hotel paradiso - L`Entracte, scène conventionnée de Sablé-sur

HOTEL PARADISO
FAMILIE FLÖZ
OCTOBRE
VENDREDI 9 - 20h
THÉÂTRE
De la 6ème à la Terminale
Durée 1h30
Centre Culturel
Joël Le Theule
Sab-sur-Sarthe
Il se passe des choses étranges à l’Hôtel Paradiso, ce respectable petit hôtel
de famille désuet qu’une vieille femme et ses deux enfants tentent de
maintenir en activité. L’établissement 4 étoiles a eu son heure de gloire grâce
à sa source minérale qui soulage les douleurs. Seulement voilà, le fils rêve du
grand amour tout en se disputant avec sa sœur la direction de l’hôtel, la
femme de chambre vole les clients et le cuisinier ne débite pas que du cochon
avec sa scie. Lorsqu’un premier cadavre apparaît, qui déclenche une
avalanche d’événements, l’avenir de l’hôtel semble compromis… Le collectif
berlinois Familie Flöz, dont les créations sont présentées dans le monde
entier, révèle ici tout son talent. il propose un langage singulier et une
ritable écriture visuelle : un théâtre de masques dans lequel se mélangent
mime, danse, musique et acrobatie. Avec leurs personnages aux visages
masqués, les comédiens captivent et expriment toute une palette d’émotions.
Spectacle burlesque, Hotel Paradiso nous entraîne dans une série de
malentendus et de gaffes, qui ne manque pas d’humour !
Créateurs Anna Kistel, Sebastian Kautz, Thomas Rascher, Frederik Rohn, Hajo Scler, Michael Vogel, Nicolas
Witte • Avec Anna Kistel ou Marina Rodriguez Llorente, Sebastian Kautz, Daniel Matheus, Nicolas Witte ou
Thomas Rascher • Mise en scène Michael Vogel • Masques Hajo Schüler, Thomas Rascher • Décor Michael
Ottopal • Costumes Eliseu R. Weide • Musique Dirk Schröder • Lumières Reinhard Hube
Coproduction Familie Flöz - Theaterhaus Stuttgart - Theater Duisburg
© Michael Vogel
DOSSIER D’ACCOMPAGNEMENT
Ce dossier a été réalisé à partir
des éléments de communication
transmis par le Collectif Familie
Flöz.
Familie Flöz est un collectif berlinois composé d’artistes internationaux créé en
1994 par Markus Michalowski, Hajo Schüler et Michael Vogel à leur sortie de la
Folkwang Hochschule (Essen).
Les artistes de Familie Flöz associent les techniques du jeu d’acteur, du mime,
du jeu masqué, de la danse, de la musique, de l’acrobatie et de l’illusionnisme
pour créer le singulier langage de leur écriture visuelle et dramatique. Leurs
créations sont le fruit d’un travail de recherche et d’écriture les acteurs sont à
proprement parler auteurs de leurs personnages et des situations théâtrales
qu’ils inventent. L’apparition des masques dans leur processus est la conclusion
et le couronnement d’un travail préalable de collecte de matériaux et de re-
cherche.
Le masque est caractéristique des Flöz. Il est un outil essentiel du développe-
ment du personnage et du processus dramaturgique de la pièce. Muet toujours, il
incarne la forme et le contenu dramatique du travail de recherche mené au long
du processus d’écriture. C’est la maîtrise du masque qui opère la symbiose entre
l’auteur-interprète et son personnage et produit l’événement narratif qui devient
le spectacle. Le paradoxe fondamental du masque - recouvrir un visage animé
par une forme figée afin de donner vie à un personnage - est à la fois une stimu-
lation et un défi pour l’acteur. Pour le spectateur aussi qui, par le travail de son
imagination, donne sens au masque.
Création et transmission comptent autant l’une que l’autre pour les membres de
Familie Flöz qui organisent, depuis 2005, chaque été en Italie une Académie
ils accueillent de jeunes artistes du monde entier. En 2013, la compagnie a
ouvert le Studio Flöz à Berlin, un lieu international de production et de création
pour le théâtre physique.
FAMILIE FLÖZ
LE LANGAGE JUSTE AVANT LA PAROLE
Site Internet
www.floez.net
www.dddames.eu
Bande-annonce
https://vimeo.com/80023142
Les créations du collectif
Ristorante Immortale, 1998
Teatro Delusio, 2004
Infinita, 2006
Hotel Paradiso, 2008
Garage d’Or, 2010
Haydi !, 2014
© Michael Vogel
ENTRETIEN AVEC MICHAEL VOGEL ET HAJO SCHÜLER
Les créations de Familie Flöz sont entièrement sans
parole mais ce sont les masques qui parlent. Comment de
telles pièces voient-elles le jour ?
