Communiqué de presse/ Centre international d’art et du paysage de l’île de Vassivière Panthéon Huang Yong Ping Commissaire Chiara Parisi Vernissage le 3 juin 2006 à 18h concert de GOL (Jean-Marcel Busson, Frédéric Rebotier, Xavier Roux et Samon Takahashi) à 21h30 Ouverture au public du 4 juin au 15 octobre 2006 Désormais, il est devenu habituel pour les artistes d’exposer dans les lieux les plus disparates et éloignés, soit par leur forme soit par leur valeur sémantique des espaces officiels et institutionnels. Espaces souvent fortement connotés par un genius loci de nature politique ou sociale mais aussi transcendants et spirituels comme dans le cas d’églises et d’autres édifices sacrés. Dans son projet d’exposition pour l’île de Vassivière, qui débutera le 3 juin 2006 à 18 heures et sera présenté jusqu’au 15 octobre 2006, Huang Yong Ping agit à l’encontre d’un espace destiné à exposer des œuvres d’art en le transformant en un « temple ». De cette opération de glissement fonctionnel, naît le titre de l’exposition : Panthéon. Le terme Panthéon était utilisé dans l’antiquité païenne et syncrétiste pour indiquer le lieu « où tous les dieux se mélangent ». La question que Huang Yong Ping se pose est « dans une époque où la globalisation s’amplifie toujours plus et où les dieux se sont retirés depuis longtemps dans le monde du bien, qu’est ce que peut encore signifier le Panthéon ? ». L’exposition projetée pour le Centre international d’art et du paysage de l’île de Vassivière veut entrer dans le vif de la question qui s’est proposée comme prémisse. Né en 1954 à Xiamen, dans la province du Fujian en Chine, Huang Yong Ping s’est formé à l’Académie des Beaux-Arts de Hangzhou, où son radicalisme conceptuel et stylistique le fait vite remarquer. Figure de proue de l’avant-garde chinoise des années 80, l’artiste conteste le pouvoir dominant et propose une alternative à l’art « officiel » de son pays. En 1986, il crée Xiamen Dada, groupe d’artistes qui préconisent un nouvel art expérimental inspiré à la fois de Dada, du néo-dadaïsme, de la philosophie zen et du taoïsme. Rapidement, nombre de ses œuvres sont interdites par le gouvernement chinois. Pour soutenir sa vision, l’artiste recourt à différentes facettes de sa culture comme la Weltanschauung chinoise, philosophie qui voit le monde comme un organisme en perpétuelle évolution. La notion de mutation alimente largement la vision de Huang Yong Ping, sa réalité est changement, une continuelle oscillation entre le Yin et le Yang. Établit en France depuis 1989, l’artiste occupe une place importante parmi ceux qui travaillent sur le thème du choc culturel et du possible dialogue qui pourrait en émerger. L’originalité de son analyse et la vivacité de sa provocation se mélangent constamment, unissant tradition dadaïste et philosophie chinoise traditionnelle. Quand Huang Yong Ping a visité le Centre international d’art et du paysage construit par Aldo Rossi, il a été frappé par sa sobriété qui lui a évoqué l’espace sacré et vide d’un temple, Il est resté fortement impressionné par l’espace conique et archétypal de la tour-phare et par l’ampleur de la nef couverte de lumière métaphysique. L’artiste a transformé le phare en abri pour un monumental moulin à prières, de plus de 600 kilos, avec le titre Ehi ehi sina sina (2000-2006). Huang Yong Ping n’avait jamais pu réaliser cette pièce auparavant à cause de sa complexité et à défaut d’un lieu propice où la placer. Dans le centre d’art de Vassivière, il a trouvé l’espace, l’inspiration et le moyen pour réaliser son utopie. Le moulin à prières en cuivre est un dispositif mécanique, employé par les bouddhistes tibétains, composé par un cylindre rotatif en métal monté sur une tige de bois. Le cylindre permet à