1 L’hippocampe dans tous ses états… A.Dhar, F. Hubele, M. Musacchio, F. Blanc, E. Schmitt, S. Grand, B. Lannes, V. Wolff, C. Marescaux, I. Namer, J-L. Dietemann, S. Kremer. 2 Introduction Les anomalies hippocampiques ont des origines multiples et variées (vasculaires, infectieuses, épilepsie, neurodégénératives…) L’analyse du contexte clinique et biologique, intégrée à une analyse précise de la séméiologie radiologique permet dans un grand nombre de circonstances, une bonne orientation diagnostique. Quelques rappels anatomiques… L’hippocampe est situé à la face médiale du lobe temporal et à la face inférieure de la corne temporale du ventricule latéral Il fait suite au gyrus parahippocampique dont il est séparé par le subiculum 3 Quelques rappels anatomiques… Il appartient au circuit de Papez reliant l’hippocampe, par l’intermédiaire du fornix aux corps mamillaires, qui projettent sur le thalamus qui est relié au gyrus cingulaire, pour se terminer dans le gyrus parahippocampique. Il appartient au circuit de Papez qui le relie, par l’intermédiaire du fornix, aux corps mamillaires. Ces derniers se projettent sur le thalamus qui est relié au gyrus cingulaire, lui-même finalement relié au gyrus parahippocampique 4 Quelques rappels anatomiques… Il comporte 3 parties d’avant en arrière : - tête (partie la plus volumineuse) avec ses digitations - corps (partie la plus longue) présentant une orientation sagittale - queue (partie la plus gracile) D’avant en arrière: - Digitations de la tête de l’hippocampe -Corps de l’hippocampe -Queue de l’hippocampe 5 Quelques rappels anatomiques… Structures internes : - 2 lames de substance grise encastrées l’une dans l’autre : → la corne d’Ammon, plus large et située plus latéralement → le gyrus dentatus, plus petite et située plus médialement 6 Quelques rappels anatomiques… •Vascularisation : - Artérielle : - A. cérébrale postérieure +++: - A. choroïdienne postérieure - A. choroïdienne moyenne et latérale - Siphon carotidien : - A. choroïdienne antérieure - Veineuse : - veine basale de Rosenthal via l’arcade veineuse du sillon fimbriodentelé 7 Artères choroïdiennes latérales Artères thalamoperforantes postérieures Artères cérébrales postérieures Artères cérébelleuses postéro-supérieures Artère thalamoperforante antérieure Artère communicante postérieure Artère basilaire Artère cérébrale antérieure Artère cérébrale moyenne Artères choroïdienne antérieure Artères lenticulo-striées latérales Artère carotide interne Artère ophtalmique Artère cérébrale moyenne Artères lenticulo-striées Artère cérébrale antérieure Artères choroïdienne antérieure Artère communicante postérieure Artère carotide interne Artère ophtalmique 11 Place à l’imagerie… Les anomalies hippocampiques peuvent être uni ou bilatérales et peuvent ou non être accompagnées d’une anomalie de signal en T2. On peut ainsi les regrouper en : Atteintes bilatérales avec : - Augmentation de volume et hypersignal T2 - Diminution de volume sans anomalie de signal Atteintes unilatérales Atteintes uni ou bilatérales sans modification de volume 12 Atteintes bilatérales avec augmentation de volume et hypersignal T2 13 Elles sont représentées par : Les causes infectieuses +++ : - Virales : les Herpès virus (HSV, EBV, HHV6) +++ - Bactériennes : maladie de Whipple et Syphilis Encéphalites paranéoplasiques et autoimmunes Les causes toxiques et métaboliques 14 Les causes infectieuses virales 15 Les atteintes infectieuses virales Famille des Herpès virus +++: HSV : Cause la plus fréquente d’encéphalite virale Clinique : syndrome méningé fébrile + confusion Biologie : PCR HSV + dans le LCR Imagerie : - Hypersignaux T2 bilatéraux mais asymétriques +++ intéressant les structures temporales internes, le cortex insulaire, les régions basi-frontales et le gyrus cingulaire - Après injection de Gd, prise de contraste corticale gyriforme et leptoméningée possible Chaudhuri et al, Diagnosis and treatment of viral encephalitis Postgrad Med J 2002;78:575-583 16 Les causes infectieuses virales Famille des Herpès virus +++ : HSV : Imagerie : - Hypersignaux précoces en diffusion (œdème cytotoxique) - Les autres séquences peuvent être initialement normales - Evolution possible si prise en charge retardée vers de la nécrose hémorragique (hyposignal T2*) - Evolution tardive vers l’atrophie 17 Encéphalite herpétique Hypersignal FLAIR bilatéral et asymétrique des hippocampes, des cortex insulaires et du gyrus cingulaire, prédominant du côté gauche. Prise de contraste leptoméningée. 