COMPLICATIONS OCULO-ORBITAIRES DES SINUSITES AIGUES EN CONSULTATION OPHTALMOLOGIQUE AU CAMEROUN ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES ET MORTALITÉ ASSOCIEE MOUSSALA M.*, MELI J.**, BENGONO G.***, BINAM F**, EKEKE MONONO M.**** RESUME SUMMARY Les auteurs se sont fixés pour but d’étudier les aspects épidémiologiques ainsi que les personnels de santé prenant en charge initialement les malades et la mortalité lors des complications oculo-orbitaires des sinusites aiguës en milieu camerounais. Dans le cadre d’une étude descriptive transversale, 23 patients ont été recrutés dans deux services d’ophtalmologie de villes différentes (17 à Bafoussam en contexte semirural dans l’ouest du pays pendant 5 ans et à Yaoundé la capitale pendant 2 ans). La fréquence hospitalière moyenne était de 1 cas pour 789 patients consultants. Environ 80 % de l’échantillon avait un âge inférieur à 40 ans. L’âge moyen était égal à 27 ans. Il n’existait pas de prédominance liée au sexe. Les patients venus directement en consultation ophtalmologique représentaient 52,2 % de l’échantillon. Le restant des malades a été pris en charge initialement par les médecins (omnipraticiens et pédiatres) (21,7 %), les infirmiers (17,4 %) et les tradipraticiens (8,7 %). Les patients décédés étaient au nombre de 4. L’étude indique que l’affection est rare en consultation ophtalmologique et se rencontre surtout chez les jeunes et adultes. Mais la fréquence devrait être plus élevée dans la population générale (certains malades se rencontrant en consultation O.R.L et d’autres ne venant pas à l’hôpital). La sévérité des lésions oculo-orbitaire est un indicateur des possibles complications endocrâniennes pouvant mettre en jeu le pronostic vital. Compte tenu des pronostics visuels et vital réservés, il convient d’éduquer les personnels impliqués dans la prise en charge à la reconnaissance et au traitement de l’affection qui est une urgence ophtalmologique. La prévention passe par le diagnostic et le traitement appropriés des sinusites. Oculo-orbitary complications of acute sinusitis in Cameroon : epidemiological aspects and associated mortality The authors set out to study the epidemiological aspects as well as mortality and the type of health personnel initially managing orbital complications of acute sinusitis in Cameroon. In a prospective descriptive study, 23 patients were seen in two ophtalmological services (17 patients in Bafoussam which is in a semi-rural setting in the west of the country, during a 5 years period and 5 in Yaoundé the capital city for a 2 years period). The mean of frequency was one case per 789 outpatients. 80 % of the sample were below 40 years old. The mean age was 27 years. There was no sex dif f e rence. 52,2 % of patients came directly from the ophtalmology service while the rest were initially seen by others health personnel : general practitionners and paediatricians 21,7 %, nurses 17,4 %, traditional leaders 8,7 %. The severity of oculoo r b i t a ry complications of sinusitis is an indicator for possible endocranial complications with heavy vital prognosis (4 patients died in our serie). The study indicates that this complication is rare in ophtalmological practice and occurs mainly in young people. However, the frequency ought to be higher in the general population (some patients are seen in ENT services while others do not attend hospital at all). In view of the potential visual and life threatening complications it is necessary to educate health personnel concerned to recognize and treat this problem which is an ophtalmological emergency. The diagnosis and appropriate treatment of sinusitis will prevent this complication. Mots-clés : Sinusite - Oeil/orbite - infection - épidémiologie Afrique/ Cameroun. Key-words : Sinusitis - Eye/orbit - infection - epidemiology Africa/Cameroon. * Service d’ophtalmologie - Hôpital Central - Yaoundé - Cameroun ** Faculté de Médecine - Université de Yaoundé I. *** Service d’Oto-Rhino-Laryngologie - Centre Hospitalier Universitaire - Yaoundé - Cameroun. **** Service d’Oto-Rhino-Laryngologie - Hôpital Central - Yaoundé Cameroun Travail effectué dans le service d’ophtalmologie de l’Hôpital Central de Yaoundé. Médecine d'Afrique Noire : 1998, 45 (2) COMPLICATIONS OCULO-ORBITAIRES… I - INTRODUCTION La rhinosinusite qui est une inflammation des cavités pneumatiques annexées aux fosses nasales et/ou de la muqueuse nasale est l’une des pathologies les plus fréquentes de la sphère O.R.L. Les études menées en milieu hospitalier camerounais évaluent sa fréquence entre 13,73 % et 34,79 % (1, 2). Les sinus paranasaux qui entourent l’orbite sur trois