travers un système de rotation de produire un son qui par incantation dissipe le mal et procure la paix. Chaque tour de la roue est considéré comme l’équivalent d’une formule spirituelle prononcée oralement. Il se produit chaque fois un son amplifié et démultiplié par sa taille et par la caisse de résonance du phare qui l’abrite. Le son de Ehi ehi sina sina défie la traduction, car il incarne tous les enseignements du Bouddha, y compris la vérité totale de la nature, de la souffrance et de ses causes. L’œuvre n’en est pas moins un concentré de violence. Le mat qui soutien le moulin est formé à l’image d’une arme chinoise appelée mao et le couvercle est un bouclier. La totale contradiction de l’objet, le contraste clairement lisible entre les éléments guerriers qui le composent et son message de paix, représentent pour Huang Yong Ping les contradictions qui donnent l'impulsion à la vie et sans lesquelles l’art n'aurait aucune authenticité. L’artiste, avec cette œuvre monumentale, nous parle de la création du « vide du milieu » qui se crée à travers les rotations du moulin. S’opposant conceptuellement à la voûte du Panthéon de Rome, il prolonge la translittération à la couverture architecturale de la nef du centre d’art. Panthéon est la réponse de l’artiste à la situation même du centre d’art de Vassivière et à son architecture de cathédrale au sein d’un paysage industriel et en même temps idyllique. À travers cette intervention, l’île de Vassivière nous apparaît comme un lieu de méditation et d’exil. La nef est transformée en immense temple bouddhiste où trône sa bibliothèque : Chuan Luntsang (2006). Cette partie tourne sur elle même sous l’impulsion des visiteurs. Derrière, se trouvent deux grandes sculptures représentant la tête d’une vache et la tête d’un dragon en céramique, posées sur un pied, tenant chacune un rouleau à écritures dans la gueule. Dans la nef, l’artiste applique la symétrie générale des temples et les méthodes d’exposition en colonnes, qui prévoient la présence de ces deux immenses « divinités de garde » (Walking up language, 2005-2006). La salle des études est dédiée à l’atelier de l’artisan (Bois de Guanyin, 2006). Le visiteur y trouve une table et deux chaises qui, comme le sol, sont recouvertes de sciure. Une sculpture de Bouddha est en train d’être réalisée, dans un immense bloc de bois, le visiteur commence à apercevoir la forme familière de la divinité. Tous les « objets » de l’exposition ont été produits en Chine par des fabricants experts d’icônes ou des artisans traditionnels de la construction de pavillons sacrés. La question est : ces objets et ces constructions peuvent-ils êtres considérés comme des œuvres ? Les artisans ne savent pas du tout quelle est la destination de ces « objets » ni le fait qu’ils seront exposés dans une institution d’art contemporain. Ils n’ont pas conscience du statut « d’œuvre » que leurs travaux acquerront après le long voyage de la Chine jusqu’à l’île de Vassivière. Ils savent juste que l’artiste a interrompu subitement leur travail rendant leur œuvre inachevée… une vision contemporaine et artificielle du non-fini qui dans l’histoire de l’art occidentale vante d’illustres prédécesseurs comme Michelangelo. Dans le petit théâtre, la dernière salle du parcours d’exposition du centre d’art, le visiteur trouve les intestins de Bouddha (Intestins de Bouddha, 2006). Bouddha apparaît auréolé par la petite fenêtre qui donne sur le barrage du lac artificiel de Vassivière. Ses intestins, réalisés en soie, se déversent sur le sol. Dix-huit petits Bouddhas en bois le précèdent par intervalle dans les fenêtres de la nef (Cavernes, 2006). La salle est comme un ventre où se trouvent les viscères du Panthéon avec la sculpture en bois de Bouddha, guidée