces
patientes. Les données recueillies concernaient l’anamnèse, la prise en charge psychiatrique et obstétricale, la
mise en place d’une consultation de soutien à la parentalité
et d’une mesure de protection de l’enfant.
Résultats : 28,8 % des patientes étaient connues du secteur avant leur grossesse ; 45,5 % avaient été suivies dans
un autre service et 25,8 % n’avaient aucun antécédent. Le
recours aux soins s’est effectué dans 66,7 % des cas dans le
post-partum. Un trouble de l’humeur était retrouvé chez 66,7 %
des patientes suivies antérieurement dans un autre service
et chez 41,2 % de celles qui n’avaient pas d’antécédent. Le
profil des patientes connues du secteur était différent puisque
les décompensations concernaient davantage un trouble psychotique (31,6 %) ou un trouble de personnalité de type état
limite (36,8 %). Il n’y avait pas plus de décompensations psychiatriques dans le post-partum chez les patientes connues
du secteur (66,7 %) par rapport aux autres (81,8 %). Parmi
les enfants, 31,8 % ont été suivis dans la première année du
post-partum, ce suivi étant davantage proposé aux patientes
connues (63,2 %, p = 0,057). Un seul enfant a été placé.
Discussion : La majorité des patientes avaient des antécédents psychiatriques qui ont contribué à une fragilisation
au moment de la grossesse. Les patientes connues n’ont
pas subi plus de décompensations psychiatriques grâce à
l’intensification de la prise en charge.
Conclusion : L’organisation des soins autour de la parentalité des patientes psychiatriques a permis d’éviter des
décompensations de leur pathologie tout en proposant à
une proportion importante de dyades mères-enfants une
prise en charge pédopsychiatrique précoce.
PO-382
COMORBIDITÉ ALCOOLO-DÉPENDANCE/
DÉPRESSION : LA PSYCHIATRIE DE SECTEUR
EST-ELLE ADAPTÉE AU MODÈLE DE WEISS ?
ADHAM S., MARCEL J.L., LAQUEILLE X., DERVAUX A.
Sainte Anne, PARIS, FRANCE
Contexte : D’après DeVido et Weiss (Treatment of
the depressed alcoholic patient. Curr Psychiatry Rep
2012;14:610-8), la prise en charge de la comorbidité alcoolodépendance/dépression peut se faire sous trois modalités :
1) traitement séquentiel : le traitement optimal de la dépression chez un patient alcoolodépendant passe d’abord par
le sevrage.
2) Traitement simultané des troubles dépressifs par une
équipe psychiatrique et de l’alcoolodépendance par une
équipe addictologique.
3) Traitement intégré des deux troubles par la même équipe.
Méthode : Nous rapportons deux cas cliniques de patients
avec comorbidité alcoolodépendance/dépression ayant
bénéficié de prise en charge intégrée, suggérant que la
psychiatrie de secteur peut être adaptée au modèle de
traitement intégré de Weiss. Mr A, 38 ans, présentait une
alcoolodépendance (critères DSM-IV, 240g d’alcool/jour)
depuis 10 ans et un trouble dépressif secondaire, d’intensité
modérée (score MADRS : 32). Mr B, 45 ans, présentait une
alcoolodépendance depuis 18 ans (320g/jour) et un trouble
dépressif secondaire d’intensité modérée (score MADRS :
33). L’objectif initial des deux patients était la diminution de
la consommation d’alcool mais pas le sevrage.
Les patients ont été suivis de façon hebdomadaire au
centre médico-psychologique de secteur psychiatrique,
avec entretiens motivationnels (EM), traitements médicamenteux (naltrexone, escitalopram et thiamine) et thérapies
comportementales et cognitives (TCC). Les deux patients
ont diminué la consommation d’alcool à 50g/jour environ,
durant respectivement huit et dix mois. L’humeur s’est très
progressivement améliorée (scores MADRS : 13 pour les 2
patients), les troubles dépressifs ont disparu après l’arrêt
complet ultérieur de la consommation d’alcool.
Conclusion : Ces cas cliniques vont dans le sens de la
prise en charge intégrée proposée par Weiss et al. pour
les patients avec comorbidité alcoolodépendance/dépression. Les services psychiatriques de secteur peuvent être
adaptés à ce modèle. Ils permettent notamment un objectif intermédiaire de réduction de la consommation d’alcool
pour les patients ne parvenant pas à arrêter leur consommation immédiatement, en attendant le sevrage, nécessaire
pour obtenir la rémission complète du trouble dépressif.
PO-383
BARRIÈRES D’ACCÈS AU SOIN CHEZ LES
REQUÉRANTS D’ASILE SOUFFRANT DE
TROUBLES PSYCHIQUES : LA PERCEPTION
DES INTERVENANTS DE PREMIER RECOURS À
GENÈVE
FRAMORANDO D., BAERISWYL-COTTIN R., PREMAND N.,
KHAZAAL Y., BARTOLOMEI J.
Hôpitaux Universitaires de Genève, GENÈVE, SUISSE
Les patients requérants d’asile (RA) constituent une population relativement exposée aux facteurs de stress que ce soit
avant le départ de leur pays, pendant le trajet ou suite à leur
arrivée en Suisse. Ainsi, le taux de prévalence de troubles
anxieux ou dépressifs est plus élevé chez cette population
que dans les populations locales (Bogic, 2012). Pourtant, face
à un système de soins ayant les mêmes modalités d’accès
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Posters Affichés
pour tous (prise de contact spontanée de l’individu « souffrant »), on constate que les personnes requérantes d’asile
utilisent moins souvent les services de santé de leur propre
gré par rapport à des populations locales (Lay et al., 2006).
Notre étude, en se basant sur le témoignage d’intervenants
externes, vise à comprendre les raisons pour lesquelles
les RA utilisent moins les réseaux de soins par rapport
aux populations locales. Les témoignages des intervenants
externes, composés de médecins de premier recours, d’infirmiers de soins généraux, de travailleurs sociaux, d’animateurs socio-culturels et d’interprètes, font ressortir deux types
de barrières empêchant l’accès aux prises en charges : les
barrières culturelles provenant de la culture des patients et
les barrières structurelles se référant aux structures de soins
mises en place à Genève. En ce qui concerne les barrières
culturelles, la représentation négative de la psychiatrie et
la crainte d’être stigmatisé par leur communauté sont deux
facteurs majeurs empêchant les populations migrantes de
se rendre spontanément dans des structures de soin selon
les intervenants externes. Au niveau des barrières structurelles, le manque de visibilité des services de psychiatrie et
le manque d’accès au service de soins sont mentionnés par
les intervenants comme facteur probable diminuant l’accès
aux prises en charge chez les RA. Il est plus difficile d’intervenir sur les barrières culturelles. De ce fait, il est possible
d’imaginer réduire les barrières structurelles en : intensifiant
les interventions sur le terrain, tentant un travail d’accoutumance progressive à la présence de la psychiatrie dans le
lieu de vie des RA, travaillant sur la représentation de la psychiatrie chez les RA via de possibles interventions de type
psychoéducatives.
PO-384
EFFICACITÉ D’UN PROGRAMME DE SOINS
AMBULATOIRES DU TROUBLE DE L’ADAPTATION
TORDEURS D.(1), APPART A.(1), ZDANOWICZ N.(2)
(1) Clinique Saint-Luc, BOUGE, BELGIQUE ; (2) CHU Dinant
Godinne, NAMUR, BELGIQUE
Introduction : Les troubles de l’adaptation (TA) représentent
une réaction pathologique inadaptée à un ou plusieurs facteurs de stress psychosociaux identifiables. Des cliniciens
se sont penchés sur la question du diagnostic du TA en
milieu hospitalier. En 2001, Botéro s’étonnait déjà de ne
pas constater davantage de TA au sein de sa patientèle.
Et, plus tard (2011), Langlois l’assimilera à un diagnostic
« psy » invisible.
Objectifs : Notre étude vise, d’une part, à estimer la prévalence du TA au sein d’une patientèle présentant des symptômes anxieux et/ou dépressifs et, d’autre part, à évaluer
sur une période de 12 mois, l’efficacité d’un programme de
soins ambulatoires (le Groupe Thérapeutique pour Trouble
de l’Adaptation – GTTA).
Méthode : 464 patients sont screenés au moyen d’Echelles
Visuelles Analogiques (VAS) et du Hospital Anxiety and
Depression Scale (HAD). Le diagnostic de TA est posé si
le sujet obtient un score supérieur à 80 % à la VAS et supérieur à 13 au HAD (anxiété ou dépression).
Les patients atteints d’un TA sont admis au sein d’un groupe
de 8 personnes qui suivront, en ambulatoire et durant 10
jours, un programme psychoéducatif et psychothérapeutique. Chaque sujet est soumis à une évaluation psychométrique (BDI-II, GAF, SF-12, VAS et HAD) à 4 moments
différents (jour 0, jour 10, 6 mois et 12 mois).
Résultats : 34,69 % de nos patients souffrant d’un trouble
dépressif et/ou anxieux répondent au diagnostic du TA
selon les résultats des questionnaires. Les médecins-psychiatres ont, quant à eux, posé le diagnostic de TA pour
18,46 % de notre échantillon total.
Nos 5 mesures d’efficacité du GTTA vont tous dans le
même sens : nous constatons une amélioration significative
des symptômes dès la fin du traitement ; amélioration qui
se maintient à 6 mois et à 12 mois.
Conclusion : Le programme de soins ambulatoires (GTTA)
sur 10 jours se révèle efficace dès la fin du traitement du
TA. Ces résultats positifs se maintiennent dans le temps
(6 mois et 12 mois). S’interroger sur les symptomatologies
anxieuse et dépressive avant d’établir un diagnostic permet
de mieux cibler le trouble de l’adaptation, de proposer un
traitement adapté à la pathologie et, par-là, d’éviter la chronification.
PO-385
PLACE DE LA THÉRAPIE COMPORTEMENTALE
ET COGNITIVE DANS LE SYNDROME
HALLUCINATOIRE PERSISTANT : À PROPOS
D’UN CAS
MANNAI J.(1), BANNOUR S.(2), BEN HADJ ALI N.(2)
(1) CHU Iben El Jazzar, KAIROUAN, TUNISIE ; (2) Service de
psychiatrie CHU Farhat Hached, SOUSSE, TUNISIE
Introduction : La prise en charge des troubles schizophréniques a beaucoup évolué ces dernières années grâce à
l’avènement des nouvelles stratégies thérapeutiques aussi
bien pharmacologiques que psychologiques. Parmi ces derniers, la thérapie comportementale et cognitive (TCC) qui
est plutôt indiquée en cas de symptômes positifs résistants.
Matériel et méthode : Nous rapportons dans notre étude
le cas d’un patient âgé de 33 ans suivi dans le service de
psychiatrie de Kairouan pour une schizophrénie paranoïde
depuis 10 ans qui présente un syndrome hallucinatoire
auditif persistant. Le nombre des séances de TCC était fixé
à 18 séances à raison d’une séance par semaine. L’analyse fonctionnelle s’est faite à l’aide de la grille de SECCA
de Cottraux. Pour l’évaluation psychométrique, nous avons
utilisé les échelles BPRS (Brief Psychiatric Rating Scale),
SAPS (Scale for the Assessment of Positive Symptomes)
et HAD (Hospital Anxiety and depression scale). La thérapie a comporté une restriction cognitive et une pratique
des stratégies de faire face comportementale, sensorielles
et physiologiques.