18 Encéphalite herpétique Hypersignal en diffusion de l’hippocampe droit avec baisse de l’ADC chez un autre patient 19 Les atteintes infectieuses virales Famille des Herpès virus +++ : HHV6 : Virus ubiquitaires Infection de tous les enfants à partir de l’âge de 3 ans Tropisme pour les neurones ++ Clinique : - Terrain : patients immunodéprimés ayant bénéficié d’une allogreffe de moelle (PALE syndrome) ++ - Amnésie, confusion, crises d’épilepsie James M. Provenzale et al, Clinical and Imaging Findings Suggesting Human Herpervirus 6 Encephalitis 20 Les atteintes infectieuses virales Famille des Herpès virus +++ : HHV6 : Imagerie : - Hyperignaux T2 et FLAIR bilatéraux des hippocampes, du complexe amygdalien +/- cortex entorhinal et subiculum - Hypersignaux en diffusion dans ces mêmes territoires (œdème cytotoxique) - Atteintes extra-hippocampiques décrites : régions insulaires, basi-frontales et noyaux lenticulaires - Evolution vers l’atrophie EBV: Atteintes similaires à HHV6, affectant de manière plus fréquente les noyaux gris centraux James M. Provenzale et al, Extrahippocampal Involvement in Human Herpesvirus 6 Encephalitis Depicted at MR Imaging 21 Encéphalite à HHV6 Hypersignal FLAIR bilatéral des hippocampes et du complexe amygdalien. Hypersignal en diffusion des hippocampes avec baisse de l’ADC. 22 Les causes infectieuses bactériennes 23 Les atteintes infectieuses bactériennes Maladie de Whipple : Agent bactérien : Tropheryma Whippeli Maladie granulomateuse systémique (arthralgies, atteinte digestive, cardiaque et neurologique) Le diagnostic de l’atteinte neurologique est souvent difficile, surtout en l’absence de troubles digestifs connus Clinique : troubles de la conscience, des fonctions cognitives, psychiatriques, ophtalmoplégie S. Kremer et al, Diffuse Lesions in the CNS Revealed by MR Imaging in a Case of Whipple Disease 24 Les atteintes infectieuses bactériennes Maladie de Whipple : Imagerie : - Anomalies diffuses et non spécifiques - Atteintes hippocampiques : - Hypersignal T2 - Prise de contraste possible - Atteintes extra-hippocampiques : - Le chiasma optique et l’hypothalamus associées à une atteinte possible du thalamus, du pont et plus rarement de la moelle épinière Syphilis : rares publications décrivant des atteintes hippocampiques Maladie de Whipple Hypersignal bilatéral T2/FLAIR des hippocampes et des complexes amygdaliens. Présence d’une lésion à centre hypo-intense T2 intéressant l’hippocampe droit, avec prise de contraste punctiforme, signant le caractère granulomateux de l’affection. On note également une prise de contraste de l’hypothalamus. 25 26 Encéphalites paranéoplasiques et autoimmunes 27 Encéphalites paranéoplasiques et autoimmunes Clinique : - Troubles du comportement, crises d’épilepsie, sd dépressif, troubles de l’humeur et parfois sd démentiel Imagerie : - Atteinte uni/bilatérale des hippocampes avec hyposignal T1 - Hypersignaux T2/FLAIR des hippocampes + amygdales avec effet de masse - Hypersignal en diffusion (œdème cytotoxique) - Prise de contraste après injection de Gd possible - Pas d’hémorragie en T2* - Atteintes extra-hippocampiques : pont, noyaux gris centraux, pédoncules cérébelleux - Evolution progressive vers l’atrophie N.E. Anderson et al, Limbic encephalitis – a review December 2007 28 Encéphalites paranéoplasiques et autoimmunes Diagnostic étiologique : - Mise en évidence d’anticorps neuronaux plus spécifiques d’une origine néoplasique (anti-Hu, anti-Ta, anti-Ma) en cas d’encéphalite limbique paranéoplasique; ou