par un troupeau de vautours qui tirent ses intestins. L’apparition des vautours prépare la retraite des dieux mais prédit, dans le même temps, leur retour. L’artiste connaît bien la tradition bouddhiste chinoise, pourtant il fait référence au bouddhisme tibétain, exemple vivant, authentique et simple de la religion bouddhiste. La notion de mutation traverse toute l’œuvre de Huang Yong Ping afin de contrebalancer les systèmes rationalistes et scientifiques qui sont depuis le siècle des lumières les bases de la conception occidentale moderne. Le monde est en perpétuelle évolution et la nature nous montre que la dynamique de transformation est multidirectionnelle dans sa propagation. Panthéon est un élément supplémentaire à ce questionnement et en même temps une réponse à l’architecture de Aldo Rossi. Créé comme un temple de l’art, le Centre peut facilement devenir un Panthéon, un lieu de réception de toutes les philosophies, un espace syncrétique, une forme archétypale, une machine productrice d’utopie, un instrument malléable dans les mains des artistes, un symbole, un monument édifié à la mémoire des hommes illustres. À l’occasion de l’exposition est édité le catalogue Huang Yong Ping. Panthéon aux éditions Silvana Editoriale (Milan) avec la direction artistique de Paola Manfrin. Huang Yong Ping 2006, La Force de l’art, Grand Palais, Paris ; Les Mains de Bouddha, Galerie Anne de Villepoix, Paris ; House of oracles, Mass Moca, North Adams, Etats-Unis ; House of oracles, Walker art center, Minneaopolis ; 2005, Contrepoint, de l’objet d’art à la sculpture, Louvre, Paris ; 2004, 26e biennale de São Paulo ; 2004, A l’ouest du sud de l’est / A l’est du sud de l’ouest, CRAC - Centre Régional d’Art Contemporain de Sète, Sète et Villa Arson, Nice ; 2003, Yankee Remix: Artists Take on New England, MASS MOCA, Massachusetts, Etats-Unis ; 50ème Biennale de Venise ; 2002, Reinterpretation: A Decade of Experimental Chinese Art (1990–2000), Guangdong Museum of Art, Guangdong ; 2002, Art Unlimited, Art 33 Basel, Basel ; 2001, International Triennal of Contemporary Art Yokohama 2001, Yokohama ; 2000, Biennale de Shanghai ; 1999, 48ème Biennale de Venise ; 1998, Inside out: New chinese Art, PSI and Asia Society Galleries, New York ; 1998, Hugo Boss Prize Show, Musée Guggenheim, New York ; 1996, Face à l’Histoire, Centre Georges Pompidou, Paris ; 1992, Small, Medium, Large, Lifesize, Museo di arte contemporanea, Prato ; 1989, Magicien de la Terre, Centre George Pompidou et Grande Halle de la Villette, Paris. Centre international d’art et du paysage Ile de Vassivière F - 87120 Contact presse Frédéric Legros tél: +33 (0)5 55 69 27 27 fax: +33 (0)5 55 69 29 31 [email protected] www.ciapiledevassiere.com Ouvert tous les jours de 11h à 19h Entrées : plein tarif : 3 euros / demi tarif : 1,5 euros enfants de plus de 12 ans, étudiants, demandeurs d’emploi / gratuité : - 12 ans, personnes en situation de handicap, ainsi que leurs accompagnateurs, Amis du Centre international d’art et du paysage de l’île de Vassivière, abonnés du relais Artothèque. Le Centre international d’art et du paysage bénéficie du soutien du Ministère de la culture et de la communication / Drac Limousin, du Conseil régional du Limousin, du Conseil général de la Creuse et du Syndicat mixte régional et interdépartemental de Vassivière en Limousin (SYMIVA). L’exposition Panthéon de Huang Yong Ping est réalisée en partenariat avec Naturalia. Huang Yong Ping Expositions 2006 La Force de l’art, Grand Palais, Paris, France Les Mains de Bouddha, Galerie Anne de Villepoix, Paris, France House of oracles, Mass Moca, North Adams, Etats-Unis House of oracles, Walker art center, Minneaopolis, Etats-Unis 2005 Contrepoint, de l’objet d’art à la sculpture, Louvre, Paris, France 