Résultats : Le résultat de notre travail a montré l’efficacité
de la TCC en termes de diminution de la fréquence des
hallucinations auditives et de la capacité d’autocontrôle des
symptômes anxieux.
165
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 165
07/01/2015 12:26:51
13e Congrès de l’Encéphale
PO-386
LE JARDIN DE SOINS EN PSYCHIATRIE
DE L’ADULTE. FONDEMENTS, PRÉCIS
D’INSTALLATION ET OBJECTIFS
THÉRAPEUTIQUES
PRINGUEY D.(1), PRINGUEY F.(2)
(1) Faculté de Médecine de Nice, NICE, FRANCE ; (2) Jardins
de soins, NICE, FRANCE
Mobilisant les ressources naturelles de l’environnement, le jardin de soins en Psychiatrie de l’adulte propose une thérapie
fondée sur les effets bénéfiques de la relation homme/plantes.
Cumulant support relationnel, activation de l’éveil et réduction
du niveau de stress, l’effet positif repose sur un processus
profond ancré, d’origine génétique, lien fondamental à notre
environnement naturel : « la résonance » [1]. L’élaboration
du jardin de soins nécessite une conception concertée avec
les équipes et les patients, attestée par une évaluation des
attentes. Les recommandations internationales prônent une
végétalisation naturelle et entretenue, une cohésion apaisante
de l’ensemble botanique favorisant la rencontre et la participation, un dispositif pratique et sécurisé (web : unik tv/un jardin
extraordinaire). L’apport des activités au jardin associe oxygénation, exercice physique, stimulation cognitive, socialisation…
Un but consiste à solliciter les stratégies de résolution de problèmes par « similitude » avec les soins apportés aux plantes.
Les séances sont prescrites aux patients hospitalisés sur indications médicales : les objectifs à atteindre visent plusieurs
dimensions préétablies telles le retrait, le désintérêt, les difficultés de communication.. et divers symptômes. Le protocole
d’évaluation en cours associe BPRS, EGF, NOSIE, Echelle de
Qualité de vie. Un compte rendu décrit pour chaque patient
le déroulement de l’activité et recueille les thèmes évoqués
susceptibles d’enrichir la prise en charge. Un questionnaire de
satisfaction évalue l’expérience vécue. Un programme pilote
sur 6 mois d’une séance hebdomadaire de 2 heures a inclus
87 patients, principalement schizophrènes et troubles de l’humeur résistants. Le retentissement émotionnel, signant la
profondeur d’impact du soin, a été mesuré par l’échelle d’autoévaluation des émotions PANAS [2] remplie avant et après
chaque séance ; il rapporte satisfaction, réduction de l’anxiété
et accroissement de l’intérêt non sans relever fatigue et crainte
de l’échec. Une étude contrôlée avec randomisation et comparaison à un accueil ergothérapique standard fait l’objet d’un
PHRC qui envisage d’objectiver également les bénéfices pour
les soignants et l’atmosphère générale de l’institution.
[1] Neuberger K
PO-387
APPROCHE COGNITIVO-COMPORTEMENTAL
DU TROUBLE DÉLIRANT : À PROPOS D’UN CAS
MERAD H.(1), BENSAIDA M.(2)
(1) POLYCLINIQUE ECHATT, ELTARF, ALGÉRIE ; (2) EHS
ERRAZI, ANNABA, ALGÉRIE
L’objectif de ce travail est d’examiner les modèles cognitifs
actuels du trouble délirant (TD). Des études de cas ont mis
à jour des résultats forts prometteurs concernant l’utilisation
de la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) pour traiter le TD, même si cette dernière n’en est qu’à ses débuts
dans ce domaine. Bien que les étapes de la TCC pour
traiter le TD soient très similaires à ceux de la TCC pour
les autres troubles psychotiques, son approche comporte
des différences considérables. Toutefois, il est primordial de
combiner plusieurs stratégies afin de pouvoir modifier les
inférences propres au TD. L’évaluation clinique des délires
ainsi que l’application de la TCC comme traitement seront
illustrées par une étude de cas comportant le diagnostic de
TD à thème prédominant de persécution. Ce cas a requis
des périodes de temps différentes lors des diverses étapes
de la TCC, suggérant l’importance de poursuivre la TCC
au besoin.
PO-388
AUX SOURCES DE LA MOTIVATION
LECARDEUR L.
CHU de Caen, CAEN, FRANCE
Les comportements des êtres humains sont en partie mus
par des motivations d’origine phylogénétique (la reproduction par exemple) et des motivations plus inhérentes à l’espèce comme la réalisation de soi.
Une sémiologie transnosographique repose sur une perte
ou une diminution de cette motivation en regard de certaines difficultés présentées par des individus en souffrance, que ce soit l’athymhormie, l’aboulie, l’apathie …
On les retrouve dans les troubles de l’humeur (dépression), les schizophrénies (symptômes négatifs) ou les
pathologies liées au vieillissement (maladie d’Alzheimer,
démence fronto-temporale). Ces symptômes restent bien
souvent résistants aux traitements médicamenteux et les
stratégies non-médicamenteuses, notamment les psychothérapies, manquent d’étayage scientifique quant à leur
efficacité.
Pourtant, des interventions visant spécifiquement la motivation sont envisageables. D’abord car les travaux en
neurosciences nous ont permis de découvrir les substrats
cérébraux des processus motivationnels, comprenant des
circuits cortico-limbiques, les noyaux gris de la base et plus
largement les circuits dopaminergiques de la récompense
(Kring & Barch 2014). Ensuite car les motivations entretiennent des liens très étroits avec le plaisir. Des travaux
récents ont montré par exemple que les personnes souffrant de schizophrénie ressentent normalement le plaisir
sur le moment (Gard et al. 2007). Ce plaisir consommé
pourrait servir de stimulant pour réenclencher le système
motivationnel. Enfin car derrière des troubles pour lesquels
on estime qu’ils reflètent un déficit de motivation, comme
l’addiction aux jeux-vidéos (Lecardeur 2013), on découvre
pourtant des motivations spécifiques bien réelles. Ces données démontrent que, parfois, l’atteinte d’objectifs thérapeutiques traditionnels peut être vaine et qu’il est nécessaire de
s’en détourner pour accéder à un individu en souffrance.
La découverte des motivations intrinsèques, des objectifs
propres à un individu dans un espace-temps particulier, de
ses valeurs personnelles sont des clés pour faire sauter les
verrous du syndrome amotivationnel.
166
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Posters Affichés
On peut donc envisager une clinique de la motivation dont
les objectifs thérapeutiques viseraient un spectre large de
troubles psychopathologiques.
PO-389
UN CAS CLINIQUE DE CATATONIE MALIGNE
BASCANDS C., OTTMAN C., BERNIAC Z., DELMAS C.,
WALLACH C.
CH Marchant, TOULOUSE, FRANCE
La catatonie est un trouble psychiatrique regroupant, de
façon plus ou moins simultanée, quatre types de symptômes : psychiques, moteurs, comportementaux et somatiques. Plusieurs échelles diagnostiques existent à son
sujet sans qu’aucune ne fasse consensus à ce jour. Ce
syndrome semble sous diagnostiqué dans nos hôpitaux
psychiatriques, d’autant qu’il peut se rencontrer dans l’évolution des troubles mentaux, comme dans celle de plusieurs
pathologies somatiques. Dans sa forme maligne, la catatonie serait associée à des anomalies neurovégétatives et
serait potentiellement létale. Elle semble difficilement discernable du syndrome malin des neuroleptiques que certains auteurs considèrent comme une forme iatrogène de
catatonie maligne. Le faible nombre de publications et l’absence de consensus à son sujet rendent son diagnostic et
sa prise en charge d’autant plus difficile. C’est ce que nous
avons tenté d’illustrer au travers d’une revue de la littérature
accompagnée d’un cas clinique.
PO-390
BÉNÉFICE D’UN PROGRAMME D’ÉDUCATION
THÉRAPEUTIQUE AGRÉE SUR LA QUALITÉ
DE VIE DE PATIENTS SOUFFRANT DE
SCHIZOPHRÉNIE : ÉTUDE PILOTE
SAUVANAUD F., DOSTE V., VLASIE M., MASQUELIER J.Y.,
ROLLAND A., AMADO I.
Hôpital Sainte Anne, PARIS, FRANCE
Introduction : L’éducation thérapeutique, ou psychoéducation, a démontré son efficacité dans la prévention des
rechutes des sujets souffrant de schizophrénie, mais son
impact sur la qualité de vie objective et surtout subjective
reste discuté, ce qui limite sa diffusion en France. Cette
étude a pour objectif d’évaluer l’impact d’un programme
d’éducation thérapeutique sur la qualité de vie objective
et subjective de sujets souffrant de schizophrénie. L’objectif secondaire est d’évaluer l’impact du programme sur le
taux de ré-hospitalisation, la compliance médicamenteuse
et l’insight.
Méthodes : Il s’agit d’une étude clinique rétrospective de
type quasi-expérimentale avant/après, mono centrique,
ouverte et non contrôlée. Ont été inclus des patients
majeurs, souffrant de troubles schizophrénique, stabilisés, suivis en ambulatoire. Le programme d’ETP, agrée
par l’Agence Régionale de Santé, comportait 15 séances
sur huit mois. La qualité de vie objective était évaluée par
l’échelle GAF rétrospectivement à partir des dossiers cliniques. La qualité de vie subjective était mesurée par l’auto-
questionnaire SQoL. Les échelles MARS et IQ8 évaluaient
respectivement la compliance médicamenteuse et le niveau
d’Insight.
Résultats : 14 patients ont été inclus. L’échelle GAF montre
une amélioration modeste mais significative de la qualité de
vie objective (p = 0,008). Seul le sous score Bien-être psychologique de l’échelle SqOL est majoré de façon significative (p = 0,03). Nous retrouvons une majoration significative
du score de l’échelle MARS (p = 0,03) et une amélioration
faible et non significative de l’Insight. Aucun patient inclus
n’a été ré hospitalisé à ce jour.
Discussion : Cette étude montre un impact bénéfique
modeste mais significatif sur la qualité de vie objective, le
bien-être psychologique et la compliance médicamenteuse,
ce qui va dans le sens des données actuelles de la littérature. Il s’agit de la première étude portant sur un programme
agrée d’ETP en France.
Conclusion : Nous apportons des arguments en faveur de
la diffusion de programmes d’ETP pour les sujets souffrant
de schizophrénie en France. À moyen et long terme, il serait
intéressant de réévaluer le bénéfice de ces programmes
sur la qualité de vie des patients d’une part, mais également l’impact socioéconomique global d’autre part.
PO-391
PSYCHOSE ET SYSTÉMIQUE : QU’EST LE LIEN
ORIGINEL DEVENU ?
PIRSON O.
ISoSL, LIÈGE, BELGIQUE
Que ce soit dans les derniers congrès internationaux de
thérapie familiale ou les publications récentes dans ce
domaine, le sujet de la psychose n’est plus abordé qu’à
la marge. Et pourtant, cette pathologie n’est-elle à la systémique ce que la névrose est à la psychanalyse ou la
dépression au cognitivo-comportementalisme ?
Quelle est l’histoire de cette relation ? Ce lien a-t-il encore
quelque raison d’être ? Quels tenants systémiques retrouvet-on dans la conception actuelle des troubles psychotiques ?