d’anticorps neuronaux plus spécifiques d’une origine autoimmune (antiVGKC, anti-NMDA) en cas d’encéphalite autoimmune - Recherche d’une néoplasie sous-jacente par un TDM TAP (poumon 50%, testicules 20%, seins 8%) 29 Encéphalite paranéoplasique Hypersignal FLAIR bilatéral des hippocampes 30 Encéphalite autoimmune Hypersignal FLAIR bilatéral des hippocampes et des complexes amygdaliens 31 Les causes toxiques et métaboliques 32 Les atteintes toxiques et métaboliques Hypoglycémie sévère et anoxie cérébrale : - Hypersignaux corticaux T2/FLAIR étendus mais concernant plus particulièrement les hippocampes, le cortex pariétal et occipital ainsi que les noyaux gris centraux - Respect des thalamus dans l’hypoglycémie sévère +++ - Hypersignal en diffusion en rapport avec une baisse du coefficient apparent de diffusion Masayuki Fujioka et al, Specific Changes in Humain Brain After Hypoglycemic Injury (Stroke 1997; 28:584-587) 33 Hypoglycémie sévère: Hypersignal FLAIR bilatéral du cortex temporal et des hippocampes + hypersignal T2 des noyaux gris centraux avec respect thalamus. Arrêt cardiorespiratoire : Hypersignal cortical et des hippocampes en diffusion + hypersignal FLAIR des noyaux gris centraux, intéressant également les thalamus. 34 Les atteintes toxiques et métaboliques Hyperthermie maligne : Définition : température corporelle > 40°C Causes variées : neuroleptiques, exposition prolongée à des températures élevées Imagerie similaire à l’hypoglycémie sévère mais : - Atteinte possible des thalamus et des noyaux dentelés liée à la vulnérabilité des cellules de Purkinje à la chaleur - Transformation hémorragique possible notamment au niveau des noyaux thalamiques, les capsules externes et le cervelet - Prise de contraste également possible traduisant une rupture de la BHE - Myélinolyse centro-pontine probablement en rapport avec une hyponatrémie concomitante P. J. Sudhakar et al, Bilateral hippocampal hyperintensities : a new finding in MR imaging of heat stroke 35 Hypersignal T1 spontané du pallidum et du cervelet avec hyposignal T2* correspondant à une transformation hémorragique. Par ailleurs hypersignal FLAIR diffus cortical, des noyaux gris centraux et des hippocampes. Prise de contraste de l’hippocampe gauche. 36 Atteintes bilatérales avec diminution de volume sans anomalie de signal 37 Maladie d’Alzheimer : Cause la plus fréquente de démence après 65 ans Clinique : troubles de la mémoire, troubles du comportement et perte des fonctions cognitives Anatomopathologie : dépôts d’amyloïde, dégénérescences neurofibrillaires, perte neuronale 38 Maladie d’Alzheimer : Imagerie : - Peut être normale au début → Intérêt de recourir au SPECT ou TEP qui met en évidence un hypométabolisme et une hypoperfusion bilatérale et symétrique des régions temporo-pariétales et de la partie postérieure du gyrus cingulaire - Atrophie variable des régions temporo-pariétales avec atteinte des hippocampes, des cortex entorhinal et périrhinal, ainsi que du précuneus. - Corrélation entre le dégré d’atrophie hippocampique et la sévérité de la démence ++ A. Aralasmak et al, Imaging in Neurodegenerative Disorders 39 Maladie d’Alzheimer Coupe vertico-frontale de cerveau : atrophie des 2 hippocampes. Secteur CA1 de l’hippocampe. IHC Ac anti tau: dégénérescences neurofibrillaires. L’atrophie hippocampique : un processus évolutif : grades de Scheltens Shletens et al, Journal of neurology, neurosurgery and psychiatry 1992,55:967-972 C. Delmaire, Quotidien des JFR 23 octobre 2010. Les différents stades d’atrophie hippocampique d’après l’échelle de Scheltens 40 Maladie d’Alzheimer 41 Atrophie temporale antérieure, hippocampique en FLAIR et T2 avec atrophie lobaire pariétale en T1 42 TEP : Hypométabolisme sévère fronto-temporal bilatéral et des aires associatives postérieures chez un patient atteint d’une maladie d’Alzheimer sans atrophie cérébrale 43 SPECT chez un autre patient atteint d’une maladie d’Alzheimer : Hypoperfusion bilatérale des aires associatives postérieures 44 Dégénérescences