2004 26e biennale de São Paulo, Brésil Lingchi : Yan Pei Ming et Huang Yong Ping, Musée Denon, Chalon-sur-Saône, France A l’ouest du sud de l’est / A l’est du sud de l’ouest, CRAC - Centre Régional d’Art Contemporain de Sète, Sète et Villa Arson, Nice, France 2003 Alors, la Chine ?, Centre Georges Pompidou, Paris, France Left Wing, Left Benk Community, Pékin, Chine Yankee Remix: Artists Take on New England, MASS MOCA, Massachusetts, Etats-Unis 50ème Biennale de Venise, Italie 2002 Paris-Pékin, Espace Cardin, Paris, France Reinterpretation: A Decade of Experimental Chinese Art (1990–2000), Guangdong Museum of Art, Guangdong, Chine Art Unlimited, Art 33 Basel, Basel, Suisse 2001 Huang Yong Ping & Shen Yuan, Centre d’Art Contemporain, Québec, Canada International Triennal of Contemporary Art Yokohama 2001, Yokohama, Japon Re-Configuration: Work on Paper, The Courtyard Gallery, Beijing, China et Modern Chinese Art Foundation, Ghent, Belgique Made in Asia?, Duke University Museum of Art, Durham, Etats-Unis 2000 Paris pour escale, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, France Unnatural Science, MASS MOCA, Massachusetts, USA Continental shift, Musée d'Art Moderne et d'Art Contemporain, Liège, Belgique Biennale de Shanghaï, Chine 1999 Passage : New French Art, Setagaya Art Museum, Tokyo, Japon 48ème Biennale de Venise, Jean-Pierre Bertrand et Huang Yong Ping, French Pavillon, Venise, Italie Global Conceptulism : Points of Origin 1950–1980, Queens Museum of Art, New York, Etats-Unis Inside out : New Chinese Art, Asian Art Museum, San Francisco, Etats-Unis 1998 êtrenature, Fondation Cartier pour l'Art Contemporain, Paris, France Huang Yong Ping and Xu Bing, Art Beatus, Vancouver, Canada Inside out: New chinese Art, PSI et Asia Society Galleries, New York, Etats-Unis Hugo Boss Prize Show, Musée Guggenheim, New York, Etats-Unis 1997 Péril de mouton, Fondation Cartier pour l'art contemporain, Paris, France 1996 Face à l’Histoire, Centre Georges Pompidou, Paris, France Huang Yong Ping and Matej Kren, Fondation Cartier pour l’art Contemporain, Paris, France Eloge à Marcel Duchamp, Ecole Régionale des Beaux-arts de Rouen, France 1994 Kearny Street, Capp Street Project, San Francisco, Etats-Unis Chinese Hand Laundry, New Museum of Contemporary Art, New-York, Etats-Unis Fragmented Memory : The Chinese Avant Garde in Exile, Wexner Center for the Arts, Ohio, Etats-Unis 1993 China Avant Garde, Haus der Kulturen der Welt, Berlin, Allemagne 1992 Small, Medium, Large, Lifesize, Museo di Arte Contemporanea, Prato, Italie 1991 Carnegie International 1991, The Carnegie Museum of Art, Pittsburg, Pennsylvania, Etats-Unis 1990 Huang Yong Ping, Ecole des Beaux-arts de Rouen, France Chine demain pour Hier, Pourrières, France 1989 Magicien de la Terre, Centre George Pompidou et Grande Halle de la Villette, Paris, France Chine/Avant-Garde, China National Art Gallery, Beijing, Chine Bibliographie Presse 2006 Cotter, Holland, "House of Oracles, looks back at Huang Yong Ping’s Légacy", The New York Times, 14 avril 2006 2005 Leffingwell, Edward, "The Extraterritorial Zone", Art in America, Février 2005, pp. 51 2003 "Artworld", Art in America, Janvier, 2003 2002 Kerr, Merrily, "Huang Yong Ping," Flash Art, Mai-Juin 2002 Smith, Roberta, "Huang Yong Ping", The New York Times, 1 Février, 2002 "Huang Yong Ping at Barbara Gladstone Gallery," Artforum, Janvier 2002, p. 33 Sand, Olivia, "Huang Yong Ping," Asian Art, Avril 2002 Wei, Lilly, "Huang Yong Ping at Barbara Gladstone Gallery," Art In America, Mai 2002 2001 “Huang Yong Ping at Jack Tilton,” Art in America, v. 89 n°1 Janvier , p. 111-12 “Huang Yong Ping: Jack Tilton,” New Art Examiner, v. 28 n°3 Novembre, p. 54-5 1999 David, Chan, “View 3,” C