Le passage d’une vision catégorielle à une approche plus
dimensionnelle ne réactualise-t-il pas l’importance de cette
considération de chaque famille particulière dans la prise
en charge des troubles psychotiques ? Les pionniers de
la thérapie familiale, et plus récemment les dispensateurs
de psychoéducation travaill(ai)ent sur la famille ; comment
aujourd’hui travailler avec telle famille ?
Dans une société toujours plus individualiste, dans un Occident caractérisé par une diversification des modes de vie
en famille, ne s’agit-il pas d’un véritable défi ?
PO-392
REMÉDIATION COGNITIVE ET AUTONOMIE.
COMMENT TRANSFÉRER LES ACQUIS
DE LA REMÉDIATION AU QUOTIDIEN ?
ALEXANDRE C., BRENUGAT L., TODD A., MORISOT A.,
KOCH B., MALANGIN B., RIGAUT B., PEREZ M., LAUNAY
C., DIGE C., AMADO I.
Centre Hospitalier Sainte-Anne, PARIS, FRANCE
167
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 167
07/01/2015 12:26:51
13e Congrès de l’Encéphale
Les patients souffrant de maladies psychiatriques présentent
fréquemment des troubles cognitifs ayant une gêne fonctionnelle importante. La remédiation cognitive a pour but à la
fois d’améliorer les capacités cognitives altérées, mais aussi
d’amener le patient à trouver des stratégies palliatives afin
de favoriser son autonomie. Néanmoins, si les performances
cognitives apparaissent améliorées par ce type de prise en
charge, la limite majeure réside dans le manque de transfert
des acquis de la thérapie à la vie de tous les jours. C’est
pourquoi, nous réfléchissons actuellement à une modalité de
prise en charge qui allie à la fois les équipes de remédiation et celles du secteur intervenant au domicile. À l’issue
d’une évaluation globale (clinique, cognitive et écologique),
nous tentons de cibler des objectifs concrets et individualisés
centrés sur la vie quotidienne. Pour y répondre, nous proposons une adaptation du programme de remédiation CRT
(notamment par l’apprentissage d’une technique de résolution de problème), qui sera en parallèle relayée au domicile
du patient (gestion d’un pilulier, ménage, demande d’allocation etc.). L’objectif final étant que les patients puissent être
davantage autonomes, en initiant par eux-mêmes les stratégies apprises lorsqu’ils seront confrontés à des tâches nouvelles et complexes dans leur quotidien. Deux modalités de
prise en charge seront proposées dans ce poster : une prise
en charge en individuel et une prise en charge de groupe.
PO-393
MODÉLISATION DE LA THÉRAPIE DU
PARTENAIRE D’UN PERVERS NARCISSIQUE
BOYER-LABROUCHE A.
Cabinet de Psychiatrie, TOULOUSE, FRANCE
Bien que le pervers narcissique agisse sur son partenaire
de façon sournoise, son action destructrice est particulièrement lisible. Il est donc possible de modéliser le traitement
psychothérapique d’une personne sortie de l’emprise et qui
doit se reconstruire. Le modèle présenté décrit les différentes
étapes du traitement. Deux évènements apparaissent, autour
desquels s’articule le déroulé de la thérapie. Le premier est
le dévoilement du système relationnel pervers qui entraîne
un choc salutaire. Celui-ci est à l’origine de l’acceptation de
ce qui a été et d’une reprise en main de soi. À partir de là,
est créée une perspective. Le deuxième est le positionnement par rapport au système pervers qui permet au partenaire de sortir de l’emprise. Dès lors, il est possible de mettre
en place la phase de reconstruction dont les étapes sont
codifiées de façon centrifuge ; du recentrage sur soi à la
projection dans l’avenir et dans le monde extérieur. Ainsi, la
personne se pose en tant que sujet, élève son estime de soi
et valorise de façon créative ses capacités. Les étapes de ce
travail sur soi, long et douloureux, sont précisées. Elles débutent par la prise de décision qui enclenche le processus de
changement – psychiquement, le travail de deuil – matériellement, l’organisation d’une nouvelle vie. Il s’agit d’abandonner la dépendance. Être dans son désir propre et non dans
celui de l’autre. Techniquement, le thérapeute a réintroduit
l’analyse du conflit pour mettre de la profondeur dans la thérapie, de façon à ce que la personne blessée récupère son
jugement critique et accepte ses émotions : sidération, éton-
nement, indignation, colère, soulagement, enthousiasme.
Dans la dernière étape, la personne reprend la main sur sa
vie. Cela commence par la capacité à dire non. La notion de
responsabilisation est ensuite travaillée. En dernier lieu, la
personne apaisée apprend à reconnaître ses capacités et sa
valeur à travers un travail de restauration narcissique ouvrant
une perspective sur l’avenir. Le modèle proposé est décrit en
détail, en particulier les processus de changement.
PO-394
DEVENIR DES PATIENTS TRAITÉS PAR
ÉLECTRO-CONVULSIVO-THÉRAPIE 5 ANS
AUPARAVANT
LARROQUE L., BARUCQ E., DURAND J.M.
Centre hospitalier Marius Lacroix, LA ROCHELLE, FRANCE
L’amélioration des techniques d’administration, des protocoles de recrutement et la diffusion d’une information validée scientifiquement ont participé à dédramatiser l’image
de l’électro-convulsivo-thérapie (ECT). Cependant, la vision
de celle-ci reste globalement péjorative dans la population
générale.
Nous avons réalisé une étude rétrospective pour déterminer le devenir des 46 patients traités par ECT en 2008 au
centre hospitalier de La Rochelle 5 ans après. Lorsque leur
état le permettait, nous leur avons soumis un questionnaire.
L’objectif était de recueillir leur avis sur cette technique de
soins et sur son impact sur leur qualité de vie.
Dans notre échantillon, 46 % des patients ont pu être interrogé (Figure 1). 80 % d’entre eux rapportaient un état de
grande souffrance psychique avant les ECT et 85 % estimaient que leur qualité de vie en était très altérée. Les
effets secondaires rapportés dans le premier mois étaient
des troubles mnésiques (n = 6), des céphalées (n = 4), des
courbatures (n = 2), une confusion (n = 2), une hypotension
(n = 1). Un mois après la fin des ECT, les effets secondaires
étaient des troubles mnésiques (n = 14), une perte de cheveux (n = 1), des troubles du sommeil (n = 1).
Parmi les patients ayant répondu au questionnaire, 38 %
avaient entendu parler des ECT dans les médias avant
d’en bénéficier. Tous en avaient une vision négative. Actuellement, 86 % d’entre eux recommanderaient les ECT à un
proche en cas d’indication médicale en faveur de ce traitement et 67 % demanderaient à bénéficier d’un traitement
par ECT en cas de récidive. 71 % d’entre eux estiment que
ce traitement a modifié favorablement leur parcours de vie.
L’évaluation en termes d’amélioration clinique était identique entre le patient et son psychiatre traitant dans 61,9 %
des cas et dans 28,6 %, la discordance était minime. Dans
9,5 %, la discordance était majeure.
Figure 1.
168
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 168
07/01/2015 12:26:52
Posters Affichés
Nous avons pu constater que, malgré des effets amnésiants
parfois invalidants, les patients ayant bénéficiés d’ECT
5 ans auparavant sont globalement satisfaits. L’alliance thérapeutique et les informations délivrées quant aux effets
indésirables éventuels sont indispensables.
PO-395
LA COHÉRENCE CARDIAQUE : ÉTAT DES
CONNAISSANCES ACTUELLES ET BÉNÉFICES
EN PSYCHIATRIE
GERARD P.(1), DOLLFUS S.(1)(2)(3)
(1) CHU de CAEN, CAEN, FRANCE ; (2) Université de Caen
Basse Normandie, faculté de médecine, CAEN, FRANCE ; (3)
UMR 6301, ISTS, Centre Cyceron, Bbl H. Becquerel, CAEN,
FRANCE
Le stress joue un rôle prépondérant dans un grand nombre
d’affections psychiatriques. L’institut HeartMath® a développé
une technique de gestion du stress appelée cohérence cardiaque. Cette technique se fonde sur une rééducation du
système nerveux autonome en améliorant l’équilibre de la
balance sympatho-vagale par augmentation de la variabilité
de la fréquence cardiaque (VFC). Par cela, on obtient une
augmentation de la flexibilité de ce système nerveux autonome et ainsi une meilleure tolérance au stress.
A ce jour, la VFC peut se mesurer à l’aide d’un photopléthysmographe relié à un ordinateur permettant de visualiser le résultat (biofeedback). L’intérêt du biofeedback est la
visualisation en direct de la VFC au cours de manœuvres
respiratoires et techniques issues des thérapies cognitivocomportementales.
Le lien entre une altération de la VFC et différentes pathologies organiques (telles que l’hypertension artérielle et
l’infarctus du myocarde) mais aussi psychiatriques (telles
que les troubles anxieux et thymiques) a été établi depuis
plusieurs années. De même, l’administration de certaines
molécules comme les bêtabloquants et les antidépresseurs
sont associés à l’augmentation de la VFC lors de l’amélioration des symptômes. Enfin, la cohérence cardiaque a
déjà prouvé ses bénéfices dans le traitement de plusieurs
troubles psychiatriques tels que les troubles anxieux et les
troubles thymiques.
Notre but est de réaliser une synthèse des connaissances
actuelles sur la VFC et la cohérence cardiaque, de présenter cette thérapie, puis d’exposer ses bénéfices dans le traitement des pathologies psychiatriques allant des troubles
anxieux jusqu’aux syndromes schizophréniques.
PO-396
PSYCHOTHÉRAPIE ÉMOTIONNELLE EN
GROUPE POUR DES PATIENTS ATTEINTS DE
SCHIZOPHRÉNIE
SUCHOCKA CAPUANO A., KARAR A., GEORGIN A.,
PONSETI GAILLOCHON A., BOUYAKOUB S.
Centre Hospitalier Intercommunal de Villeneuve Saint Georges,
VILLENEUVE SAINT-GEORGES, FRANCE
Introduction : Les patients atteints de schizophrénie (PAS)
présentent des difficultés d’identification, d’expression et
de gestion émotionnelle. Chez des PAS, le retrait social et
la difficulté à gérer leurs relations avec les autres sont le
résultat d’une hypersensibilité émotionnelle. L’évitement des
expériences émotionnelles peut jouer un rôle protecteur
à court terme, mais devient l’amplificateur de la détresse
émotionnelle à long terme selon le modèle de Barlow et
Allen.
Méthode : Des groupes de psychothérapie pour des PAS
a été mis en place pour leur apprendre à identifier, nommer et exprimer leurs émotions, et de les utiliser dans les
interactions sociales. Les techniques utilisées sont celles
de thérapie cognitivo-comportementale TCC (Beck) et thérapies émotionnelles (Barlow) : colonnes de Beck adaptés,
jeu de rôle (RPG), psychoéducation émotionnelle et respiration. Trois groupes de quatre patients ont participé à six
séances de thérapie.
Résultats : Dans le groupe des PAS hospitalisés, une amélioration de la flexibilité émotionnelle (FE) a été observée.
Toutefois, la nomination des émotions est restée encore
difficile. Deux groupes, suivis en extra-muros, ont participé
à la thérapie. Dans le premier, il n’y a pas de différences
dans les scores de la FE avant et après leur participation.
En revanche, dans le deuxième groupe d’extra-muros, la
moitié des patients ont amélioré leur score de FE. Dans
les trois groupes, nous avons observé cliniquement moins
d’évitement d’expérience émotionnelle après la fin de travail
en groupe.