Michael Vogel : Au départ, cest un petit groupe de
gens qui décide de faire quelque chose ensemble,
d’inventer, de créer quelque chose collectivement. Chacun
contribue non seulement avec ses différentes compé-
tences et
expériences mais également avec ses envies propres. Il y
a aussi un sujet, une première image qui est donnée. Cela
doit réveiller quelque chose en chacun, cela doit servir
d’étincelle.
Hajo Schüler : Pour Infinita, par exemple, cette pre-
mière image, c’était l’amitié entre trois hommes, depuis
l’enfance jusqu’à la vieillesse, et les capacités physiques,
à
l’extrême, des bébés et des personnes âgées. On a
commencé par se retrouver dans des parcs pour
observer des enfants en train de jouer et, en même temps,
à rechercher des images sur la mort. Comment faire
mourir un masque sur scène ? Et pourtant on commence
toujours à travailler sans masque.
Comment imaginer les répétitions quand au début il n’y a
ni texte, ni scénario, ni même les masques ?
Hajo Schüler : D’abord nous recherchons des trucs
qui nous amusent. On joue beaucoup ensemble, on in-
vente des jeux, on fait de la musique et des exercices
physiques. On fabrique des décors simples avec du carton
et de la récup, on se montre des photos, on se lit des
textes et nous échangeons des idées, des histoires. On
aime bien se raconter les films ou des scènes de films qui
nous ont fascinés. C’est comme cela que tout doucement
une atmosphère commune se développe ; des petits
morceaux de musique et des mouvements de danse
émergent. Simultanément, les premiers personnages
prennent vie lors d’improvisations. Le violoncelle, par
exemple, dans Infinita, est venu à Benjamin en impro, au
tout début il devait mourir, en tant que vieille dame qui
jouait du violoncelle. Cette scène n’est pas dans la pièce
mais elle a été capitale pour notre imagination commune
et de cette scène est née la pièce finalement. Les
premiers personnages inspirent les premiers masques
que je fabrique pour la pièce. Et grâce à eux, de nouvelles
histoires se développent. D’une certaine façon, les
masques sont notre outil - ce sont eux qui nous racontent
l’histoire et pas l’inverse.
Michael Vogel : C’est excitant quand un nouveau
masque est utilisé pour la première fois en répétition. Cela
nous procure une immense joie et un soulagement quand
il prend vie et qu’il nous touche. Alors on sait aussitôt que
ce personnage va nous accompagner un bon moment. Si
ça ne marche pas, le masque ne fera pas partie de la
pièce. Il est rangé dans une boîte pour peut-être revenir à
la vie dans quelques années.
Hajo Schüler : Le masque définit une norme. Quelque
chose qui n’est pas déjà sur le masque ne peut pas être
créé par l’interprète. D’une certaine façon le masque met
en place le cadre, la forme, pour l’interprète ainsi que pour
le spectateur.
Pourquoi un acteur s’imposerait-il cela - faire disparaître
son visage et renoncer à la parole ?
Michael Vogel : Pour moi, cétait fascinant, en tant que
spectateur, de voir soudainement un objet inanimé
prendre vie. Jusqu’à maintenant, surtout en mise en
scène, c’est le plaisir d’un masque qui ne vit que dans
mon esprit, me donnant la possibilité d’imaginer sa vie
comme je l’entends.
Hajo Schüler : Ne plus avoir de visage, cest déclen-
cheur d’une grande liberté. L’interprète peut s’alléger de
sa
propre identité et le masque va l’aider à se transformer. Il
met son corps et son imagination au service du masque.
Clairement, le masque est toujours meilleur que
l’interprète. Il trouve ses origines chez les dieux, les
idoles, et les fous.
Pourquoi le masque ne nous éloigne pas de vous, mais au
contraire nous rapproche ?
Michael Vogel : Celui qui met un masque franchit ses
propres limites. Quand il accepte le masque, il entre en
territoire étranger. Dans cet espace là, se trouvent la
liberté et la créativité.
© Michael Vogel
Née à Berlin, Anna Kistel s’est formée à l’École du Théâtre visuel de Jérusalem
et à l’École Internationale de Théâtre Jacques Lecoq à Paris. Hotel Paradiso est
sa première collaboration avec Familie Flöz.
Comédien, metteur en scène, auteur, musicien, Sebastian Kautz est né à Berlin.
Il s’est formé à l’Académie de Musique et d’Art Dramatique de Leipzig. Il a jo
dans Teatro Delusio du collectif Familie Flöz.
Comédien et interprète au Danemark, Daniel Matheus a étudié le Théâtre
Physique à la Folkwang Academy d’Essen. Hotel Paradiso est sa première
collaboration avec Familie Flöz.
Comédien, acteur et créateur de masques, Nicolas Witte est à St. Gallen en
Suisse. Il s’est formé à l’École Internationale de Théâtre Jacques Lecoq à Paris.
