
Pour un syst ème dont l’énergie m écanique et l’énergie interne peuvent varier, nous postulons la conservation de l’énergie, à savoir
Ainsi toute augmentation (ou diminution) d’énergie d’un système s ’accompagne d’une diminution égale (ou augmentation égale) de l ’énergie d’autres systèmes.
La création spontanée d’énergie n’existe pas.
Dans notre monde moderne, nous consommons énormément d’énergie interne dans les réactions chimiques (combustion) ou
nucléaires. Nous transformons cette énergie dans les moteurs thermiques en énergie mécanique. Nous utilisons cette é
forme ou, après transformation, sous forme d’énergie électrique. Une fois utilisée, nous avons une augmentation de l’énergie
mécanique microscopique de notre environnement ... inutilisable.
Premier principe de la Thermodynamique pour un système ouvert.
La matière contient de l’énergie, il y a donc une autre possibilité d’échanger de l’énergie : échanger de la matière. Notre écriture du
principe de conservation de l’énergie n’est donc pas étendue au cas de l’échange de matière.
Dans le cadre de ce cours, nous aborderons le transfert d’énergie accompagnant l’échange de matière dans le chapitre 6 " Notions
simples sur les systèmes ouverts ".
En conséquence, la quantité de matière est enfermée et donc constante : elle ne peut être considérée comme une variable de l’état du
système.
Nous aurons besoin dans la suite de ce cours de la fonction d
’état enthalpie . Cette fonction nous paraîtra utile,
facilitant les calculs. Son sens physique sera donné lors du chapitre 6.
Le Second Principe
Le Second Principe (appelé en France Principe de S. Carnot) est né, au début de l’ère industrielle entre 1810 et 1860 des réflexions
menées sur le fonctionnement des machines thermiques. En fait, outre S. Carnot, il convient de citer les travaux de R. Clausius, G.A.
Hirn et W. Thomson anobli en Lord Kelvin.
L’expérience montre que certaines transformations qui satisferaient le Premier Principe ne se produisent pas, par exemple,
- l’énergie thermique se transfère spontanément du corps chaud vers le corps froid,
- lors du freinage d’une voiture la température des freins s’élèvent ; de l’énergie cinétique a été transférée sous forme thermique au
système de freinage; par contre, il n’est pas possible de mettre en marche une voiture en prenant de l’énergie thermique aux freins,
- un système subissant des évolutions cycliques ne peut transformer de la chaleur en travail (moteur thermique) s’il ne peut être en
contact avec au moins deux milieux extérieurs à températures différentes,
- etc,
et qu’il est donc nécessaire d’introduire un Second Principe.
Les raisonnements qui ont permis une formulation générale à partir de ces premières observations sont délicats et, depuis le milieu du
19ème siècle, il a été l’objet de nombreuses recherches, en particulier son interprétation statistique a largement contribué au
développement d’idées apparues au début du 20ème siècle.
Ainsi actuellement, le Second Principe dépasse largement un cadre d’applications liées aux machines et nous adopterons une
présentation axiomatique inspirée par les travaux d’I. Prigogine dans les années 1950.
Cette démarche pédagogique fait apparaître les énoncés de Clausius ou Thomson, le fonctionnement des machines thermiques comme
des conséquences justificatrices de la validité du Second Principe.
1. Le Second Principe pour un système fermé
1.1. Enoncé [Sommaire]
A tout système est associée une fonction d’état appelée entropie et notée S.
L’entropie est une grandeur additive.
Au cours d’une transformation d’un système fermé la variation d’entropie d’un état initial à un état final est égale à :
? est l’entropie échangée avec le milieu extérieur. Elle est comptée positivement si elle est reçue par le système,
négativement dans le cas contraire.
? est l’entropie créée au sein du système.