Discussion : La motivation est un facteur prédictif de la
participation des patients. Les RPG facilitent l’exposition
à l’émotion et donnent la possibilité de s’approprier son
état émotionnel. Chez les PAS, la difficulté à nommer les
émotions persistent malgré la capacité à les identifier. Nous
émettons l’hypothèse (modèle de Borkovec), que la nomination des émotions est liée à l’exposition aux images mentales. Des images provoquent de fortes angoisses difficiles
à apprivoiser, notamment dans l’immédiat.
Conclusion : L’utilisation de l’identification émotionnelle et
du coping engagé facilite la communication interpersonnelle et privilégie l’insertion sociale des PAS. PO-397
L’INSIGHT DANS LA MALADIE MENTALE
SAGUEM B.N., RAFRAFI R., EL-HECHMI Z.
Hôpital Razi, MANNOUBA, TUNISIE
Introduction : Le déni des troubles par les patients atteints
de pathologie mentale est une constatation évidente dans
la pratique clinique quotidienne en psychiatrie. Il est particulièrement présent dans les pathologies psychotiques.
Objectif : Nous tenterons à travers cette étude de mettre
l’accent sur les différents éléments sociodémographiques,
cliniques et thérapeutiques influençant l’insight.
Méthodologie : Il s’agit d’une étude transversale, descriptive et analytique réalisée, sur une période de 2 mois,
auprès d’une population de 34 patients suivis à la postcure à l’hôpital Razi. Ils étaient atteints d’un trouble bipolaire
de l’humeur de type I dans 23,5 % des cas, d’un trouble
schizo-affectif dans 17,6 % des cas et d’une schizophrénie
dans 58,8 % des cas. Une fiche de renseignements explo169
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 169
07/01/2015 12:26:52
13e Congrès de l’Encéphale
rant les caractéristiques sociodémographiques, cliniques et
thérapeutiques a été remplie pour chaque patient. L’évaluation de l’observance du traitement et de l’insight a été réalisée par la MARS et l’échelle IS (Birchwood et al., 1994)
respectivement.
Résultats : Le sex-ratio était de 2,4. L’âge moyen était de
42,41 ans. Les sujets étaient sans profession dans 70,6 %
des cas. Des antécédents familiaux de troubles psychotiques étaient présents chez 52,9 % des patients. Des antécédents personnels de tentatives de suicide étaient présents
chez 23,5 % des patients. L’évolution moyenne du trouble
psychiatrique était de 19,15 ans. Dix-sept (50 %) patients
étaient traités par un NLP classique et 16 (47,1 %) par un
antipsychotique atypique. Une forme injectable à action prolongée des NLP conventionnels était administrée à 35,3 %
des patients. Un bon insight était présent chez 17,6 % des
sujets (score moyen de 5,35 ± 3,11), et 50 % des patients
étaient observants (score moyen de 5,68 ± 2,89). L’insight
était corrélé à la profession (0,039) ; aux antécédents de
TS (0,019) ; au type du traitement (0,004) et à l’administration de la forme injectable à action prolongée (0,028).
L’insight était aussi significativement associé aux nombre
de TS (0,031) et au score moyen à l’échelle MARS (0,042).
PO-398
SÉCURISER LA PRISE EN CHARGE
MÉDICAMENTEUSE : MISE EN PLACE
D’UNE COLLABORATION ÉTROITE
CLINICIEN-PHARMACIEN EN SERVICE
DE PSYCHIATRIE ADULTE
PERIN-DUREAU M., MOULSMA A., GODET P.F.
CHS St Cyr au Mont d’Or, ST CYR AU MONT D’OR, FRANCE
Contexte : Suite à un Evènement Iatrogène Grave (EIG) au
sein de notre établissement, il a été nécessaire de mettre en
place une nouvelle organisation dans le parcours médicamenteux. L’analyse pharmaceutique habituelle s’est révélée
insuffisante. Il a été décidé de renforcer la mise en commun des compétences complémentaires entre cliniciens et
pharmacien. Nous avons eu pour objectifs de sécuriser les
prescriptions.
Méthode : Mise en place d’une revue pluridisciplinaire des
ordonnances pour les patients hospitalisés, sous la forme
d’une réunion commune de 90 minutes par semaine avec
l’ensemble des prescripteurs de l’unité et du pharmacien
hospitalier. Le médecin référent expose l’anamnèse clinique
et médicamenteuse, puis les objectifs cliniques attendus
et l’évaluation de la réponse initiale. Les autres praticiens
apportent une coopération concernant les schémas thérapeutiques de potentialisation. Le pharmacien répond aux
questions pharmacocinétiques et pharmacodynamiques
soulevées, et repère les interactions médicamenteuses.
Résultats : 847 ordonnances ont été analysées du 10/09/13
au 28/08/14 au sein du pôle 69G28. Aucun EIG concernant les psychotropes n’a été déclaré. Un EIG lié aux anticoagulants a été repéré, et suivi de la mise en place d’un
fonctionnement similaire par les somaticiens. Ce travail
pluridisciplinaire régulier a renforcé la synergie entre les
professionnels. Les différents participants acquièrent un
raisonnement commun concernant l’utilisation des psychotropes.
Discussion : Cette organisation est pilote au sein de l’établissement, il en ressort une faisabilité et une satisfaction
des participants. L’impact de cette action sur l’amélioration
des pratiques professionnelles ne pourra être évalué que
progressivement. Cette organisation nécessite une volonté
forte de collaboration entre praticiens. Sur notre établissement, ce type de travail pluridisciplinaire se développe progressivement sur l’ensemble des pôles.
Conclusion : Afin d’améliorer la sécurité de l’utilisation des
médicaments, il est indispensable de renforcer le travail
de collaboration pluri-professionnelle. L’organisation mise
en place au sein du pôle permet une coopération effective
entre les différents partenaires et enrichit l’équipe par la
complémentarité de chacun.
PO-399
LE SIGNAL SONORE COMME FONCTION
COGNITIVE CHEZ L’ADULTE À IMPLANTS
COCHLÉAIRE
AIOUEZ K.(1), TOUMI R.(2)
(1) CHU Bab El Oued, ALGER, ALGÉRIE ; (2) Chu Bab El
Oued, ALGER, ALGÉRIE
Notre questionnement tourne autour des pratiques et des
mentalités, concernant la réhabilitation auditive de l’adulte
post-lingual implanté, qui manifeste des difficultés d’écoute
sélective et de la « non » compréhension du message auditif. L’intérêt particulier est consacré aux mécanismes cérébraux par lesquels le système auditif entre en interaction via
les fonctions supérieurs. « J’entends mais je ne comprends
pas », une expression déjà entendue dans les plaintes de
l’aphasique de conduction mais sous une apparence pathologique, retrouvée chez une population privée longtemps
de sa fonction sensorielle (l’audition). Ceci nous pousse
a mettre en œuvre une éducation cognitive reprise par la
prise en charge de l’aphasique de conduction, en essayant
de voir si nous pouvons observer une progression plus
rapide au cours du temps. Il s’agit d’un programme visant
une amélioration du contrôle de l’attention et la mémoire
de travail, en utilisant des tâches portant sur le traitement
cognitif, permettant une meilleure perception auditive et
facilitant le traitement phonologique dans un but de compréhension orale. Dans le cerveau de l’auditeur, il y a une
écoute passive/répéter des listes fermées ou listes ouvertes
n produit l’activation du cortex auditif primaire n analyse
le son acoustique sans l’interpréter. Résultats : Activation
du réseau cortical (le cortex auditif primaire). Dans le cerveau de l’auditeur n écoute active n des stimuli inconnus
n 3 zones s’activent (cortex auditif primaire et secondaire
via le lobe frontal) n région impliquée dans les fonctions
exécutives. Résultats : le parcours se termine sur le lobe
temporal (zone ciblée) à l’arrière de l’aire Wernicke n via
le lobe frontal. En conclusion : Cette expérience réalisée
sur l’éducation cognitive, nous a donné l’occasion de nous
pencher sur une véritable problématique : Comment aider
les patients à reprendre leur compréhension auditive, afin
170
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 170
07/01/2015 12:26:52
Posters Affichés
d’améliorer leur qualité de vie et de faciliter leur insertion
sociale ? Investir dans l’éducation cognitive (neuro-réhabilitation auditive), qui garantit à l’orthophoniste praticien, de
meilleures conditions d’échanges, de partage, de création
de liens ; un espace ou s’entrecroisent Audition et compréhension.
PO-400
PRISE EN CHARGE DE LA CONSTIPATION
INDUITE PAR LES PSYCHOTROPES
DANS UN ÉTABLISSEMENT PSYCHIATRIQUE :
ÉTAT DES LIEUX ET AXES D’AMÉLIORATION
BIALDYGA F., LUCAS C., MOENS C., WATTECAMPS C.,
DUMONT P., ZAWADZKI E.
EPSM agglomération lilloise, SAINT-ANDRÉ-LEZ-LILLE,
FRANCE
De nombreux psychotropes et particulièrement les neuroleptiques sont connus pour entrainer une constipation en
diminuant la motricité intestinale. Cet effet indésirable a un
impact négatif sur la qualité de vie des patients et nécessite une prise en charge adaptée. L’objectif est d’évaluer le
traitement de la constipation au sein de notre établissement
afin de proposer des actions d’amélioration.
Une étude de toutes les prescriptions informatiques des
patients hospitalisés a été réalisée un jour donné afin de
relever la présence ou non de laxatifs, les spécialités prescrites et les posologies utilisées. Les patients bénéficiant
d’un régime enrichi en fibres ont également été recherchés.
Sur 430 ordonnances analysées, 143 comportent au moins
un laxatif, soit 33 % des patients. 62 % des laxatifs sont
prescrits en systématique et 38 % en « si besoin ». Les laxatifs osmotiques sont très majoritairement utilisés (98,6 %) :
58,7 % des patients sont sous Forlax® et 21 % d’entre eux
ont une posologie supérieure à l’AMM (5 sachets maximum
par jour), 39,9 % sont sous Duphalac®. 18,2 % des patients
reçoivent un laxatif lubrifiant au long cours et 2,8 % ont un
laxatif par voie rectale. 20 % des patients ont une association de deux laxatifs (Forlax® – Lansoyl® étant la plus
fréquente). En parallèle, 8,4 % des patients sous laxatif
bénéficient d’un régime enrichi en fibres.
Cette étude a permis de mettre en évidence un usage très
répandu des laxatifs souvent utilisés en première intention
en cas de constipation. Les résultats ont été présentés
au CLAN (Comité de Liaison en Alimentation et Nutrition)
et une fiche sur la prise en charge de la constipation a
été réalisée. La communication a été axée sur les règles
hygiéno-diététiques, la collaboration avec les diététiciennes
et le bon usage des laxatifs ; un rappel des posologies et
des durées de traitement maximales a été réalisé, notamment pour les laxatifs lubrifiants (en raison du risque de
pneumopathie d’inhalation et de carence vitaminique). Des
séances d’éducation thérapeutique sont également effectuées par les pharmaciens, permettant de sensibiliser les
patients au risque de constipation quasi systématique avec
les psychotropes.
PO-401
DÉPRESSIONS RÉSISTANTES CHEZ LE SUJET
ÂGÉ : QUELLES STRATÉGIES THÉRAPEUTIQUES
PROPOSER ?
ROBLIN J., GAUTHIER C., ABDEL AHAD P., KREBS M.O.,
GAILLARD R.