parois (inférieure, interne et supérieure) sont séparés de celles-ci et de la cavité crânienne par des cloisons osseuses. Ces parois ayant par endroit des orifice constituent une barrière aléatoire contre l’extension d’infections des sinus vers les cavités orbitaires et crânienne (3, 5). La majorité des auteurs ne considèrent plus la sinusite comme étant à l’origine de certaines affections infectioinflammatoires intra-oculaires (choroïdites, iridocyclites…), même si on estime quelle peut influencer l’évolution d’une uvéite récidivante (6). Par contre, le rôle des sinusites est universellement reconnu comme étiologie importante des infections orbitaires qui représentent 60 % de toutes les maladies de l’orbite (7). Ces infections de l’orbite sont surtout le fait des sinusites aiguës (3). Parmi les principales complications oculo-orbitaires des sinusites aiguës (c.o.o.s.a.) on peut citer les abcès subpériostés et les cellulites orbitaires (préseptales et postseptales) (8). Ces complications peuvent à leur tour provoquer une cécité (atrophie du nerf optique) ou mettre en jeu le pronostic vital par extension de l’infection dans la cavité endocrânienne (8). Le but de cet article était d’étudier les aspects épidémiologiques des c.o.o.s.a. au Cameroun, ainsi que les personnels de santé impliqués dans la prise en charge initiale des patients. Il s’agissait aussi pour nous d’évaluer le nombre de décès parmi les patients ayant une Coosa. II - MATERIEL ET METHODES L’étude est descriptive, transversale et bicentrique. Les malades ont été recrutés dans les services d’ophtalmologie de deux hôpitaux du Cameroun : Hôpital Central de Yaoundé et Hôpital Provincial de Bafoussam. Nous avons inclus dans l’étude 23 malades au total : le groupe I constitué de malades observés dans l’Ouest à Bafoussam (17 malades en 5 ans pour 12630 personnes examinées) et le groupe II comportant les patients recrutés 111 à Yaoundé (6 cas pour 5457 malades examinés). Les malades ont été inclus consécutivement et par convenance. Les données d’identité (noms, prénoms, âge) ainsi que les personnels de santé ayant consulté initialement les malades ont été notés. Ceux-ci ont subit un examen ophtalmologique détaillé (acuité visuelle, réfraction, examen biomicroscopique du segment antérieur, fond d’œil, exophtalmométrie). Une ponction diagnostique du foyer infectieux orbito-palpébral a été effectuée chez 15 malades. Tous les malades ont été examinés par le même ophtalmologiste. L’oto-rhino-laryngologiste a procédé à un examen clinique minutieux. des radiographies de sinus ont été prescrites (incidences : face, profil, Blondeau et Hirtz). Un examen général (examen clinique, numération - formule sanguine) et des consultations neurologique et stomatologique destinés à exclure un foyer infectieux extrasinusien ont été effectués. Le diagnostic de sinusite a été posé sur la base des signes cliniques et de la radiographie des sinus. Nous avons considéré qu’il y avait une complication de sinusite quand une infection oculo-orbitaire (abcès palpébral avec extension péri-orbitaire ou faciale, cellulite orbitaire) était associée et/ou précédait la sinusite en l’absence d’autres foyers infectieux. L’évolution aiguë des sinusites a pu être déterminée grâce à la présence de l’un au moins des signes suivants : . présence d’une symptomatologie douloureuse liée à l’atteinte sinusienne, . rhinorrée purulente ou muco-purulente, . exsudat purulent lors de la ponction du foyer infectieux palpébro-orbitaire ou des sinus. Les sinusites récidivantes aiguës ont été inclues dans l’étude. Les inflammations oculaires (iridocyclite, choroïdite) pour lesquelles le rôle de la sinusite en tant qu’étiologie est discutable ont été exclues (6). Les patients dont les plaintes de sinusites dataient de plus de deux mois n’ont pas été inclus dans l’étude. Les paramètres épidémiologiques de base (fréquence, âge et sexe des malades) ainsi que le personnel de santé ayant pris en charge initialement les patients ont été étudiés. Médecine d'Afrique Noire : 1998, 45 (2) MOUSSALA M., MELI J., BENGONO G., BINAM F, EKEKE MONONO M. 112 Nous avons eu aussi à dénombrer le nombre de décès parmi les patients recrutés. Figure 1 : Répartition des malades par tranches d’âge Nb de malades L’analyse statistique a consisté en une comparaison des fréquences relatives ou des effectifs. 7 6 5 III - RESULTATS 4 Les résultats tenaient en quatre points principaux : . fréquence hospitalière, . âge des patients, . sexe des malades, . personnels de santé ayant pris en charge initialement les malades. 