lobaires frontotemporales : 3 variantes cliniques: 1 variante comportementale 2 variantes avec troubles du langage Atrophie progressive et bilatérale des régions frontales et temporales antérieures, mais aussi du cortex insulaire et du genou du corps calleux Anatomopathologie : nombreuses formes (Maladie de Pick, PSP, DCB…) Pas d’atteinte hippocampique initiale Atrophie asymétrique possible dans les variantes avec troubles du langage A. Aralasmak et al, Imaging in Neurodegenerative Disorders 45 Atrophie lobaire fronto-temporale marquée sur ces pièces anatomiques chez un patient atteint d’une maladie de Pick 46 Maladie de Pick (DLFT): coupe histologique avec coloration à l’HE, montrant la présence de neurones ballonisés, éosinophiles, et des neurones contenant des corps de Pick Marquage Tau: corps de Pick Tau + 47 Atrophie fronto-temporale bilatérale marquée dans une dégénérescence lobaire fronto-temporale. A noter la présence d’un hypersignal FLAIR présent dans la région temporale antérieure droite. 48 Atteintes unilatérales 49 La sclérose de l’hippocampe : Cause la plus fréquente d’épilepsie temporale Anatomopathologie : - Perte neuronale prédominante dans les régions CA1, CA3 et CA4 responsable d’une atrophie - Gliose astrocytaire Imagerie : - Atrophie avec perte des digitations de la tête de l’hippocampe, effacement des structures temporales internes (désorganisation des structures internes) et élargissement de la corne temporale du VL associées à un hypersignal hippocampique correspondant à de la gliose R. P. Bote et al, Hippocampal Sclerosis: Histopathology Substrate and 50 La sclérose de l’hippocampe : Imagerie : - +/- Atteintes extra-hippocampiques : - Fornix - Corps mammilaires - Thalamus - Complexe amygdalien - Atteinte bilatérale possible Atrophie Hypersignal T2/FLAIR 51 Sclérose de l’hippocampe CA3 CA2 CA4 CA1 CA4 GD GD Coupe histologique d’une sclérose hippocampique, marquage IHC Ac anti NeuN. Grossissement x 20 et x 40. Importante perte neuronale intéressant principalement les régions CA4, CA3 et CA1 où l’on ne visualise que quelques rares neurones pyramidaux Sclérose de l’hippocampe Atrophie de l’hippocampe droit, élargissement de la corne temporale du ventricule latéral et hypersignal FLAIR 52 Sclérose de l’hippocampe Perte des digitations de la tête de l’hippocampe à gauche Désorganisation des structures internes à droite 53 Sclérose de l’hippocampe Hypersignal T2/FLAIR de l’amygdale droite 54 Sclérose de l’hippocampe Atrophie du fornix droit Hypersignal FLAIR du fornix gauche 55 Sclérose de l’hippocampe Atrophie du corps mamillaire droit 56 Sclérose de l’hippocampe Sclérose bi-hippocampique en TIR et FLAIR 57 58 Sclérose de l’hippocampe intercritique 18 F-FDG intercritique 99m Tc-ECD critique 99m Tc-ECD TEP et tomoscintigraphie cérébrale à l’ECD en phase intercritique: Hypométabolisme/hypoperfusion bi-temporale prédominant à droite. Tomoscintigraphie cérébrale à l’ECD en phase critique : Hyperperfusion temporo-insulaire et périsylvienne droites. 59 Les causes vasculaires AVC de l’artère choroïdienne antérieure Clinique : - Hémiparésie/hémiplégie controlatérale - Hémianesthésie controlatérale - Hémianopsie/quadranopsie homolatérale Imagerie : - Hypersignal diffusion dans le territoire de l’AchA+++ : - Atteinte hippocampique : uncus, tête, 1/3 antérieur du corps - Atteinte extra-hippocampique : gyrus para-hippocampique, complexe amygdalien, queue du noyau caudé, bras postérieur de la capsule interne - Nombreuses variations anatomiques++ Xavier L. Hamoir et al, MRI of hyperacute stroke in the AChA territory 60 AVC ischémique de l’artère choroïdienne antérieure droite avec hypersignal en FLAIR et en diffusion du complexe amygdalien, de la tête et du corps de l’hippocampe droit 61 Les causes vasculaires AVC de l’artère cérébrale postérieure Clinique : - Amnésie, troubles du langage (aphasie, alexie…) - Hémianopsie/quadranopsie homolatérale - Hémiparésie, hémianesthésie controlatérales possibles Imagerie : - Hypersignal diffusion dans le