CENTRE HOSPITALIER SAINTE-ANNE, PARIS, FRANCE
D’ici 2020, la dépression sera la seconde cause de handicap dans le monde. Les troubles dépressifs ont des
répercussions importantes à la fois médicales, sociales
et économiques et sont associés à un taux de mortalité
augmenté. Dans l’âge avancé, les états dépressifs sont
très fréquents. Ils ont de nombreuses conséquences, en
particulier sur la qualité de vie et l’autonomie fonctionnelle
des sujets âgés. En population générale, le taux de prévalence de l’épisode dépressif majeur au-delà de 65 ans est
estimé à 4 %. Parmi les sujets déprimés, près de 30 % ne
répondent pas aux antidépresseurs aux dosages recommandés. La dépression résistante se définit comme : « un
épisode dépressif majeur qui ne répond pas à deux traitements antidépresseurs successifs (avec deux molécules
de classes différentes, à dose thérapeutique efficace,
pendant une durée suffisante) ou qui n’évolue pas favorablement sous l’influence de ce traitement ». La notion
de dépression résistante implique donc obligatoirement la
notion d’interventions thérapeutiques médicamenteuses.
La dépression résistante suppose également d’écarter par
un bilan médical systématique l’ensemble des facteurs de
comorbidité médicale et/ou psychiatrique susceptibles de
favoriser la non-réponse au traitement. Les situations de
pseudo-résistance doivent être particulièrement recherchées chez le sujet âgé : prescription de durée insuffisante, facteurs pharmacocinétiques interférant avec les
taux plasmatiques d’un antidépresseur… La prévalence
des dépressions résistantes est très variable selon la définition utilisée et selon la population étudiée. Après une
revue de la littérature sur les dépressions résistantes dans
l’avancée en âge, nous discuterons les différentes stratégies thérapeutiques à proposer en fonction des particularités de cette population.
PO-402
MME X. ET SES « MIMES MORTIFÈRES »
OU LA TRAGÉDIE DES OBJETS MÉDICAUX
ÉTRANGEMENT FAMILIERS
JEAN-DIT-PANNEL R.
Université Paris Ouest Nanterre La Défence, A2P, Clipsyd,
EA4430 – Fondation Transplantation, Santélys, Besançon,
FRANCE
Le travail en institution hospitalière peut amener le psychologue clinicien à observer ce que l’auteur propose d’appeler
des « mimes mortifères ». Le cas clinique de Mme X. sera
mis au travail, témoignant notamment de la tragédie d’objets médicaux étrangement familiers, d’un épisode mutique
comme représentation onirique de la mort, d’une peau
commune mélancolique, et cela, dans un contexte d’hospi171
ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 171
07/01/2015 12:26:52
13e Congrès de l’Encéphale
talisation en néphrologie et d’entrée en dialyse suite à une
insuffisance rénale devenue chronique plus tôt que prévue
par l’incapacité de Mme X. à se soigner.
PO-403
FACTEURS DE VARIABILITÉS
INTERINDIVIDUELLES DANS LA RÉPONSE
AUX PSYCHOTROPES : APPORT DE LA
SURVEILLANCE DE LA CONCENTRATION
PLASMATIQUE DES PSYCHOTROPES ET DES
RECHERCHES DE POLYMORPHISMES DES
GÈNES IMPLIQUÉS DANS LE MÉTABOLISME DES
MÉDICAMENTS
PERIN-DUREAU
M.(1),
CITTERIO-QUENTIN
A.(2),
GAGNIEU M-C.(2), MOULSMA M.(2), MOULSMA A.(1),
GODET P-F.(1)
(1) CHS St Cyr au Mont d’Or, ST CYR AU MONT D’OR,
FRANCE ; (2) Hospices Civils de Lyon, LYON, FRANCE
La prise en charge individualisée des patients est une
préoccupation de plus en plus présente en médecine. En
psychiatrie, les traitements sont le plus souvent prescrits
sur une durée prolongée. Une observance rigoureuse par
les patients est une condition majeure de leur succès. La
prescription doit donc être sûre, rationnelle et idéalement
personnalisée. Pour cela, il semble important de repérer
les facteurs de variabilité interindividuelle dans la réponse
aux psychotropes. Plusieurs paramètres interviennent : le
patient et sa maladie, les facteurs environnementaux mais
aussi le patrimoine génétique de l’individu. En effet, une
partie de la variabilité de la réponse aux médicaments peut
être expliquée par l’existence de polymorphismes génétiques situés sur des gènes qui codent pour des protéines
intervenant dans le métabolisme des médicaments (Cytochromes P450 notamment). Ils sont associés à des gains
ou des pertes de fonction de ces protéines. La psychopharmacologie et la pharmacogénétique sont des outils d’aide
à la prescription utiles pour repérer des situations à risque
d’augmentation des effets indésirables ou de manque d’efficacité. Il est possible d’intégrer l’influence des facteurs non
génétiques (interactions, comorbidités, etc.) et d’avoir une
appréciation phénotypique par le monitorage plasmatique
des psychotropes. Il est d’ores et déjà légitime d’associer
ces deux outils, aisés à obtenir et complémentaires dans
leurs apports, pour guider dans le choix des traitements
et des posologies. Ceci engendre des bénéfices directs et
concrets dans la prise en charge personnalisée des patients
en pratique quotidienne de psychiatrie adulte.
PO-404
INTÉRÊT DU CLONAZEPAM DANS LE
TRAITEMENT DE L’ÉPISODE MANIAQUE
SAID M., ZGUEB Y., JOMLI R., OUALI U., NACEF F.
Hôpital Razi, Manouba, TUNISIE
Introduction : Le clonazepam est parmi les rares benzodiazépines qui ont été proposées depuis les années quatre-
vingts pour le traitement curatif de l’épisode maniaque
entrant dans le cadre d’un trouble bipolaire. Mais certaines
études contredisent cette efficacité essentiellement en le
comparant avec d’autres thymorégulateurs ou avec d’autres
benzodiazépines.
Objectif et méthode : L’objectif de notre travail est de monter
l’efficacité thérapeutique du clonazepam dans le traitement
d’un épisode maniaque entrant dans le cadre d’un trouble
bipolaire, de revoir son mécanisme d’action et d’établir une
étude comparative avec les autres traitements administrés
aux patients présentant un trouble bipolaire.
Nous allons présenter une vignette clinique et faire une
revue de la littérature sur la base de données Medline sur
une période allant de janvier 1980 à octobre 2014.
Vignette clinique : Il s’agit de Mlle « A. C » âgée de 37 ans,
sans antécédents familiaux psychiatriques ni somatiques
notables, suivie depuis sept ans pour un trouble bipolaire
de type 1 bien stabilisée sous olanzapine à la dose de
10 mg/jour et sous acide valproique à la dose de 1g/jour,
qui a présenté suite à l’arrêt de son traitement un épisode
maniaque sévère avec des caractéristiques psychotiques
congruentes et non congruentes à l’humeur. Elle a été
hospitalisée selon le mode d’office dans le département
de psychiatrie. Concernant la conduite thérapeutique, la
patiente a été mise sous clonazepam en intramusculaire à
la dose de 8 mg/jour vue son refus de prendre le traitement
par voie orale et après avoir présenté une intolérance aux
neuroleptiques classiques même à de faibles doses (5 mg
d’halopéridol). Au bout de dix jours d’hospitalisation, une
diminution de l’excitation psychomotrice, une légère sédation et une amélioration du sommeil ont été notés. Ainsi le
thymorégulateur et l’antipsychotique ont pu être repris.
Conclusion : La majorité des études montrent un effet
curatif du clonazepam lors de l’épisode maniaque avec
une rapidité supérieure à celle du lithium, une meilleur
tolérance par rapport aux antipsychotiques et surtout une
grande marge de sécurité. Des études prospectives avec
de grands échantillons sont nécessaires pour confirmer
plus ces résultats.
PO-405
LA RÉHOSPITALISATION EN PSYCHIATRIE.
FACTEURS INDIVIDUELS, FACTEURS
ORGANISATIONNELS
PLANCKE L.(1)(2), AMARIEI A.(1), FLAMENT C.(1),
DUMESNIL C.(1)
(1) Fédération régionale de recherche en santé mentale Nord
– Pas-de-Calais, LILLE, FRANCE ; (2) Centre lillois d’études et
de recherches sociologiques et économiques (Clersé), LILLE,
FRANCE
L’hospitalisation en service de psychiatrie, figure dominante de la prise en charge par cette spécialité jusqu’aux
années 1950, a connu une transformation importante avec
le développement des alternatives aux hospitalisations,
recherchées à partir des années 1960. Aux durées longues
– parfois la vie entière pour les troubles comme l’arriération mentale – ont succédé des entrées pour des séjours
courts, mais répétés. Le mode d’entrée est donc souvent
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Posters Affichés
devenu la réhospitalisation, événement employé dans de
nombreuses études épidémiologiques comme critère de
jugement, de traitements, de prises en charge ou de politiques de santé mentale.
A partir du Recueil d’informations médicalisé en psychiatrie (RimP), base dans laquelle sont enregistrés tous les
séjours dans les services de cette discipline, une régression
multifactorielle basée sur le modèle de Cox a recherché si
des facteurs prédictifs d’une réhospitalisation pouvaient être
identifiés. Certains troubles chroniques donnent lieu à des
retours plus fréquents que d’autres à l’hôpital ; il est intéressant de noter également que, dans environ un service/
secteur de psychiatrie adulte sur quatre, c’est son organisation propre qui introduit une variation significative du taux
de réhospitalisation : dans 2 secteurs de la région Nord
– Pas-de-Calais sur 60, le hazard ratio (HR) est inférieur à
1 (facteur de protection) et dans 12 autres il est supérieur
(facteur de risque de réhospitalisation).
L’organisation est donc parfois, plus encore que le diagnostic, un facteur significativement relié aux variations de taux
de réhospitalisation.
PO-406
INTÉRÊT D’UN PROGRAMME PSYCHOÉDUCATIF
APPLIQUÉ EN CURE THERMALE POUR
SEVRAGE DE BENZODIAZÉPINES
DUBOIS O.(1), DE MARICOURT P.(2), HERGUETA T.(3)
(1) Thermes de Saujon, SAUJON, FRANCE ; (2) SHU Sainte
Anne, PARIS, FRANCE ; (3) GHU Pitié-Salpêtrière, PARIS,
FRANCE
Objectifs : L’objectif a consisté à évaluer l’association cure
thermale/programme psychoéducatif en thérapie cognitive
et comportementale (TCC) en vue du sevrage d’un traitement chronique par benzodiazépines.
Méthode : La cure thermale s’est révélée efficace pour traiter le trouble anxieux généralisé versus Paroxétine à deux
mois dans une étude randomisée sur 237 patients (étude
STOP-TAG). Un protocole à base de TCC avec entretien
motivationnel a été rédigé par un conseil scientifique, puis
mis en place en station thermale. il a permis de suivre 70
patients pendant une cure avec un suivi pendant 6 mois,
dans 4 des 5 stations thermales françaises psychiatriques.
L’objectif principal était le pourcentage de patients ayant
arrêté leur consommation de benzodiazépines de manière
stable (à 3 mois et 6 mois).
Résultats : La population d’âge moyen, 54 ans, consommait des médicaments anxiolytiques depuis plus de 3 ans
pour 80 % d’entre eux. 41 % des patients ont arrêté cette
consommation de manière stable à 6 mois. La réduction globale des médicaments anxiolytiques était
supérieure à 75 % par rapport au début.
