Suicide
Autopsie psychologique,
outil de recherche en prévention
Ce document présente les travaux du groupe d’experts réunis par l’Inserm
dans le cadre de la procédure d’expertise collective, pour répondre aux
questions posées par la Direction générale de la santé (DGS) concernant
l’intérêt de la démarche d’autopsie psychologique dans la prévention du
suicide. Il s’appuie sur les données scientifiques disponibles en date du
premier semestre 2004. Environ 350 articles et documents ont constitué la
base documentaire de cette expertise. Le Centre d’expertise collective de
l’Inserm a assuré la coordination de cette expertise collective avec le
Département animation et partenariat scientifique (Daps) pour l’instruction
du dossier et avec le service de documentation du Département de
l’information scientifique et de la communication (Disc) pour la recherche
bibliographique.
Expertise Collective
Inserm
© Les Editions INSERM, 2005
101 rue de Tolbiac
75013 PARIS
ISBN 2 85598-843-8
ISSN 1264-1782
Ce document présente les travaux du groupe d’experts réunis par l’Inserm
dans le cadre de la procédure d’expertise collective, pour répondre aux ques-
tions posées par la Direction générale de la santé (DGS) concernant l’intérêt
de la démarche d’autopsie psychologique dans la prévention du suicide. Il
s’appuie sur les données scientifiques disponibles en date du premier semestre
2004. Environ 350 articles et documents ont constitué la base documentaire
de cette expertise.
Le Centre d’expertise collective de l’Inserm a assuré la coordination de cette
expertise collective avec le Département animation et partenariat scienti-
fique (Daps) pour l’instruction du dossier et avec le service de documentation
du Département de l’information scientifique et de la communication (Disc)
pour la recherche bibliographique.
V
Groupe d’experts et auteurs
Agnès BATT, Département de santé publique, faculté de médecine, Rennes
Frank BELLIVIER, Neurobiologie et psychiatrie, Inserm U513, Créteil
Benoît DELATTE, Hôpital psychiatrique du beau Vallon, Saint-Gervais,
Belgique
Odile SPREUX-VAROQUAUX, Pharmacologie, Centre hospitalier de Versailles,
Le Chesnay, Faculté de médecine Paris-Ile de France-ouest
Ont présenté une communication
Didier CREMNITER, Département de psychopathologie, Hôpital Henri
Mondor, Créteil
Vincent DUBREU, Clinique Michel Fontan, CHRU, Lille
Eric JOUGLA, Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès,
CépiDc, Inserm, Le Vésinet
Philippe LESIEUR, Centre médical et pédagogique Jacques Arnaud (CMPJA),
Bouffemont
Catherine PAULET, Service médico-psychologique régional (SMPR), Centre
pénitentiaire des Baumettes, Marseille
Guillaume VAIVA, Clinique Michel Fontan, CHRU, Lille et Neurobiologie
et psychiatrie, Inserm U513, Créteil
Coordination scientifique et éditoriale
Fabienne BONNIN, attachée scientifique, Centre d’expertise collective de
l’Inserm, faculté de médecine Xavier-Bichat, Paris
Catherine CHENU, attachée scientifique, Centre d’expertise collective de
l’Inserm, faculté de médecine Xavier-Bichat, Paris
Jean-Luc DAVAL, chargé d’expertise, Inserm EMI 0014, Nancy
Jeanne ÉTIEMBLE, directrice, Centre d’expertise collective de l’Inserm, faculté
de médecine Xavier-Bichat, Paris
Assistance bibliographique
Chantal RONDET-GRELLIER, documentaliste, Centre d’expertise collective de
l’Inserm, faculté de médecine Xavier-Bichat, Paris
VII
Sommaire
Avant-propos
...................................................................................... XI
Analyse
1. Autopsie psychologique : mise en œuvre et considérations
méthodologiques
................................................................................ 1
2. Intérêt de l’autopsie psychologique dans le dépistage des facteurs
de risque du suicide
........................................................................... 19
3. Apport des marqueurs biologiques dans le cadre de la prévention
du suicide
........................................................................................... 47
4. Epidémiologie génétique des conduites suicidaires
et autopsie psychologique
.................................................................. 95
Synthèse
.............................................................................................. 101
Communications
............................................................................... 119
Annexes
............................................................................................... 157
IX
Avant-propos
La France demeure l’un des pays industrialisés les plus touchés par le suicide,
avec plus de 10 000 décès enregistrés chaque année. Le suicide représente la
première cause de mortalité chez les adultes jeunes, avant les accidents de la
circulation et, pour l’ensemble de la population, il correspond à la troisième
cause d’années de vie perdues, après les maladies coronariennes et le cancer.
Devant ce constat, la prévention du suicide s’impose comme une priorité de
santé publique.
Dans le cadre de leurs programmes de prévention, certains pays comme la
Finlande ou le Canada ont intégré la méthode d’« autopsie psychologique »
afin de mettre en lumière certains facteurs de risque susceptibles de conduire
à l’acte suicidaire dans différents échantillons de la population. Initialement
utilisée à des fins médico-légales devant un cas de mort suspecte où le suicide
est une des causes possibles, l’autopsie psychologique s’est peu à peu imposée
comme un outil de recherche, multidisciplinaire, destiné à reconstituer le
parcours psychologique, social et médical d’une personne suicidée, pour fina-
lement accumuler des données généralisables à une population définie. Cette
démarche permet d’identifier des caractéristiques mentales et psychosociales
récurrentes des victimes de suicide, par comparaison à une population témoin
choisie selon des critères prédéterminés en fonction des objectifs de l’étude.
Pour ce faire, la technique se fonde principalement sur le recueil minutieux
d’informations dans l’entourage du défunt à l’occasion d’un entretien plus ou
moins structuré selon les investigateurs.
Afin d’évaluer la pertinence de développer en France des recherches faisant
appel à la technique d’autopsie psychologique pour mieux asseoir la stratégie
nationale de prévention du suicide, la Direction générale de la santé (DGS) a
souhaité, dans un premier temps, disposer à travers la procédure d’expertise
collective de l’Inserm d’un bilan des connaissances internationales sur les
fondements méthodologiques de l’autopsie psychologique, son apport dans la
recherche sur l’identification de facteurs de risque du suicide et son potentiel
d’interaction avec les travaux menés sur les facteurs biologiques et génétiques
susceptibles d’être associés aux conduites suicidaires.
Pour répondre à cette demande, l’Inserm a réuni un groupe de quatre experts
européens, reconnus pour leur compétence dans les différents domaines
abordés, et a auditionné cinq intervenants extérieurs.
Le groupe d’experts a travaillé selon la grille de questions suivante :
Qu’est-ce qu’une autopsie psychologique ? Quels en sont les principales
caractéristiques et les outils utilisés ?
Comment peut-on appréhender la valeur scientifique de cette méthode ? XI
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