Le bilan radiologique, en médecine dentaire
L’examen radiologique, en chirurgie
dentaire - en plus de son caractère mé-
dicolégal - représente un élément-clé,
dans le succès de notre pratique quoti-
dienne. En eet, grâce à diérentes in-
cidences, de multiples renseignements
sont recueillis, à savoir:
La topographie: la morphologie géné-
rale des maxillaires, l’état des dents, du
parodonte et la présence éventuelle de
pathologies bénignes, ou malignes.
Les principaux rapports anatomiques:
visualisations et localisations des struc-
tures anatomiques voisines:
• A la mandibule: canal alvéolaire;
foramen mentonnier et canal incisif.
Au maxillaire: cavités naso-sinu-
siennes; foramen palatin antérieur.
La qualité et la quantité d’os dispo-
nible: c’est l’état de la structure:
• D’os cortical (taille: épaisseur, min-
ceur);
• Et d’os spongieux (densité des tra-
vées osseuses).
La mise en place de l’exploration ra-
diologique ne se conçoit qu’après une
anamnèse complète du patient et d’un
examen clinique soigneux. Cette explo-
ration doit être méthodique. Elle se fait
par des moyens d’investigation de base
classiques, et selon le cas clinique, elle
sera plus approfondie et plus détaillée.
Ainsi, nous distinguons des moyens ra-
diologiques conventionnels (de pratique
courante) et les techniques d’imageries
spéciales et sophistiquées (demandées,
le plus souvent, en seconde intention).
La démarche exploratrice se fait par des
incidences intra ou extra-orales.
Devant la multiplicité de la pathologie
oro-faciale et la diversité des investiga-
tions radiologiques, ce travail ne peut
être exhaustif, c’est pourquoi nous ne
détaillerons que quelques incidences,
ou techniques, avec leurs principales
indications.
Avant de rentrer dans le vif du sujet, un
léger rappel sur l’historique de la radio-
logie, en médecine dentaire, nous paraît
indispensable.
HISTORIQUE:
Le 8 novembre 1895, alors que Wilheim
Conrad Röntgen travaille tard, le soir, à
l’étude des eets du courant électrique
sur un gaz qu’il enferme dans une am-
poule de verre, il constate, dans l’obscu-
rité, qu’un écran s’allume, miraculeuse-
ment, à distance de l’ampoule lorsqu'il
l’a fait marcher. Il interrompt le courant
et l’écran s’éteint. Il tient une petite
pièce métallique, sur le trajet des rayons
et voit une ombre ayant la forme de
ses doigts. En observant de plus près,
il distingue, avec frayeur, les os de ses
phalanges.
Il décide de donner le nom X (comme
l’inconnue des mathématiciens) à ce
rayon inconnu, que personne n’a, en
aucun cas, décrit.
Pour cette révélation universelle, Rön-
tgen reçoit le premier prix Nobel de
physique, en 1901 et fait don des 50
000 couronnes du prix, à son université.
Convaincu que les découvertes scien-
tifiques sont le bien de l’humanité tout
entière, il ne déposera aucun brevet et
refusera toutes les propositions finan-
cières qui lui seront faites.
Le progrès des techniques d’imagerie médicale (radiologiques, scanner, IRM..) ore, actuellement,
au praticien, des possibilités d’investigation non-traumatiques du corps humain, in vivo.
Par les professeurs: R. Lattafi, B. Saari et Z. Boudaoud *
Fig 1: Wilheim Conrad Röntgen
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