Au-delà, cette étude montre deux résultats importants :
· La chronicité de la prescription et l’existence d’une symptomatologie anxiodépressive importante ne présagent pas
d’une augmentation de la difficulté à l’arrêt
· L’arrêt de la consommation dans cette étude est corrélé à
l’amélioration clinique anxieuse et dépressive en fin d’évaluation
Conclusion : Ce travail montre l’intérêt de la mise en place
d’un protocole psychoéducatif à base de TCC appliquée en
station thermale psychiatrique qui bénéficie de l’association
d’un temps suffisant, d’une organisation institutionnelle avec
des soignants compétents et formés à la prise en charge
des troubles anxieux.
La cure thermale pourrait constituer une alternative thérapeutique efficace à proposer dans le parcours de soins
de patients consommateurs chroniques ou intolérants aux
benzodiazépines. PO-407
BURN-OUT ET TDAH : COMMENT FAIRE FACE©
(FACILITER LES AJUSTEMENTS COGNITIFS
ET ÉMOTIONNELS) ?
CELESTIN L-P.(1)(2), CELESTIN-WESTREICH S.(3)
(1) Centre F.A.C.E., Bruxelles, BELGIQUE ; (2) ULB,
BRUXELLES, BELGIQUE ; (3) Vrije Universiteit Brussel,
BRUXELLES, BELGIQUE
Introduction et objectifs : le burn-out est une problématique dont le cout médical, psychologique et social urge à
développer des programmes de prévention et d’intervention.
L’agitation physique et/ou mentale propre au TDAH (Trouble
du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité) rend
les personnes touchées particulièrement susceptibles au
burnout professionnel ou familial. Cette présentation vise
à contribuer à une prise en charge basée sur l’evidencebase de patients TDAH souffrant d’un burnout, et ce au
travers des enseignements conceptuels et empiriques du
programme FACE© (Faciliter les Ajustements Cognitifs et
Émotionnels).
Méthode : opérationnalisant le modèle FACE©, une vingtaine de patients TDAH furent suivis consécutivement sur
six mois pour burnout professionnel et/ou parental. Un programme structuré leur propose un entrainement centré sur
la compréhension et la flexibilité émotionnelle ainsi que le
rétrocontrôle cognitif, tout en rééquilibrant les ressources
contextuelles. Ce suivi est quantifié par le monitoring cognitivo-émotionnel FACE©, des FACE’ogrammes© répertoriant
visuellement les ressources et les défis professionnels,
familiaux et personnels, ainsi que des questionnaires du
comportement et de l’humeur (dont Achenbach, Beck,
STAI).
Résultats : les patients TDAH présentent des difficultés
spécifiques de rétrocontrôle affectif en contexte relationnel
complexe contribuant à exacerber les risques de burnout.
Les participants au programme connaissent majoritairement des progrès pré- et post-test facilitant une reprise de
travail ou une réorientation professionnelle. Le monitoring
FACE© révèle les fluctuations du parcours d’apprentissages
émotionnels et en facilite la gestion des corrélats cognitifs
et comportementaux. La visualisation par FACE’ogrammes©
est perçue comme un attrait particulier par les personnes
TDAH.
Conclusions : face aux défis de rétrocontrôle émotionnel
et comportemental spécifiques qu’éprouvent les personnes
ayant un TDAH, un programme d’entrainement focalisé,
intégrant l’autorégulation émotionnelle, s’avère contribuer
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ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 173
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13e Congrès de l’Encéphale
significativement à une récupération du burnout. Des outils
de monitoring écologiquement valides et visuellement
attrayants facilitent le suivi des progrès du patient TDAH
ainsi que l’alliance thérapeutique.
PO-408
L’ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE DANS LE
CADRE D’UN PROGRAMME DE REMÉDIATION
COGNITIVE : RÔLE INFIRMIER
MALANGIN B.(1), RIGAUT B.(1), ALEXANDRE C.(1),
BRENUGAT L.(1), VLASIE M.(1), MOUTAUD B.(2),
MASQUELIER J-Y.(1), GUERNION T.(1), WILLARD D.(1),
AMADO I.(1)
(1) Centre hospitalier Sainte-Anne, PARIS, FRANCE ; (2)
Université Paris Descartes, PARIS, FRANCE
Introduction : L’éducation thérapeutique (ETP) pour les personnes souffrant de schizophrénie fait partie des recommandations internationales de prise en charge. Elle les
aide à comprendre la maladie et le traitement. L’information
sur les troubles cognitifs leur permet de les identifier et les
nommer, les aidant à développer des stratégies pour y faire
face. La sensibilisation aux fonctions cognitives dans la vie
quotidienne est une démarche innovante, peu coûteuse,
peu pratiquée en France.
Objectifs : Présenter 3 outils d’ETP, spécifiques à la cognition, élaborés par l’infirmière formée aux techniques de
remédiation cognitive (RC). Montrer l’importance de ces
outils dans l’information aux patients des fonctions cognitives de base ; de leurs déficits et des répercussions fonctionnelles dans leur vie quotidienne. Montrer le rôle de ces
outils de support pour la construction, la réalisation des
objectifs d’amélioration.
Méthode : 1/ Une broCHUre d’ETP associée à 2/ un QCM
utilisés par le participant en présence de l’infirmière avant de
commencer le programme de RC. 3/ Un bilan personnalisé
réalisé par le participant en fin de RC. Une analyse de 15
bilans sera présentée par un travail conjoint : infirmier/sociologue.
Conclusion : L’ETP en RC chez une personne souffrant de
troubles schizophréniques agit sur une triple dimension :
pédagogique (information), psychologique (amélioration
du sentiment de compétence) et cognitive (métacognition).
Dans cette perspective, le rôle infirmier est d’aider le participant à connaître clairement les caractéristiques de ses difficultés cognitives en lien avec son quotidien afin que celui-ci
soit en position de partenaire et d’acteur pour y remédier.
PO-409
PLACE DE LA RADIOCHIRURGIE
STÉRÉOTAXIQUE PAR GAMMA KNIFE
DANS LA STRATÉGIE THÉRAPEUTIQUE
DE LA NÉVRALGIE DU TRIJUMEAU
ADE A., VALERY C.A., COMBEAU D., TILLEUL P.
CHU La Pitié Salpêtrière, PARIS, FRANCE
Introduction : La névralgie du trijumeau est une douleur
faciale paroxystique, intermittente, unilatérale, limitée au
territoire du nerf trijumeau. L’évolution clinique est marquée
par des exacerbations douloureuses suivies de rémissions.
Cette douleur neuropathique peut être traitée par radiochirurgie gamma knife : lésion du nerf trijumeau via des
rayonnements gamma. L’objectif de cette étude est d’évaluer la place de cette technique dans la stratégie thérapeutique de la névralgie du trijumeau.
Patients et méthodes : Analyse des traitements de 10
patients souffrant de névralgie du trijumeau, traités par
gamma knife
Résultats et discussion : 10 patients ont été traités en
février et mars 2014 : 70 % de femmes, âge moyen 65 ans,
douleurs récidivantes chez 40 % des patients. Tous les
patients ont reçus de la carbamazépine (600-1200 mg/j),
60 % d’effets indésirables (vertiges, perte de mémoire,
hyponatrémie) imposant une baisse de posologie voire
l’arrêt du traitement. Autres anti-épileptiques prescrits :
gabapentine (50 %), clonazepam (30 %), oxcarbamazepine (30 %). Techniques neurochirurgicales utilisées suite
aux résistances médicamenteuses (100 %) ; neurochirurgie invasive (40 %) : thermocoagulation percutanée (75 %),
alcoolisation du ganglion de Gasser (25 %), neurochirurgie gamma knife non invasive (60 %). Face à l’inefficacité
de la radio-chirurgie invasive, tous les patients ont bénéficié d’une intervention gamma knife. Durée moyenne de
la séance : 52 minutes, dose moyenne 90Gy. Trois mois
en moyenne après le gamma knife : 75 % de réduction
des douleurs dont : disparition totale (33 %), amélioration
jugée satisfaisante (crises douloureuses moins fréquentes
et moins intenses) (67 %). Il s’en suit une décroissance progressive de la posologie des médicaments.
Conclusion : Le gamma knife est indiqué en deuxième
intention, en association aux médicaments, dans le traitement de la névralgie trigéminale quand le traitement médicamenteux seul entraîne peu d’améliorations et trop d’effets
indésirables. Cette technique est mieux tolérée que les
autres techniques neurochirurgicales chez les patients âgés
avec comorbidités. Elle permet de réduire progressivement
la consommation médicamenteuse. Une évaluation à plus
long terme de l’absence de récidives post gamma knife
reste à établir.
PO-410
AMÉLIORATION DE LA PRISE EN CHARGE
MÉDICAMENTEUSE CHEZ LE SUJET ÂGÉ DANS
UN HÔPITAL PSYCHIATRIQUE : ÉVALUATION DES
PRATIQUES PROFESSIONNELLES
MAULOIS A., HOUBIN B., GAUDONEIX M., BEAUVERIE P.
Groupe hospitalier Paul Guiraud Villejuif, VILLEJUIF, FRANCE
Le manuel de certification des établissements de santé de
la Haute Autorité de Santé (HAS) pointe l’iatrogénie médicamenteuse chez le sujet âgé (SA). Dans un hôpital spécialisé en psychiatrie adulte, l’existence de comorbidité pour
ces patients se traduit par une polyprescription, source d’interactions. Le but de l’étude est de suivre l’amélioration de
la prise en charge médicamenteuse des SA entre 3 évaluations des pratiques professionnelles (EPP) portant sur la
prescription de 2012 à 2014.
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ENCEPHALE_ABSTRACT_2014.indb 174
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Posters Affichés
Des EPP par revue de cas sont réalisées en 2012 et 2013 par
un groupe pluridisciplinaire via une grille d’analyse proposée
par la HAS pour tous les SA hospitalisés. L’EPP réalisée en
2014 porte sur les critères à améliorer des EPP précédentes.
En 2012 (23 patients, âge moyen : 83 [80-90] ans), les
critères satisfaits à 100 % sont la présence de la date
de prescription, l’âge, les modalités d’administrations et
la posologie. En 2013 (30 patients, âge moyen : 78 [7086] ans) et en 2014 (49 patients, âge moyen : 71 [6586] ans), 2 critères se sont améliorés : prescription en DCI
(0 % en 2012 à 80 % en 2014), renseignement du poids
(24 % à 43 %). Deux critères se sont dégradés : prescriptions de plus d’1 benzodiazépine (BZD) (12 % à 27 %) et
plus de 2 psychotropes et/ou BZD (59 % à 77 %). Un critère reste bas : renseignement de la clairance rénale (Clr)
(retrouvée dans le dossier patient informatisé). En 2012 et
2013, conformément aux recommandations aucune prescription ne comprend pas d’associations médicamenteuses
contre-indiquées (IMCI) ou illogiques. En 2014, 2 % des
prescriptions ont une IMCI impliquant un neuroleptique
(NL)/escitalopram. Certains points d’amélioration proposés
en 2012 et 2013 ont été atteints.
En raison des différences entre les 3 groupes (moyenne
d’âge, comorbidités), il reste à améliorer la justification de
la prescription d’associations de psychotropes et la mention de la Clr. Le critère «nombre d’hypnotiques prescrits
par ordonnance» sera instruit et des broCHUres d’aide à
la prescription incluant un rappel de l’IMCI escitalopram/
citalopram avec un NL seront mises à jour et diffusées aux
prescripteurs. L’impact de ces mesures sera évalué lors de
la prochaine EPP en 2015, démarche systématisée et portée par le Comité du Médicament de l’hôpital.