Magazine, n°63, Septembre/Novembre, p. 28-31 Bertrand, Jean-Pierre, “Licht wird zu Materie,” interview, Kunstforum International, n°147, Septembre/Novembre, p. 298303 “Frankreich,” Kunstforum International, n°147, Septembre/Novembre, pp. 102-5 “Huang Yong Ping: cultural differences and negotiation,” Flash Art (International Edition), v. 32, n°207, été, pp. 114-15 “Crise et confiance,” Connaissance des Arts, n°563, Juillet/ Aout, p. 5 “Biennale de Venise 99: les temps forts,” Beaux Arts Magazine, n°181, juin pp. 91-3 “Huang Yong Ping,” L'Oeil (Lausanne, Switzerland), n°507, juin, pp. 50-3 “La Biennale de Venise cote France,” L'Oeil (Lausanne, Switzerland), n°507, juin, p. 45 1998 “Huang Yong Ping and Xu Bing,” Art Beatus, Vancouver, C Magazine, n°59, Septembre/Novembre, p.38 1997 “Parisien(ne)s: Huang Yong Ping,” Art Monthly, n°204 Mars, pp. 30-3 Vedrenne, Elisabeth, “Ping, l’actualité reboudit,” Beaux Arts, 154, Mars, p. 27 Hunt, Ian, “Huang Yong Ping,” Art Monthly, 204, Mars, pp. 30-33 Mitchell, Charles Dee, “Report from Santa Fe,” Art in America, Novembre, pp. 42-47 1996 Schröder, Gerhart, “Schwelle,” Jahrbuch 3, Akademie Schloss Solitude, pp. 45-47 Holmes, Brian, “The Gallery of Five Continents,” World Art #2, pp. 88, 89 Sans, Jérôme, “Huang Yong Ping,“ Artforum International, Mai , v. 34, pp. 110-111 1995 Boussand, Juliette, “Le Théâtre du Monde de Huang Yong Ping… Hors Limites ?,” ArtPrésence 13, Hiver, pp. 30-34 Hanru, Hou, “Huang Yong Ping,” Technikart, 18, Mai /Juin, pp. 32, 33 “Art(c)-en-ciel: five artists in the five continents gallery,” Cimaise, v. 42, Novembre/Decembre, pp. 45-50 “Huang Yong Ping and Chen Zhen at the New Museum,” Art in America, v. 83, Janvier , pp.104-5 1994 Hanru, Hou, “Departure Lounge Art, Chinese Artists Abroad,” Art and Asia Pacific, vol. n°1, Février, pp. 40-41 Hanru, Hou, “Huang Yong Ping,” Flash Art, vol. 178, Octobre, p. 85 Jouanno, Evelyne, “Out of the Centre or Without the Centre,” Third Text, n°28/29, Automne/hiver, pp. 196-198 1993 Hanru, Hou, “Le Plaisir du Texte,” Flash Art, Novembre/Décembre, p. 65 (interview) 1992 Ung Chan Lack, “Ten Years of the Chinese Avant-Garde,” Flash Art, 162, janvier/février, p.113 Deitcher, David, “Art on the Installation Plan,” Artforum, Janvier, p. 82 Obrist, Hans-Ulrich, “The Installation is Coming Through the Backdoor,” Meta Künstlerhaus Stuttgart, pp. 72, 73 Jinkner-Lloyd, Amy, “Report from Pittsburg,h” Art in America, Juin, p. 44 Ardenne, Paul, “Huang Yong Ping,” Art Press, 170, p. 101 Hanru, Hou, “Huang Yong Ping,” Flash Art, Mai /Juin, 1992, p. 120 Hanru, Hou, “Huang Yong Ping,” Flash Art, Mai /June, 1992, p. 120 1991 Huang Yong Ping, “Bedeutendes, das völlig leer ist (Dada) und (zen),” Gebrochene Bilder, Junge Kunst aus China, Horlemann, pp. 123-137 Catalogue monographique 2005 House of Oracles, A Huang Yong Ping Retrospective, textes de Philippe Vergne, Doryun Chong, Fei Dawei, Hou Hanru, Huang Yong Ping, Walker Art Center, Minneapolis 1999 Huang Yong Ping, Travel Guide for 2000-2046, CCA Kitakyoshu Huang Yong Ping Cahier, interview Hans-Ulrich Obrist, Flux, Paris 1998 Huang Yong Ping, textes de Evelyne Jouanno et Hou Hanru, De Appel Foundation, Amsterdam 1996 Trois Pas - Neuf Traces, textes de Fei Dawei, Yan Bailleul, Karen Faure Comte et Valérie Hervieu, Ateliers d’Artistes de la Ville de Marseille, Marseille 1992 Huang Yong Ping, préface de Jean-Hubert Martin. interview entre Huang Yong Ping et Philippe Garcia de la Rosa, Musée National des Arts d’Afrique et d’Océanie, Paris Catalogue collectif 2000 Shanghai Biennal 2000, Shanghai Art Museum, pp. 86-89 Unnatural Science, texte de John Ackerman, MASS MoCA, Massachusetts, pp. 58 61, 122 La Beauté, Mission 2000 en France, p. 90 Over the edges, S.M.A.K Stedelijk Museum voor