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constantes dans le temps et ne sont donc pas un indicateur fiable des performances futures.
LE HIGH YIELD EURO
Les sorties des fonds High Yield US ces dernières semaines ont eu des
conséquences sur les fonds High Yield européens car nous observons une
tendance, plus tardive, mais similaire de ce côté de l’atlantique.
A cela se sont ajoutées des raisons spécifiques au segment européen à savoir les
« défauts » non anticipés et très rapides de BES, l’une des principales banques
portugaises et de Phones4U, un distributeur de téléphonie UK, qui sont venus
rappeler que le risque spécifique est toujours présent sur le segment du High Yield.
Nous considérons que ces deux accidents ne devraient pas provoquer de
contagion à l’ensemble du secteur car les fondamentaux sont toujours un facteur
de soutien pour les émetteurs High Yield européens (même si de nouveaux cas
individuels peuvent survenir). Au global, les chiffres d’affaires et les marges
commerciales ont augmenté. La progression de l’endettement reste le fait des
sociétés les plus solides et diversifiées et les profils de liquidité sont solides ayant
bénéficié des conditions de financement favorables récentes. Ainsi, les stratégies
financières restent conservatrices au global.
Le principal facteur de soutien pour la classe d’actifs High Yield en Europe est la
politique très accommodante menée par la BCE. Les dernières annonces de la
banque centrale, baisse de ses taux directeurs, programmes de TLTRO pour les
banques et programme de rachat d’actifs ABS et Covered, ont pour objectif de
redresser l’activité économique ainsi que l’inflation vers l’objectif des 2%. Ces
mesures ne seront vraisemblablement pas suffisantes et le marché commence à
anticiper un Quantitative Easing, de plus grande ampleur, ce qui sera positif pour
les titres High Yield même s’ils ne seront pas concernés directement par les achats.
En synthèse, nous sommes plus positifs sur le High Yield européen que sur
le High Yield US pour deux raisons majeures :
La première, et la plus déterminante, vient des politiques divergentes de
la Fed et de la BCE qui permettront de conserver des conditions de taux
très bas en Europe favorisant la recherche de rendement.
La deuxième est plus fondamentale et s’explique par un décalage dans
le cycle crédit en Europe par rapport aux US qui devrait se matérialiser
par une remontée des taux de défaut plus tardive en Europe.