Il est interprète et co-auteur pour Familie Flöz depuis 1999.
Michael Vogel est metteur en scène, comédien, scénographe et créateur de
masques. Il a suivi des études d’Art Dramatique à Essen, à la Folkwang
Hochschule. Il est co-directeur artistique et fondateur de Familie Flöz.
Comédien et facteur de masques, Hajo Schüler enseigne dans de nombreux
ateliers et stages. Il a également suivi sa formation artistique à Essen, à la
Folkwang Hochschule. Il est à l’initiative de la création du collectif en 1994 et de
son premier spectacle. Il est co-directeur artistique et fondateur de Familie Flöz.
FAMILIE FLÖZ DANS HOTEL PARADISO
LA PRESSE EN PARLE
© Michael Vogel
« Mais la surprise enchanteresse vient surtout de
l’apparition des masques légèrement surdimensionnés
portés par les comédiens, frappants, tout à la fois laids,
attendrissants, tendres, grossiers […].
Muet de bout en bout, Hotel Paradiso fascine par sa
façon de nous offrir du récit avec son mimodrame de
haute précision, en soi très bavard tant le jeu est
nuancé, parfaitement accordé aux masques, dessiné,
enrichi de détails qui font mouche. Tout repose donc sur
les mouvements des corps, accessoirement aussi sur
des sons qui ont le bon goût de ne jamais envahir
l’espace.
Drôle, semé de rebondissements inattendus, ce travail
épate par sa profondeur en plus de sa façon de
réinventer des gags vieux comme le monde avec la
cruauté requise dans cette folle histoire. Le tout est servi
avec une vélocité étourdissante dans les enchaîne-
ments. On est d’ailleurs épaté, lors du final sous un
tonnerre d’applaudissement, de découvrir que ce
spectacle à au moins douze personnages n’est joué que
par… quatre acteurs. Excellent. »
Le Journal du Dimanche
« Dans les coulisses de l'Hôtel Paradiso, officiellement
havre de tranquillité au pied des montagnes, tout va
à vau-l'eau. Le portrait du père regretté à beau trôner
dans le hall de la réception telle la vigie d'un établisse-
ment respectable, ici, les soucis se règlent en cuisine
à coups de scie à viande. Bienvenue dans la folie imagi-
née par Familie Flöz, un collectif allemand d'artistes, qui
a conquis le public du Festival "off" d'Avignon […].
La précision des gestes et de la bande-son, la succes-
sion de péripéties rocambolesques et surtout la capacité
troublante des comédiens à donner vie et poésie à cette
tribu mi-humaine mi-marionnette aboutissent à un
mimodrame trash et burlesque […]. Malgré quelques
longueurs dues parfois à des répétitions de situation,
difficile doublier ces visages en latex, cette famille
foldingue et cet univers drôle et cruel ou les cadavres
finissent en morceaux. Et lorsque, au final, seulement
trois comédiens et une comédienne viennent saluer une
salle emballée, on mesure la performance de cette scé-
nographie millimétrée. »
Le Monde
PISTES PÉDAGOGIQUES
QUI PRÉPARENT OU PROLONGENT LA VENUE AU SPECTACLE
Société et citoyenne
La venue au Centre Culturel permettra de rappeler à vos élèves les règles et comportements favorables dans un lieu de
spectacle. Au-delà de ce simple constat, des débats et des échanges « citoyenneté et démocratie » pourront être mis en
place.
Les métiers du spectacle vivant sont souvent méconnus des élèves (metteur en scène, régisseur, chargé de produc-
tion…). Il pourra être intéressant, en lien avec leur recherche de formation, d’aborder ces différentes voix.
Les notions fondamentales du spectacle vivant pourront également être étudiées : différence entre un comédien et un
personnage, la scène (cour/jardin…)…
Masque et expression corporelle
Le collectif Familie Flöz travaille exclusivement sans parole, en laissant l’expressivité aux masques et aux corps. Après le
spectacle, il pourra être intéressant de discuter avec les élèves sur le paradoxe entre les émotions transmises malg
l’utilisation de masques figés. Un lien avec l’actualité pourra également être fait en comparant notamment le travail du collectif
à celui des Guignols de Canal +, qui cherchent également à provoquer le rire à travers des masques sérieux.
Pour aller plus loin : « Derrière le Masque », un documentaire de M. Uhrmeister, réalisé en 2012 par Arte TV et la
WDR, dévoile le travail de la compagnie autour du masque à l’occasion de la reprise de leur dernier spectacle, Garage d’Or.
Scénographie
La pièce se déroule au cœur d’un hôtel familial dans les Alpes. Le collectif a fait le choix d’utiliser des décors très présents et
plutôt réalistes. Il pourra être intéressant de comparer ce choix de mise en scène à un plateau nu et de discuter des points
positifs et des points négatifs que cela implique (imagination, projection…).
© Gabriele Zucca
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