Actuele Kunst, Gent, pp. 134-137 Zeitwenden, interview avec Jean-Hubert Martin, Kunst Museum Bonn, Mustum Moderner Kunst Stifung Ludwig Wien, pp. 144-147 1999 Kunst Welten im Dialog, texte de Evelyne Jouanno, Museum Ludwig Köln, pp. 416-419 Inside Out: New Chinese Art, San Francisco Art and Asia Society Galleries, New York, p. 15-16 The Sultan’s Pool: International Project Art Focus 3, Jerusalem, p. 20 Passage: New French Art, texte de Yuko Hasegawa, Setagaya Art Museum Global Conceptualism: Points of Origin 1950s-1980s, texte de Gao Minglu, Queens Museum of Art, New York, pp. 126, 134, 135, 220 VOC Handle with Care: Huang Yong Ping and Yang Mao-Lin, interview avec Yang Wen I, Venise, pp. 18-37 Jean-Pierre Bertrand, Huang Yong Ping, texte de Hou Hanru, 48th edition de la biennale de Venise, Pavillon français, AFAA, p. 1-64 48e Biennale de Venise, Venise, pp. 46-51, pp. 244-245 Gare de l’Est, interview avec Hou Hanru, Casino du Luxembourg, Luxembourg, pp. 58-63 1998 Cream, text by Francesco Bonami, Phaidon press, pp. 192-195 Unfinished History, Walker Art Center, Minneapolis, pp. 72-75 The Hugo Boss Prize 98, texte de Joan Young, The Solomon R. Guggenheim Foundation, New York, pp. 42-51 êtrenature, Fondation Cartier pour l’art contemporain, pp. 75-85 La collection de la Fondation Cartier pour l’art contemporain, texte de Hélène Kelmachter, Fondation Cartier pour l’art contemporain, pp. 142-147 1997 Cities on the Move, Secession de Vienne (Autriche) & Capc, Musée d’Art Contemporain, Bordeaux, 1997-98, p. 24 97 Kwangju Biennial, Kwangju, South Korea, pp. 408-409 2nd Johannesburg Biennial, Johannesburg, pp. 334- 335 In Between Limits, texte de Fei Dawei, Sonje Museum of Contemporary Art, Kyungiu, pp. 55-65 Truce: Echoes of Art in an Age of Endless Conclusions, texte de Francesco Bonami, Site Santa Fe, Santa Fe, pp. 20, 34, 35 Verpachtetes Erbe, texte de Martina Köppel Yang, Museum für Kunsthandwerk, Frankfurt, p. 10 Sculpture Projects in Münster 1997, Westfälisches Landesmuseum, Münster, pp. 222-225 Parisien(ne)s, Institute of International Visual Arts, Camden Arts Centre, London, p. 24-26 Face à l’Histoire 1933-1996, texte de Hou Hanru, Centre Georges Pompidou, Paris, pp. 550, 579 1996 Linien & Zeichen, texte de Hou Hanru, Kunstlerhaus Bethanien, Berlin, pp. 38-43 Inklusion: Exklusion, texte de Hou Hanru, Streirisher herbst, Graz, pp. 228-233 1995 Manifesta 1, Foundation European Art Manifestation, Rotterdam, pp. 30-31 6 Triennale Kleinplastik, Südwest L.B. Forum, Stuttgart plan HYP.pdf 8/11/07 18:19:26 Plan de l'exposition Tour Ehi ehi sina sina (2000-2006) C M J CM MJ CJ CMJ N Moulin à prières Cuivre, acier, bois, moteur Huang Yong Ping n’avait jamais pu réaliser cette pièce auparavant à cause de sa complexité et à défaut d’un lieu propice où la placer. Dans le centre d’art de Vassivière, il a trouvé l’espace, l’inspiration et le moyen pour réaliser son utopie. Le moulin à prières en cuivre est un dispositif mécanique, employé par les bouddhistes tibétains, composé par un cylindre rotatif en métal monté sur une tige de bois. Le cylindre permet à travers un système de rotation de produire un son qui par incantation dissipe le mal et procure la paix. Chaque tour de la roue est considéré comme l’équivalent d’une formule spirituelle prononcée oralement. Il se produit chaque fois un son amplifié et démultiplié par sa taille et par la caisse de résonance du phare qui l’abrite. Le son de "Ehi ehi sina sina" défie la traduction, car il incarne tous les enseignements du Bouddha, y compris la vérité totale de la nature, de la souffrance et de ses causes. L’œuvre n’en est pas moins un concentré de violence. Le mat qui soutien le moulin est formé à l’image d’une arme chinoise appelée "mao" et le couvercle