PO-411
EVALUATION ET TENTATIVE
DE DÉPRESCRIPTION DE MÉDICAMENTS
PSYCHOTROPES CHEZ LE SUJET ÂGÉ
SIDIBE T., BONTOUR C., GERVAIS R., RIOU O., TALBERT
M.
Centre Hospitalier de Saint-Denis, SAINT-DENIS, FRANCE
Introduction : notre établissement a formulé sa politique
d’amélioration de la prise en charge médicamenteuse des
patients notamment du sujet âgé. Dans ce contexte, cette
étude vise à déprescrire les médicaments potentiellement
inappropriés psychotropes des patients des Longs Séjours
Gériatriques (LSG) et d’Etablissement d’Hébergement pour
Personnes Agées Dépendantes (EHPAD) et d’encadrer leur
prescription future.
Matériel et méthodes : l’étude a été réalisée de juillet à
septembre 2014 sur les prescriptions informatisées (logiciel
PHARMA®) au LSG (100 lits) et en EHPAD (75 lits). Les critères d’inclusion étaient : âge minimum de 75 ans et patient
ayant au moins un psychotrope prescrit. Les prescriptions
ont été analysées selon un référentiel interne rédigé à partir des critères de Laroche et des bases STOPP/START et
validé avec les gériatres. Une discussion pharmacien/prescripteur a été établie pour chaque patient afin de réévaluer
la nécessité des psychotropes.
Résultats – Discussion : 96 patients ont été inclus. Sur 980
lignes de prescription, 175 étaient des psychotropes répartis selon : 41 % d’antidépresseurs (ATD), 32 % de neuroleptiques (NRL), 23 % de benzodiazépines (BZD) et 4 %
d’autres psychotropes. 16 lignes étaient « hors référentiel » :
6 ATD imipraminiques, 1 NRL phénothiazidique, 1 BZD à
longue demi-vie, 8 BZD hypnotiques à pleine dose. Après
discussion avec les prescripteurs, sur les 16 lignes hors
référentiel, seulement 2 lignes sont devenues conformes :
arrêt d’un ATD imipraminique et diminution de posologie
d’une BZD hypnotique. Parmi les lignes conformes au référentiel, 11 ont été déprescrites (7 ATD, 1 BZD et 3 NRL) et 5
ont vu leur posologie diminuée (2 ATD et 3 NRL). Les principales causes de maintien de prescription sont : un traitement équilibré (48 %), des prescriptions conditionnelles
(24 %), des craintes de déséquilibre clinique en cas d’arrêt
(9 %) et le respect de la volonté du patient (7 %).
Conclusion : cette étude montre l’intérêt d’une collaboration médecin/pharmacien afin de clarifier les indications
hors-référentiel de psychotropes et surtout de déclencher
la réévaluation des traitements prolongés. Afin d’améliorer
les prescriptions, le livret du sujet âgé actualisé sera diffusé
aux prescripteurs des services accueillant des sujets âgés.
PO-412
BON USAGE DES ANTIPSYCHOTIQUES :
ÉTUDE RÉTROSPECTIVE DES PRESCRIPTIONS
DE PALIPÉRIDONE INJECTABLE
GOHARI A., FACCHIN A., DUPERRIN V., CORET-HOUBART
B.
Centre Hospitalier Robert Ballanger, AULNAY SOUS BOIS,
FRANCE
Le Centre Hospitalier Général Robert Ballanger (CHIRB)
dispose de trois services de psychiatrie (270 lits) et d’une
Cellule d’Accueil et de Crise (6 lits).
La palipéridone (Xeplion®), nouvelle forme retard injectable
d’antipsychotique indiquée dans le traitement d’entretien
de la schizophrénie est référencée au CHIRB depuis le
mois de mars 2013. L’instauration de ce traitement suit un
schéma précis : les doses initiales de palipéridone recommandées sont de 150 mg au J1 et de 100 mg au J8. La
dose d’entretien mensuelle recommandée est de 75 mg
mais peut être comprise entre 25 mg et 150 mg en fonction
de la posologie préalable de rispéridone.
L’objectif de ce travail est d’évaluer le respect de ce schéma
thérapeutique et la continuité ou non du traitement per os
par la rispéridone.
L’étude rétrospective s’est déroulée sur 19 mois. Toutes les
prescriptions comportant de la palipéridone ont été extraites
du logiciel PHARMA® puis analysées. Les items recueillis
sont : le respect ou non du schéma d’administration, les
posologies mensuelles de palipéridone, la prescription de
rispéridone orale avant la mise en route du traitement, pendant et après l’instauration du traitement, l’utilisation du protocole de prescription créé dans PHARMA® et la présence
d’une opinion pharmaceutique.
Parmi les 76 instaurations de traitement réalisées au
CHIRB : 63 % des prescriptions respectaient le schéma
175
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13e Congrès de l’Encéphale
thérapeutique. La posologie mensuelle de 100 mg est largement prescrite (59 %) puis celles de 75 mg (29 %) et de
150 mg (12 %). La majorité des patients bénéficiaient de
la rispéridone per os avant l’instauration de la palipéridone
(68 %) et plus de la moitié d’entre eux l’ont arrêtée (58 %).
Parmi ceux-ci, 43 % ont arrêté au J1 et 57 % entre le J1
et le J8. Le protocole de prescription dans PHARMA® n’est
utilisé que dans 25 % des cas et 35 % des prescriptions
de palipéridone injectable ont fait l’objet d’une opinion pharmaceutique.
Cette première évaluation a permis une visualisation plus
fine des pratiques des psychiatres du CHIRB, elle sera
présentée au prochain COMEDIMS de psychiatrie pour
la confronter à leur ressenti clinique et nous permettre de
mieux comprendre les raisons de la co-prescription de rispéridone per os après l’instauration du traitement par palipéridone.
PO-413
LE PRAMIPEXOLE COMME STRATÉGIE
THÉRAPEUTIQUE DE LA DÉPRESSION
RÉSISTANTE
GAUTHIER C., ROBLIN J., GAILLARD A., GAILLARD R.
Sainte-Anne, Paris, FRANCE
Le pramipexole est un agoniste dopaminergique (à forte
affinité pour les récepteurs D3). Utilisé initialement comme
traitement dans la maladie de Parkinson, il s’avère que son
activité pro-dopaminergique pourrait être particulièrement
intéressante dans le traitement de la dépression résistante.
En effet, des articles récents soulignent son efficacité en
monothérapie ou en add-on dans la dépression bipolaire
ou unipolaire.
Plusieurs cas cliniques attestent de cette efficacité, y compris en cas de résistance à un traitement par ECT, voire
comme alternative à ce dernier.
Nous rapportons les cas de plusieurs patients atteints de
dépression résistante chez qui le traitement par pramipexole
a permis une rémission de la symptomatologie dépressive,
avec une action notamment sur les symptômes tels que
l’anhédonie et la perte de motivation.
PO-414
LES PARTICULARITÉS DE LA CATATONIE
CHEZ L’ENFANT, À PARTIR DE L’OBSERVATION
D’UNE ADOLESCENTE DE 14 ANS
OUKHEIR I., ASABAN M., KHAMLICHI N., BENJELLOUN G.
CHU IBN ROCHD, Casablanca, MAROC
Introduction : La catatonie est peu fréquente chez l’enfant
et l’adolescent, ce qui explique la rareté des textes scientifiques à son propos. Sa clinique est calquée sur celle de
l’adulte et son étiopathogénie reste aussi bien floue que sa
prise en charge thérapeutique.
Objectifs : Enrichir la littérature sur la catatonie juvénile et
montrer l’intérêt de l’élaboration d’un protocole diagnostique
et de suivi thérapeutique.
Vignette Clinique : Patiente de quatorze ans, suivie pour
une symptomatologie d’allure dépressive coïncidant avec
un incident d’harcèlement sexuel. La symptomatologie s’est
aggravée ultérieurement par des automutilations, une anorexie, un mutisme, une clinophilie, une incurie et des crises
d’agitation. Le diagnostic de dépression catatonique a été
retenu. La prise en charge a consisté en une mise sous
amisulpride 100 mg/j, clomipramine 75 mg/j et de bromazépam. Nous avons noté une amélioration après deux mois
de traitement sans recours à la sismothérapie.
Discussion : La catatonie est un symptôme sous-diagnostiqué en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent ; l’utilisation d’une échelle d’évaluation aurait pu éviter le retard
diagnostique.
L’étiopathogénie des troubles englobe les troubles psychotiques, les troubles de l’humeur, le SMN et le trouble mental secondaire à une pathologie somatique. Concernant la
prise en charge, les résultats du suivi les plus pertinents
sont obtenus sous rispéridone, olanzapine et clozapine.
Le recours à la sismothérapie est rare dans la population
pédiatrique.
Conclusion : Il faut savoir évoquer le diagnostic d’état catatonique chez l’enfant et de l’adolescent, même par excès
et rapidement. En effet, cette pathologie présente un enjeu
diagnostique majeur dont dépendent directement nos choix
thérapeutiques et la rapidité de la prise en charge.
PO-415
MYASTHÉNIE ET NEUROLEPTIQUES :
CAS DE LA LOXAPINE
GUIRAO S., GAUDONEIX M., BEAUVERIE P.
CH Paul Guiraud, VILLEJUIF, FRANCE
Un patient de 69 ans, suivi pour suspicion de myasthénie,
est hospitalisé en établissement psychiatrique pour agitation. Le patient reçoit une injection de 50 mg de loxapine
à 16 h, puis 50 mg de loxapine per os le lendemain matin.
Vingt-quatre heures après l’instauration du traitement, il est
transféré vers un service d’urgence, puis en réanimation
médicale après altération de son état général (Glasgow à
12/15, tension à 15/8, encombrement bronchique avec une
saturation à 94 %).
Dans ce contexte, le psychiatre demande au pharmacien
concernant le traitement « psychotrope » à instaurer dans
le cadre d’une myasthénie (benzodiazépines BZD ou neuroleptiques).
Une documentation du cas a été effectuée afin de rassembler les éléments cliniques du patient (compte-rendu d’hospitalisation CRH et dossier patient informatisé). Le résumé
des caractéristiques du produit (RCP) de la loxapine et de
plusieurs BZD a été consulté et complété d’une recherche
bibliographique sur la myasthénie et son traitement.
Le CRH de réanimation rapporte une crise myasthénique
touchant les muscles respiratoires et le muscle d’innervation bulbaire aggravée par la prise de neuroleptiques (loxapine). La détresse respiratoire a nécessité une intubation et
un traitement par Immunoglobulines.
176
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Posters Affichés
Le RCP des BZD mentionnait une contre-indication (CI)
pour les patients atteint de myasthénie, en revanche, celui
de la loxapine ne contenait aucune mise en garde.
Dans les recherches bibliographiques complémentaires, le
Collège des enseignants de Neurologie rappelle la nécessité de consulter le RCP pour les CI médicamenteuses
chez les patients atteint de myasthénie et complète avec
une liste de médicaments à exclure (CI absolues pour les
curares, les bétabloquants, et CI relatives pour les BZD,
neuroleptiques…).
Le RCP de la loxapine et d’autres neuroleptiques devrait
être modifié au niveau des CI relatives. Dans ce but et afin
d’éviter la survenue d’un nouvel événement indésirable,
nous avons rempli une déclaration de pharmacovigilance.
