développer leur affaires dans le respect du cadre défini par l'Etat pour la sauvegarde de
l'intérêt national et de la cohésion nationale.
Si l'on se réfère aux filières: riz, sucre, coton, tomate industrielle et arachide d'huilerie,
l'on constate les difficultés à promouvoir les productions locales en vue de satisfaire les
besoins domestiques par rapport aux importations soit de produIts finis ou semi finis à
transformer. Pour certaines spéculations, il s'agit d'approvisionner les industries locales
en intrants à un prix jugé «rémunérateur» par les partenaires de ces filières. Il est
certain que, pour certaines entreprises, les coûts de productions doivent être
compatibles avec la concurrence intérieure ou extérieure. Pour le riz, toutes les
conditions sont remplies localement surtout dans la région du Fleuve pour arriver à une
auto-suffisance.
Il en est de même de la canne à sucre pour sa transformation. Si seulement,
l'autosuffisance était assurée en matière de riz, sucre, tomate industrielle ou triple
concentré, ce sont des milliards de F CFA de devises qui seraient économisés avec les
milliers d'emplois à créer ou à préserver. Concernant le coton et l'arachide, l'on se
heurte d'une part, à une baisse de la production et au prix d'achat aux paysans jugé peu
attractif et à l'évasion des graines vers les pays limitrophes.
D'une manière générale il apparaît indispensable de mettre en place un vigoureux
programme décennal de relance de l'agriculture comportant différents volets axés sur la
mise à disposition des facteurs de production aux producteurs moyennant des prêts à
des conditions raisonnables. C'est le seuil moyen de pérenniser ce secteur vital pour
l'économie nationale. L'on devra, bien sûr, mettre les «garde-fous» nécessaires aux
remboursements de ces prêts. Le Chef de l'Etat, au cours de la récente concertation
avec le monde rural, a fait état d'un tel programme de relance pour la campagne
1997/98.
C'est heureux pour le monde rural et pour l'économie nationale Dans tous les pays du
monde, surtout les pays industrialisés, champions du libéralisme, (Etat Unis d'Amérique,
Europe notamment), l'Etat a toujours joué un rôle déterminant pour la promotion du
monde rural. A fortiori, sous nos latitudes où l'économie rurale est dominante et vitale.
Le Sous-secteur de l'horticulture mérite d'être souligné par sa grande valeur ajoutée,
dans l'économie mais aussi par ses grandes possibilités d'exportation. Cependant, là
aussi, les facteurs de production restent la clé de voûte de son développement.
Le programme de réformes structurelles entrepris par le gouvernement va se poursuivre
progressivement en desserrant l'étau trop contraignant du contrôle étatique de
l'économie mais en examinant chaque filière ou produit, cas par cas, car il s'agit de
laisser jouer les forces du marché dans la mesure où les partenaires économiques n'en
abusent pas au détriment des populations les plus défavorisées notamment pour ce qui
concerne les denrées de première nécessité.
Le cas de la filière pétrole et de son corollaire l'énergie va connaître prochainement une
libéralisation «modulée» tenant compte de l'existence de la raffinerie de MBAO. Tout