est un bouclier. La totale contradiction de l’objet, le contraste clairement lisible entre les éléments guerriers qui le composent et son message de paix, représentent pour Huang Yong Ping les contradictions qui donnent l'impulsion à la vie et sans lesquelles l’art n'aurait aucune authenticité. Nef Salle des études Chuan Luntsang (2006) Bois de Guanyin (2006) Bibliothéque Bois, matériaux divers Atelier de l'artisan Bois, table, bancs La nef est transformée en immense temple bouddhiste où trône sa bibliothèque. Elle tourne sur elle même sous l’impulsion de plusieurs personnes. La salle des études est dédiée à l’atelier de l’artisan. Le visiteur y trouve une table et deux bancs qui, comme le sol, sont recouvertes de sciure. Une sculpture de Bouddha est en train d’être réalisée, dans un immense bloc de bois, le visiteur commence à apercevoir la forme familière de la divinité. Tous les « objets » de l’exposition ont été produits en Chine par des fabricants experts d’icônes ou des artisans traditionnels de la construction de pavillons sacrés. La question est : ces objets et ces constructions peuvent-ils êtres considérés comme des œuvres ? Les artisans ne savent pas du tout quelle est la destination de ces « objets » ni le fait qu’ils seront exposés dans une institution d’art contemporain. Ils n’ont pas conscience du statut « d’œuvre » que leurs travaux acquerront après le long voyage de la Chine jusqu’à l’île de Vassivière. Ils savent juste que l’artiste a interrompu subitement leur travail rendant leur œuvre inachevée… une vision contemporaine et artificielle du nonfini qui dans l’histoire de l’art occidentale vante d’illustres prédécesseurs comme Michelangelo. Walking up language (2005-2006) Statues Céramique Dans le fond de la nef se trouvent deux grandes sculptures représentant la tête d’une vache et la tête d’un dragon en céramique, posées sur un pied, tenant chacune un rouleau à écritures dans la gueule. Dans la nef, l’artiste applique la symétrie générale des temples et les méthodes d’exposition en colonnes, qui prévoient la présence de ces deux immenses "divinités de garde". Cavernes (2006) 18 statues de Bouddhas Bois Dix-huit petits Bouddhas en bois apparaissent par intervalle dans les fenêtres de la nef. Exposés en hauteur et difficilement perceptibles, les statues se dissernent plus par leurs contours qui projetent leurs ombres dans la nef que par leur symbole. Petit théâtre Intestins de Bouddha (2006) Ventre du Panthéon Bois, soie, vautours naturalisés Dans le petit théâtre, la dernière salle du parcours d’exposition du centre d’art, le visiteur trouve les intestins de Bouddha. Bouddha apparaît auréolé par la petite fenêtre qui donne sur le barrage du lac artificiel de Vassivière. Ses intestins, réalisés en soie, se déversent sur le sol. La salle est comme un ventre où se trouvent les viscères du Panthéon avec la sculpture en bois de Bouddha, guidée par un troupeau de vautours qui tirent ses intestins. L’apparition des vautours prépare la retraite des dieux mais prédit, dans le même temps, leur retour. L’artiste connaît bien la tradition bouddhiste chinoise, pourtant il fait référence au bouddhisme tibétain, exemple vivant, authentique et simple de la religion bouddhiste. Créé comme un temple de l’art, le Centre d'art peut facilement devenir un Panthéon, un lieu de réception de toutes les philosophies, un espace syncrétique, une forme archétypale, une machine productrice d’utopie, un instrument malléable dans les mains des artistes, un symbole, un monument édifié à la mémoire des hommes illustres. Les Inrockuptibles juin 06 Flash Art Italie août - septembre 06 Kunst bulletin septembre 06 Chinese contemporary art news magazine juillet 06 Archi CREE juillet – août 06 L’Œil septembre 06