territoire de l’ACP : - Atteinte hippocampique : 2/3 postérieurs - Atteinte extra-hippocampique : mésencéphale, parties médiale et postéro-latérale des thalamus, régions occipitales et temporo-pariétales. - Nombreuses variations anatomiques++ Kristina Szabo et al, Hippocampal Lesion Patterns in Acute Posterior CerebralArtery Stroke: Clinical and MRI Findings 62 AVC ischémique dans le territoire de l’artère cérébrale postérieure droite intéressant l’hippocampe et la région occipitale droite : hypodensité à la TDM, hypersignal FLAIR et hypersignal en diffusion correspondant à une baisse de l’ADC 63 Les anomalies post-critiques : Des anomalies de signal de l’hippocampe ont été décrites dans les suites d’une crise d’épilepsie prolongée, notamment en cas d’état de mal épileptique. Elles sont en général : - unilatérales - en hypersignal T2/FLAIR - en hypersignal diffusion (œdème cytotoxique) - réversibles Des atteintes extra-hippocampiques sont possibles et concernent : - le complexe amygdalien - le néocortex temporal - les lobes pariétal et frontal - le splénium du corps calleux Stephen Chan et al, Reversible signal abnormalities in the Hippocampus and the Neocortex after prolonged seizures 64 Les anomalies post-critiques Hypersignal T2/FLAIR de l’hippocampe et du complexe amygdalien gauche chez une patiente présentant une tumeur gliale pariétale gauche. 65 Les anomalies post-critiques Hypersignal en diffusion avec baisse de l’ADC de l’amygdale et de l’hippocampe gauche chez la même patiente. 66 Atteintes uni ou bilatérales sans modification de volume 67 La dysgénésie hippocampique : Sa responsabilité dans l’épilepsie temporale est incertaine Il s’agit d’une malformation impliquant une malrotation des structures hippocampiques Imagerie : Aspect globuleux et position trop médiale de l’hippocampe Verticalisation du sillon collatéral qui paraît également plus profond Association possible à des malformations extra-hippocampiques (Agénésie du corps calleux, schizencéphalie, lissencéphalie, polymicrogyrie) → ces anomalies suggèrent que la dysgénésie hippocampique pourrait être le reflet de malformations cérébrales plus diffuses N. Bernasconi et al, Brain (2005), 128, 2442-2452 68 La dysgénésie hippocampique Aspect trop médial, globuleux de l’hippocampe droit avec verticalisation du sillon collatéral qui paraît également plus profond, réalisant une empreinte sur la corne temporale du ventricule latéral droit sur ces coupes coronales T2 69 L’ictus amnésique : Définition : - Amnésie antérograde de moins de 24h - Absence de tout autre symptôme neurologique +++ Terrain : - Patients > 60 ans, en bonne santé - Facteurs de risque : migraine, dépression et personnalité anxieuse Clinique : - Parfois nausées, céphalées, vertiges, souvent après un stress physique ou émotionnel (rapports sexuels, exercice physique, immersion en eau froide) - Horaire matinal souvent et durant environ 6h T. Bartsch et al, Brain (2006) 129, 2874-2884 70 L’ictus amnésique : Imagerie : - En diffusion ++: hypersignal focal uni/bilatéral correspondant à de l’œdème cytotoxique hippocampique - Petites plages d’hypersignal T2 possible au niveau des hippocampes → ces anomalies concernent principalement la région CA1 - Absence de prise de contraste après injection de Gd Physiopathologie incertaine : - Congestion veineuse des hippocampes et du diencéphale ? 71 Hypersignal focal bilatéral des deux hippocampes en diffusion en rapport avec un œdème cytotoxique 72 Pour résumer… Anomalies hippocampiques VOLUME VOLUME N ou avec hypersignal T2 avec anomalie de signal T2 Bilatéral OUI Unilatéral NON Causes vasculaires +++ -AVC choroidienne ant/cérébrale postérieure - Sclérose de l’hippocampe Ictus amnésique Bilatéral Asymétrique Symétrique -Infections à HSV -Métabolique intox héroïne, Hypoglycémie, anoxie, Hyperthermie maligne -Infections HHV6, EBV, Entervirus Westnile virus, Nipahvirus Syphilis, Whipple Unilatéral Neurodégénerative -Paranéoplasiques et autoimunes -MA -DLFT Phase aigüe - Dysgénésie Hippocampe