Ce cas sera présenté lors de la prochaine revue de morbimortalité avec une diffusion de recommandations aux
médecins de l’établissement. Enfin, la rédaction d’un case
report sera réalisé en collaboration avec un psychiatre afin
de documenter le sujet.
PO-416
CAS D’HYPERPROLACTINÉMIE SOUS
ANTIPSYCHOTIQUE – RÉFLEXION AUTOUR
DE LA CONDUITE À TENIR
CUVELIER K., BURKER L-A., CARABY I., FORGET L.,
SCARAMOZZINO S.
Centre Hospitalier Interdépartemental, Clermont, FRANCE
Les effets secondaires des neuroleptiques, des antipsychotiques de deuxième génération et plus généralement des
psychotropes sont nombreux et aujourd’hui bien connus.
L’hyperprolactinémie en fait partie.
En clinique, on constate qu’elle est souvent peu recherchée
spontanément et donc sous diagnostiquée car les patients
(femmes ou hommes) se plaignent souvent tardivement de
ses conséquences observables.
Les recommandations scientifiques concernant le dépistage de l’hyperprolactinémie et les conduites à tenir suite
à sa découverte sont multiples dans la revue de la littérature. À partir du cas clinique d’une patiente de 32 ans ayant
une psychose, une réflexion clinique a débuté pour proposer la meilleure prise en charge en lien avec la découverte
d’une hyperprolactinémie.Ce cas clinique a donc permis
un échange pluridisciplinaire entre psychiatres, médecin
somaticien, pharmacienne et endocrinologue autour des
différentes causes de l’hyperprolactinémie (nécessité d’un
bilan étiologique), de sa physiopathologie et de ses conséquences cliniques.Cette situation concrète permet d’observer le raisonnement des différents cliniciens autour de la
poursuite ou non du traitement médicamenteux en fonction
de l’importance de cette hyperprolactinémie, de ses manifestations cliniques à court ou long terme, des alternatives
thérapeutiques existantes et de la demande de la patiente.
PO-417
EVALUATION DES PRATIQUES DE
PRESCRIPTION D’UN NOUVEL
ANTIPSYCHOTIQUE À ACTION PROLONGÉE :
LE PALMITATE DE PALIPÉRIDONE (XEPLION®)
LAURES N., GARRIGUET P., GAUDONEIX M., BEAUVERIE P.
Paul Guiraud, Villejuif, FRANCE
Le palmitate de palipéridone (PP) est un antipsychotique
d’action prolongée (AAP) indiqué dans le traitement d’entretien de la schizophrénie chez les patients adultes stabilisés par palipéridone ou rispéridone (Rp). À la suite de
son inscription au livret du médicament et après quelques
« échappements » thérapeutiques rapportés par les prescripteurs, une évaluation des pratiques de prescription a été
réalisée au sein du Groupe Hospitalier Paul Guiraud (94).
De mars 2013 à mars 2014, 114 ordonnances contenant du
PP ont fait l’objet d’une analyse rétrospective. Avant initiation du traitement par PP, 82 % des patients étaient traités
par Rp per os, 13 % par Rp AAP, 2 % par une association
Rp AAP/ Rp per os, 3 % non traités par Rp.
Pour 97 patients, il s’agissait d’un relai de la Rp per os ou une
initiation directe (3 patients) par le PP, les modalités d’initiation retrouvées dans le résumé des caractéristiques du produit
(RCP) ont été respectées dans 84,5 % des cas : dose de charge
à J1 (150 mg) et J8 (100 mg). Toutefois une supplémentation de
Rp per os est retrouvée chez 58.8 % des patients, elle est utilisée par les prescripteurs en traitement préventif (61,4 %), pour
palier un manque d’efficacité du PP seul (8.8 %), par analogie
à d’autres APP (7 %), pour un arrêt décroissant de la forme
per os (7 %) ou tout simplement par oubli (7 %). On observe
également pour une même posologie initiale de Rp per os une
grande hétérogénéité des posologies d’entretien de PP.
Chez 17 patients, il s’agissait d’un relai de la Rp AAP par
le PP. Pour 46,7 % d’entre eux la prescription est non
conforme au RCP, 50 % ont une posologie supérieure,
12,5 % inférieure et 37,5 % voient leur traitement initié à
l’image d’un relai de la forme Rp per os.
Quelle que soit la posologie, et la forme de rispéridone utilisée
avant initiation du PP, 57 % des patients ont une dose d’entretien de 100mg, supérieure au 75 mg recommandé par le RCP.
La dose thérapeutique minimum efficace est-elle véritablement recherchée par les cliniciens ? Une étude pharmacocinétique permettra prochainement au sein de l’établissement
d’évaluer les concentrations plasmatiques résiduelles avant
injection afin de les corréler aux variabilités interindividuelles et à l’efficacité clinique.
PO-418
PLACE DU LITHIUM DANS LE TRAITEMENT DE
LA DÉPRESSION UNIPOLAIRE
BEN DALI HASSEN M., OUERTANI A., BOUMAIZA W.,
OUALI U., JOMLI R., NACEF F.
HÔPITAL RAZI, TUNIS, TUNISIE
Introduction : La place du lithium dans le traitement de la
dépression unipolaire comme potentialisateur des antidépresseurs est connue depuis 1968.
177
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13e Congrès de l’Encéphale
Objectif : Nous nous proposons de décrire la place du
Lithium dans le traitement de la dépression unipolaire à travers l’étude de deux cas cliniques.
Résultats :
Vignette clinique 1 : Mr K.M. âgé de 40 ans, est suivi depuis
2010 pour un trouble dépressif majeur avec caractéristiques
psychotiques avec rémission complète sous traitement antidépresseur (amitriptyline) et antipsychotique atypique (amisulpride). Hospitalisé dans notre service à deux reprises :
dans les suites de sa 3e tentative de suicide (a tenté de
s’égorgé avec un couteau), et suite à une rechute dépressive sévère avec des idées suicidaires. Le diagnostic d’épisode dépressif majeur avec caractéristiques psychotiques a
été porté lors des deux hospitalisations et l’intéressé a été
mis lors de la première hospitalisation sous : clomipramine,
lorazépam et rispéridone avec persistance d’une symptomatologie dépressive résiduelle soldée par une rechute
sévère suite à laquelle il a été réhospitalisé et il a été mis
sous : venlafaxine, amisulpride et lorazépam sans aucune
amélioration. L’association du Lithium au traitement précédent a permis une amélioration rapide.
Vignette clinique 2 : Mr L.W., âgé de 42 ans, avait présenté
depuis l’âge de 19 ans des idées obsédantes de contamination qui se sont atténuées au bout de 5 ans pendant qu’il
vivait en France. De son retour en Tunisie en 2002, il y a eu
reprise des mêmes obsessions avec complication dépressive soldée par une tentative de suicide par phlébotomie.
De 2003 à 2004 l’intéressé avait présenté trois épisodes
dépressifs majeurs concomitants avec la recrudescence de
la symptomatologie anxieuse précédente. L’intéressé a été
mis sous traitement antidépresseur (TCA, IRSS) mais sans
véritable amélioration. L’adjonction du Lithium avait permis
une amélioration rapide de la symptomatologie thymique et
anxieuse.
Conclusion : Le lithium présente un intérêt dans le traitement de la dépression unipolaire qui se caractérise à plusieurs niveaux.
PO-419
LA PLACE DE L’ÉLECTROCONVULSIVOTHÉRAPIE
DANS LE TRAITEMENT DES PATHOLOGIES
RÉSISTANTES : ÉTUDE RÉTROSPECTIVE
SUR 4 ANS AU CPU DE CASABLANCA
MOHAMMADI I., CHAHCHOUH F., AGOUB M.
CHU Ibn Rochd Casablanca, CASABLANCA, MAROC
L’électroconvulsivothérapie garde une place importante
dans les stratégies thérapeutiques mises en œuvre pour
traiter certains troubles psychiatriques réfractaires aux traitements médicamenteux usuels. L’état dépressif sévère
reste son l’indication première. En raison de son efficacité
et de sa rapidité d’action supérieure à celles des antidépresseurs, l’ECT est utilisée en première intention en cas
de pronostic vital engagé et en seconde intention en cas de
dépressions résistantes.
D’autres registres pathologiques sont classiquement
concernés, ce sont les manies, les états mixtes, les états
schizo-affectifs et certaines formes de schizophrénie résistantes à la chimiothérapie.
D’après l’ANAES, le choix de l’ECT dépendra la sévérité de
la pathologie du patient, des indications, des contre-indications et de l’échec des autres thérapeutiques disponibles.
Objectifs :
– Décrire d’une manière détaillée les indications du traitement par L’ECT chez nos patients.
– Enumérer les catégories des patients ayant bénéficié de
cette thérapie selon l’âge le sexe et le niveau socio-économique.
– Evaluer l’efficacité de L’ECT à l’égard de chaque trouble
résistant au traitement médicamenteux
– Evaluer la sous-utilisation et la réticence envers cette thérapie.
Patients et méthodes : Notre étude est menée au centre
psychiatrique universitaire de Casablanca, c’est une étude
rétrospective réalisée sur 4 ans du 1er janvier 2011 au
31 octobre 2014.
Nous avons sélectionné les malades qui ont présenté une
pathologie psychiatrique résistante et chez qui l’indication
de l’ECT a été posée. Les cas d’électroconvulsivothérapie
indiqués en première intention ont été exclus de cette étude.
Les résultats sont en cours.
PO-420
PRISE EN CHARGE ET INTERACTIONS
MÉDICAMENTEUSES DANS LA MALADIE
DE PARKINSON
ELIAS C., RIGUET I., MARTIN L., HOANG NGUYEN D.T.,
OLIARY J.
Lariboisière, PARIS, FRANCE
La prise en charge médicamenteuse de la maladie de
Parkinson est délicate en raison du risque d’échappement
thérapeutique et d’effets indésirables médicamenteux, en
particulier du fait d’interactions entre antiparkinsoniens
agonistes dopaminergiques et de nombreux autres médicaments. Elles peuvent être d’ordre pharmacodynamique
(antagonisme de l’effet antiparkinsonien, majoration d’effets
indésirables) ou pharmacocinétiques (action sur l’absorption ou le métabolisme de l’antiparkinsonien).
Une patiente de 64 ans consulte dans notre hôpital pour
dyspnée d’apparition brutale sur terrain asthmatique. Elle
a une maladie de Parkinson, équilibrée par l’association
lévodopa 125 mg/carbidopa 31,25 mg/entacapone 200 mg
5 fois par jour, lévodopa LP 100 mg/carbidopa LP 25mg
une prise le soir et lévodopa 50 mg/carbidopa 5 mg en une
prise le matin. Elle présente une anémie ferriprive, pour
laquelle elle est supplémentée par fer per os trois fois par
jour. Durant son séjour, de la métopimazine est prescrite
pour traiter des nausées et vomissements. Des interactions
médicamenteuses sont alors relevées par la pharmacie. La
première et plus importante est une interaction pharmacodynamique, avec antagonisme entre les antiparkinsoniens
et la métopimazine, neuroleptique « caché » à propriétés
antidopaminergiques. C’est une contre-indication en raison du risque d’effets extrapyramidaux et d’aggravation du
syndrome parkinsonien. La métopimazine est donc arrêtée.
Une interaction pharmacocinétique est par ailleurs retrouvée, liée à une chélation entacapone-fer per os et levo-
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Posters Affichés
dopa-fer per os, induisant une diminution de l’absorption
de l’entacapone, de la levodopa et du fer. Le maintien de
l’ass
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