1. Formes cliniques topographiques de sinusites Sur les 23 patients étudiés, 13 (57 %) présentaient une pansinusite. Les sinusites maxillo-frontale et ethmoïdale ont été retrouvées chez 21,8 % des patients. 2. Fréquence hospitalière La fréquence hospitialière moyenne était de 1 cas pour 786 patients examinés. Tableau 1 : Fréquence des complications oculo-orbitaires de sinusites aiguës en milieu hospitalier camerounais 3 2 1 0 0-9 10—14 15-39 Age des malades ≥ 40 Les complications oculo-orbitaires des sinusites se rencontrent de préférence dans la partie jeune de la population. En effet, 87 % de l’échantillon (20 patients) a un âge inférieur à 40 ans. L’âge moyen était de 27 ans. SHIBASAKI et Al. ont mis en évidence une moyenne qui était plus élevée que la nôtre (t = 6,423 ; P < 0,001). Elle se situait à 44 ans avec un intervalle allant de 13 à 83 ans (8). 4. Sexe des malades La distribution des malades selon le sexe est rapportée à la figure 2. Figure 2 : Distribution des malades selon le sexe Ville Nb de malades Nb de patients examinés Fréquence des COOSA Bafoussam 17 12630 1/743 Yaoundé 6 5457 1/909 Total 23 18067 1/786 Hommes Femmes 44% 56% COOSA : Complications Oculo-Orbitaires des Sinusites Aiguës Nous n’avons pas trouvé de différence statistiquement significative entre la fréquence de l’affection à Yaoundé (1/909) et Bafoussam (1/743) qui est dans un contexte semi-rural (χ2 = 0,18 ; P > 0,5). 3. Age des patients L’intervalle d’âge allait de 7 à 57 ans avec une moyenne de 27 ans. Médecine d'Afrique Noire : 1998, 45 (2) Le sex-ratio était 10/13. Il n’existait donc pas de prédominance liée au sexe. En comparant à une série japonaise comportant 24 individus dont 16 hommes et 8 femmes, nous n’avons pas trouvé de différence statistiquement significative (x2 = 0,6129 ; P > 0,5) dans les sex-ratio avec notre échantillon (9). COMPLICATIONS OCULO-ORBITAIRES… 113 5. Personnels de santé ayant pris en charge initialement les malades La moitié des malades venaient directement en consultation ophtalmologique (52,2 %). Les tradipraticiens ont examiné 8,7 % des patients avant que ceux-ci ne soient vu par l’ophtalmologiste. Tableau 2 : Personnels de santé ayant pris en charge initialement les malades Personnels de santé ayant pris en charge initialement les malades Nb (n = 23) % Patients venus directement chez l’ophtalmologiste 12 52,2 Médecins (omnipraticiens et pédiatres) 5 21,7 Infirmiers 4 17,4 Tradipraticiens 2 8,7 Total 23 100 Environ 52,2 % des patients sont arrivés directement en consultation ophtalmologique sans transiter par d’autres personnels de santé. Aucun malade n’a été vu initialement par l’oto-rhino-laryngologiste. 6. Nombre de décès Nous avons eu à déplorer 4 décès parmi les malades inclus dans l’étude. IV - DISCUSSION Notre travail indique que les c.o.o.s.a. sont une pathologie rare en consultation ophtalmologique au Cameroun. Mais la fréquence devrait être plus élevée dans la population générale. En effet, certains patients sont examinés chez l’O.R.L. et le traitement de l’infection fait régresser rapidement les signes oculaires. D’autres malades ne viennent tout simplement pas en consultation dans les hôpitaux et peuvent même se retrouver chez les tradipraticiens. Mais, les pronostics visuel et vital (probables complications endocrâniennes létales associées) sévères font de cette maladie un problème de santé publique. La maladie pourrait être inclue dans le système des soins de santé primaires. Nous pensons néanmoins que les moyens économiques réduits qui sont ceux des populations ainsi que les limites de l’éducation sanitaire devraient donner un caractère sévère aux c.o.o.s.a. en milieu camerounais. La lutte contre cette affection nécessite donc qu’elle soit enseignée dans les écoles de médecine en tant qu’urgence ophtalmologique. La prise en charge doit être connue des ophtalmologistes, mais aussi de certains des personnels médicaux qui sont en première ligne (omnipraticiens, pédiatres, infirmiers). Il convient de penser de prime abord à une sinusite et de solliciter si possible l’oto-rhino-laryngologiste face à toute infection palpébro-orbitaire. Le traitement en urgence comporte une antibiothérapie à large spectre massive et un drainage de l’abcès orbito-palpébral. Le traitement chirurgical de la sinusite peut éventuellement être associé aux procédures ci-haut citées. Associer les guérisseurs au traitement du c.o.o.s.a. est une tâche relativement difficile dans la mesure où la médecine traditionnelle est frappée d’ostracisme. En effet, les médecines traditionnels évoluent souvent en marge des circuits de la médecine officielle occidentale et les malades avouent difficilement avoir été au contact des guérisseurs dans les interrogatoires