Carte blanche EVRAS : demandons aussi l’excellence en termes
d’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle.
Posted on January 01,1970 by admin
Carte blanche EVRAS : demandons aussi l'excellence
en termes d'éducation à la vie relationnelle, affective et
sexuelle.
DéFI Jeunes vous invite à lire la carte blanche signée par les présidents des jeunesses politiques! Le "Pacte d'Excellence"
entre dans sa phase finale. On entend parler de l'aménagement des plages horaires, de l'organisation du tronc commun,
de la révision des conditions de réussite. Qu'en est-il de L'EVRAS? Après un an de réflexions et de rencontres, nous
formulons une série de recommandations pour une meilleure application de celle-ci en milieu scolaire. À lire ;) Lien vers
l'article du Vif : http://bit.ly/2cAZeYv "Le "Pacte d'Excellence" est sur le point d'entrer dans sa phase finale. L'heure
est donc aux grands arbitrages pour le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Certaines
propositions seront coulées dans un projet de loi ; d'autres ne pourront être mises en oeuvre. Or, pour nos cinq
organisations de jeunesse politiques (DéFI Jeunes, Ecolo J, Jeunes cdH, Jeunes MR et Jeunes socialistes), il
serait inconcevable de faire l'impasse sur une réforme de l'Éducation à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle
(EVRAS). Le mois de septembre annonce la "Rentrée". Elle se décline dans toutes ses nuances, qu'elle soit "médiatique",
"politique" ou tout simplement "scolaire". Il n'y a, dès lors, probablement pas de meilleur moment pour parler
d'Enseignement. C'est un marronnier par excellence. Et, d'ailleurs, quand on parle d'excellence, on ne peut s'empêcher
de penser au "Pacte" porté par la ministre Marie-Martine Schyns. Ce grand chantier qui a pour mission d'améliorer la
qualité de l'Enseignement obligatoire en Fédération Wallonie-Bruxelles. Si les défis politiques étaient des montagnes,
celui-ci serait l'Everest. Mais l'enjeu est crucial : les manquements de notre éducation plombent à la fois l'épanouissement
de nos jeunes, l'émergence de leurs talents et le dynamisme de notre économie. Le contenu des premières idées qui ont
fuité dans la presse ces derniers mois mettent l'accent sur l'aménagement des plages horaires, l'organisation du tronc
commun, la révision des conditions de réussites. L'EVRAS scolaire en est pour l'instant absente. Créé en 2012, ce vaste
programme vise à "favoriser la santé et le développement affectif, sexuel et relationnel de tous les jeunes" selon la
Fédération Wallonie-Bruxelles ; une définition dont les contours restent flous pour de nombreux acteurs de terrain, de leur
propre aveu. Toutefois l'EVRAS ne souffre pas seulement de son ambiguïté linguistique. Aujourd'hui, d'aucuns estiment
que son application est inconstante, engendrant de nombreuses discriminations dans un lieu où tout enfant mérite les
mêmes chances. Le retard avec l'équivalent flamand de l'EVRAS se fait de plus en plus criant. Pendant un an, nos
organisations de jeunesse ont rencontré, écouté, dialogué avec les acteurs de l'EVRAS pour déboucher sur une série de
recommandations pour une meilleure application de celle-ci en milieu scolaire. Ce travail de synthèse est porté par cinq
courants politiques différents, tous réunis derrière une seule préoccupation : le développement de nos jeunes. Une
amélioration de l'application de l'EVRAS scolaire n'exige pas de révolutions coperniciennes, ni d'être un cours à part
entière. Elle demande seulement davantage d'engagements de la part du politique. Cela commence par une définition
claire et législative de l'EVRAS, avec un programme structuré et un cadre de référence inspirés des standards
européens proposés par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Certes, il n'est pas question de restreindre la liberté
des Pouvoirs Organisateurs mais un socle commun est la condition sine qua non de l'égalité de traitement. Ensuite, il est
essentiel de revaloriser la place de l'enseignant en ce qui concerne l'EVRAS. Comme souvent, il est le trait d'union entre
les élèves et le monde extérieur. Il doit donc pouvoir, dans un premier temps, être formé correctement à l'EVRAS, au
travers de son parcours scolaire personnel ou sa formation continue. Mais, en tant que figure d'autorité, l'entière
responsabilité de l'EVRAS ne lui incombe pas. C'est aux intervenants extérieurs d'assurer les animations EVRAS. Vu le
large éventail d'acteurs et de thématiques, il est clair qu'un cadastre commun ainsi qu'un label officieldoivent être
instaurés par les autorités publiques alors que des "Cellules EVRAS"doivent émerger au sein même des établissements
pour mieux coordonner les projets. L'objectif poursuivi est simple : il est temps d'arrêter de surcharger la barque de
l'enseignant avant de l'envoyer, d'un franc coup de pied, naviguer en eaux troubles. Mais ce qui est fondamental pour
nous, c'est que l'EVRAS soit généralisée. Aujourd'hui, il existe bien trop de différences en la matière entre
l'enseignement officiel et l'enseignement libre ; entre le général et le qualifiant/professionnalisant ; entre l'enseignement
ordinaire et l'enseignement spécialisé, déjà fortement oublié dans le Pacte d'Excellence. Ces disparités sont sources
d'inégalités dans un domaine - le relationnel, l'affectivité, la sexualité - qui touchera tout enfant. C'est pourquoi l'accès à
l'EVRAS ne doit pas être restreint, sous aucun prétexte. Certes, ce n'est pas à l'école de tout faire. Mais donnons-nous les