médicaux. Ce fait représente un risque de sous-estimation de la quantité de patients ayant été pris en charge par les tradipraticiens dans l’étude. La prévention des c.o.o.s.a. passe par un diagnostic et un traitement appropriés des sinusites par les personnels de santé de première ligne. Une formation correspondante devrait leur être prodiguée. La jeunesse de l’échantillon s’explique à notre avis par la répartition de la population dans les pays en voie de développement. La population y est en grande majorité constituée de jeunes. Il faut préciser que dans une série japonaise, l’intervalle d’âge allait de 13 à 85 ans avec une moyenne de 44 ans (9). Ces données correspondent au vieillissement de la population des pays industrialisés et diffèrent des âges rencontrés dans notre échantillon ( t = 6,423 ; P < 0,001). Mais la comparaison avec l’échantillon de SHIBASAKI et al. a des limites à causes des différences à mettre sur le compte des facteurs environnementaux, socio-économiques et constitutionnels. Le problème du traitement et de la prévention se pose avec d’autant plus d’acuité que le 1/6e des patients peut trouver la mort. La mortalité n’est pas due aux complications sur l’appareil visuel. Elle est le fait des complications endocrâniennes. Ces complications sont liées au caractère sévère de l’atteinte des sinus (les pansinusites prédominent car se rencontrant chez 57 % des patients). Mais en l’absence de moyens puissants d’imagerie (TDM, IRM), il nous est impossible de connaître la cause précise du décès. En géné- Médecine d'Afrique Noire : 1998, 45 (2) MOUSSALA M., MELI J., BENGONO G., BINAM F, EKEKE MONONO M. 114 ral, le tableau clinique du patient décédé comporte des éléments de méningo-encéphalite, thrombose du sinus caverneux et abcès cérébral. La sévérité de l’infection oculoorbitaire est un indicateur des possibles complications endocrâniennes pouvant mettre en jeu le pronostic vital. Notons qu’il est difficile de mener une étude sur les c.o.o.s.a. dans les pays tropicaux africains pour deux raisons principales : . il n’est pas toujours possible d’effectuer un prélèvement et la culture des germes en pratique quotidienne dans les pays noirs africains pour des raisons économiques et techniques. Des études ont néanmoins permis d’identifier certains germes étant à l’origine des complications de sinusites en général : pseudomonas (12 %), staphylocoque (12 %), streptocoque (6 %), pasteurelle (6 %), Bactériodes bivius (6 %), mycobactéries (6 %) (10). Mais il faut noter la proportion élevée de cultures négatives à cause des traitements anti-infectieux préalablement reçus par les malades. Ces traitements sont prescrits par les personnels médicaux de première ligne ou effectués en automédication, . d’autre part, le moyen d’imagerie le plus accessible est la radiologie. La tomodensitométrie quand on la trouve, est localisée surtout dans les grandes villes. Les prix d’accès à la TDM sont par ailleurs hors de portée de la plupart des individus. Le non usage de la TDM limite ainsi la précision du diagnostic de localisation et d’extension de l’infection. Il devient ainsi impossible de différencier les différentes formes cliniques d’extension de l’infection sinusienne vers l’appareil visuel : abcès subpériosté, cellulite orbitaire préseptale et postseptale. La taille restreinte de l’échantillon et l’usage exclusif de la radiologie comme unique moyen d’imagerie médicale sont susceptibles de limiter la portée de notre étude. Mais ces insuffisances trouvent leur origines dans la réalité de la pratique ophtalmologique quotidienne dans les pays en voie de développement. V - CONCLUSION Les complications oculo-orbitaires des sinusites seraient une pathologie fréquente en milieu camerounais. Les pronostics visuel et vital réservés en font une urgence ophtalmologique et oto-rhino-laryngologique ainsi qu’un problème de santé publique. BIBLIOGRAPHIE 1 - NYORE Exploration allergologique et place de la désensibilisation spécifique dans les rhinosinusites allergiques : expérience de Yaoundé. Thèse de Méd. CUSS. Université de Yaoundé, 1990. 2 - NOUPOUE J. Contribution à l’étude de la pathologie O.R.L : Bilan de 8 années de service au CHU de Yaoundé. Thèse de Méd. CUSS. Université de Yaoundé, 1991. 3 - PIQUET J.J., LEFEBVRE J.L. In «PORTMANN M.» : Précis d’oto-rhino-laryngologie. MASSON Ed., Paris, 1982 : 226-228. 4 - CLAY C. In «POULIQUEN Y.» : Précis d’ophtalmologie. MASSON Ed., Paris, 1984 : 378. 5 - SIMPSON D.E., MOSER L.A. Compressive neuropathy secondary to chronic sinusitis. Am. J. Optom. Physiol. Opt. 1988, 65 (9) ; 757-762. 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